2008, ANNEE CRUCIALE
01 janvier 2008
Les mouvements divers qui agitent notre bas monde, qu'il s'agisse de la capacité financière des pays émergents ou du prolongement de la crise née des "subprimes", n'annoncent rien de bon pour notre vieux continent. La conjoncture risque de s'assombrir progressivement : des clignotants sont passés à l'orange aux Etats-Unis où le renchérissement du crédit s'ajoute aux inquiétudes des consommateurs, les jeux de Pékin pourraient bien être pour la Chine le zénith d'une période éblouissante en laissant la place à un retournement brutal de tendance, alimentant une nouvelle crise mondiale de surendettement. Dans ce contexte les changements politiques aux Etats-Unis, s'ils se réalisaient, pourraient être le point de départ d'une nouvelle ère de protectionnisme pour la superpuissance mondiale... avec toutes les conséquences pour notre commerce extérieur.
Et pour nous ? Comme en 29, la France est toujours décalée. Elle ressentira les effets du ralentissement économique mondial un peu plus tard et sûrement avec moins d'ampleur, parce que notre économie barricadée dans sa complexité administrative est moins exposée que celles de l'Allemagne ou de l'Angleterre. La croissance ne serait pas aussi forte qu'attendue ou que souhaitée, malgré les efforts pour déverrouiller les blocages institutionnels sur le travail et le commerce. Le Président qui a su habilement jouer la carte de la consommation pour alimenter la demande, tout en instillant quelques initiatives en faveur des entreprises et de la concurrence, visant en cela à améliorer l'offre, devra faire des choix plus précis et pas forcément très populaires. Il reste tant de réformes à mener à bien qui nécessiteraient davantage de dividendes laissés par la croissance pour les financer. Le regain d'optimisme en Allemagne qui augure d'une croissance soutenue pour les prochains mois pourrait bien nous y aider.
La bonne surprise aura été le rebond de la production industrielle en octobre (+1,9%) qui survient après un recul de 1,4% en septembre. Et avec tous les secteurs orientés à la hausse, s'il vous plait, surtout l'automobile (+6,9%) et les biens intermédiaires. Le moral des industriels fait peuve d'un bel optimisme malgré la crise financière et les risques de resserrement du crédit, la fambée de l'€uro, du coût du baril et des matière premières.... Et on continue de dire qu'il n'y a pas de "choc de confiance" ! Le point noir du tableau reste notre commerce extérieur qui plonge de manière préoccupante, sans que la flambée du pétrole ni celle de l'€uro ne suffisent à l'expliquer. Il y a là un problème de fond du fonctionnement de notre économie qui veut que chaque relance par la consommation accroisse nos importations. D'où l'importance de trouver d'autres moteurs à la croissance.
Par contre le moral des Français n'est en accord ni avec l'embellie sur le front du chômage ni avec les statistiques du pouvoir d'achat : il a tout de même crû en 2007 de 3,2%, chiffre le plus élevé depuis 2002. Même si on pondère la statistique de l'INSEE de toutes ses variables sociales, le fait est là ! Mais l'augmentation du coût de l'énergie et celle plus conjoncturelle de certaines denrées alimentaires, associées à une relative stagnation des salaires, suffit pour créer un ressenti différent. Le challenge pour le gouvernement est de réussir à maintenir la consommation en attendant que des décisions plus structurelles comme le bouclier fiscal ou l'indexation des loyers sur le coût de la vie produisent leurs effets. On a au moins une chose à y gagner : la baisse continue du chômage. Cela n'est pas rien. Ce serait bien dans ce contexte que les médias nous parlent un peu plus des trains qui arrivent à l'heure. Je veux dire par là qu'ils contribuent à cette sinistrose en insistant quotidiennement sur le sort des mal lotis et des pauvres au point qu'on ne pense plus qu'à ça, alors qu'il y a d'autres réalités plus sereines à côté. Il suffit de regarder les foules qui se pressaient dans les supermarchés avant les fêtes et de constater de quoi étaient remplis les caddies. Bon, il y en a qui vont dire que je suis indifférent à la misère. Ce n'est pas le cas ; je refuse par contre de culpabiliser en versant comme tant d'autres donneurs de leçons des larmes de crocodiles sur les pauvres et les exclus.
On sait combien notre Président est déterminé à tenir parole. La foi peut faire bouger les montagnes, dit-on. En cette année 2008, la France aura besoin de toute sa foi. Au moins on peut être sûr que tout sera tenté pour sortir notre pays de l'ornière et améliorer le sort des Français, de tous les Français.
cher ami, peux tu consulter le site gerardfiloche.com et tu verras nos connaissances communes !!!! atres bientot
Rédigé par : filocche gerard | 10 janvier 2008 à 23:21