COMME UN BATEAU IVRE
07 février 2008
Les annonces se suivent et se ressemblent depuis quelques jours. Nicolas SARKOZY a décidé de retrouver sa cote de popularité. Du moins c'est comme cela que l'on peut interpréter les initiatives successives qui ont fait la une. D'abord on annonce qu'on va donner un coup de pouce au minimum vieillesse. On avait bien dit qu'avec le taux d'inflation constaté pour 2007, il n'était pas sérieux de vouloir se cantonner à 1,1% d'augmentation des retraites et de repousser l'augmentation aux calendes grecques. Comme François FILLON veut rester prudent, il rend publique une revalorisation différée pour les petites retraites : 25% sur les cinq ans, avec un coup de pouce de 5% cette année dès le 2ème trimestre. Puis le Président se rend en Lorraine et annonce que l'Etat investira s'il le faut dans l'aciérie, Mittal ou pas Mittal. Dans des conditions peu claires pour les modalités et avec quels sous... puisque les caisses sont vides. Montebourg a beau jeu d'ironiser ! Et comme ça le fait toujours pas pour les retraites, on en remet une couche : ce sera finalement une prime de 200 euros à valoir sur les augmentations futures. C'est bien, mais la méthode est un peu dure à suivre.
Après le coup d'envoi solennel du super Conseil National avec BLAIR, pour lancer la campagne des municipales de l'UMP, avec comme objectif avoué : "politisons" pour ne pas tomber dans le piège de la gauche, suivi de : "Les municipales, je n'ai pas l'intention de m'en occuper", trois semaines plus tard, on se dit que la boussole de Nicolas a pris un coup de chaud. Je ne suis pas sûr, si j'en crois les échos qui me parviennent, que c'est comme ça que notre Président remontera la pente.
Cela ne doit pas nous faire oublier le travail réel qui est fait par le gouvernement pour gérer au quotidien notre pays et réformer en profondeur. Des succès sont déjà enregistrés. D'autres vont suivre. Même si c'est compliqué avec les Français, il faut accepter que les erreurs se paient comptant. Celle sur le pouvoir d'achat en est une illustration on ne peut plus frappante : les lois votées permettent de travailler plus pour gagner plus. Sauf que la principale condition c'est que les entreprises aient du boulot à donner.Et ce paramètre là, le Président savait qu'il ne le maîtrisait pas. De l'avoir avoué d'une certaine façon dans sa conférence de presse lui vaut aujourd'hui dêtre désapprouvé par les couches populaires qu'il avait su attirer à lui. Cela ne veut pas dire que l'effet escompté n'aura pas lieu. Simplement il ne passe pas par une augmentation du SMIC, et ce sera plus long que prévu. C'est l'effet "pépin" !
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