LA DICTATURE EN HERBE
26 novembre 2007
Dans les Facs, les "durs" sèment le désordre et pratiquent les plus viles méthodes tirées du "petit livre du révolutionnaire parfait". Bien que la grande majorité des étudiants ne songent qu'à travailler pour préparer leurs "partiels" qui approchent, ces trublions, disciples de BESANCENOT, bloquent les universités alors qu'ils ne sont qu'une poignée, et pas toujours étudiants...
Tout y est : intimidation, recours à la violence, bourrage de mou en AG. Ils ne reconnaissent que le vote à main levée dans la plus pure tradition marxiste. Ils récusent, au besoin par la force, masqués, armés de barres de fer, l'organisation de votes à bulletin secret, qui les réduisent systématiquement à ce qu'ils sont : une infime poignée d'excités. Mieux, mis en minorité par l'UNEF dans les représentations à la coordination nationale, ils l'en ont exclu au motif que le syndicat négociait avec le gouvernement. Devant ce spectacle lamentable, les présidents des universités en sont réduits soit à des évacuations par les forces de l'ordre, soit à des fermetures administratives, pour raison de sécurité.Inadmissible.
Et si encore leurs revendications étaient recevables. Même pas ! Le retrait de la loi, un point, c'est tout ! Inutile de rappeler que la loi a été validée, non seulement par le suffrage universel, mais aussi par une négociation avec les représentants constitués des étudiants, avec une concession majeure -qui en vide quelque peu le sens- à savoir l'abandon de la sélection. Ils n'en ont cure, ils veulent dicter leur loi, celle d'une démocratie limitée à ceux qui sont d'accord avec eux. Curieuse conception !
L'autonomie serait une privatisation déguisée : fantasme ! Les capitaux privés font fonctionner de nombreux labo depuis belle lurette. Il n'empêche que les prof' continuent d'être payés par l'Etat, et c'est ce qui est essentiel et garantit leur indépendance. Que des UFR type "lettres" soient menacés, c'est probable. Mais ils le sont bien plus par la pléthore des étudiants en mal d'études qui viennent y échouer -dans tous les sens du terme- que par l'autonomie prévue par la loi.
L'Université française souffre d'un mal terrible mis en évidence par les troublions qui s'agitent actuellement. A force de faire croire à des élèves moyens qu'ils pouvaient poursuivre des études supérieures, elle est submergée par une population qui l'encombre inutilement et dont les deux tiers s'évaporent avant d'avoir fini un cursus, faute de pouvoir suivre. Et ce sont les plus fragiles qui en font les frais. En même temps on empêche ceux qui sont issus des milieux modestes et qui ont les capacités de s'élever de bénéficer de bourses aujourd'hui trop peu nombreuses, obérées qu'elles sont par le financement d'un enseignement de masse aux résultats désastreux.
L'autonomie, réclamée par les Présidents est une nécessité et une nouvelle chance pour l'Université publique. Y renoncer pour faire plaisir à des "CASTRO" en herbe serait catastrophique.
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