POUVOIR D'ACHAT
18 novembre 2007
Pierre Méhaignerie a mis en place, avec une dizaine de députés UMP, un « comité pour l'amélioration du pouvoir d'achat des ouvriers et salariés modestes ».
"Sur l'amélioration du pouvoir d'achat et sur la réduction des inégalités, la majorité doit se fixer des objectifs lisibles, mesurables et vérifiables. C'est la condition de réussite des réformes. L'année 2008 doit être placée sous le signe du pouvoir d'achat. Si le gouvernement a eu raison de ne pas donner de coup de pouce au SMIC - qui aurait accentué le sentiment de déclassement des salariés gagnant juste un peu plus et aurait pesé sur la compétitivité des entreprises -, il faut rappeler que le pouvoir d'achat des salariés modestes a été amélioré grâce à l'augmentation significative de la prime pour l'emploi (près de 300 euros au niveau du SMIC). Nous pourrions encore l'augmenter pour 2009 et l'annoncer rapidement. De même, la nécessaire négociation sur les minima de branche, attendue par les syndicats, serait rendue plus facile si l'on sécurisait l'allégement des charges sociales patronales en fixant un barème définitif. Par ailleurs, des secteurs protégés font payer cher leurs services. Les propositions du rapport Attali devraient permettre d'accroître la concurrence au bénéfice des consommateurs. Réduire l'inégalité d'accès au patrimoine, c'est développer l'accession sociale à la propriété via le prêt social locatif et le Pass foncier. Enfin, certaines collectivités ont augmenté fortement leurs impôts locaux. Elles devront prendre des engagements de modération pour l'avenir. Je m'insurge contre les contrevérités martelées par la gauche sur le paquet fiscal. Dire que 15 milliards ont été accordés aux plus riches est mensonger : 88 % de l'enveloppe budgétaire bénéficie aux classes moyennes et populaires. Cependant, je pense que nous devons encore faire davantage pour augmenter le pouvoir d'achat des plus modestes. Les prochaines échéances électorales, notamment municipales, se joueront sur l'amélioration de l'emploi mais aussi sur la perception des inégalités de la société française. C'est le seul point sur lequel la majorité peut chuter. Je suis convaincu que les réformes engagées et annoncées permettront à la France de retrouver un taux de chômage de 5 % à 6 % d'ici à quelques années, de renforcer l'attractivité de notre économie et de redonner confiance au pays dans son avenir. Mais ces réformes seront d'autant mieux comprises et acceptées si elles sont marquées par l'esprit de justice et accompagnées socialement."
On sait que Nicolas SARKOZY a l'intention de s'exprimer au milieu de la semaine sur les réformes et sur le pouvoir d'achat. Des propos qui entreront en raisonnance avec ceux de Pierre MEHAIGNERIE.
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