UN PRESIDENT ET UN PROJET
09 janvier 2008
Le SARKOZYSME est-il en train de naître en tant que vision politique, comme le GAULLISME en fut une, ou n'est-il qu'un avatar de celui-ci, remis au goût du jour du XXIème siècle, avec une coloration vaguement libérale ? N'en déplaise aux éternels insatisfaits qui voudraient que le Président cache un magicien capable de régler tous les problèmes d'un coup de baguette magique, Nicolas SARKOZY a au moins le mérite de ne pas fuir ses responsabilités . Nous avons un "Président responsable" qui ne s'abrite pas derrière son Premier Ministre : il est au coeur du dispositif et il n'entend pas esquiver les difficultés.
Alors bien sûr, on aura beau jeu de dire :" Mais il ne tient pas ses promesses, notamment sur le pouvoir d'achat", ou encore "on vous l'avait bien dit, ce n'était pas tenable ".... C'est tellement facile de jouer les BAYROU-Cassandre. A cela, Nicolas SARKOZY oppose sa réactivité. Toujours à l'initiative, et dans le prolongement de ce que son discours de candidature avait préfiguré, il tisse méthodiquement la toile qui va nous faire prendre conscience que l'action qu'il mène s'inscrit dans la durée et que loin d'être une série d'à-coups médiatiques, les décisions qui sont prises font partie d'un ensemble qui dépasse le simple désir de réforme pour mettre notre pays dans le coup de la mondialisation, et tend à une dimension de civilisation. Il veut que la France soit le moteur d'une "nouvelle renaissance" de la civilisation européenne, par un réajustement de ses valeurs que sont l'accomplissement de soi par le travail, le respect, la morale... pour le mettre au diapason de la vie du nouveau siècle, de ses technologies, ses sciences, ses flux financiers, ses migrations humaines. Il s'agit de redonner du sens à notre monde, à la place de l'Europe, à la place de la France.
Evidemment, on ne peut pas s'étonner que le conjoncturel soit mis en avant. Mais il faudra s'habituer à l'idée que le Président a été élu sur un projet et qu'il l'assume. Il en rendra compte tout au long du quinquennat. Après les réformes, quel est le programme ? Encore les réformes ! Comme l'Etat Providence a été mis en faillite et qu'il ne peut plus financer l'assistance qu'au prix d'un gouffre de dettes, il faut bien réinventer un nouveau contrat social, plus en accord avec la mondialisation et ses répercussions sur nos modes de vie. Cela veut dire aussi qu'il faut "déconstruire" toutes les mesures qui ne coïncident pas avec la nouvelle donne. Les 35 heures en font partie, comme l'allongement inéluctable de la vie de travail.
On n'a pas fini d'entendre les jérémiades de la gauche et les cris de "sicaire" des BESANCENOT et BOVE. Leurs vieux schémas sont dépassés et ils sont incapables de les renouveler. Alors ils se contentent de "commenter" : "autosatisfaction", "escamotage", "régression"... Avec ça, on va avancer !
La vraie politique, c'est celle qui s'inscrit dans la durée. Le pari de Nicolas SARKOZY c'est de faire en sorte que les Français y croient à nouveau. On peut être sûr que "vingt fois sur le métier il remettra l'ouvrage" pour les en convaincre.
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