ZENITH ET ABIME
07 décembre 2007
La France bouge depuis 6 mois, et elle va plus vite qu'on ne pense. Les Français s'en rendent bien compte. en tout cas c'est ce que reflètent les récents sondages d'opinion.
Pour SARKO, c'est le zénith. Selon l'institut CSA, 50% des Français pensent que sa politque "va dans le bon sens" : un Français sur deux ! Qui plus est, 58% jugent qu'il fait "ce qu'il faut pour réformer le pays". Alors contestataires de tout poil des régimes spéciaux, de l'Université ou de la carte judiciaire, allez vous rhabiller ! Ce n'est pas terminé. 64% jugent qu'il tient ses promesses, 66% estiment qu'il "incarne bien sa fonction présidentielle" et pour 73% (presque 3 sur 4) il "défend bien la France à l'étranger".... En cette période où il faut économiser l'énergie, notre président lui n'économise pas la sienne et les Français lui en sont reconnaissants. Pour l'instant, ils n'ont pas de raisons d'être déçus, même si, comme il est normal, les retombées des décisions ne sont pas encore perceptibles pour leur pouvoir d'achat. C'est l'éternel décalage entre le temps "politique", le "temps économique" et le "temps" médiatique qui ne vivent pas au même rythme.
Pour l'opposition, c'est l'abîme. Un sondage de la TNS-SOFRES montre que 72% de nos compatriotes en ont une image négative. Une condamnation sans appel du discours démagogique qu'elle tient : où est le "choc de défiance" qu'elle voudrait créer et dont elle rêve ? En attendant, c'est le cauchemard. Car 66% des sympathisants de gauche ont aussi un jugement négatif ! Dans la débâcle, Ségolène ROYAL sauve les meubles avec 52% d'avis favorables des sympathisants PS, contre 27% à Bertrand DELANOE et 19% à François HOLLANDE. Pas étonnant qu'il n'y ait pas grand monde "sur le pont" ! Pour 56% des sondés, le PS manque de "propositions adaptées", c'est-à-dire d'imagination ou de projets. 36% jugent qu'il n'a pas de leader...Et ce ne sont pas les manoeuvres de l'ultra gauche, bien relayées par les agitateurs lycéens et estudiantins qui va contribuer à redorer le blason, au contraire. Ces blocages qui perdurent au mépris de la plus élémentaire démocratie et les nouvelles grèves annoncées rendent encore plus périlleux le redressement de la gauche.
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