HISTOIRE

LES CONTRE-VERITES QUI ONT LA VIE DURE


SARKOZY DETRUIT L’ECOLE PUBLIQUE

 

LA PLUS BELLE ARNAQUE DE LA GAUCHE !

 

Grâce à la connivence des journalistes et des parents d’élèves de la FCPE, la gauche et les syndicats d’enseignants ont réussi à faire croire que l’école publique était en voie de démantèlement avec la politique du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux.

Il faut dire qu’ils sont habiles dans la manipulation de l’opinion publique à coups de manifestations répétitives et orchestrées devant les portails des écoles. On nous fait croire aux classes surchargées, au manque d’enseignants, responsables de la dégradation des conditions de travail et donc… des résultats.

Le système éducatif va mal. Mais c’était déjà le cas avant 2007, et même avant 2002. les embauches massives sous le ministère de jack Lang n’y ont rien fait. La France a continué de reculer dans les classements internationaux. Nos enfants n’apprennent plus ou apprennent mal. 30% des élèves éprouvent toujours des difficultés à lire après 18 années de scolarité.

Les chiffres réels indiquent pourtant une situation bien différente de celle qui est présentée : en 2011, 2100 classes comptaient moins de 15 élèves, plus de 10 000 classes en avaient moins de 19, et la moyenne nationale se situait à 23,5 élèves par classe. En ratio, on a même 1 enseignant pour 14 élèves, le plus confortable du monde : 852915 prof pour 12 millions d’élèves. Manque de moyens ? C’est le premier budget de l’état et il a augmenté de 60 milliards d’euros depuis 1980 (en euros constants) avec 94% de dépenses de personnel.

Ce qui est en cause ce sont les 127 000 fonctionnaires occupés à d’autres tâches qu’à enseigner, ce sont les pratiques pédagogiques calamiteuses, des programmes vidés de leur substance, des innovations pédagogiques farfelues…

L’argument du manque de moyens avancé par les syndicats d’enseignants est un alibi soigneusement peaufiné pour dissimuler leur propre échec.

 

RIEN N'A ETE FAIT POUR REGULER LA FINANCE

FAUX ! 

Répétée par chaque intervenant socialiste dès qu'un micro se présente, et phrase phare du discours de François Hollande, au Bourget, voilà une nouvelle contre-vérité, un gros mensonge pour abuser les Français. peu de médias ont relevé la tartufferie.

La mesure de régulation la plus marquante depuis 2008 est vraisemblablement la définition d'un nouveau cadre réglementaire pour les banques, appelé Bâle III, qui doit entrer en vigueur progressivement à compter de 2013.

Ce corpus de nouvelles règles impose notamment aux banques de renforcer très nettement leurs fonds propres, multipliant quasiment par cinq le seuil minimum pour les plus grands établissements.

Il alourdit notamment le coût des activités de marché, considérées comme plus risquées, ce qui a incité l'ensemble des banques françaises à s'astreindre à une cure d'amaigrissement à l'automne.

Il les oblige également à conserver suffisamment de liquidités pour faire face à une crise de confiance majeure comme celle qui a frappé le secteur bancaire fin 2008.

Outre Bâle III, les banques françaises se sont engagées fin 2009, sous la pression du gouvernement, à encadrer les rémunérations variables des opérateurs de marché, dont les fameux traders, des règles ensuite gravées dans le marbre d'une directive européenne.

Concrètement, ces normes prévoient le versement d'au moins 40% des bonus, et jusqu'à au moins 60% pour les plus hautes rémunérations, de manière différée sur une durée minimale de trois ans. Elles prévoient aussi le versement de 50% de la rémunération variable sous forme d'actions.

A ces mesures spécifiques aux banques, peuvent être ajoutés le nouveau cadre réglementaire prévu pour le secteur des assurances, baptisé Solvabilité II, qui contraint également à un renforcement des fonds propres et à une approche par évaluation des risques.

Comme quoi, "rien n'a été fait " !

 

NICOLAS SARKOZY, PRESIDENT DES RICHES 

 

UN MENSONGE DE PLUS !

 

D’accord, il y a eu le Fouquet’s et le yacht de Bolloré. Rien ne sert d’épiloguer : elles ont été des fautes de goût incontestables. Que le Président, laissant aller sa nature bouillonnante ait commis ainsi quelques erreurs en début de mandat, il a su montrer depuis qu’il était capable de contrôler son impétuosité et de se discipliner pour entrer dans un exercice de la fonction présidentielle conforme à ce que les Français souhaitaient.

Cela n’empêche pas la gauche et le PS de caricaturer son action par des critiques qui tournent en boucle depuis cinq ans, et en même temps tournent le dos à la réalité. C’est même une campagne mensongère à bien des égards, dans la forme et sur le fond.

Le principal argument en aura été tant qu’il a été en place, l’injustice du fameux « bouclier fiscal ». Une disposition parmi beaucoup d’autres de la loi Travail, Emploi, Pouvoir d’Achat (TEPA) qui coûtait 700 à 800 millions d’euros par an à mettre en relation avec les articles relatifs au « bouclier social » qui engageaient 22 milliards d’euros de dépenses. Une manipulation dont la majorité n’a jamais su déjouer le mécanisme infernal.

Ce que le PS décrit comme 75 milliards de cadeaux faits aux riches, sans jamais se poser la question de l’attractivité de notre pays pour retenir les capitaux ou faire revenir ceux qui se sont exilés (on dit que ce serait 1 milliard d’euros par jour  qui fuiraient en ce moment), n’est que mensonge et détournement de vocabulaire.

Ainsi, on trouve dans les soi-disant 75 milliards :

L’exonération des heures supplémentaires qualifiée de subvention au chômage, alors que ce sont près de 9 millions de Français qui ont pu bénéficier d’un supplément de salaire ; la suppression des droits de succession pour 95% des Français, les 5% les plus aisés en restant redevables ; les déductions des intérêts d’emprunts pour l’immobilier. Toutes ces mesures représentent sur cinq ans près de 43 milliards d’euros dont les Français modestes et les classes moyennes ont bénéficié. Affirmer que le prêt à taux zéro profite aux riches est une galéjade !

La refonte de la taxe professionnelle qui permet de réduire la charge fiscale des PME du secteur industriel, premières bénéficiaires, dont le chiffre d’affaire est compris entre 250 000 euros et 2 millions d’euros.

Quant aux 22 milliards de la « niche Copé » sur  cinq ans, c’est une évaluation fantaisiste que personne n’est capable d’expliquer, alors qu’il s’agit d’un outil de compétitivité et de stabilité des investissements, comparable à ceux existant à l’étranger dans 21 des 29 pays de l’OCDE. Elle a permis de stopper le départ des holdings hors de notre sol, et même d’accroître leur nombre. Il faudrait mettre en face de la dépense, le gain obtenu par les emplois et les rentrées fiscales générées par le dispositif.

C’est le Président de la République qui a pris la décision de maintenir tous les avantages sociaux au moment où les recettes de l’Etat s’effondraient de près de moitié, au plus fort de la crise en 2008.

C’est le Président de la République qui a souhaité que les Français les plus modestes soient exonérés du tiers de l’impôt sur le revenu.

C’est le Président de la République qui a souhaité que sa promesse de revaloriser de 25% les allocations « adulte handicapés » et « minimum vieillesse » soit tenue malgré les difficultés économiques.

C’est le Président de la République qui a tenu, contre vents et marées, à ce que soit mis en place le RSA, que le PS a refusé de voter.

Il faudrait évoquer encore la politique de soutien à la famille, qui permet à notre pays de garder un taux de natalité élevé, aux familles touchées par la maladie d’Alzheimer, etc…

En guise de conclusion (provisoire), le résultat global aura été la croissance continue du pouvoir d’achat. Cadeau fait aux riches ?

 

LA « DROITE BRUTALE »

UN MYTHE INVENTE PAR LA GAUCHE !

 « Face à une droite brutale, il faut une gauche forte » clamaient Martine Aubry et consorts. Nous avons entendu ce refrain pendant quatre ans et demi. Nicolas Sarkozy aurait mené une politique ultra-libérale, alignée sur celle de Bush, organisé la « casse » des services publics… « Le libéralisme, c’est le désordre » ajoutait doctement Ségolène Royal, et le désordre, c’est Sarkozy, bien sûr.

Le "libéralisme", horreur idéologique.

On pourrait ironiser sur la culture bien franchouillarde qui consiste à dénoncer comme « sans foi, ni loi » la doctrine économique qui a  été la première à poser des règles dans un monde où elles n’existaient pas, telles que le droit de la propriété ou celui de la concurrence. Manque de culture économique ou mauvaise foi, peu importe. Ce qui est grave, c’est que le terme « libéral » dans notre pays est devenu presque une horreur idéologique.

A plusieurs reprises, Nicolas Sarkozy ne s’est pas caché d’être libéral, en assortissant son affirmation systématiquement d’un « mais ». Son libéralisme s’exprime surtout dans la confiance affichée en l’individu et son souci du libre choix, qui s’est traduit par le célèbre slogan « celui qui veut gagner plus doit pouvoir travailler plus ». C’est moins vrai quand il s’agit des droits sociaux opposables devant les tribunaux concernant le logement, la garde des enfants, etc… ou du programme économique qui tourne le dos au crédo libéral avec par exemple le souhait « d’une préférence communautaire », des choix partagés par une grande partie de la droite qui ne sont pas teintés vraiment de l’ultra-libéralisme que la gauche lui reproche. Quel libéral se permettrait d’envisager de dicter sa conduite à une banque centrale ? Même la suppression des droits de successions n’est pas dans la ligne : pour les vrais libéraux, chacun doit bâtir sa propre réussite.

Le Libéralisme pragmatique à dominante sociale.

En fait, la politique suivie par le Président de la République est faite de pragmatisme, empruntant tantôt au libéralisme, tantôt à la sociale-démocratie, marchant souvent sur les plates-bandes de la gauche comme avec le RSA : Nicolas Sarkozy s’inscrit dans la tradition de la droite française, mi-libérale, mi-dirigiste. En ce sens, il est bien l’héritier de … De Gaulle. C’est lui qui a marqué la droite d’un courant étatique qui le dispute encore aujourd’hui au courant libéral. Il n’est que d’entendre les critiques d’Alain Madelin !

Alors, parler « ultra-libéralisme » au sujet de la politique menée depuis le début du quinquennat est un abus de langage caractérisé. Les exemples brandis par les syndicats et les partis de gauche touchent pratiquement tous à la privatisation des services publics ou à leur mise en concurrence. Mais cela, c’est l’effet des traités communautaires européens, signés aussi bien par la droite que par la gauche et qui porte un nom : « l’économie sociale de marché ». C’est tellement commode d’entretenir la confusion.

Plutôt que de « droite brutale », il vaudrait mieux parler de « droite sociale ». Voilà un autre beau sujet de démystification. Le procès en ultra-libéralisme n’est qu’un faux nez qui cherche à faire oublier la politique sociale volontariste du gouvernement depuis 2007 et le sectarisme en contrepoint d’une gauche campée dans une opposition systématique, qui a dit "non" à tout.

Quelques exemples :

-          Le RSA voté par la majorité alors que les partis de gauche, Parti Socialiste en tête, se sont abstenus. La droite, en son temps avait voté le RMI proposé par la gauche.

-         L’accès à l’accession à la propriété pour les ménages les plus modestes (avec le Pass Foncier notamment).

-          Pour aider les plus modestes à faire face à la crise de 2008 : la prime à la cuve pour l’achat de fuel, la suppression de 2 tiers provisionnels pour 6 millions de foyers, l’indemnisation du chômage partiel portée à 90 % du salaire net, la création du fonds d’investissement social, proposé par la CFDT et repris par le Gouvernement, destiné aux demandeurs d’emploi et aux jeunes qui souhaitent décrocher une formation adaptée.

-        La mise en place du chèque-emploi service universel qui permet à 1 300 000 familles d’être aidées à domicile.

-        Le minimum vieillesse augmenté tous les ans et dont la revalorisation atteindra + 25 % en 2012, comme Nicolas Sarkozy s’y était engagé, ainsi que l’augmentation de l’allocation versée à 814 000 adultes handicapés, avec l’engagement pris là aussi d’une revalorisation totale de 25 % en 5 ans.

Il faudrait ajouter l’effort sans précédent de construction de logements sociaux (120 000 en 2010), l’instauration du Prêt à Taux Zéro...

Quand la gauche affichera un tel bilan, elle pourra venir donner des leçons !

 

 

LA REPUBLIQUE ABIMEE

FAUX !

L’idée que la République aurait été abîmée par Nicolas Sarkozy est une antienne de Ségolène Royal et de Martine Aubry. Une accusation purement gratuite qui ne repose sur aucun fondement sérieux.

Au contraire, les réformes du quinquennat ont singulièrement renforcé les procédures démocratiques dans de nombreux domaines et élargis les pouvoirs de médiation et les contre-pouvoirs.

Une démocratie élargie et la République confortée.

Le Président de la République a tenu sa promesse que serait confiée à l’opposition la présidence de la commission des finances de l’Assemblée nationale et il n’a pas hésité, pour cela à faire violence à sa majorité. C’est le député Jérôme Cahuzac qui l’assume actuellement, et on ne peut pas dire qu’il soit tendre avec le gouvernement. De la même façon, après le décès de Philippe Seguin, il a nommé Didier Migaud à la présidence de la Cour des Comptes, prenant en compte, avant toute chose, les compétences de la personne avant ses opinions politiques. La gauche en aurait-elle fait autant ?  Il faudrait encore citer la nomination de Michel Charasse au Conseil Constitutionnel. Toutes les nominations auxquelles le Président a procédé l’ont été sur des critères de compétences, y compris pour la direction des chaines publiques.

La réforme constitutionnelle, votée avec une voix de majorité (celle de Jack Lang) a élargi les pouvoirs du parlement, notamment par le partage de l’ordre du jour de l’assemblée,  à égalité avec le gouvernement. Elle a amélioré et organisé le travail parlementaire et, innovation, donné la possibilité au chef de l’état de s’exprimer directement devant l’ensemble des parlementaires, sans nuire pour autant à la séparation des pouvoirs.

La défense des valeurs républicaines est aussi passée par la loi sur la laïcité : dans l’espace public, il est désormais interdit de porter une tenue visant à dissimuler le visage. La loi du 11 octobre 2010 a ainsi réaffirmé que l’égalité hommes-femmes n’est pas négociable en France et que les pratiques communautaristes visant à instrumentaliser la religion à des fins politiques ne sont pas acceptables.

Le « défenseur des droits » a remplacé les défenseurs de différentes causes, et chaque citoyen peut le saisir pour toute discrimination ou atteinte aux valeurs et aux principes républicains. Le médiateur de la République a vu son pouvoir de saisine des administrations renforcé, et on vient d’en avoir un exemple concret avec l’histoire des PV injustifiés.

Les libertés publiques ont été renforcées. Un justiciable peut saisir le Conseil Supérieur de la magistrature lorsqu’il estime que le comportement d’un magistrat est passible d’une sanction disciplinaire. L’introduction de la « question prioritaire de constitutionnalité »permet de contester la conformité d’une loi à la constitution. L’opposition ne s’est pas privée d’utiliser, à juste titre, cette procédure.

Un état plus efficace et moins coûteux.

Les réorganisations si décriées par l’opposition, ont été conduites, dans le cadre de la RGPP (révision générale des politiques publiques), dans le but d’améliorer l’efficacité de l’action publique et simplifier la vie des usagers. La réforme des administrations a été une priorité : fusion des impôts et de la comptabilité publique, fusion ANPE-Unedic ; réforme des collectivités territoriales… Elle a pour but de réaliser des économies qui sont indispensables à la réduction de la dette de l’état. Cela passe par des aménagements, notamment en milieu rural, où des commerçants peuvent gérer certaines activités de services publics, passage obligé si l’on veut maintenir à la fois des commerces et des services dans certains territoires.

En face, l’opposition se caractérise par son attitude nihiliste et n’a qu’un discours démagogique à proposer, en sachant très bien que l’adaptation des services de l’état à nos moyens actuels nécessite des réformes, de l’astuce et de l’innovation dans les pratiques. Un exemple : justifier le maintien du Conseiller Général par son rôle de proximité est un piètre argument qui cache un poujadisme des écharpes et des doubles indemnités cumulées souvent avec le Conseil Régional…

Vraiment, le gouvernement, sous l’impulsion du Président de la République, peut être fier de son action de modernisation de l’état, de ses efforts pour améliorer la vie démocratique et la transparence des fonctions (ainsi le budget de l’Elysée est-il voté par le parlement), de sa volonté de conforter l’esprit républicain.

Mais il y en a un qui a sérieusement abîmé l'image de notre République, et on frémit encore à l'idée qu'il aurait pu être Président de la République. Sofitel, Carlton, ... le libertin des grands hôtels et des restaurants d'alcôve nous a déconsidérés aux yeux du monde entier et l'étalage de fric qui en est résulté, une insulte à la pauvreté, de la part de celui qui naguère encore osait parler à un JT de grande écoute, d'injustice fiscale dans notre pays. A côté, le "Fouquet's" et le "yacht de Bolloré" que certains osent encore reprocher à Sarkozy, sont des babioles, au pire, des fautes de goût, rien de plus.

 

 LA TVA A 5,5% DANS LA RESTAURATION EST UN CADEAU FISCAL

Faux !

Alors que l’heure est aux économies et que sont particulièrement visées les niches fiscales, des voix s’élèvent en faveur de la remise en cause de la baisse de la TVA à 5.5% dans la restauration. Comme déjà l’an dernier, un discours simpliste et de mauvaise foi résume l’affaire : cadeau de 3 milliards aux restaurateurs, les consommateurs n’ont pas vu la baisse, 50% des restaurateurs n’ont pas joué le jeu …. Les chiffres de l’INSEE permettent de porter un éclairage objectif avec une triple perspective : les prix, l’emploi et les mesures sociales et le rapport du sénateur Michel Houel, adopté par la commission de l'Économie du Sénat, en dresse un bilan positif.

Deux ans après la mise en œuvre de ce dispositif, le Gouvernement est au rendez-vous des objectifs exigeants qui avaient été fixés :

-          en matière de prix, l'objectif d'une baisse de 3 % est atteint à plus des deux tiers, avec une baisse réelle des prix de 2,15 % observée dès août 2010.

-          en matière d'emploi : 29 500 emplois ont été créés en un an alors que l'objectif était de 20 000 emplois pérennes et de 20 000 postes en alternance en deux ans. Les syndicats de restaurateurs, UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) en tête, estiment que, au cours des douze premiers mois, elle a permis de créer près de 30.000 emplois, d’éviter 18.000 faillites et d’augmenter les salaires des employés du secteur de 5,5 %. Les professionnels avancent que la TVA rapporte 2 milliards d’euros par an à l’État du fait de la relance de l’activité permise par cette coupe fiscale.

-          en matière sociale, les accords sociaux signés en décembre 2009 permettent de redistribuer 1 milliard d'euros par an aux salariés de la restauration. Concrètement, cela s'est traduit par : une revalorisation de la grille salariale, avec une hausse moyenne des salaires de 3,04 % ; la création d'une prime TVA pérenne (prime égale à 2 % du salaire brut, avec un plafond à 500 euros); l'augmentation du nombre de jours de congés par an, avec deux jours fériés supplémentaires ; la création d'une mutuelle qui est opérationnelle depuis le 1er janvier 2011.

Malgré la crise, l'impact économique de la TVA à 5,5 % dans la restauration a été significatif, avec une augmentation du chiffre d'affaires de 2,75 % en volume entre juin 2009 et juin 2010. En baissant le taux de TVA de 19,6 % à 5,5 %, le Gouvernement a voulu redynamiser le secteur de la restauration en se fixant quatre objectifs :

-          mettre en œuvre un engagement de campagne du président de la République. La France s'est battue à Bruxelles pour l'obtenir et cet engagement a été tenu ;

-          rétablir l'équité dans un secteur où il existait des distorsions de concurrence entre la restauration rapide profitant déjà de la TVA à 5,5 % et le reste du secteur assujetti à une TVA à 19,6 % ;

-          soutenir un secteur particulièrement touché par la crise, avec des destructions d'emplois (14 000 emplois entre 2008 et mi-2009) et une forte augmentation des défaillances d'entreprises (+ 30 % entre l'automne 2008 et l'été 2009) ;

-          moderniser et développer un secteur stratégique pour la création d'emploi (secteur à forte intensité de main-d'œuvre créant des emplois non délocalisables), pour l'attractivité touristique et pour l'insertion sociale.

Cet accord "gagnant-gagnant" a permis de répercuter les gains obtenus sur l'emploi notamment. La TVA réduite dans la restauration a largement rempli ses objectifs en matière d'emploi, de salaires et de prix à la consommation. Avec cette mesure, l'État a consenti un effort financier important (2,4 milliards d'euros) qui a porté ses fruits

 

LE SAUVETAGE DES BANQUE EN 2008 A COÛTE AU CONTRIBUABLE

 

FAUX !

1) Tout d'abord, aucune banque n'a fait faillite en France. Cela signifie que, dans cette crise d'une violence extrême, grâce à la réaction du Gouvernement, aucun Français n'a perdu un seul sous de son épargne placée en banque. Parallèlement, la moralisation de la finance internationale est en marche. La gauche a longtemps fait des discours sur le sujet des paradis fiscaux, des bonus... Sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, les choses bougent, on va bien finir par s’en apercevoir.

2) Ce sauvetage n'a pas coûté un centime d'euro au contribuable: au contraire les intérêts des prêts ont rapporté 2,2 milliards d'euros d'intérêts à l'Etat. Et, aujourd'hui, les 20 milliards prêtés par l'Etat ont été remboursés.  

3) Les reproches sur le mode de sauvetage des banques, émis aujourd'hui par des socialistes bien peu réactifs à l’époque, sont donc infondés. Certains disent que l'Etat aurait pu gagner beaucoup d'argent en devenant actionnaire des banques alors que les cours étaient très bas et qu'ils ont désormais remonté... Mais qu'aurait-on entendu alors -et à raison !- si l'Etat avait joué l'argent des contribuables en bourse ?

D'autres, dans un accès de nostalgie mitterrandienne, affirment que l'Etat aurait dû nationaliser les banques. Mais la nomination d'un  haut fonctionnaire à leur tête aurait-il changé le cours des choses ?

4)  La mise en place du médiateur du crédit a été la réponse efficace à la réticence des banques à prêter aux entreprises en difficulté. En 2009, sur 11700 entreprises qui ont fait appel au médiateur, 8000 demandes ont été traitées favorablement ce qui a permis de sauver 160 000 emplois. Ce système a tant fait ses preuves que l'Allemagne a mis en place un dispositif similaire.

 

 


JE DIRAI MÊME PLUS…

 

Attention, si vous vous aventurez en terrain centriste, prenez un gilet pare-balles, surtout en Maine-et-Loire. Depuis les sénatoriales, ça tire à vue. On assiste à un invraisemblable feuilleton en forme de vaudeville, et chaque jour nous livre sa mise au point et ses « quatre vérités ».

1er acte :

C’est d’abord les déclarations amères de Christian Gilet le jour de l’élection, qui accuse l’UMP de l’avoir fait battre. Accusation du candidat battu si grotesque que personne ne lui répond ou presque. Puis le Modem s’en mêle et nous livre son analyse de derrière les fagots. Xavier Coiffard qui a toujours une délicatesse à l’égard du maire de Cholet Gilles Bourdouleix, l’accuse sans barguigner d’avoir, avec Hervé de Charette fait battre la liste centriste, en fomentant une liste autonome quasi choletaise. « Politique de la terre brûlée », dit-il, une manière d’évoquer le conflit qui a conduit le député des Mauges qui avait reçu l’investiture du Nouveau Centre à déclarer forfait.

2ème acte :

Et Christian Gillet de réagir à nouveau. « Je dirai même plus … » : les centristes ont été amalgamés avec l’UMP, constate-t-il. Drôle d’argument. Et de mettre en cause sa proximité avec Christophe Béchu dont il est le vice-Président au Conseil Général.  On ne peut pas un jour se prévaloir de la « Majorité départementale » et se faire élire avec les voix de l’UMP et le lendemain, la récuser pour convenance personnelle et mener une liste autonome. Toute prise de risque comporte sa part d’inconnue. Maintenant, il est renseigné.  Il peut à juste titre accuser le tandem Choletais d’avoir contribué à sa chute, mais il n’est pas du tout certain que toutes les voix de la liste dissidente se seraient portées sur lui. Il y a gros à parier que la liste du Président du Conseil Général en aurait eu sa part. L’interview nous vaut un passage croustillant sur le discours qu’Hervé de Charette, comme je le connais,  est tout-à-fait capable de lui avoir tenu, à savoir « qu’il ne croyait pas à l’initiative de Gilles Bourdouleix et qu’il soutiendrait discrètement sa liste ». Tu parles Charles ! Et il l’a cru. Naïf,  pour ne pas dire novice !

3ème acte :

Au troisième acte, c’est Hervé de Charette, piqué au vif  et furieux qu’on puisse lui prêter d’avoir joué un double jeu, qui s’indigne des accusations que le vice-Président du Conseil Général porte contre lui. « Médiocrité » affirme-t-il de « ce déballage pitoyable d’amertume, de rancoeurs et de rancunes ». Il n’a pas tort, sauf qu’il trempe dedans. Ce qui est médiocre c’est de ne pas reconnaître à Christophe Béchu, le talent et la compétence, et surtout le leadership qui revient naturellement à un président de Conseil Général pour mener une liste sénatoriale. En matière de rancune, il n’est donc pas en reste, depuis qu’il a été évincé de la liste régionale. Il a lui aussi oublié que Catherine Deroche a été longtemps proche de lui et qu’elle n’a pas varié dans ses convictions. Et pourtant il aurait pu contribuer à la faire battre.

4ème acte :

Enfin, the last but not the least, c’est Gilles Bourdouleix qui répond à Xavier Coiffard, en écrivant à Christophe Béchu, (la boucle est bouclée), calculette en main en un savant compte d’apothicaire pour démontrer que si Isabelle Leroy a bien contribué à éliminer Christian Gillet au profit de Catherine Deroche (N°2 de la liste Béchu)  et prouve qu’avec une seule liste d’union, la majorité aurait raflé trois sièges. Eh oui ! Il oublie même une chose : la « dynamique » ainsi créée. Mais pour cela, il fallait que sa candidate soit en position éligible… Ego oblige ! Donc changer l’ordre et mettre Deroche/Béchu/Leroy/Gillet… Autant dire une équation impossible.

Epilogue :

Nous voilà avec deux centres : un qui s’organise autour d’Hervé de Charette, avec l’Ares (le machin de Borloo), la Convention démocrate (c’est la même chose), le Nouveau Centre, le Parti Radical et la Gauche Moderne. De quoi remplir une cabine téléphonique pour handicapés, vu le nombre de colonels. Et puis il y aura le centre de Christian Gillet dans une « union centriste départementale » avec l’alliance centriste, le Parti Radical, le Nouveau Centre et le Modem (une autre cabine)… Comprenne qui pourra. Il y en a qui vont avoir des maux de tête. Mais un cercle avec deux centres, on ne me fera pas croire que ça va tourner rond  !

Je dirai même plus…

Et j’ajouterai : pourquoi vous compliquez-vous la vie. ? Christophe Béchu et Catherine Deroche sont tous les deux issus de l’UDF, l’un de la famille libérale, l’autre de la famille centriste. Alors de quoi nous plaignons-nous. L’étiquette UMP rassemble la droite et le centre, tout le monde le sait bien !... Sauf ceux qui ont besoin d’une arrière-boutique pour faire vivre leurs fantasmes. Ils divisent la majorité, créent le trouble, découragent les électeurs.

Je dirai même plus… Mon incompréhension : comment des gens aussi intelligents et brillants que Bourdouleix et Charette ont-ils pu en arriver là ?

 

 

 


BORLOO SE DEFAUSSE

 

 Borloo

Je lisais dans le Figaro, samedi matin que son entourage le pressait de déclarer sa candidature. Aussi Quand j’ai vu Jean-Louis Borloo sur le plateau de TF1, je me suis tout de suite dit : « Il saute le pas ! ». Quelle ne fut pas ma surprise, au moins égale à celle de Dominique Paillé, de l’entendre dire qu’il renonçait. Que s’est-il donc passé depuis l’inauguration de son local « Oxygène » ?

« Les temps sont suffisamment troublés pour ne pas ajouter de la confusion à la confusion », a-t-il fait valoir. Cette déclaration, qui ne manque pas de noblesse, demandait un certain courage, car il n’est pas facile de renoncer quand on s’est mis en avant, qu’on a travaillé pendant des mois à un projet et fait durer le suspense. Pas question pour lui d'apparaître comme celui qui pourrait faire perdre son camp, ni de donner le sentiment de vouloir profiter des difficultés du moment. Il a évoqué la nécessité d'éviter un 21 avril à l'envers, argument curieux dans sa bouche, alors que beaucoup le poussaient à se présenter pour mobiliser un supplément d’électeurs et les empêcher de glisser vers le vote contestataire. Il est vrai que nous sommes, comme il a insisté, dans un contexte de crise qui impose, comme le répétait le chef de l'Etat à son encontre, l'« hyperresponsabilité » de tous : « Nous sommes dans une crise économique et sociale d'une extrême gravité. Dans ces périodes-là, la perte de repères, la peur, le désarroi amènent vers les extrêmes ».

Quelle crasse lui a-t-on faite pour qu’il décide subitement de jeter l’éponge ? C’est que chez les centristes, on assassine volontiers derrière les tentures. Il est bien possible qu’il se soit rendu compte dans quelle galère il s’était embarqué, et il n’est un secret pour personne qu’Hervé Morin n’entendait pas lui céder le leadership. Quant aux autres groupuscules que son «  Alliance républicaine écologiste et sociale » regroupe, ce sont des armées mexicaines, ou plutôt des coquilles vides. De ce fait,  elle n'est pas parvenue à créer le débat autour d'elle. « Cette dynamique des centres n'est pas à mon avis suffisante… La vérité, c'est que les centres n'ont jamais été aussi éclatés », a-t-il regretté. Constat que le commun des mortels peut faire et qui en dehors du sursaut de la constitution du groupe centriste au Sénat, a conduit bien des listes de candidats centristes à la déroute au moment de l’élection.

Jean-Louis Borloo a-t-il hypothéqué son avenir ?  Le leader du Parti radical, qui n'a pas rallié Nicolas Sarkozy, se garde d'ailleurs plusieurs fers au feu. Il peut réclamer un rôle de premier plan dans la campagne du chef de l'Etat, comme jouer la carte François Bayrou ou reprendre le dialogue avec Dominique de Villepin. Mais sa marge de manœuvre reste mince car il ne faut pas oublier que presque tous les députés de son parti sont restés à l’UMP. Le Parti Radical ne peut pas se payer le luxe d’un écartèlement qui pourrait se révéler contre-productif au moment des législatives. Il a annoncé qu’il serait présent aux prochaines échéances électorales. Le mieux serait qu’il revienne dans le camp de Nicolas Sarkozy qu’il a servi au gouvernement pendant quatre ans. On conviendra que celui-ci pourrait lui donner quelques responsabilités qui permettent d’aspirer le potentiel qu’il mobilisait, même si celui-ci était resté modeste. Cinq ou six points ne sont pas à dédaigner par les temps qui courent.

Mais ce désistement ne déplaira pas à François Bayrou qui voit disparaître un à un les concurrents qui encombraient son boulevard centriste.  Le leader du Modem retrouve une situation de quasi-monopole au centre. De là à lui permettre de réaliser son grand rêve de pôle de l’hypercentre, celui dont Giscard avait rêvé lui aussi, il reste encore un long chemin à parcourir. Hervé Morin, qui dirige le Nouveau Centre, pourrait bien être tenté de se déclarer, mais il lui sera difficile de s'imposer.

La guerre des centres n’est pas terminée. Jean-Louis Borloo en candidat excentré au centre gauche laïc, malgré ses qualités, n’avait pas le profil pour mobiliser le centre traditionnel, chrétien  et social libéral. D’autres épisodes sont à venir. Nous ne sommes donc pas au bout de nos surprises.


LES CARNETS DE CAMPAGNE DE SERAPHIN

 

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Pendant que les six magiciens continuent leur campagne et que se met en place pour dimanche prochain la consultation-arnaque de l’année, à coups de tracts distribués sur les marchés pour amadouer les gogos, ça bouge aussi à droite et au centre.

Les hebdos rivalisent de titres qui puent le retour de l’antisarkozysme et subodorent que le Président ne se représentera pas. Marianne a encore fait dans l’abject. Ils cherchent donc les éventuels remplaçants. Ils n’ont pas eu bien loin à chercher : Fillon et Juppé forment un duo idéal de rivaux dont ils vont exploiter le filon. C’est ainsi que le Ministre des affaires Etrangères s’est retrouvé sur la 2 en vedette de la nouvelle émission politique « Des paroles et des actes ».

Ce que j’aurais aimé c'est que Juppé réplique à Harlem Désir qui se disait en colère de la politique d’injustices du gouvernement et qui venait de débiter son catéchisme haineux : « Eh bien moi je suis en colère de voir que les élus socialistes qui gèrent les collectivités territoriales sabotent par leurs dépenses, leurs embauches et leurs emprunts les efforts du gouvernement pour redresser les comptes publics et désendetter le pays ». De même je l’ai trouvé un peu sec et court en arguments face à un Eric Zemmour pugnace dans le rôle de l’avocat du diable façon Le Pen, sur la crise en Europe. Manifestement, l’UMP ne rôde pas assez ses argumentaires ! Et puis cette insistance pour lui faire dire qu’il aimerait prendre la place de Nicolas Sarkozy !!!

Plus la campagne des primaires avance, plus Hollande apparaît pour ce qu’il est : tout sauf un décideur. Manque d’autorité, ne sait pas trancher. On s’en était aperçu quand il dirigeait le PS. C’était l’homme des petits arrangements. Avec ses paupières tombantes qui lui donnent un air de cocker triste, on nous le présente comme un Homme d’Etat. Il a beau avoir maigri, on en est loin et il y a du boulot. Il faut plus que des apparences et L’humour ne suffira pas face aux Chinois ou au américains voire aux Allemands.

Le Sénat a donc un Président de gauche, ce bon Bel, trotskiste notoire comme Jospin au temps de leur jeunesse, et devenu grand maître de la consécration bobo du PS que constitue la prise de la deuxième assemblée. Parti de notables s’il en est, il essaie de se doter d’une assise populaire : là aussi, le chemin sera long.

La dernière de la semaine nous est venue dimanche soir avec l’apparition surprise de Jean-Louis Borloo au 20 heures de TF1. « Morin et Borloo sont dans un bateau, Borloo tombe à l’eau, qu’est-ce qui reste… » … Bayrou ! Donc le Président du Parti Radical, dont la taille d’aujourd’hui est inversement proportionnelle à sa grandeur passée, renonce à mener une candidature du centre, pour insuffisance de « rassemblement ». Cà, ce n’était pas difficile à constater. Reconnaissons-lui d’avoir eu la lucidité et surtout le courage de cette décision. C’est Bourdouleix et Charette qui se trouvent aujourd’hui orphelins. Ceux-là, je ne leur confierai pas mon tiercé à faire.

Une dernière pour la route : si vous n’avez rien à faire dimanche prochain et que vous n’êtes pas de gauche, allez donc voter à la primaire citoyenne. Mon conseil : « votez Royal ! » Si, si ! Incontestablement, c’est elle la meilleure, … pour nous !

 


LA SEMAINE SELON SAVINIEN

 

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Décodage : quelques lecteurs du calepin me demandent la signification  des « prénoms » qui servent d’introduction  ou de signature à un certain nombre d’articles. Beaucoup auront reconnu, connaissant ma tintinophilie addictive, des références à l’œuvre d’Hergé. C’est le cas « d’Archibald » qui n’est autre que le prénom du capitaine Haddock, d’ailleurs complétée par le « Tonnerre de Brest » ou le « Mille sabords ». Ces expressions le plus souvent réservées pour des « coups de gueule ». Pour les articles scientifiques j’ai choisi la référence à Tryphon, le prénom du professeur Tournesol, dont les talents touchent à presque toutes les sciences comme en témoignent un certain nombre d’albums qui ont pour centre d’intérêt ses travaux , soit de manière anecdotique soit comme cœur d’intrigue. "Séraphin" et ses carnets de campagne évoquent le baratineur Séraphin Lampion.

La « semaine de Savinien » sort de ce champ d’inspiration. L’idée du carnet des faits qui émaillent la semaine mélangeant des menus faits et d’autres plus « politiques », emprunte à l’œuvre d’Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, quand à la fin de la pièce, le héros vient voir, comme chaque fin de semaine, celle qu’il a tant aimé et à qui il raconte jour par jour ce qui s’est passé dans Paris. Savinien est l’un de ses prénoms : Savinien Hercule Cyrano de Bergerac. Voilà, vous savez tout.

 

Lundi : La « tortue » réélue triomphalement en Corrèze avec plus de 60% des voix ; elle ne soutient pas François Hollande, elle est plutôt « Sarko ». Bravo Bernadette ! – Nicolas Sarkozy ouvre la réunion des Ministre de l’emploi du G20 et préconise d’introduire « la régulation sociale » au même titre que la régulation financière et économique.

Mardi : les profs sont dans la rue… enfin presque, parce qu’en même temps on a relevé un pic de fréquentation dans les salles obscures. Les grévistes se font une toile au lieu d’aller manifester ? – « Les yeux dans les yeux » François Hollande jure sur BFMTV que le PS n’a bénéficié d’aucun financement occulte depuis 1995. Comme Mitterrand qui jurait qu’il n’y avait pas d’écoutes ?

Mercredi : Les six magiciens de Solférino (2ème soirée). Rien de nouveau : ils exhument les vieilles recettes du milieu du siècle dernier. Ah si ! Pour Montebourg, Valls n’est pas de gauche. S’il le dit ! Hollande est plus que jamais Mr « on verra ». – Marine Le Pen se dit persuadée d’être sur écoute. Mais par qui ? Normal, elle est  comme Jeanne d’Arc, elle entend des voix. En attendant un ex-ministre gabonnais confirme qu’il y a bien eu des valises à destination de Jean-Marie. Chacun sait que c’est de la calomnie !

Jeudi : c’est la confrontation DSK-Banon. A-t-on appris du nouveau ? Bah non ! Mais le soir sur TF1, la petite a été mordante avec des accents de sincérité évidents. On est loin du numéro joué par DSK sur le même plateau. - Par contre, j’ai trouvé Juppé bien mou et démuni notamment face à la furia d’Eric Zemmour et aux insultes d’Harlem Désir. – Bonne nouvelle, à Berlin, le Bundestag a voté à une très large majorité le plan du 21 juillet. – Sarko est au Maroc pour célébrer le TGV et les réformes de Mohammed VI… et la coopération franco-marocaine

Vendredi : Coup de tonnerre dans la police lyonnaise. Les « bœufs carottes » ont arrêté le N°2 qui serait compromis dans un vaste trafic…- Le tribunal de Nanterre, c’est de plus en plus « OK Koral » ; ou quand les juges de gauche essaient de faire la peau à un juge de droite.

Samedi : Les bleus virent au rouge (de honte) avec une défaite contre les Tongas : trop grosse pointure pour eux, jeu approximatif, manque de conviction. On se demande encore pourquoi ils vont en ¼ de finale. On cherche encore leur motivation. – Bel, Président du Sénat, on n’va pas en faire un fromage même si Larcher fait la « vache qui rit ».

Dimanche : Martine « La taxe » a encore sévi. Non contente de vouloir doubler les impôts des classes moyennes en récupérant 50 milliards sur les niches fiscales, elle veut instaurer une tranche de 50% pour les revenus annuels de 100 000 € par part fiscale. La « chasse aux riches » reste sa priorité. Pendant ce temps-là les banques suisses ouvrent des comptes à tour de bras…. Elle a aussi montré qu’elle n’avait toujours rien compris à la TVA sociale sur laquelle elle fait un blocage idéologique.- Aujourd’hui, Carla Sarkozy a lancé un appel à la libération immédiate de la psychanalyste syrienne Rafah Nached, emprisonnée et très affaiblie. Pas sûr que Bachir l’entende.

 

 


QUELQUES ELEMENTS DE REFLEXION …

 

Les six magiciens de la primaire socialiste ne nous apportent toujours pas de réponses concrètes et crédibles pour la France et les Français, mais beaucoup de critiques, beaucoup de vieux poncifs, beaucoup de vœux pieux, beaucoup de promesses de lendemain qui chantent, et jamais de mode d’emploi, jamais de financement.

Dans la course aux promesses les plus démagogiques et les plus irréalisables, un cap nouveau a été franchi avec les propositions tous azimuts de nationaliser les banques, d’interdire les licenciements et de bloquer les prix ! Dans un éclair de lucidité, Manuel Valls et Jean-claude Baylet ont quand même dénoncé ce retour aux vieilles recettes communistes qui ont échoué !

En marge de ces gens qui nous parlent d’un monde irréel, celui de leurs fantasmes, je vous propose une rencontre plus intéressante avec Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), un think tank libéral et pro-européen. Il analyse la défaite historique de la droite au Sénat et s’inquiète d’une droite française sans cap idéologique ni tactique. Il vient de donner une interview au journal Le Monde.

Ainsi il explique le basculement historique de droite à gauche du Sénat comme le prix à payer pour l’exercice des responsabilités nationales. « Entre 1993 et 2010, plus de 1000 points importants du maillage territorial (villes, départements, régions) ont basculé à gauche, pendant une période où la droite, elle, a globalement tenu le pouvoir au niveau national. En outre, les élus locaux réagissent à une nouvelle phase de déconstruction de l’Etat providence. Comme ce mouvement ne me semble pas réversible, compte tenu de l’état des finances publiques, cela peut durer ! Par ailleurs une nouvelle sociologie s’est installée dans les campagnes. Les élus locaux comptent de plus en plus en plus de néoruraux, et notamment des fonctionnaires à la retraite, attachés culturellement à l’Etat et plus à gauche. ». La défaite de la majorité présidentielle était inéluctable étant « la consécration d’un parti d’élus. C’est une mécanique plus qu’une dynamique. »

Selon lui, le PS a remplacé l’UMP au premier rang des partis de notables. « Le Sénat en est un symbole. Le PS est devenu un parti modéré, central, voire centriste. C’est comme ça qu’il peut gagner en 2012. Le communisme est mort en 1989. La social-démocratie agonise depuis 2008. Pourtant, la droite n’a pas su en profiter, à la différence du PS. Avant la crise, toute révision doctrinale lui était difficile ; la crise lui offre l’opportunité d’opérer un changement majeur en quelques mois. Plus un seul candidat sérieux à la primaire ne conteste la nécessité de lutter contre la dette et les déficits. C’est une révolution dont la droite n’a pas mesuré l’importance ni les conséquences pour elle. »

Un PS qui mord sur les terres de la majorité, et c’est très visible dans l’ouest où l’électorat centriste a fondu à son profit. « L’UMP ne peut pas prendre le risque de subir une saignée sur ses deux flans : à gauche victime du PS, à droite victime du FN. Le modèle de l’après-guerre, où l’on finançait les dépenses publiques par la croissance, a disparu dans les années 1970. Il a été remplacé par un modèle où l’emprunt a pris la place de la croissance. Tout cela est fini. Que faire maintenant ? Or, pas plus la droite que la gauche ne semblent répondre à cette question. » Et la droite semble en panne d’idées alors qu’en fait elles triomphent. « Pourtant, depuis 2007, elle est allée d’errance doctrinale en erreur stratégique. Le bouclier fiscal avait le mérite de la cohérence, autour de la valeur travail. Maintenant, on se livre à un concours de taxes ! Seule la gauche peut porter un projet de hausse des impôts. La droite s’y perd, déplait aux siens sans plaire aux autres. »

L’autre problème est le rapport au populisme. Sur ce sujet, Dominique Reynié est un expert. « Il faut combattre le populisme. Le débat sur la laïcité, la loi sur la burqa, le discours de Grenoble ont été contre-productifs : ils ont créé un malaise au sein de l’électorat modéré. Les discours de la Droite populaire, ses formules à l’emporte-pièce, sont une insulte à l’intelligence. Quel électeur ne se sent pas, devant ces excès, humilié d’en être le destinataire ? » Dans ce contexte la question est de savoir si Jean-Louis Borloo, qui a quitté l’UMP, peut incarner cette demande : « Sa démarche se justifie par l’absence d’une représentation du centre. L’UMP gagnerait à laisser vivre une telle candidature, pour satisfaire les attentes d’électeurs désormais sans représentants. A défaut, ils n’iront pas voter. »

Mais la crainte d’une droite fractionnée risque de favoriser l’accession de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. A cette préoccupation légitime, il oppose un argument très recevable : « Il y a, en la matière, deux variables à prendre en compte. Le nombre de candidats et le niveau de la participation. Une abstention élevée favorisera le FN. En 2002, il y avait certes 16 candidats, mais aussi 28 % d’abstentionnistes, un record. A droite, la réduction du choix favorisera l’abstention, donc le FN. »

Dire que L’UMP n’a pas réussi son pari, c’est aller un peu vite en besogne, mais avec la crise, le projet de départ s’est un peu effiloché. Le PS ne va pas mieux, les candidats à la primaire qui ne sont d’accord sur pas grand-chose en font la démonstration. « En 2002, l’UMP était une bonne idée. Il s’agissait de construire une maison commune capable de fédérer des sensibilités héritées de l’histoire. La machine est là. Elle aura un programme, mais pour servir quel projet de civilisation ? C’est la question présente. »

Voilà qui devrait donner des idées à Jean-François Copé ou à tout le moins une piste à suivre. Au moment où nous traversons une grave crise qui englobe toute l’économie mondiale, c’est bien d’une vision de civilisation dont nous avons besoin. Cela n’exclut pas de se pencher en même temps sur les mesures quotidiennes de gestion dont nous avons besoin.

 


ATTENTION DANGER

 

Notre démocratie est menacée par un double danger.

Une France toute rose.

D’abord, avec le passage à gauche du Sénat, si celle-ci remporte la Présidentielle et les législatives dans la foulée, la France se trouvera pratiquement en face d’un pouvoir omnipotent qui contrôlera totalement la machine parlementaire, Assemblée nationale et Sénat, le pouvoir exécutif avec la Présidence et le Gouvernement, des grandes institutions de contrôle comme la cour des comptes dont le Président est socialiste, pratiquement toutes les Régions et plus de 60% des départements. Face à une telle situation, que pourra faire l’opposition ? Elle risque d’être particulièrement démunie pour se faire entendre. A ce tableau, il faut ajouter la collusion avec les syndicats et un certain type de relation avec les juges dont il n’est pas outrecuidant d’affirmer qu’ils penchent souvent à gauche.

La gauche veut tout le pouvoir, c’est légitime, mais c’est dangereux : pour le fonctionnement de nos institutions comme pour notre démocratie, même avec toutes les avancées mises en place sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Ainsi, la gauche nommerait-elle une personnalité de droite à la cour des comptes ?  ou un député de droite à la tête de la commission des finances de l’Assemblée nationale ?

Face à cette menace, il serait bon que les Français en prenne conscience et par leur vote ne mettent pas, comme ils l’ont toujours fait, tous leurs œufs dans le même panier.

La république du "dénigrement"

D’autant plus que d’étranges coïncidences voient ressortir le tam-tam médiatique autour des mêmes affaires, des amalgames pernicieux cherchant à associer le Président à des faits qui ne concernent en rien son mandat,  via la complicité réelle ou involontaire de juges qui ne cachent pas où vont leurs sympathies. Voilà le deuxième danger.

Le but n’est-il pas de rendre inaudible l’action diplomatique du chef de l’Etat, où son autorité et ses propositions montrent que la France est écoutée et compte dans le débat planétaire.

Les propos tenus par Laurent Fabius, jamais avare de formules assassines, sont particulièrement révoltants et choquants. Puisque l’on fait un procès à Nicolas Sarkozy sur la république irréprochable, commençons par lui appliquer la modération des propos. Ce que le PS nous propose trop souvent c’est le débat de caniveau, l’accusation sans respect de la présomption d’innocence, la manipulation, la désinformation en faisant circuler de faux documents comme l’a rappelé François Fillon. Et Laurent Fabius devrait bien s’appliquer ces principes à lui-même s’il ne veut pas que certains malintentionnés lui rappellent qu’il a du sang contaminé sur les mains (pour faire dans le même registre que lui)…

En pratiquant un pilonnage verbal nourri de mots excessifs et souvent insidieux, la gauche entretient un climat délétère. Qu’elle critique, on le conçoit, c’est son rôle. Mais  s’il n’y a pas de respect de l’adversaire, on crée les conditions de la dégradation de l’exercice démocratique, de discrédit des élus, et on alimente du même coup le populisme et le parti des abstentionnistes. La démocratie abîmée, c’est elle qui en est la première responsable.

Le débat serein ne doit pas être réservé aux discussions de salon auxquelles se livrent les six candidats, il doit aussi être tenu avec la majorité.

 


RAGEANT

 

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Le Sénat a une majorité de gauche depuis dimanche dernier. Elle est courte : deux sièges. C’était prévisible, ce n’était pas garanti. Il a suffi  que la majorité se disperse en listes rivales ou concurrentes pour qu’à la poussée mécanique issue des dernières élections locales s’ajoute l’effet de la dispersion des voix sanctionnée par le mode de scrutin.

Evidemment, avec un Sénat à gauche, le gouvernement va connaître une période de relatif inconfort. On peut compter sur la nouvelle majorité pour se saisir de toutes les formes d’obstacles qui vont se trouver à leur disposition, sans parler de la tribune qui leur est ainsi offerte.

Cela met en relief la responsabilité  de ceux qui ont fait perdre la majorité présidentielle. Ainsi, en Maine-et-Loire, le chef de file de la liste centriste accuse l’UMP de l’avoir fait battre. Comme si la liste dissidente diligentée par Gilles Bourdouleix, l’incorrigible maire de Cholet, et Hervé de Charette, plus soucieux de nuire que de servir, n’était pour rien dans les scores obtenus par les uns et les autres. Le Centre, devenu parfaitement illisible, ici comme ailleurs, avec ses officines obsolètes, devrait commencer par balayer devant sa porte et ne pas oublier qu’une partie de l’UMP, particulièrement en Anjou, est de sensibilité centriste . Voilà ce qui arrive quand on oublie la prime à l'union offerte par le mode de scrutin : s’il n'y avait eu qu'une seule liste d’union de la droite et du centre, elle aurait raflé les trois sièges qui lui revenaient.

Une autre leçon de ce scrutin, c’est la sanction apportée par les grands électeurs à ceux qui, voulant probablement se mettre à l’abri pour ne pas affronter les législatives de 2012, souhaitaient troquer leur mandat de député contre celui de sénateur : échec total. Ainsi le Morbihan en fait les frais avec la défaite du Villepiniste François Goulard et de l’emblématique José Kerguéris. Résultat : le Morbihan tout à gauche ! Rétrospectivement on se dit que Christophe Béchu a rendu un fier service à Marc Laffineur. Qu’on se le dise : le Sénat n’est pas une maison de retraite pour recycler des députés vieillissants.

Avis aussi pour la Présidentielle : la stratégie d’élargissement de l’offre avec la multiplication de candidatures concurrentes n’est pas la bonne, surtout face à une gauche qui joue la carte de l’union. Façade peut-être, mais pour l’instant ça marche. Il est impératif que le centre se réorganise. En retrouvant les liens naturels qui doivent le relier à l’UMP dont une partie de l’assise est restée centriste et modérée, quoi qu’on dise. Si chacun s’y met, un pacte est possible pour une réponse unitaire dans laquelle chacun se retrouverait. Là, et là seulement, est le chemin qui mènera à la victoire.

On n’a que faire des querelles d’égo, des surenchères plus hystériques que recevables, des petits calculs politiciens liés au nombre de voix à engranger pour faire vivre une arrière-boutique. Et ceux qui feraient le calcul de l’impasse sur 2012 pour mieux se préparer pour 2017 font tout simplement l’impasse sur le destin de la France au moment où elle traverse la pire crise que le monde occidental ait connu. Si tel est le cas, ils ne sont pas des hommes (ou des femmes) d’état. Ils méritent alors notre mépris.

Oui, le résultat de dimanche dernier est rageant.

 


LA SEMAINE SELON SAVINIEN

 

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Lundi : La nomination de Cécile Fontaine, ex collaboratrice de Nicolas Sarkozy à la cour des comptes malgré l’avis défavorable de son président met les magistrats de la rue Cambon en fureur. Le Migaud serait-il sectaire ? – DSK a-t-il convaincu les Français ? Banon ! Il n’y en a encore tout de même …4% qui lui accordent un avenir politique

Mardi : Selon BVA, c’est Hollande qui a tiré les marrons du feu du débat sur F2… - Question à Jean-Claude Antonini : « Va-t-il passer la main ? » Le maire d’Angers a répondu avec la clarté éblouissante qui le caractérise : « Vous le verrez bien ! ». – dette grecque : on fait du surplace.

Mercredi : Charette nous joue du pipeau en annonçant son intention de voter pour la liste d’Isabelle Leroy, comme s’il n’était pour rien dans la constitution de sa liste. – Et Chirac ? : relaxe ! – Villepin quitte la présidence de son parti : il ne va rester plus personne alors ? – Bayrou aurait été « approché » par des porteurs de valises. Sûrement des gens qui avaient de l’argent à perdre. Mais pourquoi ne les a-t-il pas dénoncés au lieu de se contenter de les éconduire ?

Jeudi : Karachi refait surface : on nous présente comme certitude l’attentat relié au financement de la campagne de Balla, ce qui n’est pas du tout établi. Et les médias étalent complaisamment la « proximité » des deux mis en examen avec Nicolas Sarkozy, comme s’ils étaient encore à son service. Des fois que ça pourrait nuire ... - La bourse perd encore 5 points : c’est l’inquiétude des marchés face aux prévisions de croissance mondiale. Vivement que la gauche prenne le pouvoir qu’on rigole.

Vendredi : Et Brice qui fait des siennes au rayon « gaffe ». De quoi donner le bâton pour se faire battre. C’est Karachi partout (ouais, facile). - La Palestine veut aller à l’ONU, et c’est bien vu par les arabes ?  Une manière de sortir de l’impasse où végètent les négociations avec Israël. Pour l’instant on les prie d’aller se rhabiller.

Samedi : Les bleus n’ont pas broyé du noir, mais nous, on a de quoi ! Maintenant va falloir « enfiler » les tongas, en espérant qu’ils ne soient pas d’une trop grosse pointure. - Auxiette et Antonini font campagne sur le marché pour Martine Aubry : ils sont pris en photo avec un marchand de salades, tout un programme !

Dimanche : Sénatoriales remportées de justesse par la gauche : à 80% résultat de la poussée mécanique due aux derniers scrutins municipaux et régionaux, plus un poil de dissidences, plus un soupçon de crise, plus une larme de « dossiers » surgissant opportunément… - En Maine-et-Loire la liste dissidente de "Bourdou" a fait perdre un siège à la majorité. Merci Charette ! - L'UMP garde ses deux sièges, Na ! Merci Christophe. - Si les centristes étaient un peu plus "lisibles" ils auraient pu garder leur siège. Mais on s'y perd dans leurs groupuscules.

 

 


LES CARNETS DE CAMPAGNE DE SERAPHIN

 

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Avec la campagne pour la primaire socialiste et compte tenu de l’audience obtenue par les deux événements qu’ont été le grand oral de la 2 (5 millions) et la confession de DSK sur la 1 (13 millions), il serait difficile d’affirmer que les Français ne s’intéressent pas à la politique et plus particulièrement à la présidentielle.

Pour le débat « intrasoc » l’oracle BVA a parlé : c’est Hollande qui ramasse la mise et Royal qui est à la ramasse. Valls a tiré son épingle du jeu et Montebourg, dans son registre, aussi. Son discours était servi par l’actualité. L’amère de Lille est désormais plombée par le baiser qui tue de son ami Dominique qui la fait passer pour une menteuse et une candidate par procuration avec l’affaire du « pacte » de Marrakech. Mais enfin d’après mon entourage, pas un n’a encore revêtu le costume présidentiel. Question de pointure.  Et ce n’est pas la version Cassoulet de Baylet qui rehausse le panel.

Depuis, évidemment, ça s’est un peu animé et Ségolène qui ne comprend toujours pas que son temps est passé, commence à défourailler tous azimut, avec comme cible l’amère de Lille. Peut-être que les dérapages vont finir par arriver. On sent bien que malgré l’aspect lissé de la façade qu’ils ont présentée jeudi dernier, les haines recuites et rentrées pour l’instant ne demandent qu’à ressurgir.  Ceux qui y voyaient l’esquisse d’un possible gouvernement à les regarder échanger benoîtement peuvent rêver : jamais un Hollande ne prendrait comme 1ere Ministre Martine Aubry, sa pire ennemie intime.

Laissons de côté Montebourg qui a fait un joli numéro, mais trop loin de la réalité. Il ne suffit pas de rêver le monde. Manuel Valls, lui, est vraiment un cas particulier : son parler franc et ses positions réalistes commencent à plaire aux Français. Mais il n’est peut-être pas assez démagogue pour séduire l’électorat socialiste. En tous les cas, son discours est cohérent et sonne juste, ce qui le différencie de ses concurrents englués dans leur course aux promesses intenables. « Une dimension d’homme d’état » disent même certains. N’ayant rien à perdre, il n’était pas dans la posture, il pouvait être lui-même, ce qui est rafraîchissant.

Tout a été dit sur la prestation de DSK digne de la « comedia dell arte ». On s’interroge encore : comment un grand pays évolué comme la France, et une chaine comme TF1 peuvent-ils consacrer plus de 20mn d’antenne à une obscure histoire  de cul, comme si l’actualité n’avait pas de sujet plus grave à développer. Sidérant !

A droite, les deux événements marquants c’est le retour du fantomatique Bayrou qui, sans réussir son OPA sur le centre, marque quelques points, encouragé discrètement par le camp sarkozyste. L’éternel candidat du centre corrige son tir et son ton churchillien colle à l’air du temps et donc entre en résonnance. Ce n’est pas suffisant pour gagner, mais ça permet de capitaliser quelques points importants face à Borloo.

Curieusement Dominique de Villepin a quitté la présidence de son micro parti pour, dit-il, avoir les mains libres et « bousculer le jeu politique » déterminé qu’il est à proposer une alternative aux Français. Il veut se positionner au-dessus des partis. En cela il risque de retrouver sur son chemin, l’autre Dominique, qui en a pris l’engagement dimanche dernier devant des millions de Français.

Pendant ce temps-là Nicolas court le vaste monde pour tenter de contribuer à des décisions qui résoudraient les graves problèmes qui nous menacent.

 


LE REGARD DE CALLIOPE

  

Calliope 
Sur le débat des candidats du PS et sur la prestation de DSK : rien de tel qu’un avis extérieur. En quelques mots Calliope a tout dit, non ?

« Hollande a tenté d'endosser un costume trop grand absolument pas naturel, Aubry nous a servi du sectarisme et les recettes des années 80, Montebourg jouait une pièce de théâtre avec des répliques grandiloquentes, Royal nous a fait un remake tiédasse et ridicule de 2007 avec son pacte et son bouquin dans la main. Seul Valls a sorti des choses sensées...à se demander ce qu'il fait là. S'il n'avait pas rappelé sa fidélité à DSK en fin d'émission, on le croirait de droite.
Je passe sur le candidat du parti Radical qui a mis un peu d'ambiance avec son idée de légalisation du cannabis. La plus dangereuse est sûrement Aubry avec sa chasse aux riches. Elle est aussi parvenue à expliquer que les allemands sont à 6% de taux de chômage et qu'ils gagnent plus que les français... Elle a juste oublié de dire que les femmes ne travaillent pas là-bas d'où les niveaux de salaire qui ont toujours été plus hauts.
J’ai aussi regardé DSK hier. Un grand numéro d'acteur... Quelle idée de venir la ramener au JT de TF1 sur une affaire aussi sordide. La discrétion et le mutisme pour quelques années auraient été de bon ton... Manifestement, ce n'est pas l'option retenue, Monsieur va nous donner des cours d'éco maintenant... »


(Calliope est un pseudonyme. Muse de l’éloquence)

 


MARINE, AU NOM DU PERE, AU NOM DU PIRE …(2)

Marine le Pen001 Le front antinational001 

 
Marine Le Pen sait qu’elle ne peut pas gagner en 2012 à l’élection présidentielle. Tout au plus pourrait-elle améliorer le score de son père en 2002, en augmentant par une image adoucie, la porosité avec l’électorat de droite le plus conservateur, longtemps retenu par les provocations du père. Son calcul vise à éliminer Nicolas Sarkozy au premier tour pour profiter ensuite d’une recomposition politique qui, espère-t-elle, ferait voler l’UMP en éclat. Très hypothétique, évidemment. Ce qui explique la trajectoire verbale depuis le congrès de Tour au début de l’année, en profitant de l’engouement des médias. Qu'elle fasse gagner la gauche lui importe peu.

L’islamisme comme fonds de commerce

La mue ne va pas jusqu’à s’éloigner des fondamentaux xénophobes du parti. Il ne s’agit pas seulement de dénoncer l’islamisme (l’intégrisme) comme le fait toute personne attachée aux libertés individuelles, mais de faire de l’immigration musulmane un risque d’intégrisme. Pourtant l’Islam ne mène pas forcément à l’islamisme. Marine Le Pen étale une ignorance manifeste sur ce qu’est réellement la religion musulmane, les courants qui la traversent, et ignore totalement le bras de fer difficile que mènent les musulmans laïques face aux salafistes. Ramener l’Islam aux seuls intégristes, c’est faire leur jeu et de ce point de vue, elle est bien plus radicale que son père. Le Front National porte d’ailleurs une responsabilité :  en flattant le racisme antiarabe, il a contribué à la crise identitaire des deuxièmes et troisièmes générations, poussant certains dans les bras des islamistes…Ce qui apporte de l’eau à son moulin !  Et le tour de force aura été la dénonciation des prières de rue –qui vient de trouver son épilogue, mais pas grâce au FN- en les comparant à une occupation, lui permettant du même coup de relativiser les propos de son père sur l’occupation nazie. Elle joue comme toujours sur tous les tableaux : on dénonce d’un côté les prières en pleine rue, et de l’autre on utilise tous les recours contre les maires qui autorisent la construction de mosquées, même quand aucuns fonds publics ne sont engagés et que la loi de 1905 est respectée. Tellement facile !

La laïcité prise en otage

De tous les partis politiques, aucun ne compte autant de monarchistes et d’intégristes raillant la république et la laïcité, de partisans d’un régime « autoritaire » pour remettre la France « en ordre » ; et d’ailleurs le FN  a toujours manifesté » une étrange sympathie pour les dictateurs comme Sadam Hussein et encore récemment pour Ahmadinejad. « Les véritables défenseurs de la République, c’est nous ! » clame-t-elle au moment de son élection à la présidence. L’OPA sur la République et la laïcité est osée. D’ailleurs, son discours a été moins applaudi que celui de son concurrent Gollnisch. Il ne s’adressait pas aux militants présents, mais à l’extérieur, par médias interposés. Le revirement est purement tactique car ces thèmes sont très porteurs. La laïcité est une valeur revendiquée par tous les grands partis. Cela étant, Marine le Pen défend surtout « les valeurs traditionnelles de la République française » et donc il s’agit de se servir du concept de laïcité pour réaffirmer l’identité chrétienne de la France, les « traditions françaises ». Sont visés uniquement l’immigration et l’islam. Il faudra pourtant qu’elle explique pourquoi elle était contre le vote de la loi sur le port du niqab. Toujours la même contradiction : plus de voile intégral permet plus de dénonciation !

Une méthode : dédiaboliser

Priorité : être sympathique, apparaître ouverte, jouer la « transparence »… elle se fait appeler « Marine » pour faire oublier Le Pen. Elle accepte les interviewes, tente de se présenter comme la victime d’un ostracisme trop longtemps pratiqué injustement contre son père. Elle prend des positions modernes sur le PACS, se veut moins catégorique sur l’avortement, bref plutôt que le chêne, c’est le roseau qui plie et qui s’adapte pour mieux atteindre son objectif. Mais son discours use toujours de la connotation insidieuse plutôt que de s’adresser à la raison. Un discours expiatoire, à géométrie variable, selon les boucs émissaires. Le FN a été capable d’incarner les courants les plus contradictoires, flattant un jour les catholiques intégristes, s’adressant le lendemain aux païens, antijuif ou antiarabe ou les deux, c’est selon, défenseur des ouvriers… et des grands patrons. Hier ultra libéral, aujourd’hui pour les nationalisations et le retour de l’Etat qui retrouverait toutes ses vertus entre ses mains. La crise fournit son lot d’arguments : contre l’Euro, contre le « système », contre l’UMPS. Tant pis si le programme promet la retraite à 60 ans sans financement, la sortie de l’Euro avec ce magnifique tour de passe-passe d’un Euro égale un Franc. Autrement dit celui qui a mille euros aujourd’hui (soit 6500 francs) se retrouverait avec mille francs : belle opération en vérité ! Et comment renationaliser EDF sans budget ? Un programme qui aboutirait à un effondrement massif du niveau de vie, notamment pour les plus pauvres, mais l’essentiel est de faire croire. Son  programme n’a aucune importance, il s’agit de faire du chiffre électoral. Faire d’abord prospérer l’entreprise familiale et garder les clés du coffre.

Le retour aux fondamentaux à Nice.

« Une gourgandine sans foi ni loi, sans doctrine, sans idéal, sans colonne vertébrale, pur produit des médias, qui a multiplié les purges depuis des années et dont l’entourage n’est composé que d’arrivistes sans scrupules… »  Ce portrait que fait Jérôme bourbon, catholique intégriste de la présidente du Front National,  qualifié par l’intéressée de « taliban hystérique », et les résistances d’une partie de son électorat traditionnel et des militants, la candidature concurrente du scissionniste Carl Lang, ont obligé Marine à corriger le tir. D'autant plus que la digue mise en place par l'UMP avec la "droite populaire" lui complique la tâche. A Nice elle a réussi à faire la paix avec le « Bloc identitaire » à sa droite et attiré quelques personnalités comme le Villieriste Paul Marie Couteaux ou l’ancien UMP ex-FN de nouveau en cours Jacques Peyrat, tout en tentant de donner le change avec la présidence de son comité de soutien confiée à Gilbert Collard. Marine Le Pen doit trouver un nouveau souffle et sortir son parti de son image contestataire tout en ménageant son électorat de base. L'affaire des valises va lui donner sans nul doute du grain à moudre, même si le président d'honneur du parti fait partie du déballage.

Que conclure ?

Peut-on raisonnablement voter pour une candidate dont le discours évolue au gré des événements, dont le programme économique est une vraie ratatouille aux effets catastrophiques s’il était appliqué. Il faut être naïf pour croire que l’on peut tout avoir, la sécurité d’un état fort et payer moins d’impôts, l’immigration zéro et la retraite à 60 ans. Tout cela est mensonge. Peut-on avoir confiance dans un parti dont la démocratie aboutit à un compagnon, vice-président, une sœur en charge de l’événementiel, le beau-frère conseiller omniprésent… et le père toujours présent, vrai patron que la « benjamine » se garde bien de désavouer. Au vu de son fonctionnement, d'un rapport lourd à l'argent et de ses démêlés avec ses créanciers, le « tous pourris » prend une singulière résonance.

Le pire, au nom du père !

"Marine le Pen", de Caroline Fourest et Fiammetta Venner ches Grasset

"Le Font antinational", de Nathalie Kosciusko Morizet, Editions du Moment

Lire aussi :

"Un piège bleu marine" , de Laurence Parisot et Rose Lapresle, Calmann-Lévy

 


MARINE, C’EST LE PEN... EN PIRE (1)

 Marine le Pen001   Le front antinational001

J’en ai enfin fini avec le pavé de Caroline Fourest sur Marine LE PEN. Un document fouillé où le Front National est passé au scanner. Avec le témoignage de NKM « le Front Antinational », on a deux ouvrages qui se complètent comme les deux éléments d’un puzzle.

L’extrême droite n’est pas la droite.

D’abord, le parti de Marine Le Pen que l’on dit « d’extrême-droite » porte une appellation trompeuse. Il n’est en rien un prolongement de la droite républicaine dont il partagerait les idées sur un mode plus affirmé. Le Front National, par ses idées, par ses réseaux, par son projet n’a rien de commun avec l’UMP. Il est aujourd'hui anti libéral, anti globalisation, anti euro, anti Europe... Les personnes qui l’animent viennent du poujadisme comme Jean-Marie Le Pen ; on y trouve des anciens collabo, des catholiques intégristes, des adeptes de la « troisième voie », une autre manière de désigner le « national socialisme » de sinistre mémoire.

C’est la gauche qui par commodité a contribué à faire accroire qu’à travers le discours « patrimonial » sur les "valeurs" et "l’identité nationale", sur la sécurité, de Nicolas Sarkozy, on pouvait établir une parenté. Une facilité qui repose sur les apparences. En effet, le Front National a un discours à géométrie variable qui a pour but de surfer sur toutes les dénonciations possibles de ce qui ne va pas dans la vie quotidienne pour se bâtir un électorat à bon compte. Le fait de prendre en compte ces difficultés pour tenter d’y apporter des remèdes ne signifie pas qu’on adhère à l’idéologie plus ou moins raciste et xénophobe du parti lepéniste.

Un Front Familial.

Le parti de Jean-Marie Le Pen est d’abord une affaire de famille, et ce n’est pas d’aujourd’hui. Une entreprise familiale appelée à se transmettre. C’est ainsi que Jany,  la deuxième épouse du chef sera propulsée à la tête d’une liste européenne pour remplacer le mari rendu inéligible. Au grand dam, à l’époque de Bruno Mégret. C’est ainsi que Marine Le Pen, devenue directrice juridique du parti touchait 30 000F par mois pour un deux tiers de temps… Et c’est fort logiquement que la benjamine deviendra « l’héritière » et tout sera fait pour qu’elle soit l’élue du congrès de Tours de 2011. Un proche ne disait-il pas d’elle : « C’est papa réincarné, en plus séduisant, à mes yeux tout au moins. Même art de prendre la parole à huit heures du soir pour l’abandonner à regrets, à quatre heures du matin, même brio et même manie de s’esclaffer au milieu d’une phrase en rejetant la tête en arrière… ». Sauf qu’elle n’a pas la culture de son père. Si elle paraît plus de son temps, notamment par son mode de vie de « gourgandine » disent certains, elle est vite dépassée. Cela n’empêche pas qu’elle n’a pas peur de cumuler les mandats : conseillère municipale, conseillère régionale et députée européenne. Il faut ajouter son poste de présidente. Elle abandonnera son mandat de conseillère municipale en février 2011. Aujourd’hui le vice-président, Louis Aliot, n’est autre que son mari. La « préférence nationale » à l’extérieur, la « préférence familiale » à l’intérieur.

Venger le père

Marine le Pen, probablement parce qu’elle a dû vivre toute son enfance et son adolescence avec un nom difficile à porter, s’est constitué une cuirasse et a commencé à militer de bonne heure. Elle veut aujourd’hui en même temps réhabiliter le nom de son père pour qu’il soit plus facile à porter et venger l’humiliation de 2007 qui les a mis sur la paille avec une dette énorme et une traversée du désert que la providence de la crise a servi à écourter. Toute la stratégie qu’elle développe à la tête de son parti vise à lui donner un autre visage, à faire croire qu’on l’a persécuté mais que la réalité était toute autre, et surtout de mordre sur l’électorat de droite le plus possible en venant sur son terrain. Un but : faire battre Sarkozy, la bête noire. La vitrine change mais le fonds de commerce est le même. L’apparence se veut plus conciliante pour complaire aux médias, mais « le principal talent de Marine, c’est sa capacité à dissimuler la violence qui est en elle. Sa véritable nature est d’ordonner, d’exiger. Si elle n’obtient pas ce qu’elle veut, elle entre dans des fureurs noires, destructrices. »

A suivre…

L’islamisme comme fonds de commerce

La laïcité prise en otage

Une méthode : dédiaboliser

 


LA POLITIQUE A BESOIN DE LENTEUR

 

Euro 

 
On ne peut pas traiter n’importe comment et n’importe quand des questions aussi vitales que la gouvernance de l’euro ou l’avancée vers une Europe fédérale, même si pour moi, la réalisation des deux projets fournirait le meilleur moyen de sortir de la crise que l’on connaît par le haut.

Un véritable exécutif permettrait d’éviter la cacophonie des déclarations et certainement de peser les mots. Il permettrait aussi d’agir vite en cas de crise aigüe et surtout il assurerait la coordination des politiques économiques qui fait défaut encore trop souvent.

Mais vouloir aller trop vite sur ces sujets délicats, sans prendre le temps de faire la pédagogie nécessaire pour faire admettre leur nécessité aux peuples européens, c’est prendre le risque d’aller à l’échec et faire le jeu des partis populistes qui  n’hésiteront pas à brandir les nationalismes de tout poil comme étendard de la contestation. La difficulté d’imprégner la société de questions complexes et de suggérer des réponses fines se heurte à des évolutions de fond. Et de ce point de vue, l’instauration du quinquennat  en France, en raccourcissant le temps politique, a encouragé les débats à marche forcée, le recours au marketing et la réponse mécanique et simpliste à toute question qui surgit. Le politique sait qu’il lui faut du temps, mais il est obligé de meubler l’instant médiatique par des effets d’annonce.

De même, si l’Europe avait la capacité à agir vite et de concert, la crise de la dette serait déjà surmontée, puisque pour l’essentiel celle-ci campe sur les incertitudes créées par des déclarations intempestives, une cacophonie anxiogène et la lenteur de la mise en application des accords du 21 juillet. Pour compliquer le jeu, l’Allemagne traverse une période d’élections dont les résultats fragilisent la chancelière, fragilité que la fronde de ses alliés libéraux accentue.

Alors pour calmer le jeu, et gagner du temps, puisque c’est de cela que nous avons besoin, il faut s’employer à donner le change et réaffirmer constamment les mêmes décisions pour qu’elles finissent par imprégner la sphère économique, à savoir : que l’euro sera défendu, que la Grèce restera dans l’Euroland et que les grands pays comme l’Allemagne et la France pèseront de tout leur poids pour faire avaliser ces choix. De quoi calmer les marchés…. provisoirement. C’est tout le sens qu’il faut donner à la téléconférence « Merkozy-Papandréou ».

Mais comment dans un tel contexte, conduire en France une réflexion sereine et approfondie sur le devenir de l’Europe et l’évolution nécessaire de ses institutions, quand dans le même temps, le parti socialiste est en pleine campagne de surenchères en tout genre, ce qui rend impossible d’avoir une grille de lecture claire de ce qu’il faut faire. Sans parler des nouveaux médias comme internet qui imposent de faire vite et court, qui exige des messages simples voire simplistes ce qui favorise le facile, le bon mot au détriment de la pédagogie politique, où le y’a ka de l’inculte de service a la même valeur que l’avis du compétent.

Mais puisque la majorité, du même coup bénéficie de temps de paroles, pourquoi ne pas l’utiliser à deux  sujets : marteler le bilan du quinquennat  (ce qui n’est pas fait) qui est plus que copieux et faire de la pédagogie sur la nécessité de notre ancrage européen et la sauvegarde de la monnaie commune.

L’adhésion du peuple est nécessaire mais encore à conquérir. Voilà de quoi occuper utilement le terrain !

 

 

 


METTRE FIN AU PIRE D’URGENCE

 

Ce sont les incertitudes politiques qui alimentent la spirale d’effondrement des bourses. En Europe comme aux Etats-Unis, la crise financière s'invite dans la politique intérieure, dont elle modifie les règles du jeu. En effet, la vulnérabilité des Etats lourdement endettés offre un nouveau levier d'action aux oppositions d’autant plus radicales quand elles sont à l’approche d’échéances électorales : la « politique du pire ».

On l'a vu chez les Américains, quand les républicains, sous la pression du Tea Party, ont repoussé jusqu'à l'extrême limite du défaut de paiement le vote autorisant la hausse du plafond d'endettement de l'Etat, minant du même coup la confiance des créanciers. C'est ce qui a permis aux dirigeants de l'agence Standard & Poors d’invoquer les « risques politiques » pour justifier, début août, la dégradation de la note de la dette américaine.

Politique du pire aussi en Belgique, sans gouvernement depuis plus de quatorze mois et dont la dette publique avoisine 100 % du PIB : l'Alliance néoflamande (NVA) instrumentalise la crise et « joue la montre », attisant la méfiance des marchés, pour soutenir ses revendications sur le séparatisme fiscal et le statut de la région bruxelloise. Ce parti vient de bloquer totalement les négociations.

Politique du pire, enfin, dans le cadre européen, quand la Finlande menace de ruiner le plan de sauvetage de la Grèce : en négociant directement avec Athènes des garanties financières qui vident de son contenu un accord obtenu de haute lutte, le gouvernement d'Helsinki incite d'autres Etats membres - Pays-Bas, Autriche, Slovaquie -à suivre son exemple. Ce qui est choquant, c’est qu’un pays qui n'intervient qu'à hauteur de 2 % du plan d'aide, pressé par un parti nationaliste anti-européen (les Vrais Finlandais) qui occupe 20 % des sièges à son Parlement, peut remettre en question la stabilité de la zone euro.

La France n’échappe pas à la règle. L’opposition refuse toujours de donner des signes sérieux de discipline budgétaire et ses candidats rivalisent de promesses de dépenses, à l’exception de Manuel Valls, et donnent même des leçons au gouvernement, reprochant à Nicolas Sarkozy de ne pas être assez actif face à la crise financière. Ce qui est un comble. Au pire, notre opposition ajoute l‘irresponsable.

Heureusement, il existe des contre-exemples, comme celui de l'Espagne, où la « règle d'or » de l'équilibre budgétaire, avec les sacrifices qu'elle implique, est approuvée par l'opposition comme par la majorité. On voit que la crise financière, finalement, sert de test politique : la résistance à la « tentation du pire » mesure le degré de cohésion au sein de la nation, comme au sein de l'Europe.

Le problème c’est que la chute des marchés ne repose pour le moment sur rien de concret. Si l'on s'en tient aux fondamentaux, ils relèvent même du pur fantasme. Les trois grandes banques cotées du pays présentent un profil rassurant. Elles ont les reins suffisamment solides pour encaisser sans en être ébranlées un nouveau choc en provenance d'Athènes. Elles disposent d'une base de fonds propres élevée, bien supérieure à ce qu'elle était en 2008. La rentabilité de leurs activités leur permet en outre de tabler sur un renforcement accru de ces réserves. Au deuxième trimestre, les profits de BNP Paribas ont atteint un niveau record, quand les semestriels de la Société Générale dépassaient 1,5 milliard d'euros. Et côté liquidités, la situation est sous contrôle. L'accès au dollar s'est certes dégradé depuis début août, mais il n'est pas fermé. Et la BCE l'a répété ces derniers jours, elle fournira la liquidité nécessaire.

La maison bancaire française ne brûle pas mais elle est victime, comme l'ensemble du secteur européen d'ailleurs, de l'indécision des gouvernements de la zone euro face au péril grec. Elle n'a pas besoin d'argent frais, ni d'un mécanisme de liquidité publique. En fait, les banques, comme tous les Européens, ont surtout besoin que la crise de la dette souveraine trouve rapidement une solution politique pour couper court à tout risque de contagion. Et la vitesse à laquelle évolue leur cours de Bourse donne une idée du caractère d'urgence de la situation.

 


LA SEMAINE SELON SAVINIEN

 

 

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11 septembre 2001 : attentat contre les tours jumelles du World Trade Center à Manhattan.

Lundi : C’était la rentrée. J’ai entendu au journal de midi une « mère en colère » se plaindre de la suppression des postes : rendez-vous compte, dans la classe de son enfant, les effectifs vont passer de 14 à 21 ! En effet, c’est monstrueux ! Ils devraient passer à … 25, au moins. Qui va expliquer à cette brave dame que les prof’ sont payés à crédit toute l’année, puisque les intérêts de la dette équivalent aux salaires des fonctionnaires ? Le retour de DSK chez lui, place des Vosges, c’est DSKtologis ? C’est ce que m’inspire ce jeu médiatique à la complicité partagée. Lundi noir à la bourse de Paris, et les valeurs bancaires dégustent. Irrationnel ?

Mardi : c’est la rentrée aussi pour les députés. L’assemblée nationale examine le plan d’ajustement du gouvernement : on se chamaille pour des queues de cerises à l’UMP, mais on finit par trouver les sous. Il y en a quand même qui trouvent le moyen de râler pour la taxe sur l’hôtellerie de luxe. Les marchés continuent de plonger, malgré une tentative de rebond, mais ce n’est pas pour ça. Borloo a du mal à respirer, c’est pour ça qu’il a fait sa rentrée dans les locaux « d’Oxygène », en maintenant le suspense sur sa candidature. Il est vrai que sans les maigres troupes du Nouveau Centre et l’argent de l’UMP (aucun député n’a quitté le groupe), le radical est plutôt démuni. Sans percée dans les sondages, il est contraint à faire un peu de démagogie pour exister. Mon pronostic : il va déclarer sa candidature mais ne pourra pas aller jusqu’au bout. Pas assez au centre pour l’incarner.

Mercredi : le président reçoit les parlementaires UMP. Recadrage ? Pas besoin. Annonce sur ses intentions ? Trop tôt. Mais il ne renonce à rien ! Il est resté concentré sur la crise, une manière de montrer qu’il veut rester au-dessus de la mêlée. En face, la guéguerre des roses parait bien dérisoire face aux défis actuels. Justement, Ségolène Royal s’en est pris aujourd’hui aux sondages ce qui est dans la droite ligne de ce que j’exposais dans la note « Une belle arnaque » de mardi. Elle a saisi la fameuse « haute autorité des primaires citoyennes » pour contester les conditions de réalisation des enquêtes d’opinion. Chez les alliés de Martine Aubry, le doute s’installe aussi. Coincée entre ses petites phrases sur DSK et son aile gauche, sa campagne patine. A l’Assemblée nationale, les députés ont voté pour l’application de l’accord européen du 21 juillet. La France est le premier pays dont le parlement a voté les nouvelles mesures de sauvetage de la Grèce : difficile de faire mieux ! Les marchés rebondissent.  Hollande viendrait chez Goua le 26 septembre, mais à condition de serrer des paluches du bon peuple d’en bas. En Allemagne, la production industrielle a bondi de 4% en juillet : faux rebond ou redémarrage ? Trompe l’œil plutôt.

Jeudi : Nicolas Sarkozy inaugure la LGV Dijon-Belfort et met l’accent sur l’effort d’investissement dans le ferroviaire. Ce déplacement du Président a mis en émoi (et moi, et moi, et moi) Villepin, on ne sait trop pourquoi. « Il y a d’autres choses à faire en ce moment » affirme-t-il. On sait ce qu’on a envie de lui répondre au cow-boy solitaire. Jean-Noël Guérini a été mis en examen. Au PS on fait profil bas. Mais les noms d’oiseaux commencent à voler dans la primaire. En même temps on apprend que le trou de la sécu en 2010 est béant : 30 milliards. Les Français consomment trop d’anxiolytiques, mais c’est peut-être pour ça qu’on n’a pas « d’indignés ».

Vendredi : Depuis trois jours les images tournent en boucle. Celui qui n’a pas vu l’effondrement des tours jumelles doit être aveugle. Un peu oppressant quand même tout ce battage. Commémorons, mais avec gravité et simplicité. Inutile d’en rajouter quand tout et même plus a déjà été dit. Pendant que les ministres des finances du G8 s’écharpent à Marseille, Obama tente d’injecter 447 milliards de dollars dans l’économie américaine. Un nouveau bras de fer destructeur s’annonce avec les Républicains. Il n’y a pas que nous qui avons une opposition à la c…

Samedi : C’est dans le journal ce matin : c’est sûr, Bodard y va ! Cela fait donc six listes avec celle du FN, pour les sénatoriales dans le Maine-et-Loire : Raoul n’est plus cool, ça lui apprendra de se moquer de la droite.  Les « accroche-cœurs » c’est parti aussi. La grande fête « panem et circem » à la mode angevine déroule ses numéros aux quatre coins de la ville. Gratos ? Sûr, y’a bien quelqu’un qui paie, toujours le même… Le même qui paiera le centre « aqualudique » à 34 millions d’euros ! Nouvelle tempête boursière pour la fin de la semaine sur fond de démission à la BCE : on va finir par atteindre « ground zero ». Rugby : le ballon n’est pas rond, mais ce n’est pas une excuse pour un match aussi décousu. Les bleus ont frôlé le scénario 3D (3 défaites et on rentre). Pour un peu on se serait cru au foot… Le prochain obstacle c’est le Canada : espérons qu’il ne soit pas trop « dry » !

Dimanche : les cérémonies new-yorkaises monopolisent le petit écran. Dix ans après, l’émotion est toujours là et la sidération provoquée par les images, intacte aussi. Mais Oussama est mort ! Maigre consolation, mais consolation quand même. Au chapitre des universités politiques c’est le tour du FN et des centristes. C’est fou ce que la Marine a le visage dur. Est-ce un tropisme de ma part, mais j’ai l’impression de voir de la haine et de la méchanceté même dans son sourire, encore plus dans son arrogance naturelle. A la Grande Motte (tout un programme !) Borloo et Morin se sont retrouvés, mais sans Charette (excédé parait-il), et encore moins Bayrou. De belles faenas (olé), mais comment s’y retrouver entre les centristes des champs (hier au gouvernement) et ceux des villes (aujourd’hui au gouvernement). Tout ça pour affirmer que l’avenir du centre est à droite : ça on le savait déjà. Encore faut-il ne pas la faire perdre, la droite !

 


QUI AURA L’AUDACE DE FAIRE UNE CAMPAGNE DE VERITES ?

 

Nous sommes à huit mois de l’élection présidentielle. Les nuages s’accumulent à nouveau sur l’horizon avec la menace d’une nouvelle récession. Après la crise financière, voici celle des dettes souveraines. L’économie réelle commence déjà à être asphyxiée par la paralysie qui gagne une nouvelle fois les banques qui hésitent à se prêter…

Pendant ce temps-là, le bal des prétendants nous joue l’air de l’été en pente douce. Rien ne paraît encore bien grave ; nous campons sur notre richesse acquise, bien réelle mais déjà sérieusement écornée : le déficit de nos exportations nous le rappelle chaque mois. A qui remettre les clés du destin de la France pendant les cinq prochaines années ? A Martine la dépensière qui croit encore à ses chimères de relance par la consommation comme elle croyait que les 35H allaient partager le travail ? A François Hollande, Monsieur « on verra », qui élude les réponses à toutes les questions décisives ? A Marine la ruine, avec ses projets fous  national-totalitaires et hexagonocentriques ? Au Président sortant qui porte déjà la croix de ses réformes pour avoir voulu mettre les Français devant la réalité, et encore a-t-il reculé sur plusieurs projets et tenté maintenant de temporiser pour ne pas oberrer toute possibilité d’être réélu ?

Qui ne voit que la situation actuelle exige une politique de redressement forte et volontaire. Les Français des couches populaires sont tentés de la voir dans les propositions radicales du Front National. Sa présidente rêve de la France au fond du trou ce qui lui permettrait, pense-t-elle, de prendre le pouvoir. La pente fatale. Il n’y a rien de pire que les politiques du pire. Il serait temps que les partis de gouvernement acceptent de voir et surtout de dire la vérité. Mais ce n’est pas demain la veille pour le PS qui refuse toujours de voter la "règle d’or" par aveuglement politicien.

Quelle est-elle cette vérité ? Que nous sommes en déclin économique depuis presque trente ans et nous arrivons à nos dernières cartouches. Le mal provient de la dette, de la perte de compétitivité et de l’Europe. Chacune de ces causes a besoin d’un traitement.

La dette a pris une telle ampleur qu’elle parasite l’Etat au point de réduire ses marges de manœuvres à peu de choses. C’est l’Etat providence qu’il faut radicalement remettre à sa place. Il faut réduire les dépenses et réinventer la protection sociale en ciblant les maux d’aujourd’hui, la précarité des emplois et les aides aux plus démunis tels que mères seules avec des enfants, ou encore les jeunes.

Pour réarmer notre industrie, il faut que l’état retrouve des moyens d’action, ne serait-ce que pour renforcer les investissements en recherche développement. Rendre nos entreprises à nouveau compétitives sera notre principale planche de salut. Contrairement  à ce que l’on pense généralement, ce ne sont pas les  délocalisations qui sont responsables des 500 000 emplois perdus dans l’industrie. Ils ont purement et simplement disparus par la mort de secteurs entiers  sous les coups de la concurrence internationale et nous avons été incapables d’en reconstruire suffisamment dans les filières nouvelles. Elargir notre recherche-développement trop concentrée et insuffisante, baisser le coût du travail (merci les 35h), baisser les impôts et charges (17% du PIB en France, soit 6 points de plus que ma moyenne européenne)  tout cela pour redonner des marges qui permettent les investissements et donnent les moyens d’aller sur les marchés d’exportation.

A condition aussi de tordre le cou aux idées reçues : à savoir que les entreprises ne gagnent pas trop d’argent, bien au contraire ; que le capital ne capte pas trop de valeur ajoutée aux dépends du travail ; que le coût du travail est pour beaucoup dans la compétitivité.

Entre la réduction de la dette et le besoin de relancer l’industrie, il faut déplacer 10 points de PIB en cinq ans vers l’Etat (dette) et vers l’entreprise par une TVA sociale. Beaucoup l’ont compris. Pourquoi a-t-on peur de fâcher les Français.

De toute façon, le prochain président de la République ne pourra pas faire autrement que d’assumer la baisse du pouvoir d’achat et les hausses d’impôts. Autant le dire franchement et passer un pacte avec les Français avec des objectifs ciblés pour les cinq prochaines années. Le risque d’être battu est énorme au vu de l’état de l’opinion à l’heure actuelle. Mais justement, j’y vois une opportunité pour le président sortant : il n’y a guère que Nicolas Sarkozy qui pourrait le proposer : il a les c…. pour le faire mais aura-t-il le courage de relever ce défi à haut risque pour sa réélection ?

Rappelons-nous : « de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace… et la France est sauvée ! »

 


CES BONNES NOUVELLES QU’ON OUBLIE DE NOUS DONNER…

 

Par les temps qui courent, elles sont très rares, et pourtant en voilà une qui aurait mérité la « une » de nos JT : c'est la hausse des rémunérations dans les entreprises. Selon le cabinet Hewitt, les enveloppes salariales grossiraient de 2,8 % cette année et de 3 % en 2012. Des chiffres un peu plus élevés que les années précédentes et proches de ce que l'on constatait avant la crise.

Les pessimistes penseront que ces prévisions ont été arrêtées avant la crise dans laquelle nous entrons peut-être. Ils nous expliqueront aussi que ce résultat est le fruit de l'arbitrage qu'a choisi la France depuis une trentaine d'années : donner l'avantage aux salariés en place sur ceux qui sont aux portes du marché du travail. C’est une réalité, dont les combats syndicaux portent leur part de responsabilité. Ce qui se traduit par la hausse de salaire plutôt que la préservation de l'emploi ou les embauches.

Mais une autre lecture peut aussi être faite de l'évolution positive des salaires promise par Aon Hewitt. Les entreprises ont « tenu » pendant la crise et elles ne vont pas si mal que cela. L'économie réelle tourne, avant d'être (peut-être) rattrapée par le scepticisme ambiant. D’où les signaux contradictoires envoyés par marchés. Le fond du problème reste la lenteur du temps politique en Europe et la faiblesse de la gouvernance de la banque centrale. Et les marchés, faute de pouvoir spéculer sur l’euro, le font sur les dettes.  

On a oublié aussi de faire écho à cette étude de l’Insee qui révélait que les niveaux de vie des Français dans leur ensemble (salaires, revenus du capital, prestations sociales, etc.) avaient progressé en 2009.  Eh oui, c’est une confirmation, n’en déplaise à ceux qui nous gavent de discours sur la rigueur et l’austérité. Evidemment, cette évolution s'était accompagnée d'une poussée logique du taux de pauvreté liée à l'envol du chômage, mais l'élément le plus remarquable était ailleurs et a été peu remarqué : le pouvoir d'achat au sens large a fait mieux que se maintenir pendant la récession la plus profonde qu'aient connue les pays développés depuis soixante ans. Et si  le salaire de base des fonctionnaires a été gelé, leur rémunération globale continue de croître. Cela n'a pas été le cas chez une grande partie de nos voisins, et pas seulement en Grèce ou en Espagne.

Oui, il faut une politique rigoureuse de nos finances publiques, mais ce n'est pas l'austérité tant décriée. pas encore ! 

 


C’EST GRAVE DOCTEUR ?

 Stethoscope

Depuis la fin juillet, les actions bancaires tirent les marchés vers le fond. A tel point que la situation est désormais critique en Europe. La cote d'alerte est atteinte pour quelques établissements, tout proches de leurs plus bas historiques. En attendant, l'envolée des liquidités déposées par les banques auprès de la BCE témoigne de l'inquiétude croissante qui règne au sein du secteur.

Une nouvelle fois, les difficultés des banques viennent plomber les grands indices et contaminer l'économie réelle et il est tentant de faire le parallèle avec la crise financière de l'automne 2008 : ce serait une erreur. Car la crise actuelle est différente : cette fois les déboires des banques sont alimentés par les craintes de récession et l'impact qu'un tel scénario aurait sur la solvabilité des Etats les plus endettés, notamment ceux d'Europe du Sud. Ce cocktail peut avoir des effets redoutables pour les bilans bancaires car les coffres de nombreuses banques européennes recèlent d'importants stocks de dettes souveraines -le plus souvent pour des raisons prudentielles. Ce qui explique l'exode massif et sans distinction d'investisseurs qui sont pas loin de considérer les obligations de la zone euro comme toxiques.

Ce contexte explique pourquoi Christine Lagarde a demandé aux banques européennes de se recapitaliser, ce qui serait une manière de les remettre en ordre, et qui sera inévitable pour certaines. Mais pour sortir de la spirale actuelle, il faudrait entériner de toute urgence l'accord européen du 21 juillet. Le temps politique s’avère décalé par rapport aux réactions brutales et irrationnelles des marchés, mais comment faire autrement ?

Il faudra surtout trouver les moyens de relancer la croissance pour rendre crédibles les scénarios de désendettement des Etats les plus fragiles de la zone euro. Et c’est là que la situation est très délicate et plus tendue qu'à l'automne 2008. Car, après trois années de crise, les marges de manoeuvre budgétaire et monétaire manquent cruellement. Il faudra pourtant bien trouver une solution. L’année 2011 n’a pas fini de nous apporter des surprises. Après les mauvaises, espérons qu’il y en aura de bonnes !

D’abord, les regards se tournent naturellement vers les Etats-Unis en espérant que le géant ne va pas entrer en récession. Ce qui ne semble pas le cas, mais il envoie tout de même des signes inquiétants qui électrisent les marchés.  Ils se tournent ensuite vers l’autre géant d’où pourrait venir le salut : la Chine. Mais à l'heure où plane la menace d'une rechute de l'économie mondiale, il n'est pas sûr qu’elle soit en mesure de rééditer l'exploit de 2008 : un plan massif de relance lui avait alors permis de résister à la crise. Elle en subit aujourd'hui les effets pervers, inondée de liquidités, elle peine à reprendre la main sur la circulation monétaire, et l'inflation dérape. Si le monde cale à nouveau, Pékin risque de se retrouver face à un délicat dilemme : subir un coup de frein douloureux ou impulser un stimulus dangereux.

C’est bien pourquoi nous devons chercher les solutions à nos problèmes d’endettement et de croissance d’abord chez nous, en étant plus vertueux, et la "règle d'or" voulue par Nicolas Sarkozy en représente un symbole que le PS s'obstine à refuser, nuisant gravement à sa crédibilité et par contre coup à celle de la France. Les chercher en même temps en Europe, entre états européens, en renforçant la coordination des politiques économiques, la gouvernance commune et la convergence fiscale.

Sans effort sur nous-mêmes et hors l’Europe, point de salut. 

 


UNE BELLE ARNAQUE SE PREPARE…

 

Deux ou trois idées qui me trottent dans la tête et qui me font penser que la primaire socialiste, c’est une belle arnaque politique qui se prépare. C’est Pierre Mignard, l’avocat naguère proche de Ségolène Royal et porte-parole de la « haute autorité des primaires citoyennes » (sic), qui m’a mis la puce à l’oreille. Dans un article récent paru dans la presse, il émettait des doutes sur les garanties pour les candidats de la sincérité du scrutin, faute de garants en nombre suffisant dans les 9 000 bureaux prévus. Il a décompté seulement 20 référents sur 100 départements, ce qui est très loin du compte. Mais enfin, s’ils se grugent entre eux (comme d’habitude), après tout, ce n’est pas notre affaire. Sauf que j’en connais une qui pourrait prendre prétexte d’une fraude pour s’affranchir de la procédure, dans le cas où le résultat ne lui conviendrait pas.

Je ne comprends pas pourquoi les socialistes veulent utiliser les listes électorales. Certains y voient un possible fichage. On peut l’imaginer, mais ce n’est pas cela qui me préoccupe le plus. Comment vont-ils faire pour s’y retrouver, s’il n’y a qu’un bureau par canton ? Cela veut dire que les listes électorales vont se balader dans la nature. Ensuite, qui nous dit qu’ils ne feront pas voter des gens réputés à droite et d’autres, pour « arrondir » le nombre de voix de leurs candidats. Dans nos villages, tout le monde se connaît. Les organisateurs pourront ainsi, sans crainte de démenti, annoncer le nombre de votants qui leur conviendra, multiplié par trois, cinq ou dix, puisque les listes électorales sont réputées être détruites après le scrutin. Sauf à mettre un surveillant à la porte du bureau qui compte le nombre de votants. Je parie qu’au soir du premier tour on nous annoncera des chiffres extraordinaires de participation : une belle arnaque qui ne serait pas sans retombées pour la suite, surtout pour le candidat qui sortira vainqueur !

D’autre part, compte tenu du nombre d’électeurs susceptibles de se déplacer sur le nombre total des inscrits, cela fait quand même beaucoup de papier inutile. Qu’en pensent les écologistes ? Il aurait été plus simple et plus honnête de se contenter de la carte d’électeur pour permettre le vote. Même si cela ne change rien au problème, au moins on aurait économisé le papier.

 Tout ça parce qu’au PS, ils ne sont pas capables d’assumer un chef. Le candidat naturel ne devrait-il pas être la 1ère Secrétaire ? Mais justement, quand on connait les conditions dans lesquelles sa victoire a été proclamée, c’est rouvrir la boite de Pandore. 

J’invite les partis de la majorité présidentielle à mettre en place un dispositif de surveillance pour parer à toute éventualité. Comme on connait ses saints, on les honore !

 


LA SEMAINE SELON SAVINIEN

  

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4 septembre 1870 : naissance de la IIIème République

 

Lundi : Les six candidats socialistes ont pris le départ pour leur marathon primaire. Une certitude : un même programme et pourtant ils ont beaucoup de points de vue opposés. Que dire de ce qui les sépare avec les Verts ou Mélenchon…. De son côté Nicolas Sarkozy s’est présenté en Président consensuel à Nouméa en prônant le compromis entre les indépendantistes Kanaks et la majorité européenne. D’un côté, c’est la guerre des roses au ras des pâquerettes, de l’autre, on prend de la hauteur.

Mardi : Martine Aubry s’est rendue à Marseille pour défier (c’est elle qui le dit) Claude Guéant sur l’insécurité. Que des paroles verbales ! Ces rodomontades ne sont pas à destination des Marseillais, mais pour exister dans sa campagne intrasocialiste. En Anjou, Isabelle Leroy a dévoilé sa liste pour les sénatoriales. En dernière position on trouve Lionel Escaffre, un proche Charettiste… ce qui veut tout dire. Angevin de week-ends, ce parisien va être d’un grand secours pour convaincre les grands électeurs. Plus grave, le « droit d’avoir le choix » pourrait faire perdre un siège à la majorité au Sénat. Et si cela le faisait basculer à gauche ?

Mercredi : Nicolas Sarkozy est mis en cause par Isabelle Prévost-Desprez, magistrate de Nanterre, à propos d’enveloppes qu’il aurait reçues de Mme Bettencourt en 2007. Une accusation grave qui n’est étayée par aucun procès-verbal et cite un témoin qui nie les propos qu’on lui prête. Du « réchauffé » qui revient dans le paysage via un livre qui sort à point nommé et qui nécessitait un coup de pub médiatique. Il y a pourtant plus intéressant que ces pseudos débats : la plus grande hydrolienne du monde a été mise à l’eau. Construite à Brest, elle sera installée au large de Paimpol-Bréhat pour produire de l’électricité : une filière industrielle appelée à un grand avenir. De son côté le Medef tient lui aussi son université de rentrée : au menu, credo européen, optimisme économique et promotion des PME.

Jeudi : C’est au tour d’un journaliste du Monde de faire parler de lui, et de mettre en cause à nouveau le Président de la République, toujours à propos de l’affaire Bettencourt. Il aurait été espionné par les services secrets. Il est vrai qu’il s’était procuré un procès-verbal d’audition soumis au secret de l’instruction et qu’il avait publié. Cherchez l’erreur ? Où est l’éthique ? La gauche s’engouffre pour demander une enquête et dénoncer les « pressions »… Lamentable comme d’habitude ! Il y a pourtant plus intéressant : la conférence de Paris sur la Libye, à l’initiative de la France, rassemble 60 états qui débloquent 12 milliards pour aider le pays à redémarrer.

Vendredi : Début du Campus UMP à Marseille. Deux déclarations montées en épingle ne suffisent pas à faire désordre. Les Bleus ont gagné en Albanie, mais ils sont encore bien pâles et fébriles. Décidément le Maine-et-Loire se singularise : une quatrième liste est probable pour les sénatoriales à l’initiative du Maire socialiste de Murs-Erigné, Philippe Bodard, qui règle quelques comptes avec l’agglo et suggère le renouvellement : visé, Daniel Raoul qui affiche ses 70 ans.  Il n’a pas tort !

Samedi : Raffarin est bien présent au campus et a rempli son rôle d’animateur des débats. Une tempête dans un verre d’eau ? Il a obtenu du président le renoncement à augmenter la TVA des parcs d’attraction. Logique dès lors qu’Eurodisney était mis à part ! La braderie de Lille se prend un orage mémorable : mais qu’est-ce qu’elle fait Aubry ? On a appris aussi que le Président Chirac n’était plus en possession de toutes ses facultés, ce dont on s’était aperçu à le voir trottiner avec ses amis. Cela réduit considérablement l’intérêt de son appel à voter Hollande, si tant est qu’il y en eût un.

Dimanche : à mâtines, DSK et  « sœur » Anne ont fait leur retour en France. Un non-événement si ce n’était le voyeurisme des médias à l’affût d’une petite phrase. Mais pourtant l’instant, c’est le silence. Le contraire eût été indécent. A Marseille c’est l’heure des grands discours. Le campus a finalement été un succès pour l’UMP et le Premier Ministre a pu conclure sur un appel à la « lucidité » des Français en désignant les trois sujets incontournables de la campagne : la mondialisation, l’Europe  et la Dette. Et pour terminer ce rayon de soleil : le 4 fois 100  m français nous apporte une magnifique médaille d’argent de Corée, avec un Lemaître quasi impérial !

 


C’EST LA RENTREE POUR LE MINISTRE AUSSI ….

 

L’état des lieux : ce sont 859.294 enseignants qui ont retrouvé aujourd’hui le chemin des 53.798 écoles, 7.018 collèges et 4.277 lycées, dont 1.637 lycées professionnels ;  d’autre part, ce sont près de 16.000 enseignants stagiaires qui ont déjà effectué leur rentrée cette semaine. En janvier 2011, la France comptait 330.900 instituteurs et professeurs des écoles du premier degré public (y compris les 7.400 fonctionnaires stagiaires) et un peu plus de 349.000 enseignants du second degré (collège et lycée) public en face à face avec les élèves. On comptait aussi 138.600 enseignants exerçant dans les classes sous contrat des établissements privés.

Lors de sa conférence de presse de rentrée, Luc Chatel, le ministre de l'Education nationale est revenu sur les réformes et les expérimentations menées depuis 2007 qui, sur fond de révision générale des politiques publiques, ont commencé à transformer l'école. Mais l'ont aussi déstabilisée. Il s’est efforcé de mettre en avant la « cohérence » du bilan éducatif du quinquennat.

Lors de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait fait de l'éducation une priorité. Le chef de l'Etat en appelait à une « école du respect et de l'autorité », une « réhabilitation des savoirs », une réforme du collège unique, une remise à plat des rythmes scolaires et des programmes, des évaluations pour piloter « la revalorisation du métier » comme « l'une des priorités », sans oublier l'épineuse question des moyens. Avec « une école où la priorité sera accordée à la qualité sur la quantité, où il y aura moins d'heures de cours », des moyens « mieux employés » grâce à « l'autonomie » des établissements, et des « enseignants moins nombreux ».

Une feuille de route que Xavier Darcos, le prédécesseur de Luc Chatel s'est employé à dérouler tambour battant. Avec la mise en oeuvre de l'assouplissement - mais non de la suppression - de la carte scolaire. En lançant - changement fondamental - la réforme de la formation des enseignants, désormais recrutés au niveau master, mais dont le volet pratique a été réduit. Cette réforme a bien été accompagnée d'une revalorisation du salaire des jeunes enseignants de 150€/ mois, laissant toutefois de côté ceux qui ont plus de dix ans de carrière. Mais les marges de manœuvre budgétaires restent contraintes, on le sait et c’est sur les salaires du début de carrière qu’il fallait agir en priorité. Elle a aussi permis de supprimer 16.000 postes sur plus de 60.000 suppressions réalisées entre le budget 2008 et celui de 2012. Des suppressions inévitables qui ont entrainé des tensions.

Malgré les résistances et parfois l’insubordination, la réforme de l'école primaire a introduit de nouveaux programmes « centrés autour des fondamentaux », de nouvelles évaluations nationales, elles aussi contestées, un horaire allégé pour dégager le temps nécessaire au soutien des élèves en difficulté. Une nouvelle donne qui, de fait, a abouti à la semaine de quatre jours, aujourd'hui sur la sellette. Et si, à l'Elysée, on a souligné « un frémissement » dans les résultats cette année des évaluations de CE1, on est encore loin de l'objectif de diviser par trois le taux d'échec scolaire à la fin du CM2. Il faut donner du temps au temps et permettre aux personnels de s’adapter à des pratiques qui changent en profondeur leurs habitudes et heurtent leurs convictions.

Dans le même esprit, la réforme du lycée, menée par Luc Chatel après le recul de Xavier Darcos, vise une orientation plus progressive des élèves et accroît l'autonomie des établissements dans la répartition de leurs horaires. Dans la droite ligne de la personnalisation des parcours, qui a vu se développer différents dispositifs comme l'accompagnement éducatif après la classe pour les « orphelins de 16 heures », les internats d'excellence pour les bons élèves défavorisés ou les établissements de réinsertion scolaire (ERS) pour les « perturbateurs », elle introduit deux heures d'accompagnement personnalisé. Sans oublier les pistes - autonomie, personnalisation - que Luc Chatel étend à petites touches, avec un certain succès, via des expérimentations comme le programme CLAIR qui permet aux chefs d'établissements difficiles de recruter leurs enseignants, ou les 4 emes et 3 emes préprofessionnelles, préludes, peut-être, à la fin du collège unique.

Nicolas Sarkozy l'a clairement évoquée pour l'après-2012, tout comme la refonte des rythmes scolaires, qu'il lie aussi à l'évolution du statut et de la mission des enseignants, sur lesquels il avait commandé au début du quinquennat un rapport au conseiller d'Etat Marcel Pochard. Finalement restée lettre morte, l’évolution du statut va sans aucun doute, à la faveur de la campagne présidentielle, à droite comme à gauche, de nouveau se retrouver au coeur du débat. Il suffit pour s’en convaincre de se reporter aux discours des uns et des autres.

Tout n’a pas été fait, loin s’en faut. La crise est passée par là et il ne faut pas sous-estimer la force d’opposition, voire d’inertie que peut opposer le corps enseignant. Mais le système éducatif a commencé à évoluer dans le bon sens. Un quinquennat supplémentaire ne sera pas de trop, si ce n’est plus !

 


C’EST LA RENTREE… POUR LES ENSEIGNANTS !

 

 

C'est, ce vendredi matin, la rentrée pour 860.000 enseignants. « Le plus beau métier du monde... », a assuré comme il se doit, le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel. Interrogé évidemment sur les suppressions de postes (16.000 cette année) il a rappelé qu'il y avait cette rentrée « 35.000 enseignants de plus et 500.000 élèves de moins » qu'au début des années 1990, « Notre taux d'encadrement est donc meilleur aujourd'hui qu’il y a vingt ans». Il a poursuivi : « Je pense que c'est responsable d'assumer cette politique, ceux qui disent qu'ils vont recréer des postes en 2012, ils vous mentent ! », visant à l'aube de cette année éminemment politique les propositions de l'opposition. Il est bon aussi de rappeler qu’il y a eu 80 000 non remplacements de départ en retraite depuis 2007 sur plus d’un million d’enseignants en postes, ce qui relativise le sacrifice consenti.

Il est vrai que les postulants socialistes à l'Elysée profitent de la rentrée pour courir les écoles et … les caméras afin de dévoiler leurs propositions pour l'Education nationale. Cœurs fragiles s’abstenir devant le catalogue des promesses alors qu’on n’a pas le sou.

L'élu corrézien qui fait la course en tête a visité une école à Colombes pour y prononcer « un discours d'intérêt général », plutôt que d'égrener des « mesures catégorielles ». Pour un « nouveau contrat entre l'école et la nation », François Hollande défend deux blocs de réformes. Celle du temps scolaire  « une exception française, avec des journées surchargées, beaucoup de vacances». Le deuxième volet, tout aussi complexe et explosif, est celui de la « question du métier de l'enseignant », avec une « revalorisation nécessaire», mais aussi une réflexion sur le temps de service, le déroulement de carrière, la formation, la pédagogie. On lui souhaite bien du plaisir. Et l’arrêt préalable de la politique de suppression de postes avec l'ouverture de négociations risquent de ne pas peser lourd, car sur la question budgétaire le candidat garde la plus grande prudence.

La maire de Lille a choisi de se rendre dans un établissement scolaire à Amiens, près de chez elle. Martine Aubry veut une « rupture » et « refonder » l'école « autour de priorités claires ». Elle veut faire porter l'effort sur le début de la scolarité, revenir sur la formation professionnelle des enseignants, rétablir une politique d'éducation prioritaire en « donnant nettement plus aux établissements en zone prioritaire, ruraux », réformer les rythmes scolaires avec la fin de la semaine de quatre jours et l'allongement de l'année de deux semaines, en jouant sur les vacances d'été. Elle précise qu'il « ne faudra pas uniquement des aménagements à la marge » pour résoudre la « crise profonde » de l'école, qui n'est pas « seulement due à la politique de la droite » (ouf !) mais à des raisons structurelles ». Prudente, si elle préconise un moratoire sur les suppressions de postes dès 2012, voire la recréation de postes (à crédit ?), elle veut « cibler » ces moyens supplémentaires nouveaux. « Tout ne pourra pas se faire tout de suite » (Ah tiens ?). L’amère de Lille propose que des négociations s'engagent avec les enseignants « dès le lendemain de la primaire » pour « définir avec eux le contenu de leur mission, l'adaptation de leur service pour améliorer le travail collectif, augmenter l'autonomie pédagogique, le temps de présence ». Sur ce dernier point, on va bien rigoler. Des discussions qui devront « intégrer la revalorisation » pour un « nouveau contrat entre la nation » et - nuance par rapport à François Hollande  -« les enseignants ».

« Essayez l'ignorance et vous verrez ce que cela coûte ! » lâche la chèvre de Poitou-Charentes, qui veut « revenir » sur les suppressions de postes et n'est pas à un truisme près. « Elles ne sont même pas une source d'économies réelles », explique l'une de ses proches, pointant les « heures supplémentaires pour compenser ». Contre les « raisonnements strictement comptables », la candidate du PS en 2007 plaide pour un « deuxième adulte dans la classe chaque fois que cela est nécessaire » et lie ce renforcement à un retour de la formation professionnelle pour les enseignants stagiaires. Rendre obligatoire la scolarité à trois ans, améliorer la transition entre le CM2 et la 6 e, favoriser les expérimentations, généraliser le soutien scolaire gratuit, lutter contre les violences scolaires, renforcer le dialogue avec les familles dans une sorte de « contrat donnant-donnant », développer des « internats de proximité » et « redéfinir la mission des enseignants » sont les autres maîtres mots de Ségolène Royal qui se refuse à chiffrer son programme : là, on comprend mieux ! Mais c’est pour ajouter : « Je ne veux pas m'engager aujourd'hui à rétablir durant la prochaine mandature la totalité des postes supprimés par la droite ». Elle a néanmoins promis un moratoire sur les suppressions de postes pour la rentrée 2012. Pas trop difficile puisqu’il est déjà annoncé par le gouvernement. Comme quoi on peut dire tout et son contraire. Michel Rocard a raison. Ou elle sait qu’elle n’a aucune chance et laisse libre cours à sa démagogie ou elle est complètement irresponsable. C’est peut-être les deux !

Le député-maire d'Evry ne fait pas dans la dentelle, à son habitude : Manuel Valls propose de réaffecter le produit fiscal des heures supplémentaires à l'éducation. Un « choix » qui « préparera mieux à l'avenir » que les « 300.000 emplois précaires de cinq ans » raille-t-il, en référence aux 300.000  « emplois d'avenir » du projet PS. Les moyens supplémentaires dégagés doivent aller, selon lui, à l'éducation prioritaire. Manuel Valls conditionne clairement une revalorisation du salaire des enseignants à « l'obligation de suivre une formation continue » et à « une présence accrue en dehors des heures de cours ». Au moins ce sont des propositions réalistes  qui ne risquent pas d’augmenter la dette. Dire que les enseignants le suivraient, c’est s’avancer un peu vite…

Arnaud Montebourg n’est pas en reste. Il a présenté hier ses propositions sur l'école. Il suggère d'instaurer une « école commune » de 6 à 15 ans, « assumant l'hétérogénéité des publics » et veut supprimer le redoublement. Il souhaite que les rythmes biologiques soient mieux respectés et veut allonger la durée de l'année scolaire de quinze jours afin de réduire les horaires quotidiens. Autre mesure phare de son projet : « la pédagogie différenciée » (dédoublement, cours en petits groupes...), qui doit être instituée sur le quart du temps scolaire. « Combien ça coûte ? - Moins cher que l'abaissement du taux de TVA sur la restauration ! ». C’est lui qui le dit.  Il compte également « recréer les 80.000 postes supprimés par la droite, mais pas en les utilisant de la même manière ».Tout le monde a le droit de rêver !

Les candidats de gauche sont généralement bien accueillis dans les établissements où ils se rendent. Mais il n’est pas certain que leurs auditoires soient aussi satisfaits après les avoir écoutés. Car s’il existe une caste conservatrice attachée à sa routine et à ses acquis, c’est bien celle du corps enseignant. Sans argent, avec la volonté de bousculer la maison et d’allonger le temps de présence dans les collèges… voilà qui va faire du spectacle dans les rues !

 


AU 31 DU MOIS D’AOUT …

 

Feu-dartifice- 

Le mois d’août se termine en feu d’artifice par un florilège de petites phrases et de déclarations politiques. Voilà qui augure de temps agités pour la campagne présidentielle. Promesses en tous genres, réactions, provocations, insinuations malveillantes ou confidences émaillent l’actualité de mille couleurs : notre personnel politique n’est manifestement pas en manque d’inspiration.

C’est ainsi que Marine Le Pen promet 5 millions de pauvres en moins si elle est élue. Plus c’est gros, plus ça passe. C’est la fée Marine et sa baguette magique. C’est sûrement en quittant l’euro et l’Europe qu’on arrivera à un tel exploit. Mais c’est bien le contraire qu’il faudrait craindre.

« Je serai la présidente de la sécurité » déclare sans sourciller à Marseille, Martine Aubry, venue faire un coup médiatique pour se remettre en selle dans la course poursuite du lièvre Hollande : c’est le retour de la « mèremptoire » qui croit qu’il suffit d’affirmer pour changer la réalité. Car côté propositions, on est en manque. Notez : la patronne du PS qui promet plus de flics, c’est-y pas drôle ?

Et puis avez-vous entendu notre Michel Rocard ? Sorti de son hibernation (à la fin de l’été, il est temps), il vient déclarer à propos de DSK, avec  beaucoup de lucidité : « Cet homme a visiblement une maladie mentale qui l’empêche de contrôler ses pulsions ». Une manière de dire tout haut ce que beaucoup de monde pense tout bas. Dans le même entretien, interrogé sur Ségolène Royal, il nous surprend encore avec cette sortie : « Nous sommes dans une société de libre expression, le droit de dire n’importe quoi est un droit fondamental de la personne humaine ». Comme quoi il connaît bien son monde.

Harlem Désir est un professeur de morale qui oublie que lui-même a été condamné (18 mois avec sursis et 30 000F d’amende pour des salaires fictifs) quand il évoque le sort de Jean-Noël Guérini. Celui-ci s’est chargé de le lui rappeler.

Même Hervé Morin s’y est mis sur i-télé: il est sorti de ses gonds, interrompant en plein direct son portrait, qui affirmait qu'il avait "(lâché) son vieux copain" François Bayrou en 2007 pour Nicolas Sarkozy. « C’est insupportable ! Je ne m'énerve pas, je veux simplement rappeler une réalité historique, c'est que le choix politique que nous avons fait en 2007 est le choix des électeurs de François Bayrou qui ont voté Nicolas Sarkozy à 70% », ce qui n’est rien de plus vrai. La bataille du centre fait rage !

Le paysage ne serait pas complet sans le président de République « solitaire », Dominique de Villepin, qui a regretté mercredi sur son blog que « les résultats » de Nicolas Sarkozy sur la pauvreté, malgré « les engagements clairs » de 2007, ne soient « pas là », la crise ne pouvant, à ses yeux, « tout expliquer ». Ah bon ? Mais elle y a fortement contribué. C’est curieux comme tout le monde sous-estime « la crise » qui a pourtant été la plus grave jamais enregistrée et qui, d’ailleurs n’a pas encore fini de nous en faire baver.

Enfin, on ne pouvait pas terminer le mois sans la cerise sur le gâteau. Est-ce pour faire oublier l’affaire Guérini dont on commence à parler un peu trop, est-ce pour faire oublier les frasques de DSK qui embarrassent par son retour tous ses amis ? Voilà qu’on nous ressert un remake de l’affaire Bettencourt. Dans « Sarko m'a tuer », un ouvrage de deux journalistes du Monde, Isabelle Prévost-Desprez qui est à la droite ce que le jambon blanc est à la gastronomie italienne, affirme que l'un des témoins, l'ancienne infirmière de Liliane Bettencourt, avait « confié à (sa) greffière, après son audition par (elle) : J'ai vu des remises d'espèces à Sarkozy mais je ne pouvais le dire sur procès-verbal ». Ce que l’intéressée conteste… Le Premier ministre est monté au créneau et « regrette qu’au mépris de toute règle déontologique, de telles allégations visant le Président de la République, à l’évidence dénuées de tout fondement, viennent nourrir la rumeur dans ce qu’elle a de plus détestable et de plus insidieux ».

Première à ouvrir le feu, Martine Aubry, a réclamé l'ouverture d'une nouvelle enquête. "C'est ce qui se passe normalement dans un pays où la justice est indépendante et libre", a-t-elle relevé. Arnaud Montebourg a lui aussi réclamé de nouvelles investigations. François Hollande va même plus loin et parle d’une cellule qui existerait (au conditionnel) à l’Elysée pour exercer des pressions sur la justice. Ben voyons ! Qui passe la prochaine couche ?

Mais ne soyons pas naïfs, il fallait s’y attendre, tous les coups, y compris les plus bas seront assénés pour tenter d’abattre le Président. Il fallait à tout prix ré-instiller le soupçon sur son honnêteté. C’est lamentable. La juge devrait être révoquée, voilà ce qui serait juste !

Vivement septembre. Je sens qu’on va bien s’amuser

 


LES RICHES DOIVENT-ILS ETRE SURTAXES ?

 

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C’est une idée devenue courante dans notre pays que les riches bénéficieraient d’un régime de faveur largement dû à un pouvoir politique servile. On nous abreuve tellement à longueur de médias du sort malencontreux des plus pauvres toujours plus pauvres et des riches toujours plus riches qu’on finit par croire à un discours largement alimenté par la gauche qui en a fait son fonds de commerce. Au point que même les riches courent  pour demander qu’on les impose davantage, probablement pour se déculpabiliser de posséder une fortune. On en est donc  arrivé là ! Merci Martine. Passons le ridicule de commentaires comme celui de Charles Aznavour, trouvant que 3% ce n’est pas assez, alors que lui-même vit à Genève.

Dans sa campagne de surenchère permanente entre ses candidats, le PS a lancé une chasse aux riches que pour ma part je trouve malsaine. N’ayant aucune fortune personnelle, je ne puis être taxé de défendre dans cette cause un intérêt personnel. Je me place dans le cadre d’une conception de la société à laquelle je suis attaché, où la liberté d’entreprendre, de réussir ne doit pas être entravée par un état « big brother » et des compatriotes jaloux à l’affût de tout ce qui peut être facteur d’inégalité. Ce qui est en question c’est un projet de société nivelé au point qu’il n’y aurait plus de riches, plus d’écarts de revenus ; on sait ce que cela donne : c’est l’enfer ! Quand il n’y a plus de riches, il ne reste plus que des pauvres.

Les riches en France doivent-ils être surtaxés, ne serait-ce que pour participer à l’effort d’assainissement de nos comptes publics. L’idée couramment admise est que les plus riches bénéficient d’un taux de prélèvement plus faible que celui qui frappe les autres contribuables. C’est vrai que l’imposition des revenus du capital peut bénéficier du prélèvement forfaitaire libératoire de 19%, auquel s’ajoute 12,3% pour les prélèvements sociaux. C’est évidemment plus faible que le taux de 41% de la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu. Mais s’en tenir là relève de la falsification intellectuelle, car pour ce qui concerne les dividendes, il faut ajouter ce qui a été payé à l’administration fiscale avant leur distribution, en particulier l’impôt sur les sociétés, au taux de 33,3%. On voit alors que le taux d’imposition effectivement supporté par le propriétaire du capital est proche de 46%, sans compter les prélèvement sociaux, ce qui devient au final, considérable.

En France, les riches et le capital ne sont pas sous-taxés, comme on essaie de nous le faire croire. L’impôt sur le revenu conduit même à une sur-taxation du capital, si l’on considère que le capital est constitué à partir d’une épargne qui provient elle-même d’un revenu net déjà amputé par plusieurs impôts. Cette partie épargnée sera ultérieurement taxée par toutes sortes d’impôts, faute d »’avoir été consommée. De ce point de vue, le prélèvement libératoire n’est qu’une atténuation d’une double taxation dont le capital est victime. Imposer davantage les riches constitue donc une injustice fiscale.

Cependant, je distinguerais deux sortes de constitution du capital. Une qu’il faut ménager car elle est porteuse de richesse pour tous, c’est celle qui contribue à la richesse globale en participant au développement de l’entreprise. Cette richesse-là n’est pas prélevée sur les autres, elle est le résultat de ce qui a été créé et a répondu aux besoins d’autrui. Ce capital-là crée de l’emploi, des produits, des services qui, au final profitent à tous. Et puis il y a celle qui s’est bâtie sur l’économie virtuelle par des manipulations financières sans rapport avec l’économie réelle. Elle a permis des fortunes rapides et considérables et est aussi à l’origine des déséquilibres qui ont alimenté la plus grave crise financière depuis 1929. Ce capital-là, celui des traders et des spéculateurs, mérite un sort particulier et même la sévérité fiscale. Les mesures qui ont été prises restent malheureusement insuffisantes parce qu’il faudrait un accord planétaire.

Excepté ce cas, s’opposer à une augmentation de la taxation des plus riches ne constitue pas une défense des intérêts spécifiques de ces derniers, mais la défense des intérêts de tous. C’est tellement vrai, que la gauche au pouvoir met rarement ses actes en accord avec ses discours : Lionel Jospin n’est-il pas le premier ministre qui a le plus « privatisé », et sous Mitterrand la bourse ne s’est jamais aussi bien portée.

On va leur prendre 200 millions de plus. Quand bien même on leur prendrait 2 ou 3 milliards, ce n’est pas ça qui bouchera le gouffre, quand les seuls intérêts de la dette s’élèvent à 45 milliards d’euros. Non, le choix qui se pose à la France est simple : veut-on décourager encore davantage et pousser à l’exil ceux qui sont les plus créateurs de richesse ou veut-on au contraire attirer les plus productifs en éloignant la France de son modèle « d’enfer fiscal » ?

 


MASCARADE ROCHELAISE

 

 

L’union est un combat, c’est une constante en politique. A La Rochelle, le PS nous a fait le coup de « l’unité dans la diversité » ou plutôt de « l’union dans la confrontation ». La carte postale finale ne doit pas faire illusion. Parce que les candidats à la primaire ne sont d’accord sur rien. Ils découvrent un peu plus chaque jour combien leur programme de parti est encombrant.

Quand les masques vont-ils tomber ? Là est la question. Martine Aubry est à la peine et cela la rend fébrile, cela se voit : il est certain qu’elle n’aura pas tiré les dividendes du rendez-vous Rochelais, comme l’année dernière. Ses petites phrases sur le parti « à la renverse » qu’elle a trouvé en arrivant, petits cadeaux destinés à son prédécesseur qui justement la précède dans les sondages, en témoignent. Partie en campagne au pire moment, sa déclaration éclipsée par l’arrivée de Christine Lagarde au FMI, elle n’a pas réussi à refaire son retard sur la tortue Hollande, partie de loin, mais bien en rythme. Au cours de cette université, elle s’est fait des petits plaisirs en promettant à tout venant, mais le contexte n’y est pas et joue contre ses propositions dépensières. La dette elle la pire ennemie du PS et elle ne l’a pas encore vraiment compris.

François Hollande a su éviter ces pièges. Il se garde bien de tomber dans la surenchère des promesses, reste prudent sur les prévisions économiques et se contente d’ironiser sur le plan de rigueur gouvernemental en ayant recours à son humour légendaire, ce qui témoigne de sa forme. Un sans faute qui lui permettra de garder encore les faveurs de son électorat. Il sait bien que moins on en dit, mieux ça vaut, mais il faudra bien qu’il se découvre : sera-ce lors des fameux débats ? On attend avec impatience ses solutions en matière de fiscalité, car, hier, Michel Sapin a paru bien vague et politicien face à Valérie Pécresse, sur BFM TV.

Il fallait voir aussi Ségolène Royal. Tous unis, certes, mais elle, plus que les autres. Sur ses terres, elle n’a pu s’empêcher de monter une petite opération dont elle a le secret, avec ses partisans tous équipés d’une écharpe rouge… comme sa veste : effet médiatique assuré. A la ramasse dans les sondages, elle n’a pas dit son dernier mot. Vocabulaire « citoyen » emprunté au parti communiste et propositions décalées, elle est certainement la plus « poétique » des prétendants, son programme évoluant au gré de ses inspirations, tout en restant, comme celui de ses concurrents, dans le mode incantatoire. Elle est aussi la plus imprévisible, tant pour elle-même que pour ses « compagnons » de route.

Les trois autres compères, même s’ils voudraient prendre place dans le paysage, ont des positions trop « pointues » par rapport au centre de gravité de leur parti. Ils ont donc beaucoup de mal à se faire entendre. Et pourtant, mettre en face-à-face Manuel Valls et Arnaud Montebourg, ça ne manquerait pas de sel. Ces deux derniers, en effet, ne manquent pas d’épaisseur.

Il y a bien les sourires et les embrassades, mais on sent bien que les couteaux ne sont pas loin. Il n’y a qu’une chose qui peut les sauver : la haine de Nicolas Sarkozy qu’ils ont distillé pendant cinq ans et qui leur est commune. Mais que tous ces jeux sont éloignés des réalités que sont la dette, la réduction des déficits et la stabilité financière de la zone euro, grands absents de La Rochelle !

Enfin, une certitude : Harlem Désir n’est pas à sa place, même si c’est provisoire.…

 


LA RENTREE D’ARCHIBALD

 

Longue vue 2 

MAUVAISES NOUVELLES. « C’est une mauvaise nouvelle pour la justice, c’est une mauvaise nouvelle pour les femmes ! » C’est ainsi que Marie-Georges Buffet a commenté la levée des charges qui pesaient sur DSK. Elle est la seule à avoir dit tout haut ce que beaucoup de monde pense tout bas. Merci Marie-Georges (pour une fois).

OVERDOSE. Pour le bon peuple qui ne vote pas à gauche, la médiatisation de la campagne interne du PS commence à être pesante. Et c’est Le Guen qui penche pour Hollande puis tartempion qui se prononce pour Aubry, … On s’en tape. C’est leur cuisine interne. Voilà qu’on va nous imposer six débats d’ici début octobre. Je demande un temps d’antenne égal pour la majorité.

TRIBUN. Le front de gauche a trouvé son tribun. Jean-Luc Mélenchon a au moins le mérite de nous faire rire par sa truculence, ses saillies, ses envolées lyriques révolutionnaires. Ah, il y a longtemps qu'on ne s’était pas amusé à ce point. Sur les plateaux télé, c’est un « bon client » ! … Si, dans le rôle du bouffon !

SENATORIALES. Décidément Gilles Bourdouleix reste fidèle à sa réputation d’élu sans boussole qui passe son temps à être pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour. Pousser des listes « parasites » est sa spécialité, c’est même comme ça qu’il est entré en politique. C’est aussi une manière de tirer contre son camp. Cette fois-ci, il est derrière la constitution d’une quatrième liste en Maine-et-Loire, menée par Isabelle Leroy, son adjointe (Quand on connait le sort qu’il a réservé à Géraldine Delorme, après les régionales…) Que voulez-vous, il ne peut pas s’empêcher de jouer les « orchinoclastes », c’est son meilleur rôle.

T’AS VU MONTESSORI ? –Non, j’ai vu monter personne. Cette plaisanterie accompagnait le cours de pédagogie générale quand j’étais normalien. Cette vieille doctrine pédagogique, qui confine au préceptorat, n’est pas morte. Elle a inspiré une nouvelle école à Angers. Pas donnée la pédagogie personnalisée. Pas adaptée à l’enseignement de masse non plus.

 

Les brèves :

KADHAFI : les Libyens voient le bout du tunnel ?

MARTINE : elle se rêve en Xynthia… pour submerger tous les Hollandais.

DS-KALAMITES : La fin de son procès pénal a déclenché un tremblement de terre à New-York et son arrivée à Washington, un ouragan. On comprend que les socialistes ne soient pas pressés de le voir revenir en France.

                                                                                                Mille sabords !

 


A LA RIGUEUR…

  

Fillon aout 11 
Le mot « rigueur », tabou il y a un an est aujourd'hui brandi comme un étendard, y compris à gauche. Comme quoi les temps changent et tout le monde doit s’y faire.

« Le train de mesures annoncé par François Fillon est la fois très sérieux et très politique. Un plan très sérieux parce que le Premier ministre a annoncé des mesures crédibles. Il y en avait un paquet, c’était horriblement technique mais sur le fond assez réaliste. Et ça ne devrait pas casser la croissance car ces mesures visent d’abord les gens et les entreprises qui ont beaucoup d’argent. Elles pèseront donc sur l’épargne plus que sur la dépense… ». Ce commentaire de Jean-Marc Vittori me paraît plus crédible que toutes les rodomontades que l’on a pu entendre en réaction, de la plus irresponsable, celle de Benoit Hamon qui utilise des mots (cynisme) dont l’outrance le fige dans le registre de la haine, à la plus inadaptée, celle d’Eva Joly qui évoque l’échec de « l’idéologie » de Sarkozy, comme si le président en avait une. Il est vrai qu’on voit souvent les autres à l’aune de ses propres constructions mentales.  Ce que le Premier Ministre a proposé n’est pas non plus du « bricolage » comme le prétend François Hollande qui commentait les mesures avant de les connaître. Et surtout, les nouvelles mesures épargnent les classes moyennes, faisant mentir Marine Le Pen.

Au contraire, il y a trois autres indices de sérieux, qui visent à rassurer nos voisins européens et les investisseurs des marchés. D’abord, le gouvernement abaisse sa prévision de croissance à moins de 2%, au lieu de faire semblant de croire à un avenir meilleur. Ensuite, il annonce 11 milliards d’euros de hausse d’impôts et 1 milliard de baisse des dépenses, ce qui va au-delà des 10 milliards évoqués précédemment. Enfin, si le Premier ministre rejette l’austérité, terme qu’il réserve au Royaume-Uni, ou à l’Espagne qui baisse les salaires des fonctionnaires, il endosse le mot de rigueur un mot qui était devenu véritablement tabou dans la politique française. Le gouvernement fait preuve de cohérence et de pragmatisme en s’adaptant à une conjoncture internationale qui s’impose à lui. Alors bien sûr, voilà Nicolas Sarkozy accusé de se renier par ceux-là mêmes qui lui reprochaient jusqu'alors de s'entêter. Plutôt que le nier, la majorité a intérêt à l'assumer. Et à admettre que la nécessité économique ne va pas sans prise de risque politique. Et il n’est pas le premier à avoir été confronté à ce genre de difficulté qui oblige à corriger le tir.

Force est de constater que c’est aussi un ensemble de propositions très politique, parce qu’il a été pesé au trébuchet. Les mesures les plus lourdes visent les grandes entreprises, les gros épargnants et l’argent qui dort, comme disait François Mitterrand. Rien donc qui puisse fâcher la grande majorité des électeurs ni mettre en péril le tissu des PME. La gauche aurait pu prendre les mêmes mesures. Mais François Fillon a pris deux mesures qui alimentent  tous les commentaires et font oublier le reste alors qu’elles font seulement 3% du total : la taxe exceptionnelle sur les Français qui gagnent plus de 500.000 euros (on pouvait faire plus qu’ajouter 3%) et l’impôt sur les sodas sucrés. Ajouter un zest de préoccupation sanitaire dans la démarche n’est pas anodin : lutter contre le tabagisme, l’obésité et la « biture expresse » en taxant un peu plus les produits concernés, c’est aussi un moyen de lutter contre le déficit chronique de nos dépenses de santé. Et personne ne se plaindra que  les géants américains que sont Coca-Cola et Pepsico soient visés. Médiatiquement, c’est même plutôt bien joué.

Au-delà du tintamarre politicien, ce qui est le plus important à savoir, c’est que ce plan devrait suffire si la croissance résiste. A la veille des élections, on se contente d’ajustements, de racler les fonds de tiroir. Les vraies décisions sont renvoyées au débat de la présidentielle, voire à l’après-présidentielle, ce qui est logique. Dans la perspective de la bataille de 2012, Nicolas Sarkozy sait que son bilan n'échappera pas à l'ironie de ses concurrents, mais que les Français lui seront davantage reconnaissants de sa « lucidité » et de sa capacité d'adaptation.  C'est la crédibilité de l'action politique qui est en jeu. 

C'est d'ailleurs sur ce terrain de la crédibilité que François Fillon a défié la gauche dès hier, en annonçant le plan gouvernemental. La campagne interne au Parti socialiste le montre : la crise contraint la gauche aussi à revoir ses promesses. Les 300.000 emplois publics promis par le projet du PS sont défendus ces jours-ci avec moins d'enthousiasme... Et la « règle d’or » que la droite a accepté de voter en Espagne, enferme la gauche française dans son aveuglement sectaire… et irresponsable, sans parler de ses arrières-pensées dépensières.

 


L’ART DU POSSIBLE…

 

Il est bon parfois de rappeler à nos politiciens en verve les bonnes paroles de ceux qui les ont précédés dans la carrière. Ainsi Léon Gambetta, ce grand républicain s’il en est, disait : «  la politique, c’est l’art du possible ». Cette vérité, tant de fois vérifiée par l’expérience, nos zélés responsables du Parti Socialiste auraient bien dû s’en rappeler avant de commenter les propositions énoncées par le Président de la République après la rencontre avec Angela Merkel.

Ce serait évidemment trop leur demander de voir quelque chose de positif dans les positions communes prises hier par la France et l’Allemagne : mise en place d’une gouvernance économique de l’Euro, généralisation aux 17 de la « règle d’or budgétaire », impôt sur les sociétés harmonisé entre les deux pays, taxe sur les transactions financières… Ce mini-sommet avait un but éminemment politique qui est de montrer la cohésion des deux pays parmi les plus puissants d’Europe ce qui est en fin de compte une manière de protéger le triple A dont nous bénéficions. Etait-il possible d’aller plus loin ? Il faut croire que non, sauf à mettre de la confusion  et de la discorde au grand jour entre nos deux pays. Effet désastreux garanti.

Quand j’entends Martine Aubry affirmer qu’il fallait obtenir de l’Allemagne la mise en place des « euro-obligations », elle ne dit pas comment elle aurait pu faire pour convaincre la chancelière de plomber de quelques 20 milliards supplémentaires les intérêts annuels de la dette germanique, oubliant au passage que le coût pour la France avoisinerait les 25 milliards d’euros (2 points d’intérêts de plus). Irresponsable. Il faut être gonflée comme elle l’est (sans jeu de mot) pour parler de sommet de « l’impuissance ». Sa prise de position, comme celle de ses concurrents, est strictement à usage interne. De la basse politique qui plombe la France.

De même, Mme Royal peut toujours pérorer sur les contraintes qu’il faudrait imposer aux banques : aurait-elle le pouvoir d’agir sur le système mondial, ou au pis-aller européen ? Car, à l’évidence, voilà des mesures qui ne pourraient s’imposer aux seules banques françaises sans en provoquer la ruine.

Et Mr Hollande qui veut réformer tout notre dispositif fiscal avec comme leit motiv de faire payer les riches : combien cela pendra-t-il de temps et qu’escompte-t-il en tirer de plus ? Il semble ignorer que les riches sont aussi ceux qui ont les moyens de la mobilité… Et quand j’entends Michel Sapin parler de prélever 50 milliards d’euros sur les 74 milliards des « niches fiscales », il ferait bien de préciser lesquelles il supprime, parce que les Français visés, en l’occurrence ce sont les classes moyennes qui paient l’impôt et qui cherchent à en atténuer le poids en investissant là où l’état donne des avantages, ou en finançant des emplois, ou en faisant des enfants. 50 milliards c’est le montant de l’impôt sur le revenu. Le PS veut donc tout simplement le doubler ! En faisant payer les mêmes !!!  Cela il faut le crier !

Alors, un  peu de sérieux. L’exercice est difficile.  Affirmer que Nicolas Sarkozy est responsable des deux tiers de la dette, c’est un mensonge éhonté. Qu’il ait, par une politique délibérée de soutien aux plus défavorisés pendant la crise, continué à financer plein pot les amortisseurs sociaux au moment où les recettes fondaient, c’est vrai. Peut-on le lui reprocher et en même temps le gonflement de la dette qui s’en est forcément suivi ? C’est de la part de la gauche, de la mauvaise foi pure et simple. Les sommes en jeu sont sans commune mesure avec les 650 millions du bouclier fiscal qu’on lui a assez envoyé à la tête. Les cadeaux faits aux riches ne valent pas, loin s’en faut, ceux faits aux pauvres.

La vérité, c’est que, par petites touches, Nicolas Sarkozy fait avancer l’Europe. Une Europe qui était restée bien en panne avant son élection. Le temps politique est aussi celui de la patience, des symboles, des convictions. Les marchés s’y feront. Comme disait le Général, « la politique de la France ne se décide pas à la corbeille » …

 


ARCHIBALD REPREND SA PLUME

  

Copie de longue vue 


On ne peut même plus compter sur les 15 premiers jours du mois d’août pour penser à autre chose. A peine tourné le dos que l’actualité se met à bouillonner, que les marchés, loin  de glisser dans la torpeur de l’été, vibrionne comme jamais au point que les politiques, interrompant leurs vacances, se sentent obligés de réunir leurs comités de crise. Il faut toujours se méfier des mois d’août !  D’autant plus que cette année, il a décidé de ressembler climatiquement parlant au mois de juillet, sans en  atteindre toutefois le même caractère maussade.

Il y a trois ans, les états étaient la solution à la crise bancaire. Voilà qu’en ce mois d’août, on découvre qu’ils sont, par leur endettement, le problème. Solidité financière mise en question, déclassement du triple A des Etats-Unis, incertitudes sur la croissance  avivée par le ralentissement avéré de l’économie mondiale, lenteur de la mise en application des décisions européennes… tout s’entremêle pour créer la nervosité des investisseurs et contribuer à faire chuter les bourses. A la vitesse où elles ont descendu, on va finir par se marcher sur les claouis…

Et bien évidemment, tous les docteurs « Yaka » et « yfautqu’on » se sont penchés sur le séisme et ont exposé les solutions pour y remédier. Le PS fait très fort, avec autant de propositions que de candidats, en ordre dispersé de préférence : Ségo relance son « ordre juste » (un peu réchauffé) et évoque la nécessité de mettre au pas le système financier (elle est toujours très forte Ségo) ; l’amère Martine propose de supprimer –entre autre- nombre de niches fiscales, sans se poser la question de savoir qu’elles servent à attirer sur les secteurs concernés, des capitaux que l’Etat ne peut plus distribuer, et de récupérer 50 milliards de « cadeaux fiscaux » pour aussitôt décréter des dépenses nouvelles (là on frise l’imposture) ; Le père François nous refait le coup des largesses fiscales faites aux riches –qu’il n’aime pas, on le sait- et on attend avec impatience ce qui sortira de son comité de crise du 24 août (pour arriver après la bataille comme les carabiniers d’Offenbach) . Le pire est venu de la Marine –de guerre- avec des propositions choc pas nouvelles mais qui tentent de surfer sur l’effet crise et ainsi faire oublier l’effet tare des commentaires à la graisse d’oie de son père sur le drame norvégien : elle décrète la mort de l’euro, elle préconise le renoncement au renflouement du bateau grec, et supplie le gouvernement de ne pas aller plus loin dans la gouvernance européenne ; de quoi déclencher une crise encore plus grave (c’est l’effet mer avec la tempête garantie). Finalement, tout le monde s’attendait à une danse de Saint-Guy de notre Président pour conjurer les maudits sorciers de la finance internationale : c’est tout le contraire qui s’est produit. Face à la tempête boursière, Nicolas Sarkozy a gardé son sang-froid, consulté ses alter égo de la planète, a certes, interrompu ses vacances pour un briefing avec ses ministres, ce qui est bien la moindre des choses. Mais point de déclarations fracassantes et surtout une froide détermination : c’est face à la crise qu’il s’est révélé le meilleur, et ça, c’est une constante.

Quoi, comme autres nouvelles : la croissance 0 du second trimestre, qui n’est pas une bonne nouvelle et sur laquelle il y aura lieu de revenir, le trou béant de notre commerce extérieur dont l’alourdissement de la facture énergétique n’explique pas tout. Au chapitre des douceurs, on mettra la stabilité du déficit de l’Etat sur un an avec 61 milliards d’euros (comparable à celui de juin 2010).

Que ceux qui sont en vacances, profitent bien de la semaine qui s’annonce ensoleillée. La rentrée risque d’être chaude…

 

                                                           Mille sabords !