LES CARNETS DE CAMPAGNE DE SERAPHIN
03 octobre 2011
Pendant que les six magiciens continuent leur campagne et que se met en place pour dimanche prochain la consultation-arnaque de l’année, à coups de tracts distribués sur les marchés pour amadouer les gogos, ça bouge aussi à droite et au centre.
Les hebdos rivalisent de titres qui puent le retour de l’antisarkozysme et subodorent que le Président ne se représentera pas. Marianne a encore fait dans l’abject. Ils cherchent donc les éventuels remplaçants. Ils n’ont pas eu bien loin à chercher : Fillon et Juppé forment un duo idéal de rivaux dont ils vont exploiter le filon. C’est ainsi que le Ministre des affaires Etrangères s’est retrouvé sur la 2 en vedette de la nouvelle émission politique « Des paroles et des actes ».
Ce que j’aurais aimé c'est que Juppé réplique à Harlem Désir qui se disait en colère de la politique d’injustices du gouvernement et qui venait de débiter son catéchisme haineux : « Eh bien moi je suis en colère de voir que les élus socialistes qui gèrent les collectivités territoriales sabotent par leurs dépenses, leurs embauches et leurs emprunts les efforts du gouvernement pour redresser les comptes publics et désendetter le pays ». De même je l’ai trouvé un peu sec et court en arguments face à un Eric Zemmour pugnace dans le rôle de l’avocat du diable façon Le Pen, sur la crise en Europe. Manifestement, l’UMP ne rôde pas assez ses argumentaires ! Et puis cette insistance pour lui faire dire qu’il aimerait prendre la place de Nicolas Sarkozy !!!
Plus la campagne des primaires avance, plus Hollande apparaît pour ce qu’il est : tout sauf un décideur. Manque d’autorité, ne sait pas trancher. On s’en était aperçu quand il dirigeait le PS. C’était l’homme des petits arrangements. Avec ses paupières tombantes qui lui donnent un air de cocker triste, on nous le présente comme un Homme d’Etat. Il a beau avoir maigri, on en est loin et il y a du boulot. Il faut plus que des apparences et L’humour ne suffira pas face aux Chinois ou au américains voire aux Allemands.
Le Sénat a donc un Président de gauche, ce bon Bel, trotskiste notoire comme Jospin au temps de leur jeunesse, et devenu grand maître de la consécration bobo du PS que constitue la prise de la deuxième assemblée. Parti de notables s’il en est, il essaie de se doter d’une assise populaire : là aussi, le chemin sera long.
La dernière de la semaine nous est venue dimanche soir avec l’apparition surprise de Jean-Louis Borloo au 20 heures de TF1. « Morin et Borloo sont dans un bateau, Borloo tombe à l’eau, qu’est-ce qui reste… » … Bayrou ! Donc le Président du Parti Radical, dont la taille d’aujourd’hui est inversement proportionnelle à sa grandeur passée, renonce à mener une candidature du centre, pour insuffisance de « rassemblement ». Cà, ce n’était pas difficile à constater. Reconnaissons-lui d’avoir eu la lucidité et surtout le courage de cette décision. C’est Bourdouleix et Charette qui se trouvent aujourd’hui orphelins. Ceux-là, je ne leur confierai pas mon tiercé à faire.
Une dernière pour la route : si vous n’avez rien à faire dimanche prochain et que vous n’êtes pas de gauche, allez donc voter à la primaire citoyenne. Mon conseil : « votez Royal ! » Si, si ! Incontestablement, c’est elle la meilleure, … pour nous !
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