HISTOIRE
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C’EST GRAVE DOCTEUR ?

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Depuis la fin juillet, les actions bancaires tirent les marchés vers le fond. A tel point que la situation est désormais critique en Europe. La cote d'alerte est atteinte pour quelques établissements, tout proches de leurs plus bas historiques. En attendant, l'envolée des liquidités déposées par les banques auprès de la BCE témoigne de l'inquiétude croissante qui règne au sein du secteur.

Une nouvelle fois, les difficultés des banques viennent plomber les grands indices et contaminer l'économie réelle et il est tentant de faire le parallèle avec la crise financière de l'automne 2008 : ce serait une erreur. Car la crise actuelle est différente : cette fois les déboires des banques sont alimentés par les craintes de récession et l'impact qu'un tel scénario aurait sur la solvabilité des Etats les plus endettés, notamment ceux d'Europe du Sud. Ce cocktail peut avoir des effets redoutables pour les bilans bancaires car les coffres de nombreuses banques européennes recèlent d'importants stocks de dettes souveraines -le plus souvent pour des raisons prudentielles. Ce qui explique l'exode massif et sans distinction d'investisseurs qui sont pas loin de considérer les obligations de la zone euro comme toxiques.

Ce contexte explique pourquoi Christine Lagarde a demandé aux banques européennes de se recapitaliser, ce qui serait une manière de les remettre en ordre, et qui sera inévitable pour certaines. Mais pour sortir de la spirale actuelle, il faudrait entériner de toute urgence l'accord européen du 21 juillet. Le temps politique s’avère décalé par rapport aux réactions brutales et irrationnelles des marchés, mais comment faire autrement ?

Il faudra surtout trouver les moyens de relancer la croissance pour rendre crédibles les scénarios de désendettement des Etats les plus fragiles de la zone euro. Et c’est là que la situation est très délicate et plus tendue qu'à l'automne 2008. Car, après trois années de crise, les marges de manoeuvre budgétaire et monétaire manquent cruellement. Il faudra pourtant bien trouver une solution. L’année 2011 n’a pas fini de nous apporter des surprises. Après les mauvaises, espérons qu’il y en aura de bonnes !

D’abord, les regards se tournent naturellement vers les Etats-Unis en espérant que le géant ne va pas entrer en récession. Ce qui ne semble pas le cas, mais il envoie tout de même des signes inquiétants qui électrisent les marchés.  Ils se tournent ensuite vers l’autre géant d’où pourrait venir le salut : la Chine. Mais à l'heure où plane la menace d'une rechute de l'économie mondiale, il n'est pas sûr qu’elle soit en mesure de rééditer l'exploit de 2008 : un plan massif de relance lui avait alors permis de résister à la crise. Elle en subit aujourd'hui les effets pervers, inondée de liquidités, elle peine à reprendre la main sur la circulation monétaire, et l'inflation dérape. Si le monde cale à nouveau, Pékin risque de se retrouver face à un délicat dilemme : subir un coup de frein douloureux ou impulser un stimulus dangereux.

C’est bien pourquoi nous devons chercher les solutions à nos problèmes d’endettement et de croissance d’abord chez nous, en étant plus vertueux, et la "règle d'or" voulue par Nicolas Sarkozy en représente un symbole que le PS s'obstine à refuser, nuisant gravement à sa crédibilité et par contre coup à celle de la France. Les chercher en même temps en Europe, entre états européens, en renforçant la coordination des politiques économiques, la gouvernance commune et la convergence fiscale.

Sans effort sur nous-mêmes et hors l’Europe, point de salut. 

 

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