HISTOIRE
LA POLITIQUE A BESOIN DE LENTEUR
MARINE, AU NOM DU PERE, AU NOM DU PIRE …(2)

MARINE, C’EST LE PEN... EN PIRE (1)

 Marine le Pen001   Le front antinational001

J’en ai enfin fini avec le pavé de Caroline Fourest sur Marine LE PEN. Un document fouillé où le Front National est passé au scanner. Avec le témoignage de NKM « le Front Antinational », on a deux ouvrages qui se complètent comme les deux éléments d’un puzzle.

L’extrême droite n’est pas la droite.

D’abord, le parti de Marine Le Pen que l’on dit « d’extrême-droite » porte une appellation trompeuse. Il n’est en rien un prolongement de la droite républicaine dont il partagerait les idées sur un mode plus affirmé. Le Front National, par ses idées, par ses réseaux, par son projet n’a rien de commun avec l’UMP. Il est aujourd'hui anti libéral, anti globalisation, anti euro, anti Europe... Les personnes qui l’animent viennent du poujadisme comme Jean-Marie Le Pen ; on y trouve des anciens collabo, des catholiques intégristes, des adeptes de la « troisième voie », une autre manière de désigner le « national socialisme » de sinistre mémoire.

C’est la gauche qui par commodité a contribué à faire accroire qu’à travers le discours « patrimonial » sur les "valeurs" et "l’identité nationale", sur la sécurité, de Nicolas Sarkozy, on pouvait établir une parenté. Une facilité qui repose sur les apparences. En effet, le Front National a un discours à géométrie variable qui a pour but de surfer sur toutes les dénonciations possibles de ce qui ne va pas dans la vie quotidienne pour se bâtir un électorat à bon compte. Le fait de prendre en compte ces difficultés pour tenter d’y apporter des remèdes ne signifie pas qu’on adhère à l’idéologie plus ou moins raciste et xénophobe du parti lepéniste.

Un Front Familial.

Le parti de Jean-Marie Le Pen est d’abord une affaire de famille, et ce n’est pas d’aujourd’hui. Une entreprise familiale appelée à se transmettre. C’est ainsi que Jany,  la deuxième épouse du chef sera propulsée à la tête d’une liste européenne pour remplacer le mari rendu inéligible. Au grand dam, à l’époque de Bruno Mégret. C’est ainsi que Marine Le Pen, devenue directrice juridique du parti touchait 30 000F par mois pour un deux tiers de temps… Et c’est fort logiquement que la benjamine deviendra « l’héritière » et tout sera fait pour qu’elle soit l’élue du congrès de Tours de 2011. Un proche ne disait-il pas d’elle : « C’est papa réincarné, en plus séduisant, à mes yeux tout au moins. Même art de prendre la parole à huit heures du soir pour l’abandonner à regrets, à quatre heures du matin, même brio et même manie de s’esclaffer au milieu d’une phrase en rejetant la tête en arrière… ». Sauf qu’elle n’a pas la culture de son père. Si elle paraît plus de son temps, notamment par son mode de vie de « gourgandine » disent certains, elle est vite dépassée. Cela n’empêche pas qu’elle n’a pas peur de cumuler les mandats : conseillère municipale, conseillère régionale et députée européenne. Il faut ajouter son poste de présidente. Elle abandonnera son mandat de conseillère municipale en février 2011. Aujourd’hui le vice-président, Louis Aliot, n’est autre que son mari. La « préférence nationale » à l’extérieur, la « préférence familiale » à l’intérieur.

Venger le père

Marine le Pen, probablement parce qu’elle a dû vivre toute son enfance et son adolescence avec un nom difficile à porter, s’est constitué une cuirasse et a commencé à militer de bonne heure. Elle veut aujourd’hui en même temps réhabiliter le nom de son père pour qu’il soit plus facile à porter et venger l’humiliation de 2007 qui les a mis sur la paille avec une dette énorme et une traversée du désert que la providence de la crise a servi à écourter. Toute la stratégie qu’elle développe à la tête de son parti vise à lui donner un autre visage, à faire croire qu’on l’a persécuté mais que la réalité était toute autre, et surtout de mordre sur l’électorat de droite le plus possible en venant sur son terrain. Un but : faire battre Sarkozy, la bête noire. La vitrine change mais le fonds de commerce est le même. L’apparence se veut plus conciliante pour complaire aux médias, mais « le principal talent de Marine, c’est sa capacité à dissimuler la violence qui est en elle. Sa véritable nature est d’ordonner, d’exiger. Si elle n’obtient pas ce qu’elle veut, elle entre dans des fureurs noires, destructrices. »

A suivre…

L’islamisme comme fonds de commerce

La laïcité prise en otage

Une méthode : dédiaboliser

 

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