HISTOIRE

LA DERNIERE LIGNE DROITE

   Parlement séance

 Il n’est pas encore temps de tirer des conclusions, mais cette semaine apparaît bien comme la dernière ligne droite pour l’adoption de la réforme des retraites avec l'adoption définitive par les deux Assemblées du projet de loi. C'est étape est déterminante pour la suite du mouvement de contestation. Sans être le dernier round de la bataille qui a commencé, Nicolas Sarkozy peut espérer une sortie de crise avec les syndicats qui hésitent sur la marche à suivre et sont divisés ouvertement sur les blocages, et une opinion qui exprime de plus en plus sa résignation à défaut d’une adhésion. C'est le scénario le plus probable et l’on en voit déjà les premiers signes avec la fin de la grève dans trois raffineries et la reprise du travail des éboueurs dans plusieurs villes. Tout le monde verra les choses reprendre leur cours normal, les contestataires avec amertume, le plus grand nombre avec soulagement. Il n’y a pas de vainqueurs ni de vaincus à y célébrer. Avec ou sans réforme, le recul de l’âge de la retraite était inéluctable. Les Français en sont convaincus au fon d’eux-mêmes.

Mais ce conflit aura montré, une fois de plus, que notre pays est incapable d’assumer sereinement les conséquences de son vieillissement et de la mondialisation réunies. Notre tradition politique continue de tout mélanger : le sujet des retraites a été depuis le début parasité par des considérations autres telles que la préparation de la bataille de 2012, l'inquiétude sur l'avenir des raffineries, l'impopularité du président de la République qui a dû faire face aux effets de la crise, le télescopage « organisé » avec l'affaire Bettencourt, et aussi le désir ardent de François Chérèque de ne pas perdre d'adhérents comme en 2003. Je ne pense pas pour autant que l’accès fièvre qui s’est manifesté soit si grave : à bien des égards il a été même très modéré, qu’il s’agisse des manifestations organisées par les syndicats ou des mots d’ordre de grève finalement peu suivis. Il n’y a eu guère que les cris antisarkozystes de l’hystérique de Lille ou les déclarations paranormales de la folle de Poitiers pour faire désordre.

On continue de nous dire que d'autres voies étaient possibles. Une grande négociation type « Grenelle » aurait évité l’affrontement.  Celle-ci n'avait en réalité aucune chance d'aboutir. J’ai déjà dit ici que le mot « négociation » n’était pas adapté à notre contexte national. Mais même la concertation ne pouvait produire que des résultats à la marge. Si la CFDT accepte l'allongement de la durée de cotisation, alors que celle-ci n'aurait pas d'effet financier réel avant 2030, elle n'a jamais envisagé d'approuver une réforme qui serait rejetée par la CGT. Or, cette dernière a comme objectif, depuis son dernier congrès, d' « arrêter la spirale de l'allongement de la durée de cotisation que prévoit la loi Fillon »... Cette directive est d'ailleurs appliquée à la lettre dans les raffineries, où la revendication officielle de la CGT est le retour aux 37,5 années de cotisation ! Comment aboutir dans ces conditions ?  La CGT ne signe jamais d’accords, c’est une constante.  Quant à ceux qui préconisent des hausses de prélèvement, ils seront vite satisfaits car il en faudra pour financer la dépendance et, selon toute vraisemblance, un jour ou l'autre pour financer l'assurance-maladie.

Les Français qui sont bien sévères aujourd’hui avec leur Président ne tarderont pas à s’apercevoir que ses choix sont judicieux parce qu’ils laissent un peu de marge de manœuvre pour faire face aux autres défis qu’il faut relever avant 2012. pour une fois qu’on en a un qui va jusqu’’au bout sans reculer…

 


ARCHIBALD EN COLERE

Longue vue Longue vue


Voyage en absurdie. Lu dans le journal, ce propos d’un parent d’élève de la FCPE venu soutenir, en tant que « parent responsable », les élèves qui avaient décidé de bloquer l’entrée du lycée et rétorquant aux parents  qui voulaient faire entrer leurs enfants : «  ils remettent en cause une décision démocratique prise en assemblée générale ! ». On croit rêver. Quel crédit apporter à des votes acquis dans des assemblées générales que personne ne contrôle par une minorité d’élèves ? Et, même « démocratiquement » peut-on voter pour un acte illégal ! Ce M. Guilloteau a une conception soviétique de la démocratie. Ce n’est pas la nôtre !

Surréaliste. Vendredi soir dans « C dans l’air », c’est ainsi qu’un participant au débat (René Silvestre, ancien président de l’Etudiant), qualifiait la participation des lycéens aux manifestations contre la réforme des retraites. Rappelant l’endettement de la France pour le profit de la génération qui part en retraite actuellement, et le qualifiant de « hold-up du siècle » sur le dos des jeunes générations qui auront à payer deux fois, il exprimait ainsi sa stupéfaction de voir les jeunes se dresser contre une réforme qui est surtout faite pour eux !

Coup de force ! C’est l’expression encore employée par la gauche pour le vote au Sénat, de la réforme des retraites, après un débat long de 140 heures et après avoir épuisé les amendements, alors qu’elle s’ingéniait à reposer les mêmes questions que dix jours plus tôt. Face à cette obstruction il fallait bien avancer. Il faut être de mauvaise foi pour oser affirmer qu’elle n’a pas pu faire valoir ses arguments. Mais la mauvaise foi de la gauche, et ses mensonges simplificateurs, nous, on a l’habitude !

Réforme injuste. C’est vrai, mais parlons des vrais injustices qu’elle ne corrige pas : sur l’âge des départs en retraite à la SNCF, à la RATP, chez les aiguilleurs du ciel, (pour ne prendre que ces exemples là) et sur le taux des cotisations du régime privé à 10,55% alors qu’il est de 7,85% pour les fonctionnaires. On pourrait évoquer le calcul sur les 25 meilleures années à mettre en face du salaire des six derniers mois…. Il est facile d’imaginer l’ampleur des écarts. Et encore ne passe-t-on pas au microscope les 38 régimes différents qui existent. Et ce sont ceux dont les retraites ne sont pas mises en cause que l’on trouve en pointe dans la contestation… La justice, parlons-en. Parlons en même temps du respect de la légalité !

Négociations. « Il n’y a pas eu de négociations ! Nous voulons une négociation ! ». Les syndicats nous chantent ce refrain sur l’air des lampions. J’ai envie de leur dire que le Gouvernement n’a pas à négocier avec eux. Ce n’est pas comme en Allemagne : en France, ils ne représentent qu’une toute petite partie de la société civile. Le pouvoir d’amendement est au Parlement, pas chez les partenaires sociaux. Par contre, le Gouvernement a un devoir de concertation, ce qui n’est pas la même chose. Et il l’a correctement rempli avec plus de 50 rendez-vous. Que ses interlocuteurs aient été bloqués sur l’âge de départ est un autre aspect, qu’ils cachent soigneusement. La preuve qu’ils ont été écoutés, c’est que le texte a subi 18 modifications et connaît quelques avancées majeures pour les femmes, les polypensionnés ou les parents d’enfants handicapés.

Sondages. Comme dit mon toubib préféré : « on peut sonder les Français par tous les trous, la seule fente qui compte… c’est celle de l’urne ! ». Et en matière de sondage, on a été servi. 2/3 des Français soutiennent paraît-il le mouvement de contestation. Le sondage Opinionway de samedi apporte des précisions intéressantes : s’ils sont 61% à « comprendre » les manifestations, ils ne sont plus que 51% quand il s’agit de soutien (contre 48%) et 63% soutiennent le Gouvernement pour le déblocage des dépôts de carburant ; 56% pensent même qu’il faut respecter le vote des parlementaires et arrêter le mouvement : voilà qui est rassurant pour la démocratie. Cela devrait faire réfléchir les va-t-en guerre.

 

 


RITUEL DESUET ET EXASPERANT

 

Les défilés contre la réforme des retraites tout autant que les piquets de grève rythmés de « tous ensemble, tous ensemble ! » sont une sorte de rituel que notre pays doit affronter dès qu’il décide de changer quelque chose. Montrer des muscles qu’on n’a pas et prendre en otages des secteurs économiques, sont autant de moyens qui servent plus à exercer le pouvoir de nuisance qu’à faire progresser le schmilblick. Il est d’ailleurs curieux d’observer que, quoiqu’en dise la propagande syndicale, les effectifs ne grossissent guère et les grévistes ne répondent pas en masse aux appels qui sont lancés. C’est que ces noyaux traditionnels de « durs », cheminots, transports publics, dockers… s’ils font le « job », il faut bien reconnaître que du fait de leur statut ils sont peu concernés par la réforme. La CGT ne peut utiliser que les troupes qu’elle a.

La répétition de ces rites, accompagnée par les encouragements du PS, d’abord affirmés et maintenant de plus en plus discrets, renforcée par la mobilisation de quelques centaines de lycéens en mal d’initiation au monde adulte ou de carriérisme parasyndical, devient usante pour ne pas dire exaspérante. Ces vieilles traditions de manif’ qui puisent dans le vieil héritage anarcho-syndicaliste dont le mouvement syndical et la gauche française ont du mal à se départir, donnent de notre pays une image rétrograde et, plus grave, contribuent à le ruiner. Le port de Marseille en est l’exemple emblématique.

Ce rituel est d’autant plus en décalage avec la réalité, que contrairement aux proclamations des leaders du mouvement de contestation, ils ne sont nullement représentatifs du peuple. A aucun titre. Ils sont élus par une base insignifiante et le nombre des manifestants qu’ils sont obligés de grossir énormément est trop maigre pour leur conférer une quelconque légitimité. Le pouvoir a raison de s’asseoir dessus. Sans les humilier, évidemment.

Les deux prochains rendez-vous risquent d’être les manif’ de trop. Car la radicalisation n’est pas loin et l’on voit bien où certains voudraient en venir. Besancenot voudrait un nouveau mai 68. (Je prends ! Mais avec la raclée électorale de la gauche qui a suivi.)  La loi sera définitivement adoptée d’ici là, puisque le Sénat l’a votée ce soir.

Il serait temps de se comporter en personnes majeures et d’en finir avec les enfantillages. Il est temps de se remettre au travail, sinon nous le paierons de quelques dizaines de milliers de chômeurs supplémentaires : je ne peux pas croire que des syndicalistes sincères puissent vouloir ce genre de conclusion.

 

 


Déclaration de M. le Président de la République lors du Conseil des ministres

 

Le Président en appelle à la responsabilité de tous les Français et demande le déblocage des dépôts de carburants. Voici le texte intégral de sa déclaration.

 

Palais de l'Élysée -- Mercredi 20 octobre 2010

  « Je mènerai à son terme la réforme des retraites »...

Sarko 20 10 ...

"Je mènerai à son terme la réforme des retraites car mon devoir en tant que chef de l'Etat est de garantir aux Français qu'eux-mêmes et leurs enfants pourront compter sur leur retraite et que le niveau des pensions sera maintenu.

Cette réforme, j'ai voulu qu'elle soit la plus juste possible. Avec le gouvernement, j'ai donc été attentif à toutes les propositions, notamment celles des partenaires sociaux, qui permettaient de progresser dans cette voie sans mettre en péril l'équilibre de nos retraites. Ainsi, ceux qui ont commencé leur vie professionnelle très jeunes ou qui ont eu des travaux pénibles pourront continuer à prendre leur retraite à 60 ans, voire avant. Des protections spécifiques sont prévues pour la retraite des mères de famille et de nouveaux prélèvements de solidarité, sur le capital et les plus hauts revenus, participeront au financement de la réforme.

C'est une réforme difficile, j'en suis le premier conscient. Et il est normal que dans une démocratie chacun puisse exprimer son inquiétude ou son opposition. Mais certaines limites ne doivent pas être franchies et mon devoir est de garantir le respect de l'ordre républicain au service de tous les Français.

Pour des millions de nos concitoyens, les transports constituent une question vitale. Il s'agit là d'une liberté fondamentale. Ces derniers jours beaucoup de Français ont vu leur vie quotidienne perturbée par des problèmes d'approvisionnement qui ont touché une partie des stations services. J'ai donné hier des instructions pour débloquer la totalité des dépôts de carburants afin de rétablir au plus tôt une situation normale. Le désordre qui a été provoqué par ces blocages produit de nombreuses injustices. D'abord à l'égard de la majorité des Français qui souhaitent pouvoir continuer à travailler et à circuler librement. Ensuite, s'il n'y est pas mis un terme rapidement, ces désordres qui cherchent à créer la paralysie du pays pourraient avoir des conséquences en termes d'emploi en détériorant le déroulement normal de l'activité économique. J'ajoute enfin que ces désordres pénalisent à la fois les plus vulnérables des Français et ceux dont la responsabilité est d'assurer les missions de sécurité et de santé, au service du bien commun.

J'en appelle à la responsabilité de chacun."

 

 


A BRULE POURPOINT

  Pistolet

LA SUPERCHERIE DU DECOMPTE. On sait maintenant ce qu’il en est du nombre des manifestants, grâce à l’initiative de journaux ou d’organes médiatiques comme Médiapart qui ont effectué des décompte indépendants de ceux des syndicats et de la police. Et ça n’est pas triste. Exemple : à Marseille, ils ont décompté entre 16 000 et 22 000 manifestants quand la police en trouvait 24 000 et les syndicats … 230 000 ! Cherchez l’erreur. Plus c’est gros, plus ça passe. C’est que le nombre est important parce que c’est le seul moyen d’atteindre à une certaine « légitimité ».  Les millions brandis comme des victoires du peuple dans la rue apparaissent désormais pour ce qu’ils sont : des slogans plus qu’une réalité. C’est pourquoi les organisations syndicales, à la veille d’une nouvelle journée de manifestation, semblent plus préoccupées de la manière de sortir du conflit que d’organiser sa poursuite. La radicalisation sur quelques bastions où de maigres troupes suffisent à emmerder tout le monde en est l’aveu de faiblesse. Mais à faire perdurer le conflit, leur crédibilité est bien affaiblie dès lors que le nombre n’y est pas. On verra ce qu’il adviendra de l’unité du front syndical, quand la loi sera votée : car la légitimité, c’est le parlement qui la détient. Ce  sont les représentants élus du peuple qui font la loi, pas les manifestants.

LES COUCOUS DE LA CONTESTATION. Depuis le milieu de la semaine dernière, certains habitués de la contestation sont venus se greffer sur le mouvement de contestation, sans que leurs revendications catégorielles aient un rapport avec la réforme des retraites. Je n’évoquerai que pour mémoire le cas hallucinant des grutiers du port de Marseille qui, depuis de longues années s’acharnent par leur jusqu’auboutisme au déclin de leur outil de travail qui pourrait être l’un des plus grands ports d’Europe. Que dire des salariés des raffineries qui partent à la retraite 5 ans avant l’âge légal et réclament le retour au 37,5 annuités de cotisation –si, si- comme si rien n’existait d’autre que leur petit monde à l’horizon borné.  Et les cheminots qui vont bénéficier d’un régime dérogatoire jusqu’en 2017, de quoi ont-ils à se plaindre ? Et les routiers dont la convention collective de branche prévoit les départs avant 60 ans, qu’ont-ils donc à revendiquer ? Ces mouvements disparates, fait de blocages et de surenchères, sont pourtant loin de la préoccupation principale dont ils voudraient nous détourner, à savoir le sauvetage de notre système de retraite par répartition.

 

 

 

 


ARCHIBALD EN COLERE

Longue vue Longue vue

 

PERDANT-PERDANT ?  Qui va nous amener à la situation grecque, des syndicats ou du gouvernement ? L’enjeu n’est pas mince au début de cette semaine que l’on proclame volontiers comme décisive. Si les syndicats réussissent à bloquer le pays et à l’entraîner dans une grève générale, nous le paierons d’un calage d’une croissance pourtant convalescente et de dizaine de milliers de chômeurs supplémentaires. Tous les trois jours, nous payons sur l’autel de la contestation l’équivalent de deux boucliers fiscaux : voilà qui devrait émouvoir la gauche si avide de symboles. Si le gouvernement, par pusillanimité, acceptait la proposition démagogique de Martine Brochen, et suspendait la discussion de la réforme, il devrait s’attendre, sans délai, à une disqualification du pays sur les marchés financiers, avec des conséquences catastrophiques sur l’état de la dette, et à une déroute électorale qui ne tarderait pas non plus, car la déception des électeurs qui le soutiennent serait immense. Autrement dit, si le gouvernement fait voter la réforme, la droite risque de perdre l’élection présidentielle et si elle la retire, elle court le même risque avec le « déshonneur » d’avoir reculé en plus. Le choix est donc simple.  Quant au blocage « total » du pays, on en est encore loin… heureusement.

JE TE TIENS… tu me tiens par la barbichette, le premier qui lâchera perdra sa place. C’est bien tout le problème. Je me demandais : mais que font la CFTC et la CGC dans cette galère, et même la CFDT, d’ailleurs ?  Les organisations syndicales sont en concurrence pour leur représentation dans les entreprises et s’assurer d’être au-dessus de la barre des 10%. François Chérèque sait de quel prix hémorragique, en nombre d’adhérents, il avait payé le fait de « signer » en 2003. Un ciment bien fragile, car s’ils sont contre la réforme, ils ne sont d’accord sur rien pour ce qui est des propositions… Comme toujours, c’est plus facile d’être contre que d’être pour !

LE PEUPLE QUI MARCHE. Parlons-en. Depuis maintenant cinq manif’ nationales, bientôt six, on sait combien ça représente de quidams, et que c’est toujours les mêmes. Les mêmes qu’en 2003, 2007… Ils sont un million,  un peu plus un peu moins à battre le pavé. Qui sont-ils ? Les syndiqués de la fonction publique et les salariés des entreprises para-publiques, pour l’essentiel, renforcés ici ou là par les salariés de quelques entreprises ou secteurs en crise. Ce sont les éternels mécontents pourtant assis sur des situations acquises qui sont bien souvent des exemples d’inégalité sociale en leur faveur. Ils sont à eux seuls, à les entendre, le peuple tout entier. C’est d’ailleurs pourquoi, conscients probablement de l’incongruité de la proportion, ils triplent les chiffres et utilisent des porte-voix. Ils oublient seulement une chose : le seul peuple qui compte, c’est celui qui vote !

IDEES REçUES.  Oui, « on » a poussé les lycéens à aller dans la rue. J’ai des témoins. Et je ne parle pas de l’appel de la Ségodinde, toujours prête à mousser dès qu’elle est à la lumière. Elle devrait pourtant savoir que chez elle, la lumière attire les conneries, aussi sûrement que Raoul Volfoni (Bernard Blier) se prend un « bourpif » dans les « Tontons flingueurs ». « On », ce sont des enseignants sans vergogne qui leur racontent leur version idéologisée de la réforme des retraites, autant dire n’importe quoi, comme cette idée stupide qu'en prolongeant le travail de deux ans des seniors, on les empêchera d'entrer sur le marché du travail. Ce qui évidemment transparaît dans les paroles des gamins interviewés. Et il faut aussi compter avec les leaders de l’UNEF et de UNL, dont la rhétorique est un excellent exemple de l’efficacité des écoles de formation du PS. On ferme les yeux et on croirait entendre Benoit Hamon, c’est pas peu dire ! Les entendre parler doctement de la retraite à 60 ans quand on sait que leur génération a une espérance de vie de 100 ans, n'est-ce pas dramatique ? Un discours de vieux, ce qui prouve bien qu'on leur a fait la leçon...

XIXème SIECLE GARANTI.   Et j’ajouterai « grand teint ». En voilà un qui fait dans le rouge version « lutte des classe » et « grand soir », que Staline n’aurait pas désavoué. C’est le camarade Mélenchon. « Qu’ils s’en aillent tous » est son dernier exploit épistolaire. Côté cohérence intellectuelle, c’est du granit marxiste à attaquer au burin. Un de plus qui voudrait asseoir sa prospérité sur le malheur des autres et le chômage. Il fait les choux gras des plateaux télévisés, parce qu’en plus, c’est plutôt un « bon client ». Il lui manque quand même la faconde de feu Georges Marchais. Toujours est-il que ses coups de moulinet commencent à gêner le PC qui peine à exister et même Besancenot, dont l’étoile a bien pâli. C’est incroyable ce que les idées fausses, pourtant éprouvées par les faits, ont la vie dure. C’est vrai que la mémoire est courte et que la faillite du communisme avec l’URSS et le bloc de l’Est, c’est de l’histoire ancienne. Mélenchon, réveille-toi, on est en 2010 !

 

 


ET MAINTENANT ?

 

3 millions et demi, d’après la CFDT. C’est le chiffre sur lequel j’avais parié hier. Inutile d’aller voir les manif’, les syndicats sont obligés de faire mieux à chaque fois… au moins en annonce. Qu’il y ait un peu plus ou un peu moins de monde ne change rien à l’affaire.

La loi est quasiment votée. Elle le sera complètement à la fin de la semaine. Les durs ont commencé à déborder leurs leaders avec les grèves reconductibles. On voit bien que Bernard Thibault fait tout ce qu’il peut pour freiner le mouvement en tentant d’imposer des votes à bulletins secrets dans les entreprises. On ne sait pas non plus jusqu’où la CFDT, dont ce n’est pas la culture, est prête à accompagner ce durcissement.

Le scénario de sortie n’est pas écrit, et il est encore difficile de l’entrevoir. Dans le camp des partisans de la contestation sociale, certains s’inquiètent déjà et craignent le dérapage. De la même façon, du côté du gouvernement, il est clair que tous les messages ont été envoyés et que toutes les concessions qui pouvaient être faites l’ont été. Sur la ligne de la fermeté, il n’a guère de marge de manœuvre et pas plus de scénario de sortie à proposer.

Faut-il craindre une radicalisation des deux côtés ? Elle est possible, mais ce serait sans compter avec l’état réel dans lequel se trouve notre pays. Si les Français, par refus du masochisme, soutiennent la contestation, ils sont tout de même 66% à souhaiter que la plaisanterie s’arrête dès lors que la messe est dite. Cela ne veut pas dire que le mouvement social sera éteint pour autant.

De son côté le Gouvernement ne peut pas espérer grand-chose d’un affrontement trop brutal et trop durable. Il peut encore donner quelques signes d’assouplissement avec la commission paritaire entre les deux assemblées. Le remaniement qui va rapidement intervenir peut aussi donner un signe fort de renouvellement de la politique. Ce qui est le plus inquiétant, c’est l’absence totale de cohérence de l’opposition politique sur le dossier des retraites, ce qui ajoute à la confusion. Jouer sur la sarkophobie trouvera rapidement ses limites et pourrait bien s’avérer contre productif.

 

 


A BRULE POURPOINT

Flingue

 

UN METIER EN OR. C’est le Grutier au port de Marseille : 8 semaines de congé par an, 18h de travail par semaine, sûrement en raison du vertige, pour (tenez-vous bien) 4 000 € par mois bruts et un emploi garanti à vie !!! Un étalage que l’on doit en grand placard dans la presse de la part d’un collectif qui défend les emplois de 41 000 salariés, menacés par la grève de ces nantis privilégiés.  Quand on a de tels avantages, on n’emmerde pas les autres ! Mais on comprend qu’ils s’y accrochent par tous les moyens…

collectif  "Touche pas à mon port",  www.collectifport.com

JEUNE ET CON A LA FOIS. Hallucinant le discours du responsable des lycéens qui nous ressort tous les poncifs de la gauche, selon un argumentaire bien formaté par le corps enseignant, pour justifier la participation de ses condisciples au mouvement de protestation contre la réforme des retraites. Ils vont au secours de leurs bourreaux, c’est formidable ! Car aller protester contre une réforme qui est faite pour alléger leur fardeau quand ils auront un emploi, il faut le faire. Ils n’ont pas encore compris que la solution de rechange du PS est une duperie qui se traduira pour eux par des augmentations de cotisations insupportables, comme les 35 heures ont été à l’origine de leur paupérisation et de la difficulté d’entrer sur le marché du travail.

 



L’ACTU D’ARCHIBALD

 

  Longue vue  

RETROGÔCHE. On croyait le modèle totalement disparu, mais non. Il existe encore bel et bien dans ce pays, en dehors de Besancenot ancré dans la rhétorique trotsko-marxiste, au moins un spécimen intact de gaucho « version XIXème siècle », formaté « lutte-des-classes-prolétaires-de-tous-les-pays-unissez-vous ». C’est Jean-Luc Mélenchon qui fait beaucoup d’efforts pour exister et qui n’hésite pas à faire des déclarations fracassantes. Face à Luc Ferry on a rapidement vu le caractère doctrinaire de son raisonnement, qui plus est au ras des pâquerettes. On aura retenu que 1968 c’était la grève du mouvement ouvrier, ce qui est très réducteur et mériterait de plus longs développements notamment sur le « caractère populaire » quand on sait ce qu’ont donné les élections qui ont suivi. On a compris aussi qu’il tolérait un écart de revenu de 1 à 20, et au-dessus il prend tout. Pas généreux le mec ! Enfin depuis il a fait mieux : il s’est épanché en traitant David Pujadas de « salaud » et de « larbin ». Rassurant, hein ?

L’UNION EST UN COMBAT.  Ils sont « unis », puisqu’on vous le dit ! C’est pour ça que DSK  a fait savoir que la retraite à 62 ans, ça résolvait le problème du financement pour deux décennies. C’est Fafa qu’il est content, lui qui passe sont temps à affirmer –sans le prouver- que la réforme du gouvernement ne boucle pas le financement. C’est Manuel Valls qui trouve démagogique l’idée de recourir à un referendum, sûrement pour faire plaisir à son copain Montebourg… Et Martine dans tout ça : elle est silencieuse. Son œil l’empêche de parler.

BORLOO. Sera-t-il le prochain Premier Ministre ? Dire que lui-même n’y pense pas serait mentir. Politiquement ça se tient : mettre la balle au centre pour Nicolas Sarkozy fait partie du jeu plausible en vue de 2012. L’homme a une habileté indéniable, sait convaincre et fourmille d’idées. Son handicap tient plus peut-être dans le crédit que lui accordent les Français : 60% ne le voient pas à Matignon. Un apriori qui pourrait être démenti par les faits, car ce jugement repose plus sur des impressions que sur une connaissance de ses capacités réelles.

PRIERE. Le Président de la République n’a apparemment pas le droit de rendre visite au Saint-Père. Cela fait hurler la gauche laïcarde pourtant en grande partie absente des débats quand il s’agit du voile islamique. Message envoyé aux catholiques qui votent massivement pour lui, et alors ? Le Premier Ministre s’est rendu rue des Rosiers pour la commémoration de l’attentat, doit-on en conclure qu’il souhaitait plaire aux juifs pratiquants. Les religions font partie intégrante de la vie de la République, même si elle est laïque.

SEGOSPASME. La Dinde a encore sévi ce week-end. Elle a profité que Martine ne pouvait pas la tenir à l’œil, pour venir faire son numéro devant la convention PS de politique étrangère. Cherchant la lumière désespérément, elle se sent obligée, pour attirer les projecteurs, d’en rajouter dans la Sarkophobie. On va finir par croire que c’est du désir refoulé. Le président doit hanter ses nuits. Enfin, on aura appris que la politique étrangère de la France  était « erratique, sans noblesse, sans grandeur ». Parce qu’avec elle … Fabius et Cambadélis ont applaudi « poliment », très heureux d’avoir bossé pour le coucou de service. Ils vont bientôt demander pardon.

31%. C’est le pourcentage de Français qui espèrent que la grève va durer longtemps pour faire reculer le gouvernement. Les autres espèrent que la « plaisanterie » ne va pas trop durer. Peut-être pensent-ils à leur emploi. Auquel cas, ils n’ont pas complètement tort.

 

 

 


VERS L’IMPASSE.

 

Les syndicats durcissent le ton et annoncent des grèves reconductibles. Dernières tentatives pour faire fléchir le gouvernement et tenter d’arracher une concession majeure au dispositif de réforme des retraites que le Sénat est en train d’examiner.

C’est un combat perdu d’avance. Combien durera-t-il ? Jusqu’ou ira-t-il ? On verra bien. Mais le 23 octobre, début des vacances de la Toussaint pourrait bien constituer un butoir incontournable et siffler la fin des hostilités. Certes, pour l’instant, l’intersyndicale tient le choc. Mais les grèves reconductibles annoncées dans la transports par des personnels qui ne sont pas directement concernés par la réforme, les lycéens jetés dans la rue, poussés par des profs qui se gardent bien de faire grève, les tentatives de la frange dure de la CGT de tirer le conflit vers l’affrontement en élargissant le mouvement aux raffineries (alors qu’ils tuent le port de Marseille et détruisent des centaines d’emplois dans des entreprises étranglées par la grève),  sont de nature à ouvrir les yeux des Français.

Ce n’est pas par hasard, si, en même temps que la cote de Nicolas Sarkozy reste scotchée vers le bas autour de 35%, celle de François Fillon qui est en première ligne est repassée largement au-dessus des 50% (56%), alors que l’opposition n’apparaît toujours pas crédible pour 63% des Français. Malgré la campagne de dénigrement intense qu’elle a menée, la politique de renvoi des Roms est approuvée à 65% et la lisibilité et la crédibilité des propositions du PS sur les retraites sont loin d’être évidentes. J’entendais encore récemment des gens commenter avec ironie le retour hypothétique de l’âge de départ à 60 ans reçu comme un marché de dupes. De ce point de vue Martine Aubry s’est bien fourré le doigt dans l’œil !

L’exécutif ne reculera pas. Il ne transigera pas sur ce qui fonde l’équilibre économique de la réforme et qui est le pilier démographique de la répartition : les deux bornes d’âge de 62 et 67 ans. Reculer serait plonger la France dans des désordres encore plus grands à cause de l’effet boomerang qui ne se ferait pas attendre sous la forme d’une dégradation de la note AAA attribuée à notre pays et qui lui permet de placer facilement à bon compte ses emprunts. Au moment où la dette est devenue le premier poste des dépenses de l’Etat devant l’Education, une altération des taux d’intérêts serait catastrophique sur les plans comptables et économiques. Pire que les conséquences des grèves !  En tenant bon, le Gouvernement et le Président montrent qu’ils sont courageux, parce qu’ils risquent une victoire à la Pyrrhus. En améliorant le texte pour les femmes et les handicapés, ils font preuve d’écoute et de pragmatisme. Voilà pourquoi nous devons les soutenir, et surtout ne pas avoir peur.

La longueur des défilés ne fait rien à l’affaire. Et peut importe le nombre : on sera toujours loin du compte. Ce n’est qu’une infime fraction du peuple qui manifeste, et toujours la même. Le problème c’est de savoir comment les syndicats vont se sortir de l’impasse dans laquelle, aidés par les socialistes dont le seul ciment unitaire est l’antisarkozysme, ils sont en train de se fourvoyer. Après la surenchère du durcissement, on fait quoi ? Ils découvriront bien vite qu’ils ont fermé eux-mêmes toutes les issues par leur intransigeance à refuser les mesures d’âge, et qu’en tablant sur un recul du pouvoir, ils ont fait un mauvais calcul.

Sarkozy n’est pas Chirac.

 


REUNION DEBAT

Après le "stress au travail, il est possible d'agir", "le surendettement", Débats et Convergences organise une troisième réunion débat sur un thème d'actualité et il faut une fois de plus s'attendre à des échanges passionnants.

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Paul Jeanneteau, Député de Maine-et-Loire

Daniel Houlle, Président de « débats et convergences »


Sont heureux de vous inviter à participer à la

REUNION-DEBAT

« Le cinéma, le livre, le disque… face à internet et au numérique :

Quelles évolutions de nos pratiques culturelles ? »

Avec la participation de :

Claude-Eric POIROUX, PDG cinéma les « 400 Coups », Délégué Général du festival « Premiers Plans »

Pierre RICHER, Directeur de la « Librairie Richer »

Jean-Pierre GLEREN, Directeur Adjoint de la Bibliothèque Départementale de Prêt

Vendredi 15 octobre 2010 à 20H30

Salle de la Gemmetrie (rue de la Gemmetrie)

SAINT-BARTHELEMY D’ANJOU

Merci de confirmer votre présence par Mél. à : [email protected]  

ou Tél. au : 02 41 87 42 41




MAIS COMMENT FAUT-IL DONC FAIRE ?


J’en ai assez d’entendre l’opposition hurler au déficit de dialogue social, à la loi injuste, dire qu’elle ne règle rien. Autant de contre vérités pour justifier le durcissement que les syndicats veulent obtenir des manifestants et des grévistes pour la dernière ligne droite du parcours législatif. On aura donc droit à l’épreuve de force. Un affrontement qui risque bien d’être aussi dur que stérile faute de marge de manœuvre.

Mais comment faire ? On reproche au gouvernement d’avoir ficelé son projet en solitaire, et de déclarer qu’il n’était pas négociable. C’est oublier qu’il s’est appuyé sur le travail du COR et les rapports du Conseil économique et social qui sont deux corps pluralistes par vocation. Le point d’achoppement principal est constitué par les deux bornes d’âge de 62 et 67 ans, mesures préconisées par ces organismes. Et que propose l’opposition en face ? De maintenir l’âge de départ à 60 ans mais en maintenant la durée et le taux des cotisations : c’est se moquer du monde. Les futurs retraités n’ont aucune chance d’avoir suffisamment cotisé pour obtenir une pension à taux plein. Un vrai marché de dupes fondé sur un mensonge et une illusion : la retraite à 60 ans !

Pourquoi croyez-vous que Nicolas Sarkozy se soit résigné à faire cette réforme qu’il n’avait pas prévue ? Tous simplement parce que la crise a creusé le déficit  du financement et qu’il atteint dès cette année le montant attendu en 2020. Il aurait pu se contenter de rester sur l’allongement de la durée de cotisations, ce qui était possible si la crise n’avait pas eu lieu. Le recul de 2 ans des deux bornes d’âge permettent tout simplement d’abonder le système par répartition à l’horizon 2020, avec quelques compléments de financement, et c’est le seul moyen. Sinon on sort du cadre du financement par la cotisation des actifs pour les retraités.

Le Parti Socialiste est dans le refus car il sait que c’est toujours payant électoralement à court terme. Mais après les faux-fuyants il faudra faire face à la réalité et le réveil des Français trompés sera encore plus douloureux. Veut-il la fin de la répartition ? Le recours à l’impôt serait d’autant plus dangereux que la dette est là et qu’il y a beaucoup d’autres projets à financer, ne serait-ce que la dépendance et la sécu.

Je doute que dans notre pays on puisse sortir du jeu convenu. Tant que la gauche sera « inspirée » et n’aura que des certitudes, seule à détenir la vérité, tant que les syndicats seront tentés de masquer leur faiblesse par les défilés de « salariés protégés » dans la rue et jouer le chantage du blocage économique comme la CGT tente de le faire actuellement avec les ports et demain avec les transports en commun, on ne pourra avoir ce qui s’est passé dans la plupart des autres pays européens, un accord fondé sur le plus large consensus. Je ne dis pas que le gouvernement n’y a pas quelque responsabilité. Pourtant, l’exemple de la réforme menée différemment par Jean-Pierre Raffarin avait abouti au même durcissement dès lors qu’on ne donne pas satisfaction à des revendications qui sont incompatibles avec le cadre européen actuel. Autrement dit, je crains bien que quoi qu’on fasse… Et pourtant, c’est toujours la droite qui a le courage de faire le sale boulot. Jamais la gauche !

On ne peut donc que dire à Nicolas, François et Eric : tenez bon ! Le vote de la réforme va dans l’intérêt général et celui de la France.




A BRULE POURPOINT

Pistolet ancien

Corporatisme exacerbé. C’est celui des infirmiers anesthésistes qui multiplient les grèves et les actions violentes pour obtenir la revalorisation de leurs salaires à laquelle «  ils ont droit » depuis que les personnels soignants ont obtenu satisfaction.

Celle-ci leur est promise avant la fin de l’année par Roselyne Bachelot, mais ça ne vient pas assez vite. Et pourtant…. une infirmière sur le point de partir en retraite me disait l’autre jour que si elle devait recommencer, elle choisirait d’être anesthésiste !

« Pour le confort ! » Explication : ils travaillent par séquences de 24 H, comprenant la nuit au cours de laquelle ils dorment tranquillement la plupart du temps parce que l’activité est en général très calme, et cela 5 ou 6 fois par mois. Le reste du temps c’est la liberté… Ils ne présentent pas les choses de cette façon, vous pensez bien.

 

NOME. C’est le nom que porte la loi qui doit régir le secteur concurrentiel de l’énergie qui vient d’être votée par le Sénat : « Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité », avant de passer en seconde lecture à l’Assemblée Nationale. Il s’agit de «mettre fin à une insuffisante concurrence sur un marché juridiquement ouvert depuis le 1er juillet 2007 ». A voir le texte, ce n’est pas gagné. Si les tenants de la gauche crient à la main mise du privé sur l’énergie, ils sont particulièrement de mauvaise foi quand on observe les parts de marché détenues par Poweo et Direct Energie, EDF continuant de tenir 95% des consommateurs résidentiels et 92% des professionnels. Les deux nains de la distribution connaissent d’ailleurs des difficultés alors qu’on va leur imposer un tarif d’électricité nucléaire à 42 euros le MWh, ce qui est le meilleur moyen de les empêcher d’être concurrentiels. On leur demande en plus d’investir dans des outils de production – pour se substituer à EDF dont les centrales arrivent en fin de vie- et d’adopter la convention collective d’EDF… on croit rêver ! Le texte revient à l’Assemblée Nationale où ils n’ont pas grand-chose à espérer. Le Député UMP Lenoir, qui suit le dossier est un ancien d’EDF. Avec le représentant de la  CGT, c’est  Le ROUGE et LENOIR qu’ils nous écrivent dans une nouvelle version que Stendhal n’avait pas prévu.

 


L’ACTU D’ARCHIBALD

  Longue vue Longue vue



Arnaud le facho. « C’est le moment de taper sur TF1. Il faut leur mettre la tête sous l’eau. C’est la télévision de la droite, c’est la télévision des idées qui détruisent la France, la télévision de l’individualisme, la télévision du fric, la télévision du matraquage sur la sécurité ». Ces propos nuancés, comme vous pouvez le constater, nous les devons au député Montebourg. Toujours dans la modération le gaillard ! Vous imaginez ce que ce serait si ce zèbre était ministre de la Culture : la « téléendoctrinement » nous serait derechef imposée. Du pur fascisme intellectuel ! Parce que lui, avec toutes les contre-vérités qu’il débite, il ne détruit pas la France ? Je pense qu’un député qui s’exprime de la sorte est un pauvre type !

« Mentor ». Le mot a fait le tour des médias, parfaitement isolé de son contexte, pour mieux y déceler un signe de prise de distance entre le Premier Ministre et le Président. J’ai bien lu tout le passage : François Fillon n’a fait que redire ce qu’il répète depuis le début du quinquennat, à savoir qu’il est là pour appliquer la politique décidée par le Président, à laquelle il souscrit d’autant plus qu’il a d’ailleurs contribué largement à la définir. Et il se félicite tous les jours qu’il ait été élu. Un discours donc dans le registre : « je ne regrette rien ». S’il a eu un mentor, tout le monde sait bien que ç’aurait été plutôt Philippe Seguin. Pourquoi chercher des vagues là où la mer est calme ?

Philippe tire sa révérence. La nouvelle a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans le ciel vendéen. Après vingt-deux ans à la tête de sa chère Vendée, Philippe de Villiers raccroche son ciré rouge. Il quitte la vie politique brutalement. Opéré à la veille de Noël d'un cancer à l'oeil, le député européen se dit guéri, « revenu de la rive des souffrants à celle des bien portants ». Mais la lassitude est la vraie raison qui lui fait baisser la voile.  Il laisse la place au sénateur Bruno Retailleau, à qui tout le liait depuis un quart de siècle avec les débuts de l'aventure du Puy-de-Fou et de la radio « Alouette FM ». L'offre de François Fillon au sénateur d'entrer au gouvernement, en janvier  2009 a provoqué la rupture entre les deux hommes. Le vicomte se savait mis en minorité par son ancien ami. C'est sur cette amitié brisée que s'achève l’aventure vendéenne de cet homme sans concessions, amoureux des bons mots parfois assassins, mais dont il restera le succès du Puy-du-Fou, le fleuron du Vendée Globe, et la modernité des Vendéopôles.  

Droit dans ses bottes. Le Ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, n’a pas l’habitude de tourner autour du pot. C’est par communiqué officiel qu’il a tenu à soutenir, à juste titre, le gendarme mis en examen, en sachant pertinemment  qu’il ferait « couiner » les magistrats. Ce qu’ils n’ont pas manqué de faire. De la même façon, il a profité des informations transmises par les services américains sur les risques d’attentats en France, pour les commenter et ainsi remettre à sa place, sans le dire, la « Ségodinde » qui osait parler il y a peu « d’exagération » pour détourner l’attention du bon peuple.

La mobilisation piétine. A en croire tous les médias, ce devait être le grand rendez-vous, ce week end, de tous les contestataires contre la réforme des retraites. On attendait un « tsunami » populaire. On a eu « à peine la même chose » que le 23 septembre. Les manifestants défilent mais leur mobilisation piétine, au point que des profs, à grands renforts de contre-vérités, bourrent le mou des lycéens pour qu’ils aillent dans la rue, où l’on voit surtout des syndicalistes patentés et des retraités militants… Quel qu’en soit le nombre, il ne fait rien à l’affaire. Le gouvernement ne peut pas reculer. La France a plus à perdre, à l’intérieur comme à l’extérieur, dans le retrait de la loi que dans le risque d’une grève aussi dure soit-elle.

L’auto. C’est sa grande fête avec le salon. La crise n'aura été qu'une parenthèse. Ceux qui, il y a tout juste deux ans, au lendemain de la faillite de Lehman Brothers prédisaient la fin de la première ère de l'industrie automobile en sont pour leurs frais. Deux ans après la tempête, le paysage automobile n'a finalement guère changé de visage et les ventes mondiales devraient même repasser la barre des 70 millions d'unités dès cette année. Les experts avaient pourtant prédit trois ruptures majeures. Sur le plan industriel, la crise aurait dû être l'occasion de faire disparaître les plus faibles. Finalement, aucun acteur significatif n'aura cessé de produire. Au niveau commercial, la révolution culturelle ne s'est pas plus matérialisée. La tendance amorcée avant la crise poussant les consommateurs davantage vers les petits modèles et moins vers les 4x4 s'est poursuivie, mais la voiture est restée un objet de plaisir, symbole de liberté et de statut social. Sur le plan technologique enfin, même si la voiture électrique ou hybride occupe de plus en plus les esprits, elle est loin d'avoir conquis les showrooms et encore moins le marché de masse. La voiture peu polluante progressera, mais même ses plus farouches défenseurs estiment qu’elle ne représentera que de 10 % à 15% des ventes d'ici à 2020. Une simple évolution loin de la révolution annoncée. C’est peut-être plus sage, pour notre industrie et nos emplois.




 


LA CONFUSION EST PARTOUT

Chaque jour, tel sondage montre que les Français jugent indispensable la réforme des retraites, tel autre qu'ils y sont opposés. Ils jugent injuste le projet du gouvernement mais ils ne croient pas réalisable celui de l'opposition. Et chaque fois, une majorité se prononce. Rarement confusion n’aura été aussi complète et cacophonie si intense. Il y a évidemment une façon très simple d'esquiver le problème : soutenir que chaque camp tire les sondages dans le sens qui lui convient et oriente tout - chiffres, questions, interprétations -conformément à son choix. Trop facile et surtout naïf !

 

Les syndicats manifestent, tentent de peser sans trop y croire mais se gardent bien de franchir le Rubicon d’un affrontement trop dur. Car ils savent bien que le pays n’a pas les moyens de se le payer et que les Français en sont conscients. Le peu de croissance serait balayé. Ils font donc tout ce qu’ils peuvent pour canaliser une grogne bien compréhensible. D’accord pour manifester, pas pour faire grève !

 

Au PS, les sondages favorables à DSK rendent tout débat serein impossible et crispent les positions des « prétendants » à l’affût de la moindre parole. Alors l’unité de façade explose car tout le monde sait, ou croit savoir, le dessein caché de la 1ère secrétaire. On l’a encore vu à la fin de la semaine dernière avec les propos calculés de Claude Bartolone. Le rappel à l’ordre de la patronne a paru plus convenu qu’efficace alors même que la « folle du Poitou » est revenue faire des siennes sur le devant de la scène.

 

A l’UMP, ce sont les ambitions des uns et des autres à l’approche du changement de gouvernement qui font monter la fièvre et la république des « égos » supplante la fraternité pourtant indispensable face à la pugnacité d’une opposition négationniste comme jamais. Et cela bien que François Fillon soi-même ait sifflé la fin de récréation. Les Villepinistes n’ont jamais été aussi vils, au point que Gérard Longuet se permet d’affirmer dans une interview que l’ancien Premier Ministre est « excessif et exalté ». Ce qui est vrai ! Si chacun sait que le vrai « patron » est au « château », cela n’empêche pas de jouer des coudes pour se placer pour après… jeu puéril qui échappe à la majorité des Français qui ont d’autres soucis que de se préoccuper de savoir qui dirigera le parti du Président ou qui sera au perchoir.

 

Sur le plan économique, on nous annonce en même temps que le chômage est reparti à la hausse en août et cependant que les entreprises embauchent et que malgré une faible croissance, l’emploi repart…

 

Nous traversons une période bien singulière à faible visibilité sociale, politique et économique. Les seules certitudes sont les déficits qu’il faut combler, les tours de vis dans les budgets et que cela va durer un moment !

 

Et vous voudriez que les Français aient le moral ? La confusion est partout alors qu’on aurait besoin de repères auxquels s’accrocher.

 


LA MANIF’ ET LE DEBAT

 

Pendant que les manifestants défilaient avec leur folklore habituel, le débat sur la réforme des retraites s’est ouvert à l’Assemblée Nationale, dans un climat tendu, mais pas insupportable. D’ailleurs la gauche aurait eu beaucoup à perdre à mélanger les genres.

Si les protestataires étaient un peu plus nombreux dans la rue, inévitablement près de 3 millions selon les syndicats (j’aurais pu l’écrire hier soir), mais évidemment beaucoup moins dans la réalité, leur rejet de la réforme n’en est pas moins inacceptable. La situation est trop grave pour reculer cette fois-ci encore et céder aux ukases de la rue.

Les débats promettent d’être riches. La première journée le montre assez bien avec les sujets qui ont été abordés, souvent à l’initiative d’élus UMP. Les élus de gauche se cantonnant à essayer de vendre les arguments de leur projet à travers les questions qu’ils ont posées. Bien entendu cela n’a pas empêché certains de faire entendre leur petite musique en arrivant les premiers aux « Quatre Colonnes ». Quoi de mieux, que la salle de l'Assemblée où patientent les journalistes pour glisser quelques commentaires acides ou acerbes tels les députés villepinistes Marie-Anne Montchamp et François Goulard qui prônent une réforme « équitable » qui n'adosse pas la pénibilité sur l'invalidité et conserve la possibilité de prendre à 65 ans une retraite à taux plein : ce qui revient à ruiner l’équilibre du projet ! Et menacent l'un comme l'autre de s'abstenir sur le texte. Eric Woerth l'a rappelé, les modifications qui seront apportées ne vont pas « remettre en cause l'équilibre global de la réforme ». Le rapporteur UMP du texte de loi y veillera : « La majorité soutient le gouvernement qui a fait des choix courageux, parfois difficiles », a déclaré Denis Jacquat. Certains députés entendent néanmoins donner de la voix. La question des femmes, en particulier, préoccupe une partie des élus UMP.

L'autre sujet sensible qui dominera les débats est celui de la prise en compte de la pénibilité par les régimes de retraite. La gauche en fait un de ses principaux angles d'attaque. Dans sa forme actuelle, le projet de loi prévoit une retraite anticipée pour les salariés qui souffrent d'un taux d'incapacité d'au moins 20 % à la suite d'une maladie professionnelle ou d'un accident du travail. « La pénibilité, ce n'est pas la maladie ou l'incapacité », a critiqué Marisol Touraine (PS), qui demande qu'on prenne en compte « la dureté de certains parcours ». Le Parti socialiste propose que les salariés qui ont été exposés à des facteurs de pénibilité au cours de leur carrière -travail de nuit, port de charges lourdes, produits toxiques -bénéficient de majorations de durée d'assurance, c'est-à-dire de trimestres supplémentaires pour leur retraite. La nostalgie des régimes spéciaux n’est pas loin comme on peut le voir. D’ailleurs aucun autre pays européen ne s’est aventuré dans une telle démarche par nature périlleuse, faute de critères objectifs identifiables et évolutifs dans le temps. Eric Woerth a donc logiquement fermé la porte à cette conception soulignant que ce serait une source d' « injustice » de tenter d'en tenir compte pour la retraite.

Dans la bataille de la communication qui s’est engagée, la majorité serait bien inspirée de se concentrer sur le seuil de 62 ans afin de ne pas laisser les syndicats mettre l'accent sur les 67 ans, nettement plus anxiogènes, et un repère moins significatif.

Il y aura 50 heures de débat d’ici le 15 septembre, jour où la loi sera votée et de belles passes d’armes en perspective ! Espérons que la dignité continuera de prévaloir et que les syndicats sauront résister aux sirènes de l’activisme en paralysant le pays. Ce serait un mauvais service à rendre aux salariés au moment où la croissance repart un peu.

 


LA SEMAINE D'ARCHIBALD

Longue vue

 

 

ROM A GOGOS. A défaut de trouver des solutions pour les Roms, la gauche nous fait le spectacle. En matière de stigmatisation, on ne peut faire plus. Cette semaine on aura eu droit à tout :

-          L’hypocrisie de « l’arnaqueuse » de Lille qui après avoir demandé au Préfet l’évacuation de terrains indûment occupés par des Roms, se ravise quand la chose est rendue publique par le Premier Ministre. Du coup elle va mettre en place un « village d’insertion ». C’est les Lillois qui vont payer qui seront contents ! La ficelle est un peu grosse mais qu’est-ce qui gêne Martine allez vous me dire ?

-          Le clergé remis dans son église, après les propos pour le moins choquants d’un prêtre et les commentaires de l’archevêque, venu après coup expliquer au Ministre de l’intérieur qu’il ne s’agissait pas d’entrer dans la polémique politique, mais de charité. Bon, nous on veut bien. D’ailleurs, le gouvernement n’a enfreint aucune loi tant française qu’européenne, il est bon de le rappeler.

-          La manif’. La voilà la solution miracle ! Comme si de crier dans la rue des slogans aussi stupides que provocateurs et insultants ça allait apporter des solutions : les enfants vont aller à l’école du jour au lendemain, les parents vont subitement parler Français et renoncer à l’industrie de la mendicité. La gauche laxiste, démissionnaire et irresponsable dans toute sa splendeur !

-          Tous à Lille ! Le mot va bientôt passer, et on va bien rigoler. J’aimerais voir la tête de la patronne quand elle aura des centaines de Roms candidats à son village….

LES CHIENS ENRAGES. La campagne contre Eric Woerth a continué toute la semaine avec des révélations stupéfiantes : on a retrouvé une lettre qu’il aurait envoyée, alors qu’il était député, à Nicolas Sarkozy, Ministre de l’Intérieur, pour appuyer la demande de décoration  de Mr. Maistre. La belle affaire : tous les députés en écrivent chaque année des centaines. Est-ce répréhensible ? Voilà qu’on en est rendu à transformer un fait insignifiant en montagne qui vaut l’accusation de « mensonge » à son auteur.  On notera au passage la hargne de la Duflot ! Mieux, Maistre aurait répondu pour remercier ! Et personne ne se demande comment tous ces documents saisis lors d’une perquisition peuvent se retrouver ainsi dans la nature au mépris de la loi et du secret de l’enquête…

LA RENTREE. Voilà une rentrée de plus avec des prof en moins. Apparemment sans gros problème ! Le tam-tam s’est donc porté sur ces jeunes prof qu’on lâche dans l’arène, le mot n’est pas trop fort, « sans formation ». Quel drame ! On devrait tout de même préciser « pédagogique », parce qu’ils ont tout de même un master (bac + 5). J’ai déjà dit ici que j’aurais préféré qu’ils aient un minimum de bagage expérimental de la pratique. Mais par rapport à ce qu’ils apprenaient dans les « IUFM », je doute qu’on trouve une différence. En vérité, ce qu’il faudrait, c’est un véritable accueil « pédagogique » des anciens dans les établissements où la « fraternité » ne fait pas partie des mœurs. Dans la salle des prof, les anciens ont leur coin et leurs habitudes et se préoccupent rarement des nouveaux arrivants. Chacun pour soi… et le meilleur emploi du temps possible (celui qui permet de passer le moins de temps possible dans l’établissement).

"PETITS MARQUIS". Coup de gueule de Rebsamen, cette semaine, contre la jeune garde qui occupe les locaux de la rue Solférino autour de la 1ère Secrétaire et qui s’y voient déjà en se partageant les postes de Secrétaires d’Etat, quand ce n’est pas de Ministres. C’est que les sondages ça donne des idées ! Sauf que la messe n’est pas dite. Et d’ici vingt mois, il peut s’en passer des choses. A commencer par les coups de Jarnac entre les prétendants.

« J’IGNORE POURQUOI.. ». C’est la réflexion que fait l’Inspectrice d’Académie d’Angers en constatant que les effectifs du public diminuent de 169 élèves et ceux du privé augmentent de 168. Nous on sait : les parents ont ras-le-bol d’un corps enseignant qui passe son temps à faire grève et qui consacre plus d’énergie à concocter des slogans contre « la casse du public » qu’à enseigner… Et pour bien commencer l’année, ce sera deux jours de grève la semaine prochaine avec probablement peu de solutions d’accueil comme d’habitude. Parents, démerdez-vous ! Eh bien il y en a qui choisissent l’autre école, celle où on travaille !

 

                                                          

                                                           Tonnerre de Brest !

 

 


ARCHIBALD EN VACANCES

  

EN ATTENDANT NICOLAS… Etre en vacances n’empêche pas de suivre les événements. Ce soir le Président parlera. C’est attendu par beaucoup de Français. Les « affaires » y sont pour quelque chose, mais il y a tout de même des sujets plus importants comme la réforme des retraites ou les décisions du G20…

 

BALAI DE RIGUEUR. Il faut l’offrir à « Nausée Hamon » pour ses jugements péremptoires sans preuves et la délectation haineuse de ses propos. On aurait aimé l’entendre avec la même hargne atrabilaire dans l’affaire du détournement présumé de 700 000 € au Conseil Régional d’Alpes-Provence-Côte d’Azur par une élue PS. Mais là, il n’y a plus personne. Il faut aussi balayer devant sa porte, père Benoit …

   

2 ACCROCS… de trop ! Coup sur coup, les parlementaires de la majorité ont mis à mal des projets de réforme du gouvernement : au Sénat, c’est la réforme territoriale qui est vidée de son sens, à l’assemblée c’est la loi de modernisation syndicale qui bute sur les TPE avec un barrage de l’UMP. Action des lobbies ? Manque de courage ? Chantage partisan du centre ? La majorité ne brille pas par sa cohérence et ces manquements présentés comme des « camouflets » par des médias empressés contribuent à désarçonner un peu plus l’électorat majoritaire. Résultat garanti à Rambouillet !

  

L’EMPIRE A L’ŒUVRE.  S’il s’agit d’exploiter tout ce qui peut nuire à Nicolas Sarkozy et au gouvernement, on les trouvera toujours devant les micros pour y aller du commentaire ou de la petite phrase « critiques ». En d’autre temps, on aurait appelé cela, « cracher dans la soupe ». La dernière en date c’est  le Morbihannais, qui ouvre sa goule en précisant que le rapport de l’IGF sur Eric-le-Vertueux a été écrit par des gens absolument sous l’autorité du Ministre (en l’occurrence notre ami François Baroin). Donc pas objectifs, forcément ! Dark Vador n’est jamais bien loin. C’est Martine qui peut se réjouir.

 

VIVA ESPAGNA ! Les champions d’Europe ont gagné la coupe du monde en toute logique. Mais le match final aura été surtout marqué par la brutalité des joueurs hollandais et un arbitrage tolérant jusqu’à l’inadmissible et souvent approximatif. A ce niveau de compétition, devant des millions de téléspectateurs, on était en droit d’attendre rigueur et autorité. Que ce soit les tenants du beau jeu d’équipe qui l’aient finalement emporté n’ait que justice. Et Paul le poulpe ne s’était pas trompé. On retiendra aussi que le podium est entièrement occupé par trois pays d’Europe, qui sont aussi trois patries du football. L’Allemagne mérite aussi sa place : elle a offert face à l’Uruguay une partie de jeu collectif ouvert, sans fautes de part et d’autre, au suspens garanti jusqu’à la dernière seconde et la balle de Forlan qui s’écrase sur la barre transversale. Espagne et Allemagne : deux modèles de jeu à suivre pour Laurent Blanc…

  

 

 


NOUS NE CEDERONS PAS A L'AGITATION ...

Le Premier ministre, François Fillon, s'est exprimé devant les parlementaires de la majorité, mercredi 7 juillet à l'Hôtel de Matignon. Le Premier ministre a assuré qu'avec le président de la République, ils ne céderaient "pas à l'agitation" et n'ajouteraient "pas à une crise économique et financière une crise politique". "Je défends l'honneur d'Eric Woerth comme je défendrais le vôtre" a-t-il ajouté. François Fillon a appelé à l'unité, au calme et au sang-froid. "Notre projet politique, ce n'est pas le remaniement", mais la sauvegarde du système de retraite par répartition et le redressement des finances publiques.

TERRA BOTANICA : SURPRENANT !

         

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J’ai enfin trouvé le temps d’aller faire un tour au parc « Terra Botanica ».  Avec de la famille venue de Paris à la maison, c’était l’occasion, d’autant plus que le beau temps nous y invitait. Intéressant aussi d’avoir l’avis de personnes extérieures ! Nous, forcément, on est un peu chauvins. Nous avons donc passé une bonne partie de la journée à arpenter les allées du parc, avec la pause de midi qui nous aura permis aussi de tester la formule de restauration : surprenante tant par la modicité de son prix que par la fête pour nos papilles.

Je ne vais pas faire une description exhaustive. Le parc mérite mieux qu’un récit : le déplacement. Il vaut le détour par son organisation, la qualité des plantations, l’intérêt des paysages composés. Chaque secteur a son « incontournable » : un petit spectacle qui n’hésite pas à faire appel aux technologies les plus modernes. Nous avons été saisis par le voyage de la goutte d’eau en cinéma dynamique, mais nous avons aimé aussi la drôlerie des hologrammes des types de climats.

Le parc propose un court voyage en barque à travers les plantations, plein de poésie avec un commentaire bien calé sur les espèces rencontrées. Et puis il ne faut pas manquer la promenade en coquille de noix à pédales au-dessus de la cime des arbres.

Evidemment, on voit bien que le parc est tout jeune. Ici et là quelques arbres n’ont pas supporté la transplantation, et la végétation a besoin de prendre une épaisseur qui viendra avec le temps. Déjà superbe, il sera alors magnifique. On imagine revenir aux différentes saisons, pour jouir des floraisons printanières ou des feuillages d’automne, profiter de la voute de verdure ici et des parterres multicolores là. Esthétique et dépaysant tout à la fois, c’est une bien belle vitrine pour le « végétal », image de marque de l’Anjou.

Si l’animation sait se renouveler, le succès se prolongera dans le temps.

 

 


LA REPUBLIQUE ABIMEE…

                               Marianne

Allez, une dernière pour la route et après, hop ! c’est les vacances, devoirs de papy oblige… On passera à des sujets plus légers. Parce qu’en ce moment, on est gratiné. Et même les pinaillous du Galouzo s’en mêlent, ils rejoignent la harde des chiens qui aboient. C’est tout dire !

Donc, la République serait abîmée. J’ai d’abord pensé que c’était les outrances auxquelles on assiste actuellement, dont les palinodies de « Blanchette du Poitou » sur l’avion présidentiel qui pourrait financer les digues ne sont que des amusettes bien démagogiques pour bon peuple béat.

Mais non, c’est bien plus sérieux ! La République abîmée, c’est d’abord ce contresens d’avoir des ministres de gauche au gouvernement qui ont l’audace, les traitres, de bien s’y trouver. C’est probablement d’avoir commis le RSA, promu par un Martin Hirsch ; c’est sûrement d’avoir fait voter une réforme constitutionnelle (grâce à la voix de Jack Lang) qui élargit les pouvoirs du parlement face à l’exécutif ; c’est encore d’avoir tenu parole en imposant à la majorité un socialiste à la tête de la commission des finances de l’Assemblée Nationale ; c’est, pour continuer, d’avoir nommé Didier Migaud, un socialiste, à la présidence de la cour des comptes… L’autonomie des universités, les peines planchers pour les récidivistes, le Grenelle de l’environnement, encore des réformes qui abiment…

Faute de pouvoir se positionner sur le terrain des réformes, l’opposition se réfugie dans des attaques qui visent à prendre des postures de jugement sur les comportements des hommes, selon un plan savamment orchestré, en saisissant la moindre occasion. L’objectif est simple : ruiner la confiance et du même coup faire monter le Front National, seul moyen pour la gauche de gagner en 2012. Une stratégie populiste risquée et à double tranchant. Mais la direction du PS est prête à tout.

Le pire serait de céder à ce chantage indigne.

 


DANS LE COLLIMATEUR D’ARCHIBALD

                                              Longue vue

 

DROLES DE BOURSES. Entre les performances réelles d’une entreprise et son cours de bourse, le fossé se creuse. En Europe, aujourd’hui, il est impossible de savoir si un opérateur ne joue pas une action à la baisse sur une bourse traditionnelle, dans le but de racheter à bon compte les mêmes titres sur un « darkpool »… Il faudrait bien qu’on revienne à la transparence, mais pour cela il faudra légiférer de part et d’autre de l’Atlantique. Pas gagné !

NAUSEE HAMON. La chasse à l’homme incessante, le harcèlement orchestré par le PS contre Eric WOERTH pour le déstabiliser et l’empêcher de s’exprimer sur le sujet alors qu’il gère le dossier difficile de la réforme des retraites me donne la nausée. Benoit Hamon a beau faire le sourd à toutes les réponses qui ont été données, le voilà atteint de la maladie d’Alzheimer pour se mettre à répéter ses refrains sempiternels sur le bouclier fiscal et le climat nauséabond… Mais qui le crée ?

DROLES DE COMPTES. Tout est bon pour faire peur et mobiliser les foules. La dernière de Bernard Thibault : l’adoption du recul de l’âge de la retraite à 62 ans (rappelons-le à raison de 4 mois par an) va mettre un million de jeunes au chômage ! Ben voyons. Il n’a pas dû regarder la pyramide des âges. Il faut dire qu’il nie aussi le problème démographique sur lequel bute le financement des retraites actuellement.

CARROUSSEL. C’est le lieu choisi par le PS pour clore son épisode dit de « rénovation ». C’est un lieu où l’on tourne traditionnellement en rond. Tout s’explique. Si la rénovation, c’est l’invective, l’antisarkozysme outrancier et le mensonge, alors il n’y a rien de neuf. Ah si, bien sûr : il y aura des primaires pour la désignation de la candidate socialiste Martine Aubry,  et il n’y aura plus de cumul des mandats (enfin pas tout-à-fait)… Vraiment le lieu était très symbolique !

POMPIER PYROMANE. Je devrais dire « pompière », puisqu’il s’agit toujours de la même Martine. Selon elle, le PS « réparera la France en 2012 » parce que « la République est abîmée ». Qui l’abîme en pratiquant un populisme exacerbé que Même Michel Rocard dénonce, en pratiquant les attaques les plus sordides, les accusations sans preuves, avec un vocabulaire qui choisit constamment les mots les plus durs pour faire croire à une réalité qui n’existe pas ? Martine Aubry et ses amis du PS jouent aux pompiers pyromanes. Mais si elle crie si fort, n’est-ce pas pour faire oublier dans quelles conditions elle a pris le pouvoir au PS ?

SUS AUX RICHES !  Il y a bien une affaire Bettencourt, c’est celle qui oppose la fille à la mère. Elle ne regarde qu’eux. Le déballage auquel nous avons eu droit depuis quelques jours faits d’accusations sous-entendant une corruption d’Eric Woerth, de soupçons de fraude fiscale, présentant la participation légale au financement de l’UMP comme une abomination susceptible d’entraîner des contreparties, tout cela est de mauvais augure et l’on imagine bien quel climat s’instaurerait si Martine Aubry prenait le pouvoir. Il reste encore quelques riches en France : pour combien de temps ? Il n’y a qu’un pays au monde sans riches, c’est la Corée du Nord. Est-ce son modèle ?


 

 


UNE VERITE QUI DERANGE

                                     Absolument débordée

 

Je ne parle pas de "cette vérité qui dérange" dont on sait maintenant qu’elle était truquée et qui dérange de moins en moins de monde, celle d’Al Gore, mais d’une autre qui va conduire une auteure devant le conseil de discipline de la fonction publique pour avoir écrit un pamphlet : «  Absolument débordée » ou « comment faire les 35 heures …en un mois ».

Cet ouvrage rédigé par une administratrice territoriale, j’en ai déjà parlé sur le calepin. Si vous ne l’avez pas lu, dépêchez-vous et profitez des vacances, 10 000 exemplaires ont déjà été vendus. Il est dans toutes les grandes surfaces.  Mais bien qu’il ait été rédigé sous un pseudonyme, Zoé Shépard, bien qu’il s’agisse d’une fiction où il est difficile de reconnaître des personnes, bien que le lieu soit l’administration d’une grande ville de province… des petits malins ont reconnu le style mordant de cette haut fonctionnaire du Conseil Régional d’Aquitaine, sortie du prestigieux « Institut National des Etudes Territoriales ».

« C’est le fait de ne pas servir l’intérêt général qui a commencé à me faire déprimer » explique celle qui trouvait « très pénible de rester sept heures par jour derrière un ordinateur et de se dire je pourrais être utile ailleurs ». Les situations ubuesques qu’elle a vécues sont tirées de faits réels comme ces cinq jours qui lui sont donnés pour changer la police d’un document, alors qu’un « clic » suffit. Elle décrit les recrutements d’incompétents par favoritisme, les réunions qui n’aboutissent jamais, les petites dictatures de cabinets…bref, tout le fonctionnement d’une collectivité territoriale où l’incurie ne cède qu’à l’incompétence et au gaspillage des deniers publics.  Il se trouve que cette collectivité est entre les mains d’un baron socialiste. Mais bien des événements font penser à d’autres collectivités, comme cette fastueuse cérémonie de vœux qui aurait bien pu se dérouler … au Conseil Régional des Pays de la Loire.

A la lecture de ce pamphlet, on comprend mieux pourquoi les collectivités territoriales, en majorité socialistes, ont recruté 36 000 fonctionnaires de plus : on sait maintenant à quoi ils servent ! A rien.

Mais comme M. Rousset  a cru se reconnaître dans de nombreux indices et s’est senti outragé quand l’auteure parle  « d’un regard d’une vacuité  qu’une vache trisomique ne renierait pas », il faut donc faire un exemple. Les socialistes font valser les millions d’euros mais ne rigolent pas avec la « morale ».

Tant pis pour la liberté d’expression. Et si Zoé doublait son tirage : ce serait la meilleure réponse donnée à cette censure !

 


 


PENIBILITE : TERRAIN MINE

 

La prise en compte de la pénibilité du travail par le système de retraite se heurte à des obstacles de définition, d’évaluation et d’évolution. C’est bien pour cela qu’aucun pays de l’OCDE ne s’est engagé dans une telle voie. En France nous nos heurtons à un fantasme syndical qui en fait un cheval de bataille, faute de pouvoir l’emporter sur le débat anachronique de l’âge de départ et de la durée de cotisation.

Deux raisons au moins font de ce débat un faux débat. D’abord, il y a quelque chose d’immoral à concevoir un système qui préférerait payer pour compenser une espérance de vie réduite plutôt que d’investir dans la prévention pour éviter que cela se produise. Qui plus est au travers d’un système qui s’appuierait sur la présomption et non sur la constatation. On imagine les dégâts dans le temps : c’est refaire le coup de la retraite à 50 ans du cheminot sur machine à vapeur qui se perpétue encore aujourd’hui alors que les conditions de travail n’ont plus rien de comparable. Mais ce qui est gravé dans le marbre. …. … Imaginons un seul instant quel impact aurait sur l’embauche une liste de métiers qui ouvriraient droit à une retraite anticipée pour « pénibilité ».

Ensuite, il y a une raison pratique : les causes d’une réduction de l’espérance de vie ne sont pas forcément de nature professionnelle seulement ; les origines peuvent être multiples, telles que le cadre, le mode et l’hygiène de vie, qui peuvent avoir un impact déterminant. Et une liste de critère comme celle qui a été définie par les partenaires sociaux (exposition aux substances cancérigènes, travail posté, travail de nuit…) ne règle rien car il peut y avoir de nouveaux facteurs qui apparaissent comme ceux liés à la fragilité mentale et autres…

C’est pourquoi le gouvernement a choisi la prudence en abordant le problème sous le seul angle maitrisable celui qui constate que la pénibilité est médicalement avérée, au cas par cas, qui est la logique d’indemnisation de l’invalidité en cors dans tous les pays de l’OCDE.

Cela ne satisfait pas les syndicats qui depuis longtemps assimilent les dispositifs de départs anticipés à une forme de « réparation » de la pénibilité et qui voudrait étendre le principe à une reconnaissance spécifique pour les salariés ayant été exposés à des métiers dangereux ou dégradants pour la santé, dans une prise en compte collective. On sait ce que cela a donné avec les régimes spéciaux !

Avec le déni de l’impact démographique, on est dans une surenchère surréaliste alors que la priorité est de sauver le système de retraite par répartition déjà en partie au fond du gouffre.

A tel point que certains se demandent légitimement, si ce n’est pas une injustice de plus qu’on veut faire subir aux générations qui nous suivent et qui auront à la payer.

 

 


LE TOUR D’HORIZON D’ARCHIBALD

 

SAUT DANS L’ETERNITE. Le Général Bigeard a fait son dernier saut. Pour une descente éternelle sans parachute. Il a choisi le 18 juin pour être sûr qu’on s’en souvienne. Le héros de Dien Bien Phu et le vainqueur de la bataille d’Alger aura attendu d’avoir 94 ans pour tirer sa révérence. Ce soldat pour qui le mot honneur avait encore un sens n’avait pas sa langue dans sa poche et sa faconde était parfois « assassine » bien que jamais méchante. La France se souviendra. Garde à vous !

LE MUR DU çON. Il est franchi par Jérôme Cahuzac qui fait un amalgame entre l’individualisme des joueurs de l’équipe de France, leur argent et le modèle qui serait prôné par Nicolas Sarkozy. Faut le faire : celle-là il fallait y penser ! Moi j’aurais plutôt vu dans le naufrage auquel on a assisté une comparaison avec le congrès de Reims du PS. Mais on a les références qu’on se choisit, pas vrai ?

DARK VADOR S’AVANCE.  Le Galouzo a lancé son parti samedi dernier devant …quelques milliers de partisans. « République solidaire » : rien que le nom pue la démagogie et emprunte au vocabulaire de la gauche ce qui est normal, puisque sa cote de popularité est surtout le fait des gens de gauche comme celle de DSK se bâtit surtout parmi ceux de droite. Mais une éloquence pseudo gaullo-chiraquienne au contenu tramé d’antisarkozysme primaire, sans aucune idée nouvelle à proposer, ne suffit pas pour conquérir des électeurs. La motivation, on la connaît et elle est double : une ambition personnelle démesurée et une haine féroce de l’actuel président qui ne date pas d’hier et dont l’affaire « clearstream » n’est qu’un épisode. Autrement dit, c’est une machine à perdre. Il a beau être un passionné de Napoléon, cela ne lui donne aucune légitimité. Autrement dit Villepin c’est « Bayrou empire ».

OUF !  C’est enfin terminé, le miracle n’a pas eu lieu et c’est bien mieux comme ça. L’équipe de France doit maintenant se faire oublier. Rétrospectivement, quand on y repense, la « main » qualificatrice n’était pas la « main de dieu » mais celle du « diable ». Allez, aux oubliettes de l’histoire ! (si c’est possible)

MARECAGE. Tout est bon pour traîner dans la boue et accuser sans preuve en clouant au pilori devant l’opinion. Amalgames, mélange d’affaires, suspicion, tout est bon pour s’attaquer au pouvoir. C’est Eric Woerth qui en fait les frais aujourd’hui. Si les cigares de M. Blanc sont choquants, le procès qui est intenté au Ministre du Travail sent la manœuvre politicienne de bas étage pour tenter d’enrayer la réforme des retraites qu’il mène avec bon sens et habileté. Tous ces déballages dont l’internet sans filtre est le vecteur finiront par tuer la démocratie. Et alors on verra des dictateurs qui ne se gêneront pas pour museler ce pouvoir occulte sans le moindre état d’âme au nom de l’éducation du peuple.

SUGGESTION. Le Canard toujours si prompt à débusquer des « affaires » à droite devrait enquêter un peu sur l’autre bord et chercher à savoir combien de bouteilles de bourgogne rouge (le rouge est de Lille)… Mais non, Archibald, ne sombre pas dans le même délire que celui que tu dénonces.

TAXES. L’Angleterre, la France et l’Allemagne se sont mis d’accord pour créer une taxe coordonnée qui vise à mettre les banques à contribution à hauteur des risques qu'elles font peser sur le système financier et qui devrait rapporter plusieurs centaines de millions d’euros en 2011 au budget de l’Etat. L’étau se resserre progressivement pour tenter de réguler les activités risquées des banques. Quand la Chine ajoute une dose de réalisme en acceptant de réévaluer son yuan, on se dit que ce bas monde n’est pas si noir qu’on se mettait à le croire. Le G20 qui s’annonce, présidé par la France, pourrait donc être très productif.


FIASCO SUR ECRAN GEANT

                   Bleus
 

On attendait des aigles, on a eu des buses !

L’équipe de France de football s’est ridiculisée. Mais si ce n’était que ça, il y aurait de quoi rire… et on a plutôt envie de pleurer. Tout a été dit sur l’attitude des joueurs : scandaleuse, pitoyable, indigne ! Seulement au lieu de faire leur mea culpa, ils sont partis à la recherche de « traitres » qui auraient rapporté les insultes d’Anelka à la presse, comme si à l’heure du téléphone portable, on ne savait pas que tout ce qui se dit se sait aussitôt. Les « politiques » sont bien payés pour le savoir. La naïveté rejoint ici les sommets du cynisme. En refusant de s’entraîner pour protester contre une mesure d’exclusion qui est bien la moindre des choses, ils nous ont fait honte. Je ne regarderai pas le match de Mardi. Pour protester contre ces débordements d’une bande d’irresponsables trop gâtés par une fédération aveugle et qui n’ont rien à faire dans une compétition mondiale. Ils ne méritent pas le maillot qu'ils portent.

Au moins, ils auraient pu essayer de faire oublier les conditions peu glorieuses dans lesquelles ils s’étaient qualifiés en montrant qu’ils avaient leur place dans la coupe du Monde. C’est tout le contraire qui s’est passé. Nous avons trop vu une équipe sans jeu de fond, pousser mollement la "baballe".On a vu des joueurs retranchés sur eux-mêmes le casque sur les oreilles, certain jusqu'à faire "un doigt d'honneur" au journaliste à la recherche d'une interview... Leur « bunkérisation » cachait, on le sait maintenant, le malaise d’un groupe constitué de cocottes en mal d’égo se jalousant et incapables de constituer un vrai pack conquérant. Tout cela, on le voyait venir sans vouloir y croire. Il aurait fallu un miracle et le miracle n’a pas eu lieu. Quand on en arrive là, la faillite est collective, elle ne concerne pas que les joueurs, même s’ils en portent nécessairement une grande part, parce que la décision était au bout de leurs pieds durant les 180 mn de jeu de leurs deux matches.

De la coupe du monde 2010 on retiendra deux choses : le nom du pays vainqueur et le vaudeville du fiasco des Français !

Oui, comme le dit Roselyne Bachelot, « ils ont terni l’image de la France » et transformé le « rêve bleu en cauchemar ». Vivement que ça se termine !

 


L’HORIZON INDEPASSABLE

                                     De gaulle

Demain nous commémorerons le 70ème anniversaire de l’appel du 18 juin 1940. Le Général De Gaulle entrait dans l’Histoire. Aujourd’hui, il se dit que le gaullisme est périmé. Ce serait bien dommage, mais je ne le pense pas. Il suffit pour s’en convaincre d’observer le nombre de manifestations du souvenir qui ont déjà eu lieu et auront lieu demain. Nostalgie ? Non, en aucun cas. Il s’agit d’abord d’honorer celui qui a rendu son honneur à notre pays en lui permettant d’être aux côtés des alliés au moment de la capitulation de l’Allemagne nazie. Mais c’est aussi faire œuvre de mémoire : l’exemple du Général est porteur de nombreuses leçons dans tous les domaines, de la philosophie politique et à la vision géopolitique, de la réflexion sur la manière de gouverner à la conception de la république, de l’ascèse individuelle à l’effort collectif.

La France doit beaucoup au Général De Gaulle. Pas seulement pour son rôle incontournable pendant la guerre pour préserver les intérêts de notre patrie, coordonner la résistance intérieure, organiser les forces de l’empire et faire vivre la « France libre ». Nous lui devons les institutions de la Vème République et la fin de l’instabilité gouvernementale. Il a été le bon gestionnaire des années de croissance qu’il a fait fructifier en restaurant la valeur de notre monnaie. Il a été un habile décolonisateur en sachant anticiper les évolutions, même si le drame de l’Algérie aura été à la fois la cause de son retour et la source de malentendus et de violences. Enfin, nous lui devons la réconciliation franco-allemande et après avoir dit non à la CED (Communauté européenne de Défense), les bases solides de la construction de l’Europe.

Le général de Gaulle a laissé dans notre paysage politique une double trace : une filiation partisane à travers la diversité de ses sigles (du RPF à l’UNR, au RPR et à l'UMP), et une image consensuelle de héros national, transcendant les clivages idéologiques. Au fil des années, la deuxième empreinte a effacé la première : la référence politicienne « gaulliste » doit cohabiter avec le « mythe gaullien », que d’aucuns qui ont tant combattu le grand homme revendiquent aujourd’hui en s’y référant… quand cela les arrange.

L'historien britannique Sudhir Hazareesingh le définit ainsi : « l'image du Général, remarque-t-il, cumule toutes les formes d'exemplarité : libérateur de la patrie, père fondateur de la République, éducateur civique, protecteur de la nation avec en prime, une touche de martyr, à la suite de son départ du pouvoir en 1969. Une autre vertu de cette image est sa capacité à concilier les contraires, et donc de pouvoir servir de référence aux attitudes politiques les plus diverses : l'affirmation d'un pouvoir fort, mais aussi la rébellion contre l'ordre établi, le conservatisme et l'audace réformatrice, le culte intransigeant de la « grandeur » et l'adaptation opportuniste aux circonstances… » Tout est dit.

Si le souvenir du Général resurgit aujourd'hui, la véritable cause en est probablement la crise économique, qui exacerbe les tensions : quand s'aggrave la crainte des sacrifices à venir, on se raccroche à l'image du décideur puissant et impartial, porteur d'un projet réconciliateur. Le Président de la République l’a bien compris, lui dont les racines politiques puisent aux sources du « père fondateur ».

 


LA TERREUR EGALITARISTE


Cela fait déjà quelques mois que ça dure. Les dirigeants du Parti socialiste n’ont pas de mots assez durs pour commenter la politique du gouvernement et particulièrement quand il s’agit de Nicolas Sarkozy. J’avais déjà épinglé Benoit Hamon et Laurent Fabius sur le sujet. Pour ce dernier, il ferait bien de se mordre la langue, parce qu’il y aurait beaucoup de choses à dire à son sujet et sa carrière politique n’est pas sans taches. Martine Aubry a donné le ton dès sa prise de fonction de 1ère secrétaire dans les conditions que l’on sait. Elle abuse des jugements péremptoires et définitifs, assortis des adverbes « profondément » et « totalement »… On le sait, il n’y a qu’une vérité, celle du PS !

Alors bonjour les leçons de morale. Tout n’est qu’injustice, passe-droit, comportements immoraux dès lors qu’il s’agit de la « droite ». Le « Canard enchaîné », dont on connaît les méthodes depuis le livre de Karl Laske et Laurent Valdiguié,  sert de provocateur pour allumer les mèches que la mémère de Lille n’a plus qu’à allumer.  Il s’agit de faire croire aux Français qu’on est revenu au 19ème siècle et que les gros capitalistes, protégés par Nicolas, sont là pour s’en mettre plein les poches sur le dos de la pauvre classe ouvrière. Alors tout est bon pour dénoncer tout ce qui est injuste parce que ne respectant pas l’égalité. Il faut couper toutes les têtes qui dépassent ! Tant pis pour Michèle Alliot-Marie et Roselyne Bachelot qui doivent renoncer à leur retraite de parlementaire, tant pis pour Christine Boutin qui remplira sa mission bénévolement. Bientôt les Ministres devront prendre le métro et manger un sandwich à midi. Peut-être faudrait-il que le Président invite ses hôtes à venir le rencontrer à l’Elysée avec leur pique-nique ? Il faut de l’égalité partout. Dommage tout de même qu’elle ne s’applique pas à tout le monde, puisque 50% de nos polytechniciens sont issus de parents enseignants… de gauche. Drôle de bug !

Pourtant ces gens n’ont pas un passé qui plaide en leur faveur. Ils ont de la chance que les Français ont la mémoire courte. Ont-ils été aussi exemplaires quand ils avaient le pouvoir ? Oubliées la double vie de l’idole aux frais de la République, les écoutes illégales, les affaires obscures de financement comme celle du « Carrefour du développement ». A la trappe les suicides de Jean Edern-Hallier, de Grossouvre, de Bérégovoy, et le scandale du sang contaminé. Impasse sur l’entourloupe de la négociation des 35 heures… Sans parler des "primes de chaussures" votées quand la majorité était à gauche à l'Assemblée . Mais Martine Aubry ce soir fait encore très fort : le projet gouvernemental de réforme des retraites est « profondément injuste et totalement irresponsable ».  

Et si c’était elle qui est profondément ringarde et totalement Malhonnête (intellectuellement).

Face à ce discours de « terreur » sur l’injustice et l’égalité, qui n’est en rien fondé, il va bien falloir que l’on réponde. Il est grand temps que l’on fasse l’éloge de l’élitisme et le décompte de la justice sociale dans ce pays, en incluant tous les gaspillages qui la caractérise.



AH, LE FOOT, LE FOOT, LE FOOT …

                  Maillot foot


Difficile d’y échapper : dès que l’on tourne le bouton d’une radio ou d’une télé, on tombe soit sur un match, soit sur un résumé des derniers, force commentaires à l’appui. Au rythme du prestige des rencontres, les rues ou les bureaux se vident. La planète foot a envahi la planète Terre,  avec ses débats à quatre sous sur la composition des équipes, ses vouvouzellas qui vous mettent le bourdonnement d’un nid de frelon dans votre poste, ses thuriféraires de tout poil et ses procureurs de comptoirs…

Notre équipe nationale à défaut de briller sur les pelouses, est même un des sujets de prédilection et les « sorties » de notre entraîneur-sélectionneur donnent de la matière dramatique à ce qui ne devrait rester que du folklore sportif. Mais peut-on rester indifférent quand deux Ministres en viennent à se crêper le chignon parce que l’une a fait des remarques frappées au coin du bon sens mais jugées à juste titre inopportunes par sa Ministre de tutelle. Le problème c’est que les deux ont raison en même temps.

La plus jeune, Rama Yade, a eu le malheur de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas : nos joueurs logent dans des chambres à 600€ la nuit ce qui pour le peuple des smicards peut paraître proprement scandaleux. Rama Yade n’a fait que mettre le doigt sur la plaie d’un sport devenu hypertrophique dans les revenus qu’il génère et les salaires qu’il dispense. Notre défaite face à la Chine puis la modeste prestation de son premier match de coupe du Monde ne font que renforcer le décalage entre le doute qui s’installe et le luxe de leur installation. Rappelons tout de même que le football est une affaire privée financée par une Ligue nationale qui dispose d’un gros budget et que le contribuable n’est en rien sollicité. Cela n’atténue pas le paradoxe mais au moins on ne pourra pas y ajouter l’amertume de voir de l’argent public s’évaporer dans cette machine infernale.

Notre Ministre expérimentée ne l’a pas entendu de cette oreille : nous devons tous être derrière notre équipe nationale pour l’encourager. Roselyne Bachelot est dans son rôle. Inutile d’en rajouter, il ne faut pas que nos joueurs soient démoralisés alors qu’ils ont peut-être déjà le moral dans les chaussettes. Mais qui y croit en France ? Notre exercice de soutien pourrait bien n’être que de la méthode Coué. D’ailleurs le public français n’a pas l’air de nourrir d’excessives illusions sur le sort de notre dream-team. La meilleure manière de résoudre le problème et de mettre tout le monde d’accord serait que nos vedettes nationales se mettent à courir un peu plus après le ballon et remportent une belle et brillante victoire contre le Mexique. On peut croiser les doigts.  Même si le bonheur qu’elle procurerait et l’hypertrophie du football qui l’accompagnerait inévitablement relèvent des paradis artificiels.

Le foot peut nous distraire, il ne résoudra pas nos problèmes.