HISTOIRE
L'AUTOMNE EST LA !
L’ART DU POSSIBLE FACE A L’ART DE LA MAGIE

LA CONFUSION EST PARTOUT

Chaque jour, tel sondage montre que les Français jugent indispensable la réforme des retraites, tel autre qu'ils y sont opposés. Ils jugent injuste le projet du gouvernement mais ils ne croient pas réalisable celui de l'opposition. Et chaque fois, une majorité se prononce. Rarement confusion n’aura été aussi complète et cacophonie si intense. Il y a évidemment une façon très simple d'esquiver le problème : soutenir que chaque camp tire les sondages dans le sens qui lui convient et oriente tout - chiffres, questions, interprétations -conformément à son choix. Trop facile et surtout naïf !

 

Les syndicats manifestent, tentent de peser sans trop y croire mais se gardent bien de franchir le Rubicon d’un affrontement trop dur. Car ils savent bien que le pays n’a pas les moyens de se le payer et que les Français en sont conscients. Le peu de croissance serait balayé. Ils font donc tout ce qu’ils peuvent pour canaliser une grogne bien compréhensible. D’accord pour manifester, pas pour faire grève !

 

Au PS, les sondages favorables à DSK rendent tout débat serein impossible et crispent les positions des « prétendants » à l’affût de la moindre parole. Alors l’unité de façade explose car tout le monde sait, ou croit savoir, le dessein caché de la 1ère secrétaire. On l’a encore vu à la fin de la semaine dernière avec les propos calculés de Claude Bartolone. Le rappel à l’ordre de la patronne a paru plus convenu qu’efficace alors même que la « folle du Poitou » est revenue faire des siennes sur le devant de la scène.

 

A l’UMP, ce sont les ambitions des uns et des autres à l’approche du changement de gouvernement qui font monter la fièvre et la république des « égos » supplante la fraternité pourtant indispensable face à la pugnacité d’une opposition négationniste comme jamais. Et cela bien que François Fillon soi-même ait sifflé la fin de récréation. Les Villepinistes n’ont jamais été aussi vils, au point que Gérard Longuet se permet d’affirmer dans une interview que l’ancien Premier Ministre est « excessif et exalté ». Ce qui est vrai ! Si chacun sait que le vrai « patron » est au « château », cela n’empêche pas de jouer des coudes pour se placer pour après… jeu puéril qui échappe à la majorité des Français qui ont d’autres soucis que de se préoccuper de savoir qui dirigera le parti du Président ou qui sera au perchoir.

 

Sur le plan économique, on nous annonce en même temps que le chômage est reparti à la hausse en août et cependant que les entreprises embauchent et que malgré une faible croissance, l’emploi repart…

 

Nous traversons une période bien singulière à faible visibilité sociale, politique et économique. Les seules certitudes sont les déficits qu’il faut combler, les tours de vis dans les budgets et que cela va durer un moment !

 

Et vous voudriez que les Français aient le moral ? La confusion est partout alors qu’on aurait besoin de repères auxquels s’accrocher.

 

Commentaires

Chris

c'est la Gauche qui est dans la confusion et cela depuis longtemps .

jibe 124

Un million ? ou trois millions (voir plus...) La rue s'appuie sur des chiffres invérifiables dans l'état actuel des techniques. En fait, les moyens existent mais n'étant pas favorables aux organisateurs de défilés, on ne s'en sert pas et tout reste dans l'approximation et le flou artistique.

Pourtant l'objectif avoué des manifestations de rue est selon un leader syndicaliste interrogé destiné à emmerder les usagers : De ce point de vue c'est moyennement réussi. Le deuxième objectif est de rassembler le plus grand nombre. De ce point de vue c'est raté. Tant qu'on n'aura pas de moyens de contages mis en place. Le pouvoir n'est pas dans la rue, mais dans les urnes. On se trouve devant une situation paradoxale. On revendique un droit de gouverner sans passer par la case élection et sans compter les bulletins.

Quelle organisation politique responsable peut revendiquer une quelconque validité d'un processus de ce type ? On bourre les urnes, puis on bourre les manifestations, puis on oublie l'impérieuse nécessité de réformer.

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