A BRULE POURPOINT
18 octobre 2010
LA SUPERCHERIE DU DECOMPTE. On sait maintenant ce qu’il en est du nombre des manifestants, grâce à l’initiative de journaux ou d’organes médiatiques comme Médiapart qui ont effectué des décompte indépendants de ceux des syndicats et de la police. Et ça n’est pas triste. Exemple : à Marseille, ils ont décompté entre 16 000 et 22 000 manifestants quand la police en trouvait 24 000 et les syndicats … 230 000 ! Cherchez l’erreur. Plus c’est gros, plus ça passe. C’est que le nombre est important parce que c’est le seul moyen d’atteindre à une certaine « légitimité ». Les millions brandis comme des victoires du peuple dans la rue apparaissent désormais pour ce qu’ils sont : des slogans plus qu’une réalité. C’est pourquoi les organisations syndicales, à la veille d’une nouvelle journée de manifestation, semblent plus préoccupées de la manière de sortir du conflit que d’organiser sa poursuite. La radicalisation sur quelques bastions où de maigres troupes suffisent à emmerder tout le monde en est l’aveu de faiblesse. Mais à faire perdurer le conflit, leur crédibilité est bien affaiblie dès lors que le nombre n’y est pas. On verra ce qu’il adviendra de l’unité du front syndical, quand la loi sera votée : car la légitimité, c’est le parlement qui la détient. Ce sont les représentants élus du peuple qui font la loi, pas les manifestants.
LES COUCOUS DE LA CONTESTATION. Depuis le milieu de la semaine dernière, certains habitués de la contestation sont venus se greffer sur le mouvement de contestation, sans que leurs revendications catégorielles aient un rapport avec la réforme des retraites. Je n’évoquerai que pour mémoire le cas hallucinant des grutiers du port de Marseille qui, depuis de longues années s’acharnent par leur jusqu’auboutisme au déclin de leur outil de travail qui pourrait être l’un des plus grands ports d’Europe. Que dire des salariés des raffineries qui partent à la retraite 5 ans avant l’âge légal et réclament le retour au 37,5 annuités de cotisation –si, si- comme si rien n’existait d’autre que leur petit monde à l’horizon borné. Et les cheminots qui vont bénéficier d’un régime dérogatoire jusqu’en 2017, de quoi ont-ils à se plaindre ? Et les routiers dont la convention collective de branche prévoit les départs avant 60 ans, qu’ont-ils donc à revendiquer ? Ces mouvements disparates, fait de blocages et de surenchères, sont pourtant loin de la préoccupation principale dont ils voudraient nous détourner, à savoir le sauvetage de notre système de retraite par répartition.
Les grutiers, les emplyés de rafineries, les sénateurs, et les députés, tu as raison, tous des corporatistes nantis qui ont un pouvoir de blocage.
Rédigé par : arsouille | 19 octobre 2010 à 09:13
Franchement, agiter un révolver n'arrangera rien, nous ne sommes pas en guerre civile.
Sarkozy va-t-il se positionner (enfin) en chef d'état ? C'est à dire intervenir (intelligemment si possible) à la télévision, annoncer le gel de la Réforme et repartir à zéro sur cette réforme. En contrepartie, il doit exiger le déblocage total, corollaire indispensable.
Cela le grandirait (il en a besoin) et il n'y a pas d'autre issue, hors l'affrontement, dont personne ne sortira vainqueur.
Rédigé par : lucien Martin | 19 octobre 2010 à 10:32
- Si j'ai bien compris... ce sont ceux qui auraient le moins à se plaindre qui crient le plus fort et bloquent toute l'économie de la France ! Mais alors, on ne nous dit pas tout ?
- En fait on vit à crédit pour pouvoir payer les retraites d'aujourd'hui et avoir une perspective pour demain.
- Aujourd'hui il faut pisser un peu cesser de prendre nos vessies pour des lanternes, et SURTOUT nous entrainer à pisser le sang pour réduire et éteindre la dette
- Etudiants sans cervelle, Vous adorerez cette réformette lorsqu'il faudra la comparer à celles, impératives, à venir !
Rédigé par : jibe 124 | 19 octobre 2010 à 10:32
- Si Sarko, POUR DEBLOQUER le désolant spectacle d'une France avilie par les comportements de peu nombreux, nombreux, très nombreux manifestants, (c'est au choix) si Sarko donc, renonce à gouverner c'est qu'IL DEBLOQUE vraiment
- Derrière les hommes il y a les faits, le monde réel. Nos voisins ne sont pas des "bisounours..." Notre dette, il y a un moment qu'on en touche le fond ! et on creuse encore ! si Vous avez aimé cette réformette, vous adorerez les suivantes !
Rédigé par : jibe 124 | 19 octobre 2010 à 10:45
jibe, savez-vous que la majorité UMP a voté il y a quelques jours le report de 2 ans du remboursement de la dette sociale ? Vous avez dit schizophrène ?
Alors, faisons preuve d'intelligence, repartons à zéro dans cette réforme mal ficelée, on n'est pas à quelques mois près.
Quelle autre solution a-t-on ? La division du pays, encore et encore, jusqu'au sang ?
Rédigé par : lucien Martin | 19 octobre 2010 à 11:59
Cette réforme ne résout que très très partiellement le problème des retraites et sur très peu de temps. La démographie fera crever le système par répartition et notre industrie. Le mixte retraite par répartition (en fonction des années et des taux de cotisation) et TVA sociale est nécessaire.
C'est une réformette qui ne résout rien et qui provoque la paralysie du pays. Quitte à le paralyser, autant le faire pour une solution durable.
Je suis désolé de contredire le premier ministre mais, à Angers, les semelles remplacent le gasoil!
Rédigé par : arsouille | 19 octobre 2010 à 12:40