HISTOIRE

EGALITE HOMME-FEMME

 

Pour la "journée de la femme", le calepin se devait de mettre une femme à l'honneur. J'ai choisi Françoise Guégot, Députée UMP de Seine-Maritime.

Françoise guégot

Hier lundi, veille de la Journée de la femme, la députée UMP Françoise Guégot a remis au Président de la République, son rapport sur l’égalité entre hommes et femmes dans la haute administration. Des propositions pourraient être reprises dans le cadre de l’examen du futur projet de loi sur la précarité.

Chez les fonctionnaires d’État, la part des femmes au sein des emplois de direction représente 16,1 %, selon le récent rapport annuel 2009-2010 sur l’état de la fonction publique. C’est probablement pourquoi parmi les préconisations fortes de ce rapport, figure l’instauration d’objectifs clairs et contraignants, avec pénalités en cas de non-respect par les administrations.

Le rapport Guégot, qui porte sur les trois fonctions publiques (État, territoriale, hopistalière), met aussi l’accent sur les différences de salaires entre les hommes et les femmes, avec une moyenne globale de 7 % de moins pour ces dernières, à poste équivalent. Un écart “non expliqué”, selon la députée de Seine-Maritime.

Parmi les propositions, figure aussi l’obligation pour chaque administration de rédiger chaque année un rapport de situation comparée, comme c’est le cas pour les entreprises, sur la situation des conditions d’emploi et de formation des hommes et des femmes.

Encouragée par le Secrétaire d’État chargé de la Fonction publique, Georges Tron, Françoise Guégot espère une traduction législative et réglementaire de ses propositions. La fenêtre de tir est réduite, compte tenu du calendrier parlementaire chargé et de la proximité des élections de 2012. Le projet de loi en préparation sur la précarité pourrait donc servir de véhicule législatif pour certaines mesures, sous forme d’amendements.

Mais  l’important est d’aller vite. Tout dépendra de la négociation avec les partenaires sociaux, notamment sur les contraintes chiffrées. « Dans mon rapport, je propose par exemple 40 % de femmes pour les emplois nommés en Conseil des ministres d’ici 2017. Il n’est pas acceptable que la proportion de cadres dirigeants féminins reste inférieure à 20 % dans la fonction publique de notre pays » affirme François Guégot.

Nicolas Sarkozy lui a confirmé que ce sujet était important pour lui et qu’il fallait prendre les mesures adéquates pour faire avancer les choses rapidement. Il a indiqué qu’il y aurait des travaux interministériels sur cette question et des négociations seront ouvertes avec les partenaires sociaux.

 


ARCHIBALD EN LIBERTE

 

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INTERNATIONAL

ET DE 7 !  Le roi des Belges, Albert II vient de nommer un 7ème  négociateur pour tenter de trouver une sortie de l’impasse dans laquelle se trouve son pays, le compromis impossible avec les irréductibles nationalistes flamands. Pendant ce temps la barbe de Polvoorde pousse. Comme on dit, « il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ! »

CALIGUFI. En libye, le sang coule. Le tyran n’hésite pas à utiliser son armée de mercenaires et ses troupes tribales pour tirer sur le peuple, nous abreuvant de discours tous plus « hallucinés » les uns que les autres. On pense aussitôt à Caligula, cet empereur qui  s’abreuvait du sang des romains jetés aux pires jeux sanglants dans l’arène…. Pour en tirer une jouissance.

NATIONAL.

RIFIFI. Comme c’est drôle, au moment où la « Sainte de Poitiers » prêchait sur la nécessité du retour de la morale et de la vertu, Montebourg publiait un rapport interne du PS au vitriol sur la fédération des Bouches-du-Rhône et la gestion « Guérini ». Il faut dire que les soupçons de trafic planent sur la famille. Voilà qui promet !

RESISTIBLE ASCENSION. Il ne s’agit pas d’Arturo Ui, mais de Marine qui bénéficie ce dimanche d’un sondage alambiqué qui la crédite de 23% d’intention de votes. Même si le cas de figure est surtout cathodique, Il vaut mieux prendre le résultat comme un signal et que ce soit maintenant plutôt que dans un an. Un «averti » en vaut deux.  J’aurai l’occasion de vous faire part de mon point de vue à son sujet.

COUP DE POMPE. Le prix des carburants n’en finit  pas de monter dès que le prix du baril prend un centime de plus. A la remonte, ça répercute illico. En sera-t-il de même à la baisse, si toutefois ça se produit ? Le Gouvernement serait bien inspiré de prendre des mesures d’écrêtement avant que la grogne ne gagne le bon peuple. Avant les cantonales, un geste sur le plafonnement de la taxe, ça ne ferait pas de mal, non ?

PSCHIIIIT ! L’affaire d’espionnage chez Renault semble tourner en eau de boudin. Il a l’air fin aujourd’hui le Carlos. Il semble même que l’argent versé aux quidams qui devaient enquêter pour financer des indicateurs n’aurait pas été dépensée. Les ingénieurs mis à pied rigoleraient s’ils n’avaient pas de sérieuses raisons de se plaindre.

LOCAL

« COCORISCO ». Le club angevin, dont la gouvernance est en délicatesse avec la justice, ne semble pas s’émouvoir pour autant, et c’est une belle et franche victoire par 3 buts à 0 qu’il est allé chercher à Grenoble pour se qualifier aux dépends de Chambéry, en demi-finale de la Coupe de France. Le prochain adversaire, c’est du lourd : le PSG, tenant du titre ; Mais c’est sur ses terres à Angers.  Alors ici, que voulez-vous, on croit à l’exploit. « Allez les petits ! », aurait dit « Roger ».

CARAMBA, ENCORE RATE ! La semaine dernière des « indiscrétions » publiées dans la presse faisaient savoir que la nomination de Marc Laffineur à un poste de Secrétaire d’Etat était imminente. Aux « Anciens Combattants », précisait-on.  Finalement, cela n’aura pas encore été pour cette fois-ci. Le temps se réduit comme peau de chagrin pour le député-maire d’Avrillé de se voir siéger un jour au Gouvernement, même sur un strapontin… Pas de regrets, il peut espérer mieux !

MEGOUALOMANIA. Le maire de Trélazé à piqué une colère mégalomaniaque après le directeur de la salle Amphitéa qui avait osé s’étonner de l’intérêt de son projet de construire une salle de spectacle de 7-8000 places à Trélazé. Le chou lui enfle tellement qu’il se voit bientôt à la tête d’une commune dont le renom fera pâlir d’envie la Préfecture toute proche. On dira alors Angers près Trélazé ! Les logements-casernes qu’il construit à tour de bras sur sa commune pour élargir son assiette fiscale et éponger son endettement ne lui suffisent pas. Une salle pour cultiver "l'hommes des casernes", quoi !

DU VENT ! Quoi de plus facile à réaliser que des promesses qui portent sur des choses qui existent déjà. C’est le programme du PS pour les cantonales du Maine-et-Loire. Sur 44 propositions, 35 sont déjà entrées dans les faits, 3 sont hors compétences du Conseil Général, 1 est en cours de réflexion dans la Majorité départementale, 2 ne sont pas vraiment prioritaires, 1 a été mise en oeuvre dans les départements voisins et s’est soldée par un échec…La dernière est une proposition de la Majorité sortante. Mais comme les électeurs ne sont pas au courant, pourquoi se gêner. On peut toujours faire croire !

VERBATIM.

IL L’A DIT ! François Bayrou, parlant de ce qu’il connaît bien : « Rassembler les centristes, c’est comme conduire une brouette pleine de grenouilles : elles sautent dans tous les sens ! » C’est sûrement de là que vient l’expression « grenouiller » en politique.

 

 


LES INDISCRETS D’ARCHIBALD

 

MON PETIT DOIGT M’A DIT … Selon les médias, DSK aurait profité de son passage en France pour rencontrer discrètement François Hollande et connaître ses intentions au cas où il (DSK) serait candidat. Je sais ce que François lui a répondu. Vous voulez le savoir ?  … « J’aime pas les riches ! »

AMBIANCE. Au cas où « l’amère de Lille »  se retirerait pour laisser la place à DSK, « l’habitée du Poitou »  a fait savoir qu’elle demanderait à la 1ère secrétaire du PS la plus stricte neutralité dans la campagne des primaires. La confiance règne ! J’ajouterai « chat échaudé craint l’eau froide ». Elle sait bien que son élection à la tête du parti a été le résultat d’un complot contre elle de DSK et Fabius.

SOLITAIRE. Sur le perron de l’Elysée, l’ancien 1er Ministre a étalé sa grandiloquence habituelle et avait pris bien soin de faire savoir quelques jours avant qu’il quittait l’UMP, pour que sa visite ne soit pas interprétée comme un ralliement. Mais derrière les grands mots, qu’y a-t-il ? – du vent ! « J am a poor lonesome candidat, and it’s a long way from élection… ». quant à sa décision de quitter l’UMP, Chirac aurait dit : « ça m’en touche une sans faire bouger l’autre ! »

FUITES. A droite aussi, on pratique les petits meurtres entre camarades. Ainsi, de source ministérielle non identifiée, on assurait que MAM serait éjectée du gouvernement ce dimanche, sans que l’intéressée, toujours la dernière informée, en soit prévenue. Cela lui aurait évité ses dernières affirmations devant les caméras. Toujours charitables, les copains. Et c’est tellement facile de tirer sur une ambulance… mais pas très élégant.

DEVANT. Une analyse approfondie des récents sondages le montre assez bien. S’il y a une percée de Marine Le Pen, il n’y a toujours pas de désir de gauche. Non seulement, les Français ne font pas confiance à la gauche à 66%, mais les chiffres parlent d’eux-mêmes : quand Martine Aubry est la candidate, les candidats de droite totalisent 51,5% (Bayrou à part) contre 39,5% pour la gauche ; Et quand c’est DSK , le total des voix de droite est encore à 47,5%  contre 45,5% à la gauche. Chaque fois la droite domine sans présumer du comportement des électeurs du Modem. Plus que jamais, la Présidentielle se joue à droite !!!!

Cela devrait appeler les personnalités de gauche à un peu de modestie dans leurs commentaires.

LOCAL :

SCO (SUITE) : On le découvre maintenant, la ville d’Angers n’a pas été suffisamment vigilante, c’est le moins qu’on puisse dire, dans le suivi des finances du club professionnel. Notamment en n’appliquant pas tous les moyens qui étaient contractuellement prévus pour vérifier l’utilisation des subventions substantielles. L’adjoint Houdebine se débine. L’opposition si exigeante ailleurs, devrait ici réclamer sa démission pour… laxisme.

VACHARDS. L’Express a fait un encart spécial consacré à Christophe Béchu, le Président du Conseil Général, assez bien documenté, il faut le dire. L’intéressé est amené à dire le jugement qu’il porte sur ses adversaires et le fait avec modestie et hauteur de vue. On ne peut pas en dire autant du Maire d’Angers ou de la tête de file socialiste à l’assemblée départementale, qui ne peuvent pas s’empêcher d’égratigner au passage, en termes où la méchanceté pointe. Pour la grandeur d’âme, il faut s’adresser ailleurs, chez eux c’est toujours petit bras !

 

LA PROVOC. J’ai suivi avec beaucoup d’intérêts sur la 5 l’interview d’Alain Finkielkraut par Nicolas Demorand. Sur tous les thèmes abordés, le philosophe a montré avec pertinence la justesse de ses appréciations, sur l’identité nationale, les enjeux de l’immigration, les causes de la montée de Marine le Pen et pourquoi il faut la combattre et aussi l’aveuglement de la gauche à nier ces sujets. Mais pourquoi Demorand n’est-il jamais peigné ?

VERBATIM. D’Eric Zemmour : «  Avec les propos qu’elle tient sur son blog, Anne Sinclair nous ramène trente ans en arrière quand la bourgeoisie de gauche se parait des atours rutilants d’un antiracisme médiatique et moralisateur qui niait la réalité vécue par les petites gens… »

 

 


LES BRAS M’EN TOMBENT

 

Qu’un quotidien comme France-soir fasse sa « Une » pour épingler un voyage du 1er Ministre dans la Sarthe en avion est pour le moins stupéfiant. Il faut que les journaleux n’aient vraiment rien à raconter. C’est vrai, il pourrait prendre le TGV ou sa voiture. Mais voilà, Il n’est pas un quidam comme tout le monde. Les règles de sécurité à ce niveau de l’état sont impitoyables : déminage du train avant le départ, dégagement de l’autoroute pour s’assurer que la voie est ouverte… autant d’opérations lourdes propres à emmerder justement les quidams.

Que le 1er Ministre, comme le Président de la République utilise l’avion pour des raisons évidentes de sécurité et de rapidité est tout-à-fait justifié, sauf à faire croire à nos concitoyens qu’au plus haut niveau de l’état, on est un citoyen ordinaire qui n’aurait à subir que des contraintes sans bénéficier des moyens imposés par leurs nombreuses tâches. Simplement idiot !

Tout est bon pour jeter le discrédit sur Nicolas Sarkozy et François Fillon. Ces donneurs de leçons sont-ils aussi irréprochables que cela ? ne bénéficient-ils pas, eux aussi de quelques prébendes et avantages en rapport avec leur profession ? N’y en a-t-il pas quelques-uns qui n’hésitent pas se « gaver », condition nécessaire pour écrire un bon article… Sinon à quoi serviraient les « déjeuners en ville », de préférence dans les restaurants étoilés.

Ce qui est grave, c’est qu’on instille insidieusement dans le peuple le mépris des élites. Le retour de bâton pourrait bien être le vote populiste avec à la clé un bon musellement de la presse. Vous savez, quand on crache en l’air, …

 

 


L’ACTUALITE A LA MODE ARCHIBALD

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DSCas. A l’occasion de la réunion des Ministres des finances du G20, Le Directeur du FMI est donc de passage à Paris où il participe aux travaux. De quoi mettre toute la sphère « bobo-microcosmique » en émoi et mobiliser tout ce que la presse compte de « babas » à l’affût de l’indice. De deux choses l’une : où les médias sont décidément imbéciles et ils ne comprennent pas que la petite phrase ne peut pas venir en raison du devoir de réserve impitoyable que la fonction impose au « sphinx-candidat », où ils veulent absolument le piéger et lui faire dire ce qui ruinerait immédiatement sa carrière, la phrase à 200 000 $*(manque à gagner s’il se prononçait en juillet). Ce dérapage est hautement improbable.

* Le salaire annuel de DSK est de 495 000 $

DSK. Les attaques venant de la Majorité sont maladroites. D’abord parce qu’il n’est pas utile de taper en-dessous de la ceinture. Le personnage ne le mérite pas. Il serait bien plus judicieux de l’étreindre. Le meilleur service à lui rendre ne serait-il pas de le couvrir d’éloges pour le travail remarquable qu’il mène à la tête du FMI ? Surtout si ceux-ci venaient des rangs de la droite. Enfin, c’est pourtant facile à comprendre !

RECORD BATTU. 250 jours sans gouvernement. La Belgique vient de battre un drôle de record, que les Belges qui ont le sens de l’autodérision ont fêté par une grande fête de la « moule-frites ». Une manière de montrer à leurs politiques que l’esprit national existe et est transversal aux Flamands et Wallons. Les hommes ont décidé de laisser pousser leur barbe. Il ne reste plus que les femmes se décident à faire la grève de l’oreiller…

FNE. C’est à une bien triste et inutilement provocante campagne d’affiches que France Nature Environnement s’est laissée allée dans les stations du métro parisien. Je croyais cette association sérieuse. La voilà qui passe dans les « extrémistes » de l’environnement, ces ayatollahs qui croient détenir à eux seuls la vérité. Ils oublient simplement que l’agriculture qu’ils dénoncent, a, certes, parfois ses excès, mais elle a permis à la France de devenir autosuffisante sur le plan alimentaire, puis une grande nation exportatrice de produits agricoles, un pays où les industries agroalimentaires procurent des dizaines de milliers d’emplois. En même temps, l’espérance de vie n’a cessé de progresser. Si nos produits étaient si mauvais, vivrait-on aussi vieux ? Un peu de modération que diable !

NAIFS. On a bien compris que dans « l’affaire » de gestion du SCO, la ville d’Angers n’avait pas eu tous les documents entre les mains, enfin ceux qui ont déclenché l’enquête qui mène au procès de son Président le 8 avril. La ville s’en est émue auprès de la procureure en charge du dossier : « Mais pourquoi ne les a-t-on pas informés ? » La réponse est toute simple… et toute bête : le secret de l’instruction. Ilest vrai que celui-ci est tellement violé quand il s’agit de personnalités politiques (suivez mon regard), que peut-être on pensait ici que ça n’existait plus. Mais comment peut-on être aussi naïfs ?

TROP CHAUD ! Baissez donc un peu le chauffage, on a trop chaud dans nos appartements. Pourtant il fait – 30° dehors et c’est à Moscou. Mais voilà, le chauffage des immeubles est collectif et il est impossible de régler correctement d’un pâté d’immeubles à l’autre. Ce qui est sensé être gagné en économie d’échelle est largement reperdu en déperditions et difficultés de réglages. Certains pensent que c’est pour continuer de s’entraîner à résister aux chaudes températures (+ 40°) de l’été.

CasDAFI. Le leader libyen n’a pas l’intention de se laisser faire. La révolte gronde aussi en Libye, mais le Colonel qui tient le pays depuis 40 ans n’a pas l’intention de plier ses gaules comme son voisin. D’ailleurs l’état dans lequel il se trouve aujourd’hui à la suite d’un AVC ne pousse pas à l’imitation. Combien faudra-t-il de morts pour qu’il cède ? On parle déjà de 100. C’est sûrement bien plus. Les temps sont durs pour les dictateurs.

 

Les « Brèves » du dimanche

« Débile » : adjectif qualificatif attribut du sujet la France, pour sa politique envers la Tunisie. Employé par Mamère (en un seul mot) ; toujours prêt aux compliments et aux mots doux, le Noël. Et son attitude , ne cherchez pas, il a trouvé le bon mot.

« Ridicule » : autre adjectif qualificatif, épithète de « agitation », pour le tapage organisé autour de la venue de DSK à Paris. Employé à bon escient par François Bayrou, observateur impitoyable de nos meurs politiques.

« Dévastatrices » : encore un adjectif qualificatif, épithète du nom « primaires » pour qualifier les élections organisées par le PS pour désigner le candidat de la gauche réduite au PS et au PRG. Employé par Michel Vauzelle, Président de la Région PACA. Une bonne analyse d’un connaisseur de la vie interne de la gauche française et du PS en particulier.

« faire plaisir aux racistes » : locution verbale employée par Eva Joly pour commenter la décision de Nicolas Sarkozy de relancer le débat sur la laïcité en France. La Suédoise montre ainsi de façon flagrante qu’elle n’a pas notre culture « combiste » de la séparation des églises et de l’Etat.  Il faut prendre des leçons de « citoyenneté française » madame l’ex-juge. On peut-être laïciste et ne pas être raciste, c’est quoi ce langage réducteur et culpabilisateur ?

 

                                                           Mille sabords !

 

 


LES BREVES D’ARCHIBALD

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Confidences. La femme de DSK a ruiné le voyage de la 1ère secrétaire en Afrique au FSI. Par sa petite phrase selon laquelle elle ne souhaitait pas que son mari fasse un 2ème mandat au FMI, elle a « fait » la une des médias microcosmiques. Se serait-elle mise d’accord avec Carla qui avait fait il y a quelques temps la même confidence au sujet de son mari ? Personne n’a relevé la similitude. C’est curieux comme aussitôt certains sont prêts à croire que ce sera le cas avec DSK. Un signal envoyé pour enrayer la chute dans les sondages ?

Fait divers. C’est le meurtre de Laëtitia vu par Benoit Hamon : « un fait divers exploité à des fins politiciennes ». Un simple fait divers, vraiment ? Choquant, tout simplement. L’antisarkozysme les rend autistes.

Minoritaire. Le facteur est minoritaire dans son propre parti. Le NPA n’arrive pas à décoller et se perd en querelles intestines entre groupuscules gauchistes. Des lendemains qui déchantent.

Fracasser. Pierre Méhaignerie pense que le programme socialiste se fracassera sur les réalités si la gauche l’emporte en 2012. « Il ne tiendra pas 48h, comme celui de Papandréou en Grèce», commente un économiste à "C’ dans l’air". De fait, la Grèce va devoir « privatiser » pour 50 milliards d’euros, d’ici 2015, « effort indispensable pour rester dans les clous du redressement ». Ceci sous l’égide du FMI, entre autre. C’est-y pas drôle ! Hamon devrait s’inspirer de l’exemple grec et des directives de son copain DSK pour rédiger le programme du PS, n’est-il pas ?

 

LES LOCALES ANGEVINES

 Ça déménage. Il ne sera pas possible de déménager le jour, dans la rue de la Roë à Angers, à cause du passage du tramway (en voie unique). La "Maireparinterim" a trouvé la solution : pour notre "Caillemomo", il faudra déménager la nuit, tout simplement. Tout ça parce qu’on a voulu faire passer à tout prix un tramway en voie unique dans une rue en pente très étroite. La connerie n’a pas de limite, mais là, ça déménage dur !

SousSco. Notre club professionnel a beau briller en Coupe, la mise en garde à vue de son président sur des irrégularités financières fait désordre. Selon la presse, il se serait même versé un salaire de 49 000 € par mois…Inutile de nous tourner vers les collectivités qui subventionnent, elles n’ont rien vu ou n’ont pas eu les documents. A la ville d’Angers, ça sent le laxisme si les manipulations relevées dans les comptes sont vérifiées. Tout le monde se débine…On en saura plus en avril. On a hâte de savoir !

Casse-pipe.  Dans le centre ville d’Angers, les autos ne sont pas les bienvenues. Il faut privilégier les transports doux, dont la bicyclette. Le hic, c’est que les cyclistes se prennent les roues dans les rails du tramway et l’on ne compte plus les chutes. Comme quoi les dessous du doux sont durs. Qu’en pense la "Caillemomo" ("maireparinterim" et adjointe aux déplacements) ? Elle a sûrement une solution qui décoiffe du genre : « pas de problème, le tramway passe devant l’hôpital, ils n’auront qu’à le prendre » !

 

 


LES BREVES D’ARCHIBALD

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Tourisme particulier ! Il n’y a pas que les politiques qui ont du mal à anticiper les événements. Cette semaine, l’hebdomadaire « Femme actuelle » proposait dans ses pages tourisme « l’Egypte à la voile ». Originale la descente du fleuve en « dahabiya », « voiles blanches et dais de coton au-dessus des différents ponts, une dizaine de cabines à peine… » : de quoi rêver pendant que la révolte gronde au Caire. Fort heureusement, l’itinéraire prévu précise « loin des foules »…. Plutôt drôle non ? MAM à côté fait ringarde avec sa petite excursion tunisienne.

Oubli. Le PS, par la voix de son porte-parole, de ses barons, quand ce n’est pas du président de son groupe parlementaire, ne s’est pas gêné pour critiquer l’attitude du président de la République et le retard à réagir face à la crise tunisienne. La manière dont ils en rajoutent sur les vacances de notre Ministre des Affaires étrangères, malencontreuses il est vrai, est trop lourde  pour être innocente. Ben oui, on sait maintenant : il fallait faire oublier que le Président Ben Ali faisait partie de l’Internationale Socialiste. Tout comme Moubarak, d’ailleurs. On n’attend maintenant que la responsable française de la dite internationale – Mme Royale- demande pardon (c’est une experte en la matière) pour avoir si longtemps accepté de tels tyrans dans leurs rangs.

Trop fort pour être honnête. Le mouvement de réprobation des juges contre les propos du Président de la République, qui n’a fait que dire tout haut ce que toute la France pense tout bas, est un prétexte. Les magistrats ne supportent pas les réformes qui leur sont imposées. S’il est vrai que notre justice souffre d’un manque de moyens, ce n’est pas nouveau et c’est par un effort de longue haleine qui passe aussi par la modernisation de son organisation qu’on parviendra à la  remettre à niveau. Mais cela n’exonère pas les magistrats de rendre des comptes.  Depuis Outreau, on sait que c’est un corps hermétique aux sanctions. Leur grève est risible.

Mécomptes. Le rapport de la cour des comptes sur le fonctionnement du port de Marseille tombe à point nommer. On y apprend que les grutiers travaillent 12 à 14H par semaine pour un salaire de 3500 à 4500 € net ! Et il faudrait leur financer une préretraite à 56 ans sur fonds publics ! La CGT locale –fossile stalinien- peut protester. C’est tout simplement immoral. Quand est-ce qu’on les vire !

Gros momo.  Furieux le père Mauroy. Il vient d’être condamné pour l’emploi fictif de Mme Cohen Solal, aujourd’hui élue de la capitale. On est heureux d’apprendre que ça existait aussi à gauche : ça alors !

Guéguerre. Les Sénateurs de la majorité passent un temps fou à essayer de contrecarrer les projets du Président de la République. Ils retoquent tous les projets qui leur passent entre les pattes. Pour pas grand’chose puisque la plupart de leurs modifications sont rétablies en seconde lecture par l’Assemblée nationale. Croient-ils qu’ils vont sauver leur majorité en agissant ainsi  ? Que nenni. Le résultat des élections sénatoriales est directement lié aux grands électeurs issus des élections régionales, cantonales et municipales, qu’on a perdues depuis 2007. Avec les prochaines cantonales, ça craint !

Pétrole vert. Youpieee ! Grâce à une invention franco-espagnole, on va bientôt pouvoir se passer du pétrole des émirs. Grâce aux micro algues et au gaz carbonique on va pouvoir fabriquer du pétrole et des omégas 3, tout en purifiant l’atmosphère de notre planète. Les « majors » s’y intéressent fortement. Le moteur à explosion a encore de beaux jours devant lui !

 

                                                Mille sabords !


LA SEMAINE D’ARCHIBALD

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67 ANS !  L'âge légal de départ en retraite et la durée de cotisation en Espagne vont être repoussés de deux ans, respectivement de 65 à 67 ans et de 35 à 37 années, mais les salariés qui auront cotisé 38 ans et demi pourront partir dès 65 ans avec une retraite pleine. Tel serait l'accord de principe trouvé entre le gouvernement socialiste, le patronat et les deux principaux syndicats, l'UGT et les CCOO. Bien que n'ayant pas d'impact budgétaire avant 2015, cette réforme devrait rassurer les marchés et les investisseurs sur la bonne volonté de l'Espagne de mener à bien ses réformes structurelles. D'après la presse espagnole, l'âge minimal sera lui aussi repoussé de deux ans, de 61 à 63 ans. En échange, les syndicats auraient obtenu un certain nombre de concessions envers les jeunes et les femmes. Un air de déjà vu, non ?

BLEUS EN DISGRACE.  Exit Evra et Ribéry de l’équipe de France de foot. Certes, ce n’est pas à elle de sélectionner les joueurs, mais la Ministre des Sports a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. La fédération peut avoir raison sur le papier, il n’empêche, leur rôle en Afrique du Sud a compromis gravement l’image de notre pays. Il ne manque pas de talents pour les remplacer. Merci Chantal Jouanno de l’avoir dit.

VERTS. Qui représentera les écologistes à l'élection présidentielle ? Le sujet est, en effet, redevenu central. Depuis l'été dernier, Eva Joly paraissait quasiment seule à concourir pour la présidentielle sous les couleurs d'EELV. Son seul adversaire déclaré, Yves Cochet, ne semblait pas peser lourd. Puis, mi-novembre, Nicolas Hulot est sorti du bois  (enfin, pas tout-à-fait), laissant entendre qu'il pourrait aussi être candidat.  Soutenue par une majorité d'écologistes, l'ancienne magistrate a indiqué le week-end dernier qu'elle était déterminée à aller «  jusqu'au bout ». En effet, beaucoup d'écologistes s'inquiètent du positionnement politique de Nicolas Hulot, notamment en raison de sa proximité avec Jean-Louis Borloo, ce qui ne plait pas aux gauchistes qui truffent la nébuleuse verte-rouge. Alors que les primaires se dérouleront début juillet, dans l'hypothèse où Nicolas Hulot ne reculerait pas (ce qu'il a fait en 2007), deux motions pourraient être défendues au congrès de juin : l'une en sa faveur ; l'autre pour Eva Joly. Il reste qu'une troisième voie refait surface chez les écologistes, représentée par Gabriel Cohn-Bendit et Frank Laval, elle milite pour un accord de premier tour avec les socialistes. Comment faire émerger l’écologie politique ? Qu'il s'agisse de Nicolas Hulot ou d'Eva Joly, les sondages, pour l'heure, sont sévères. Dans la dernière enquête de l'Ifop, le meilleur candidat était Nicolas Hulot... avec 6 % des voix au premier tour.  Comme on le voit, chez les verts, c’est toujours … simple !

GLORY. Ainsi s’appelle le satellite que la NASA s’apprête à lancer. Il aura pour mission de nous aider à mieux comprendre le réchauffement climatique. Une vraie bonne idée ! Suggestion : on pourrait peut-être mettre dedans Sarah Palin, elle qui proclame que le réchauffement climatique n’existe pas (sauf si c’est la volonté de dieu) ? Glory in excelsis Deo …

CAFE A TOUTES LES SAUCES. On connaissait le café noir et le café-crème. Depuis quelques temps les variantes se multiplient. Je ne parle pas des capsules vantées par un acteur célèbre. Non, je parle du bistrot avec comptoir : il y a désormais le café-philo où l’on discute métaphysique, le café-biblio où l’on peut choisir un polar tout en sirotant son nectar, le café-géo, le café-Lénine (si, à Chalonnes) et maintenant voici le café-maçon où l’on pourra venir discuter avec les francs-maçons de sujets divers et variés mais en appliquant les règles en vigueur au sein des loges ; un apprentissage quoi.

BIG BROTHER.  Le maire de Deauville a demandé qu’un questionnaire du recensement de la population ne soit pas utilisé dans sa ville. Il s’agit d’un formulaire sur la famille et le logement à remplir que si on est volontaire. Mais Philippe Augier estime qu’il contient des questions « totalement intrusives du point de vue de la vie privée des gens » et qu’il s’adresse à des personnes qui peuvent être en situation de fragilité. Est-on vraiment obligé, par exemple, de dire sur un formulaire combien de fois on découche par semaine en cas de cohabitation séparée ? Il estime aussi que les agents recrutés n’ont pas la formation requise pour procéder à ce genre d'enquête. A juste titre !

COUAC. La majorité socialiste-verts du conseil Régional des Pays de la Loire a passé une « sale nuit », la semaine dernière, pour le vote du budget. Espérant faire passer nuitamment le « dossier transport », sur lequel les verts sont en désaccord avec le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, le président a dû finalement le retirer pour ne pas se retrouver en minorité, l’opposition étant rentrée dans ses foyers en raison de l’heure … trop tardive.  Jacques Auxiette ne décolère pas.  Cela promet pour la suite. Il y a à peine un an qu’ils sont élus !

LE PRIX DE LA BARBARIE  est décerné à l’Iran qui accélère les pendaisons. Après deux condamnés à mort pour avoir participé aux manifestations de l’an dernier, c’est  Sahra Bahrami, une irano-néerlandaise, qui a été exécutée pour trafic de drogue, malgré les demandes réitérées de la Hollande. En fait, ce sont plus de 60 personnes qui ont été pendues depuis le 1er janvier.  Allah est grand !

                                                                    Mille sabords



QUELQUES SUJETS … D’ETONNEMENT

 

COUP DE JARNAC. Ils sont venus, ils sont tous là, Y’a même Ségo la toupie maudite, … C’était pour commémorer l’anniversaire de la mort de « Miteux » (aurait dit Le Luron). Et pas tous désintéressés les copains ! Tous les candidats déclarés ou non  à la candidature se pressaient pour figurer sur la photo de famille. Il y en a qui ont du repartir avec un de ces mal de pied ! Comme d’habitude le coup de Jarnac est venu de la Daronne du Poitou avec distribution d’un petit ouvrage signé Ségo et discours vantard de 1ère bourre. Au point que Mazarine a montré sa gêne devant tant d’indécence. Passe d’arme feutrée avec l’amère de Lille, encore plus amère de s’être fait doubler une fois de plus. Décidément on va pas s’ennuyer jusqu’au mois de septembre !

CARTON JAUNE. Décidément, ils sont en forme nos compères Jacob et Copé. L’un veut aborder la modification du statut des fonctionnaires, l’autre relance la discussion sur les 35 heures.  Deux sujets hautement explosifs à deux mois des cantonales. Inconscience ? On voudrait fâcher définitivement les classes moyennes avec la majorité qu’on ne s’y prendrait pas mieux !  Et si on gardait des munitions pour 2012 ? Heureusement, François Fillon a remis les choses à leur place. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation…

BOUDIN. La CGT boude. Elle a décidé de ne pas venir assister à la cérémonie des vœux du chef de l’Etat. Au moins comme ça, on ne pourra pas accuser Thibault d’être le complice de Sarko. Mais si c’est tout ce que la centrale syndicale a trouvé comme mode d’expression après le fiasco de son entêtement sur les retraites, c’est  bien faiblard. Les absents ont toujours tort.

BONNE NOUVELLE : pour finir, un rayon de soleil. D’après une étude qui sera rendue publique lors de Vinexpo à Bordeaux, la France a repris sa 1ère place de production de potion magique, je veux dire de vin, avec 419 millions de caisses en 2010. Cétipabo ça monsieur ? Mais attention, les Français boivent moins…

 


MANUEL ENVOIE « VALLSER » LES 35 H …

Valls

 

« Déverrouiller les 35 heures » : le tabou est brisé. « Valls, il a free, il a tout compris ! ». Il a compris que les Français devaient se retrousser les manches et se remettre au travail. Il a compris que les 35H c’est le symbole d’une France qui pense plus à se reposer avec les RTT qu’à créer des richesses. Il a compris que la montagne idéologique a accouché d’une souris et que la 1ère secrétaire en est encore à croire que son dispositif a créé 400 000 emplois alors qu’il devait en créer 1 million quand l’INSEE arrive péniblement à en décompter … 150 000.  Les 35 H c’est un fiasco qui coûte une fortune. Là encore le candidat à la candidature n’a pas peur d’asséner les vérités : le dispositif coûte une fortune à l’Etat chaque année et pour le contourner on a mis en place une usine à gaz qui consiste à défiscaliser les heures supplémentaires censées les compenser pour permettre à ceux qui le souhaitent ou le peuvent, de travailler plus.

Et le député-maire d’Ivry n’y va pas par quatre chemins : « déverrouiller les 35 heures  pour permettre aux Français de travailler plus et travailler mieux. Il faudrait augmenter de deux ou trois heures la durée légale du travail et les salaires d'autant. Tout cela devrait évidemment se négocier avec les partenaires sociaux. Cela permettrait de se donner une marge de manoeuvre supplémentaire pour sortir du blocage très français sur les salaires et le travail. Ce serait aussi une manière d'alléger le budget de l'Etat» Valls-Copé, même combat ? C’est une affaire de génération.

En effet, quand la direction du PS regrette une « posture », il enfonce le clou. Les 35 H sont ramenées à des postures des années 70,80 ou 90. « Le rôle des responsables politiques c’est de faire preuve d’inventivité et de formuler des nouvelles propositions ». Manuel Valls entend bien profiter des primaires socialistes pour faire entendre sa petite musique. Sauf que les effets en sont dévastateurs dans un parti qu’il faudrait aussi « déverrouiller » et qui n’accepte le débat que sous la forme d’additions, personne ne voulant trancher entre les « réalistes », clan auquel appartient le député d’Ivry, et les « idéologues » retranchés derrière Benoit Hamon.

Cela dit, il rend aussi service à droite où Jean-François Copé aimerait bien remettre le sujet en avant, alors que le Président reste sur la réserve, estimant que le détricotage réalisé est suffisant. Il reste cependant coûteux, plus de 20 milliards par an, et au moment où les économies sont à la mode…

Le débat dépasse le cadre franco-français. Nombre de pays européens plaident pour l’abandon de toute durée légale du travail dans les pays de l’Union. Le dossier doit être plaidé prochainement à Bruxelles. Le fait que l’Allemagne se soit ralliée à l’idée lui donne du poids. Voilà donc qui va alimenter et faire rebondir la querelle. Les socialistes n’ont pas fini de se disputer, car ce débat est tout sauf inutile !

 


DES VŒUX AUX REALITES …

Sarko voeux 2011

Voilà un Président très « présidentiel » qui a visiblement pris le « pli » qu’impose, sous la Vème république, le poids des responsabilités sur les épaules du chef de l’Etat. La « patine » a remplacé le « trop voyant » des débuts, la « patience » s’est substituée à la hâte des premiers temps. Bref, comme beaucoup d’observateurs l’ont signalé, le Président a pris de la hauteur. On sait aussi qu’il apprend vite et qu’il sait tirer les leçons.

Voilà des vœux raisonnablement optimistes pour les Français en 2011. Vœux auxquels les éternels Cassandre opposeront comme d’habitude et sans grand risque d’être détrompés par des médias grand public le plus souvent ignards en économie, leurs sombres prévisions et leurs convictions étayées des mêmes ritournelles.

Pourtant, il y a un an, c’est le même concert de critiques hautaines et méprisantes qui avait accueilli les prévisions économiques, sociales et budgétaires que le président avait égrenées lors de son discours du jour de l’an. La France ne devait en aucune façon atteindre aucun des objectifs qu’il lui assignait. Il est facile de constater qu’à l’arrivée, sur le déficit, la croissance, l’emploi et le pouvoir d’achat, les résultats de 2010 auront été pour certains proches, pour d'autres au-delà des espérances. Qui ment, je vous le demande ?

Alors, en sera-t-il tenu compte cette fois-ci ? On n’aurait tort de tenir pour négligeable les promesses du Président. D’autant plus qu’il réitère trois engagements tirés de l’expérience de l’année écoulée : celui de faciliter la cohésion sociale en choisissant la fraternité républicaine, celui de maintenir le cap d’une rigueur budgétaire salvatrice mais aux efforts mieux répartis, celui d’améliorer l’attractivité fiscale de notre pays, qui sous couvert de convergence franco-allemande, permettra de sortir de cet impôt imbécile de solidarité sur la fortune.

Après avoir été retardé par la crise, l'assainissement de nos comptes publics se poursuivra donc à un rythme qui devrait mettre la France à l'abri de la zone des cyclones financiers. Le soutien à l'innovation et à la création d'emplois viables dans le privé viennent opportunément compléter le tableau pour faire de l’année 2011, l’année « utile » que Nicolas Sarkozy appelle de ses vœux.

Ne soyons pas béats. Rien n’est joué. Bien des données nous échappent. L’une d’elles se trouve en Allemagne dont le rôle de locomotive de la zone euro dépend pour beaucoup des politiques salariales qui se desserrent mais à un rythme trop lent. Une autre tiendra dans la capacité de l’Euroland à affronter les nouvelles attaques que ne manqueront pas de subir ses membres les plus fragiles comme le Portugal ou l’Espagne. Et puis il faudra compter aussi avec les Etats-Unis, dont la politique d'expansion monétaire est ressentie comme nécessaire pour la croissance mondiale mais est en même temps source d'inquiétude pour notre « Vieux Continent » incapable de la même audace, car elle y est potentiellement exportatrice de chômage.

En présidant le G20, la France ne sera pas à la plus mauvaise place pour agir sur ces inconnues de 2011. Ce n’est pas le moindre de ses atouts, quand on connaît la capacité de notre Président à négocier et convaincre.

 



JOYEUX NOEL !

 


Père noel traineau
 
 

Je vous souhaite un joyeux Noël. Passez d'excellentes fêtes de fin d'années.

Que pour tous Noël soit un moment de paix et de partage, avec une mention spéciale pour Roselyne (qui sait bien pourquoi ses amis proches penseront tout spécialement à elle).

En attendant 2011 et de vous retrouver sur le calepin.

                         Daniel


Fantaisie d’hiver

Bonhomme_de_neige

Le nez rouge, la face blême,
Sur un pupitre de glaçons,
L'Hiver exécute son thème
Dans le quatuor des saisons.

Il chante d'une voix peu sûre
Des airs vieillots et chevrotants;
Son pied glacé bat la mesure
Et la semelle en même temps;

Et comme Haendel, dont la perruque
Perdait sa farine en tremblant,
Il fait envoler de sa nuque
La neige qui la poudre à blanc.

Théophile Gautier

 



LES COUPS D’PROJO D’ARCHIBALD

  Projecteur

 

Après cette première interruption du bloc-notes « pré-vacances de Noël » et la pause de la « trêve des confiseurs » qui commence dès demain et jusqu’au 3 janvier, voici une série de « points d’actualités » tirés de cette semaine.

CURIEUX ! Le juge du tribunal de simple police de Nantes qui a eu à connaître de l’affaire de la contravention sanctionnant la conduite en tchador, et qui avait défrayé la chronique, a rendu une drôle de décision en « estimant que l’amende n’était pas justifiée ». Certes, la contrevenante pouvait voir, mais elle avait le visage complètement masqué. Est-ce acceptable quand on est sur la voie publique et susceptible, par exemple, d’être « flashée » par un radar ? Au regard de l’application stricte du code de la route, il semble bien qu’elle était en faute. Evidemment, le problème ne se posera plus dès le mois d’avril avec l’entrée en vigueur de la loi qui interdit le port du voile intégral. On aurait pu se passer de cette décision vraiment inopportune.

RECRUTEMENT. Le Parti Radical, qui fait toujours partie de l’UMP, n’en finit pas de recruter des « colonels », à défaut de troupes. C’est Rama Yade qui vient de décider d’adhérer au Parti de Jean-Louis Borloo, sans laisser de temps à Jean-François Copé ni prévenir quiconque de sa décision. Il y a des carrières qui se sont plantées pour moins que ça. Trop impulsive en ce moment la donzelle ! Et c’est dommage. Et puis on parle de l’arrivée de Fadela. Là, c’est une bonne nouvelle, si c’est le cas. Fadela la laïque arriverait dans le « small old party » au moment où, avec les provocations de Marine Le Pen, le débat sur la laïcité va rebondir.

EXTRA-TERRESTRE. Nicolas Hulot a dit qu’il réfléchissait à une candidature à la Présidentielle. On peut comprendre que ça le démange, mais passer d’une cote de popularité médiatique à un combat politique ce n’est pas aussi simple. Surtout quand on doit s’appuyer sur la « pétaudière des Verts » et alors  que celui qui était le plus proche de lui vient d’en claquer la porte. Nicolas abandonnant son « kit-surf » pour la campagne électorale, je n’y crois pas beaucoup.

TANDEM. Le tandem franco-allemand n’a jamais abordé les sommets européens aussi soudé que cette fois-ci. Depuis l’été dernier, pas un nuage entre Angela et Nicolas. Objet majeur de cette entente : sauver l’Europe et la monnaie unique. Il est vrai que l’affichage d’une union forte entre la France et l’Allemagne est le meilleur moyen de voir les rangs se resserrer, ainsi que dissuader la spéculation. L’Allemagne avec 3% de croissance est aujourd’hui le pays le plus puissant sur le vieux continent. Rien ne peut se faire sans elle.

CROISSANCE. L’Insee annonce à nouveau 1,6% de croissance pour la France en 2011. Je fais le pari qu’elle sera plus importante et proche de 2%. Les prévisions ne peuvent prendre en compte statistiquement l’effet de levier des dépenses du « grand emprunt » qui vont passer dans la phase « effective ». Cette injection de plus de 30 milliards d’euros devrait provoquer ½ point de plus pour notre économie. Reste à faire en sorte que la consommation se maintienne, bien que l’important soit plutôt le développement de nos exportations et le rétablissement de notre balance commerciale.

RETHORIQUE IMBECILE. On peut avoir envie de surfer sur la « nostalgie » du Franc, surtout quand on est « souverainiste ». Mais ce qui dépasse l’entendement, c’est la campagne que mène l’autre Nicolas, Dupont-Aignan, au nom de « Debout la République », pour l’abandon de l’euro, avec des formules aussi folles que fausses comme quoi la monnaie unique serait cause de tous nos malheurs et que sortir de son carcan nous donnerait l’oxygène dont notre économie a besoin. D’abord, il oublie de dire que les modalités seraient très compliquées tant sur la plan pratique que juridique et aussi très coûteuses. Ensuite, quel crédit donnerait-on à une monnaie plombée par une dette de 10 500 milliards de Francs ? Les spéculateurs ne tarderaient pas à en aggraver la faiblesse provoquant dévaluation et faillite de l’Etat… Moi, je crois que l’Union fait la Force, tout bêtement.  

 

                                                                               Tonnerre de Brest !

 


COUPS DE PROJO… AVEC ARCHIBALD

Projecteur

 

TOUCHE PAS A MON POTE.  En grande pompe et sous le signe fédérateur de la laïcité et de la République Jean-Louis Borloo a fait son retour sur la scène publique à Paris, devant plusieurs centaines de personnes conviées à un « dîner républicain » en l'honneur du 105ème  anniversaire de la loi de 1905 sur la laïcité. Radicalisme oblige. Et tout ce que la France compte de gratin laïc était venu, presque toutes tendances confondues. Se déclarant « ému », il s'est présenté à l'aube d'un nouveau départ, mais les piques à l'égard de l'exécutif étaient trop lisibles pour masquer son dépit. Celui de ne pas avoir été choisi comme Premier Ministre. L’occasion de faire un portrait du locataire de Matignon, classé dans les « conservateurs à l’air sérieux et bien coiffé ». On lui pardonne ce propos superficiel à condition qu’il ne recommence pas. Jean-Louis Borloo nous a habitués à mieux. Au passage, je ne partage pas sa présentation de la loi de 1905 comme « une loi de réconciliation entre deux France », au moment ou le « Radicalisme » se situait … à l’extrême gauche !

DEBALLAGE VERT. Il n’y va pas de main morte Jean-Paul Besset. Il démissionne de la présidence du conseil fédéral, le parlement du parti, dont Cécile Duflot assure la « direction exécutive ». Dans une lettre rendue publique intitulée « pourquoi j’abandonne », il dénonce un « climat délétère de guerre froide et de paix armée ». Et avec des mots particulièrement forts, il lance : « que les couteaux sortent s’ils doivent sortir ou que les convictions l’emportent enfin sur les ambitions, mais au moins, qu’il se passe quelque chose ». Comme si céder aux vieux démons des querelles de chapelles n’était pas une habitude chez les écolos. Autrement dit, la mayonnaise n’a pas pris. Pour reprendre les termes de la lettre de Jean-Paul Besset, on a vu le retour du « scénario des crispations et des jeux claniques, la comédie du pouvoir, le Monopoly des territoires, les délices du déchirement les obsessions purificatrices et les procès en sorcellerie ». Bonjour les lendemains verts qui chantent !

LE SPHINX. Ségolène Royal, qui était mardi 30 novembre au 20 heures de France 2, a justifié sa candidature par un syllogisme d’une navrante simplicité : on « attendait que DSK s’exprime en premier. Or, il vient de dire qu’il n’était pas candidat puisqu’il restait au FMI jusqu’en 2012. Donc je suis candidate. C’est aussi simple que ça. N’allez chercher ni rupture de pacte, ni initiative solitaire. » Comme le sphinx est interdit de parole sous peine de démission, elle ne risque pas d’être démentie. Diabolique !

REJET D’AVENIR. Cache-cache en banlieue. Le marché du pauvre est très convoité. Martine Aubry et Ségolène Royal se sont toutes les deux déplacées dans la banlieue parisienne mais séparément et sans qu'il y ait eu communication et donc coordination entre elles. De son côté, Blanche de Poitiers,  s'est rendue à Cergy pour rencontrer de jeunes chefs d'entreprise et visiter le marché de la ville. Pour « donner sa voix à ceux qui sont sans voix », a-t-elle affirmé, toujours en verve de formules « ségoliennes ». Tandis que l’amère de Lille s'est, elle, rendue en Seine-Saint-Denis à la mi-journée pour un déplacement organisé dans la plus grande discrétion. La presse a finalement été prévenue par des membres de l'entourage de… Ségolène Royal, toujours prête à rendre service.

OCCUPATION. Dans un ou une Le Pen, il y a toujours un Jean-Marie qui sommeille. On vient de le constater avec la sortie de Marine sur les rues « occupées » par les musulmans en prière. Sur le fond, il y a matière à s’interroger en effet. Mais la comparaison avec l’occupation nazie est volontairement choquante parce que dénuée de sens. Mais l’effet est réussi. Naturellement, on peut penser que c’est à usage interne. Sauf que les raisonnements de la fille, tant sur l’Europe qu’en matière d’économie, rappellent les beaux jours de « l’autarcie » … C’était dans les années 30, et les tenants en étaient Mussolini et Hitler.

LA BOULETTE. Il ne suffit pas de s’appeler Hortefeux pour faire fondre la neige. Le Ministre de l’Intérieur aurait mieux fait de se mordre la langue en affirmant qu’il n’y avait pas de pagaille sur les routes de l’Ile-de-France, alors que des milliers de citadins ramaient sous les épais flocons. La neige, c’est propice aux boulettes, et c’est glissant !

ON NE S’ENGUEULE PLUS… à ce qu’il paraît, au PS. C’est ce qu’a affirmé Martine Aubry à la convention sur « l’égalité réelle dans un monde virtuel ». Elle n’est pas rancunière. D’autant plus que « la candidate de dans 18 mois » est venue parler d’Union à la tribune et aussitôt après s’asseoir auprès d’elle, en virant le porte-parole sur une autre chaise par la même occasion. Une version inédite des chaises musicales… grinçantes. On ne s’engueule plus, mais qu’est-ce qu’on se met comme coups de pieds sous la table !

UNE CLOCHE, DEUX SONS. C’est bien les conventions du PS, parce que ça me donne beaucoup à dire. Ainsi, toujours la Première Secrétaire : elle s’est émue de ce que Brice Hortefeux à oser critiquer le jugement du tribunal de Bobigny (Il soutient ses flics). « Laissons les juges faire leur travail » a-t-elle proclamé,sous-entendant que le pouvoir fait pression sur la justice. Pourtant, Effrayés par l’éventualité d’une inégibilité de Jean-Paul Huchon, le PS exerce une forte pression sur le Conseil d’Etat. Martine Aubry en tête déclare « vouloir savoir ce qui se trame au Conseil d’Etat. » Autant l’accuser de complot ! Mais selon les socialistes, il ne s’agit pas de pression

QUELLE SURPRISE ! Bayrou a été réélu Président du MODEM. Il faut dire que ce n’était pas bien difficile, il était le seul candidat et son parti n’est plus qu’une coquille vide. Que dire de plus ? Ah si, Il y a encore Marielle De Sarnez…

CORIACE. L’animateur de C/Politique n’était pas à la fête ce soir. Il avait en face de lui une Roselyne Bachelot à qui il n’a pas réussi à faire dire ce qu’il aurait aimé lui entendre dire. C’est que la Ministre n’a pas sa langue dans sa poche, est rompue à ce genre d’interview musclée, et joue de la lucidité, du sourire et de l’argumentation avec un brio déstabilisant pour son interlocuteur qui s’est retrouvé plus d’une fois dans les cordes : sur sa nomination, sur le débat national sur la dépendance que d’aucun voudrait cousu de fil blanc, sur le coût de la vaccination contre la grippe, sur le « virage social » pour lequel exemples concrets à l’appui elle lui montre que c’est… tout droit, ou encore sur François Bayrou qu’elle dénonce comme le « fossoyeur du centre » ce que Demorand prend pour de la haine, alors que ce n’est qu’un jugement sévère. J'allais oublier la belle démonstration en réponse aux protestations de Mme Cantona. Du cousu main !

 


HUMEUR D’HIVER

Neige

 

Voilà à quoi on a réduit les Français : un troupeau de « cons assistés » même pas foutus de se renseigner avant de prendre la route et donc se prendre en charge. Ils attendent tout de l’Etat. Et voilà qu’il se met à neiger abondamment. Comme si c’était surprenant en hiver. Même si cela n’arrive pas tous les jours, il faut bien admettre que la nature n’est pas franchement déréglée parce qu’il tombe 10 cm de neige. Dans mon enfance j’ai connu des hivers dans les années 50 bien plus froids avec des épisodes neigeux de 30 à 50 cm sur la région parisienne. Oui, il arrive qu’il neige, qu’il grêle, qu’il vente, qu’il tempête, qu’il pleuve trop ou pas assez, même qu’il canicule et qu’il « gèle à pierre fendre » comme disait ma grand-mère.

Mais voilà, nos sociétés modernes nous font croire que l’Homme peut tout en oubliant que face aux éléments, il est vite dépassé et… tout petit. Et nous n’admettons pas d’être gênés dans nos déplacements. Voilà : y’a qu’à ! Et puis qu’est-ce qu’il fout Sarko, s’il n’est même pas capable d’empêcher de neiger ?

On s’émeut jusqu’au plus haut niveau du Gouvernement, et de Moscou, oh abomination, le Premier Ministre a eu l’audace d’affirmer que Météo France n’avait pas suffisamment estimé dans ses prévisions, l’intensité des précipitations. Au lieu de 3 à 7 cm annoncés, il en est tombé entre 7 et 15 selon les endroits. Pas de quoi en faire un drame et surtout pas une accusation : on sait bien que ce genre de chose est très aléatoire. Non, un constat ! Mais que n’a-t-il pas commis là : oser suspecter les personnels d’incompétence.  Et c’est vrai que les services de voirie ne sont pas intervenus à temps. Voire… Faire passer un chasse-neige sur la 118 à 17H, alors qu’elle est pleine sur deux files à ras bord, c’est comme vouloir faire entrer un éléphant par le chas d’une aiguille.

On pouvait espérer que la polémique, Victor (ouais, je sais) en reste là. C’était oublier Zorro, la Ségo qui s’en mêle : elle est à l’affût de tout, elle est en campagne. En Joséphine Ange Gardien des Français qui souffrent, si elle avait été présidente (oublions tout de suite le cauchemar), avec sa baguette magique, elle aurait réglé le problème. J’ai envie de chanter, sur l’air de Zorro :

"Ségo est arrivéééée,

Empresséééééee

La vraie Ségo,

La peau d’chameau,

Avec ses grands mots

Et ses gros sabots."

Tout ça, parce que sur Chaville, il tombait un peu de neige…

 


ARCHIBALD SUR LE PONT

 

Longue vue 2
 

ENTENTE CORDIALE AU PS. Comme au bon vieux temps des relations entre la France et la « perfide Albion », le PS nous livre une nouvelle version de « je t’aime, moi non plus ». L’amère de Lille explique qu’il y a un pacte entre DSK, Segodinde et elle pour qu’un seul des trois soit candidat. Aussitôt, ça fait du bruit dans Landerneau : les autres candidats autonominés hurlent à la primaire bafouée et la Dinde de Poitiers affirme qu’elle n’est pas liée par un pacte. Si vous cherchez à comprendre… En attendant les « éléphants » font les gros yeux : et l’unité alors ? Le drame c’est qu’il y en a toujours un plus « uni » que les autres.

DUEL AU FN. Qui pilotera le parti d’extrême droite ?  La campagne interne est lancée et chacun y va de ses vachardises. « Gollnisch diabolise le parti » selon Marine Le Pen. Voilà un argument inattendu de la part de la rejetonne du grand diable borgne. La fille du père fouettard a beau avoir le crin blond, sa faconde n’a rien à envier à celle de son géniteur.  Jouer sur les peurs ne lui fait pas peur (sans jeu de mots) et tout est bon pour plaire au petit peuple. A force de slogans simplistes, on peut faire croire au Père Noël, là est le danger. Pour les Français qui tomberaient dans le panneau. Le Pen ou Gollnisch, ce n’est qu’une question d’apparence, le fond est le même .

DEPENDANCE.  La priorité de Roselyne Bachelot : d’abord donner la parole aux Français, sur un sujet qui les concerne tous. Elle ne veut pas qu’on l’accuse d’arriver avec des solutions toutes faites. Une manière de déjouer les procès d’intention. Dans une interview au Figaro, elle décline avec sa maestria habituelle les données, notamment financières, et les enjeux et fixe le calendrier. Cela ne l’empêche pas de hiérarchiser les étapes. D’abord s’occuper des plus fragiles, ceux qui doivent supporter des frais importants sans bénéficier d’aides ni d’exonérations fiscale et sociale. La contrainte de l’équilibre financier sans recours possible à la dette sera respectée. Ce qui impose d’envisager toutes les solutions sans préempter sur le débat. Entre la nécessaire solidarité et l’effort individuel, il faudra trouver le juste équilibre.

PULVAR. Ecartée de i-télé en raison de son concubinage avec Arnaud Montebourg, candidat à la candidature pour la présidentielle, ne veut pas être mise à la sauce Sinclair ou Schonberg. Elle crie son indignation dans le journal Libération contre ce procès en « incompétence fait à toutes les femmes » se plaçant sur le terrain de l’indépendance d’esprit vis-à-vis de son compagnon. On veut bien la croire. Mais animer un journal politique demande une liberté totale. C’est bien parce que le doute de favoritisme même inconscient peut exister que chaque fois que le problème se pose il a été traité de la même façon. Pas facile d’aimer un « politique ». Désormais, on dira d’un journaliste censuré pour la même raison qu’il a été «pulvarisé ».

A L’EST DU NOUVEAU : l’Europe de Brest à Vladivostock. C’est inattendu, mais ceux qui rêvaient d’une Europe jusqu’à l’Oural sont dépassés. Vladimir Poutine, conscient que l’islamisme peut menacer son empire, notamment dans les pays musulmans aux confins du Kazakhstan et de la Tchétchénie, a compris qu’il ne fallait pas que l’OTAN échoue en Afghanistan. Au sommet Otan-Russie de Lisbonne, le président Medvedev s’est déclaré prêt à participer au bouclier antimissiles européen, autre signe du retournement russe. L’appel à créer un espace de libre-échange commun pourrait participer d’une démarche gagnant-gagnant. D’un côté les approvisionnements en énergie et matières premières seraient assurés en échange d’investissements et de transferts de technologies. De quoi constituer un front puissant face à la Chine et à l’Inde…

Le bonnet d’âne de la semaine : à Cantona qui veut que tous les Français vident leur compte en banque pour que le système s’écroule. Il oublie une chose : une fois retiré, l'argent, on en fait quoi ? Et si le système s’écroule, que vaudra la monnaie ? Pas bien compliqué de comprendre que le remède serait pire que le mal. Tout dans les cuisses mais rien dans la tête.

Ça ne s’invente pas ! Un homme se fait greffer une caméra derrière le crâne. Il est professeur assistant à l’université de New York. C’est dans le cadre d’un projet artistique… Une innovation qui devrait intéresser le corps professoral : en effet c’est quand le prof’ a le dos tourné que les potaches font des bêtises…

Il l’a dit : Edouard Balladur, Premier Ministre à l’époque, n’était pas informé de l’octroi de commissions dans la signature des contrats d’armements. Cela n’entrait pas dans ses compétences. Il ne reste plus qu’à interroger le Président de l’époque… François Mitterrand.

 

 


LA RIGUEUR TETUE ET SEREINE

    Fillon andard 3


On parlera peut-être dans l’Histoire de la « doctrine Fillon » comme remède au redressement de la France. A défaut de briller sur le devant de la scène – encore que – le Premier Ministre agit en profondeur et dans la durée et marquera par la longévité à son poste : probablement le plus long règne sous la Vème République.

Dans son discours de politique générale, François Fillon a défendu l'exigence d'une « rigueur budgétaire » à laquelle tous les nouveaux projets seront soumis, à commencer par la réforme de la fiscalité du patrimoine qui devra se faire à budget constant. Au cours de cet exercice convenu, il s'est surtout attaché à mettre en cohérence le bilan de l'exécutif et les chantiers à venir. « L'élan de la réforme est intact », a-t-il martelé, rejetant « toute idée d'usure ou de pause ». La priorité est clairement la lutte contre le déficit.

Cette rigueur, dont il ne se cache pas, se veut « tranquille » et la sérénité qu’il exprime  n’empêche pas le mordant pour dénoncer la vacuité de l’opposition. Sans faire de nouvelles annonces, il fait entendre aussi sa petite musique personnelle, en exprimant une retenue sur la réforme de la dépendance et en élargissant le débat à l'ensemble de la protection sociale dans la perspective de 2012, ou en renvoyant la balle aux partenaires sociaux sur l’emploi.

Au terme de son intervention, l'impression dominante est celle d'une absence de décalage, sur l'essentiel, avec le chef de l’Etat. François Fillon administre une fois de plus la preuve de son habileté et de son utilité en habillant le réformisme présidentiel de l'habit de la compétitivité de l'économie pour que l’idée du progrès social  reste associée à la majorité.

Cette volonté de progrès, le Premier Ministre l'a appliquée hier au domaine de l'emploi, en opposant au malthusianisme socialiste le développement des entreprises par la recherche et l'innovation, en vantant l'écologie comme créatrice plutôt que punitive, en théorisant pour la justice, à travers la réforme des jurys, le resserrement nécessaire, et depuis si longtemps souhaité par la gauche, entre le peuple et ses juges.

Devant un public - sa majorité -conquis d'avance, qu'il n'avait ni à convaincre ni à retourner, François Fillon a choisi d'avoir le triomphe modeste. Il a préféré la sérénité des mois à venir à l'éclat d'un jour, s’appuyant sur l'éloge de « l'intérêt général » qui ne fait pas bon ménage avec les « petits compromis et les reculades du passé » et surtout en plaidant pour « la continuité de la politique réformiste » quand tant à droite succombaient aux sirènes d'un tournant social. La force d'une pensée politique cohérente le dispense de  jouer les « hyper-premiers ministres ».

C’est avec une large majorité, centristes compris, que les députés lui ont accordé la confiance demandée.

 


KARACHIKAYA

 

Quel jeu sordide jouent les médias ? Vous ouvrez le journal, la radio, les JT, c'est "Karachi partout" ! A force d‘en rajouter contre le Président de la République, ils vont favoriser le vote extrême et surtout la désertion des bureaux de vote.

J’écoutais sur France Info le journaliste en charge du dossier « Karachi », d’ailleurs fort bien analysé, faire le point : il le disait lui-même, il n’y a aucune preuve tangible de quoi que ce soit en l’état des choses. Ni sur les commissions, ni sur les rétrocommissions, ni sur le lien éventuel avec l’attentat. Tous les soupçons étalés ici et là, toutes les questions vicieuses qui sont posées ne reposent que sur un échafaudage d’hypothèses. Dans un pays où l’on met volontiers en avant la présomption d’innocence, c’est un comportement plutôt curieux. Qu’on laisse les "karachicaneaux" travailler.

Justement, l'enquête sur l'attentat de Karachi va-t-elle tourner au bras de fer entre les juges et l'exécutif ? Nicolas Sarkozy a assuré samedi «  que tous les documents qui sont demandés » seraient « communiqués en temps et en heure ». Or François Fillon a refusé une perquisition à la DGSE demandée par le juge Renaud Van Ruymbeke, qui enquête sur une possible corruption lors de la présidentielle de 1995, pouvant être liée à l'attentat. Un super juge : c’est celui qui avait instruit l’affaire Clearstream en s’appuyant sur des fichiers truqués ! On comprend donc le refus dans la mesure où la commission compétente a donné un avis défavorable. Il y va de la crédibilité de nos services secrets.

Dans un autre volet du dossier, le juge antiterroriste Marc Trévidic a écrit hier au nouveau ministre de la Défense, Alain Juppé, pour demander des déclassifications de documents : celui-ci lui a répondu publiquement qu’il répondrait à sa demande. Quant à Dominique de Villepin, qui avait accrédité vendredi les soupçons de corruption, il a modéré ses propos dimanche, s’étant aperçu qu’il s’était tiré une balle dans le pied. Il doit être entendu en fin de semaine : on se demande bien ce qu’il pourra dire de plus au juge.

Il était donc malvenu de questionner Nicolas Sarkozy sur le sujet jusqu’au sommet de l’OTAN. On comprend sa mauvaise humeur et il a bien fait de moucher le journaliste en utilisant le même procédé, l’accusant, selon son intime conviction « d’être pédophile. » Tout le monde aura compris l’ironie volontairement acide. Mais quand c’est lui qui dénonce, c’est un dérapage !

Il n’y a qu’en France où les médias peuvent s’emparer d’un sujet pour en faire une « affaire », n’hésitant pas à utiliser la grosse artillerie du vocabulaire dramatique : affaire d’état, corruption, régime perverti, …et tout occulter de l’information, alors que les faits supposés remontent à 16 ans, sous un président socialiste, ce qui devrait inciter les responsables du PS à la prudence. Et en même temps, curieusement, personne ne semble s’intéresser au Ministre de la Défense de l’époque.

Mais attention, maintenant que la réforme des retraites est passée, la patience du locataire de l’Elysée pourrait trouver ses limites. On sait qu’il est capable de se défendre et connaissant son tempérament, je ne serais pas étonné qu’il passe à l’offensive. Les médias n’ont pas fini de se plaindre !

 


LA SEMAINE D’ARCHIBALD

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AUDIENCES. On sait que Nicolas Sarkozy, lors de son interview a eu une audience de 12,5 millions de téléspectateurs. Sans être un record, c’est quand même un niveau très élevé.  Martine Aubry, il est vrai en chute dans les sondages, elle, a plombé le journal de 20 heures d’Harry Roselmack qui a fait, dès son apparition une de ses pires chutes d’audience… Celle que Anne Roumanoff surnomme le « Pitbull » aurait commenté méprisante : « on sait bien qui regarde TF1… ». Alors pourquoi elle y vient ?

AUBRY C’EST COUE. Je savais ce que l’Amer de Lille allait dire à la fin de l’émission du Président. J’avais parié avec mon entourage. Et j’ai gagné : « J’ai vu un président perdu, qui ne sait pas où il va, sans cap, etc… » Le commentaire était déjà écrit avant l’émission. C’est la 3ème fois qu’elle le répète en quelques jours : c’est la nouvelle antienne du PS. Comme s’il suffisait de répéter les choses pour qu’elles deviennent réalité…

AVEU. Un peu de local. Je lis dans mon quotidien une interview du Maire d’Angers venu s’expliquer sur la délibération retirée du vote au Conseil d’Agglo, prévoyant une somme de 400 000€ pour couvrir une partie des frais de l’inauguration du futur tramway. Choquant par les temps qui courent. Mais au détour d’une phrase que ne nous dit-il pas, sans doute pour tenter de justifier la dépense ? « une inauguration de tramway, on en fait une par siècle ! »  Ouf ! On n’aura donc pas de 2ème ligne d’ici 100 ans. Cela tombe bien, il n’y a pas un rond pour la financer.

PERFUSION. Le PC est moribond. Mais heureusement, il a trouvé un produit pour le maintenir en survie. On s’en est aperçu ce week-end au Mans, avec le congrès du parti de Gauche. Le produit miracle c’est la « méchanconite » qu’on lui transfuse à haute dose, avec « Internationale » en cachets  (effervescents, évidemment).

EPIDEMIE. Rue89 a été cambriolé, comme d’autres médias. Le site s’est fait soustraire une vingtaine d’ordinateurs. Comme Médiapart, où le vol  était plus ciblé. On nous fait savoir, avec une certaine gourmandise, que bien sûr, certains contenaient des dossiers sensibles et que ce n’est peut-être pas un vol « ordinaire » mais un moyen de pression sur des journalistes… si vous voyez ce que je veux dire ( Suivez mon doigt.) C’est vrai que les journalistes sont tellement cons qu’ils ne savent pas faire de sauvegardes de leurs dossiers importants. On nous prend pour qui ?

 

- Le bonnêt d’âne de la semaine (il y en aura un chaque semaine) : Il est décerné à Nicolas Dupontéigneux, non pas pour son annonce qu’il va se présenter à l’élection présidentielle, mais pour son numéro médiatique sur l’euro qui serait source de tous nos maux et dont il a déchiré une coupure géante devant les caméras.

- Ça ne s’invente pas !  Deux statues romaines trônant au Palazzo Chigi, siège du gouvernement italien, ont connu une restauration pour le moins peu orthodoxe pour ne pas dire surprenante : la statue de Mars, sous les traits de Marc Aurèle a retrouvé son pénis, et celle de Vénus, sous les traits de son épouse Faustine, ses bras. Vous l’avez deviné, on doit ces adjonctions au Cavaliere, qui, passant devant chaque jour, était lassé de les voir mutilées. Ah, le sexe… On ne dit pas sur qui les restaurateurs ont pris modèle.

 


UNE TRAJECTOIRE CLAIRE

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Nicolas Sarkozy  s’est livré à un exercice classique. Il a montré ce soir qu’il s’était adapté à l’exercice de la fonction présidentielle que souhaitent les Français. Cela lui a probablement demandé beaucoup d’efforts pour prendre sur lui-même et son naturel bouillonnant. Nous avons vu un Président calme et déterminé mais se gardant de toute provocation. Il nous a montré aussi qu’il savait se remettre en cause et tourner les pages. Une forme de hauteur de vue qui contraste singulièrement avec les jacasseries de Ségodinde qui ont suivi.

On a bien compris aussi les avantages qu’il y a à garder François Fillon au poste de premier  Ministre. A commencer par sa vertu première qui est sa loyauté à toute épreuve. Il présente deux autres avantages : il a tout le groupe parlementaire UMP derrière lui et il est le plus à même de conforter l’électorat  naturel de la majorité puisque son aura déborde même sur le centre. Mais sa reconduction n’a pas qu’une vocation électorale.

Ce qui a aussi présidé aux choix du Président et du Premier Ministre dans la composition du Gouvernement, c’est le souci de donner de la France une image de solidité et de stabilité, qui n’est pas négligeable, loin s’en faut, aussi bien sur la scène internationale que pour la gestion des ministères importants. Pour sortir de la crise complètement, la France a plus besoin de continuité que de revirements.

Enfin, Nicolas Sarkozy a fait le choix d’aller jusqu’au bout des réformes. Un pari risqué pour le cas où il déciderait de se représenter. Quitte à être impopulaire, autant être utile jusqu’au au bout du mandat, pouvait-on comprendre en message subliminal. Certes, il espère peut-être secrètement que les Français lui sauront gré d’avoir ce courage, il n’empêche que cette conception des choses est la marque de fabrique du gaullisme, et qu’on le veuille ou non, c’est privilégier l’intérêt du pays sur son destin électoral. Personne ne pourra nier que les réformes engagées ou programmées sont nécessaires et qu’en même temps il faut à tout prix redresser les comptes et réduire la dette.

La page de la rupture et de l’ouverture est peut-être tournée. Celle du G20 s’ouvre sur des perspectives autrement plus lourdes. Qu’il s’agisse de la régulation des monnaies et du prix des matières premières ou de l’urgence du développement de l’Afrique, ce sont des enjeux qui pèsent déjà sur notre vie quotidienne. On comprend que le Président en ait fait ses priorités dans la gestion de la gouvernance mondiale.

Le débat politique va donc se faire maintenant entre deux camps dont l’un, celui du Président a une feuille de route et un agenda défini quand l’autre en est encore à définir son programme et  reporte à quelques mois de l’élection le choix de son leader. On comprend donc la stratégie de communication de Martine Aubry qui consiste à projeter sur son adversaire ses propres turpitudes et on comprend que pour l’instant les Français ne lui accordent qu’un crédit relatif.

 

 

 


RETOUR AUX FONDAMENTAUX

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Quels qu’aient été les choix de Nicolas Sarkozy, nous aurions eu droit aux sarcasmes de la gauche. Inutile donc de s’y attarder, sauf à dire, pour répondre à la cheftaine du PS, qu’elle n’est pas habilitée comme elle tente de le faire croire, à être la porte-parole de tous les Français. Si le Président doit entendre en priorité des Français, ce ne sont certes pas les mêmes que ceux qui ont défilé dans les rues.

Le gouvernement qu’il vient de nommer est un gouvernement d’experts es-politique et de personnes compétentes pour gérer les portefeuilles qui leur sont attribués. Le bateau France va encore tanguer dans les mois qui viennent et le Président a besoin d’une équipe sure, qui lui laisse la disponibilité nécessaire pour gérer les affaires du G 20 et éventuellement faire campagne. Le « resserrement » sert à ça. Le renouvellement de François Fillon dans sa fonction fixe aussi un cap qui est celui de l’équilibre entre la rigueur obligatoire et le soutien à l’économie indispensable pour développer l’emploi. Quelle autre politique pourrait être menée ? L’idée d’un virage social, dans le contexte de croissance actuel, n’aurait été qu’un gros mensonge. Le Premier Ministre sort renforcé mais il sera plus exposé.  De la nouvelle gouvernance qui va s’installer et de la relation entre les deux têtes de l’exécutif découlera naturellement une candidature à la présidentielle.

Car ces choix ne lèvent pas complètement le voile sur ce que sera le destin de Nicolas Sarkozy. Les efforts vont porter sans nul doute sur l’emploi, en priorité. C’est la condition sine qua none pour qu’il puisse se représenter. Ils comportent un pari stratégique sur l’incapacité qu’aura le « Centre » à s’organiser pour présenter un candidat commun. La liberté rendue à Borloo, sans avoir été souhaitée, est faite aussi pour compliquer un peu plus le jeu dans un marigot encombré de personnalités… secondaires. Mais d’un autre côté, on ne peut pas se plaindre comme le fait Hervé Morin d’avoir été évincé, alors qu’il a passé une année à philosopher sur sa propre candidature. Il y a cependant un risque à cette stratégie, c’est que le mécontentement persistant, l’addition des voix sur de petits candidats multiples lui joue le même tour qu’à Jospin en 2002. Car en même temps, il faudra neutraliser la « Marine ».

Enfin, parmi les attributions de ce nouveau gouvernement, il y en a une qui nous touche plus particulièrement : celle de Roselyne Bachelot  au Ministère des Solidarités et de la Cohésion Sociale. Nous savons en Anjou l’intérêt qu’elle porte depuis longtemps aux handicaps, à la dépendance, à toutes les formes de précarité. Elle était probablement la mieux à même de porter le projet de création du 5ème risque. Et nous sommes persuadés qu’elle donnera un élan et une nouvelle dimension à la politique de cohésion sociale.

 

 


SI ARCHIBALD VOUS LE DIT !

  Copie de longue vue

CANARD. Le Canard enchaîné serait « espionné » par les services secrets du gouvernement. Autrement dit ses journalistes « sur écoutes ». Affirmation dont on attend les preuves. Il y a longtemps que ce canard ne se contente plus d’être satirique, il est trop souvent « subversif ». Moi je trouverais normal qu’il soit surveillé.

CEINTURE. Que du bon sens dans la bouche du nouveau président du Conseil Général de Vendée, Bruno Retailleau. Interrogé sur la manière dont il comptait combler le déficit budgétaire annoncé pour 2011, il répond : « Augmenter les impôts, sûrement pas. Il va falloir se serrer la ceinture en faisant des arbitrages dans les dépenses ! ». Voilà un raisonnement qu’on aimerait entendre plus souvent.

G 20. Ce serait plutôt « j’ai zéro ». Les grandes nations vont-elles plonger dans l’égoïsme national en pratiquant une guerre des monnaies ? Dès lors que les US font tourner la planche à billets et que les Chinois ne veulent pas toucher au cours du Yuan, les 18 autres pays se retrouvent spectateurs : un rôle dont ils ne se contenteront pas. Bon courage Nicolas !

RACKET. Dans son projet économique et social pour 2012, Eva Joly prévoit une imposition de 50% pour les revenus supérieurs à 70 000 euros par an. Ce qui fait qu’avec moins de 6 000 euros par mois, vous êtes concernés. Une information qui intéressera nombre de gens de gauche, les couples d’enseignants du secondaire et du supérieur, par exemple. Cela porte un nom : « l’impôt confiscatoire » !

A PEU PRES. On connaissait les effectifs de l’Education Nationale à 20 000 près. Excusez du peu. En effet, à la suite d’une enquête diligentée par le Ministre, on a retrouvé 20 000 postes non comptabilisés. Ils en disent quoi les syndicats ?

AMONT. Au PS, on fait des conventions sans concertation en amont. C’est Mosco qui le dit. Pourtant c’est Hamon qui les organise. Donc avec Hamon, l'amont c'est lui. On s’en serait douté. La gauche de "gauche" est toujours marquée par ses certitudes. C’est à ça qu’on la reconnaît.

MATCH. Avez-vous vu la cote de François dans le dernier Match : plus de 50% sur tous les critères. Etonnant après la bataille des retraites. On comprend que Nicolas ait décidé de le conserver premier ministre. Dans cette période, la France a plus besoin de stabilité et de continuité que de rupture. En plus dans un récent sondage il battrait Martine. Tout pour plaire !

FOURRE-TOUT. Mêmes pas capables de trouver un nom original pour leur conglomérat. Le rassemblement des verts, « ni à gauche, ni à droite », c’est aussi crédible que si le « facteur » se disait centriste. On attend avec impatience de découvrir l’écologie de « sobriété joyeuse, économe et solidaire ». Faut avoir fumé un pétard pour sortir des trucs pareils.

A Demain, pour l’analyse du nouveau gouvernement.

 


 


L’OBSCURANTISME, GANGRENE DU 21ème SIECLE ?

Burqa      Tea party  ...

 

Nous sommes depuis longtemps atterré de voir le fondamentalisme islamique gagner du terrain partout dans les pays musulmans, et partout où vivent des musulmans, apportant avec lui son cortège de contraintes, de violences quand ce n’est pas le terrorisme. Averroès avait ouvert l’Islam sur la lumière. Plusieurs siècles de manipulations l’ont  fait plonger dans l’oubli.

Il n’y a pas que les musulmans qui soient confrontés à cette interprétation étroite, parfois bien lointaine des textes, de ce qui fonde leur religion. Le Christianisme connaît lui aussi des dérives tout aussi inquiétantes. Aux Etats-Unis se développent un mouvement ultra conservateur alimenté par les « Créationnistes » qui rejettent la théorie de l’évolution et tentent d’influer sur les programmes scolaires pour imposer leur vision des choses. Le fait qu’ils aient été très impliqués dans les rassemblements de « Tea Party » avec un succès relatif mais loin d’être négligeable, nous indique très clairement que la connaissance fondée sur les sciences établies est menacée au profit de la vérité dogmatique de textes religieux dont on ne sera bientôt plus capable de se distancier par l’esprit critique. Et cela même dans nos pays « modernes » dits « développés ».

En France même, de nombreux enseignants sont découragés parce qu’ils ne peuvent plus aborder dans leurs cours des sujets inscrits au programme. Certains élèves s’y opposent avec une telle violence qu’elle confine parfois à l’émeute.

Il s’agit de chapitres de l’histoire et des sciences naturelles, plus particulièrement quand ils portent sur la colonisation, la Shoah et surtout tout ce qui à trait à l’origine de l’Homme, dont les avancées de la paléontologie dérangent les exaltés des Ecritures saintes. Yves Coppens, au secours !

Ce qui est préoccupant c’est cette évolution inquiétante : la remontée de l’obscurantisme, le refus borné de la connaissance, l’imperméabilité à l’esprit d’examen, l’incapacité têtue au dialogue vont de paire avec l’illettrisme, la superstition, sur lesquels prospèrent les imams rustiques autoproclamés et les agitateurs de caves.

Les créationnistes se réclament bruyamment de la « vraie Amérique ». Nos récalcitrants rejettent ouvertement la France et ses valeurs. Ils ne sont heureusement qu’une minorité, mais ils font déjà la loi dans certains établissements. Ces malheureux s’excluent de la République du savoir, celle-là même qui pourrait les aider à s’intégrer. Il leur est ainsi plus facile de rejeter la République tout court. Ceux qui les manipulent en fait les stérilisent parce que leur pouvoir se bâtit en premier lieu sur l’ignorance.

On aurait tort de limiter cet état d’esprit à la religion. Par bien des aspects, des comportements de méfiance par rapport aux avancées de la science, aux progrès techniques, se répandent par la fluidité sans filtre d’internet mais aussi la propagande de certains partis politiques qui sous couvert d’écologie, prônent le rejet de certaines technologies ou avancées scientifiques.

Resterons-nous les spectateurs passifs de ce retour de la nuit avec son cortège de terreurs et de barbarie ?

 


ENCORE LES RETRAITES

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La loi est promulguée. Validée hier par le Conseil Constitutionnel, le Président a choisi d’aller vite. Fidèle à sa maxime : « on part à fond, on accélère ensuite », cette rapidité d’exécution préfigure ce qui va se passer maintenant. Mais peut-être pas avec le scénario attendu. Je vous en parlerai demain.

La réunion hésitante de l’intersyndicale de jeudi dernier et la mobilisation en net retrait du samedi précédent ont confirmé ce que chacun savait déjà : la bataille des retraites est terminée et elle se conclut sur la victoire du gouvernement et de Nicolas Sarkozy. Sans reculer sur l'essentiel, ce dernier a fait passer une réforme dont l'ampleur -symbolique, financière, politique - est profonde. Elle aura de surcroît une incidence concrète et rapide sur la vie des Français. Personne ne sait si cette issue servira ou non le candidat Sarkozy (s’il l’est) en 2012. Mais il est possible déjà de tirer plusieurs enseignements de ces six mois d’affrontements.

En premier lieu, les manifestations ont remplacé les grèves comme mesure de la mobilisation. Le blocage des transports publics ne constitue plus le principal levier d'action pour paralyser ou ralentir le pays comme en 1995 ou même en 2003. Le service minimum est passé par là. Cette fois-ci, ils ont été remplacés par les raffineries,  créant une gêne rapidement contournée par les importations très faciles sur un marché européen en raffinage excédentaire.

Dans les rangs syndicaux, il y a désormais le puissant tandem CGT-CFDT, qui estime avoir gagné la bataille de l'opinion malgré sa défaite –ce qui reste à prouver- et les autres. Force ouvrière, notamment, se retrouve affaiblie. Ce diagnostic reste à vérifier lors des prochaines élections professionnelles. Les syndicats dits « réformistes » ont été plus suivistes que meneurs par intérêt électoral mais ont pesé sur la fin du conflit en prêchant la modération, finissant par imposer leur point de vue.

Pour la première fois, les syndicats ont été mis en difficulté sur le décompte des manifestants : la longue habitude de couper la poire en deux entre les chiffres de la police et ceux des syndicats pour avoir une idée de leur nombre a pris du plomb dans l'aile. Des expertises concordantes extérieures laissent penser que les premiers s'approchent le plus de la vérité ! Et cela ne surprendra que les gogos prêts à avaler les mensonges de la propagande. Mais, je l’ai déjà dit ici, un ou trois millions de personnes, ce n'est pas la même chose, et le pouvoir le savait …

La sur-interprétation des faits de beaucoup de médias par une empathie exagérée pour les mouvements sociaux conduit parfois à des simplifications outrageusement hâtives. Il suffit que quelques lycées soient bloqués pour qu’on y voit le malaise de toute une génération !La réalité est certainement plus prosaïque : une fraction de ces jeunes de 16-18 ans, toujours la même, a été ravie de cette occasion de mettre le bin’s et de ces heures gagnées sur les cours, pour lesquels ils n’ont qu’un goût modéré. Au moins retrouvera-t-on leurs leaders demain à la tête des Jeunes Socialistes…

Une certitude, enfin. Ces six mois ont une nouvelle fois confirmé la lourde interrogation sur le rapport au travail en France mais aussi, si on veut donner un sens au soutien apporté aux manifestants par l'opinion, sur le malaise profond des classes moyennes quant à leur avenir. C'était vrai avant la crise, cela l'est encore plus après. Le Ministère du « temps libre » est loin, mais que de dégâts depuis !

 

 

 


LA SEMAINE D’ARCHIBALD

Longue vue

 

Après une pause familiale, le bloc-notes reprend du service. L’actualité est particulièrement fournie, ce qui promet quelques développements qui se prolongeront dans les jours prochains.

REMEDE DE CHEVAL. C’est celui que Cameron impose à l’Angleterre pour tenter de sortir le pays du fossé où il est allé se planter. La financiarisation exagérée n’a pas que des bons côtés. Les mesures en raccourci : l'âge de la retraite est repoussé à 66 ans,  près d'un demi-million d'emplois supprimés dans la fonction publique, la TVA  relevée de 2,5 points, à 20 % et les prestations sociales sérieusement revues à la baisse ! Et en plus, cerise sur le gâteau d’un eurosceptique, un accord exceptionnel de coopération militaire avec la France. Comme quoi les économies n’ont pas que du mauvais.

PEKIN SUR SEINE. La visite du Président Chinois Hu Jin Tao (prononcer « usine tout ») permet à Nicolas Sarkozy de concrétiser sa volonté d’aller chercher la croissance « avec les dents s’il le faut ». Près de 20 milliards d’Euros de contrats signés ou de projets mis en route, c’est tout bon pour nos entreprises et l’emploi en France, malgré tout. Silence radio de la gauche sur le sujet… Ah si, les Droits de l’Homme érigés en statuts du commandeur. Un peu maigre pour faire tourner nos usines, sauf à fabriquer des pin’s de la déclaration de 1789.

MEDIATARTE. Plenel voit des barbouzes partout. On serait tenté de lui conseiller d’arrêter le H ou la marijuana. Il n’empêche, la campagne que son site mène pour nous faire croire que nous vivons sous un régime dictatorial continue à travers toutes ses insinuations. Au point que Claude Guéant, directement nommé, sans preuves comme d’hab, s’est résolu à porter plainte. Stop ! Il faut de la transparence du pouvoir, mais quand il s’agit de « sources journalistiques », l’opacité la plus épaisse est de rigueur. Pourquoi ? parce qu’il s’agit de corruption ? de procédés inavouables ? de collecte de ragots ou de poubelles ?

BASTA ! Des milliers de fonctionnaires ont crié « ça suffit ! » dans les rue de … Lisbonne. Ils protestent contre l’austérité imposée par le gouvernement, notamment la baisse des salaires de 3 à 10%, l’augmentation de la TVA et le plafonnement des prestations sociales. Une grève générale est prévue le 24 novembre. Mais quel est donc cet affreux gouvernement qui serre ainsi la ceinture au pauvre (c’est le cas) peuple portugais ? Celui de José Socrates, socialiste si je ne m’abuse. C’est fou ce que les situations se ressemblent. Je présume que la cote de popularité du bonhomme réélu en 2009 doit être dans les 36èmes dessous… Que voulez-vous, les effets de la crise se moquent bien de la couleur des gouvernements !

PAS DE VAINQUEUR. Donc on a dit pas de vainqueur. C’est dit, c’est dit ! M’enfin, il me semble bien que la baudruche des défilés qui battent le pavé se dégonfle, que l’intersyndicale cherche une solution de sortie et bat de l’aile, et que sauf erreur, les opposants au projet n’ont obtenu ni son retrait, ni son ajournement. La gauche peut dire ce qu’elle veut, la fermeté du gouvernement a payé. D’ailleurs les sondages commencent a émettre un son différent. Il faut se méfier des sondages. Je ne retiens qu’un chiffre de celui de l’IFOP publié dans le JDD : 64% des Français pensent « qu’il fallait bien en passer par là » (62 ans) tout en ayant de la sympathie pour les manifestations. Râleurs mais conscients et résignés. On l’avait compris ! Le fil des évènements donne toute latitude au Président pour reprendre l’initiative.

BORGNE ET AVEUGLEE. Martine à la manif’ devrait moins picoler avant de battre le pavé. Du moins c’est ce qu’on pourrait penser à lire les propos incohérents et surréalistes qu’elle a tenus : « Nicolas Sarkozy est perdu. Le Gouvernement ne fait plus rien. Le pays part à vau l’eau. On ne sait plus où on va, il n’y a plus de cap… ». Elle a un oeil qui ne voit plus rien et l’autre est obstrué par la poutre… une preuve ? voilà : « Nous, nous sommes unis avec le reste de la gauche pour proposer une alternative. Voilà la différence ». Si c’est pas un gros mensonge … A force de faire le grand écart entre Hamon et Valls (pour ne parler que du PS) elle va se déchirer le périnée.

EXPLOITS. En revenant de Bretagne ce soir, j’écoutais le Club de la presse sur RTL avec comme invité… Benoit Hamon. De sa prestation idéologique de bout en bout, je retiendrai deux choses. Un : les rédacteurs des rapports du FMI sont des rigolos ou des aimables plaisantins (il faut dire qu’ils ont le culot de trouver des effets positifs à la réforme que la France vient de voter). Deux : on peut être responsable politique et porte-parole du parti d’opposition susceptible de gouverner et parler pendant plus d’une heure sans jamais évoquer la dette ! Incroyable.

LE PROBLEME C’EST LUI.  Le Gargamel de République Solitaire s’en est encore pris au Président de la République, en des termes vils et bas. S’il espère conquérir des voix à droite par ce moyen, il se trompe. En tout cas, il n’aura pas la mienne. Par contre il rend service à la gauche en servant de caisse de résonnance à ses attaques incessantes et aussi haineuses. Comme Bayrou en un autre temps. On a vu avec quel résultat.

 


EGALITE SELECTIVE

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Comme on pouvait s’y attendre, le recours déposé au Conseil Constitutionnel contre la réforme des retraites par les partis de gauche porte essentiellement sur « l’égalité », thème obsessionnel s’il en est.

En voici les termes : « Cette réforme porte atteinte aux principes d'égalité reconnus par le préambule de la Constitution et par son article 1 ». Ces « ruptures d'égalité » concernent : « les salariés qui ont commencé à travailler tôt et qui devront supporter seuls le recul de l'âge de la retraite à 62 ans »; « les femmes et les chômeurs qui ont connu des carrières professionnelles hachées et qui devront attendre 67 ans pour obtenir une pension complète »; « les ouvriers qui ont une espérance de vie de 7 ans inférieure aux autres catégories sociales et qui se voient priver d'un droit compensatoire ».

De quoi faire sourire. Car il s’agit bien d’une conception de l’égalité très sélective. On aurait pu imaginer trouver aussi dans les ruptures d’égalité celle qui concerne le salaire de base  sur lequel on calcul la pension, entre la moyenne des vingt meilleures années et les six derniers mois pour les fonctionnaires (autrement dit, le dernier payé dans presque tous les cas). On aurait pensé trouver une rupture d’égalité dans la possibilité qu’ont de nombreuses catégories de partir (encore) à 50 ans ou 55 ans, rentes de situation qui n’ont plus beaucoup de sens aujourd’hui pour la plupart d’entre elles…

Si le Conseil constitutionnel tombe dans le piège, il n’y a plus qu’à rétablir les régimes spéciaux !

Pour terminer quelques paroles sélectionnées qui éclairent la réforme.

Alain Juppé : A vous de juger (14/10)

« La réforme des retraites est nécessaire”, affirme Martine Aubry. Bien. Mais laquelle? Mystère. Question assassine de Nicolas Beytout: ” Pour un jeune qui commence à travailler et à cotiser à 20 ans, l’âge de la retraite à taux plein viendra à 62 ans dans la réforme Sarkozy et à 61,5 ans dans la vôtre. La différence justifie-t-elle l’ébullition actuelle?” Martine Aubry ne conteste pas les chiffres … et reste coite. »

François Fillon : Le bon sens (20/10)

Répondant au Président du groupe Nouveau Centre, à l’Assemblée Nationale : « La réforme actuelle, Monsieur le Président SAUVADET, elle n'est ni de droite ni de gauche. C'est la réforme du bon sens, et c'est la réforme de la République sociale ! Et je vous le dis, dans quelques temps, cette réforme fera l'objet, comme les autres, d'un large consensus national. »

 Jean-Pierre Raffarin : « Le temps manipulé » (21/10) 

« Au Sénat l’opposition joue la montre. Les discours bégayent, les amendements s’amoncellent, les arguments rebondissent, les suspensions de séances se succèdent, le temps passe, l’opposition parle, la majorité, lasse, patiente…
L’opposition guette la rue, en espérant que la rue sera plus efficace qu’elle même… »
 

Eric Woerth : Fiasco (28/10)

Invité du JT de 20 heures et commentant le reportage qui venait d’être diffusé dans lequel Laurent Fabius proclamait sentencieux « cette réforme c’est le fiasco du sarkozysme », « c’est surtout le fiasco du Parti Socialiste si l’on en juge par les propos contradictoires et le flou du projet »


 

 


 


OUTRANCES, EXCES, CONTRE-VERITES ET MAUVAISE FOI

 

L’affrontement entre le pouvoir et l’opposition sur la réforme des retraites, donne lieu, plus que de raison, à des excès de langage, des outrances et tout un catalogue de contre-vérités dont surtout la gauche et les syndicats font un usage immodéré, au point que le vocabulaire utilisé a glissé depuis longtemps dans le registre de la « guerre civile » (heureusement encore limitée aux mots)… où il n’est question que d’épreuve de force, de conflit, de bataille, d’affrontement.  

Le Gouvernement a résisté tant bien que mal à cette avalanche tout en ne répugnant pas aux échanges virils, notamment à l’Assemblée Nationale. La gauche prétend, par la voix de Jean-Marc Ayrault, avoir gagné la bataille de l’opinion : je pencherai plutôt pour une victoire de l’intox, du faux-semblant et du mensonge. Ceux qui prétendent défendre nos intérêts, en réalité, nous mentent. La vérité serait plutôt d’affirmer qu’elle a gagné la bataille de la démagogie !

Extraits d’une guérilla :

Petit florilège :

Pour qualifier le débat parlementaire qui a duré des centaines d’heures et permis dix-huit modifications importantes du texte :

« Naufrage démocratique », c’est l’expression utilisée par les élus de la gauche participant à la réunion de la commission paritaire Assemblée/Sénat ;

« Passage en force », locution martelée à tout moment dès qu’un micro est tendu, par les syndicalistes de tout poil ;

« Gouvernement sourd », expression préférée des élus du PS.

« Bernard Accoyer n’est que le pantin d’une farce sinistre » de Marisol Touraine, pour protester contre le rejet de l’obstruction socialiste qui voulait imposer 100 explications de vote.

« Il n’y a pas eu de concertation ni de négociations », la contre-vérité la plus diffusée par les syndicats

« On ne gouverne pas contre le peuple, contre les Français » comme si les manifestants étaient tous les Français…

Sur le contenu de la réforme :

« une réforme injuste qui ne règle rien », celle-là c’est l’antienne de Martine Brochen-Aubry

« Allégeance aux marché financiers », comme si la gauche pouvait s’en affranchir : c’est comme raser gratis.

« Les séniors prendront le travail des jeunes » autre contre-vérité énoncée par le Président de l’Unef et scandée par des lycéens programmés comme des « zhu zhu pet »

La cerise sur le gâteau :

« Le fiasco du sarkozysme », la dernière trouvaille de l’ineffable Fabius (un expert en fiascos)

« Un système tyrannique » pour qualifier les conditions de vote de la loi, c’est la nouvelle sortie de la Royal (après le système corrompu) qui n’est pas à une outrance près.

On pourrait y ajouter les sornettes d’Eva Joly ou  les saillies de Benoit Hamon ou encore les rodomontades du méchancon du Parti de Gauche, mais vraiment la liste serait trop longue. Et je ne voudrais pas vous lasser !

 

 

 


LE NOUVEAU SONGE D’ATTALI

 

« C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit.
Ma mère Jézabel devant moi s'est montrée,
Comme au jour de sa mort pompeusement parée.
Ses malheurs n'avaient point abattu sa fierté ;
Même elle avait encor cet éclat emprunté
Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage,
Pour réparer des ans l'irréparable outrage.

« Tremble, m'a-t-elle dit, fille digne de moi… »
                                        Athalie (III, 5) - Racine

 

Comme l’héroïne de Racine, nous faut-il trembler à l’énoncé des catastrophes qui nous attendent, si l’on en croit la prophétie de l’Attali moderne, Jacques, pour ne pas le nommer ?

« 23 Mars 2020. Le printemps était pourtant précoce et la douceur des jours pouvaient faire oublier le terrible drame que la France allait vivre en ce jour sinistre : la banqueroute de l’Etat, incapable de trouver la moindre somme à emprunter sur les marchés financiers, pour faire face à ses obligations. Les salaires des fonctionnaires ne seront pas versés, le versement des intérêts de la dette non plus, et faute de crédits alloués, ce sont des pans entiers de l’économie qui sombrent dans le cauchemar : hôpitaux, collectivités territoriales, associations, travaux publics… Il faut dire que la catastrophe était prévisible de longue date. La dette atteignait maintenant 4 000 milliards d’euros. Rien n’avait pu enrayer sa progression fulgurante depuis que la gauche ayant repris le pouvoir, on avait renoué avec l’état-providence et renoncé à la politique de rigueur et de diminution des dépenses publiques… »

Politique fiction, heureusement. Pourtant c’est à peu de chose près ce qui pourrait arriver si l’on en croit Jacques Attali. Pour éviter ce scénario d’épouvante, avec un comité de 40 experts, il vient de rendre un rapport au Président de la République qui préconise les mesures à prendre à travers une « cure d’austérité » en 25 propositions chocs. Sur les quelque 25 propositions soumises au chef de l'Etat, environ la moitié porte sur la maîtrise des finances publiques.

Trouver un consensus entre la quarantaine de membres de tous bords qui composent la commission n'a pas été simple avec pour objectif de répondre aux « urgences » que sont le désendettement et l'emploi et préparer deux « chantiers de long terme » que constituent l'éducation et la gestion des ressources rares. Le tout étant censé former « une stratégie à dix ans » à l'horizon de laquelle la France serait alors capable d'atteindre une croissance moyenne d'au moins 2,5 % par an.

Pour cela, la priorité est d'abord de ramener le déficit public sous le seuil de 3 % de PIB en 2013, comme s'y est engagé le gouvernement. Si la croissance atteint en moyenne 2 % sur la période, la première proposition est d'accomplir un ajustement de 75 milliards d'euros sur trois ans, indique une version préliminaire du rapport consultée par « Les Echos ». Comment ? En jouant « exclusivement » sur la réduction des dépenses publiques (50 milliards d'euros) et en élargissant l'assiette des prélèvements « sans relèvement des taux » (25 milliards).

Concernant le volet dépenses, 10 milliards d'économies préconisées dans le cadre de « mesures exceptionnelles » : d'ici à 2013, la commission suggère de geler le point d'indice pour les salaires des fonctionnaires (ce qui n'est prévu par le gouvernement que pour 2011) et de prolonger et élargir la règle de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite aux collectivités locales et à la Sécurité sociale. Il faut en outre geler certaines prestations sociales et mettre sous conditions de ressources les allocations familiales.

A côté de ces mesures temporaires, 40 milliards d'économies sont attendus d'une « meilleure maîtrise des dépenses de chacun des acteurs publics ». L'accent est notamment mis sur les collectivités locales, pour qui est recommandée une baisse de 1 % des concours financiers de l'Etat en valeur. Pour la Sécurité sociale, il propose le déremboursement de médicaments et, surtout, la mise en place d'une participation financière des malades en affection de longue durée aujourd'hui pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale quelles que soient leurs ressources.

Côté recettes, la commission partage la philosophie du gouvernement en décidant de jouer en priorité sur les niches fiscales et sociales. Le rapport prône un « réexamen » de la fiscalité sur les plus-values et les successions « pour des raisons d'équité ».

La commission estime que ce plan de redressement des finances publiques est « réaliste, équitable et équilibré ». Il a été rejeté en bloc par le PS. De nombreuses mesures trop impopulaires sont déjà mises à l’écart par le gouvernement… L'ancien conseiller de Mitterrand a adjuré les députés de dire la vérité aux Français et d'avoir le courage d'en assumer les conséquences. Sinon, la France sera définitivement "larguée". 

 


 


LA DERNIERE LIGNE DROITE

   Parlement séance

 Il n’est pas encore temps de tirer des conclusions, mais cette semaine apparaît bien comme la dernière ligne droite pour l’adoption de la réforme des retraites avec l'adoption définitive par les deux Assemblées du projet de loi. C'est étape est déterminante pour la suite du mouvement de contestation. Sans être le dernier round de la bataille qui a commencé, Nicolas Sarkozy peut espérer une sortie de crise avec les syndicats qui hésitent sur la marche à suivre et sont divisés ouvertement sur les blocages, et une opinion qui exprime de plus en plus sa résignation à défaut d’une adhésion. C'est le scénario le plus probable et l’on en voit déjà les premiers signes avec la fin de la grève dans trois raffineries et la reprise du travail des éboueurs dans plusieurs villes. Tout le monde verra les choses reprendre leur cours normal, les contestataires avec amertume, le plus grand nombre avec soulagement. Il n’y a pas de vainqueurs ni de vaincus à y célébrer. Avec ou sans réforme, le recul de l’âge de la retraite était inéluctable. Les Français en sont convaincus au fon d’eux-mêmes.

Mais ce conflit aura montré, une fois de plus, que notre pays est incapable d’assumer sereinement les conséquences de son vieillissement et de la mondialisation réunies. Notre tradition politique continue de tout mélanger : le sujet des retraites a été depuis le début parasité par des considérations autres telles que la préparation de la bataille de 2012, l'inquiétude sur l'avenir des raffineries, l'impopularité du président de la République qui a dû faire face aux effets de la crise, le télescopage « organisé » avec l'affaire Bettencourt, et aussi le désir ardent de François Chérèque de ne pas perdre d'adhérents comme en 2003. Je ne pense pas pour autant que l’accès fièvre qui s’est manifesté soit si grave : à bien des égards il a été même très modéré, qu’il s’agisse des manifestations organisées par les syndicats ou des mots d’ordre de grève finalement peu suivis. Il n’y a eu guère que les cris antisarkozystes de l’hystérique de Lille ou les déclarations paranormales de la folle de Poitiers pour faire désordre.

On continue de nous dire que d'autres voies étaient possibles. Une grande négociation type « Grenelle » aurait évité l’affrontement.  Celle-ci n'avait en réalité aucune chance d'aboutir. J’ai déjà dit ici que le mot « négociation » n’était pas adapté à notre contexte national. Mais même la concertation ne pouvait produire que des résultats à la marge. Si la CFDT accepte l'allongement de la durée de cotisation, alors que celle-ci n'aurait pas d'effet financier réel avant 2030, elle n'a jamais envisagé d'approuver une réforme qui serait rejetée par la CGT. Or, cette dernière a comme objectif, depuis son dernier congrès, d' « arrêter la spirale de l'allongement de la durée de cotisation que prévoit la loi Fillon »... Cette directive est d'ailleurs appliquée à la lettre dans les raffineries, où la revendication officielle de la CGT est le retour aux 37,5 années de cotisation ! Comment aboutir dans ces conditions ?  La CGT ne signe jamais d’accords, c’est une constante.  Quant à ceux qui préconisent des hausses de prélèvement, ils seront vite satisfaits car il en faudra pour financer la dépendance et, selon toute vraisemblance, un jour ou l'autre pour financer l'assurance-maladie.

Les Français qui sont bien sévères aujourd’hui avec leur Président ne tarderont pas à s’apercevoir que ses choix sont judicieux parce qu’ils laissent un peu de marge de manœuvre pour faire face aux autres défis qu’il faut relever avant 2012. pour une fois qu’on en a un qui va jusqu’’au bout sans reculer…