Allez, une dernière pour la route et après, hop ! c’est
les vacances, devoirs de papy oblige… On passera à des sujets plus légers. Parce
qu’en ce moment, on est gratiné. Et même les pinaillous du Galouzo s’en mêlent, ils
rejoignent la harde des chiens qui aboient. C’est tout dire !
Donc, la République serait abîmée. J’ai d’abord pensé que c’était
les outrances auxquelles on assiste actuellement, dont les palinodies de « Blanchette
du Poitou » sur l’avion présidentiel qui pourrait financer les digues ne
sont que des amusettes bien démagogiques pour bon peuple béat.
Mais non, c’est bien plus sérieux ! La République abîmée,
c’est d’abord ce contresens d’avoir des ministres de gauche au gouvernement qui
ont l’audace, les traitres, de bien s’y trouver. C’est probablement d’avoir
commis le RSA, promu par un Martin Hirsch ; c’est sûrement d’avoir fait
voter une réforme constitutionnelle (grâce à la voix de Jack Lang) qui élargit
les pouvoirs du parlement face à l’exécutif ; c’est encore d’avoir tenu
parole en imposant à la majorité un socialiste à la tête de la commission des
finances de l’Assemblée Nationale ; c’est, pour continuer, d’avoir nommé
Didier Migaud, un socialiste, à la présidence de la cour des comptes… L’autonomie
des universités, les peines planchers pour les récidivistes, le Grenelle de l’environnement,
encore des réformes qui abiment…
Faute de pouvoir se positionner sur le terrain des réformes,
l’opposition se réfugie dans des attaques qui visent à prendre des postures de
jugement sur les comportements des hommes, selon un plan savamment orchestré, en
saisissant la moindre occasion. L’objectif est simple : ruiner la
confiance et du même coup faire monter le Front National, seul moyen pour la
gauche de gagner en 2012. Une stratégie populiste risquée et à double tranchant.
Mais la direction du PS est prête à tout.
Le pire serait de céder à ce chantage indigne.
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