HISTOIRE

ARCHIBALD EN VACANCES

 

« Ce n’est pas briller que de s’approuver soi-même »

                                                           Lao-tseu

 

 

SECURITE. Le seul socialiste qui ait un peu de bon sens, c‘est le député André Vallini ; aussi président du conseil général de l’Isère, qui demande « à la gauche et la droite de déposer les armes » dans le domaine de la sécurité et appelle à « un large accord politique ». Il est sûrement conscient que dans le passé la gauche n’a pas été très crédible face à la violence et l’insécurité.

SURENCHERE. La gauche qui dénonce la « surenchère sécuritaire » de Nicolas Sarkozy se vautre elle-même dans la surenchère de ses commentaires. Comme si faire respecter l’ordre républicain contre les vandales et les braqueurs c’était « jeter les Français les uns contre les autres ». Vision stupide et aveuglement idéologique.

GESTICULATOIRE. C’est la politique de lutte contre l’insécurité vue par Laurent Fabius. Le député PS nous a habitués à ce genre de bons mots outranciers pour critiquer. Il se garde bien de nous dire ce qu’il faut faire. « Une présidence gesticulatoire » donc ! Mais face à une « opposition masturbatoire » qu’il personnifie bien.

VALEURS. Une fois de plus, le PS en état d’aubriété, par la voix de sa première secrétaire, dénonce des mesures qui « abîment la République et ne correspondent pas aux valeurs de la France ». Alors il y a beaucoup de Français qui n’ont pas les mêmes valeurs que le PS,  qui veulent une « république respectée » !

TARIFS REGULES. L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) se prononce dans un rapport pour l’abolition des tarifs régulés de l’électricité en France, y compris pour les particuliers, jugeant qu’ils constituent un obstacle à la libéralisation du marché, ce qui est pure vérité.  Ces tarifs créent une distorsion de concurrence, ne poussent pas aux économies d’énergie ou à l’amélioration de l’efficacité énergétique et n’envoient pas les signaux nécessaires pour les investissements. Rappelons que ces tarifs régulés (subventionnés par l’Etat) ne sont qu’un subterfuge pour empêcher le développement de vrais concurrents à EDF. Direct Energie et Poweo, accusés de tous les maux, alors que le plus grand nombre des litiges est le fait de Bleu Ciel (EDF), peinent à survivre… Mais où sont donc passés les libéraux de l’UMP ?

REBOND. Une note optimiste pour terminer : il semble que l’économie européenne soit mieux partie que prévue. Une embellie économique se dessine que les experts n’avaient pas prévue. On leur pardonne dans cette période de si grande volatilité. Il n’empêche, le taux d’activité en zone euro est en hausse notable et on enregistre une plus grande confiance des opérateurs économiques. On voit bien que la baisse de l’Euro a été bénéfique pour le commerce extérieur. L’Allemagne se porte beaucoup mieux, ce qui sera bon pour nous. N’en déplaise aux gueux et aux jeteurs de sorts !

                                                                

                                                                       Tonnerre de Brest !



ARCHIBALD EN VACANCES

 

« C’est par l’épreuve du feu qu’on reconnaît l’or pur. C’est par les épreuves qu’on reconnaît l’homme de cœur. »

   Sénèque

 

  

THIBOULT PAS TRES CLAIRE. Depuis que l’on sait qu’elle a touché 400 000€ de la fille Bettencourt, les propos de la mère Claire ne sont plus si clairs que ça. Tout au moins sont-ils sujets à « caution », si l’on peut dire. La rumeur (c’est la mode, les rumeurs) court même qu’elle serait manipulée par le PS et qu’on lui aurait promis un bon poste dans un ministère après…2012. Les promesses n’engagent que ceux …. On connaît la suite, mais c’est toujours bon à savoir.

  

IL SE DIT QUE … La « méremptoire » maire de Lille confierait systématiquement  les affaires de la ville à son avocat de mari, sans aucun appel d’offres. Bien que cela soit dénoncé, personne ne réagit. Voilà un sujet sur lequel les hebdomadaires spécialistes du « redressage de torts et de la vertu réunis » devraient bien se pencher, histoire de vérifier la « rumeur ». Parce que comme conflit d’intérêt, il est difficile de faire mieux. Est-ce possible à gauche ? Bah, c’est comme bourrer les urnes…

  

REPUBLIQUE SOLITAIRE. Dans une interview donnée à un grand quotidien de l’Ouest, notre Gargamel se pose en donneur de leçons sur la hauteur que doit prendre un Président de la République. Lui, il en est resté à la version impériale (dans la théorie), parce que côté discours ce serait plutôt rase-mottes et démagogie, avec des propositions aussi réalistes que planter un igloo sous l’équateur. Si j’ai bien compris il entend prendre la place de Bayrou comme 3ème homme. Le destin est tout écrit : c’est République solitaire. Il se dit aussi qu’il pousserait pas mal un certain avocat qui était aussi le sien dans une certaine affaire…

   

MICROS PARTIS. Le PS feint de découvrir le financement des micro partis et y voit une dérive du financement des partis politiques, qui permettrait de contourner la loi. Au nom de la morale, encore une fois. Pourtant, il y a bien longtemps que « Aimer Angers » est déposé comme un Parti pour financer les campagnes du candidat socialiste. Je serais curieux d’avoir l’avis du Maire d’Angers…

   

TOUR D’IVOIRE. Le rapport de la Cour des Comptes sur l’Elysée se termine sur « peut mieux faire ». On reproche encore trop de dépenses dans les voyages, en fleurs dans les réceptions, en décors pour les moments de communication… Finalement, il faudrait un Président muet, immobile et enfermé dans sa tour d’ivoire. Il ne dérangerait personne et n’occasionnerait aucuns frais !  Le contrôle a aussi ses limites.

   

LA REFORME DU FINANCEMENT DES RETRAITES A L’ASSEMBLEE : l’arrivée du projet devant la commission des affaires sociales donne lieu à quelques épisodes croustillants :

-   UBIQUITE : le Président du groupe socialiste que l’on voit interviewer et commenter les débats, n’y a passé en fait que deux fois une vingtaine de minutes. Une astuce : un collaborateur suit les débats et twitte régulièrement en son absence des messages prévus à l’avance : « Jean-Marc A. a protesté… »

-   BROUILLER L’ECOUTE ! Bien que les travaux soient confidentiels, Gaetan Gorce ne s’est pas privé de faire état, à sa manière, des échanges entre les membres de la commission, par le même canal. Au mépris du règlement. Et pourquoi ne pas brouiller les salles de commission, comme l’hémicycle ?

-   FILME ! Entendu à la sortie des débats par un député d’un journaliste à son caméraman : « filme, le bordel, c’est ça qui m’intéresse ! ». Ethique en toc, on savait déjà.

-   TOURAINE TOUT FAUX. Marisol s’est plainte que le projet du gouvernement ne réglait en rien le problème du financement des retraites. Sauf erreur, le problème est d’abord celui de la répartition : ceux qui travaillent cotisent pour ceux qui sont en retraite. C’est donc ce problème-là qu’il faut résoudre en premier. Sinon, on abandonne le principe de la répartition. Ne pas l’admettre pour ne pas toucher au tabou des 60 ans est bien étrange. Si on veut « fiscaliser » le financement des retraites c’est possible, mais alors il faut abandonner la répartition et passer à autre chose. Difficile d’avoir le beurre et l’argent du beurre. La vérité est que le projet du gouvernement  est équilibre et va dans le sens de l’équité public-privé, et ça, ça gêne le PS aux entournures !

 

 

Tonnerre de Brest !

 

 


LA PRÉSOMPTION DE CULPABILITÉ

Voici un point de vue qui mérite d'être diffusé par les temps qui courent. ll est bon de temps en temps d'entendre la voix de la raison. Paul Jeanneteau en est une.

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"Que les choses soient claires : si un élu se sert de sa fonction, de son autorité ou utilise l’argent public de façon inconsidérée ou à des fins personnelles, il doit être dénoncé et puni. Et d’autant plus sévèrement que c’est un élu, c’est-à-dire un citoyen qui a obtenu la confiance de ses électeurs. Cette confiance étant trahie, la sanction doit donc être plus lourde que pour un non élu.

Cela, évidemment, n’a rien à voir avec le fait d’affirmer que telle ou telle personne publique a eu un comportement répréhensible, a commis un acte délictueux, sans en apporter le moindre commencement de preuve. A force de rumeurs, de sous-entendus, de raccourcis rapides, de calomnies, on jette, à la vindicte médiatique, un homme ou une femme qui se retrouve cloué au pilori avant d’avoir eu le temps d’esquisser la moindre réponse. S’installe alors dans les esprits un doute, un questionnement et le fameux adage : « il n’y a pas de fumée sans feu ! ». Et bien « si » ! Il existe des fumées sans feu. Ce sont des brouillards qui obscurcissent nos jugements individuels et collectifs. Des affaires judiciaires nous le rappellent avec force : des hommes et des femmes qui clament leur innocence sont jugés et condamnés, avant que la vérité éclate, souvent trop tard. Il est particulièrement difficile de fournir la preuve de sa non culpabilité, de prouver que l’on n’a pas commis l’acte que l’on vous reproche. Aux yeux des accusateurs, la dénégation n’est pas suffisante. Où est donc passée la présomption d’innocence ?, principe de base de notre État de Droit, selon lequel toute personne qui se voit reprocher une infraction est réputée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement établie. Présomption d’innocence qui se fonde sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de l’O.N.U. Présomption d’innocence qui est l’une des valeurs essentielles de notre démocratie car elle assure à chaque individu la garantie de sa liberté. Aujourd’hui, des médias relayés par une partie de l’opposition ont retourné la charge de la preuve et sont passés de la présomption d’innocence à la présomption de culpabilité. Insinuer, accuser, diffamer, sans preuve c’est verser dans la démagogie, c’est renforcer ce sentiment du « tous pourris », c’est opposer le peuple aux gouvernants accusés de trahir les intérêts du plus grand nombre à leur seul profit. Cela s’appelle le populisme. Cela fleure le bon sens populaire et la simplicité, mais l’Histoire du XXème siècle est là pour nous rappeler qu’en flattant les bas instincts, le populisme fait le lit des extrêmes. Ne l’oublions pas trop vite. Il faut sortir de ces polémiques folles. Par le sang-froid, la retenue de la personne mise en cause, de sa famille, de son entourage, de ses amis, car les déclarations intempestives ne peuvent qu’alimenter la rumeur. Mais surtout, les accusateurs doivent retrouver le sens des responsabilités et le chemin de la dignité. On ne joue pas impunément avec les allumettes du populisme. Nul ne sait quel embrasement peut en résulter. L’expérience douloureuse de l’élection présidentielle du 21 avril 2002 doit inciter à beaucoup de modération dans les propos et l’expression publique de la part de ces juges autoproclamés, particulièrement lorsque ce sont des politiques. Quand ils s’abaissent à de tels comportements, ne soyons pas étonnés alors que la politique soit réduite à une forme moderne des « jeux du cirque ».

Enfin, une partie des médias doit faire preuve de la plus élémentaire déontologie. Le travail du journaliste ne consiste pas à amalgamer des nouvelles piochées sur internet, sur des blogs, sur des réseaux sociaux, à prendre pour argent comptant des rumeurs. Avant d’annoncer une nouvelle, encore faut-il la vérifier, la recouper, en établir les bases de vérité. Il en va de la conservation de la crédibilité des journalistes. C’est ce qu’attendent les citoyens pour construire leur opinion."

 

Paul JEANNETEAU

Député de Maine-et-Loire

 


ARCHIBALD EN VACANCES

 

 

MAISON DE VERRE. Oublions les décennies de fonctionnement opaque sans aucun contrôle et sur fonds secrets. Désormais il existe une totale transparence dans la gestion de la maison élyséenne. Le dernier rapport de la cour des comptes qui a passé au crible toutes les dépenses d’un budget, rappelons-le, voté par le parlement, a constaté une « totale étanchéité »  entre les dépenses privées et publiques du chef de l’Etat. Les procédures d’appel d’offres ont été respectées et s’il existe encore des dépenses critiquables, comme les dépenses du service audiovisuel ou le nombre des personnes qui accompagnent le Président en voyage, on pourrait dire qu’on est à la marge entre le reproche d’une dépense et son opportunité. Il est des domaines pour lesquels la haute cour peut constater sans pour autant juger du bienfondé de choix qui peuvent avoir une dimension ou un intérêt politique. N’importe, voilà un peu d’air frais pour chasser le vent fétide soufflé par les censeurs de gauche.

 

A FORCE DE CRACHER EN L’AIR… L’emballement médiatique sur les « affaires » n’est pas sans conséquences pour les acteurs de cette guéguerre imbécile qui érigent le soupçon en harpon pour pécher et la présomption de fraude en règle pour dénoncer. Il ne faut jamais oublier que lorsqu’on lance un boomerang, il revient toujours. Résultat : un sondage publié il y a quelques jours  révèle que 2 français sur 3 jugent le personnel politique « plutôt malhonnête ». Tous mouillés, voilà le résultat ! Il faut dire que le PS, autant par ses « affaires » passées que par les conditions de prise du pouvoir de la 1ère secrétaire actuelle, n’apparaissaient pas tout blanc. Pour l’instant il y a toujours des présumés innocents qui ne méritent pas l’opprobre qu’on leur jette.

 

ON N’INVENTE PAS. Mais pourquoi ont-ils échappé à la tourmente médiatique orchestrée par tous ces impitoyables censeurs, maîtres en vertu et redresseurs de torts ? Une députée socialiste mise en examen pour le détournement de 700 000 € au profit d’associations bidons et un ancien ministre de François Mitterrand, René Teulade, pour différents griefs de facturations et de notes de frais… Bizarre, non, ce service minimum des médias !

 

JAMAIS EN RETARD… Décidément le PS n’en rate pas une. La commémoration du cinquantenaire des indépendances africaines, voulues par le Général de Gaulle, a donné lieu à des critiques malvenues en émettant des doutes sur les armées qui ont défilé. A force de s’ériger en juge y compris sur le choix des chefs d’Etat de pays étrangers, on va finir par tourner le dos à toute la planète. Entre celle qui « demande pardon » et ceux qui censurent, ça devient compliqué !

 

 

TONNERRE DE BREST !



« IL » NE MOLLIT PAS !


Face à Martine Aubry qui me fait penser à l’équipe de France de foot : « bonne à rien, inconséquente et irresponsable » dont les commentaires de l’intervention du Président hier soir sont une nouvelle illustration –elle n’a rien à dire- , et aux critiques des syndicats dont on comprend qu’il faudrait que le calendrier parlementaire se cale sur celui de leurs capacités de mobilisation –le travailleur ne manifeste pas quand il est en vacances-, Nicolas Sarkozy a abordé les sujets et apporté les réponses que j’attendais. Et avec moi, beaucoup d’autres Français qui avaient besoin de l’entendre sur les sujets du moment et les grandes réformes en cours. Il garde le cap en capitaine qui tient fermement la barre. Il met les socialistes devant leurs responsabilités sur le prix que l’on doit payer aujourd’hui de leurs erreurs majeures du passé que ce soit sur l’âge de départ à la retraite ou les 35 heures.

   

Le Président connaît ses dossiers. Il sait ce qu’il veut pour notre pays : le mettre au diapason  des autres pays européens, à marche forcée s’il le faut, parce que c’est la condition pour qu’il puisse se redresser. Les comparaisons qu’il fait avec l’Allemagne sont explicites, qu’il s’agisse du rapport à l’argent et aux impôts ou du modèle économique reposant sur un capitalisme familial. Jean-Claude Mailly n’a pas tout-à-fait tort quand il affirme que la réforme des retraites est faite pour répondre à la pression des marchés : a-t-il seulement la recette pour y échapper ? Oui, il est essentiel aujourd’hui de rassurer ceux qui financent la France sur ses capacités de paiements ultérieures qui passent par une politique rigoureuse de redressement des comptes publics aujourd’hui. Ne pas envoyer ces signaux, ce serait entraîner la France dans une glissade  vertigineuse qui l’amènerait à la situation de la Grèce.  

   

Il faut saluer aussi la hauteur de vue du Président sur les questions internationales : la régulation des marchés, la monnaie ou la gouvernance mondiale. On peut regretter que bien peu de commentateurs aient souligné la modernité de cette vision, comme si le monde se rétrécissait à notre petit nombril national et aux hoquets du "microcosme"...

   

La marge est étroite. Changer de politique avant que celle poursuivie ait produit complètement ses effets serait catastrophique. Le Président a raison : « il y a autre chose à faire que passer son temps à calomnier »… Mais c’est une autre histoire.

   

L’opposition n’a que cela à faire.

 


ARCHIBALD EN VACANCES

  

EN ATTENDANT NICOLAS… Etre en vacances n’empêche pas de suivre les événements. Ce soir le Président parlera. C’est attendu par beaucoup de Français. Les « affaires » y sont pour quelque chose, mais il y a tout de même des sujets plus importants comme la réforme des retraites ou les décisions du G20…

 

BALAI DE RIGUEUR. Il faut l’offrir à « Nausée Hamon » pour ses jugements péremptoires sans preuves et la délectation haineuse de ses propos. On aurait aimé l’entendre avec la même hargne atrabilaire dans l’affaire du détournement présumé de 700 000 € au Conseil Régional d’Alpes-Provence-Côte d’Azur par une élue PS. Mais là, il n’y a plus personne. Il faut aussi balayer devant sa porte, père Benoit …

   

2 ACCROCS… de trop ! Coup sur coup, les parlementaires de la majorité ont mis à mal des projets de réforme du gouvernement : au Sénat, c’est la réforme territoriale qui est vidée de son sens, à l’assemblée c’est la loi de modernisation syndicale qui bute sur les TPE avec un barrage de l’UMP. Action des lobbies ? Manque de courage ? Chantage partisan du centre ? La majorité ne brille pas par sa cohérence et ces manquements présentés comme des « camouflets » par des médias empressés contribuent à désarçonner un peu plus l’électorat majoritaire. Résultat garanti à Rambouillet !

  

L’EMPIRE A L’ŒUVRE.  S’il s’agit d’exploiter tout ce qui peut nuire à Nicolas Sarkozy et au gouvernement, on les trouvera toujours devant les micros pour y aller du commentaire ou de la petite phrase « critiques ». En d’autre temps, on aurait appelé cela, « cracher dans la soupe ». La dernière en date c’est  le Morbihannais, qui ouvre sa goule en précisant que le rapport de l’IGF sur Eric-le-Vertueux a été écrit par des gens absolument sous l’autorité du Ministre (en l’occurrence notre ami François Baroin). Donc pas objectifs, forcément ! Dark Vador n’est jamais bien loin. C’est Martine qui peut se réjouir.

 

VIVA ESPAGNA ! Les champions d’Europe ont gagné la coupe du monde en toute logique. Mais le match final aura été surtout marqué par la brutalité des joueurs hollandais et un arbitrage tolérant jusqu’à l’inadmissible et souvent approximatif. A ce niveau de compétition, devant des millions de téléspectateurs, on était en droit d’attendre rigueur et autorité. Que ce soit les tenants du beau jeu d’équipe qui l’aient finalement emporté n’ait que justice. Et Paul le poulpe ne s’était pas trompé. On retiendra aussi que le podium est entièrement occupé par trois pays d’Europe, qui sont aussi trois patries du football. L’Allemagne mérite aussi sa place : elle a offert face à l’Uruguay une partie de jeu collectif ouvert, sans fautes de part et d’autre, au suspens garanti jusqu’à la dernière seconde et la balle de Forlan qui s’écrase sur la barre transversale. Espagne et Allemagne : deux modèles de jeu à suivre pour Laurent Blanc…

  

 

 


NOUS NE CEDERONS PAS A L'AGITATION ...

Le Premier ministre, François Fillon, s'est exprimé devant les parlementaires de la majorité, mercredi 7 juillet à l'Hôtel de Matignon. Le Premier ministre a assuré qu'avec le président de la République, ils ne céderaient "pas à l'agitation" et n'ajouteraient "pas à une crise économique et financière une crise politique". "Je défends l'honneur d'Eric Woerth comme je défendrais le vôtre" a-t-il ajouté. François Fillon a appelé à l'unité, au calme et au sang-froid. "Notre projet politique, ce n'est pas le remaniement", mais la sauvegarde du système de retraite par répartition et le redressement des finances publiques.

LA REPUBLIQUE ABIMEE…

                               Marianne

Allez, une dernière pour la route et après, hop ! c’est les vacances, devoirs de papy oblige… On passera à des sujets plus légers. Parce qu’en ce moment, on est gratiné. Et même les pinaillous du Galouzo s’en mêlent, ils rejoignent la harde des chiens qui aboient. C’est tout dire !

Donc, la République serait abîmée. J’ai d’abord pensé que c’était les outrances auxquelles on assiste actuellement, dont les palinodies de « Blanchette du Poitou » sur l’avion présidentiel qui pourrait financer les digues ne sont que des amusettes bien démagogiques pour bon peuple béat.

Mais non, c’est bien plus sérieux ! La République abîmée, c’est d’abord ce contresens d’avoir des ministres de gauche au gouvernement qui ont l’audace, les traitres, de bien s’y trouver. C’est probablement d’avoir commis le RSA, promu par un Martin Hirsch ; c’est sûrement d’avoir fait voter une réforme constitutionnelle (grâce à la voix de Jack Lang) qui élargit les pouvoirs du parlement face à l’exécutif ; c’est encore d’avoir tenu parole en imposant à la majorité un socialiste à la tête de la commission des finances de l’Assemblée Nationale ; c’est, pour continuer, d’avoir nommé Didier Migaud, un socialiste, à la présidence de la cour des comptes… L’autonomie des universités, les peines planchers pour les récidivistes, le Grenelle de l’environnement, encore des réformes qui abiment…

Faute de pouvoir se positionner sur le terrain des réformes, l’opposition se réfugie dans des attaques qui visent à prendre des postures de jugement sur les comportements des hommes, selon un plan savamment orchestré, en saisissant la moindre occasion. L’objectif est simple : ruiner la confiance et du même coup faire monter le Front National, seul moyen pour la gauche de gagner en 2012. Une stratégie populiste risquée et à double tranchant. Mais la direction du PS est prête à tout.

Le pire serait de céder à ce chantage indigne.

 


DANS LE COLLIMATEUR D’ARCHIBALD

                                              Longue vue

 

DROLES DE BOURSES. Entre les performances réelles d’une entreprise et son cours de bourse, le fossé se creuse. En Europe, aujourd’hui, il est impossible de savoir si un opérateur ne joue pas une action à la baisse sur une bourse traditionnelle, dans le but de racheter à bon compte les mêmes titres sur un « darkpool »… Il faudrait bien qu’on revienne à la transparence, mais pour cela il faudra légiférer de part et d’autre de l’Atlantique. Pas gagné !

NAUSEE HAMON. La chasse à l’homme incessante, le harcèlement orchestré par le PS contre Eric WOERTH pour le déstabiliser et l’empêcher de s’exprimer sur le sujet alors qu’il gère le dossier difficile de la réforme des retraites me donne la nausée. Benoit Hamon a beau faire le sourd à toutes les réponses qui ont été données, le voilà atteint de la maladie d’Alzheimer pour se mettre à répéter ses refrains sempiternels sur le bouclier fiscal et le climat nauséabond… Mais qui le crée ?

DROLES DE COMPTES. Tout est bon pour faire peur et mobiliser les foules. La dernière de Bernard Thibault : l’adoption du recul de l’âge de la retraite à 62 ans (rappelons-le à raison de 4 mois par an) va mettre un million de jeunes au chômage ! Ben voyons. Il n’a pas dû regarder la pyramide des âges. Il faut dire qu’il nie aussi le problème démographique sur lequel bute le financement des retraites actuellement.

CARROUSSEL. C’est le lieu choisi par le PS pour clore son épisode dit de « rénovation ». C’est un lieu où l’on tourne traditionnellement en rond. Tout s’explique. Si la rénovation, c’est l’invective, l’antisarkozysme outrancier et le mensonge, alors il n’y a rien de neuf. Ah si, bien sûr : il y aura des primaires pour la désignation de la candidate socialiste Martine Aubry,  et il n’y aura plus de cumul des mandats (enfin pas tout-à-fait)… Vraiment le lieu était très symbolique !

POMPIER PYROMANE. Je devrais dire « pompière », puisqu’il s’agit toujours de la même Martine. Selon elle, le PS « réparera la France en 2012 » parce que « la République est abîmée ». Qui l’abîme en pratiquant un populisme exacerbé que Même Michel Rocard dénonce, en pratiquant les attaques les plus sordides, les accusations sans preuves, avec un vocabulaire qui choisit constamment les mots les plus durs pour faire croire à une réalité qui n’existe pas ? Martine Aubry et ses amis du PS jouent aux pompiers pyromanes. Mais si elle crie si fort, n’est-ce pas pour faire oublier dans quelles conditions elle a pris le pouvoir au PS ?

SUS AUX RICHES !  Il y a bien une affaire Bettencourt, c’est celle qui oppose la fille à la mère. Elle ne regarde qu’eux. Le déballage auquel nous avons eu droit depuis quelques jours faits d’accusations sous-entendant une corruption d’Eric Woerth, de soupçons de fraude fiscale, présentant la participation légale au financement de l’UMP comme une abomination susceptible d’entraîner des contreparties, tout cela est de mauvais augure et l’on imagine bien quel climat s’instaurerait si Martine Aubry prenait le pouvoir. Il reste encore quelques riches en France : pour combien de temps ? Il n’y a qu’un pays au monde sans riches, c’est la Corée du Nord. Est-ce son modèle ?


 

 


PLUS VERTUEUX, TU MEURS !

                                            Guillotine

La morale en vient toujours à se transformer en exigence inquisitoriale. C’est le degré qui vient d’être franchi par la « Blanchette du Poitou ». Avec elle Rousseau se transforme en Robespierre et la vertu devient rapidement « terreur ». D’ailleurs on y est : la guerre qui est menée actuellement relève de la terreur intellectuelle « égalitariste », l’insulte et l’invective à la bouche en permanence. Les Ministres doivent vivre comme des smicards, le Président baisser sa solde (pas tout à fait 20 000 €, quand une présentatrice de JT en gagne 70 000..), bref, la guillotine n’est plus loin ! Depuis 1794 on sait que la vertu mise en exergue peut tuer.

Pourtant Nietzsche nous a expliqué que la vertu est fille du ressentiment, l’égalité celle du désir de vengeance et les rêves de pureté sont motivés par la rage de détruire… Le parallèle est saisissant. Comment alors rendre la République irréprochable ? Cela devient évidemment difficile quand on épingle un ministre pour son logement, une ancienne ministre pour son cumul de salaires et un autre pour ses factures de cigares.  Est-ce le bon moyen ? Face à ces révélations il est légitime d’éprouver des sentiments « partagés » et l’idée de distribuer des coups de pieds au « chose » traversent l’esprit. Et j’ajouterais qu’il est indispensable que des journalistes enquêtent, mettent en lumière les abus ou les dossiers que certains voudraient cacher. Le problème c’est qu’on peut douter de l’honnêteté ou du discernement qui président à ces déballages. De la transparence et la rigueur à la déliquescence et au populisme, il n’y a qu’un pas.

Tout cela pour en arriver au faux débat que la gauche essaie de prolonger en déposant un projet de loi sur l’impossibilité de cumuler un poste de ministre avec celui de trésorier d’un parti. C’est toujours Eric Woerth qui est visé. Faux débat parce que le financement de la vie politique dans notre pays est aujourd’hui encadré, surveillé, contrôlé, sanctionné sans laisser la place à la moindre dérive. A tel point que l’on peut se demander quelle complaisance les excellents « donateurs » pouvaient attendre en échange de 7500€, somme plafonnée par la loi ! Le comique le dispute à l’ubuesque. Mais plus c’est gros, plus ça passe. Les élus socialistes savent bien, et l’ancienne candidate autant que les autres, notamment sur l’ISF, que le patrimoine, les comptes de campagne, sont passés au peigne fin, et qu’il n’y a aucune place laissée à l’improvisation dans le financement d’une campagne électorale. Cela fait du pseudo dilemme éthique reproché au Ministre du Travail un conflit sans intérêt et ne mérite en aucun cas de légiférer, une fois de plus.

Les socialistes jouent avec le feu. « Jeu indigne » a dit François Fillon. Je partage son avis.

 

 


DES WOERTH ET DES PAS MûRS

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Les procureurs de gauche continuent de se déchaîner contre Eric Woerth, directement ou indirectement, en multipliant les fronts, se complaisant dans les amalgames de bas étages, les raccourcis provocateurs, les accusations gratuites, les sous-entendus sordides : tout y passe. Il faut dire que le mot argent les fait bouillir, alors le mot « fortune », c’est tout de suite le délire…

On en oublierait presque qu’une réforme essentielle est sur la table, ce qui tendrait à prouver que la gauche est plus occupée à pourrir le climat politique, que préoccupée de ce qui est utile à l’avenir des Français. Il est vrai que les propositions du PS sur la réforme des retraites concèdent plus à la démagogie fiscale qu’au réalisme.

Mais quand j’entends Noël Mamère, ce Fouquier-Tinville de brocante, utiliser le mot « voyou », quand je vois le spectacle de députés déchaînés transformant l’hémicycle en classe de potaches boutonneux, j’ai envie de dire à tous ces donneurs de leçons, Cahuzac et compagnie, qu’ils feraient bien d’être plus prudents, parce qu’ils ont la mémoire courte et parce que dans ce bas-monde, un retour de boomerang n’est jamais impossible, surtout avec les médias électroniques incontrôlables que nous avons.

La « gauche hystérique » mène une guerre de principes et de pseudo-morale qui vise à déplacer, par un harcèlement continuel, le champ d’affrontement du terrain de la réforme, où elle est peu à l’aise, à celui de la culpabilisation sociale où elle excelle à faire prendre des vessies pour des lanternes. La violence verbale finira bien par se retourner contre elle, quand l’opinion redécouvrira que derrière les « procureurs » se cachent des individus qui n’ont rien de parangons de vertu.

En attendant, devant une telle attitude d’irresponsabilité, on peut regretter de lui avoir concédé la présidence de la commission des finances à l’Assemblée nationale. La Majorité fera bien de rester soudée dans cette affaire, sans pousser de hauts cris, mais solidement.

C’est du moins ce qu’on attend d’elle : esprit de responsabilité et maturité. Tout le contraire des autres, quoi !

Les chiens aboient, la caravane passe....


PENIBILITE : TERRAIN MINE

 

La prise en compte de la pénibilité du travail par le système de retraite se heurte à des obstacles de définition, d’évaluation et d’évolution. C’est bien pour cela qu’aucun pays de l’OCDE ne s’est engagé dans une telle voie. En France nous nos heurtons à un fantasme syndical qui en fait un cheval de bataille, faute de pouvoir l’emporter sur le débat anachronique de l’âge de départ et de la durée de cotisation.

Deux raisons au moins font de ce débat un faux débat. D’abord, il y a quelque chose d’immoral à concevoir un système qui préférerait payer pour compenser une espérance de vie réduite plutôt que d’investir dans la prévention pour éviter que cela se produise. Qui plus est au travers d’un système qui s’appuierait sur la présomption et non sur la constatation. On imagine les dégâts dans le temps : c’est refaire le coup de la retraite à 50 ans du cheminot sur machine à vapeur qui se perpétue encore aujourd’hui alors que les conditions de travail n’ont plus rien de comparable. Mais ce qui est gravé dans le marbre. …. … Imaginons un seul instant quel impact aurait sur l’embauche une liste de métiers qui ouvriraient droit à une retraite anticipée pour « pénibilité ».

Ensuite, il y a une raison pratique : les causes d’une réduction de l’espérance de vie ne sont pas forcément de nature professionnelle seulement ; les origines peuvent être multiples, telles que le cadre, le mode et l’hygiène de vie, qui peuvent avoir un impact déterminant. Et une liste de critère comme celle qui a été définie par les partenaires sociaux (exposition aux substances cancérigènes, travail posté, travail de nuit…) ne règle rien car il peut y avoir de nouveaux facteurs qui apparaissent comme ceux liés à la fragilité mentale et autres…

C’est pourquoi le gouvernement a choisi la prudence en abordant le problème sous le seul angle maitrisable celui qui constate que la pénibilité est médicalement avérée, au cas par cas, qui est la logique d’indemnisation de l’invalidité en cors dans tous les pays de l’OCDE.

Cela ne satisfait pas les syndicats qui depuis longtemps assimilent les dispositifs de départs anticipés à une forme de « réparation » de la pénibilité et qui voudrait étendre le principe à une reconnaissance spécifique pour les salariés ayant été exposés à des métiers dangereux ou dégradants pour la santé, dans une prise en compte collective. On sait ce que cela a donné avec les régimes spéciaux !

Avec le déni de l’impact démographique, on est dans une surenchère surréaliste alors que la priorité est de sauver le système de retraite par répartition déjà en partie au fond du gouffre.

A tel point que certains se demandent légitimement, si ce n’est pas une injustice de plus qu’on veut faire subir aux générations qui nous suivent et qui auront à la payer.

 

 


LE TOUR D’HORIZON D’ARCHIBALD

 

SAUT DANS L’ETERNITE. Le Général Bigeard a fait son dernier saut. Pour une descente éternelle sans parachute. Il a choisi le 18 juin pour être sûr qu’on s’en souvienne. Le héros de Dien Bien Phu et le vainqueur de la bataille d’Alger aura attendu d’avoir 94 ans pour tirer sa révérence. Ce soldat pour qui le mot honneur avait encore un sens n’avait pas sa langue dans sa poche et sa faconde était parfois « assassine » bien que jamais méchante. La France se souviendra. Garde à vous !

LE MUR DU çON. Il est franchi par Jérôme Cahuzac qui fait un amalgame entre l’individualisme des joueurs de l’équipe de France, leur argent et le modèle qui serait prôné par Nicolas Sarkozy. Faut le faire : celle-là il fallait y penser ! Moi j’aurais plutôt vu dans le naufrage auquel on a assisté une comparaison avec le congrès de Reims du PS. Mais on a les références qu’on se choisit, pas vrai ?

DARK VADOR S’AVANCE.  Le Galouzo a lancé son parti samedi dernier devant …quelques milliers de partisans. « République solidaire » : rien que le nom pue la démagogie et emprunte au vocabulaire de la gauche ce qui est normal, puisque sa cote de popularité est surtout le fait des gens de gauche comme celle de DSK se bâtit surtout parmi ceux de droite. Mais une éloquence pseudo gaullo-chiraquienne au contenu tramé d’antisarkozysme primaire, sans aucune idée nouvelle à proposer, ne suffit pas pour conquérir des électeurs. La motivation, on la connaît et elle est double : une ambition personnelle démesurée et une haine féroce de l’actuel président qui ne date pas d’hier et dont l’affaire « clearstream » n’est qu’un épisode. Autrement dit, c’est une machine à perdre. Il a beau être un passionné de Napoléon, cela ne lui donne aucune légitimité. Autrement dit Villepin c’est « Bayrou empire ».

OUF !  C’est enfin terminé, le miracle n’a pas eu lieu et c’est bien mieux comme ça. L’équipe de France doit maintenant se faire oublier. Rétrospectivement, quand on y repense, la « main » qualificatrice n’était pas la « main de dieu » mais celle du « diable ». Allez, aux oubliettes de l’histoire ! (si c’est possible)

MARECAGE. Tout est bon pour traîner dans la boue et accuser sans preuve en clouant au pilori devant l’opinion. Amalgames, mélange d’affaires, suspicion, tout est bon pour s’attaquer au pouvoir. C’est Eric Woerth qui en fait les frais aujourd’hui. Si les cigares de M. Blanc sont choquants, le procès qui est intenté au Ministre du Travail sent la manœuvre politicienne de bas étage pour tenter d’enrayer la réforme des retraites qu’il mène avec bon sens et habileté. Tous ces déballages dont l’internet sans filtre est le vecteur finiront par tuer la démocratie. Et alors on verra des dictateurs qui ne se gêneront pas pour museler ce pouvoir occulte sans le moindre état d’âme au nom de l’éducation du peuple.

SUGGESTION. Le Canard toujours si prompt à débusquer des « affaires » à droite devrait enquêter un peu sur l’autre bord et chercher à savoir combien de bouteilles de bourgogne rouge (le rouge est de Lille)… Mais non, Archibald, ne sombre pas dans le même délire que celui que tu dénonces.

TAXES. L’Angleterre, la France et l’Allemagne se sont mis d’accord pour créer une taxe coordonnée qui vise à mettre les banques à contribution à hauteur des risques qu'elles font peser sur le système financier et qui devrait rapporter plusieurs centaines de millions d’euros en 2011 au budget de l’Etat. L’étau se resserre progressivement pour tenter de réguler les activités risquées des banques. Quand la Chine ajoute une dose de réalisme en acceptant de réévaluer son yuan, on se dit que ce bas monde n’est pas si noir qu’on se mettait à le croire. Le G20 qui s’annonce, présidé par la France, pourrait donc être très productif.


LA TERREUR EGALITARISTE


Cela fait déjà quelques mois que ça dure. Les dirigeants du Parti socialiste n’ont pas de mots assez durs pour commenter la politique du gouvernement et particulièrement quand il s’agit de Nicolas Sarkozy. J’avais déjà épinglé Benoit Hamon et Laurent Fabius sur le sujet. Pour ce dernier, il ferait bien de se mordre la langue, parce qu’il y aurait beaucoup de choses à dire à son sujet et sa carrière politique n’est pas sans taches. Martine Aubry a donné le ton dès sa prise de fonction de 1ère secrétaire dans les conditions que l’on sait. Elle abuse des jugements péremptoires et définitifs, assortis des adverbes « profondément » et « totalement »… On le sait, il n’y a qu’une vérité, celle du PS !

Alors bonjour les leçons de morale. Tout n’est qu’injustice, passe-droit, comportements immoraux dès lors qu’il s’agit de la « droite ». Le « Canard enchaîné », dont on connaît les méthodes depuis le livre de Karl Laske et Laurent Valdiguié,  sert de provocateur pour allumer les mèches que la mémère de Lille n’a plus qu’à allumer.  Il s’agit de faire croire aux Français qu’on est revenu au 19ème siècle et que les gros capitalistes, protégés par Nicolas, sont là pour s’en mettre plein les poches sur le dos de la pauvre classe ouvrière. Alors tout est bon pour dénoncer tout ce qui est injuste parce que ne respectant pas l’égalité. Il faut couper toutes les têtes qui dépassent ! Tant pis pour Michèle Alliot-Marie et Roselyne Bachelot qui doivent renoncer à leur retraite de parlementaire, tant pis pour Christine Boutin qui remplira sa mission bénévolement. Bientôt les Ministres devront prendre le métro et manger un sandwich à midi. Peut-être faudrait-il que le Président invite ses hôtes à venir le rencontrer à l’Elysée avec leur pique-nique ? Il faut de l’égalité partout. Dommage tout de même qu’elle ne s’applique pas à tout le monde, puisque 50% de nos polytechniciens sont issus de parents enseignants… de gauche. Drôle de bug !

Pourtant ces gens n’ont pas un passé qui plaide en leur faveur. Ils ont de la chance que les Français ont la mémoire courte. Ont-ils été aussi exemplaires quand ils avaient le pouvoir ? Oubliées la double vie de l’idole aux frais de la République, les écoutes illégales, les affaires obscures de financement comme celle du « Carrefour du développement ». A la trappe les suicides de Jean Edern-Hallier, de Grossouvre, de Bérégovoy, et le scandale du sang contaminé. Impasse sur l’entourloupe de la négociation des 35 heures… Sans parler des "primes de chaussures" votées quand la majorité était à gauche à l'Assemblée . Mais Martine Aubry ce soir fait encore très fort : le projet gouvernemental de réforme des retraites est « profondément injuste et totalement irresponsable ».  

Et si c’était elle qui est profondément ringarde et totalement Malhonnête (intellectuellement).

Face à ce discours de « terreur » sur l’injustice et l’égalité, qui n’est en rien fondé, il va bien falloir que l’on réponde. Il est grand temps que l’on fasse l’éloge de l’élitisme et le décompte de la justice sociale dans ce pays, en incluant tous les gaspillages qui la caractérise.



ARCHIBALD EN VACANCES

CONTE. On n' pas rêvé : Martine Aubry a bien insulté Nicolas Sarkozy en le comparant à l'escroc Madoff. Tenez-vous bien, les réactions qu'elle a suscitées à droite ne sont ni plus ni moins qu'à inscrire au martyrologue de la patronne du PS. Selon le pittbull de service, l'ineffable Hamon (pauvre ami), elle serait même victime de harcèlement. Une manière un peu cynique d'inverser les rôles. Un conte à dormir debout.

AUTRE CONTE. Un autre feuilleton à suivre. Il faut dire que la gauche a l'art et la manière d'allumer des contre-feux : à peine a-t-on osé toucher à l'idole Mitterrand, qu'aussitôt on détourne l'attention de l'opinion en publiant une information (sans preuve, évidemment) selon laquelle Nicolas Sarkozy serait impliqué dans la nébuleuse affaire qui aurait conduit à l'attentat de Karachi. Un tour de passe-passe en quelque sorte.

DONNEUR DE LECON. Ah Jacques Auxiette ! L'inénarrable patron de la Région des Pays de la Loire s'est répandu récemment dans un grand quotidien contre la réforme des collectivités à coups de mensonges, de contre-vérités et de procès d'intention. Peu importe, plus c'est gros, plus ça passe. Mais ce sont les procédés habituels. Il oublie simplement de dire la vérité : son conservatisme forcené hostile à toute modernisation de notre pays... qui en a pourtant bien besoin.

AUGMENTER L'IMPOT. C'est ce que nous promet l'agglo d'Angers pour financer ses projets à partir de l'an prochain, au prétexte que les dotations de l'Etat vont diminuer. On songe donc a créer un impôt pour alimenter les caisses. D'abord, cela reste à prouver, car la taxe professionnelle sera belle et bien compensée. Mais pas question d'ajuster les investissements aux recettes existantes comme il serait raisonnable de le faire par ces temps difficiles d'argent public rare : puiser dans la poche du contribuable est tellement plus confortable. Ce n'est pas une attitude responsable. Nul doute que les citoyens s'organiseront pour lutter contre cette intention.

POLICE. Certain maire que je ne nommerai pas profite de la mort d'une jeune policière municipale pour stigmatiser le manque d'effectifs de la police nationale à sa disposition. J'ai envie de lui dire qu'il est bien normal que les maires qui construisent à tout va et entassent les populations doivent en payer le prix. Ce n'est pas au contribuable national de financer les conséquences de leur aveuglement urbanistique qui débouchent inévitablement sur l'insécurité et la violence. Qu'ils assument leur politique en se dotant à leurs frais des moyens nécessaires.

COURSE. Le calendrier de la présidentielle se précise à gauche. Ils ont trouvé le moyen de prévoir un lancement des opérations quand DSK sera en plein G20, il faut le faire quand même ! C'est l'unité dans la fraternité avec comme slogan : je t'aime, moi non plus. En tendant l'oreille on entend déjà le bruissement des lames sur les lanières de cuir qui servent à aiguiser les couteaux. Le bal des prétendants va bientôt commencer...



QUELQUES COMMENTAIRES CROISES

Du débat de "Mots Croisés" de l'autre soir, sur les retraites, je retiens quelques arguments développés au cours des échanges.

De Philippe Manière, l'économiste, qui a rappelé avec pertinence que l'augmentation de l'imposition des gens fortunés ne rapporte jamais ce qui est espéré, ceux-ci ayant, plus que d'autres, les moyens de délocaliser leurs revenus. Il a pris l'exemple très convaincant emprunté à l'histoire économique américaine, à savoir que la contribution des plus riches aux dépenses publiques est toujours plus forte quand les impôts qu'ils paient sont bas que lorsqu'ils en paient davantage. Une illustration du principe : l'impôt tue l'impôt. Il n'a pas manqué de souligner que si la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu a été ramenée en France à 40%, il n'en reste pas moins que le prélèvement effectif atteint 55%, à cause de l'impôt marginal (CSG, etc...).

J'ai bien aimé aussi l'argumentation de Jacques Chérèque à propos de la participation collective par l'impôt au financement des retraites, qui est pourtant un système contributif dans lequel il ne devrait pas intervenir. Le creusement du déficit est en grande partie dû à la crise par la chute des recettes liées au chômage, dont les salariés ne sont pas responsables. Leur demander de combler le trou ce serait la double punition. Imparable. L'effort collectif vu comme cela est justifié. Son approche de la participation des actuels retraités au financement est aussi frappée au coin du bon sens : si l'on doit augmenter leur cotisation, ce serait plus logique que ce soit pour le financement de la dépendance qui les concerne au premier chef. Logique !

Par contre, il est apparu combien l'UMP est coincée dans ses propositions : soit Xavier Bertrand dévoile des positions originales, on soulignera tout de suite le hiatus avec le cadre fixé par Eric Woerth, soit elles sont dans le droit fil et il ne peut rien dire au risque de courtcircuiter le travail du Ministre. Dans les deux cas, il met le gouvernement en position de faiblesse dans la concertation. Aussi le Secrétaire Général était-il sur la réserve et dans la position peu confortable du sphinx, obligé de noyer le poisson à chaque question un peu précise et embarrassante. Il est dommage que le parti présidentiel soit à ce point mis sous tutelle et dans l'incapacité d'émettre des pistes nouvelles. Il n'est pas seul responsable. L'exploitation qu'en feraient les médias y contribue grandement. Mais le débat y perd.




LA VRAIE AUBRY

Philippe Alexandre, dans un célèbre pamphlet en avait fait la "mèremptoire" ou la dame des 35 heures. Ce week end, elle est revenue sous son vrai jour. Depuis quelques temps on voyait poindre dans son discours cette appreté mêlée de haine condescendante qui sied si bien à une certaine gauche socialiste. Au moment de présenter le nouveau projet socialiste, elle n'a pas pu s'empêcher d'ajouter l'insulte à la vindicte, une manière de cacher le vide des propositions de son parti.

Celui qui est visé, de la façon la plus triviale, c'est évidemment Nicolas Sarkozy, en oubliant qu'il s'agit du Président de la République et que cela devrait tempérer les propos. Même si ce dernier n'est pas toujours très modéré lui-même dans ses appréciations, je ne me souviens pas de l'avoir entendu comparer Martine Aubry à une délinquante, ni même à une tricheuse (et pourtant).... La cause de cette fureur : on a osé toucher à l'idole. Comme si l'héritage de François Mitterrand était intouchable. La semaine de trente cinq heures a reçu sa part de critiques, et l'abaissement de 65 à 60 ans de l'âge du départ à la retraite, a été une deuxième erreur historique. On ne le dira jamais assez !

Car il faudra bien reculer à nouveau l'âge de départ à 62 puis 65 ans au terme de la réforme. La simple logique exige que la durée de la vie active soit prolongée. Personne ne peut nier en effet que l'espérance de vie a augmenté de manière spectaculaire pendant que le nombre d'actifs diminuait sous l'effet du vieillissement général de la population, l'impact du chômage et la mise au rebut des actifs qui ont dépassé la cinquantaine.

Quand le Parti Socialiste nous propose une "société du bien-être" , quand il invoque l'éthique du "care", il n'offre aucune piste susceptible de nous arracher à la banqueroute. C'est le projet "prosac" ou "trangsène". On endort les Français en leur faisant croire qu'on va bien s'occuper d'eux. "On" c'est-à-dire "l'Etat de gauche". Un gros mensonge. S'il reconquiert le pouvoir en 2012, il ne modifiera aucune des dispositions que le gouvernement Fillon aura prises entre temps. Tout simplement parce qu'il ne pourra pas se le permettre. La réalité des chiffres est accablante et il n'est pas difficile de constater à la lumière des derniers évènements spéculatifs, que le dernier espace où un gouvernement pouvait protéger les acquis sociaux a rétréci au point de disparaître. Aujourd'hui, le recours au déficit budgétaire pour maintenir le niveau de vie des gens est devenu impossible. Et avec ce procédé proposé par Keynes disparaît le principal fondement de la social-démocratie. Ce que Dominique Strauss Khan a bien compris !

Dame Aubry, pour le moment, fait des synthèses qui nuisent à sa crédibilité personnelle car les discours de la rue de Solférino ne sont guère responsables. On voit bien que son parti est entré dans l'un de ces cycles infernaux dont il a le secret. Mais, par conviction et par calcul, elle tient à maîtriser l'appareil qui lui sert de tremplin électoral. Quoi qu'en pensent les exégètes, elle sera bien la candidate de son parti et elle fera tout pour l'être.

Ce genre de dérapage verbal pourrait donc bien la disqualifier, comme cela a nui en son temps au Président actuel. Les Français sont chatouilleux sur le statut présidentiel.




EXPLOSIF ??



La situation en banlieue inquiète de multiples élus qui appellent à la vigilance. La Seine-Saint-Denis serait « au bord de la crise de nerf », selon Claude Bartolone. Une opinion partagée par plusieurs élus de banlieues et même dans les rangs de la police, qui craint la petite étincelle qui viendrait rallumer une situation jugée explosive. Le plan Espoir Banlieues, lancé en juin 2008, est évidemment loin d'avoir résolu les problèmes notamment sur l'emploi et l'insertion des jeunes et les chiffres du secrétariat d'Etat à la Ville sont encore à moitié satisfaisants. Avec 26.490 contrats d'autonomie pour les jeunes, conclus au 15 avril 2010, avec une nette accélération ces derniers mois, on est encore loin de l'objectif des 45.000 contrats fixés au départ. Fadela Amara espère beaucoup dans le grand emprunt qui, avec 500 millions d'euros de budget octroyé pour l'égalité des chances devrait permettre d'obtenir 20.000 places en internats d'excellence contre 2.900 seulement aujourd'hui.

Mais avec l’annonce du gel des contributions de l’Etat aux collectivités, les maires s’émeuvent et craignent de manquer de moyen, n’hésitant pas à crier à l’abandon. Il est vrai que la concentration humaine de populations qui se sont ghettoïsées avec le temps ne simplifie la tâche. Et il n’est pas sûr que des moyens accrus permettraient de régler le problème de l’intégration par la scolarisation d’enfants qui constituent 80% des effectifs des établissements scolaires. L’absence de mixité sociale est un handicap majeur. C’est pourquoi ils se sont retrouvés 44 à signer une pétition adressée au Gouvernement. Curieusement on y trouve la signature de Marc Goua, le député maire de Trélazé, toujours à l’affût pour faire mousser sa crinière blanche. Mais que ne retient-il pas, avec son pote Antonini, les leçons du passé, eux qui se sont lancés dans une hyperdensification de logements sociaux et construisent à tout va des « casbah » aux ruelles étroites… Les mêmes causes produisent pourtant les mêmes effets !

Eh bien, les maires de banlieue devront s'armer de patience. La réforme de la politique de la ville, et l’accroissement substantiel de moyens financiers pour les territoires urbains le plus en difficulté qu’elle prévoit, va encore prendre du temps. Face aux élus de ces villes qui lui demandent de faire davantage jouer la solidarité entre les communes, le Premier ministre se refuse à agir dans la précipitation. François Fillon, qui installait le nouveau Conseil National des Villes (CNV), une instance consultative placée sous sa présidence, a indiqué qu’un projet de loi serait préparé en 2011 et concernerait « à la fois le zonage de la politique de la ville, les modalités de contractualisation, mais aussi la péréquation et la dotation de solidarité urbaine ». L'enveloppe de cette DSU (1,2 milliard d'euros), alimentée par les communes au profit des communes pauvres de banlieue, « sera maintenue au même niveau en 2011 », a-t-il précisé. Une décision dont les associations d'élus les plus concernées ne se satisferont probablement pas, ayant appelé dans un récent manifeste le gouvernement à se mobiliser concrètement et financièrement en faveur des banlieues les plus difficiles.

Les temps sont durs pour tout le monde. La crise n’aide pas évidemment à résoudre aussi bien le problème de l’emploi que le financement des rénovations à mener. Pourtant, les choses avancent. Indéniablement. On voit aujourd'hui le coût de la densification....financier et humain !

 


ARCHIBALD MET LES PIEDS DANS LE PLAT

                                                 Longue vue


DSK. Coucou, me revoilou. Tout frais tout pimpant, les poches pleines même sous les yeux (les mêmes qu’Arlette, souligne perfidement  Anne Roumanoff dans le JDD), notre futur- peut-être-candidat-ou-pas, est venu entretenir le suspense. De quoi faire baver quelques Duhamel et autre abonné des fins d’émission pour nous dire ce qu’on doit en penser. Moi, mon idée est déjà faite : vous en connaissez des quidams qui quitteraient le « jack-pot » pour participer à une improbable primaire qu’il est même pas sûr de gagner, pour prétendre à un job infiniment moins bien payé que celui qu’il a et pour lequel il a toutes ses chances de rempiler. Au passage, il a envoyé un petit cadeau à Nicolas, qui n’en demandait pas tant, en affirmant doctement que la limite des 60 ans ne devait pas être un dogme. Martine a dû faire deux tours dans ses escarpins.

MULE ROYALE. Pendant ce temps dans son « labo » poitevin, la concurrente-de-dans-deux-ans teste sa démocratie participative et ses jurys citoyens avec les « sixièmes rencontres Europe-Amérique sur la démocratie participative ». Une occasion pour les Pictons locaux ( pas des ânes, mais des citoyens tirés au sort) de juger la politique régionale de lutte contre le changement climatique tous heureux d’avoir à donner leur avis en cours de mandat. Mais voilà-t-y pas qu’elle recadrait vertement  et autoritairement la première intervenante qui avait le tort de lire son topo. Sauf que c’était une invité ! Que voulez-vous, quand on n’a que des certitudes…

EQUILIBRISTE. Voilà un rôle auquel Nicolas Sarkozy ne nous a pas habitués. En voulant sacraliser le retour à l’équilibre, il a choisi un juste milieu. Le rééquilibrage des comptes publics n’est plus un simple objectif de stratégie économique ni même un artifice de tactique politique, mais un devoir républicain sur lequel les gouvernements devront s’engager en début de législature. Mais c’est aussi un pari politique car il faudra réunir une large majorité au congrès pour que la prescription souhaitée soit inscrite dans la constitution.  Un double piège pour l’opposition avec un texte finalement très consensuel : soit elle l’approuve et le Président en sort grandi, soit elle le repousse et les Français sauront qui a peur de réduire les déficits !

   Mille sabords !

 


UN PROJET JUSTE…HYPOCRITE

  Contribuable détroussé

Enfin, la montagne Aubry a fini par accoucher de la souris « projet pour nos retraites ». Une souris parce qu’on n’y trouve rien de neuf comme idées. Taxer les banques, les stocks-options, les revenus du capital… autant de mesures aussi attendues qu’un nouveau-né chez une femme enceinte de neuf mois. Hypocrite parce qu’on ne touche pas officiellement au « tabou » des 60 ans, mais on le contourne par « la retraite à la carte », ce qui veut dire qu’on pourra partir quand on voudra, donc après 60 ans, et surtout parce que le projet PS entérine la réforme Fillon de 2003 qui allonge la durée de cotisations à 41,5 ans en 2025 et donc des départs en retraite entre 63 et 65 ans. La retraite à la carte, ce n’est pas vraiment une nouveauté, c’était même dans le projet présidentiel de Giscard qu’il aurait mis en œuvre s’il avait été élu en 1981. Et le projet est surtout virtuel, parce que nombre de revenus que les socialistes envisagent d’imposer ne vont pas attendre que le ciel rose leur tombe dessus pour s’exiler vers des cieux plus cléments.

Ce projet que les socialistes veulent justes, équilibré et durable est en fait un projet à un million de chômeurs supplémentaires au moins que le prélèvement financier, notamment la hausse des cotisations salariales et patronales, ne manquera d’avoir pour conséquence.

Incapable de sortir du carcan idéologique que lui imposent par posture les Fabius, Emmanuelli et consorts, Martine Aubry enfonce son parti dans le passé au lieu de le brancher sur l’avenir. Un signe de plus de notre décadence : même la gauche n’a plus d’utopie et se révèle stérile pour inventer des solutions nouvelles. Plus grave, elle se réfugie dans un déni face à la réalité démographique pourtant incontournable.

Alors on sort les vieilles recettes, et on se complait avec délices dans la démagogie. Ce projet est un catalogue d’impôts, qui plus est supportés par le travail. Les classes moyennes une fois de plus seront mises à contribution. S’il était mis en application, dans un pays où les impôts sont déjà concentrés sur les mêmes, on prendrait le risque d’une guerre des générations : les uns surtaxés pour payer les retraites des actuels rentiers, verront leurs salaires baisser, les autres imposés sur les revenus sur lesquels ils misent pour arrondir leur retraite seront enclins à se révolter…

Ce projet n’est ni à la hauteur de l’enjeu, ni juste comme Martine Aubry le prétend, parce qu’il fait l’impasse sur le « bouclier social ». Et il est inquiétant pour les répercussions économiques qu’il engendrerait.

                       


ARCHIBALD EN LIBERTE

                                        Longue vue

Maire Polymorphe. Il nous l’avait bien caché, mais la sagacité des journalistes locaux de notre grand quotidien de l’Ouest l’ont démasqué à deux reprises cette semaine grâce à des photos judicieuses qui sont les preuves à l’appui : le Maire de Saint-Barthélemy a le don de prendre plusieurs personnalités et peut se cacher sous des apparences corporelles variées. L’avantage c’est qu’il peut ainsi occuper les médias plus souvent. L’inconvénient, c’est que ses administrés ne le reconnaissent pas. On ne peut pas tout avoir, mais la presse étant ce qu’elle est, tous les moyens sont bons ! En fait ce sont des erreurs à répétition de la rédaction qui publie des photos avec des légendes inadaptées…ou l’inverse. Faut-il fournir au chef de rédaction un trombinoscope de nos élus ?

Saut de groupe. Sans élastique ! On attend avec intérêt la première invitation sur Fessebouc pour se retrouver au bord de la falaise d’Etretat pour « un saut collectif » et savoir combien de moutons de Panurge l’accepteront. Y aura-t-il autant d’amateurs que pour aller se poivrer le pif au cours d’une apéro-partie. Rappelons qu’en France, la consommation d’alcool sur la voie publique est interdite depuis longtemps. Suffit donc d’appliquer la loi !

Interdire les portables. A l’école et au collège : ce sera une très bonne chose. Cela rendra les élèves plus attentifs à leur travail et cela évitera aussi la propagation de rumeurs, fausses nouvelles et autres inepties dont les flemmards ne sont jamais avares pour mettre le bazar. La dernière c’était que Sarkozy –pourquoi lui ?- allait sucrer un mois de vacances cet été et des timbrés appelaient à la grève. Comme si on n’avait pas assez de la CGT pour ça !

Devoir d’éducation. Une conductrice de bus scolaire excédée a traité un gamin de « p’tit con », ce qui devait être approprié. Mais le morveux a filmé la scène avec son portable et ses parents ont porté plainte pour « injure publique », ce qui vaut à la brave dame d’être convoquée par le juge pour un « rappel à la loi ». On marche sur la tête. Si il y en a un qui méritait un rappel au règlement, c‘est bien l’élève en question qui, en guise d’acompte, aurait dû déjà se prendre une baffe par ses parents à l’arrivée. Enfin, s’il avait été le mien…. Pour lui apprendre à se tenir. Avec l’enfant-roi, tout est permis. Plus tard, peut-être qu’il crachera sur son père …

Sport national. J’entendais l’autre matin à la radio un commentateur expliqué pourquoi la Grèce se retrouvait en faillite. D’après lui, là-bas, la fraude fiscale est un exercice quotidien pratiqué par le plus grand nombre : ainsi seuls 40% des revenus seraient déclarés, et ensuite 40% de ceux-ci seraient détournés par les fonctionnaires. On voit d’ici la maigre part qui va dans les caisses de l’Etat. Cela rappelle la fin de l’Empire romain ou de la Monarchie en France. Sauf qu’il s’agit d’une république. Chez nous, la fraude existe aussi, pourtant les Français savent peu que la France est l’un des pays où l’impôt rentre le mieux !

Rigueur aux olives. Les pays du sud ne sont pas à la fête. L’Espagne et le Portugal, après la Grèce prennent des mesures drastiques pour réduire les dépenses et donc le déficit de leur budget. Il est temps. Mais ces coupes sombres dans les salaires plus les augmentations d’impôts ne vont pas être sans répercussions sur la consommation et donc la croissance… Là, c’est vraiment la rigueur, l’amère potion qui supprime les olives dans les tapas et qui n’a rien à voir avec nos mesures d’économies dans les dépenses  publiques décrétées par le gouvernement Fillon. A côté, c’est un doux sirop !


A COR … ET A CRI !

 

La réforme du financement des régimes de retraite exigera plus d'efforts que prévu

Selon les derniers calculs du Conseil d’Orientation des Retraites (COR), le report de l'âge légal à 63 ans, tout en allongeant la durée de cotisation à 45 ans, comblerait seulement la moitié du déficit. En effet, dans le cadre d'un scénario économique prévoyant une stabilisation du chômage à 4,5%,  la retraite à 63 ans, combinée à 45 ans de cotisations, permettrait de couvrir 53% du déficit du régime général envisagé en 2050, estimé à environ 65 milliards d'euros. Cette hypothèse est cependant la plus défavorable pour les salariés en termes de durée de cotisation nécessaire afin de toucher une retraite complète. La mise en application de ces mesures est envisagée progressivement, avec des hausses des bornes d'âge et des durées de cotisation à raison d'un trimestre par an.

Détails des éléments de simulation sur l’âge et la durée :

Un report de l'âge légal de départ à la retraite à 63 ans permettrait de couvrir 27% des besoins en financement du régime général. Le déficit du système serait réduit de 18 milliards d'euros.

Un report de l'âge légal à 65 ans couvrirait 53% des besoins.

Un allongement de la durée de cotisation à 43,5 ans permettrait de couvrir 15% des besoins.

Un allongement à 45 ans en couvrirait 31% des besoins.

Un report de l'âge à 63 ans, assorti d'un allongement de la durée à 43,5 ans, permettrait de couvrir 36% des besoins.

Un report de l'âge à 63 ans et un allongement de la durée à 45 ans, couvriraient 53% des besoins.

Un report de l'âge à 65 ans et un allongement de la durée à 43,5 ans, couvriraient 59% des besoins.

Détail des éléments de simulation sur les ressources du système :

Un point de cotisation retraites en plus apporte plus de 4 milliards d'euros à la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV), qui gère les pensions du secteur privé.

Un point de CSG en plus sur l'ensemble des revenus apporte 11,2 milliards d'euros.

Le Fonds de réserve des retraites (FRR) : les actifs de ce fonds, créé en 1999 pour accumuler des réserves financières pour après 2020, avaient une valeur de 33,3 milliards d'euros fin 2009. Selon le chiffrage du COR, cette valeur pourrait atteindre 70 milliards d'euros en 2020 « dans l'hypothèse d'un taux de rendement réel de 4% par an ».

L'hypothèse qui soulagerait le plus les finances est celle qui combine une durée de cotisation allongée progressivement à 43,5 ans (pour la génération 1990) avec un âge légal porté à 65 ans d'ici 2035. Ce scénario permettrait de couvrir près de 60% des besoins de financement des retraites de base du privé d'ici 2050.

C’est pourquoi l’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’âge de départ sont considérés comme une mesure urgente pour le Medef,

De leur côté, les syndicats jugent incontournables de nouvelles ressources,  mais les simulations du COR ressemblent bien à un « durillon » douloureux qui rend intenable leur position de blocage sur l’âge de la retraite… d’autant plus que la durée de la vie s’allonge.

 

Les simulations publiées hier par le Conseil d'orientation des retraites sont inquiétantes. Mais elles n’empêchent pas la gauche de hurler pour cacher son décalage par rapport à la réalité. Il y a des dogmes qui coûtent. Il lui est plus facile de stigmatiser (mot à la mode) le bouclier fiscal.  

 

Mais même en menant une réforme très dure, centrée sur un relèvement rapide de l'âge légal du départ à 65 ans, on ne pourra pas éradiquer totalement le besoin de financement des régimes de retraite. C’est bien ce qui ressort d’essentiel des simulations du Conseil.

 

Comme les ressources traditionnelles (hausse des cotisations notamment) se révèlent délicates et même quasi impossibles à envisager, il faut aller chercher ailleurs de nouvelles ressources. Les propos présidentiels de lundi indiquant qu'un effort serait demandé aux hauts salaires et aux revenus du capital pour contribuer à financer les retraites vont dans ce sens, mais cela pourrait n’être qu’un affichage à vertu de « justice » sans pour autant s’avérer suffisant comme on peut l’observer dans le chiffrage du COR. C’est à juste raison que le président du Nouveau Centre et ministre de la Défense, Hervé Morin, se déclare favorable « au principe de la TVA sociale » pour financer la protection sociale.

Et il y a bien sûr à résoudre en même temps le problème du travail des séniors, celui de la pénibilité et enfin celui de l’entrée des jeunes dans la vie active… Jouer sur tous les paramètres et même sur ceux … qui nous échappent !

 

 


POLEMIQUE VICTOR !

                 Assemblee_Nationale

La vie politique est ainsi faite et sans polémique elle manquerait singulièrement de sel. Il faut dire que nos parlementaires font tout pour l’alimenter.

Ainsi nos beaux parleurs de gauche nous ont expliqué aujourd’hui qu’après avoir voté la déclaration solennelle sur le voile intégral, ils ne voteront pas la loi d’interdiction générale en nous expliquant qu’elle est inapplicable pour la partie « espace public ». Et de proposer un projet avec une interdiction limitée aux services publics, banques, etc… Très drôle : on imagine une femme mettant et retirant ses draps selon les lieux où elle se trouve. C’est d’un pratique ! Et que fera-t-elle dans le bus ? Une position qui me rappelle un dessin d’un humoriste qui montrait une femme en voile intégral allant se garer dans un parking, le retirer pour se retrouver en mini jupe et aller faire ses courses dans un grand magasin, et faire l’opération inverse au retour… Des positions comme celles-là, il vaut mieux effectivement en rire. Martine, t’en a pas une autre ?

A droite, c’est pas mal non plus. Pris en otage par la gauche sur le « bouclier fiscal », mot bien prétentieux en regard de sa taille (son coût), nos compères sont victimes du syndrome de Stockolm. Après la sortie du Ministre Pierre Lellouche à Mots Croisés, à titre personnel, d’aucuns se sont crus autorisés à la commenter permettant à la gauche de crier une fois de plus à l’injustice…On ne peut pas dire que le résultat soit très judicieux.  Comme Jean-François Copé qui tient absolument à assumer la « rigueur » décrétée par le Gouvernement. Il a raison sur le fond. Mais le mot a pris une connotation qu’il n’a pas le droit d’ignorer puisqu’il est né avec la politique mise en place en 1983 après le désastre économique des mesures de 1981 et 1982. Il serait donc mieux de ne pas tomber dans le piège tendu une nouvelle fois par la gauche qui en fait un argument de communication. Se différencier, c’est bien, mais à bon escient, comme dit mon copain l’Arménien. Faisons le distinguo entre « rigueur » et gestion « rigoureuse » du denier public.

Après on s’étonnera que les guignols s’en donnent à cœur joie…

Demain, je commenterai les chiffrages du COR pour la réforme du financement des retraites... De quoi mettre le bouclier fiscal au rang des "amusettes" !




LE PRIX FORT

 

                            Nicolas_sarkozy_président

Décidément, il ne faut pas s’absenter. Dès qu’on a le dos tourné, il s’en passe des choses. Il y aura donc de quoi alimenter la semaine d’Archibald et quelques chroniques de la semaine prochaine.

 

Cette semaine nous avons remarqué que c’était le troisième anniversaire de la présidence de Nicolas. Difficile de contourner l’évènement tant les médias ont mis d’insistance à signaler l’impopularité du chef de l’état sévèrement jugé sur son « bilan » par les Français. Il faut dire qu’abreuvés de pseudo-vérités par des médias où se mélangent l’incompétence à l’inconsistance quand ce n’est pas le tendancieux, il leur est difficile de faire la part des choses. D’ailleurs on peut se demander ce qui n’est pas de sa faute, jusqu’à l’éruption du volcan islandais… La crise, c’est lui, forcément. Mais aussi sans se demander dans quel état serait notre pays aujourd’hui si c’était la gourde du Poitou qui avait gagné en 2007.

Et puis il y a la crise grecque qui fait vaciller l’euro sous la pression des spéculateurs toujours à l’affût de l’argent facile, aurait dit Mitterrand. Mauvaise conjoncture pour le gouvernement, qui, poursuivant son bonhomme de chemin a commencé à s’atteler à combler le trou que la crise a aggravé. C’était annoncé depuis longtemps. Mais voilà : les annonces de François Fillon qui n’ont rien de surprenant ni de bien nouveau tombent au même moment.

Alors on voit Benoit Hamon s’avancer, et de la même manière que les adolescentes pré-pubères gloussent à l’approche des garçons pour se faire remarquer, assènent ses « vérités »… outrancières comme d’habitude. A côté, Frédéric Lefebvre fait garçon très raisonnable. Alors voilà, c’est « le coup de bambou,… on fait payer à tous les Français les cadeaux faits aux riches » : le mot est lâché. Mais tellement convenu dans sa bouche.

C’est un gros raccourci sans fondement, si ce n’est les quelques 600 millions du bouclier fiscal qui sont peanuts en regard du problème, pour faire oublier la large part que la gauche a prise au fil de ses gouvernements dans le creusement des déficits (et que la droite n’a que trop rarement combattus quand elle était au pouvoir). A commencer par la retraite à 60 ans, non financée, qui a obligé Mitterrand et Maurois à dévaluer, à quitter le serpent monétaire de l’époque et à pratiquer « la rigueur ». On en paie aujourd’hui et encore le prix. Le deuxième coup de bambou aura été la loi sur les 35 heures qui émarge toujours par millions au budget de l’état… Un peu d’humilité ne ferait pas de mal.

Rien que pour cela, je reste convaincu que les Français rendront justice un jour au travail ingrat accompli par Nicolas Sarkozy et son gouvernement. Pas à la manière dont ils considèrent Jacques Chirac aujourd’hui, après l’avoir sérieusement désavoué quand il gouvernait, ce qui est une manière de lui faire comprendre que là est la place où il souhaite le voir : en retraite. Non, ce sera quelque chose de plus substantiel : celui qui, au mépris des efforts à consentir, et dût-il en payer le prix fort, aura mené contre vents et marée la modernisation indispensable du pays.

 

 


LA SEMAINE A LA LORGNETTE

                                            

                                                  Longue vue

 

REPRISE OU PAS REPRISE ?  A écouter les uns, nous sommes encore dans la crise, et la reprise n’est pas encore là, et si elle vient, elle sera timide. C’est ce que nous annoncent par exemple les prévisions de l’OFCE. Mais ce sont aussi les avis que l’on entend dans les émissions consacrées. Et pourtant, je lis par ailleurs que « les grands industriels parient sur la reprise », une nette reprise avec des prévisions optimistes de profits, chez Pernod-Ricard, Siemens ou le britannique Astra-Zeneca… Cela expliquerait-il la très légère embellie sur le front de l’emploi ?

UN GROS MENSONGE. Celui qui veut faire croire que le gouvernement a dans la tête de saborder le régime de retraites par répartition pour mettre à la place des fonds de pensions privés. Qui dit cela : la CGT, bien sûr, pour tenter de rameuter des troupes pour le défilé du 1er mai. C’est pourtant l’inverse : il s’agit de tout faire pour sauver le système actuel. Oui, mais pour cela, il faut accepter de regarder la réalité en face,… sans la farder.

SOLUTION. J’ai cru que les patrons de nos grandes centrales syndicales avaient trouvé la solution au financement du système des retraites. Plus les cortèges seraient longs, disaient-ils, plus on sera sûr du résultat. J’en ai conclu qu’ils avaient décidé de faire payer une cotisation à chaque participant pour réunir les milliards qui manquent. C’est peut-être pour ça qu’ils ont eu moins de monde qu’ils en attendaient.

VIVRE AU-DESSUS DE SES MOYENS. Les Grecs savent maintenant ce que cela veut dire. Avec l’Union monétaire, on sait qu’il n’est plus possible de corriger les différences entre les économies nationales par un réajustement des taux de change. « Certains pays ont succombé à la tentation de vivre au-dessus de leurs moyens. Le recul de la compétitivité des prix et l’augmentation des déficits du commerce extérieur sont le tribu à payer pour leurs emprunts successifs, leur manque de discipline budgétaire … » voilà un avis du Ministre allemand de l’économie qui nous ira droit au cœur. Je ne suis pas certain qu’il pensait seulement à la Grèce.

CAVALIER SEUL. C’est l’impression que nous donne l’Allemagne, portée par une économie en bonne santé, tant ses réticences dans la résolution de la crise grecque ont été fortes. Pourtant, et heureusement, même si le citoyen de base est tenté par une sorte de retour au national quitte à quitter l’euro, ce serait un mauvais calcul. L’Allemagne a encore plus d’intérêt à s’intéresser aux PIGS (Portugal, Italie, Grèce, Spain) plutôt qu’aux BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) tout simplement parce que les premiers représentent toujours l’essentiel de son gagne-pain : l’Europe pèse 63% de ses exportations, la zone euro 43%, contre seulement 7% pour l’Amérique et 10% pour les « émergents ». Sauf à brader ses intérêts, elle est arrimée à l’Europe encore pour longtemps.

FESSEBOUC. La connerie humaine est un filon sans fin, c’est bien connu. Et depuis Audiard, on sait qu’elle sévit parce que les « cons ça ose tout ». Il n’est donc pas étonnant qu’ils aient envahi la toile et qu’ils sévissent sur les sites dits «réseaux sociaux », suivis par tous les "moutons de Panurge". Derniers exemples : la mode des « apéros géants » qui conduisent immanquablement à la multiplication des comas éthyliques et qu’il a fallu interdire. Les Argentins ont fait mieux (ou pire) : suite à un appel sur Facebook, 11 000 (oui, onze mille !) collégiens et lycéens de la province de Mendoza ont massivement séché les cours vendredi dernier. Pire que « Big Brother » ! En Colombie, c’est un candidat inconnu qui est en passe de gagner l’élection présidentielle grâce à sa campagne internet sur Facebook et Twitter. La « connectivité » porte donc bien son nom. Mais quelque part, ça fait peur, non ?

TOUT VERITE… est-elle bonne à dire ?  Le sénateur-maire de Lyon juge sévèrement la Martine-de-Lille pour ses « alliances infernales avec des gens comme Henri Emmanuelli et Laurent Fabius ». Il dénonce la ligne maximaliste pour gagner les élections et ensuite être obligé, comme en 1983, d’adopter un cap plus réaliste. Si DSK n’y va pas, il menace d’y aller…S’il le dit ! Voilà une belle « Valls » de candidats qui s’annonce. Surtout que La Madone du Poitou  appelle dans le même temps à adhérer à « Désirs d’avenir », l’antiparti PS… seulement deux jours après le discours de la 1ère secrétaire sur l’Arlésienne (le projet socialiste).

           

 

                                                           Archibald.


PLUS SOCIAL, TU MEURS !

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A force d’écouter tout ce qui se dit, ou plutôt tout ce qui ne se dit pas, on finirait par oublier que le Gouvernement actuel mène activement une politique de soutien aux Français les plus démunis, et contribue non moins activement à la redistribution de la richesse nationale. Qui plus est, il a fait le choix délibéré de laisser filer les dépenses pour que pendant la crise, les amortisseurs sociaux jouent à plein. Au détriment de l’équilibre des comptes, évidemment. Cette année, la Sécurité sociale affichera un déficit annuel de 32,2 milliards d'euros.

Exercice pratique.

Envié ou décrié par nos voisins, le modèle de protection sociale français est unique au monde. Très protecteur, il a un coût : 435 milliards d'euros pour les seuls régimes de base.

Mais que trouve-t-on dans cette protection sociale ? Une quantité d'allocations, de remboursements et d'indemnités pour que toute personne puisse faire face financièrement à des situations parfois douloureuses. Ce sont 408 milliards d'euros de prestations accordés par ce système qui repose sur les cotisations des assurés sociaux, quelques taxes et des impôts, combien coûtent les plus emblématiques ?

Au premier rang, toutes les dépenses en faveur des familles.

Les allocations familiales ont profité à 4,66 millions de foyers en 2008. C’est une somme de 2 649 euros en moyenne qui a été attribuée à chacune des familles qui comptent plusieurs enfants. Cette seule allocation pèse au total 12,34 milliards d'euros. Mais ce n'est pas la seule allocation offerte par la protection sociale en fonction des situations de chaque famille. Il faut ajouter le complément familial (1,59 milliards € distribués à 820 900 allocataires soit une moyenne de 1 943 €), l'allocation de complément familial (1,17 milliards €) ou l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (655 millions €). Hors allocation de rentrée scolaire, la protection sociale a distribué au total 17,84 milliards d'euros de prestations directes aux familles.

La protection sociale se révèle généreuse à l'égard des familles qui s'agrandissent. Avec la Prestation d'accueil du jeune enfant (Paje), chaque enfant né en 2008 à coûté 5 154 euros en prestation sociale à la collectivité. Une somme versée sous forme de prime ou d'allocation mensuelle à 2,21 millions de foyers. Au total, le dispositif a donc couté 11,42 milliards € à l'Etat. Mais si on ajoute les aides à la famille pour l'emploi d'une assistante maternelle agréée (138 millions € en 2008), l'allocation de garde d'enfant à domicile (17 millions €) et le financement des crèches par la sécurité sociale (2 milliards €), les sommes dédiées à la petite enfance atteignent 13,58 milliards euros. Les seules ressources affectées aux caisses d'allocations par la CSG (12,17 milliards €) ne suffisent pas à couvrir cette dépense.

Mais la Caisse d'allocations familiales verse d'autres minimas sociaux. Il y l'allocation de parent isolé (1,08 milliard € pour 200 000 bénéficiaires), l'allocation aux adultes handicapés (5,5 milliards € pour 817 900 bénéficiaires). Sur un an, le nombre de bénéficiaires de l'AAH progresse de 4,6%, tandis que le nombre de bénéficiaires du RMI diminue de 2,7%. Le fameux revenu minimum d'insertion (RMI), appelé à disparaître au profit du RSA (Revenu de solidarité active) a coûté à la protection sociale 6,16 milliards d'euros en 2008. Il a bénéficié à 1,12 million de personnes qui ont reçu une prestation moyenne de 5 497 euros. Sont aussi entendus comme minimas sociaux les contrats aidés et les dispositifs de retour à l'emploi qui ont couté 422 millions d'euros en 2008. Au total, les minimas sociaux ont coûté 13,25 milliards d'euros.

L'allocation de rentrée scolaire (ARS) est versée aux familles aux revenus modestes qui ont des enfants âgés de 6 à 18 ans et qui sont scolarisés. Son montant par enfant est modulé en fonction de l'âge de l'enfant. En 2008, ce sont un peu plus de 2,89 millions de familles qui en ont bénéficié pour un coût moyen de 513 euros. Au total, cette allocation a mobilisé 1,49 milliard d'euros, soit 7,6% du montant total des prestations accordées aux familles par la Caisse d'allocations familiales (Caf). Dans son rapport annuel, cette dernière relève une « progression notable des dépenses au titre de l'allocation de rentrée scolaire (+7,7%), en lien avec la mesure de revalorisation de l'allocation » et un nombre de bénéficiaires en forte croissance (+3,6%).

Voilà un premier pan de prestations. On le voit elles sont nombreuses. Elles ont été renforcées en 2009 pour aider les plus modestes à faire face aux conséquences de la crise. Il faudrait y ajouter les aides au logement.

Mais il y a encore toutes les dépenses liées au risque « maladie », celles liées au risque « emploi »,  les accidents du travail, l’aide à la perte d’autonomie des personnes âgées, le financement des retraites…

La suite, donc demain. Histoire de ne pas vous assommer avec trop de chiffres.

 

 

 


UNE SEMAINE …COMME LES AUTRES

                                             Longue vue

Drôle de jeu. C’est clair, Martine Aubry fera de la retraite à 60 ans une ligne Maginot dans le débat sur la réforme. Mais quid de l’allongement de la durée des cotisations ? Miser sur les « autres ressources », s’en tenir au discours de l’injustice fiscale, faire croire qu’on peut tout solder en taxant « les riches », cela peut plaire au peuple. Mais ça ne tient pas la route. Avec ce discours-là, on peut gagner les élections, mais ce sera aussitôt pour faire comme Papandréou en Grèce : se retrouver face à la dure réalité. Et passer de la promesse « révolutionnaire » à la réalité gestionnaire, en prenant le risque de fâcher un peu plus les électeurs avec la démocratie. On peut gagner en mentant, mais gare aux lendemains !

Rapport de force. Bernard Thibault campe sur la même ligne, mais pas pour les mêmes raisons. Lui, il compte sur les « masses populaires » dans la rue pour influencer le cours des choses. Il veut créer un rapport de force et espère avoir les moyens de faire du chantage. Avec ses gros bataillons de « fonctionnaires » on peut penser que sa ligne Maginot à lui se situe du côté du régime de la fonction publique et la pension calculée sur le dernier salaire validé par les six derniers mois… vers lequel il voudrait faire converger le régime général ? On peut marcher aussi sur la tête.

Nombril. Au PS, comme dans les médias, on glose encore cette semaine sur les chances comparées de DSK ou d’Aubry pour la Présidentielle. C’est que les couteaux sont restés dans les manches et sont prêts à sortir. Chacun est aux aguets. Mais est-ce d’actualité ? S’ils arrêtaient de se regarder le nombril nos petits camarades de la rue de Solférino ? Il paraît qu’il y a d’autres sujets qui intéressent les Français.

Consensus républicain. C’est ce que souhaite Eric Raoult, rapporteur de la mission parlementaire sur la question du « voile intégral ». Il a probablement raison, mais c’est un peu comme s’il pissait dans un violon pour le faire chanter, quand on connaît les réactions d’Harlem Désir ou de Pierre Moscovici. On devrait s’intéresser un peu plus à ce que pensent les intéressées. A cet égard, à l’association « Ni putes ni soumises » on est très clair : « les femmes du monde entier nous regardent et attendent cette décision courageuse ».

J’ai bien aimé aussi le « talk » de Fadela sur Orange. Elle remet les pendules à l’heure avec son franc parler.

Niqab, ni volant. Quand on est complètement voilée, il n’est pas possible d’être en situation de faire face à toutes les manœuvres. C’est ce qu’a estimé un gendarme qui a verbalisé une femme à Nantes. Celle-ci proteste de l’atteinte à sa liberté, brandit un discours religieux pour sa défense, dont on sait qu’il est fallacieux, et jure de son total libre-arbitre…. Discours habituel de ces « femmes sous influence » bien formatées. Le fait qu’elle soit mariée à un homme connu pour son activisme intégriste, qui, de plus, a trois autres femmes et donc pratique d’une certaine manière la polygamie, éclaire d’un jour plus lumineux tout ce branle-bas de combat. Et évidemment, les gauchos crient au scandale et à la manipulation du pouvoir. Comme d’hab.

Bave d’envie. C’est le Gascon qui en bave d’envie quand il voit les « libdem » anglais en passe de réussir leur pari, celui qu’il a ruiné chez nous par toutes ses erreurs accumulées. Il ne peut donc que se féliciter du sort de ses voisins. De là à créer un espace politique au centre, quand on a transformé un boulevard présidentiel en chemin de traverse, c’est plus difficile. Non pas que notre François manque de talent. Mais les haines qu’il voue à droite sont un solide frein à l’émergence de la « nouvelle voie » qu’il appelle de ses vœux. Pour l’instant, il n’a réussi qu’à faire basculer une partie du centre …. à gauche ou chez les écolos. Et à vider son parti.

 

                                        Mille sabords !

 

 


TOURS, CONTOURS ET TOURS DE C…

 

Il y a des soirs comme celui-ci, de temps en temps, au cours desquels Archibald a envie de tremper sa plume dans le vitriol. Sûrement la saturation de conneries entendues sur France Info et autres radios qui nous en abreuvent au lieu de nous divertir, ou le contraire, nous servent des conneries croyant nous divertir. Au secours nous sommes (de) concernés !

Con-certation. Comme il est difficile de terminer la semaine sans égratigner le PS, la position exprimée par La Martine-de-Lille (comme le  Rouget), après six heures de réunions en conclave sur les retraites, est à afficher au Guiness des records de la manipulation minable : « on a un projet mais on ne le dira pas pour que le gouvernement ne nous pique pas deux ou trois idées ». C’est la « con-certation » façon gauche responsable. Il faut dire que dans ce domaine elle ne brille pas particulièrement. Mais on se demande quand même si elle n’avait pas abusé de son bourgogne préféré pendant la réunion, tant la réponse est pitoyable. Cela ne l’empêchera pas de continuer à donner des leçons de démocratie.

Con-sternant. La rougeole revient en force et il est recommandé de vacciner les enfants, parce que, contrairement à la croyance, ce n’est pas une maladie bénigne. Alors que penser de la réaction de cette femme, complaisamment relayée sur les antennes : « je ne vaccinerai pas mon enfant, vous comprenez, il y a déjà le vaccin contre l’hépatite B qui donne la sclérose en plaques… » Et voilà comment sur une affirmation totalement fausse prise probablement sur internet, on en arrive à de tels comportements stupides. Oui, vraiment, c’est con-sternant. Je souhaite à cette dame que son fils ne meure pas de la rougeole.

InCon-séquence. On n’entend que plaintes et manifestations des victimes de la tempête qui se révoltent contre le tracé des contours des zones noires. Mais combien sont-ils ceux à qui on tend généreusement le micro ou qui posent ostensiblement devant les caméras ? Je lisais l’autre jour dans le journal que près de 1000 sinistrés de la Faute avaient pris la décision d’accepter la proposition de rachat de leur bien par l’état au prix du marché, ce qui est à la fois correct et solidaire. Et sage de leur part : « mieux vaut emporter ses souvenirs dans une autre maison que dans un cercueil » disait l’un d’eux. Mais que penser de ces acharnés qui ne veulent rien entendre ?  Déjà qu’il y en a eu plus de 50 à payer de leur vie la « connerie » de bâtir à 2,50 m sous le niveau de la mer une maison sans étage. Si encore ils étaient spoliés, mais après tout, c’est nous qui allons payer pour qu’ils soient indemnisés : cela mériterait un peu de retenue et de décence. Mais c’est vrai, ils ont reçu le soutien de Ségolène qui n’en est pas à une inconséquence près.

Con-torsion. Le gouvernement a décidé de faire voter une loi contre le port du voile intégral. Il ne s’agit pas de stigmatiser les musulmans, comme cherchent à le faire croire les intégristes visés et quelques esprits compliqués en délicatesse avec la laïcité version « petit père Combe ». Ce n’est pas une obligation religieuse : ce n’est donc qu’une coutume et il se trouve qu’elle n’est pas acceptable en France. En plus elle est le symbole d’une soumission qui attente à la dignité de la femme. L’interdire, c’est le service que nous devons rendre à tous les musulmans qui ont une pratique religieuse compatible avec nos idéaux républicains. Mais évitons surtout les contorsions de ces politiciens et baveux des médias qui voudraient n’y voir qu’une manœuvre du pouvoir et en se retranchant derrière des arguties de droit et de liberté, masquer la confusion de leur esprit.

 

                                                                                              Archibald


REDUIRE LES DEFICITS

                                Baroin
            

Le nouveau ministre du Budget, François Baroin, aurait bien besoin de la baguette magique d’Harry Potter auquel certains le comparaient quand il portait ses petites lunettes rondes. Là s’arrête malheureusement la ressemblance. Car le gouvernement est confronté à un problème de taille : la contradiction entre la nécessité de réduire les déficits et le principe présidentiel de non-augmentation des impôts. En l’absence de croissance forte, le pari est impossible à tenir. Dès lors qu’il faudra bien se résoudre à les augmenter, autant procéder à une réforme en profondeur –une de plus, dira-t-on- de la fiscalité, et celle-là est urgentissime.

Car sans réforme de la fiscalité, celle des retraites n’aura guère de chance de fonctionner.

Mettons, pour commencer, au rang des accessoires, le « bouclier fiscal » dont la suppression ne rapporterait à l’Etat que quelques centaines de millions, quand le déficit des finances publiques atteint cette année 150 milliards. Inutile de revenir sur la politique ambitieuse que Nicolas Sarkozy souhaitait mener en matière de diminution des prélèvements obligatoires, ou en matière d’économie dont il souhaitait la relance par les mesures prises sur les droits de succession, ou d’atténuation d’imposition des riches pour faire revenir les capitaux. La crise que personne n’avait prévue a tué dans l’œuf les résultats que l’on pouvait en attendre alors même que par la contraction de l’économie qu’elle a causée elle a obligé le Président à la combattre par un vigoureux soutien aux banques et aux entreprises. Il en est résulté à la fois un énorme manque à gagner pour l’Etat et un gouffre de dépenses que personne ne songerait à lui reprocher. Cela malgré les efforts déployés par Eric Woerth pendant trois ans pour diminuer les dépenses de l’Etat, avec des résultats réels aujourd’hui complètement masqués par les dépenses de relance et de soutien social.

Mais le « bouclier » n’a jamais été que le succédané d’une suppression jugée impossible de l’ISF, ce caprice des socialistes qu’aucun gouvernement de droite n’a osé supprimer. Martine Aubry veut sa suppression : très bien, supprimons du même coup l’ISF ! En compensation, il suffira alors d’augmenter le barême de l’impôt sur le revenu avec une tranche à 70% qui permettrait d’augmenter les prélèvements obligatoires pour l’ensemble des contribuables sans que l’on puisse crier à l’injustice, ni à l’effet confiscatoire. Il faut bien des recettes pour combler les déficits.

Le Ministre du Budget a le feu vert pour s’attaquer aux niches fiscales, cet ensemble complexe et foisonnant qui permet à de nombreux Français, riches ou simplement aisés, (et parmi eux des fonctionnaires aux retraites confortables), de placer leur épargne dans des investissements défiscalisés. Mais il faudra faire preuve de discernement, car ces dispositifs protègent des emplois, aident à en créer, encouragent le dynamisme économique de certaines branches, et au bout du compte apportent de la richesse qui constitue des revenus pour l’Etat lui-même. Avec comme corollaire, l’effet négatif que peut constituer ce problème typiquement français que d’être un pays où la fiscalité change tout le temps.

Raison de plus pour remettre à plat l’ensemble. Car il faut aller plus loin : dès lors qu’on touche à l’impôt sur le revenu, dont un foyer sur deux ignore l’existence, la logique voudrait qu’on s’intéresse à la CSG. Et qu’on utilise aussi le levier de la TVA dont le gouvernement maîtrise, sans autorisation européenne, la possibilité d’augmenter le taux jusqu’à 25%. En jouant habilement sur le redéploiement plus que sur l’addition, le taux des prélèvements obligatoires, déjà élevés dans notre pays, ne devrait pas trop en souffrir.


RETRAITES : LA FINANCE EN LIGNE DE MIRE

                                      Fortune_100

On ne le répétera jamais assez : notre système des retraites est en quasi faillite. Pratiquer la politique de l’autruche sur ce sujet c’est faire preuve d’inconséquence. Le découvert, quitte à me répéter, est passé en deux ans, de 10 milliards à 30 milliards d’euros. Et si l’on continuait à ce rythme, les besoins financiers seront compris en 75 et 100 milliards d’euros en 2050…Et à l’horizon 2015, c’est-à-dire demain, le déficit sera de 40 milliards.

Le système est devenu déficitaire, non pas à cause d’une mauvaise gestion, mais en raison de notre démographie. Aussi la démagogie n’a pas sa place ici. Nous nous devons de prendre les mesures qui permettent à la « répartition » de fonctionner à nouveau sur des bases solides, sans en faire porter le poids sur les (frêles) épaules des générations futures.

Le retour de la croissance et donc de l’emploi permettra d’atténuer le fardeau. Mais ce ne sera pas suffisant. Le trou creusé par la crise a accéléré le déficit qu’il faut maintenant résorber en plus de la mise en place d’un financement pérenne. Les mesures mécaniques jouant sur l’âge et le taux d’activité seront des apports utiles. Ils ne seront pas non plus suffisants. Il faudra bien en passer par la solidarité nationale, si comme le souhaite notre Président, on veut éviter de baisser les pensions et d’augmenter les cotisations.

Cela veut dire qu’il faut trouver des finances parmi les autres ressources, c’est-à-dire l’impôt. Petite revue des disponibilités : en premier, on peut puiser dans les « niches fiscales », mais c’est déjà pris pour le budget 2011. La même ressource ne peut servir deux fois. On peut envisager d’augmenter les impôts, tels que la CSG.  Mais c’est puiser dans le pouvoir d’achat des Français et donc prendre le risque d’entamer la reprise économique.

Le PS, par la voix de Martine Aubry, fait des contre-propositions avec l’élargissement de l’assiette de la valeur ajoutée, des cotisations sur les stock-options, l’abolition des privilèges fiscaux (des riches évidemment pas les 50% de Français qui sont exonérés de l’impôt sur le revenu) et une surtaxe de 10% de l’impôt sur les sociétés acquitté par les banques. Un catalogue que certains économistes ont qualifié de « vieillot » par son caractère écran de fumée. Le lyrisme qu’elle déploie pour exposer sa « révolution de l’âge » ne fait pas les « recettes ». Cette réponse n’est ni à l’échelle ni sans incidences néfastes sur notre situation économique. N’est-ce pas une manière de mentir aux Français ?

Pour que l’on prenne en compte quelques-unes de ces propositions, il faudrait d’abord régler le problème de l’abcès fiscal qui empoisonne notre pays et dont le « bouclier » est le bouc émissaire. Il suffit de se promener en Europe, tout autour de la France pour constater de combien d’emplois et de recettes de TVA on se prive quand le « riche délocalisé » bâtit, embauche et consomme…Certains socialistes prônent l’abandon de l’ISF et son remplacement par une tranche d’impôts supplémentaire sur le revenu. Ils ont raison ! On pourrait alors envisager la taxe sur les stocks options et autres petites mignardises.

Reste la TVA. On sait qu’un point rapporte environ 7 à 8 milliards d’euros. Là encore, la marge de manœuvre est restreinte, tant on touche à la consommation et au niveau des prix.

Je pense qu’il faut se réserver cette marge de manœuvre pour la TVA sociale, qui permettrait de combler nos autres déficits sociaux, tout en en faisant porter une partie du fardeau par les produits fabriqués à l’étranger mais seulement si à la clé il y a diminution d’une partie des charges sur les salaires et contre partie en augmentation de ceux-ci.

Conclusion : une combinaison de mesures touchant à la démographie (l’âge) et financières est indispensable. Il faudra probablement combiner toutes les ressources pour aboutir à un système viable. Il y faut faire l’impasse sur tous les tabous, âge de la retraite comme augmentation de l’impôt. La crise a changé la donne. Il faut s’y adapter.