PENIBILITE : TERRAIN MINE
25 juin 2010
La prise en compte de la pénibilité du travail par le système de retraite se heurte à des obstacles de définition, d’évaluation et d’évolution. C’est bien pour cela qu’aucun pays de l’OCDE ne s’est engagé dans une telle voie. En France nous nos heurtons à un fantasme syndical qui en fait un cheval de bataille, faute de pouvoir l’emporter sur le débat anachronique de l’âge de départ et de la durée de cotisation.
Ensuite, il y a une raison pratique : les causes d’une réduction de l’espérance de vie ne sont pas forcément de nature professionnelle seulement ; les origines peuvent être multiples, telles que le cadre, le mode et l’hygiène de vie, qui peuvent avoir un impact déterminant. Et une liste de critère comme celle qui a été définie par les partenaires sociaux (exposition aux substances cancérigènes, travail posté, travail de nuit…) ne règle rien car il peut y avoir de nouveaux facteurs qui apparaissent comme ceux liés à la fragilité mentale et autres…
Cela ne satisfait pas les syndicats qui depuis longtemps assimilent les dispositifs de départs anticipés à une forme de « réparation » de la pénibilité et qui voudrait étendre le principe à une reconnaissance spécifique pour les salariés ayant été exposés à des métiers dangereux ou dégradants pour la santé, dans une prise en compte collective. On sait ce que cela a donné avec les régimes spéciaux !
A tel point que certains se demandent légitimement, si ce n’est pas une injustice de plus qu’on veut faire subir aux générations qui nous suivent et qui auront à la payer.
- le travail pénible peut donner mauvaise mine.. Mais de là à parler de terrain miné !
Rédigé par : jibe 124 | 27 juin 2010 à 23:30