Décidément, il ne faut pas s’absenter. Dès qu’on a le dos
tourné, il s’en passe des choses. Il y aura donc de quoi alimenter la semaine d’Archibald
et quelques chroniques de la semaine prochaine.
Cette semaine nous avons remarqué que c’était le troisième
anniversaire de la présidence de Nicolas. Difficile de contourner l’évènement
tant les médias ont mis d’insistance à signaler l’impopularité du chef de
l’état sévèrement jugé sur son « bilan » par les Français. Il faut
dire qu’abreuvés de pseudo-vérités par des médias où se mélangent l’incompétence
à l’inconsistance quand ce n’est pas le tendancieux, il leur est difficile de
faire la part des choses. D’ailleurs on peut se demander ce qui n’est pas de sa
faute, jusqu’à l’éruption du volcan islandais… La crise, c’est lui, forcément. Mais
aussi sans se demander dans quel état serait notre pays aujourd’hui si c’était
la gourde du Poitou qui avait gagné en 2007.
Et puis il y a la crise grecque qui fait vaciller l’euro
sous la pression des spéculateurs toujours à l’affût de l’argent facile, aurait
dit Mitterrand. Mauvaise conjoncture pour le gouvernement, qui, poursuivant son
bonhomme de chemin a commencé à s’atteler à combler le trou que la crise a
aggravé. C’était annoncé depuis longtemps. Mais voilà : les annonces de
François Fillon qui n’ont rien de surprenant ni de bien nouveau tombent au même
moment.
Alors on voit Benoit Hamon s’avancer, et de la même manière
que les adolescentes pré-pubères gloussent à l’approche des garçons pour se
faire remarquer, assènent ses « vérités »… outrancières comme d’habitude.
A côté, Frédéric Lefebvre fait garçon très raisonnable. Alors voilà, c’est « le coup de bambou,… on fait payer à tous les
Français les cadeaux faits aux riches » : le mot est lâché. Mais
tellement convenu dans sa bouche.
C’est un gros raccourci sans fondement, si ce n’est les
quelques 600 millions du bouclier fiscal qui sont peanuts en regard du
problème, pour faire oublier la large part que la gauche a prise au fil de ses
gouvernements dans le creusement des déficits (et que la droite n’a que trop
rarement combattus quand elle était au pouvoir). A commencer par la retraite à
60 ans, non financée, qui a obligé Mitterrand et Maurois à dévaluer, à quitter
le serpent monétaire de l’époque et à pratiquer « la rigueur ». On en
paie aujourd’hui et encore le prix. Le deuxième coup de bambou aura été la loi
sur les 35 heures qui émarge toujours par millions au budget de l’état… Un peu
d’humilité ne ferait pas de mal.
Rien que pour cela, je reste convaincu que les Français
rendront justice un jour au travail ingrat accompli par Nicolas Sarkozy et
son gouvernement. Pas à la manière dont ils considèrent Jacques Chirac aujourd’hui,
après l’avoir sérieusement désavoué quand il gouvernait, ce qui est une manière
de lui faire comprendre que là est la place où il souhaite le voir : en
retraite. Non, ce sera quelque chose de plus substantiel : celui qui, au
mépris des efforts à consentir, et dût-il en payer le prix fort, aura mené
contre vents et marée la modernisation indispensable du pays.
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