HISTOIRE

MORCEAUX CHOISIS

 Chasse au Sarko002

Une dernière série pour la route…

« ... Qui obtient, lors de la création de l’impôt sur les grandes fortunes –fierté des révolutionnaires socialistes-, l’exonération de l’outil de travail afin de ne pas saigner les riches ? La force de persuasion des deux François de l’Oréal. Qui obtient, en 1992, une ristourne sur les droits de succession de Liliane Bettencourt de l’ordre de 50 millions de Francs ?Ne répondez pas tous à la fois. Quand on songe aux hurlements qui ont accueilli le fait que l’on ait rendu  tout récemment 30 millions d’euros à la même Liliane Bettencourt, au titre du bouclier fiscal, on peut se rappeler avec douceur la loi des trois D pour en finir avec Nicolas Sarkozy : diabolisation, délégitimation, deux poids, deux mesures. … »

« Quand aux amis pas nets, aux cumuls des mandats publics et des jobs privés, aux faveurs accordées aux uns et aux cadeaux prodigués aux autres, ne pas oublier que Sarkozy, élevé dans le sérail RPR, en connaît tus les détours, et qu’il ne reste qu’un apprenti même pas sorcier en comparaison de ce qui s’est passé pendant une trentaine d’années à la mairie de Paris, dans les lycées d’Ile de France, en Corrèze et ailleurs. Quelle était belle la République des fausses factures et vraies commissions, des emplois fictifs et des vases communicants de la France-Afrique, des coffres-forts pleins de billets qui sentaient si bon l’odeur de la patrie, des valises gonflées à bloc que l’on déposait sur les bureaux municipaux(…) La gauche se rappelle-t-elle la société Urba-Gracco, source d’un vaste trafic de fausses factures, qui concernait non seulement la direction socialiste mais le financement de la campagne électorale de François Mitterrand en 1988 ?... »

Quelques autres vérités :

« … Il importe de ne pas laisser s’agiter en permanence les indignés à sens unique, pour qui toute arrestation d’un clandestin reconduit à la frontière devient automatiquement la rafle du Vel’ d’hiv, et le démentèlmeent d’un squat de sans-papiers l’équivalent de Drany et de Pithiviers, points de départs des wagons plombés pour Auschwitz. (…) C’est sous François Mitterrand qu’a été légalisée et organisée la rétention administrative en 1981 et que le Ministre de l’Intérieur, Paul Quilès a fait adopter par le Parlement en 1992, le système des zones d’attente< ; Eh oui, chers camarades, déjà, dans la France socialiste, Drancy et Pithiviers… »

«…L’islam ignore les normes fondatrices de la démocratie libérale, à commencer par la séparation entre autorité divine et guvernement rationnel, entre territoire de la religion et espace du politique…Or cette séparation fondamentale entre pouvoirs temporels et spirituels constitue quelque chose de récent et de fragile, l’aboutissement d’une longue bataille philosophique au sein de la chrétienté.(…) La France a légué au monde le merveilleux cadeau de la laïcité, ultime garant d’une véritable liberté… (…) En reprenant, -scandale des scandales- le thème de la laïcité à une élite longtemps incapable de dire quoi que ce soit sur l’islam radical, le port du voile et des signes religieux. Là encore, il a fallu attendre Sarkozy pour évoquer les violences urbaines et l’insécurité qui n’étaient dues, comme on sait, pour la gauche, qu’à la rage des laissés pour compte de l’économie… »

André Bercoff, La chasse au Sarko.

 


MORCEAUX CHOISIS

 Chasse au Sarko002

« …Autre angle d’attaque de la gauche socialiste et de la droite souverainiste à l’égard de celui qu’elles appellent souvent en privé, le nabot : sa dépendance à l’égard des USA, sa prétention à mettre ses pas dans les pas de son modèle d’Outre Atlantique, Sarko l’Américain(…)Et pourtant François Mitterrand était au moins aussi attaché à l’alliance avec Washington, même s’il avait l’habileté de n’en rien laissé paraître, avec le génie qu’on lui connaît dans l’art de la dissimulation(…)On voit que Sarkozy n’a rien inventé ni rompu, et encore moins innové. Simplement, comme toujours, il exhibe sans nuances ni limites. Franco de port. Préférons tout de même la franchise, si vulgaire soit-elle, à l’hypocrisie, si cultivée qu’elle paraisse. »

« François Mitterrand en prenant les rênes du parti socialiste dès 1971, sonnait fièrement le carillon des lendemains qui allaient enfin chanter. Il est important de se remémorer le chemin de la désespérance et de la désillusion pour comprendre la haine qui nimbe aujourd’hui Nicolas Sarkozy. Que la gauche était belle en effet sous Pompidou puis Giscard !... rappelez-vous les homélies sur l’argent qui corrompt, qui salit, qui pourrit tout. Le Front populaire se reformait, quarante ans plus tard, avec la sainte alliance des damnés du terroir et des fonctionnaires de l’enseignement, de la recherche et de l’intellect. La France socialiste, une fois de plus allait éclairer le monde. Nous passions de la nuit à la lumière.( …)Mais une fois les lampions éteints, les confettis nettoyés et les merguez cramés, il fallut se rendre à l’évidence : le capitalisme tenait toujours. Et même mieux qu’auparavant.(…) Mitterrand avait,  en barbouilleur talentueux, repeint de rose les barreaux de la cellule.(…) La gauche ne s’en est jamais remise. La preuve ? Le manifeste pour un nouveau modèle économique, social et écologique, pondu en mai 2010 par la dream team de Martine Aubry. Le disque dur n’a pas changé depuis les années 1970. Cela ressemble à s’y méprendre au Programme commun, avec une touche verte pour rallier les bobos.(…) Lautréamont a, comme d’habitude, présidé à la conception du rapport : il s’agit bien de la rencontre d’un parapluie et d’une machine à coudre sur la table à dissection. Traduction : la rencontre de Georges Marchais et de Nicolas Hulot sur la table de Colbert. Et Martine Aubry de saluer cette gauche solidaire, forte de ses valeurs (…) La gauche de la rue de Solférino est un couteau sans lame auquel il manque un manche : c’est le legs empoisonné qu’a laissé l’artiste Mitterrand à ses lointains successeurs… »

André Bercoff, La chasse au Sarko.


A LIRE… ABSOLUMENT !

 Chasse au Sarko002

LA CHASSE AU SARKO.

André Bercoff lance un pavé dans la mare. Ce livre est un pamphlet, mais pas forcément dans le sens que laisse entendre le titre. Le journaliste écrivain nous avait habitués à ses « humeurs » dans le Monde, le Nouvel Observateur, Libération. On ne peut pas dire qu’il soit de droite, ses nombreux écrits l’attestent. Mais peut-être que trop c’est trop et c’est en réaction au conformisme ambiant, à la pression intellectuelle des milieux journalistico-culturels qu’il commet l’ouvrage présent. Cet esprit qui se veut avant tout « libre » y dénonce l’acharnement  et l’outrance  de ce qu’il appelle « la chasse au Sarko ».

La liberté d’expression menacée ? « Heureusement, dans ce climat délétère, dans cette terreur qui vient d’en haut, de courageux samizdats montrent éloquemment que l’ère du journalisme debout n’est pas morte, loin s’en faut. Avec un courage qui défie l’imagination alors qu’elles risquent l’embastillement, l’exil ou pire encore, le chômage,  de vaillantes plumes tracent à longueur de kiosques les graffitis de la révolte depuis plus de quatre ans, bravant ainsi la dictature qui soumet la France aux pires avanies… » raille-t-il dans son prologue, ajoutant les titres vengeurs de quelques « unes » d’hebdo dont « Le voyou de la République ; Est-il si nul ? ; Cet homme est-il dangereux ? ; le président qui fait pschitt ; etc… », et « ils ont en plus l’audace de signer leurs articles ce qui prouve l’étendue de leur courage ». L’ironie se fait cinglante !

Il reprend tout ce qui se dit et écrit sur le portrait de Nicolas Sarkozy. « Donc si l’on en croit nos gazettes, le prince qui nous gouverne est un malade mental, corrompu et bling-bling, soumis à ses femmes et à ses enfants, entouré de copains, et de coquins à qui il passe tout ; en un mot comme en cent : usurpateur. Pas à sa place. Parvenu. Même pas Français de souche. Hongrois de père, Salonique sa mère. Et puis petit. Talonnettes. Et puis il bouge. Trop. S’agite. Trop. Et puis tellement vulgaire, ma chère. Cause mal. S’énerve. Trépigne. Fait pas président, quoi. Il est comme nous. Pas au-dessus de nous… » et encore ce n’est rien à côté de ce que l’on peut trouver sur internet où, constate-t-il avec effarement, les « groupes Facebook ont la fraîcheur des professions de foi où la mesure le dispute à la délicatesse », et suit une liste impressionnante de blogs tenus par « hommes et femmes, jeunes et vieux, rappeurs de banlieue et bobos du 16ème, chercheurs du CNRS et sociologues des hautes études, collégiens préoccupés par leurs retraites et nonagénaires en mal d’indignation… » dont les titres d’articles relèvent « du lynchage grand format », relevant au passage cette accusation d’Edwy Plenel qui traite le président de « délinquant constitutionnel », ajoutant à son adresse : « compliment qu’il n’avait pas décerné à François Mitterrand quand celui-ci l’avait fait mettre sur écoutes téléphonique… »

Et de fait, André Bercoff n’hésite pas à montrer l’hypocrisie et les nombreuses contradictions d’une gauche oublieuse de ses propres turpitudes, souvent plus lâche que courageuse. Il n’hésite pas non plus à dénoncer  « le sommeil » de nos élites de droite comme de gauche face à la nécessité des réformes ou à la prise en compte de certaines réalités. Ce qu’on ne peut pas reprocher à l’actuel président.

Alors, un livre à la gloire de Nicolas Sarkozy ? Non pas. Les défauts bien connus du président y sont exposés, sans concessions. Mais au moins, le portrait est-il équilibré. Avec en supplément, une analyse pertinente de la situation politique de notre pays, de ses problèmes sociétaux et des enjeux internationaux.

Bref, que l’on soit sarkophile ou sarkophage, il faut absolument le lire, ne serait-ce que pour remettre les choses à leur vraie place. Ce que réussit André Bercoff avec son talent bien connu et sa verve habituelle.

 La chasse au Sarko, André Bercoff, aux Editions du Rocher. 17€ - N'hésitez pas à la demander, car il n'est pas toujours exposé... allez savoir pourquoi ?

 


LES BREVES D’ARCHI

Longue vue 2 
 

Règle d’or : Nicolas Sarkozy s’est fendu d’une lettre à tous les parlementaires pour attirer leur attention sur la nécessité d’inscrire la réduction de notre dette dans la durée. Pour y parvenir les deux assemblée ont voté la loi qui interdit , ou plutôt encadre de manière contraignante, la possibilité de voter des budgets en déficit. Mais pour la graver dans le marbre de la constitution, il faudrait qu’elle soit entérinée par un vote du congrès. Et la gauche de crier à la manipulation pour refuser d’entrer dans ce jeu-là. C’est qu’elle veut pouvoir financer toutes ses promesses à coups de chèques en bois. Elle aurait pourtant gagné en crédit à relever le défi. Indécrottable : il est impossible aux leaders socialistes de sortir de leur carcan partisan.

A propos d’Oslo.  Bien triste jour pour les Norvégiens. Encore plus triste et indécente la polémique née dans notre pays des propos de Jean-Marie Le Pen. La fille ne les a pas déjugés. Tant pis pour elle. Mais que tous nos professeurs « es-moralité » -de gauche bien sûr-  en fasse leurs choux gras tout ce week-end, on se dit que tout est bon pour faire de la récup’ politicienne. Le mépris et le silence eussent été plus adéquat. Mais ils ne sont pas capables d’une telle hauteur d’esprit.

Excuses. Justement, la Marine venait de demander à Sarkozy de s’excuser pour son discours de Grenoble, dont, dit-elle, aucune des annonces n’ont été réalisées. On voit bien qu’elle ne lit pas les journaux. Comme si tous les problèmes d’insécurité et d’immigration pouvaient être règlé d’un coup de baguette magique. Il ne suffit pas de dénoncer.

Foot. Eh bé, c’est pas gagné. Pour les éliminatoires de la prochaine coupe du monde, la France se retrouve dans un groupe « d’enfer » avec l’Espagne comme tête de série et tenante du titre !  Les bleus de Blanc en sont tout verts. Il va falloir bosser les gars, et mouiller le maillot !

Annecy. La ville savoyarde n’a pas été retenue pour le JO d’hiver de  20… ? Voilà au moins une nouvelle qui, bien que décevante, n’a pas que des mauvais côtés. Voilà au moins des dépenses qui ne viendront pas grossir notre dette déjà surgonflée.

Trêve estivale. Archibald range sa plume jusqu’au 15 août, en espérant que ces satanés politiciens n’en profiteront pas pour nous faire le coup des scoops. Un peu de repos ne leur fera pas de mal avant une année qui risque d’être « rebondissante » : ça va tanguer !

 

                                                                       Tonnerre de Brest !

 

 

 


MIEUX VAUT EN RIRE

 

 Retraites

C’est l’été. Du moins sur le calendrier, parce que dehors, c’est pas vraiment ça. Un spécialiste viendra sûrement nous expliquer dans la lucarne magique que le temps frisquet et automnal que nous subissons en ce mois de juillet est un effet du « réchauffement climatique »… On a déjà donné.

Qu’est-ce qui a bien pu nous faire rire cette semaine. Pour ma part j’ai relevé trois sujets :

Bourdouleix. Le député-maire de Cholet devient de plus en plus difficile à suivre. Son cheminement erratique n’est pas nouveau, mais ces temps derniers, il a fait fort. Une semaine il s’interrogeait sérieusement sur une demande de rattachement de Cholet à la Vendée –oui, oui ! -, la suivante le voilà en train de vitupérer sur le « vide politique » créé par le renoncement d’Hervé de Charette face aux listes UMP et centristes qui ne valent rien à ses yeux, et d’envisager de faire la sienne. En Maine-et-Loire ou en Vendée ? Il faudrait savoir.

Villepin. L’ancien Premier Ministre a ouvert son site de campagne « 2villepin2012 » pour tout de suite le refermer. Il ressemblait trait pour trait au site d’une entreprise de pompes funèbres, ce que des internautes malins ont repéré immédiatement. De là à parler de signe prémonitoire …

DSK. Les suites de l’affaire n’en finissent pas de retomber sur les socialistes, surtout depuis que Tristane Banon et sa mère sont passées à l’offensive. C’est plutôt amusant de les voir se dépêtrer dans leurs histoires de coucheries. Mais, forcément, si les médias en rajoutent, c’est que quelqu’un –suivez mon regard- manipule.  Ah les bons apôtres ! Des beaux salauds, oui ! Ils ont oublié ce qu’ils ont fait à Eric Woerth… J’espère bien qu’on va continuer à rire tout l’été. On avait Conan le Barbare. Nous aurons le feuilleton « DSK le Brutal » ! Et pour finir sur le chapitre, savourez cette déclaration concernant Sainte Anne : « Elle aime son époux. Tout en comprenant qu’il peut avoir des désirs qui ne la concernent pas exclusivement » …

Comme on n’a pas fini de rire, gardons-en pour la prochaine fois. 

 


ARCHIBALD SUR LA PASSERELLE

 Longue vue 2

DECULOTTEE. Le naïf Hulot a perdu son pari. L’archiprêtre médiatique de l’écologie planétaire a été vertement renvoyé à ses écrans et son business par les ayatollahs du parti le plus sectaire de l’hexagone. Une veste, il était couvert pour l’hiver, mais le voilà le cul à l’air, parce que c’est une déculottée que les Verts lui ont administrée.

GARGAMELLE. « L’amère de Lille » dans tout son art. Transformée en Mélusine de pacotille pour aller glaner des voix dans le chaudron gaucho des théâtreux d’Avignon, en leur promettant monts et merveilles, c’est en Madame « miracle » qu’elle est venue hanter les colonnes de mon quotidien préféré de l’Ouest. Dans ses colonnes elle n’hésite pas à enfiler mensonges sur promesses démagogiques pour démontrer qu’elle peut diminuer la dette en augmentant les dépenses publiques. C’est Gargamel en jupons devant ses grimoires !

RATEAU. Voilà l’outil le plus spectaculaire qui n’ait jamais été utilisé en politique : le rateau « XXXL » non pas king mais « queen » size, forcément, puisque c’est celui que compte utiliser l’ex et toujours candidate Royal. Il s’agit de ratisser si large qu’elle compte récupérer les voix de Mélenchon à gauche jusqu’aux gaullistes à droite. C’est sûr, il fallait y penser. Et pour quoi faire ? Réunir tous les «antisarkozystes ». Super programme ! Est-ce qu’elle aura des voix du PS au moins ? On pourra toujours dire qu'elle s'est "pris un rateau" !

DEFILE La clown verte à lunettes rouges nous a fait bien rire cette semaine. Inspirée par la tradition de son pays d'origine, elle a préconisé de remplacer nos beaux et vaillants militaires par un défilé citoyen où l’on ferait défiler les enfants des écoles en chantant . Remplacer les légionnaires par les enfants de Puteaux et les filles de Garches, il fallait y penser. Pas sûr que ça fasse des voix !

CONGRES. Borloo veut que le président réunisse le congrès pour débattre avec la représentation nationale de la crise de la dette. A-t-il seulement une solution à proposer ? Si non, c’est de la parole pour exister, et ça ne sert pas à grand-chose. Déjà qu’il faudrait faire entériner la loi sur les équilibres budgétaires, dont les gauchos ne veulent pas entendre parler –on se demande pourquoi puisqu’il sont une solution magique- ça peut faire beaucoup à l’ordre du jour surtout pendant les vacances. Une session extraordinaire le 4 août ? Chiche !

                                                                       Tonnerre de Brest !

 

 


CHAT ECHAUDE…

 

 

Primaire-ps 
L’affaire
DSK, quel qu’en soit le résultat aura eu le mérite de nous ouvrir les yeux sur la réalité du personnage, son addiction aux femmes, sa moralité, son fric, son mode de vie. A chacun d’en tirer les conséquences pour le cas où. Je suis d’ailleurs stupéfait que 42% des Français lui accordent encore un « avenir » politique, peut-être ceux qui croient à la thèse d’un « complot ». Mais beaucoup de journalistes « savaient ». Comme chacun sait, « on ne nous dit pas tout ». Comme pour la fille adultérine de Mitterrand, quoi, il y a des silences par respect de la vie privée qui dépassent les limites de l’entendement. Il est bien évident que ce que nous venons d’apprendre sur l’ancien chouchou des médias change radicalement le jugement que je portais sur lui et surtout obère totalement la possibilité de lui accorder mon suffrage (qu’il n’aurait de toute façon pu obtenir que dans des conditions de choix très exceptionnelles).

Il n’empêche, quand il s’agit d’occuper un poste aussi important que Président de la République, il y a des caractéristiques personnelles qui devraient être un devoir pour les journalistes de faire connaître quand ils en sont informés. Ainsi, il serait peut-être utile que l’on sache vraiment si Martine Aubry a un problème avec l’alcool comme certaines rumeurs en font état régulièrement. De François Hollande, bien qu’il soit « normal » selon lui, on aimerait bien être sûr de ne pas avoir affaire à un menteur, comme le laisse supposer son ancien directeur de cabinet dans l’affaire Banon. Quant à Ségolène Royal, on sait depuis la  dernière campagne présidentielle qu’elle est « habitée », c’est-à-dire qu’elle souffre d’une névrose obsessionnelle élyséenne et qu’elle est prête à tout pour gagner sa place dans la course finale. Dire qu’elle aurait dû être la patronne du PS si les autres n’avaient pas triché plus qu’elle…

Les autres candidats étant des outsiders, le service de renseignement à leur sujet n’a pas autant d’importance : Valls, Montebourg, Hamon peut-être, Baylet, concourent pour manifester l’existence d’un courant. Leur utilité n’en est pas pour autant moindre parce qu’ils mettent un peu de sel dans les contradictions qu’ils étalent à propos de sujets comme celui du financement des retraites ou sur la dette de la France.

Résumons : après l’élimination du forniqueur compulsif pour s’être pris les pieds dans son slip, on aimerait savoir si la tsarine de Lille est portée sur le gobelet ou la choppe et si on doit mettre un éthylotest pour entrer dans le palais présidentiel ; autre question : faut-il prévoir un exorciste pour le cas où Ségolène parviendrait à ses fins ? Enfin, si c’est le père François, est-il nécessaire d’installer un détecteur de mensonges dans le hall de l’Elysée…. Comme tous ces gens sont parfaitement unis, comme on sait, il n’est pas interdit à chacun de dénoncer la tare de l’autre pour lui ravir quelques voix.

 


LA GUERRE DES CENTRES

 

Si vous vous y retrouvez, vous aurez de la chance. L’autre dimanche, la confédération de Jean-Louis Borloo pique-niquait  pour montrer son existence. Mais on savait qu’il y a de l’eau dans le gaz entre lui et Hervé Morin, depuis qu’il a failli claquer la porte lors d’un déjeuner qui réunissait les patrons des composantes concernées ;  et François Bayrou avait décliné l’invitation.

Ce dimanche, c’est Jean Arthuis qui réunissait son « Alliance Centriste » à Angers, cette fois-ci en présence du président du Modem qui, dit la presse, a fait « un discours remarqué ». Quand on en prend connaissance, il ne dit rien qu’on ne sache déjà, mais sur le ton catastrophiste qui lui va si bien. Mais c’est clair, « l’alliance » ne rejoindra pas la confédération tant que celle-ci n’affichera pas clairement son indépendance par rapport à l’UMP : autrement dit, on veut un candidat à tout prix. Mais comment peser quand on affiche 218 militants à jour de cotisation pour un parti présent dans 43 départements !

Donc pour l’instant trois composantes prétendent représenter l’ancien centre incarné par l’UDF de Giscard : la Confédération de Jean-Louis Borloo qui regroupe le Nouveau Centre, la Convention Démocrate ex-PPDF d’Hervé de Charette et le Parti Radical  ; le Modem de François Bayrou  ;  l’Alliance Centriste de Jean Arthuis. Sans compter la République Solidaire de Dominique de Villepin qui prétend en incarner la partie droite. Même Gilles Bourdouleix avec son CNI-peau de chagrin prendrait ce nouveau virage. Là, ce n’est pas dangereux, le ridicule ne tue pas. Pour combien de candidats à la Présidentielle, personne n’excluant rien  ?

Sans compter aussi que de nombreux  « centristes » ne se reconnaissent pas dans ce qui ressemble de plus en plus à un marécage où viennent s’embourber des ambitions existentielles ou présidentielles. Certains radicaux comme Jean Léonetti ont refusé de suivre, de nombreux centristes sont restés à l’UMP. Beaucoup d’anciens adhérents se retrouvent probablement en déshérence, découragés par l’évolution des choses et la fragmentation illisible. "Etre ou ne pas être dans la majorité, là est la question" : débat shakespearien.

A quand le prochain épisode ? Peut-être que les vacances porteront conseil. Espérons-le !


LE ZAPPING D’ARCHIBALD

 

Chaos grec. Le dos au mur, l’Europe avance. C’est ainsi. Les ministres des finances de l’eurogroupe ont fini par adopter le plan français de soutien à la Grèce qui va recevoir les quelques 6 milliards pour faire face à ses échéances, la condition du vote d’un nouveau plan de rigueur étant remplie. Mais c’est maintenant la situation de la dette américaine qui inquiète. Du taf pour la nouvelle présidente du FMI.

Avantage Baroin. C’est finalement le chiraquien qui a emporté la succession de Christine Lagarde après une courte tempête dans le verre d’eau gouvernemental. Le Ministre de l’Agriculture est finalement rentré dans le rang et continuera à garder ses vaches, où il fait d’ailleurs du bon boulot. Harry Potter de son côté a reçu le renfort de la wonderwoman Pécresse au budget. Un tandem qui devra verrouiller nos dépenses et veiller à rentrer dans les clous de nos engagements budgétaires.

Les Graines qui tuent. Il a l’air fin le père Noël (Mamère). Le maire bobo-écolo de Bègles  est bien embêté parce que les graines germées qui ont fait des dégâts à Bordeaux, avec un 1er décès à la clé, ont été servies  lors d’une manifestation dans sa commune. Une manière de lui rappeler, à lui qui donne des leçons à tout le monde, que le bio n’est peut-être pas aussi « tout bio- tout joli » (comme dirait Eva). La nature peut aussi se venger.

La fraude est partout. Difficile de passer un examen cette année sans qu’il soit entaché d’une irrégularité, d’une erreur ou d’une fraude. Il faut dire qu’avec les petits bijoux de technologie que nos jeunes traînent dans leurs poches, ça devient de plus en plus difficile à contrôler. Il va falloir de l’imagination à nos technocrates pour trouver les parades.

Conte de fée. Le mariage a bien eu lieu devant tout le Gotha aristo de la planète, le vieux jeune Prince de Monaco a épousé la belle Charlène. Voilà de quoi faire venir la larme à l’œil dans les chaumières. Tout a en effet concouru pour en faire un événement  des plus glamours : le temps, le décor, les limousines, les toilettes… Ah que c’était beau !!!!

Enfin Ministre ! ou presque. Marc Laffineur, comme la rumeur l’avait annoncé, a fait enfin son entrée au gouvernement sur le strapontin de Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants. C’est mieux que rien. Le voilà garé pour dix mois. Après, c’est une autre histoire.

Blanchiment. Pas d’argent mais d’accusé. Les charges contre DSK sont en train de tomber du fait des révélations sur la femme de ménage. Du coup l’ancien patron du FMI a retrouvé sa liberté, avec une soirée resto à la clé : des pâtes aux truffes et une note de 600 dollars. Voilà qui continuera de plaire à nos smicards. On retiendra tout de même son tempérament de forniqueur compulsif. Mais perdre une telle situation pour n’avoir pas su renoncer à une fellation, c’est le comble de la stupidité, d'autant plus qu'il s'était offert les services d'une professionnelle jusqu'à 3H du matin (sûrement pour enfiler des perles...).

Verbatim : « la nomination de Christine Lagarde au FMI, c’est une reconnaissance mondiale de la politique de Nicolas Sarkozy. »  JFC

                                                              Mille sabords !

 

 


C’EST DU JOLY !

 

Tout va pour Eva. Elle a raté le 1er tour de 75 voix et distance son concurrent Hulot de près de 10 points. Logiquement elle devrait récupérer les voix des deux autres candidats, les plus anti-Hulot des verts. Ce dernier apprend à ses dépends à faire de la politique. Ce qui est arrivé à Daniel Cohn-Bendit aurait dû lui ouvrir les yeux. Les verts n’ont même pas eu à son égard la reconnaissance du ventre, car c’est tout de même grâce à lui qu’ils ont fait le score remarquable aux élections européennes et les a remis en selle sur l’échiquier politique. Mais sa stratégie d’ouverture pour faire du mouvement écologiste un véritable parti de gouvernement a été piétinée par le sectarisme des adhérents des « Verts », dont on connaît le sectarisme et l’aptitude à s’enfermer dans leurs certitudes, en dignes héritiers des gauchistes auto-gestionnaires soixante-huitards dont ils son issus.

Il n’y a que ceux qui ne connaissent pas l’aveuglement idéolgoique de ces gens-là qui pouvaient croire au destin de M. Hulot qui aura ainsi pris quelques vacances (c’est logique) pour faire un petit tour en politique. Il a encore une petite chance au second tour, mais elle est ténue. Elle tient dans le curieux mode de scrutin mis en place pour lequel n’importe qui peut voter pourvu qu’il paie le cens électoral. Voilà des gens qui sont désignés par un corps électoral indéterminé ! Il faudrait que l’ancien animateur télé remue les foules de ses admirateurs pour combler son handicap. Mais après ses prises de positions quelque peu gauchistes en reste-t-il ?

Eva Joly, la politique façon "sherif"

Il y a donc toutes chances qu’Eva Joly soit intrônisée. Cette tard venue à la politique, si elle est finalement la candidate d’EELV, confortera la démarche traditionnelle des écologistes qui préfèrent l’expression tonitruante de leurs idées à leur application. Elle apporte sa note implacable, joyeusement sectaire et méprisante pour tout ce qui touche à la classe dirigeante. Après des décennies d’exercice de la justice qui ont renforcé sa haine des puissants, elle savoure tut le sel qu’elle peut jeter sur les plaies des autres, comme lorsqu’elle affirme « DSK, je le connais bien, je l’ai mis en examen », oubliant de préciser que la procédure s’était terminée par un non-lieu. Mais dans le climat de règlements de comptes qui marque le jeu politique, elle est devenu adepte du jugement immédiatement exécutoire. Comme si elle faisait de la politique pour se venger des hommes politiques.

Décidément pour les verts, le bonheur c’est l’opposition. S’ils confirment leur choix, ce sera l’assurance du petit score à la présidentielle. On est tellement mieux dans le sectarisme qu’il est bien difficile d’en sortir. Dès lors on peut faire aussi le pari que la carrière électorale de Nicolas Hulot aura fait long feu. Le dernier du ridicule ce serait qu’il se retourne à nouveau vers Jean-Louis Borloo, aveu d’une démarche qui l’a tué dans la compétition au sein des Verts. Et ce sectarisme réduit en même temps les faibles chances de Jean-Louis Borloo. Eva Joly lui ouvre un peu plus d’espace, mais il est tellement contraint que la répercussion électorale ne peut être que modeste. On peut compter sur elle pour verrouiller la porte qu’un Hulot aurait pu entr’ouvrir.

 

 


DES VERITES (PAS ?) BONNES A DIRE.

 

La libération de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière est forcément un moment heureux. On est obligé de penser à cette trop longue détention et à la souffrance des proches. A la privation de liberté aussi qui reste une épreuve insupportable, surtout quand elle s’accompagne de l’incertitude du terme et de conditions de vie spartiates pour ne pas dire frustes.

Il faut remercier les efforts du gouvernement français qui n’abandonne jamais ses ressortissants et qui fait jusqu’au bout le maximum pour abréger leur détention, et avec lui tous les services qui sont mis en œuvre, avec des personnels sur le terrain qui affrontent des dangers et risquent leur vie. On le découvre encore cette fois-ci avec le travail étonnant et remarquable accompli par la DGSE et les « Services Spéciaux ».

Il n’est pas question ici de condamner le métier de journaliste dans sa version grand reporter, mais puisque les médias ont cru bon de relancer la polémique sur les conditions de leur enlèvement, en impliquant le chef de l’Etat, alors parlons-en. Je ne fais pas partie de ceux qui louent les journalistes tous les matins. Il y a longtemps que je me suis fait une idée de leur pseudo impartialité, pour avoir vécu moi-même ce qu’on faisait de mes propos et qu’on arrivait à me faire dire ce que je n’avais pas dit. Oui, il y avait un danger à partir sans escorte à la rencontre des Afghans pour recueillir des avis en dehors de la présence de militaires, dans un pays où mafieux, chefs tribaux et talibans rivalisent pour dominer un bout de territoire. Qu’ils aient été prévenus ou pas ne changent rien. Oui, ils ont été imprudents !!! Ils auraient dû mieux mesurer le risque qu’il prenait. Les conséquences, on les connaît : des moyens considérables pour les localiser, détournés de la guerre qui doit être menée, des négociations épuisantes et toujours à recommencer, le chantage à la libération d’insurgés, à la livraison d’armes si ce n’est d’une rançon au montant extravagant… Est-ce que quelques minutes d’interviewes à l’intérêt probablement discutable valaient de telles conséquences ? Et ils nous refont le coup du responsable mais pas coupable !

Il y a une autre polémique qui m’agace : celle sur la rançon. A-t-on besoin de le savoir. Non ! D’ailleurs que peut répondre le gouvernement d’autre. Même si personne n’est dupe, car il y a forcément eu des contreparties, le jeu consiste à faire le black out pour ne pas donner d’idées aux autres ravisseurs. Nous avons encore trop d’otages français dans le monde. Hypocrisie ? Non, secret d’Etat dans l’intérêt du pays. Alors pourquoi chercher à savoir et s’échiner à trouver un maillon faible qui lâchera le morceau. Là encore, je trouve la curiosité journalistique malsaine.

Enfin, et pour faire dans la finesse, je n’ai pas apprécié le cirque médiatique auquel nous avons eu droit JT après JT, avec l’apothéose d’aujourd’hui à France Télévision. C’est d’une impudeur incroyable. On se demande pourquoi on fait un sort particulier à deux otages, uniquement parce qu’ils sont journalistes et qu’on dispose pour eux de la complicité de tous les collègues pour organiser la caisse de résonance. Les volontaires des ONG ou les salariés d’Areva valent autant qu’eux. On ne connaît même pas leur nom.

Heureusement demain, on passe à autre chose. J’espère qu’on n’aura pas en fin de JT le décompte de leurs jours de liberté !

Bon retour quand même !

 

 


LE NOMBRILISME DU PS

 

 Rose brisée

En instaurant des primaires à l’échelle nationale et en sortant du cadre du parti pour mobiliser l’électorat de gauche, le PS tente de contourner par un artifice démocratique son incapacité à se donner un leader. Comme la tendance naturelle de ses dirigeants est de se disperser en chapelles, qui est un mal bien français qui ne concerne pas que lui, et à s’entredéchirer, le recours à un arbitrage « élargi » était nécessaire après trois présidentielles perdues. D’autant plus que l’on sait comment se passent leurs élections internes.

Cette démarche trahit aussi tout le malaise que les socialistes éprouvent à se couler dans les institutions de la Vème république.  Quand on a le culte des courants et du débat à l’infini, il est par nature difficile d’accepter un « chef ». La mise en place des primaires est la traduction moderne de son archaïsme. Ils rêvent de la proportionnelle et d’un régime parlementaire, mais ils sont dans un système présidentiel et au scrutin majoritaire. Terrible hiatus.

Ce mal profond va se prolonger avec le sort réservé au programme. Pour certains, il doit s’imposer à tout candidat, et dans ce cas, comment vont-ils se différencier ? Pour d’autres, c’est un socle dont le « nominé » devra s’inspirer.  En attendant, les 10 prétendants, car ils sont déjà 10, vont se livrer à une danse du ventre entre soi –j’attends le numéro de « l’amère » - pour rameuter le quidam-votant-de gôche.

Le seul avantage que je vois à la manœuvre, c’est l’étalage publique de la campagne des impétrants et il faut s’attendre à ce que les médias nous saoûlent avec leur compétition. Mais surtout qu’ils ne viennent pas nous donner de leçons de démocratie. Nous on a compris depuis longtemps que la Présidentielle, c’est d’abord la rencontre d’un candidat avec le peuple. Le soutien du ou des partis vient en second. Non, la primaire du PS n’est pas un modèle, c’est une dérive démagogique de son incapacité.

Et je fais partie des Français qui trouvent incongrue l’utilisation des listes électorales officielles. Je redis ici qu’il suffisait de présenter une carte d’électeur pour pouvoir voter, sans parler des autres modalités. Il est d’ailleurs curieux que les socialistes établissent pour l’occasion un suffrage censitaire.

Comme le dit justement Jean-Luc Mélenchon : « c’est un exercice narcissique ». Et narcisse se noie à force de se regarder.

 


FMI : LAGARDE HAUT LA MAIN !

 

Christine Lagarde serre les dents et souris001 

La nomination de Christine Lagarde par « consensus », ce qui veut dire unanimité,  comme directrice Générale du FMI, est venue alimenter une actualité politique bien fournie pour ce mardi 28 juin.  Certes l’entrée en lice de Martine Aubry dans la course à la primaire socialiste est un fait notable, mais il tient  du non-évènement tant le suspense était insoutenable. Le déplacement dans la Sarthe du Président de la République avec notre premier Ministre venait en contrepoint montrer la solidité de l’exécutif.

Certes, que Christine Lagarde ait été désignée à la tête du FMI n’est pas une surprise. Ce qui constitue l’évènement c’est le fait qu’elle soit une femme. Voilà une victoire qui mérite d’être soulignée, tant le monde économique est encore aujourd’hui, resté l’apanage presque exclusif des hommes. Il suffit de voir d’ailleurs la composition du conseil d’administration qu’elle va diriger : exclusivement des hommes.

Une athlète devenue femme d’influence.

On dit que la France ne sait pas exporter ses produits. Eh bien voilà un « label politique » made in France qui est régulièrement récompensé dans le classement du magazine américain « Forbes » des femmes les plus puissantes du monde. Une femme française au cœur de l’élite mondiale ! Cette Havraise, fille d’universitaires, a peut-être raté l’ENA deux fois, mais cela ne l’a pas empêchée de se hisser par son talent à la présidence du grand cabinet d’avocats d’affaires américain Baker and Mackenzie. On imagine qu'elle retrouvera avec plaisir les Etats-Unis. Elle aura aussi battu au passage le record de longévité ministérielle à Bercy. Ces qualités de ténacité et de rigueur elle les doit à son éducation mais surtout à son premier loisir : elle a fait partie de l’équipe de France de natation synchronisée, championne de France, et son entraîneur ne cessait de lui répéter « serre les dents et souris ».  Aujourd’hui encore, elle met la gym et le yoga à son menu quotidien, la piscine chaque fois qu’elle peut. Associés à un régime alimentaire frugal où le poisson est prioritaire, cela lui donne une forme physique qui lui permet d’affronter les marathons politiques les plus laborieux comme celui de la nuit où il fallut sauver la banque Dexia.

Une bosseuse zen.

Levée à 5H30, elle termine généralement ses journées à 23H. Son humour la conduit à afficher dans son bureau à la moquette zébrée (pour décontenancer ses visiteurs dit-elle) toutes les caricatures qui la brocardent. Sa capacité de travail impressionne ainsi que son calme légendaire. Elle s’impose par la connaissance de ses dossiers et l’emporte dans les négociations par sa capacité à convaincre et son sens de la diplomatie. Elle a apporté à Nicolas Sarkozy, dans les négociations du G20 un plus décisif par son réseau de relations dans le monde entier acquis dans le cabinet américain. Son savoir-faire a fait le reste. Ce qui fait dire que dans cette affaire, ce que la France gagne d’un côté –et on peut être fier de cette nomination-, elle le perd de l’autre, et notamment celle qui a été désignée en 2009, la meilleure économiste de l’année pour le travail accompli au coeur de la tempête financière.

On peut penser que le FMI est entre de bonnes mains. Les meilleures qui soient à l’heure actuelle.

Pour en savoir plus, "Christine Lagarde" de Martial You chez Alphée Documents

 


« LE BON SENS »

 

Sarko invest 2 
 


Face à plus de 180 journalistes réunis à l'Elysée pour la quatrième conférence de presse de son mandat, le chef de l'Etat a défendu pendant une heure et demie, exemples à l'appui, sa décision de dépenser 35 milliards d'euros dans « l'innovation, la recherche et l'investissement »  pour « relancer la croissance » et « ne pas subir la mondialisation ». Ce ne sont pas avec les trois commentaires qu’en ont fait les JT aujourd’hui que les Français pourront se faire une idée de l’effort budgétaire que représente le grand emprunt et du bienfondé des choix d’investissements qu’il permet. Pas un mot sur la méthode de sélection des projets choisie par le commissariat général à l’investissement : une « sélection par l’excellence » avec l’aide de jurys internationaux. Des investissements de long terme qui ont pour objectif de moderniser l’économie française. Pas un mot non plus sur les enveloppes consenties ni sur les domaines concernés. Par contre ils ont relevé les éléments polémiques suscités d’ailleurs par les questions des journalistes ;

Au-dessus de la mêlée.

A plusieurs reprises le président s’est montré soucieux de justifier ses choix en les replaçant sous le signe de l’intérêt général et du bons sens. Un pragmatisme qui le met à cent lieues d’une quelconque idéologie, la démarche dénotant plutôt un pragmatisme adapté aux circonstances avec le retour d’un « état stratège » qui oriente les efforts vers les secteurs qui lui paraissent prioritaires. Ce qui lui permet de se placer au-dessus de la mêlée des candidats à la présidentielle.  Il est vrai que si les autres peuvent se vautrer dans la démagogie, lui a plutôt intérêt à verser dans le réalisme car il sait qu’il sera jugé sur pièce.

Une “vingtaine de milliards d’euros” sur les 35 promis auront été engagés d’ici la fin de l’année sur des projets précis, a assuré le Président. En sachant qu’engagés ne signifie pas immédiatement dépensés et que plus de 40 % de la somme sont distribués sous forme de dotations non consommables dont les seuls intérêts, à hauteur de 3,41 % du capital, sont réellement déboursés. La méthode peut compter sur l’effet d’entraînement que peuvent constituer les prises de participation et prêts issus du grand emprunt pour aboutir à des investissements de l’ordre de 60 à 65 milliards d’euros, grâce aux apports des entreprises et des collectivités. « Jamais dans son histoire, la France n’a fait un tel effort au profit de l’investissement », a-t-il rappelé avant d’annoncer la création d’un institut hospitalo-universitaire consacré au cancer, un renforcement de la recherche sur la sûreté nucléaire, ainsi qu’un milliard d’euros consacré au nucléaire du futur. Un bilan annuel sera instauré pour suivre le financement des projets et la consommation des crédits programmés.

Rappel de quelques vérités

Répondant aux questions des journalistes, Nicolas Sarkozy a décoché quelques flèches à l’encontre des socialistes. « Ceux qui auront l’idée de revenir sur le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, de revenir sur la réforme des retraites ou de refuser une « règle d’or » qui obligera tous les gouvernements à prévoir un budget en équilibre à terme, ce sera l’explosion de la dette, l’explosion des déficits et l’impossibilité pour la France de se financer », une manière de dénoncer en creux, à juste raison, l'irresponsabilité du programme de ses futurs rivaux socialistes de 2012. Au nom du « bon sens », Nicolas Sarkozy a ainsi souligné que les engagements de réduction des déficits pris par la France s'imposaient à tous. « Si la France s'exonère de cette voie, elle le paiera de plus de chômeurs, de plus de délocalisations, de perte de pouvoir d'achat et d'impossibilité à financer son modèle social, c'est incontournable », a-t-il insisté en guise d’avertissement à la veille de la déclaration de candidature de la patronne du PS Martine Aubry.

Il en a profité une nouvelle fois pour critiquer vertement, sans la nommer, la présidente du Front national Marine Le Pen et les souverainistes. « Ceux qui proposent la sortie de l'euro proposent rien moins que de doubler ou tripler la dette », ajoutant : « c'est une folie ! ».

Sous-estimation de la crise.

Interrogé sur les points faibles  de son bilan, et en filigrane sur le manque d’adhésion dont il pâtit, Nicolas Sarkozy a répondu que la gravité de la crise avait été « sous-estimée » mais que, grâce à son action,  et peut-être parce qu’elle a été trop efficace, elle avait provoqué « moins de souffrance » en France qu'ailleurs. Prenant l’exemple du pouvoir d’achat il a comparé les chiffres statistiques –même au plus fort de la crise, il a continué à augmenter- avec la réalité perçue. Une manière de renvoyer les médias à leurs études. « Ce n'est pas un hasard si la France est préservée de tous (les) risques  qui pèsent sur la Grèce, l'Irlande ou le Portugal » ce dont on peut se féliciter avec lui.

Pour ceux qui l’ignorent encore, comme Benoit Hamon, il y a un rapport direct entre les choix effectués par le gouvernement et le retour de la croissance. Mais, il est vrai, si le droit de critiquer est abondamment utilisé, celui d’expliquer ce que l’on fait, c’est de « l’autosatisfaction » : tellement fade de banalité … Quand on en est là, c’est qu’on n’a pas grand-chose à dire ni à faire, sinon passer son temps à se regarder le nombril, ce que le PS sait faire le mieux.

 


LE ZAPPING D’ARCHIBALD

 

 Longue vue 2

 

N’EN JETEZ PLUS ! La liste des candidats à la présidentielle 2012 s’allonge tous les jours et dans les deux camps. A gauche, après Chevènement-le-revenant et Mélenchon emmanché du PC, c’est Poutou (un gros comme de droit) qui s’y colle pour le NPA, ce qui n’empêchera pas Arthaud pour LO (le soleil brille) et probablement aussi un candidat du parti des travailleurs. Avec le nominé des écolos et le primairisé du PS, ça commence à faire beaucoup. Dispersion des voix assurée. A droite, ça n’est pas mieux. CPNT refait surface avec son candidat habituel Nihous, et Boutin revient faire son chemin de croix pour le parti Chrétien Démocrate. Borloo se voit déjà en haut de l’affiche  mais n’empêchera probablement pas la candidature de Bayrou. Et puis il y a toujours l’hypothèse Villepin, bien que sa République soit toujours aussi solitaire. Il y aura aussi Dupont Aignan-le-retour-du-Franc pour picorer quelques voix. Quel que soit le camp, un nouveau 21 avril est possible, d’autant plus que si Marine le Pen ne progresse plus, elle reste à un niveau élevé. Tout cela n’est pas vraiment sérieux et a de quoi dérouter le cochon de votant.

REPRISE. L’Insee vient de la confirmer pour 2011 et prévoit même 2,1% après un petit trou d’air au printemps. Notre économie, tirée par l’Allemagne et quelque peu décongestionnée des effets de la crise va continuer de créer des emplois. Pas assez vite assurément, mais la pente est toujours plus lente à la remonte. Objectif : redescendre en-dessous 9% de chômeurs. Le pari n’est pas gagné, il reste possible. Mon pronostic, si l’environnement mondial reste identique, est qu’on fera mieux que 2,1%.

ZAPPING DE MASSE. Quand Martine Aubry est apparue au JT de la 1 pour la nouvelle émission de  « parole directe », le 16 juin dernier, 600 000 téléspectateurs ont zappé. Du jamais vu. L’émission de Laurence Ferrari a été battue en audience par le JT de la 2 et M6. Quelle popularité !

SUR UN NUAGE. C’est un carton incroyable réalisé par le consortium européen Airbus face à son concurrent Boeing. Plus de 600 contrats au salon du Bourget. Des milliers d’heures de travail dans tous les pays qui travaillent pour l’avionneur. Voilà comment l’Europe peut se battre. Une voie à suivre dont d’autres secteurs devraient s’inspirer.

TAXE TOBIN. Le projet de taxe sur les transactions financières progresse. Après le soutien de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel, le vote à une large majorité du Parlement européen, c’est José Manuel Barroso, Président de la Commission, qui vient de donner un avis favorable. La taxe pourrait être décidée à l’échelon européen avant le G20, pour tenter de l’imposer à l’échelon mondial. On progresse.

MON JOUJOU ! Le Maire d’Angers a poussé son cri du cœur. Il attendait l’inauguration de « Son » tramway comme un gamin attend le Père Noël. Cher joujou en vérité : 380 millions d’euros tout compris ! Mon hypothèse est qu’il n’a pas eu de train électrique quand il était petit, frustration corrigée aujourd’hui avec l’argent des Angevins. En guise d’inauguration, il aura dû se contenter de son copain Auxiette pour affronter les conducteurs grévistes mécontents ! La fête a été quelque peu gâchée, et la rame présente en a été de quelques œufs sur le pare-brise. Mais ni Le Président de la République, ni le premier Ministre n’ont accepté l’invitation, un peu gonflée, il faut le dire, de la part d’un élu qui leur crache dessus tous les jours.

PAX AVRILLANA. Marc Laffineur et Christophe Béchu ont fait une conférence de presse pour annoncer la paix retrouvée entre les deux leaders UMP. C’est le Président du Conseil Général qui conduira la liste aux Sénatoriales, avec Catherine Deroche, sénatrice sortante, en seconde position. Une campagne de plus diront les jaloux et les médisants, toujours nombreux dans la marigot politique. Mais si les deux sièges convoités sont gagnés, qui s’en plaindra ? Au moins, on vient de s’en donner les moyens. Paix et Unité à l’UMP, ça change du centre où c’est la confusion !

 


LE ZAPPING D’ARCHIBALD

 Longue vue 2

 LA RONDE DES PRETENDANTS. Une nouvelle mode vient d’apparaître : celle de la main tendue. Ainsi, Villepin a tendu la main à Borloo ; hier, c’est Hollande qui a tendu la main à Villepin. Demain qui tendra la main à qui ? Entrez dans la danse, voyez comme on danse…

PRIMAIRE. A L’UMP on s’émeut des effets secondaires de l’utilisation que les socialistes veulent faire des listes électorales pour organiser la primaire entre leurs candidats. C’est que l’on s’est aperçu que la procédure n’était pas anodine et pourrait soulever le problème, par exemple, de la « neutralité » des personnels des collectivités. L’occasion de réaliser un fichage des électeurs est à prendre en compte. Mais pourquoi les socialistes ne se contentent-ils pas d’ouvrir des bureaux de vote où viendraient s’exprimer les électeurs munis de leur carte électorale ? Point n’est besoin d’avoir le listing. Ce serait plus simple … et moins  suspect.

TOTALITAIRE. Quelques députés de la « droite populaire », appartenant à l’UMP ont demandé la démission de Roselyne Bachelot parce qu’elle a exprimé son opinion, qui n’est pas nouvelle, en faveur du mariage homosexuel. On peut très bien ne pas la partager, tout en la respectant. Qu’est-ce que c’est que cette chasse aux sorcières qui pue l’homophobie ! François Fillon a parlé de démarche totalitaire : il n’a pas tort !

DES VEAUX ! Motards et automobilistes étaient appelés à manifester contre les mesures de sécurité prises par le gouvernement concernant la répression des chauffards. D’expérience, je peux affirmer que les dits motards ne sont pas les plus respectueux du code de la route et particulièrement des limitations de vitesse. Quand on voit le lourd tribut qu’ils paient à la mortalité routière, on se dit que la sévérité est bien nécessaire. Mais surtout qu’on arrête de donner la parole à des gens qui n’énoncent que des contre-vérités comme « mettre des radars uniquement pour empocher du fric ». Personne n’est obligé de dépasser les vitesses prescrites, et encore une fois –je le dis à Maître Decaumont- les PV à 91 km/H pour 90, ça n’existe pas ! Pas plus que ceux à 51 km/H…

"J’ME CASSE". Enfin, un Ministre qui ne se laisse pas faire. Eric Besson a quitté le plateau de M6 et laissé en plan le pauvre Lagache qui en est resté comme deux ronds de flan. Bien fait ! Les interviewes sont devenues des interrogatoires de « garde-à-vue » où l’intervieweur, en débatteur-partisan-pas-toujours-bien-informé , passe son temps à couper la parole, interrompre son interlocuteur pour le déstabiliser. Rien à voir avec le souci de faire de l’information.

COMME C’EST CURIEUX ! Les thèmes qui fleurissent ces jours-ci dans les médias, alimentés généralement par la gauche, sont comme par hasard « le mariage des homosexuels », « la dépénalisation du cannabis », « le vote des immigrés », sujets bien choisis notamment parce qu’ils sont susceptibles de faire monter le FN.  Quand on vous dit que la gauche joue avec le feu.

C’EST POUR DEMAINou presque. Plus ça se réchauffe, plus le froid arrive. Des astronomes américains ont observé une diminution des taches solaires et un ralentissement de l'activité près des pôles, des signes que le Soleil s'achemine vers une période prolongée de calme plat, ce qui prélude à une nouvelle glaciation pour la Terre. Des observations qui nous permettent de relativiser la part anthropique dans les aléas climatiques. On le dira à Hulot et à Duflot.

 

                                                                       Mille sabords !

 


TOUJOURS LA CHASSE AUX "RICHES"

 

Fortune_100 

Aussi insupportables que des potaches après leurs examens, les députés socialistes ont encore fait le coup des pancartes dans l’hémicycle pour manifester –fort démagogiquement- contre « le cadeau de 2 milliards faits aux riches ». Après avoir aboli le bouclier fiscal à la quasi unanimité, les députés se sont évidemment déchirés sur le volet « adoucissement de l’ISF » prévu pour compenser les hausses folles de l’immobilier qui ont conduit à assujettir à l’impôt sur la fortune des citoyens dont le patrimoine avait changé de valeur sans qu’ils aient rien eu à faire, ni rien demandé d’ailleurs.

Pour financer la réforme fiscale, le gouvernement et sa majorité ont prévu de nouvelles taxations sur les donations et les successions, une taxe sur les résidences secondaires des non-résidents, et un "exit tax" frappant le contribuable qui transfère à l'étranger sa résidence fiscale. Mauvaise foi de la gauche donc, mais exploitation maximale à des fins électorales avec argumentation adaptée : "20 ans de salaire pour les 3.600 employés de l'usine Citroën d'Aulnay-sous-Bois", "l'augmentation de 20% du minimum vieillesse", "1.000 écoles maternelles". Tellement facile !

Le racket des riches est une injustice sociale.

Je reste de ceux qui pensent que la pire injustice sociale c’est le racket fiscal des riches. Notre pays a intérêt à garder ses riches. Nous avons besoin d'eux : un pays qui fait fuir ses riches s’appauvrit. On parle beaucoup de Mme Bettencourt et du chèque de 30 millions d’euros qu’elle a touché en 2009 au titre du bouclier fiscal. On oublie seulement qu’elle avait payé 80 millions au fisc. Si elle s’était en allée, comme beaucoup d’autres l’ont fait, l’Etat aurait perdu 50 millions d'euros de recettes. C’est tout simple.

La question de l’ISF qui ne rapporte que 4 milliards se pose vraiment. Cet impôt fait fuir les riches. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller à Bruxelles se promener sur le boulevard « des Français », sorte d’avenue de Breteuil où s’alignent les hôtels particuliers. Les Belges se frottent les mains, et pas seulement les agents immobiliers. Avec les Suisses, ils profitent de capitaux qui seraient bien mieux chez nous. Faire payer les riches "toujours plus" fait partie de l’exception française. L’ISF coûte directement au moins deux fois plus cher qu’il ne rapporte, il a fait sortir 200 milliards d’euros de capitaux et sans doute empêché la création de 200 000 emplois et diminué le PIB de 1%. C’est le prix à payer quand l’aveuglement et l’idéologie l’emportent sur la raison.

Une réforme fiscale reste toujours à faire.

En fait, il faudrait supprimer l’ISF, et en même temps les niches fiscales, et garder un plafonnement fiscal limité aux seuls revenus du travail afin de ne pas décourager les Français laborieux, des catégories moyennes et supérieures, les revenus modestes étant protégés par les minima sociaux. On peut accepter que l’impôt sur les revenus soit rendu progressif pour les bénéficiaires de stock-options et avantages similaires. Voilà matière pour une réforme qui attendra… la prochaine campagne électorale.

 


LE ZAPPING D’ARCHIBALD

Longue vue 2 

LE BIO N’EST PAS TOUT BEAU. La crise sanitaire déclenchée par l’épidémie allemande d’escherichia coli, colibacille qui a déjà 35 morts à son actif, a trouvé son origine dans des graines germées élevées dans une ferme « bio » du nord de l’Allemagne. Après avoir accusé un peu rapidement les concombres espagnoles issus de l’agriculture « productiviste », parée de toutes les calamités pesticides et phytosanitaires, voilà qui vient nous rappeler que la culture «bio » n’est pas non plus sans risque. Et nous reverrons peut-être quelques-unes de ces maladies disparues, liées à la consommation de produits issus des techniques de cultures de nos grands-parents.  Rien n’est parfait sur cette terre.

CANNABIS. Voilà que revient le débat sur la dépénalisation du cannabis. Prétexte : les événements de Sevran et la guerre que se livrent les petites bandes mafieuses locales. Dépénaliser pour mettre fin au trafic. Faux débat à mon avis, parce que ceux qui en vivent trouveraient rapidement un produit de substitution et peut-être encore plus toxique, comme la cocaïne. L’alcool n’est pas un modèle, c’est un fléau. Inutile d’en rajouter un de plus. Mais ce qui me surprend, c’est que personne ne prenne jamais en compte dans les arguments l’effet du cannabis favorisant la schizophrénie, prouvé par de nombreuses études. C’est une raison de plus et décisive.

HUMOUR CORREZIEN. L’ancien président a déclaré qu’il voterait Hollande. Difficile de passer à côté de l’information ce week-end, comme si le monde en était changé. Ce n’est un secret pour personne que Chirac n’aime pas Sarko. Il avait lancé le TSS (Tout Sauf Sarko) pour l’empêcher de prendre le contrôle de l’UMP avec le succès que l’on sait. C’est aussi un récidiviste : il avait fait voter Mitterrand en 1981 pour faire battre Giscard. Comme dit Roselyne Bachelot : « François Hollande a été un de ses opposants les plus méchants et les plus résolus, il ne peut pas l’avoir oublié ».

FERRY POSTE. Luc Ferry attaqué par le Canard sur son emploi fictif à l’université pour des cours qu’il n’a pas donné alors qu’il était payé. En fait c’est un détachement dont il bénéficie au profit du Conseil d’Analyse de la Société qu’il anime pour le compte de Matignon. Rien de bien répréhensible, ce type de procédure est couramment utilisé chez les fonctionnaires. L’anomalie provient du fait qu’avec la mise en place de l’autonomie des universités, son salaire aurait dû être transféré à Matignon, ce qui vient d’être fait. Concernant les détachements, le Canard ferait bien de s’intéresser aux centaines dont bénéficient les syndicats et les organismes para-scolaires.

JOURNEE DE SOLIDARITE. Jean-Pierre Raffarin a la mémoire courte ou quoi ? Il a oublié le tohu-bohu que la mise en place de « sa » journée de solidarité avait provoqué. Il a même fallu revenir sur le lundi de Pentecôte « travaillé ». Alors quelle idée d’en proposer une deuxième pour financer la dépendance ! J’ajouterai que c’est encore une fois limiter la solidarité à ceux qui travaillent, et qu’on doit pouvoir trouver une solution plus juste pour trouver les 7-8 milliards nécessaires (et non 25 comme rabâchés par les médias).

 

 


UN DOIGT DE TROP

 

 Emmanuelli

Si, si, il l’a bien fait. Il dit que ce n’est pas vrai, mais il ment. Emmanuelli a fait, à au moins trois reprises, un doigt d’honneur au Premier Ministre qui répondait à sa question. On imagine bien qu’il n’en appréciait pas la teneur, car à gauche on n’aime pas entendre ses vérités, mais il pouvait se passer de faire ce geste insultant. « Casse-toi pauvre con » à côté c’était de la rigolade, d’autant plus que la réplique de Nicolas Sarkozy avait été prononcée sans être adressée directement au provocateur, mais plutôt lancée à la cantonade et à peine audible au milieu d’une foule bruyante. Il n’aurait pas dû, c’est vrai.

Le geste d’Emmanuelli est d’une autre nature. Dans l’enceinte parlementaire, on pourrait espérer au moins que nos représentants se comportent dignement, ne serait-ce que pour respecter le « temple de la démocratie », et surtout qu’ils évitent de donner le spectacle de potaches indisciplinés. De plus, le geste s’adressait clairement à son interlocuteur au moment où il parlait. Cette manifestation ordurière de mépris n’est pas digne d’un parlementaire, qui plus est pendant la séance solennelle des questions-réponses au Gouvernement, retransmise en direct. Il ne pouvait tout de même pas espérer faire son geste incognito.

On savait les socialistes sectaires et intolérants. L’intéressé fait d’ailleurs partie de ceux qui le sont le plus. On découvre qu’ils peuvent être aussi odieux et sciemment. Après le langage de la guerre civile, voici le temps des gestes. Cela augure mal du niveau auquel ils veulent situer le débat de la présidentielle. Après l’épisode DSK, et tous ses dollars étalés et le « doigt » à l’Assemblée, ils ne pourront plus nous donner des leçons de vertus démocratiques.

On aura au moins gagné ça.

 


LES DEBATS DE 2012 SE DESSINENT

 

 

Elysée 

La disparition de DSK du paysage politique dont il pouvait incarner une dimension « sociale-libérale » nous ramène à un débat droite-gauche plus classique, quel que soit le candidat choisi par le PS. Les autres candidats des deux camps ne jouant que pour la 1ère mi-temps, avec des préoccupations parfois plus terre-à-terre comme la quête de voix pour leur financement, montrer leur capacité de nuisance ou négocier des sièges de parlementaires à grappiller aux partis de gouvernement, plus que pour apporter vraiment leur pierre au débat.

On distingue déjà les thèmes « clivants ».

Retour aux équilibres financiers contre fuite en avant. L’actualité parlementaire de cette fin de mandat avec la dernière rustine posée par le gouvernement qu’est la suppression du « bouclier  fiscal » est un avatar de plus qui ne résout rien au fond. La réforme de notre système fiscal reste à faire et elle est indispensable. Le problème qui est posé en trame de fond est celui du retour aux équilibres financiers, promis en 2007 mais mis à mal par la crise. Dans ce contexte, à droite on privilégiera le maintien d’une politique rigoureuse de la dépense publique en cherchant à rester sur la ligne de crête très étroite de limitation des impôts pour ne pas grever notre compétitivité et notre consommation. Le PS est sur une autre stratégie, conforme à son idéologie : augmenter les impôts en accentuant la pression sur les « riches » ; mais il sera difficile de financer à la fois le remboursement de la dette, ne pas la creuser, et satisfaire les promesses dépensières comme la création de 300 000 emplois jeunes ou l’augmentation du nombre des fonctionnaires. Une fuite en avant en quelque sorte.

Produire pour partager ou distribuer avant d’avoir produit. Eternel débat entre la droite et la gauche rendu plus aigu par le taux de croissance faible compris entre 2 et 2,5% au maximum, sauf vraie surprise. C’est le partage de la richesse qui se pose à nouveau. La droite mettra l’accent sur la compétitivité des entreprises et la création d’emplois de l’économie réelle, la dimension sociale découlant du niveau d’activité. La meilleure façon de partager est encore de pourvoir prétendre à un salaire, et mieux d’être en situation d’en augmenter le montant. La gauche, elle, verra d’abord la souffrance sociale à soulager par des aides, la création d’emplois qui relèvent du traitement social du chômage. C’est sa tendance à développer l’assistanat. Non qu’il ne soit pas nécessaire, mais dans le contexte contraint de nos finances publiques, l’exercice risque de devenir périlleux.

Ouverture au monde contre repli sur soi. Parmi les conséquences de la grave crise mondiale que nous venons de vivre, nous voyons bien la tentation de revenir aux égoïsmes nationaux. Les efforts du G20 tentent d’enrayer cette tendance sans totalement y parvenir. Il n’y a qu’à voir l’attitude de la Chine, avec sa monnaie. Ce sera là encore un thème de débat clivant, mais dont l’axe se déplace : entre la droite et le Front national d’un côté, entre le PS et le Front de Gauche de l’autre. La pire des erreurs serait que les Français se laissent entraîner vers les fausses solutions attrayantes et démagogiques du repli à l’intérieur des frontières, erreur génératrice de dégâts considérables pour nos épargnants et nos entreprises. Mais trouvera-t-on entre partis majoritaires le consensus qui permette de faire avancer l’Europe, de conserver l’Euro, et de créer l’élan qui donne envie à nos entrepreneurs d’aller sur le vaste marché mondial. Les Français, à qui l’on ne cesse de tenir un discours négativiste qui tend à faire croire que tous nos maux viennent de là, n’ont toujours pas compris que la mondialisation est une chance pour peu qu’on veuille bien se pencher sur nos quelques handicaps, surtout mentaux, pour les résoudre.

Ecologie responsable contre écologie de la décroissance. Là aussi, nous n’échapperons pas au débat. D’un côté, nous avons les acquis du Grenelle de l’environnement, avec la part de réalisme et de compromis qu’imposent les temps d’évolutions et d’adaptations nécessaires de nos systèmes de production, de financements des dispositifs économes en énergie, de développement des énergies renouvelables. Les avancées sont loin d’être négligeables. La question de l’énergie nucléaire sera centrale, évidemment. Mais, quoi qu’il arrive, nous sommes condamnés à la croissance, ne serait-ce que pour rembourser notre dette. A gauche, puisque les « Verts » sont traditionnellement à gauche de la gauche, à la différence des Français écologistes qu’on trouve dans les électeurs de tous les partis, les propositions  se font plus radicales et impliquent un vrai changement de société et des pratiques de consommation. Un modèle difficile à mettre en place tout seul dans son coin. L’abandon du nucléaire y est une idée centrale, à laquelle le PS, par tentation électoraliste, en surfant sur l’émotion suscitée par Fukushima, semble se rallier. Mais sortir du nucléaire d’ici trente ans, cela a-t-il un sens ? N’est-ce pas un marché de dupe puisque l’on sait que parallèlement nous devons développer les autres sources d’énergie.  Sauf que le nucléaire assure notre indépendance énergétique et constitue un fleuron de notre compétence industrielle et de notre recherche.

Voilà déjà de quoi alimenter une campagne électorale. Il y aura d’autres thèmes. Nous y reviendrons.

 


LE FESTIVAL DE KAHN N’EST PAS FINI

Dominique-strauss-kahn 
 
 

« Not guilty ». Deux mots et rien de plus. L’audience de comparution s’est soldée comme prévu par cette stratégie de défense pour DSK. Mais avant d’en arriver là, que de cinéma médiatique. Tous les journaux nous ont refait l’historique de l’affaire, nous rediffusant en boucle les mêmes images déjà vues mille fois, rajoutant pour l’une tel détail croustillant, pour l’autre tel commentaire d’un spécialiste avisé… Même « Complément d’enquête » s’est fendu d’une « spéciale ». Les dés judiciaires sont jetés, c’est-à-dire que le « présumé coupable » s’est engagé dans un long temps de démêlés avec le système judiciaire américain, c’est dire qu’on n’a pas fini d’en parler ! Prochain rendez-vous le 18 juillet avec le même tam-tam.

Des heures de prime time consacrées à « l’affaire ». La planète connaît pourtant des drames bien plus graves dont on devrait nous informer. Mais le nombril français étant le plus beau du monde… En fait, les médias comme la classe politique, comme beaucoup de Français, comme moi, ne sont pas sortis de l’état de sidération dans lequel nous a plongés le « champion » qui était déjà « président » dans un grand nombre de têtes. Grave erreur.

Même s’il est innocent, DSK ne pourra plus être candidat.

Donc retour à la réalité. On avait fini par oublier que DSK n’avait pas encore été élu président de la République, pas plus qu’il n’avait remporté la primaire socialiste. Sa course s’est arrêtée alors qu’il n’avait même pas déclaré sa candidature. Et on ne saura jamais ce qu’il avait vraiment décidé. Mais par la magie des sondages, et bien qu’absent du débat national, il structurait notre vie politique. Prenons le cas de Mélenchon : c’est un coup dur pour lui. Avec la disparition de son punching ball, il est obligé de repenser toute son argumentation. De même du côté de l’Elysée où l’on se préparait à affronter le « favori » en appuyant sur ses points faibles furieusement mis en lumière sous le ciel new-yorkais : argent, sexe, pour ne citer que ceux-là.

Sans DSK, le PS boîte.

Les socialistes doivent vivre, quoi qu’ils en disent avec l’actualité qui viendra régulièrement d’outre Atlantique. Quelques excès comme la location de la maison nuisent à leur crédit et tendent à éclipser tout le travail fait autour du programme. Il leur va falloir trouver un nouveau champion, voir une championne, puisque « l’amère de Lille » devrait enfin se dévoiler cette semaine. Mais le PS ne manque pas de candidats et la disparition de celui qui planait à 3 000 m au-dessus d’eux peut aiguiser les appétits. Désormais, il manque une dimension au PS et elle crée un espace au centre gauche. Et puis les haines aujourd’hui rentrées pour cause de façade unitaire vont bien ressortir pendant la campagne des primaires. Inévitablement. Sinon comment se différencier dès lors que l’on se réfère à un même programme. On voit quelques lignes de front se dessiner, comme à Poitiers. Laissons-les à leur poker menteur.

Borloo voudrait croire à la providence.

Ce contexte inattendu élargit opportunément l’espace du Président du Parti Radical qui se sent pousser des ailes. Sa confédération centriste de micro-partis-sans-troupes, sorte de néo-UDF version Tom Pouce, espère intéressé un électeur sur cinq. On est plus dans le rêve que dans la réalité. Et ce n’est pas en essayant de récupérer Villepin dont l’audience ne décolle pas et qui est centriste comme moi marchand de petits pois, qu’il va élargir son spectre électoral. Candidat pour une réserve de 2ème tour, c’est déjà se limiter à un rôle de faire valoir. La question est de savoir si, dans l’esprit des Français il peut incarner un Président possible. On en est loin. D’autant plus que le radical laïc qu’il est campe sur un électorat essentiellement démocrate-chrétien qui ne lui est pas acquis naturellement. Louvoyer permet d’attendre le vent. Viendra-t-il ?

Et pendant ce temps-là, à New-York…

 


LE ZAPPING D’ARCHIBALD

 

95,14%. C’est le taux d’approbation du projet PS après le vote des militants. Quelle unanimité ! Avec un tel score soviétique, « l’amère de Lille » peut se targuer d’avoir fait l’union sacrée. Le problème est de savoir qui l’incarnera. Et là…

CB en panne. Daniel Cohn Bendit s’est pris une raclée : son message n’est pas passé et sa motion n’a recueilli que 25% du vote des verts alors que la « pie jacasse » Duflot a franchi la barre des 50% s’assurant de garder le poste convoité de Secrétaire Nationale. Il faut dire que les conditions de vote étaient telles que seuls les plus motivés se sont déplacés. Du cousu main pour écarter le gêneur qui n’a rien vu venir.

BAYROUISATION.  Ce néologisme barbare pour décrire le processus suivi par Nicolas Hulot. D’abord en cherchant un tandem avec Borloo qui n’a pas marché. Il faut dire qu’avec un bras cassé après une chute de vélo, ça donne pas envie de monter sur la même bécane. Puis en cherchant un chemin avec les socialistes. Résultat assuré : autant aller voir ailleurs tout de suite. Même stratégie, mêmes effets.

BONNE AME. Sur son blog, le président de « République SoliTaire » se fend d’un « Cher Nicolas » pour lui faire part de ses inquiétudes et décrire tout ce qu’il devrait dire et faire. Un message que d’aucuns interprèteraient comme une perche tendue. Que nenni, le même ayant donné une interview pour faire part de sa volonté de s’investir au service du pays. Une manière de se faire passer pour une bonne âme, … s’il en a une.

BORLOO. Faute de grives, on mange des merles. Le rapprochement avec Hulot n’étant pas possible, le maire de Valenciennes cherche à nouer alliance avec « l’excentré » Villepin. Drôle de paire, non ? Et drôle de centre ! Cela ressemble au mariage de la carpe et du lapin. Mais l’électeur qui chasse le candidat préfère en, général, le gibier bien identifié.

SAGA MELUCHE. Il ne suffit pourtant pas d’être correctement étiqueté pour faire des voix. Avec son Parti de Gauche, le compte n’y est pas. Aussi le très médiatique Jean-Luc a-t-il besoin d’élargir sa base : il est en passe de gagner son pari avec le PC qui vient de décider de se rallier à sa candidature, si le vote des militants le confirme. Il est vrai qu’il n’y a pas un grand écart entre son discours et celui du PC.

BLEU MARINE. Ce n’est manifestement pas la couleur préférée de NKM. La Ministre vient de commettre un livre dans lequel elle dit tout le mal qu’il faut de la nouvelle patronne du FN. Ses arguments ne manquent pas d’intérêt. Il faudra donc lire le livre qu’elle lui consacre : « Le Front Antinational » paraîtra le 9 juin.

BLEUS PALES. Passons au sport. C’est une bien piètre prestation que nous a offert le onze tricolore contre la Biélorussie. Nos vedettes avaient en face d’eux des joueurs inexpérimentés, paraît-il. Il faudrait que Laurent Blanc leur explique que le foot consiste à « courir » après la balle.

 

                                                                                                            Mille sabords ! 

 


C’EST ARCHIBALD QUI LE DIT !

 

DSK (suite). « Suite », c’est le mot. L’épisode de la semaine concerne sa nouvelle résidence à 50 000 $ mensuels. De quoi émouvoir la « gent » socialiste toujours suspicieuse avec la monnaie. Manuel Valls comprend que cela puisse choquer. Bien vrai mon frère ! Notre « parvenu » de Président ne serait-il qu’un « petit bourgeois » avec sa Rolex et ses Ray Ban, à côté de l’étalage de fric du « cher » prisonnier new-yorkais ?

TRON. Cette semaine, l’affaire du gars Georges a failli éclipser celle du new-yorkais. Il faut dire que deux plaignantes ça fait beaucoup. On apprend aussi que l’intéressé est fétichiste du pied. Ce qui a fait dire à mon voisin : « Normal, quand on s’appelle Tron, qu’on s’occupe des membres ! ». Fermez le ban. On n’ira pas plus loin, présomption d’innocence oblige.

RADARS. Voilà encore une affaire qui nous aura occupés toute la semaine. C’est mon ami Dominique Bussereau qui résume le mieux la situation : « Franchement, si je rencontre aujourd’hui dans la rue quelqu’un qui veut savoir ce qu’a décidé le gouvernement cette semaine, je suis incapable de le lui expliquer » et d’ajouter : « Qu’on le veuille ou non, des mesures fermes sont indispensables pour faire baisser l’insécurité routière. En 2010, nous étions pour la première fois passés sous la barre des 4.000 tués par an. Le gouvernement a eu raison de taper du poing sur la table. Depuis, les gens sont décontenancés par des déclarations contradictoires. C’est très mauvais". On est bien d’accord.

LA PAIRE. « Y’en a pas deux ! » dit la pub. Avec Ségolène et Martine on est bien servis. Elles se sont retrouvées à Poitiers pour un meeting commun et montrer aux yeux du peuple esbaubi la « belle et bonne union des socialistes ». Sauf qu’on a bien le sentiment qu’en l’occurrence il fallait faire la nique au père François, le candidat « normal ». On attend avec impatience le temps des « primaires » (je parle des élections, pas des candidats. Quoique…)

MOSCO. L’orphelin du new-yorkais dit qu’il est prêt à prendre ses responsabilités pour représenter son clan. Chiche !

ALLO MAMAN BOBO. Royal veut faire de l’éducation sa priorité des priorités. Encore une. Depuis le temps que le sujet est prioritaire sous tous les gouvernements, on se demande bien ce qui coince. Eh bien, elle, elle a trouvé : mettre deux adultes par classe pour éradiquer la violence (des aides-éducateurs…. ???) et occuper les intermittents du spectacle en leur proposant d’intervenir dans les classes pour donner des cours de théâtre ou de poésie... Avec ça, on n’est pas encore surs que nos chers bambins sauront conjuguer, lire, écrire et compter. Plus bobo tu meurs !

13 MILLIONS. On ne peut pas dire que les médias bruissent sur le sujet. Voilà une affaire qui ne semble guère les intéresser. Et pourtant ? La justice tiendrait les preuves de la culpabilité d'Alexandre Guérini, frère du président socialiste du Conseil général des Bouches-du-Rhône, dans une affaire de marchés publics présumés frauduleux. Une somme de 13,7 millions d'euros a été saisie au Luxembourg et en Suisse sur plusieurs comptes où apparait son nom. Selon le journal, d'autres pistes conduiraient vers des comptes en Espagne, en Angleterre, au Panama, en Israël et en Asie du Sud-Est. Des fonds qui auraient pu être détournés des marchés publics de deux décharges du département des Bouches-du-Rhône. Ce nouvel épisode judiciaire est une mauvaise nouvelle pour le sénateur Jean-Noël Guérini qui s'est toujours déclaré étranger aux affaires de son frère Alexandre incarcéré depuis décembre.

MAINE-ET-LOIRE : LA DANSE DU CENTRE

Il y a du rififi entre Hervé de Charette, qui a rejoint avec son groupuscule la « Convention démocrate » la "confédération des centres" et qui a reçu du "Nouveau Centre" l’investiture pour mener une liste aux sénatoriales de septembre. Vous suivez ? Mais le Président local du dit parti ne l’entend pas ainsi. Christian Gillet n’en démord pas, il fera aussi sa liste. Et il a le soutien du Sénateur Jean Arthuis et de Laurent Gérault, de" l’Alliance centriste". Vous suivez toujours ? Entre investiture parisienne de circonstance et autoproclamation  locale de conviction, on va droit vers une campagne mouvementée. A l’UMP, on ne sait pas si on doit en rire ou s’inquiéter de la dispersion des voix et de l’écoeurement des électeurs visés. D’autant plus que la sénatrice sortante, Catherine Deroche est issue de l’UDF,  c’est-à-dire du centre aussi, non ? Question : faut-il avoir fait Science-Po pour être électeur du centre ?

                                                                       Mille sabords !

 


FMI : LAGARDE SE LANCE

 

ChristineLagarde 

Notre Ministre de l’Economie et des Finances est en train de sortir du lot comme la candidate unique de l’Europe, appuyée fortement par Angela Merkel, sans qui rien ne peut se faire. Elle a donc toutes ses chances pour prendre la tête de l’institution internationale dont elle connaît les sujets par cœur et tous les rouages. 

La querelle intentée par les députés PS, Jean-Marc Ayrault en tête, au sujet du règlement de l’affaire Tapie, a débouché sur une demande d’enquête du procureur Nadal à la cour de Justice de la République, pour connaître le rôle exact de Christine Lagarde dans l’arbitrage qui a conduit à accorder 240 millions d’euros de réparation à l’ancien patron d’Adidas. Ils auront mis quand même deux ans à s’émouvoir de la somme versée. En fait, l’épisode FMI n’était pas prévu.

Même si le fond du dossier est très technique, il faut tout de même savoir que la Ministre n’est en rien dans la décision qui a été rendue par la fameuse commission d’arbitrage, constituée de trois éminents juristes suffisamment différents pour que le jugement rendu ait un sens.

Fallait-il y avoir recours et en avait-elle le droit ? C’est finalement sur ce point que porte l’attaque. Le gouvernement a déjà fait savoir que le CDR (chargé de liquider le Crédit Lyonnais) bien que détenu par un établissement public est une société commerciale qui pouvait donc avoir recours à une procédure d’arbitrage pour mettre fin à un débat judiciaire qui dure depuis plus de 20 ans. Qui plus est, un tribunal administratif a rendu en 2009 et en appel en 2010 un jugement favorable, ce qui est une manière de montrer que la décision de la Ministre a été approuvée par d’autres organes. On cherche le pénal dans cette affaire, qui pourrait relever de la Cour de Justice. Autrement dit, il s’agit de chercher des poux uniquement pour nuire à la réputation d’une Ministre qui gêne par sa compétence.

On peut observer que les députés PS ne se seraient certainement pas émus de cette procédure si l’arbitrage n’avait pas été en faveur de Tapie. On a envie de leur dire que s’ils sont choqués de l’énormité de la somme versée, ils ont oublié que Bernard Tapie a été bel et bien « escroqué » par la Banque alors nationalisée dans l’affaire Adidas.

On s’étonnera aussi qu’ils ne soient pas choqués par les millions de Dollars qu’un certain DSK dépense sans compter outre atlantique pour se défendre. Là-dessus, on ne les entend pas. Dans ce cas, la présomption d’innocence rend sourd et aveugle.

DSK = Dollars Sans Kompter.

 


DU BILAN AU PROJET

Palme 
 

En 2012, la France sera à la croisée des chemins. Plus encore qu’en 2007, l’élection présidentielle pèsera sur son destin. La crise est passée par là. Les choix qui seront faits en matière de politique économique et sociale dessineront le pays pour les trente ans à venir.

Il faut avant tout, renverser l’état d’esprit des Français en leur faisant prendre conscience qu’ils sont encore responsables de leur propre destin. Le pays a beaucoup d’atouts, ses habitants ont encore du génie, pour peu qu’on veuille bien s’attarder sur ceux qui en ont. Nous avons les ressources pour relever le défi et connaître une nouvelle période de prospérité dans et avec la mondialisation. Arrêtons la sinistrose !

Il y a des conditions, bien sûr. D’abord ne pas jeter aux orties les efforts qui ont été faits depuis 2007. On peut avoir le sentiment, comme l’exprimait un auditeur d’une radio périphérique, de prendre des claques tous les jours depuis trois ans et céder à la tentation des sirènes qui promettent les beaux jours sans connaître la météo. C’est pourtant peu de choses à côté des coups de pied au cul que se prennent nos voisins du sud, à cause de leur laxisme. La continuité est une des conditions du redressement et du succès.

Notre société souffre de quelques maux sur lesquels on ne se penche pas suffisamment. Une des priorités devrait être de rétablir l’ascenseur social. La stagnation intergénérationnelle s’est peu à peu installée. Les parents n’ont plus l’espoir de voir leurs enfants gravir une marche dans la hiérarchie sociale. La précarité touche trop de monde et les revenus intermédiaires sont défavorisés entraînant la crainte bien réelle du déclassement. Les classes moyennes sont probablement celles qui ont le plus souffert de la crise et de la sclérose qui a gagné la société depuis vingt ans. Ce sont 17 millions de nos concitoyens qui stagnent entre 1 et 2 SMIC, alors que les dirigeants ont capté quatre fois plus les gains du progrès que leurs salariés. Le lien entre le salaire et le diplôme est rompu, ce qui dévalorise les études et annule le gain espéré du coût de la formation.

Notre pays doit s’ouvrir davantage sur le vaste monde. Les quelques entreprises, grandes ou petites, qui tentent l’expérience n’ont qu’à s’en féliciter la plupart du temps. Les soutiens et aides de toutes sortes existent pour en accompagner le cheminement en atténuant convenablement la prise de risque, c’est la volonté ou l’envie qui manque le plus souvent. Notre classe politique par paresse intellectuelle passe trop de temps à imputer nos difficultés à la concurrence que nous font les pays tiers et aux délocalisations. C’est regarder le problème par le mauvais bout de la lorgnette et c’est aussi la facilité.

Ainsi, l’Europe dont beaucoup de nos concitoyens se méfient aujourd’hui, est trop souvent vécue comme la victime expiatoire de décisions soi-disant prises hors de chez nous. Rien n’est plus faux. Mais c’est vrai qu’un déficit de politiques communes s’est peu à peu imposé et les sommets sont vécus comme des lieux d’affrontements où l’on se met finalement d’accord a minima. Pourtant, l’Europe a fait des progrès dans son organisation et joue pleinement son rôle d’amortisseur des difficultés. Que serions-nous aujourd’hui avec le Franc ballotté entre les grandes monnaies… Il faut donner à l’Europe un rôle à sa mesure, en commençant par une politique très forte de coopération franco-allemande qui en est le moteur principal. Notre perception de l’Union changerait si elle était à l’initiative d’un vaste plan d’équipement commun portant par exemple sur le ferroviaire et si elle mettait en place une politique fiscale de rapprochement de ses membres au sein d’un « serpent fiscal » du même type que le « serpent monétaire » qui a été le prélude à la monnaie commune. Le sentiment d’appartenance s’en trouverait grandement conforté

Voilà quelques pistes. Il y en a plein d’autres à explorer : relancer l’intégration des immigrés par une nouvelle politique du logement, mettre à la disposition de la jeunesse une politique d’entrée dans la vie active digne de ce nom en fédérant tous les outils qui existent aujourd’hui, du CIO aux missions locales en passant par l’apprentissage, le service civique ou les écoles de la deuxième chance, privilégier quelques secteurs d’avenir comme les énergies renouvelables ou l’automobile sobre, pour en faire des pôles d’excellence mondiale à côté de notre aéronautique.

Si l’avenir a un visage, nous le dessinerons tous ensemble.

 


BILAN : LES PIERRES D’ACHOPPEMENT

 

Sarko tf1 5 

Les réformes au cours de ces quatre années de mandat de Nicolas Sarkozy ont été nombreuses et ont touché à tous les domaines : l’Etat, la sphère sociale, l’économie, le système fiscal, l’organisation administrative des collectivités. Certaines sont pleines et accomplies comme le RSA dont on commence à entrevoir l’intérêt avec la publication du premier bilan, beaucoup d’autres sont en cours d’application comme la Santé ou le Grenelle de l’Environnement, certaines enfin sont encore en devenir comme celle des Collectivités Territoriales qui est votée mais entrera en application en 2014.

Il en ressort forcément un sentiment d’inabouti, puisque pour la plupart de ces réformes on a touché à des structures qui ont besoin de temps pour se transformer et prendre leur régime de croisière : c’est le cas, par exemple, des Agences Régionales de Santé. Et il y a les domaines où malgré les efforts, la tâche est toujours à recommencer, comme en matière de sécurité, véritable travail de Sisyphe.

Mais sur un certain nombre de points, soit le message n’est pas passé, soit le travail reste à faire.

D’abord il y a les politiques menées qui suscite de l’incompréhension dans l’opinion publique par le caractère contradictoire apparent entre les objectifs visés et les décisions prises. Ce sont deux politiques sur lesquelles on manque d’explications. C’est le cas de la sécurité : l’insécurité recule inégalement mais en même temps on supprime des postes de gardiens de la paix et de gendarmes. C’est le cas aussi de l’Education dont le Président a proclamé qu’elle était la première des priorités mais dont on supprime assez massivement les postes par le jeu du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux. Dans les deux cas, c’est difficile à comprendre, faute d’éclairage sur le but à atteindre, les moyens mobilisés et les résultats obtenus. Les personnels concernés ont beau jeu de mettre en avant le manque de « moyens humains » et l’opposition de s’emparer de cette contradiction. Le Gouvernement doit communiquer davantage s’il veut être suivi dans sa démarche.

Il y a les promesses que le déclenchement de la crise est venu contrecarrer de plein fouet. C’est le cas du « Pouvoir d’Achat ». Faute de pouvoir augmenter les salaires, celui-ci a crû très faiblement, grâce surtout aux efforts de redistribution. Certes, la loi TEPA a permis de faire profiter des heures supplémentaires à plus de 5 millions de salariés, mais cela a été largement occulté face à une opposition qui a fait du bouclier fiscal un combat emblématique des « cadeaux faits aux riches » et surtout les écarts salariaux avec certains patrons –le cas Proglio, par exemple- et ceux des traders. L’engagement aussi de réduire la dette. Le choix courageux de maintenir les aides sociales malgré la chute vertigineuse des recettes a provoqué l’effet contraire : la dette s’est creusée, ce que l’opposition reproche aujourd’hui au Gouvernement. Elle aurait fait quoi, elle ? Augmenter les impôts sur les riches et les classes moyennes ce qui était le plus sûr moyen de faire s’effondrer la consommation qui a permis à l’économie de limiter les dégâts. Enfin  la croissance et l’emploi qui étaient bien partis (on était arrivé autour de 7% de chômeurs avant que la crise se déclenche) ont été mis à mal par les effets de la crise financière et ses répercussions économiques : paralysie bancaire, effondrement du commerce mondial, récession et licenciements. Les efforts consentis pour ne pas alléger le poids de la charge sur les entreprises et la réforme de la taxe professionnelle semblent enfin porter leurs fruits par un redémarrage plus vigoureux que prévu.

Enfin, deux gros problèmes pèsent sur la société française et ne sont pas résolus : le premier, c’est celui de l’entrée des jeunes sur le marché de l’emploi qu’il faut absolument régler en agissant sur l’adéquation formation-emploi et le déverrouillage de l’embauche au faciès. Il n’est pas normal qu’un jeune mette entre 8 et 11 ans avant de voir sa situation stabilisée par l’accès à un CDI. De multiples moyens sont pourtant mobilisés, mais leur dispersion et la multiplicité des structures les rendent illisibles et probablement sous-opérationnels. Le second, c’est celui de la ghettoïsation des banlieues et tous les problèmes qui en découlent : insécurité, chômage accru, xénophobie, … Là encore, les politiques menées ont besoin de long terme. Des milliards ont été déversés sur les quartiers sensibles mais on n’en voit pas suffisamment les retombées. L’idée qui prévaut est que le plan « espoir banlieues » n’a pas fonctionné.

Pour terminer, un mot sur le « déficit d’Europe » qui marque ces dernières années, malgré le succès de la « présidence française » déjà oubliée. La crise en a montré les limites et les faiblesses, bien que les institutions aient plutôt bien fonctionné et que des progrès aient été faits dans la « gouvernance ». Là encore, une lisibilité meilleure permettrait de faire prendre conscience à nos concitoyens dont la défiance augmente à l’égard de Bruxelles, l’intérêt incontournable de l’Union face à la globalisation.

 

 


LA SEMAINE D’ARCHIBALD

 

DSK. Difficile d’y échapper : la semaine a été rythmée par ses démêlés avec la justice new-yorkaise. Chronique d’une descente vertigineuse en enfer avec des images terribles revenant en boucle. Un feuilleton dont la France et les Français se seraient bien passé, car  quel que soit le verdict final, le mal est fait et donne une image assez déplorable de notre vie politique. Surtout qu’on n’est peut-être pas au bout de nos surprises. Si les faits sont avérés, des langues pourraient se délier et d’autre affaires du même acabit être mises à jour. Le jury spécial a tout de même entériné les 7 chefs d’inculpation du procureur !

PS KO. Toute la semaine, les ténors du PS nous ont tenu le langage de la décence, de la souffrance pour leur « camarade », en oubliant un peu trop qu’il y a aussi une victime présumée. La présomption d’innocence a servi de paravent à un état de sidération dont ils peinent à sortir. Un a retrouvé le sourire rapidement : François Hollande, le candidat « normal ». On va bien l’observer pour savoir ce qu’il veut dire par là.

LE CAS BANON. Il y a le « cabanon » qui a hébergé DSK quelques jours, le temps que ses avocats lui trouvent une panoplie susceptible de garantir les conditions d’une remise en liberté sous caution. Et il y a le cas Banon, en France, celui-là. Il s’agit de cette jeune femme, fille d’une élue socialiste, qui aurait été agressée sexuellement par le même DSK et qui envisageait de porter plainte et se rétracte maintenant, en avançant par la voix de son avocat, d’obscures raisons. Pressions ? Et de qui ?

B COMME AUBRY.  Selon le pacte passé avec DSK, dit « pacte de Marrakech », c’est le mieux placé des deux qui devait aller à la candidature. Vu les sondages , il était évident que la 1ère Secrétaire s’était résignée à laisser la place, tout en se préparant « okazou ». Une sorte de plan B, quoi.  Il va bien falloir qu’elle se décide, ne serait-ce que pour barrer la route à son prédécesseur dont elle a dit tant de bien sur l’état dans lequel elle a trouvé le parti. Nous on lui rappellera comment elle s’est faite élire à son poste.

HESSEL.  J’attends que Stéphane Hessel, le spécialiste, « s’indigne » des propos de Jack Lang : « il n’y a pas mort d’homme » pour minimiser ce qui s’est passé au Sofitel et de ceux de Jean-François Khan qui ramène l’événement à un « troussage de bonne », tout aussi scandaleux. Colère justifiée des féministes.

ANNE. Elle n’est pas rancunière apparemment, mais il est vrai « qu’il l’aime par-dessus tout ». En attendant elle aligne les dollars et ce n’est pas rien : 200 000 $ par mois rien que pour la surveillance du lascar, sans parler de la caution, les avocats à 500 $ de l’heure, la location de l’appartement… Les Français vont savoir ce que c’est qu’un socialiste « riche ».

ORPHELIN. Le FMI se retrouve décapité et il va falloir pourvoir au remplacement du directeur général démissionnaire. Restera-t-elle entre les mains des Européens, comme le veut la tradition, où passera-t-elle entre celles des pays émergents comme ils le réclament. L’Europe semble s’accorder sur le nom de Christine Lagarde, notre  actuelle Ministre des Finances, qui connaît évidemment tous les sujets du FMI par cœur. Réponse fin juin.

 


CHOQUANT !

 Panneau radar 2

Les dernières mesures prises par le gouvernement en matière de sécurité routière produisent un tollé parmi tous ceux qui passent leur temps à jouer à cache-cache avec les radars pour pouvoir enfreindre les limitations de vitesse en toute impunité. On pouvait s’y attendre. Ce que je trouve choquant, je n’hésite pas à le dire, c’est que des députés UMP se joignent au concert des protestations avec l’argument pitoyable selon lequel les mesures décidées vont nous faire perdre les élections.

En fait tous les arguments avancés par les manifestants sont connus, ce sont les mêmes que ceux qui étaient déjà avancés quand il avait été question d’installer les radars fixes et d’en multiplier le nombre. Ils voudraient nous faire croire qu’ils utilisent des antiradars pour mieux contrôler leur vitesse, ou qu’ils n’accélèrent pas après avoir dépassé le radar signalé par un panneau. C’est risible ! Tous ceux que je connais qui sont possesseurs de « coyotes » ou autre système, c’est pour rouler plus vite, parfois même très vite, au mépris de la loi.

Force est de constater que la multiplication des radars a sauvé des vies humaines, beaucoup de vies humaines. Nous sommes passés en dessous des 4000 morts annuels. Malheureusement, il semble que nous soyons repartis à la hausse, et le relâchement porte évidemment, mais pas uniquement, sur la vitesse. Il faut bien prendre des mesures pour contrer les progrès de la technologie qui permettent de contourner les règles du code de la route. Peut-être que l’assouplissement sur les retraits de points sur le permis y est pour quelque chose, mais cette explication n'est pas suffisante.

Ces nouvelles mesures, notamment le retrait des panneaux annonciateurs de radars fixes, ne me réjouissent pas personnellement, mais j’ai vraiment le sentiment que cela ne changera rien à ma façon de conduire, dans la mesure où je possède une voiture munie d’un limiteur et d’un régulateur de vitesse, dispositifs qui mettent à l’abri des coups d’accélération liés à l’inattention. Il suffit tout simplement de se soumettre aux limitations indiquées et de conduire en les respectant, avec la marge de tolérance laissée par la technologie des radars. Personne ne nous oblige à enrichir l’Etat en déclenchant le flash.

Ces députés feraient mieux de passer leur temps à expliquer l’intérêt des dispositions qui ont été décidées. D’ici les élections, je gage que tout le monde se sera habitué et surtout j’espère que nous pourrons en mesurer l’efficience par de nouvelles baisses de la mortalité routière. Il s’agit de vies humaines : le jeu en vaut la chandelle. Et le Président a bien raison de ne pas céder à cette « bronca » démagogique qui ne les grandit pas !


LE MIRAGE DES ANNEES MITTERRAND

 

Le PS vient d’entrer dans une période de turbulences avec l’affaire Strauss-Khan dont il ne soupçonne peut-être pas encore la nuisance des répliques qui vont suivre le séisme. Surtout si un long procès se met en place et dès lors que la thèse du complot s’évapore comme rosée aux premiers rayons du soleil d’été.

Pourtant ses grands prêtres avaient invoqué « l’esprit de 1981 », pour essayer de mettre les augures de leur côté, en commémorant les 30 ans de l’élection de François Mitterrand. C’était déjà oublier que le premier septennat avait dû faire une croix sur le programme commun et ses 101 propositions, au bout d’à peine trois ans de mandat, et trois dévaluations du Franc. Et l’on n’en finit pas de payer la décision phare de cette première phase : la retraite à 60 ans, non financée, qui a commencé à creuser une dette qui n’en finira plus de grossir. C’était aussi le temps des nationalisations, autre erreur qu’il faudra ensuite réparer. Le retour sur terre consacrera surtout le libéralisme économique et la valorisation boursière. De cette époque date des dérives, notamment dans le financement des partis politiques, qu’il faudra beaucoup de temps à corriger.

Le projet du PS pour 2012 qu’il s’apprête à entériner, sans être aussi archaïque que pouvait l’être le programme commun, en a pourtant quelques inspirations et présente comme principale tare d’en garder l’idéologie. Et de ce point de vue, rien de nouveau, rien de crédible, rien de chiffré. C’est le programme Jospin de 1997 à peine revisité : emplois-jeunes, réduction du temps de travail pour partager l’emploi, rétablissement de la police de proximité avec 10 000 policiers et gendarmes de plus sur 5 ans, allocation d’autonomie pour les jeunes, embauche de100 000 fonctionnaires… Des dépenses, beaucoup de dépenses. Mais à la différence de 1981, les caisses sont plus que vides et le trésor public un puits noir profond.

Et comme d’habitude (on connaît l’exemple de la campagne des cantonales du Maine-et-Loire) le PS n’hésite pas à présenter des propositions sans vérifier (ou en sachant) que c’est déjà fait : exemple pour la présidence de la commission des finances à l’opposition ou développer l’alternance sous contrat d’apprentissage. On se demandera aussi quelle différence il peut y avoir entre le « pôle public d’investissement industriel » qu’il propose et le « fonds stratégique  d’investissements» créé en 2009 par Nicolas Sarkozy.  

Encore faudra-t-il qu’il s’accorde avec les Verts qui chantent la « décroissance » et le Front de Gauche. La gauche plurielle peut-elle faire rêver les « masses populaires » ? Pour l’instant c’est le discours de Marine Le Pen qui semble davantage les captiver. Un phénomène dont il faudrait bien que la gauche toute entière se préoccupe. Pas seulement la droite.

 


LA MESSE N’EST PAS DITE

 

Tous les sondages de la terre n’y feront rien,  la réalité est la plus forte. L’avatar qui vient arriver au PS avec la descente aux enfers de son « meilleur candidat » en est une preuve. Bien des choses peuvent se passer en un an, y compris l’improbable et l’impossible. Alors mesurer toutes les semaines qui est le mieux placé dans la course est un exercice amusant mais stérile. Tout cela pour dire que Nicolas Sarkozy garde toutes ses chances d’être réélu. Je dirais même qu’elles ont repris des couleurs dimanche dernier.

L’incroyable aventure qui arrive à DSK, nous laisse tous pantois. Ses effets produisent une onde de choc que nous ressentons déjà. Si tout cela est vrai, les écarts de langage et de posture de notre Président passent pour des bluettes. Il sera bien difficile à l’ « amère de Lille » de continuer à l’accuser d’ « abîmer la république » sinon, que pourrait-on dire pour le FMI ? Cela permet aux Français de relativiser. Il y a maintenant un peu plus de place pour sa carrure politique fondée  sur son expérience, sa connaissance remarquable des dossiers et sa volonté farouche, cette énergie que n’entame aucunement son impopularité actuelle. Il apparaîtra rapidement qu’à droite, aucun homme politique ne lui arrive à la cheville. Pas même Jean-Louis Borloo, lequel ne peut engager comme stratégie que le soutien au second tour pour l’emporter contre la gauche et les écologistes. "L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme !"

Et puis, il sera facile au Président sortant d’expliquer aux Français que la gauche, surtout si elle n’est pas représentée par DSK, avec ses projets sociaux et son programme dépensier, mettra la France en porte-à-faux par rapport à la mondialisation et à la cruelle réalité de la compétition économique entre les nations, qui plus est avec l’épée de Damoclès d’un renchérissement des taux d’intérêts de notre dette.

Et que fera-t-elle, la gauche des réformes déjà réalisées ? Voilà encore un sujet intéressant  sur lequel il faudra bien que les socialistes s’expriment, surtout quand on leur demande sérieusement sur quelles réformes ils reviendraient en cas de victoire en 2012. Une fois sortis des contorsions de langage, ils ont beaucoup de mal à avouer qu’ils ne toucheraient pas grand-chose. Reviendraient-ils sur la réforme des régimes spéciaux de retraite ? Sur le service minimum en cas de grève ? Sur la « prime de mille euros » ? Sur l’assainissement des comptes publics ? Sur la carte judiciaire ? Même sur la retraite à 62 ans, le PS a du mal à cacher un certain flottement sur le sujet. Il n’y a guère que la réforme territoriale qui pourrait faire les frais d’une gauche toute puissante au pouvoir, et ce serait bien dommage : pour une fois qu’on tente de simplifier l’embrouillamini des compétences… On les voit mal renoncer à l’autonomie des universités, au Grand Paris, aux dispositions du Grenelle de l’environnement. Ils auraient les moyens de supprimer la réforme constitutionnelle de 2008, mais il faudra qu’ils expliquent pourquoi il faut donner moins de pouvoir au Parlement.

La campagne va permettre d’éclaircir toutes ces ambigüités. Le bilan de Sarkozy est calamiteux. Ah bon ? Alors pourquoi faut-il n’en rien jeter ? Drôle de paradoxe en effet.

La nécessité de continuité apparaîtra alors comme une évidence. Une aubaine pour le Président sortant. D’autant plus si les Français commencent à profiter des fruits d’une croissance retrouvée, dont Michel Sapin nous expliquait encore il y a peu qu’on lui tournait le dos avec la politique suivie par le gouvernement.

Oui, c’est certain, la messe n’est pas dite !