HISTOIRE
MORCEAUX CHOISIS
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 Chasse au Sarko002

« …Autre angle d’attaque de la gauche socialiste et de la droite souverainiste à l’égard de celui qu’elles appellent souvent en privé, le nabot : sa dépendance à l’égard des USA, sa prétention à mettre ses pas dans les pas de son modèle d’Outre Atlantique, Sarko l’Américain(…)Et pourtant François Mitterrand était au moins aussi attaché à l’alliance avec Washington, même s’il avait l’habileté de n’en rien laissé paraître, avec le génie qu’on lui connaît dans l’art de la dissimulation(…)On voit que Sarkozy n’a rien inventé ni rompu, et encore moins innové. Simplement, comme toujours, il exhibe sans nuances ni limites. Franco de port. Préférons tout de même la franchise, si vulgaire soit-elle, à l’hypocrisie, si cultivée qu’elle paraisse. »

« François Mitterrand en prenant les rênes du parti socialiste dès 1971, sonnait fièrement le carillon des lendemains qui allaient enfin chanter. Il est important de se remémorer le chemin de la désespérance et de la désillusion pour comprendre la haine qui nimbe aujourd’hui Nicolas Sarkozy. Que la gauche était belle en effet sous Pompidou puis Giscard !... rappelez-vous les homélies sur l’argent qui corrompt, qui salit, qui pourrit tout. Le Front populaire se reformait, quarante ans plus tard, avec la sainte alliance des damnés du terroir et des fonctionnaires de l’enseignement, de la recherche et de l’intellect. La France socialiste, une fois de plus allait éclairer le monde. Nous passions de la nuit à la lumière.( …)Mais une fois les lampions éteints, les confettis nettoyés et les merguez cramés, il fallut se rendre à l’évidence : le capitalisme tenait toujours. Et même mieux qu’auparavant.(…) Mitterrand avait,  en barbouilleur talentueux, repeint de rose les barreaux de la cellule.(…) La gauche ne s’en est jamais remise. La preuve ? Le manifeste pour un nouveau modèle économique, social et écologique, pondu en mai 2010 par la dream team de Martine Aubry. Le disque dur n’a pas changé depuis les années 1970. Cela ressemble à s’y méprendre au Programme commun, avec une touche verte pour rallier les bobos.(…) Lautréamont a, comme d’habitude, présidé à la conception du rapport : il s’agit bien de la rencontre d’un parapluie et d’une machine à coudre sur la table à dissection. Traduction : la rencontre de Georges Marchais et de Nicolas Hulot sur la table de Colbert. Et Martine Aubry de saluer cette gauche solidaire, forte de ses valeurs (…) La gauche de la rue de Solférino est un couteau sans lame auquel il manque un manche : c’est le legs empoisonné qu’a laissé l’artiste Mitterrand à ses lointains successeurs… »

André Bercoff, La chasse au Sarko.

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