HISTOIRE

LE BOUT DU ROULEAU

Bout du rouleau

Rentrée houleuse à La Rochelle, crise chez les Verts, polyphonie à droite et au centre, querelles à l’extrême-droite… et tous les problèmes qui restent pendants, sans esquisses de solutions : immigration, chômage, absence de croissance, violences et j’en passe. Drôle de rentrée !

L’échec, il est là !

Il suffit de voir le spectacle que les socialistes du PS ont donné à La Rochelle où ils se sont déchirés quasiment en public pour comprendre qu’il n’y a pas de ligne politique qui domine dans le parti dit « majoritaire ». Passons sur les détails des petits affrontements, des frondeurs et des siffleurs, ce qu’on a découvert ce week-end, c’est qu’il ne se passera rien d’important à partir de maintenant en matière de réforme. Quand le Premier Ministre est obligé de suer sang et eau en reprenant tous les poncifs de la gauche à laquelle lui-même ne croit pas pour calmer la « bronca » et tenter de redonner un peu de tonus à un parterre de militants désabusés quand ils ne sont pas déboussolés ou désemparés, c’est que la défaite est déjà consommée, au moins dans les esprits. Quand on engueule la base c’est que ça va pas bien. Comme l’on dit tous les commentateurs, il s’est « époumoné » ! Autant dire qu’il a perdu son temps.

Tragi-comédie chez les écolos.

Le départ d’Europe-Écologie les Verts de François de Rugy, puis de Jean-Vincent Placé, n’est pas une surprise : les deux hommes ruaient dans les brancards d’EELV depuis que Cécile Duflot et Pascal Canfin ont décidé, en avril 2014, de ne pas participer au gouvernement de Manuel Valls. Leur démission n’en traduit pas moins le chaos qui règne chez les écologistes, incapables de s’entendre. C’est un affaiblissement de plus pour la gauche. On ne voit pas de quelle manière la crise créée par leur départ pourrait être apaisée car Cécile Duflot est suffisamment têtue pour ne pas renoncer au plan qu’elle a conçu, celui de se rapprocher de l’extrême gauche de Mélenchon. Sauf que plus l’extrême-gauche durcit son discours, plus le Front National gagne des voix. La stratégie que Jean-Luc Mélenchon et Cécile Duflot tentent de mettre en place est suicidaire dans la mesure où ils n’ont toujours pas compris que, entre deux maux, il faut savoir choisir le moindre. Au lieu d’accepter le pis-aller que pourrait être François Hollande, ils font à peu près tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer la victoire de leur pire ennemie, l’extrême-droite.

Fillon abat ses cartes.

« Osons » proclame celui qui fut cinq ans le premier ministre de Nicolas Sarkozy. « Osons dire, osons faire » … La volonté est là. Le programme aussi. Le plus complet, le plus fouillé, le plus charpenté. Probablement le meilleur pour redresser notre pays s’il était appliqué. J’y reviendrais dès que j’en aurais fait le tour. Mais qui écoute dans le grand public ? Le drame de François Fillon c’est qu’il n’est plus audible. Espérons que son audience reviendra, mais pour l’instant, quoi qu’il fasse, il ne parvient pas à s’affirmer sur le devant de la scène. Il faut dire que les médias ont des personnels tellement ignards en économie et en culture générale que bien peu sont en mesure d’apprécier l’ouvrage réalisé par le Sarthois et ses amis. Certains n’hésitent pas à affirmer que les autres candidats à la primaire n’hésiteront pas à puiser dans le document. Au moins le travail servira à quelque chose, sinon à quelqu’un. NKM a aussi sa petite mélodie en cette rentrée, et la polytechnicienne n’est pas en reste avec son choc fiscal à 100 milliards. Sa méthode va un peu à l’encontre de ce que préconise Eric Woerth, qui travaille lui pour Nicolas Sarkozy…  Alain Juppé publie sur l’éducation un document qu’on dit « modéré ». Il faut le lire bien évidemment pour se faire une idée. Mais bien malin qui peut s’y retrouver. Les amis, le temps presse, il va falloir vous mettre d’accord si on veut avoir du temps pour convaincre les Français.

Le Pen, ce vieil emmerdeur …

Marine devrait connaître son père. Elle devrait savoir que si Dieu lui prête vie, il n’a pas fini de lui causer des ennuis. Le vieux para de l’extrême-droite a mis tellement de temps à construire sa boutique et à réunir tous les groupuscules qui constituent l’aile droite ultra-conservatrice de notre pays pour en faire un parti qui compte, qu’il n’accepte pas que l’héritage soit avili par une doxa venue d’ailleurs et particulièrement de l’extrême-gauche que le vieux a toujours haïe. L’affaire est donc loin d’être consommée, quoiqu’en dise la patronne du FN.

Une France épuisée.

A l’image de sa classe politique qui peine à se renouveler, la France n’a plus de marges de manœuvres. Elle les a toutes épuisées. Qui le dit ? Ray Dalio, le créateur de Bridgewater, le premier « hedge fund » au monde. Et son diagnostic est sans appel. La France est trop endettée. Elle a atteint les limites de son cycle de dette à long terme, car les niveaux sont très élevés et les intérêts  ne peuvent pas tomber plus bas. Si elle tient c’est parce que la baisse des taux, l’affaiblissement de l’euro et les injections de liquidités par la BCE lui procurent ses derniers facteurs de soutien. Mais comme les taux ne peuvent plus baisser et que l’euro tend à se raffermir, ceux-ci vont s’émousser s’ils ne disparaissent pas. La France se heurte donc à deux obstacles majeurs : le niveau d’endettement et des perspectives médiocres de gains de productivité. La croissance annuelle de la France ne peut donc excéder 0,5% sur les dix prochaines années. La productivité est le facteur essentiel de la croissance à long terme et elle s’explique avant tout par la compétitivité de la force de travail. La France est très chère : les coûts de main d’œuvre, corrigés du temps de travail hebdomadaire, du nombre de semaines de vacances et du nombre d’années de travail au long de la vie, sont près de deux fois plus élevés qu’aux Etats-Unis ! Le remède existe. Il faudrait des réformes structurelles significatives concernant le marché du travail, les charges administratives, les transferts sociaux pour accroître substantiellement les revenus de production… Et maintenant faites la liste des « gros mots » qui viennent d’être écrits dans la dernière phrase. Valls l’a dit : on ne touche pas aux tabous !!!

Mais il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer ….

 


PENDANT LES VACANCES, LA CRISE CONTINUE

Retraites

 

Depuis le début de l’année, et même avant, on savait que l’économie mondiale allait mal. Mais nous étions obnubilés par le problème grec. Nos médias n’ont donc pas vu que le Brésil dévissait, que la Russie surjouait le nationalisme pour cacher son déclin économique, et surtout que la croissance chinoise, dont on annonçait sans jamais y croire qu’elle fléchissait dangereusement, allait dans le mur avec une bulle boursière devenue incontrôlable. En même temps, les américains hésitaient sur la conduite à tenir quant à leur politique monétaire et l’Europe, qui s’engageait dans la voie du « quantitative easing », n’arrivait pas à relancer convenablement la croissance sur l’ensemble du vieux continent. Et voilà : la bulle boursière a explosé à Pékin et la tempête s’est propagée à toute la planète.

Le tableau est apocalyptique.

Depuis le mois de juin, 10 000 milliards de dollars sont partis en fumée dans les bourses, dont une grande partie à Shanghai, épicentre de la spéculation, qui efface d’un seul coup tous ses gains de l’année. La tempête s’est propagée à toute la planète financière et pas une place n’est sortie indemne. Elle a provoqué dans la foulée le chaos sur les devises avec un euro qui remonte à 1,16$ et un yen plus que jamais valeur refuge, l’hécatombe sur les matières premières avec le pétrole qui plonge à 40$ le baril, du jamais vu depuis 25 ans, entrainant les métaux comme le cuivre et l’aluminium dans la descente aux enfers. Après un tel cataclysme, la consolidation  va prendre forcément du temps et le commerce mondial va s’en ressentir. Avec son corollaire inévitable : le ralentissement économique.

Comme quoi, l’alignement des planètes, naguère vanté par nos gouvernants myopes, a fait long feu. Si le prix du pétrole est une bénédiction, la remontée de l’euro est fort contrariante. Lot de consolation : les taux bas risquent de perdurer encore un peu. Mais un krach est un krach. En 2008 il était venu des Etats-Unis, cette fois-ci c’est l’Asie qui nous joue des tours. L’argent disparu, fruit de spéculations irresponsables, n’ira jamais alimenter l’économie réelle et le risque d’aggravation de la déflation est plus fort que jamais. La Chine, à l’origine de la panique généralisée pour cause de ralentissement inchiffrable, c’est soixante fois la Grèce en termes de richesse créée, et un élément perturbateur de grande ampleur. Evidemment la France en subira le contrecoup d’autant plus que ce nouveau choc intervient alors même que nombre d’Etats européens convalescents n’ont pas fini ou même entamé – à l’instar de notre pays – les réformes structurelles imposées par la précédente crise.

Mais tout va bien.

Manolito  trouve que les chiffres du chômage vont dans le bon sens, Pépère annonce des baisses d’impôts, Sapin estime que la croissance a redémarré comme prévu… et les tracteurs marchent sur Paris. Les frondeurs, Montebourg en tête, et les « ultra-gauche » célèbrent leur idole Varoufakis, comme quoi ils ne sont pas difficiles puisqu’ils ovationnent un vaincu. La Ministre de l’Education promène son arrogance insolente, les migrants continuent de déferler  sur le territoire, on s’entretue pour un rien au coin des rues, … Dormez en paix braves gens !

Les vacances ne sont qu’une parenthèse française.

Le monde continue sa vie sans nous et on a une bonne occasion de le constater. Car les faits sont par nature têtus : avec la rentrée, on retrouve le chômage là où l’on l’a laissé, la menace terroriste continue de s’accentuer, la croissance retombe, les nuages s’accumulent, l’orage, visible à l’horizon, gronde. Cette crise qui affaiblit la France n’existe que par les mauvais choix qui ont été faits et dans le tableau qui se présente à nous, le facteur le plus négatif, c’est le refus du pouvoir d’adopter la seule politique qui ait encore ses chances : réduction de la dépense publique et refonte du marché du travail. Pourtant la crise qui secoue la Chine nous concerne dans la mesure où elle est sans doute le premier marché du monde où les pays développés exportent énormément de marchandises. Moins d’exportations vers la Chine, moins de croissance en Europe et aux États-Unis, plus de chômage. Face à cette situation calamiteuse, il y a les forts et les faibles. La France fait partie des faibles qui verront leurs parts de marché diminuer un peu plus.

L’été a été celui d’une France immobile contemplant son marasme avec des ministres commentateurs comme M. Rebsamen qui préfère se réfugier sur son Aventin… Dans l’apathie de nos concitoyens, Il est facile de déceler davantage de résignation que de volonté d’en découdre avec un pouvoir qui a remplacé l’action par le verbe. Et c’est bien là notre malheur. Qui va nous réveiller ? Il faudrait un sauveur, mais il y en a dix… alors qui croire ?

 


COMMENT EXPLIQUER QUE TOUT EST A DEFAIRE ?

 

Chantier

La France recule.

 « La France avance » proclame Manolito : c’est une contre-vérité. Depuis 2012, la France a reculé. Tous les chiffres l’attestent, toutes les comparaisons permettent de le vérifier. Le déficit stagne autour de 4% malgré le coup d’assommoir fiscal alors qu’il aurait dû être résorbé. La dette continue de progresser pour atteindre les 2100 milliards d’euros. Le commerce extérieur est toujours en berne avec un déficit qui stigmatise notre appauvrissement. Les charges en tout genre qui pèsent sur les entreprises les font courir dans la course mondiale avec des semelles de plomb et un sac à dos rempli de pavés. Le coût du travail y reste plus élevé que chez nos principaux concurrents et la France continue de perdre ses parts de marché. Les cerveaux fuient le pays. Les fortunes aussi. Le chômage de masse n’a jamais aussi bien porté son nom. Triste bilan !

Les grandes manipulations électorales ont déjà commencé à gauche.

D’abord on change la méthode de comptage des « demandeurs d’emploi » ce qui permet le mois dernier d’en faire passer une bonne dizaine de milliers à la trappe. Ensuite on nie l’absence de croissance en faisant croire que les objectifs contractualisés avec nos partenaires européens seront atteints, ce qui ressemble de plus en plus à une gageure. Enfin, notre présidaillon de pacotille nous annonce gaillardement des baisses d’impôts pour … juste avant 2017, puisque croyant à ses propres mensonges, il aura réuni toutes les conditions pour se représenter. Tout cela, c’est de la fumisterie ! D’autant plus que les marges se réduisent avec l’atonie de notre économie.

Un quinquennat pour rien.

Oui, pour rien. Pire, beaucoup de temps et de terrain perdu dans tous les domaines. La grande erreur économique est d’avoir voulu taxer le capital comme le travail. Du coup, l’investissement n’est jamais reparti. Le CICE, ça ne marche pas, c’est une usine à gaz que les patrons de PME répugnent à utiliser. La suppression du jour de carence dans le public a fait bondir l’absentéisme. Le matraquage fiscal des classes moyennes et supérieures continue de peser sur l’économie. La réforme des rythmes scolaires a rendu la semaine scolaire plus fatigante, créé des inégalités flagrantes entre les villes et a alourdi la charge sur les finances communales, une charge  qu’elles ne peuvent pas assumer sinon en augmentant les impôts locaux. L’institution du compte pénibilité crée des contraintes supplémentaires pour nos entreprises et ajoute à leur asphyxie administrative. Le laxisme imposé par la Ministre de la Justice aboutit à une explosion de la délinquance et des actes violents en tous genres. La suppression des aides aux entreprises a fait chuter le nombre des apprentis avant de mettre en place, en tentative de rattrapage, un dispositif tortueux qui ne résout rien. Même chose pour la TVA : après avoir abrogé la loi votée sous Sarkozy qui instituait la TVA anti-délocalisation, le pouvoir a mis en place une baisse des charges assortie d’une augmentation des taux de TVA en choisissant de cibler les activités non délocalisables avec un rendement plus faible et un vrai effet dissuasif sur les travaux concernés. La loi ALUR a été une catastrophe pour le bâtiment et il a fallu entreprendre son démontage partiel qui n’a pas fait revenir les investisseurs. La famille a été particulièrement visée au cours des trois dernières années par les lois sociétales et la suppression des aides qui accompagnaient une natalité soutenue. Même les domaines dits « régaliens » sont atteints : la Justice est entre les mains d’une gauchiste redoutable qui place ses pions partout, le plan Vigipirate absorbe l’essentiel de l’activité de la police et de la gendarmerie si bien que l’insécurité devient très préoccupante. Quant à notre armée, elle fait face grâce au professionnalisme de nos militaires, mais elle est à bout de souffle, notamment pour les matériels. Quel que soit le côté où l’on se tourne, on ne trouve que du mauvais.

Il faudra tout remettre à plat.

Comment va-t-on faire comprendre à nos compatriotes qu’hélas, si la droite revient au pouvoir, il faudra tout remettre à plat ? Tant de mesures ont révélé leur inefficacité et leur inadaptation au monde contemporain qu’il faudra, en effet, commencer par détricoter. Ensuite, il y aura la lourde tâche de tout remettre sur le métier pour prendre les bonnes décisions et mener les bonnes réformes. Je crois qu’il faut dès maintenant préparer les esprits à ce bouleversement si on veut éviter la lassitude des Français et le slogan facile : « ils passent leur temps à défaire ce que les autres ont fait ». D’abord affirmer clairement qu’on ne peut pas bâtir sur des fondements erronés. Or, ceux de la gauche le sont. Il faudra réaliser la grande réforme fiscale pour en finir avec ce fatras incompréhensible de taux et de niches et rétablir en priorité une fiscalité qui favorise l’investissement. Il faudra reprendre le chemin d’actualisation de la réforme des retraites car les caisses sont vides et la dernière réformette de la gauche a été un coup d’épée dans l’eau. Il faudra remettre le système éducatif sur des bases saines et revenir sur la réforme des collèges : il n’y a pas d’autre chemin que d'abroger cette dernière qui tire tout le dispositif vers le bas. Il faudra reprendre de fond en comble la réforme territoriale, dont le découpage a été bâclé sur un coin de table et les compétences distribuées en fonction des exigences des groupes de pression des associés du PS ou des chicayas internes. Aura-t-on le courage d’en finir avec les 35 heures qui continuent de coûter une fortune au trésor public et mettre en place une conception moderne du temps de travail par branche d’activités ? Pour la santé, il faudra revenir à la convergence tarifaire public-privé, supprimer le tiers payant généralisé et reprendre l’effort de rationalisation de l’offre hospitalière. Ce n’est là que l’esquisse de ce qu’il faudra entreprendre.

La volonté politique sera essentielle.

Pour construire sur des bases assainies, il faut faire comprendre clairement où l’on veut aller et comment on veut y parvenir. Mais ça va être difficile, car la pente à remonter demandera des efforts continus sur une longue période.  Et il n’est pas certain que le contexte international facilite la tâche, notamment si le « krack obligataire » tant redouté se produit, avec la remontée des taux d’intérêts sur la dette. Ce qui se passe en Chine n’est pas annonciateur de bonnes nouvelles pour la croissance mondiale, après la panne du Brésil et l’entrée en récession de la Russie.

 


çA NE VOUS AURA PAS ECHAPPé !

 

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La France court après sa croissance.

Avec 0,3% au 2ème trimestre elle sera inférieure de moitié à celle des trois mois précédents parce que ni les patrons, ni les ménages n’ont retrouvé la confiance nécessaire à une reprise confirmée. La consommation des ménages a baissé entre fin mars et fin juin et la production industrielle a reculé de 0,7%. La situation économique reste donc incertaine, très loin des discours glorieux de Manolito et de « Moi,je ». Il faudrait que la deuxième moitié de l’année se maintienne à 0,3 ou 0,4% par trimestre pour arriver à 1,2% de croissance du PIB, qui est la prévision retenue par les économistes…

En attendant, le folklore des dépenses et de la gabegie réunies continue. Vous me direz, c’est l’été. Le beau temps incite à la légèreté. Ce dont nos gouvernants n’ont certainement pas besoin. Voici quelques chiffres pour colorer la situation.

Exil fiscal.

Notre pays est bien un enfer pour les plus aisés et ils sont de plus en plus nombreux à faire le choix de l’exil. On a constaté une accélération des départs pour 2013 qui atteint une hausse de 40% par rapport à l’année précédente. Ce sont évidemment les redevables de l’ISF qui sont les premiers concernés  (+ 15%). C’est un appauvrissement pour la France et son économie.

Le plafonnement de l’ISF.

Celui-ci concerne un peu plus de 8 000 contribuables a été mis en place à la suite de l’abandon du bouclier fiscal institué sous Nicolas Sarkozy. En 2014, le nouveau dispositif aura coûté plus de 900 millions d’euros à l’Etat, bien plus  que le dispositif qu’il a remplacé (entre 600 et 700 millions). Le nombre de foyers à en bénéficier est plus restreint qu’avant, mais les sommes restituées bien plus élevées … Et si on supprimait cet impôt stupide qui ne rapporte rien !

C’est le temps de la chute des feuilles… d’impôts.

Puisqu’on est sur les impôts, rappelons que ce sont 74 milliards d’euros de hausses d’impôts et de charges qui ont été prélevées en trois ans dont 30 milliards sur l’ensemble des ménages. 20% des foyers (les plus aisés) ont absorbé 75% des hausses d’impôts sur le revenu en 2013 et 2014, soit près de 6 milliards d’euros. Inversement, avec l’effacement de la 1ère tranche sur les revenus de 2014, 9,3 millions de foyers verront leur impôt effacé ou diminué. L’inconvénient, c’est que la part des ménages imposables tombe à 46%, moins d’un foyer sur deux, et l’impôt se concentre sur les revenus les plus élevés : les 10% les plus riches acquittent à eux seuls 70% du montant total prélevé. Si ça n’est pas décourageant… Ah oui, il y a encore la solution d’aller voir ailleurs (voir le 1er §)

Cher président-délégué.

C’est un accord à 114 millions d’euros entre le PS et ses alliés, qui pue les petits arrangements entre « copains ». Pour ne pas faire de peine à ceux qui se verraient privés de leur siège de président de région à la suite du nouveau découpage, et aussi pour faire passer la pilule, on a glissé dans la fameuse loi NOTRe (la pompeusement nommée « nouvelle organisation territoriale de la république ») la création d’un poste de président-délégué. On ne sait pas à quoi il servira sauf qu’il devrait être plus important que les vice-présidents et aurait les mêmes indemnités et facilités de personnel que le président !!! C’est le contribuable qui paiera. Elémentaire ! En bon Français on appelle ça un « trucage » ! Et ça donne des leçons !

Le coup de Mistral.

La France est riche, chacun le sait bien. Elle a des finances qui lui permettent de renoncer à la vente de deux bateaux, achetés en bonne et due forme et de rembourser près d’un milliard d’euros. Outre le préjudice que ce renoncement porte à notre industrie, cette somme  est aussi un coup de froid sur nos finances publiques. Les « Mistral » portent bien leur nom. Car ils sont aussi le symbole d’un sérieux rafraîchissement de nos relations avec le Kremlin.

Les statuts de l’agence France-Presse.

Je ne résiste pas à vous présenter ce régal. Notre vénérable AFP nous offre un exemple très symbolique de la nécessité de remettre tout à plat dans ce foutus pays. On découvre que ce ne sont pas moins de 117 statuts sociaux différents qui régissent les personnels de l’agence. Quand le patron a décidé de mettre à l’ordre du jour la réforme nécessaire de ce fatras, tous les syndicats sont venus dire qu’ils boycottaient la réunion ! Vous voulez une idée de la situation kafkaïenne qui y sévit : les journalistes bénéficient de 44 jours de congés payés, les cadres administratifs de 50, voire 56 s’ils ont quinze ans d’ancienneté. Les RTT peuvent varier de 14 à 18 jours… Il y existe encore un statut de « radiotélégraphiste » (ben quoi ?) et un de « journaliste hippique » alors que l’agence ne couvre plus depuis belle lurette les courses de chevaux. Le « binz » dure depuis 18 mois. Pas facile de môôderniser !

1 million d’autoentrepreneurs

Un peu de baume pour terminer. Ce vieux pays a encore du ressort. La preuve, on a près du million d’autoentrepreneurs. En place depuis 7 ans, ce statut simple reste plébiscité par les Français qui souhaitent se mettre à leur compte. Ils sont 980 000 personnes à avoir lancé leur activité. Tout l’enjeu consiste à leur donner les moyens de faire croître leur activité. Et ça, c’est pas gagné avec les gouvernants qu’on a. Car il faut bien reconnaître que pour 90% d’entre eux, les revenus générés sont faibles.

Puisqu’on vous dit que tout va bien !

 


INDECROTTABLES SOCIALISTES !

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A la veille des vacances, on a appris par la voix du 1er secrétaire du PS, « Camba » pour les connaisseurs (peu nombreux), que le bureau politique a voté une motion réclamant une relance de la consommation en prélevant 10 milliards d’euros sur le CICE, sous prétexte que les patrons n’ont pas assez embauché. Déjà que ce dernier dispositif est une usine à gaz sous-dimensionnée, incapable d’intéresser les entrepreneurs par sa complexité administrative, voilà qu’on y rajoute une insécurité supplémentaire en changeant une nouvelle fois les règles du jeu en cours de route.

C’est pas comme ça que la confiance reviendra !

Mais au-delà, ce qui est bien plus grave, c’est que l’état-major du parti socialiste nous démontre une fois de plus son incapacité à s’adapter au monde réel. Les socialistes n’ont toujours pas compris que la relance par la consommation des ménages –à des fins électorales évidemment- ne peut plus produire de croissance et que si le gouvernement cède à ces sirènes-là, ce sont dix milliards empruntés de plus que l’on va jeter par les fenêtres.

Personne ne nie les bienfaits d’une politique de soutien au pouvoir d’achat des ménages, quand elle est appliquée ponctuellement pour répondre à une mauvaise passe conjoncturelle. Nous ne sommes malheureusement pas dans ce cadre-là : ce qu’on nous propose c’est de continuer à solvabiliser la consommation des ménages par des transferts sociaux, eux-mêmes financés par endettement. Sauf que dans le contexte d’une économie ouverte qui est celui de la France, le soutien à la consommation ne conduit pas à soutenir la demande adressée aux entreprises françaises, il bénéficie largement aux pays fournisseurs (à bas coûts) qui exportent vers notre pays. En fait de relance, ce serait plutôt la Chine ou l’Inde qui en tirerait un bénéfice de croissance.

Il y a plus grave.

Au point où on en est en France, avec le niveau d’imposition que nous connaissons, qui pèse notamment sur le tissu économique, le soutien à la consommation par les pouvoirs publics  est incompatible avec le soutien à l’offre des entreprises. Comme dans le cas présent, qui consiste à retirer 10 milliards destinés au soutien des entreprises, modeste contrepartie des lourds prélèvements opérés depuis 2012, ce type de soutien à la consommation  implique en effet des mesures (transferts redistributifs, baisses d’impôts sur les ménages …) financées par des prélèvements sur les entreprises (ici, 10 milliards du CICE détournés de leur objectif). On ne permet pas à leurs marges de se reconstituer,  on limite leurs capacités à investir : en clair, on ne leur permet pas de se développer et on s’étonne ensuite qu’elles n’embauchent pas.

Pourtant les socialistes devraient savoir que cette politique « keynésienne » dévoyée ne fonctionne pas : il suffit d’observer les résultats obtenus. Malgré une ponction d’impôts massive, non seulement les comptes n’ont pas été rétablis (toujours 4% de déficit) mais le pays a continué à s’endetter gravement, alors qu’aucune crise extérieure n’est susceptible de proposer un début d’explication. C’est le résultat d’une gestion franco-française erronée, purement et simplement.

Cette demande déjà largement subventionnée que les socialistes se proposent d’aggraver un peu plus, quand elle est menée sur la durée ne peut qu’entraîner des impôts et des déficits qui pénalisent les capacités d’investissement des entreprises et dégrade le potentiel d’offre. La France en est là. Les pouvoirs publics n’ont plus les moyens d’intervenir sur les domaines où leur aide serait justifiée comme par exemple favoriser l’innovation. Ils n’ont toujours pas compris que ce sont les entrepreneurs qui sont au cœur de la mécanique de la croissance. Ce sont eux qui connaissent les marchés, qui peuvent apprécier les forces et les faiblesses des produits déjà existants, qui en déduisent les opportunités de croissance. Mais qui à Bercy connait ces mécanismes ?

A la rentrée, le débat risque d’être vif.

Entre les partisans de la politique dite de "l'offre" comme Emmanuel Macron et la gauche du PS qui veut une financer une politique de la demande, ça va chahuter. Si le PS s’entête sur son schéma, ce sont dix milliards d’euros qui seront mis à la disposition des ménages avec l’espoir de gagner (peut-être) un point de croissance (avant les élections ?). En tout cas, le faire croire ! Sauf que les dits ménages au lieu de dépenser l’argent mis à leur disposition, s’empresseront de les thésauriser au lieu de les consommer. L’effet anxiogène dû à la dette gigantesque que chaque Français est capable d’apprécier, et aussi aux déficits qui semblent impossibles à combler sont deux entraves qui viennent s’ajouter et compliquent la reprise d’une vraie croissance en contribuant à gripper la machine. C’est bien pour ça  que l’on constate une hausse du taux d’épargne privée beaucoup plus importante que ce qui est habituellement constaté.

On peut donc parier que l’argent d’une relance par la consommation ira pour partie alimenter les importations et pour partie gonfler les assurances-vie ou les livrets d’épargne. Les entreprises françaises n’auront que des miettes. Donc, d’emplois, point à espérer. Au contraire, l’aggravation du chômage pourrait bien en être la résultante.

 


QUI SE RESSEMBLE, S’ASSEMBLE

Allez, une dernière note politique avant de passer à autre chose. Bientôt vous retrouverez "Souriez, c'est l'été" et ses billets humoristiques.

 

Hollande pit

Tsipras

 

C’est bien la leçon qu’on peut tirer du dernier épisode de la négociation avec les Grecs : finalement rien n’est surprenant ! Hollande a soutenu Tsipras, Montebourg invite Varoufakis … Qui se ressemble s’assemble ! Le dicton n’a jamais été aussi vrai.

Quoi d’étonnant à voir notre pingouin soutenir un menteur et un manipulateur ? Le seul fait que le Grec soit revenu à la table des négociations avec des propositions plus sévères que celles contre lesquelles il a fait voter non, en dit long sur sa capacité à brouiller les cartes et à utiliser la démagogie. Il se battait contre la « rigueur » imposée par le « libéralisme », avec l’appui complaisant d’un Président français qui pensait y trouver son compte, puisque c’est au nom de la même réthorique qu’il a refusé depuis trois ans de faire les réformes drastiques qui s’imposaient pour remettre la France sur les rails de la croissance. Ils ont perdu, le week-end dernier tous les deux. Le grand soir que souhaitaient la gauche radicale et l’extrême-droite n’aura pas lieu. Ceux qui voyaient dans la réaction grecque un modèle et un exemple et qui en espéraient au mieux un affaiblissement des institutions européennes, au pire un éclatement de la zone euro en sont pour leurs frais. Leurs rêves se sont brisés sur le refus de la chancelière de se laisser balader par les doubles discours du tandem franco-grec. Merci Angela ! Tsipras doit maintenant s’expliquer devant son peuple abusé. Et le triomphalisme élyséen n’abusera personne. Le populisme vient de subir un revers en étant déshonoré par le gouvernement grec. On n’utilise pas le referendum pour s’exonérer de réalités qui vous rattrapent toujours. Comme le discours de Marine Le Pen sonne faux depuis !

Quoi de surprenant de retrouver dans la même barque des dirigeants qui ont le même bilan économique. Aussi nuls en la matière l’un que l’autre ! La Cour des Comptes est là pour nous le rappeler tant on serait tenté de l’oublier avec l’enfumage permanent de Sapin et consorts : la France continue de s’endetter, la dépense publique ne recule pas, elle ne dégage pas d’excédents susceptibles de commencer à assainir la situation financière. C’est bien du même mal dont souffre la Grèce : d’avoir eu des gouvernements qui ont vécu de la manne des crédits sans jamais se poser la question de savoir comment on allait rembourser. Présenter aujourd’hui les « méchants créanciers » comme des profiteurs, ce qui constitue l’essentiel du discours des Mélenchon de service, c’est oublier l’essentiel : voilà ce qui arrive quand un pays vit au-dessus de ses moyens. Ceux qui veulent nous faire croire qu’une autre politique, plus facile, qui n’imposerait pas d’efforts, afin de rembourser en monnaie de singe les créanciers, conduiraient le pays à la pire catastrophe autant pour ses entreprises que pour les travailleurs et épargnants. Hollande n’a plus qu’à faire en France les réformes qu’il impose aux Grecs… puisqu’il est, parait-il, audacieux !

Quoi de surprenant enfin, à constater l’enflure du surmoi chez l’un et l’autre. Notre François-les-bas-rouges se découvre « audacieux » et ce cher Alexis ose faire des pieds de nez à ses partenaires généreux. A peine revenu à Athènes, ce dernier n’affirmait-il pas qu’il ne croyait pas dans les accords qu’il venait de signer ! On ne peut pas faire plus machiavélique. La prestation d’autosatisfaction béate à laquelle s’est livrée notre pitre élyséen le jour du 14 juillet permet de mesurer la vacuité de sa politique : pas un mot sur la dégradation de la situation en France. Nos chômeurs ne méritent pas autant d’attention que le leader grec, dans la tête d’un personnage d’abord soucieux d’envoyer des signaux à la gauche de sa gauche en vue de l’échéance présidentielle. Il n’a réussi qu’à déchainer un discours outrancièrement anti-allemand chez ceux-ci, sans qu’il n’en désavoue le moindre propos. Oui, l’Allemagne peut être un modèle de gestion, et la France continue de se prélasser au dernier rang, celui des cancres. L’enflure idéologique qui encombre les esprits fumeux qui nous gouvernent conduit à l’inversion des valeurs : on préfère l’échec à la réussite, la manipulation à l’application de la règle ; on pratique la culture de l’excuse, le rejet de l’autorité, et on s’étonne que les choses aillent mal dans tous les domaines. Pour les deux peuples, les dégâts se ressemblent.

Heureusement, dans cette affaire, la lucidité d’Angela Merkel a permis à la fois de sauver les meubles et de mettre des limites là où nos deux lascars auraient bien voulu s’en abstraire. Le « ça suffit » de l’Allemagne est là pour nous rappeler que l’Union ne peut survivre que dans le respect des uns et des autres et cela commence par respecter les règles communes librement acceptées. L’échec de Tsipras s’apparente à une reddition. La mise au pas de la société libérale par les rêveurs enténébrés de l’idéologie marxiste n’est pas pour demain. Cette défaite devrait nous encourager en France à affronter les populistes. La droite traditionnelle a une opportunité pour rebondir sur le « ça suffit » qui trotte dans la tête de nombre de nos concitoyens : le naufrage de l’école, les provocations de l’islamisme radical, l’impuissance des éternels Manolitos donneurs de leçons, les catholiques méprisés, la désinformation des médias sous tutelle de la pensée unique, l’insécurité grandissante, … Le Front National s’est fourvoyé en soutenant les farfelus d’Athènes.

L’occasion est trop belle !

 


LA TOURNEE EST POUR MOI !

 

Voleur chercheur

Une pure provocation. 

Manolito qui se permet de recadrer Nicolas Sarkozy et de distribuer les bons points entre les ténors de la droite, c’est un peu gros ! Le sujet : l’article que l’ancien président  a commis dans le journal Le Monde où il expose son point de vue sur la situation de la Grèce et les manipulations démagogiques de son chef de gouvernement. Il y montre à cette occasion les insuffisances notoires de la position de la France et l’inconsistance du bénêt qui nous gouverne face à la vision claire et lucide de l’Allemagne. Il n’y a que la vérité qui blesse. Mais en voulant opposer cette analyse à celle d’Alain Juppé ou de Jean-Pierre Raffarin, on tombe dans la Tartufferie, car les divergences n’existent que dans l’esprit du Catalan. Il ferait bien de ne pas se fier aux apparences de discours qui disent la même chose avec des mots différents. On a pu s’en rendre compte aux propos tenus par le maire de Bordeaux lors de la réunion publique qu’il a tenue à Avrillé mercredi dernier. D’ailleurs les intéressés ne s’y sont pas trompés qui ont parlé de « baiser mortel ». Diviser pour régner, la ficelle est un peu grosse.

Pas de quoi en faire un drame.

Ce qui est insupportable chez notre président, c'est sa recherche obsessionnelle de compromis mous. Ils  permettent surtout d'éviter de se confronter à la réalité et prendre des décisions douloureuses mais courageuses. La crise grecque n’a pas échappé à cette manie. Monsieur Macron a beau nous dire qu’il n’y a pas de divergence entre la position de Hollande et celle de Merkel, il nous prend pour des courges (pour rester poli). Si c’était le cas, il ne serait pas obligé de le répéter, à moins que ce ne soit pour nous préparer à la suite : comme d’habitude, la France n’ayant pas vraiment de stratégie, s’alignera sur celle de son voisin germanique. On pourra alors célébrer la convergence de vues !

Il y a bien plus grave.

Il y a un sujet grave qui agite le microcosme parisien, comme aimait à le dire Raymond Barre, et tout le boboland. Ce n'est ni la Grèce ni notre dette abyssale, même pas le terrorisme. Il s’agit d’un drame  national. Le bruit court que « Les Guignols de l'info » pourraient être supprimés et que ce serait la décision de Bolloré... « Un vrai scaaandale », aurait clamé Georges Marchais ! Vous allez voir qu’on va pétitionner contre cette ignominie, si ce n’est pas nous appeler à descendre dans la rue pour défendre l’émission pourtant usée jusqu’à la corde. Certains parlent même d’organiser un référendum, comme en Grèce …

Ouf, les Grecs ont dit « Non » !

Cela va permettre de mettre fin au bal des hypocrites. Si la dette est le cœur du problème grec, force est de constater que celui-ci s'est aggravé plutôt qu'il ne s’est résolu malgré la perfusion permanente. L'évolution du montant de la dette sur la période 2007-2014 est de +35%, soit +82,5 millions d'euros, alors que 100 milliards d'euros de dette ont été effacés en 2012. C’est en 2054 qu'est planifié le dernier des remboursements contractés par le pays auprès des trois instances internationales. Une ultime échéance qui est toute théorique, puisqu'elle suppose que la Grèce n'emprunte plus un sou d'ici là. En 2054, c'est 6,3 milliards que devra rembourser la Grèce à l'Union européenne. En cumulé de 2044 à 2054, la facture s'élèvera à 48,7 milliards selon des données compilées par le Wall Street Journal. Bref, il est temps d’arrêter de financer à fonds perdus un gouffre que les Grecs eux-mêmes refusent de colmater… Vive la Drachme ! Nous on va dire à notre gros "tout mou" qu’on arrête les frais. Sinon, on veut nous aussi un referendum !

 

 


Y’A COMME UN DEFAUT !

 

Fernand-Raynaud

C’est ce qu’aurait pu dire Fernand Raynaud avec sa voix inimitable à propos de la situation grecque. Mais c’est un remake de « Moi ou le Chaos » que le Fantoche qui la gouverne est en train de nous jouer. KO pour les Grecs et leur porte-monnaie, ça c’est certain ! La dernière tentative, hier, d’approbation des propositions des créanciers sous conditions est une manipulation de plus. Pourtant tout reste encore possible, même si les ressorts idéologiques qui pilotent le gouvernement actuel de la péninsule laisse peu de place à une solution « raisonnable ». Celle qui permettrait à l’Euroland de continuer la perfusion à fonds perdus d’un pays qui n’a pas su se réformer et qui continue à refuser les efforts que cela supposerait. L’économie parallèle a encore de beaux jours devant elle, qui constitue à recycler les euros dépensés en cash par les touristes sans passer par la case « Etat » et donc à perpétuer l’enflure d’une dette démesurée par rapport au PIB du pays.

La Grèce est en faillite.

La Grèce est donc officiellement en défaut de paiement puisqu’elle n'a pas payé l'échéance de 1.6 milliard d'euros hier à minuit au FMI. C'est une première pour un pays « développé » en 71 ans d'existence du FMI. Par conséquent elle n'a plus le droit de recevoir de l'argent de l’organisation mondiale ni d'avoir accès à ses réserves. L’Alexis-matamore a bien tenté encore un coup de poker de la dernière heure pour obtenir un délai de l'Europe mais Angela Merkel a tenu bon. Le referendum devrait donc avoir lieu et les Grecs faire leur choix. Evidemment, quel que soit le vote, il y aura des nouvelles négociations. Le coeur du problème c'est un réaménagement de la dette : si l'Europe et le FMI acceptent, il y aura un accord. S'ils refusent, la Grèce courra inexorablement vers une sortie de l'euro. Même si tout le monde s’activera pour l'éviter. Avec une victoire du « oui », le plan d'aide sera acté et on gagnera quelques mois en perdant quelques dizaines de milliards d'euros de plus sans résoudre ces deux problèmes essentiels que sont le poids de la dette grecque et l'absence d'infrastructure économique et fiscale du pays.

Donc comme une épée de Damoclès, la crise grecque pèse sur l’avenir de l’Europe.

Son issue définira l’équilibre du pouvoir au sein de la zone euro entre les créditeurs et les emprunteurs. Si la Grèce arrive à arracher davantage de concessions, elle fera nécessairement des émules et la tentation de recourir à l’endettement en sortira renforcée tandis que la pression pour respecter les règles de rigueur budgétaire sera moindre. Autant dire que ceux qui sortiront gagnants du bras de fer en cours auront la haute main sur les décisions futures. Céder au chantage grec revient à faire gagner les populistes. Les projets de renforcement de l’architecture de la zone euro seront compromis et, un jour ou l’autre, notre monnaie commune sera balayée par leurs agissements. Angela Merkel a raison : le projet européen aura vécu, tant il est lié à l’euro. Si, au contraire, la Grèce est contrainte d’accomplir les vraies réformes qu’on lui demande, ce sont les dirigeants européens qui ont collectivement tiré les leçons de la crise, qui auront la main. En ayant mis fin aux latitudes d’incurie budgétaire et à leur conséquence mortifère, la grave carence de compétitivité.

Un renforcement de la zone euro.

Il sera temps de jeter les bases d’une zone euro renforcée, avec un gouvernement économique œuvrant à une plus grande convergence et une union fiscale garantissant un environnement favorable aux entreprises pour affronter la concurrence mondiale. Plus d’Europe, c’est possible et c’est nécessaire. Même les Grecs y gagneraient une fois leur pays remis à niveau. Les présidents des cinq institutions européennes majeures (Commission, Conseil, Banque centrale, Parlement et Eurogroupe) ont publié lundi dernier des propositions de bon sens à ce sujet. Il s’agit de permettre au capital et au travail de circuler plus librement au sein de la zone afin de créer les conditions d’une reprise durable de la croissance et de l’emploi. Plutôt que d’endettement, de crise et de chômage, l’euro deviendrait alors synonyme de prospérité économique et de bien-être social. On ne pourra en arriver là que si l’Europe reste un ensemble où les créanciers décident, et pas les emprunteurs. Pour l’instant, ce n’est pas encore gagné.

D’ailleurs l’euro se porte bien.

Si les bourses réagissent de manière erratique, en sanctionnant par une baisse très modérée la nouvelle situation, du côté de l’Euro, aucune réaction : il se maintient plutôt bien, déjouant les rêves Philipponesques d’une déroute.  C’est vrai que c’est étonnant si l’on prend en compte que ce sont les fondements même de la zone euro qui sont ébranlés par le « défaut » de l’un des pays qui la composent. Probablement les investisseurs ne croient pas à la réalité d’un « Grexit » et attendent « LA solution » de dernière minute. Mais plus certainement, et l’explication est beaucoup plus rassurante, c’est que ceux-ci jugent que la zone euro et sa monnaie seraient plus forte sans la Grèce. Rappelons quand même que c'est la Grèce qui a provoqué la crise financière européenne et qui a failli faire tomber l'euro de son piédestal. Constatons que plus personne ne remet en cause l'existence de l'euro et que plus personne ne parle de son explosion. N’en déplaise à la Marine.

La France est mal placée.

Petit paradoxe qui fait sourire (jaune). Alors que la France tente d'imposer des nouvelles mesures d'austérité à la Grèce, elle affiche une explosion de sa dette publique. Nous affichons une dette de 2100 milliards d'euros soit 97.5% de notre PIB. La France n'est certes pas la Grèce, mais elle n'est pas en position de donner des leçons. Elles pourraient, en effet, un jour concerner notre pays. Pourtant, contrairement à la Grèce, les Français paient l'intégralité de leurs impôts dont le montant augmente mois après mois. Mais alors où va cet argent ? Le gouvernement Français n'a fait aucune vraie réforme et n'a fait aucune économie dans les dépenses publiques. Ceci explique peut-être la modération de notre Président quant aux exigences que les instances européennes veulent imposer.

 


LES SERIES DE L’ETE

 

Séries de l'été


Politique « light » pour gouvernement dépassé

Que peut bien faire un pouvoir lorsqu’il n’a plus de marges de manœuvre, pas beaucoup d’idées et encore moins de majorité pour voter ses projets de loi ? Il fait de la politique « light » : ça a le goût de la réforme, la couleur de la réforme, mais ce n’est pas de la réforme. Tout est dans la com’. Quelques exemples qui ne coûtent rien : engager des réformes pour après 2017, instaurer la retenue à la source sans réformer l’impôt sur le revenu, bricoler les rémunérations des fonctionnaires sans toucher à leur statut, se targuer de baisser la dépense publique alors qu’on en ralentit seulement la hausse, … Tout est à l’aune de cette insupportable légèreté. Mais la politique « light » a envahi tout l’espace gouvernemental. Elle abreuve les médias, nourrit les polémiques, occupe l’opposition, focalise l’attention de tous sur des sujets accessoires, et laisse la France faire du surplace.

Dans la même série, l’épisode du chômage.

Les mois se suivent et se ressemblent. Et chaque mois, l'absence de réaction et de mobilisation politique est exaspérante. Le nombre de chômeurs a encore augmenté en mai ce qui fait 629 000 chômeurs de plus depuis l'arrivée du Nimbus à l’Elysée. Un cauchemar sans fin : 5 717 900 chômeurs. Et sur l’agenda du Ministre du travail chômage : rien !  On ne dégaine même plus une rafale d’emplois aidés…

Une autre série à suivre : celle des erreurs impardonnables.

Conséquence de la suppression par ce « gouvernement de fonctionnaires » du jour de carence (premier jour non indemnisé en cas d'arrêt maladie), l'absentéisme des agents des collectivités locales a explosé. Qu’on se le dise : en 2014 il y a eu 54 arrêts de maladie en moyenne pour 100 employés, et  plus de 30% des fonctionnaires territoriaux ont été absents pour raisons de santé au moins une fois dans l'année. Il parait que le jour de carence était une mesure inutile, injustifiée et injuste !

Ne ratez pas la fin de la série grecque : « La moussaka a pris un coup de chaud »

Dans ce qui pourrait bien être le dernier épisode, Tsipras « joue au con » et fait un bras d’honneur à ses créanciers. On pourrait prendre pour du courage ce qui n’est que de l’aveuglement idéologique et la haine des créanciers, ces prédateurs qui vivent grassement sur le dos du peuple. Sauf que c’est avec notre argent que le bon peuple en question s’est sustenté à crédit depuis des décennies, espérant notre bonté sans fin et sans contreparties ! Quelle mascarade... On a l'impression que la Grèce fait des concessions alors que nous avons, une fois de plus, montré notre faiblesse européenne, une faiblesse que ne manqueront pas d'exploiter les partis anti-européens du reste de l'Europe. Exaspérant. C’est pas peu dire que d’affirmer que les Hellènes sont au bord du gouffre et leur Premier Ministre leur propose de faire un pas héroïque en avant !

« Ecoute, écoute », aurait dit Roger Nicolas, le chansonnier !

Suite aux révélations d'écoutes américaines, le pingouin a décidé de réagir. Conseil de défense d'urgence qui a débouché sur une décision majeure : il a appelé Obama au téléphone ! Celui-ci, terrorisé par le risque d'attaque française, a promis qu'il ne le ferait plus. Ouf ! On a échappé au pire, on a frôlé la guerre…

Vous avez le bonjour d’Uber, sur un air pop !

S’il y a bien un domaine où le gouvernement est largué, c’est bien celui-là ! J’ai d’abord cru que la grève des taxis avait pour motif d’obtenir la réintégration d'Agnés Saal à un poste de direction. Avant l'INA, celle-ci aurait dépensé 38 000 euros de taxis entre janvier 2013 et avril 2014 quand elle était à la direction du Centre Beaubourg. Elle y est restée 7 ans au total. Faites le calcul. On comprend la colère des taxis maintenant qu'elle est obligée de prendre le métro. Plus sérieusement, les taxis paient le prix d'années insupportables de services médiocres et de combats contre la concurrence. La réaction de l’Elysée laisse pantois : UberPop doit être dissous et déclaré « illégal ». Demain on va faire pareil avec Airbnb, le Bon Coin et bla-bla-car ? perdu d’avance ! Uber crée une vraie révolution mais ne peut pas totalement ignorer la réglementation du travail, c’est la-dessus qu’il faut travailler !

Enfin, une autre série, plus croustillante (on l’espère) pointe son nez.

DSK débarque sur Twitter. Avec ce message « Jack is back ». Et tout le monde cherche une explication à cette signature : Jack serait le surnom qu'il donnerait à son pénis, à moins qu’il s’agisse d’une référence à « Hit the road Jack » de Ray Charles. Mais ses conseils sur le problème grec, il peut se les garder pour lui.

 


ALAIN JUPPE EN ANJOU

 

Vous trouverez ci-dessous l'invitation pour assister à la réunion avec Alain JUPPE.

Personnellement, j'y assisterai et j'invite tous mes amis Républicains à faire de même. Au delà de l'intérêt que présente sa venue en Anjou, en tant que personnalité de premier plan de notre parti, je me rendrai à cette réunion parce que :

- "Les Républicains" sont aussi des démocrates qui doivent montrer l'exemple en donnant l'image de citoyens qui débattent sereinement de leur avenir. Alain Juppé est d'abord un ami qui vient à notre rencontre, 

- Nous avons voté massivement le principe de la "primaire" et la moindre des choses est d'accepter le pluralisme des candidatures,

- afin de choisir en connaissance de cause, il est nécessaire de s'informer et de dialoguer avec les candidats. J'irai donc écouter chacun de ceux qui viendront jusqu'à nous, dans notre département.

-  être présent est aussi une question de courtoisie à l'égard d'une personnalité éminente aux compétences reconnues et qui méritent d'être saluées. Pour autant, cela ne vaut pas soutien systématique.

j'espère que nous serons nombreux pour l'accueillir, même si nous ne perdons pas de vue que la prochaine échéance,ce sont les élections régionales.

 

Alain Juppé à Angers


CHOMAGE : Y A D’LA JOIE !

Sapin

 

Et 26 000 de plus ! C’est le nombre des chômeurs supplémentaires de catégorie A. 54 000 même si on compte les autres…

Et 100 000 de plus, c’est le nombre des contrats aidés que le gouvernement va débloquer en plus … Des faux emplois à prix d’or !

Une bien triste réalité.

Entre Sapin et Rebsamen c’est à qui trouvera la formule pour enjoliver une réalité bien triste. Manolito joue dans un autre registre : il a compris que ce sont les PME qui peuvent constituer la planche de salut pour l’emploi. Ce sont elles en effet qui en créent le plus, en temps normal. Alors, il va s’en occuper pour voir comment on peut les aider à embaucher. Il faut donc craindre le pire.

Relancer l'embauche dans les PME, il y a longtemps que cela aurait dû  être une priorité quand on a six millions de chômeurs et qu'on sait que seules les petites entreprises peuvent créer de l'emploi. Et surtout quand on sait qu'aujourd'hui près de neufs contrats sur 10 sont des CDD et pas des CDI. Du travail il y en a, mais il ne crée pas d’emplois. La recette est simple : il faut libérer l’emploi et pour libérer l'emploi, il faut libérer la croissance, et pour libérer la croissance, il faut libérer les entrepreneurs des interventions de politiques incompétents en matière de gestion d'entreprises. Or Manolito va consacrer deux jours à recevoir les partenaires sociaux pour relancer l'embauche dans les PME : ce chef de gouvernement dont aucun membre n'a l'expérience de la création ou de la gestion d'une PME, pense, qu'on peut tout décréter. On peut décréter la croissance : voyez comme ça marche,  on peut décréter l'emploi : voyez les résultats, on peut décréter la confiance : 77% de mécontents… Ce n’est pas par l'omniprésence et l'ingérence du gouvernement dans la sphère privée qu’on réglera le problème, ça se saurait !

Qu'on laisse vivre les entreprises !

Ce qu'un entrepreneur demande c'est que les politiques lui fichent la paix. Qu'ils le laissent travailler, tranquillement sans le harceler avec des contraintes sociales, des empilages juridiques, une inflation réglementaire, une débauche fiscale, des exigences environnementales et j'en passe. Ce qu'il demande c'est qu'on laisse vivre son entreprise, embaucher, débaucher, s'adapter, évoluer et peut-être fusionner ou disparaître. Car il en est de l’entreprise comme de la vie. Alors ce que va tenter de faire Manolito se traduira comme d’habitude par des coups d’épée dans l’eau, car on ne touchera à aucun des tabous que la gauche impose à l’économie. S’agit-il d’assouplir le contrat de travail ? Non ! S’agit-il de revenir sur l’impossible compte pénibilité ? Non ! S’agit-il de simplifier la vie des entreprises sans contreparties administratives comme les comptes personnels d’activités ou les commissions régionales … Aucun des verrous à l’embauche n’a sauté et surtout ne « va » sauter ! Et il veut s'attaquer à l'embauche dans les PME après trois ans d'asphyxie totale des entrepreneurs ! Il pense que c'est l'État qui peut régler les problèmes alors que c'est l'État qui les a créés.

Tout au plus fera-t-il ce qu'il fait depuis un an, c'est-à-dire tenter de défaire quelques-unes des mesures absurdes qui ont été prises pendant les deux premières années du quinquennat. Un pis-aller.

Rien de nouveau donc : à chaque fois que les gouvernants de gauche sont confrontés à un problème, ils lancent des consultations qui débouchent sur des commissions qui élaborent des plans qui débouchent sur des échecs. Dont ils ne tirent aucune leçon !!

 


APPEL À TOUS LES RÉPUBLICAINS DE FRANCE

 Logo Les républicains

« Nous appelons à s’unir à nous tous les Républicains qui ont dans leur cœur l’amour d’un pays dont l’idéal a transformé le monde.

Nous appelons à nous rejoindre tous les Français qui aiment la République, ce miracle par lequel tant d’hommes dans le monde qui se sont endormis sujets, se sont réveillés citoyens, parce que ce mot signifie pour eux une certaine idée de l’Homme, une exigence qui fait passer les devoirs avant les droits, un « non » catégorique à toutes les formes d’asservissement, et à tout ce qui porte atteinte à l’égale dignité de la femme, de l’homme et de l’enfant.

« Républicains », ce n’est pas seulement le nouveau nom d’un parti. C’est le cri de ralliement de toutes celles et de tous ceux qui souffrent de voir la République reculer tous les jours et qui veulent opposer à ce recul un refus déterminé.

« Républicains », c’est le nom de celles et de ceux qui refusent d’abandonner à d’autres la maîtrise de leur propre destin, et qui veulent vivre debout, de leur intelligence, de leur travail, de leur mérite sans être redevable à personne.

« Républicains », c’est le nom de ceux qui préfèreront toujours la liberté à toutes les formes de dépendance, et choisiront toujours l’ouverture à l’universel contre l’enfermement communautariste, le sentiment d’une destinée commune à la guerre des origines et des mémoires.

« Républicains », c’est ainsi que se nomment celles et ceux qui se battent pour l’émancipation de la personne humaine et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

« Républicains », c’est ainsi que se nomment celles et ceux pour qui le combat contre le fanatisme et l’intégrisme, contre l’obscurantisme et la déraison, contre la barbarie et la sauvagerie qui menacent toute forme de civilisation dans le monde, est au-delà de la droite et de la gauche.

Républicains de tous les bords, vous qui pensez que la personne humaine ne peut être laissée à la merci de n’importe quelle tyrannie, ni religieuse, ni politique, qu’elle n’est pas une marchandise que l’on peut acheter ou vendre, vous qui refusez de désespérer de la raison et de la conscience humaines, ce que nous avons en partage est plus grand que ce qui peut nous séparer.

Républicains de France, vous qui pensez que la Démocratie est plus grande avec la République que sans elle, vous qui regardez la République comme une espérance, le premier de nos devoirs communs n’est-il pas de conserver à nos enfants cette espérance ?

Républicains, la République a besoin de chacune et de chacun d’entre vous.

Pour que demain, nos enfants retrouvent confiance dans l’avenir en continuant d’écrire une histoire de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité, unissons-nous ! »

 

"SARKOZY outragé, SARKOZY brisé, SARKOZY martyrisé, mais SARKOZY libéré !"

L’appel à tous les Républicains de France, ce n’est pas un hasard, reprend quelque peu la forme de l’appel du 18 juin du Général De Gaulle. C’est le défi que le nouveau parti « Les Républicains » doit relever : aller largement au-delà des frontières traditionnelles des clivages politiques pour rassembler toutes celles et tous ceux qui se réclament de la République, dans la conception que nous nous en faisons, assise sur son exigence d’une nation une et indivisible, et dotée de ses pouvoirs régaliens qui garantissent la liberté de chacun de penser, posséder, circuler, assurent à tous l’égalité en droit et la fraternité par la cohésion sociale, enfin la laïcité qui protège le droit de chacun de croire ou de ne pas croire, de pratiquer le culte de son choix ou non.

Certes, nous ne sommes pas les seuls "Républicains". Monsieur Mélenchon aussi est Républicain, mais nous ne parlons pas de la même République. La référence de la sienne c’est celle de la Convention et de la dictature de la  terreur. Monsieur Cambadélis aussi est Républicain, mais son parti abandonne des pans entiers de la société au communautarisme et il tolère de vastes territoires en zones de non droits occupés par des « terroristes »  érigés en procureurs de la bien pensance du développement économique. Alors oui, nous sommes les Républicains, mais nous « plus », aurait dit Coluche !

Le congrès fondateur des « Républicains » aura eu ce mérite de mettre ensemble toutes les sensibilités qui traversent la droite et le centre. La succession des orateurs à la tribune en est une illustration vivante. Le discours de clôture de Nicolas Sarkozy est fédérateur de toutes ces énergies, de toutes ces nuances, de toutes ces différences d’appréciation sur les remèdes à apporter à une société malade, que le Diafoirus socialiste épuise plutôt qu’il ne la soigne. La « société de confiance » dont il tire à grands traits les caractéristiques et qu’il appelle de ses vœux sera au cœur du projet que « Les Républicains » vont maintenant écrire et qui sera le socle de leur histoire commune, et je l’espère, celle de tous les Français. Quel que soit le candidat qui le portera le moment venu. 

Avec ce Congrès, c’est un Sarkozy libéré qui montre le chemin.  

 


MELI-MELO ZAPPING

Copie de longue vue

 

La croissance américaine s’est contractée de 0,7% sur les trois premiers mois de l’année, un chiffre qui contraste fortement avec ceux des deux trimestres précédents (5 % et 2,2 %). Elle anéantit pratiquement tout espoir de voir la Réserve fédérale relever les taux d’intérêt au mois de juin. Depuis la crise financière, l’économie américaine ne peut s’empêcher de faire du yo-yo. Elle affiche un grand dynamisme pendant deux ou trois trimestres, avant de retomber comme un soufflé ensuite.

Christine Lagarde a parlé de la possibilité d'un Grexit. C'est la confusion depuis quelques jours. Tsipras annonce l'imminence d'un accord et provoque l'envolée des indices boursiers, le lendemain le FMI évoque la sortie de la Grèce de l’euro et les marchés perdent leur latin, ou plutôt leur grec ! On sait que les négociations n'ont pas encore abouti. On sait aussi que le FMI est plus ferme que l'Europe et veut des engagements plus sérieux du côté des Grecs. Ce qu'on sait encore c'est que le gouvernement Grec ne veut pas faire, officiellement, plus de sacrifices : une posture pour satisfaire l’aile gauche de Syriza. Mais en réalité, Tsipras est prêt à tout accepter pour obtenir les quelques milliards dont il a cruellement besoin à très court terme pour payer les salaires des fonctionnaires et les pensions des retraités. Les dettes, au fond, il s’en tape, car il sait pertinemment qu'il ne pourra pas respecter ses engagements. On est de toute façon dans un marché de dupes. Personne n'a le courage de prendre la décision difficile mais nécessaire alors que le Grexit n'a plus l'air de faire peur.

Deux ans après avoir enclenché un gigantesque programme d’assouplissement quantitatif, qui constitue le principal élément des « Abenomics » du Premier ministre, l’exécutif japonais assiste à une détérioration des indices économiques qu’il espérait réveiller. La BoJ et l’exécutif avaient pourtant promis, dès 2013, que leurs initiatives allaient permettre de générer, en un peu plus de deux ans, une inflation « saine » d’au moins 2%. Rien à faire, la déflation est toujours là !

Au lendemain d’une rencontre avec Manuel Valls, François Baroin, président de l’Association des maires de France (AMF), a présenté une étude sur « l’évolution des finances des communes et des intercommunalités et la forte baisse des investissements publics locaux ». L’AMF estime que l’investissement local, qui représente 70% de l’investissement public, pourrait chuter de 25% à 30% du fait de la baisse des dotations de l’Etat. Manuel Valls ne bougera pas pour autant et a confirmé qu’il n’y aurait « pas de retour sur la diminution programmée des dotations de l’Etat sur trois ans ». Après le rapport de la Cour des comptes, on voit bien qui doit faire les efforts et qui n’en fait pas !

Le tribunal correctionnel de Bordeaux a relaxé Eric Woerth, soupçonné « d'abus de faiblesse » et de « trafic d’influence » dans l'affaire Bettencourt. On se souvient avec quelle violence les socialistes l’avaient trainé dans la boue en 2010, Ségolène Royal en tête, l’amère de Lille à la rescousse… On aimerait des excuses !!! Si ce n’est pas trop demander à nos mères-la-vertu.

La dégringolade de la part des exportations françaises de biens et services sur le marché mondial est spectaculaire, de 6,1 en 1995 elles passent à 3,5% en 2013. Autre signe inquiétant, notre appareil exportateur reste concentré autour des grands groupes et de leurs filiales, qui réalisent 99% des exportations, bien qu'ils ne représentent que la moitié des exportateurs.  

Merkel et Hollande vont présenter un nouveau projet pour l'Europe. Celui-ci vise une Europe plus resserrée, plus intégrée économiquement, avec une convergence plus forte notamment sur la fiscalité et les lois sociales. Tout le contraire de ce que souhaite la Grande-Bretagne qui veut encore plus de liberté au sein de l'Europe et surtout moins de droits pour les membres de l'Union Européenne qui viennent dans le pays. L'heure de vérité a sonné et chacun semble prêt à assumer sa différence. L'Europe n'a pas peur du Brexit : on ne veut pas sacrifier la construction européenne aux contraintes électoralistes de Cameron. Les électeurs Britanniques devront choisir : plus d'Europe ou pas d'Europe. Il n'y aura pas de compromis. Et c’est tant mieux !

Karine Berger, la gaucho qui a fait sa belle dans les courants du PS avec  sa motion, a déclaré : « Nicolas Sarkozy abîme la République ». Et son « bouffon » de président, il fait quoi, lui ? Il laissera la France dans un état pitoyable bien pire que celui dans lequel il l’a trouvée en arrivant.

 


CONFIRMATION ! (Malheureusement…)

Migaud1

 

Si vous avez lu mon article d’avant-hier, « L’ETAU DES TAUX », le rapport de la Cour des Comptes publié aujourd’hui montre que je n’exagérais pas quand je dénonçais la gestion déplorable du gouvernement. Voici ci-dessous ce qu’en disent les Echos :

« Les dépenses de l’Etat se sont stabilisées en 2014. Mais les magistrats de la Cour des comptes dénoncent les opérations de débudgétisation « importantes » réalisées par Bercy pour tenir ses objectifs.

« Le temps de la redistribution est venu », a récemment assuré François Hollande. Le temps de l’effort n’est pas terminé, lui répond en substance ce mercredi Didier Migaud, le premier président de la Cour des comptes, à l’occasion de la présentation de son rapport sur l’exécution budgétaire 2014. Amorcée depuis 2010, « la réduction du déficit de l’Etat a été interrompue en 2014 », ce dernier s’élevant à 85,6 milliards d’euros, soit 10,7 milliards de plus qu’en 2013 et « plus de deux fois supérieur à celui d’avant la crise ». La faute à des recettes fiscales qui ont baissé de près de 10 milliards « pour la première fois depuis 2009 », tandis que les dépenses sont juste stabilisées sans « économies structurelles significatives ». En conséquence, la dette a continué de progresser à un « rythme soutenu », atteignant 1.528 milliards fin 2014.

Les chiffres ne sont pas nouveaux. Mais en les alignant les uns derrière les autres, la Cour des comptes vient largement tempérer le satisfecit de Bercy devant des résultats meilleurs que ceux attendu.

Débudgétisations importantes et reports de charges accrus

L’absence de reprise et la très faible inflation avaient contraint le gouvernement à revoir ses prévisions de déficit et de recettes lors de son « opération vérité » sur les comptes publics l’été dernier. Mais pas à renoncer aux économies et au strict respect de la norme des dépenses de l’Etat. Des « économies » que relativise largement la Cour des comptes : si les dépenses du budget général « ont été stabilisées par rapport à 2013 », c’est « notamment grâce à la diminution de la charge de la dette (-1,73 milliard) ». Or dans le même temps, « certains postes de dépenses croissent de nouveau », constate la Cour (masse salariale, retraite...). Et si « les normes de dépenses, plus strictes qu’en 2013 ont été respectées », c’est « au prix toutefois de débudgétisations importantes et de reports de charges accrus ».

La Cour des comptes dénonce ainsi les tours de passe-passe de Bercy pour tenir ses objectifs de dépense.

Dans la ligne de mire des magistrats, les crédits du programme d’investissement d’avenir (PIA) : une rallonge de 12 milliards d’euros avait été décidée pour 2014 par le gouvernement Ayrault : « le dispositif dérogatoire mis en place dans le cadre des PIA a eu pour conséquence d’effectuer 3,3 milliard de dépenses hors du budget de l’Etat. En outre il a été largement utilisé pour combler des insuffisances de crédits budgétaires en contradiction avec son objectif initial ».

Nouveaux décalages de paiement.

La Cour des comptes pointe également de nouveaux décalages de paiement. « A la fin de 2014, l’Etat a constitué des dettes à l’égard d’entités, qui vont peser sur 2015 et sur les gestions suivantes », indique-t-elle. Par exemple, la dette de l’Etat à l’égard de la Sécurité sociale a augmenté de près de 50 % en 2014 (368 millions d’euros) ! Qui plus est, la cour des comptes déplore l’usage récurrent de la technique du rabot pour rogner les crédits des ministères et « l’absence d’économies structurelles significatives ». 

 


LE BOUFFON DE CARCASSONNE

    Hollande bouffon 

On a bien cru que c’était une farce.

Un sosie du Président de la République est venu devant les élus socialistes de l’Aude leur faire un discours complètement surréaliste, probablement pour les faire rêver et leur faire oublier ce qui ne s’était pas réalisé. Et voilà notre personnage qui réécrit gaillardement, dans une langue frisant par moment le charabia, les trois premières années du quinquennat et si on en croit le récit, tout ce qui s’était passé était d’une limpidité absolue. Si la logique en a échappé à plus d’un, c’est qu’il s’agit de sots ou pour le moins d’irréductibles antisocialistes, les deux catégories n’en formant qu’une dans son esprit. Alors tenez-vous bien, selon le nouveau « testament » du quinquennat, l’hôte de l’Elysée aurait bel et bien mené de 2012 à 2014 le « redressement du pays » et le moment est venu d’en distribuer les dividendes ! Non, ça n’est pas un mirage, il l’affirme ! Et puis, en se pinçant, on se réveille et il faut bien constater que ce n’était pas une galéjade. C’est bien le discours tenu par l’actuel président, en chair et en os. Il ne lui manque plus que le chapeau multicolore à trois cornes, … mais le bouffon fait-il encore rire !

Ceux qui sont restés sur terre se demandent bien de quoi il parle.

Oui, de quoi parle-t-il : de redressement… fiscal ? du nombre des chômeurs ? de grandes réformes de structure ? Aurait-on, sans qu’on nous le dise, simplifié le code du travail, abrogé la loi Duflot pour le bâtiment, supprimé les 35 heures … ? Aurait-il réglé enfin et subrepticement le financement des retraites en reculant l’âge de départ à 65 ans et établi l’égalité de traitement entre le public et le privé ? Ou encore renoncé à la généralisation du tiers payant… A l’écouter, les 931 réformes réalisées sous Nicolas Sarkozy seraient de la roupie de sansonnet à côté de ses douze travaux d’Hercule. Un grand mensonge pour faire oublier le vide de son bilan et le désastre de sa politique. Et le plus horrifiant c’est qu’il ait annoncé sans attendre le temps de la « redistribution ». Pas de doute, il est bien reparti en campagne. Quelles vaches grasses vont-elles permettre ces douceurs destinées à son électorat, les pauvres en priorité, dont il a passé le plus clair de son temps à multiplier le nombre ?  S’il a trouvé le trésor caché des Cathares, alors qu’il s’empresse plutôt de nous baisser massivement les impôts sous lesquels on étouffe.

La France n’est pas gouvernée.

La France n’était pas gouvernée depuis 2012, avec à sa tête un personnage qui procrastinait à tout va. La France n’est pas plus gouvernée aujourd’hui, puisque le même personnage va désormais passer son temps à battre la campagne pour tenter de se faire réélire. Après les Antilles et Carcassonne, vous n’avez pas fini de le voir sur les routes. Le 28 mai il sera à Limoges, le 4 juin à Marseille, le 9 à tulle, le 12 à Nantes et à Angers, le 14 à Bordeaux… Des réunions qui prennent des tournures de meetings électoraux, oubliant les reproches faits à son prédécesseur qui, d’après lui, entretenait une « confusion des genres ». Avec lui au moins, la confusion n’est pas possible. Le meilleur indice en est la référence faite au discours du Bourget, réputé « fondateur de son action » et aussitôt trahi une fois élu. Il est évident qu’il veut interdire à quiconque de faire l’exégèse de ses promesses (non tenues)  et se réserver le bilan de son action (on n’est jamais si bien servi que par soi-même). Cette manière de sillonner les territoires avant les élections régionales, n’en est pas moins très contestable, ce qui, pour le coup, le fait sortir de son rôle de président de tous les Français. Il est vrai qu’il ne l’a jamais été …

Il devrait voyager en « blabla car ».

En adoptant cette stratégie de la parole permanente il prend le risque d’être chaque fois contredit. Il n’y a guère que lui qui peut croire que la France est pour quelque chose dans la baisse de l’euro ou la réorientation de l’Europe dans la relance par le « quantitative easing ». Nos partenaires ont fait les efforts d’austérité qui la permettent, pas nous. Et quand on voit la faiblesse de nos investissements, on aura aussi du mal à croire qu’il aura réussi à mettre la finance au service du réel. Ce réel qu’il ne tardera pas à découvrir si les taux remontent, facture à l’appui ! (voir bloc-notes d’hier)

Il faut être sacrément perspicace pour voir dans le frémissement de reprise la fin des efforts de redressement qui sont à peine effleurés. Les déficits et la dette restent colossaux, les économies à réaliser sont encore devant nous et laisser entendre que la vanne des dépenses est ouverte, comme le confirment les cadeaux distribués aux Antilles ou la prime de 300€ pour les chômeurs âgés, est irresponsable. Ce ne sont qu’imprudence et démagogie bien mêlées, comme il a toujours fait. Il ne se rend même pas compte combien sa parole est discréditée.

Le message envoyé est parfaitement limpide, lui.

Il fera tout ce qui est possible et même plus pour tenter de se faire réélire, sa seule obsession. Et de ce point de vue il est capable de faire preuve d’une très grande ténacité et imagination comme on le voit. Comme l’affirme son ex-compagne, il n’y a que le pouvoir qui l’intéresse. Mais ses chances sont néanmoins très minces. Une partie des classes populaires vote désormais pour le Front National, la gauche est très profondément divisée y compris au sein du PS et se retrouve politiquement et idéologiquement minoritaire. Sur qui peut-il compter ? Le PC, c’est fini, la gauche radicale peut espérer 10% des voix, les écolos entre 5 et 10% … et le PS, dont il a pris le contrôle, avec 15 à 20% ne permet pas une qualification au 1er tour. D’ailleurs, le verdict est tombé : les Français ont bien compris son jeu et ils ne veulent plus de lui à 77% ! On ne peut être plus clair.

 


BELKACEM S’ENTÊTE

Najat-Vallaud-Belkacem-

 

Concertation, mon cul, aurait dit Zazie !

Circulez, y’a rien à voir ! Les décrets d’application de la réforme sont parus ce matin au journal officiel. Pourtant la ministre affirmait hier encore que la négociation était toujours possible et que la porte de son bureau était grande ouverte. En guise de concertation, c’est plutôt « cause à mon c…l ma tête est malade ». Rien de surprenant de la part d’une personne connue pour son entêtement et son aveuglement idéologique. On a déjà tout dit sur la ministre de l’Education, sur son arrogance souriante, sur ses certitudes, sur sa capacité à réciter son bréviaire idéologique sans une fausse note. Dans son cursus de formation, elle a dû sauter le paragraphe sur Descartes et le « doute », comme chemin vers la vérité. La mobilisation des enseignants qui désapprouvent son projet était rien moins que négligeable : près de la moitié des personnels. Se sont retrouvés côte à côte le Snes-FSU, majoritaire dans l'enseignement secondaire, le Snep-FSU, le Snalc (classé à droite), FO, la CGT et Sud. Ils représentent ensemble 80% des votes des enseignants du collège lors des élections professionnelles de décembre dernier, auxquelles avaient pris part quelque 40% des professeurs. De plus selon un sondage  60% des Français ont soutenu la journée d'action et la grève des enseignants contre la réforme du collège. Le gouvernement a donc tort de minimiser une journée d’action plutôt suivie.

Dans la logique de la théorie du genre...

Elle avait dit à plusieurs reprises que la réforme du collège, qui a été approuvée à 51 voix pour (et 23 contre) par le Conseil Supérieur de l'Education début avril, entrera en vigueur à la rentrée 2016. Elle minimise donc la mobilisation syndicale pour pouvoir affirmer qu’elle n’a aucune raison de reculer. Elle prétend écouter les contestataires, mais on voit bien qu’elle n’entend rien. Son plaidoyer pour une réforme qui conduira tous les élèves du collège à « l’excellence » ne risque pas de convaincre des enseignants et des parents qui voient à chaque réforme le système éducatif se dégrader et produire  toujours plus d’ignards. La question est : à quel niveau met-elle l’excellence ? Ses petites manœuvres auprès du Conseil Supérieur des programmes visent à apaiser les profs de lettres classiques, mais cela ne trompe personne tant on connait la duplicité du personnage. On l’a vu avec l’épisode de la théorie du genre. Justement, ce qui est inquiétant dans la réforme qu’elle propose, ce ne sont pas les modalités pratiques, toujours ajustables, mais la logique qui la sous-tend, qui est celle de l’uniformité : c’est la même qu’on retrouvait derrière la loi sur le mariage pour tous. Nous sommes tous pareils, tous égaux, il n’y a aucune différence de sexe, par conséquent, il ne doit pas y avoir de différence de culture. Tout le monde doit avoir accès à un savoir uniformisé, le même pour tous. Il n’est pas permis de se singulariser, d’être attiré plus par une matière que par une autre… Et surtout pourquoi serait-on plus brillant ?  Ce n’est pas pour rien que le mari de la Ministre, Boris Vallaud est conseiller auprès du Président, et quand on sait qu’il est un proche de Terra Nova, le « think tank » qui inspire les réformes, on a tout compris. Que nos enfants glissent dans la médiocrité générale leur importe peu : les élèves des classes bilingues auraient pu bien parler l’allemand, et bien ils en commenceront  l’apprentissage un an plus tôt et sauront mal le parler comme tout le monde !

Dramatisation théâtrale pour dévier du sujet.

En dramatisant la polémique, la gauche comme d’habitude à instillé son poison dans une discussion qui se suffisait à elle-même et n’avait pas besoin d’être portée à son paroxysme idéologique avec la condescendance dont elle a le monopole : « les bons, c’est nous, les méchants, c’est eux ». Avec les socialistes c’est toujours le même scénario : les ministres sont présentés comme des martyrs pour faire déraper le débat dans un marécage nauséabond qu’ils déplorent après l’avoir alimenté.  Le meilleur dans le genre se trouve être l’incommensurable Premier Secrétaire. Avec Mme Belkacem, et après son mot malheureux sur les « pseudos intellectuels », ils aboutissent  à l’inverse de l’effet recherché. D’une façon générale, les critiques de Nicolas Sarkozy et de Bruno Le Maire portaient sur le fond. Le premier a accusé, il est vrai, Mme Vallaud-Belkacem de « médiocrité », jugement que l’on peut  porter sur à peu près tout le monde, y compris l’ancien président. La seule réponse qu’on leur a opposée a été de déceler dans son propos un soupçon de dénigrement raciste : risible pour ne pas dire ridicule !

Et si on commençait par le commencement...

Sur le fond, tout le monde s’accorde sur le constat qu’il faille réformer du sol au plafond l’Education nationale, dont l’efficacité ne cesse de reculer. Comme pour le mariage pour tous, la méthode choisie alliant confrontation et mépris va à l’encontre de l’objectif. Une vraie réforme pérenne du système éducatif devrait s’appuyer sur un consensus entre droite et gauche. Il ne devrait pas être compliqué de trouver les principes sur lesquels s’accorder, au moins en théorie. Mais il faudrait pour cela des propositions où l’idéologie ne soit pas cachée dans les détails, un chef de l’Etat qui rassemble au lieu de diviser, une ministre de l’Education nationale qui fasse preuve d’humilité, un parti au pouvoir qui sorte de son sectarisme. Après on s’étonne que l’opposition soit obligée de forcer le trait pour se faire entendre.

Enfin, il faudrait commencer par le commencement. A quoi bon réformer le collège, si les élèves qu’il reçoit ne peuvent pas en suivre les enseignements. Tant qu’on n’aura pas réglé ce problème, tous les efforts seront vains. On en revient toujours au même point : la priorité des priorités c’est d’apprendre le Français, savoir lire et écrire correctement, et aussi d’apprendre à compter sans calculette. 

 


LE PIRATE DES CARAIBES

 

  Hollande pirate 2

Tout est bon pourvu que ça mousse !

La tournée du pépère dans les îles, entourée de son aréopage et de son ex en majesté, nous montre s’il en était besoin qu’il est reparti en campagne électorale pour 2017.  Il en profite pour mélanger habilement politique intérieure, préoccupations idéologiques de gauche bien pensante et affaires extérieures. L’important est d’occuper le terrain ; personne n’écoute ses discours creux et convenus, une grande partie du peuple français se moque éperdument de ses repentances moralisatrices et coûteuses, et son comportement à Cuba précédé de propos lénifiants sur les dictateurs des lieux en aura choqué plus d’un.

Une pratique clientéliste éhontée.

Il a beau être accompagné d’une brochette de chefs d’entreprises venus pour vanter les marques françaises, les contrats qu’il enfoncera dans sa poche droite ne compenseront pas la profondeur de la poche gauche, dite des « Danaïdes », celle dans laquelle il puise sans compter pour arroser de subventions les départements et les territoires d’Outre-mer chaque fois qu’il s’y rend. L’été dernier, son déplacement à la Réunion s’était soldé par un long catalogue de faveurs, d’autant plus fourni qu’il y avait été plébiscité en 2012 et n’avait ensuite suscité que de la déception. Cette prodigalité s’est confirmée lors de son court séjour aux Antilles, où il vient d’engager les finances de l’Etat à coup d’emplois nouveaux dans la fonction publique et de largesses budgétaires par centaines de millions d’euros. Cet argent ainsi prodigué ne servira qu’à gonfler la dépense publique et l’économie d’assistance, alors que le privé fait cruellement défaut. Le surplus d’« emplois d’avenir », les nouveaux services publics, les postes supplémentaires de fonctionnaires n’ont aucune chance de régler les lourds déséquilibres de ces terres lointaines. Ils n’ont qu’une fonction, celle de faciliter la réélection de l’intéressé, qui pourtant ne se privait pas de pourfendre son prédécesseur qui en la matière ne lui arrive pas à la cheville au vu de ce qu’on observe. Cela ne s’appelle-t-il pas « acheter des voix » ?

La pavane de la Havane.

Notre leader minimo a rencontré les frères Castro et s'est pavané à la Havane, l'autre dernier pays socialiste au Monde avec la France et la Corée du Nord, avant de se rendre en Haïti. Le détour par Cuba  est soi-disant fait pour tirer avantage de la détente entre ce pays et les États-Unis, tout en nous assurant pour se dédouaner qu’il parlerait des droits de l’homme avec les dirigeants cubains. La bonne excuse chaque fois qu’il se rend dans un pays totalitaire.  Et quel voyage ! Vous vous rendez compte, notre pépère a eu la « chance » de s’entretenir avec la momie du communisme le plus sanguinaire et de s’en trouver tout ébaubi ! C’est lamentable ! Note champion de la synthèse s’est montré capable tout à la fois de défendre les libertés essentielles dans un pays qui ne les respecte plus depuis un demi-siècle, d’embrasser Raul Castro, d’admettre que les Cubains n’ont cessé de se conduire comme des résistants face à l’impérialisme américain –ce gros méchant-, retrouvant pour l’occasion les yeux de Chimène pour le Castrisme. Il réveille le souvenir de cette gauche  française en admiration pour le merveilleux régime et cette révolution avec Che Guevara, tellement porteurs d’un romantisme irrésistible. Comment ne pas avoir de la sympathie pour ce peuple si chaleureux et amical victime d’un embargo cruel sans lequel le communisme aurait triomphé, y compris sur le plan économique. Qui en douterait ! En échange de quoi notre fondu de pouvoir n’aura obtenu aucun adoucissement des moeurs politiques cubaines. Cuba reste une île figée dans le communisme alors qu’il a disparu en Russie. Comme tous les touristes, il a pu découvrir un pays qui doit son charme ancestral à ses maisons délabrées et ses voitures du milieu du siècle dernier, preuve que ce sont bien les Cubains qui paient par leur pauvreté ces attraits dus à l’incapacité de l’Etat communiste de construire immeubles et habitations modernes et d’assurer un niveau de vie convenable à ses citoyens. La réalité c’est que le pays  reste sous surveillance, et la peur de la police politique règnera tant qu’il n’y aura aucune ouverture vers le pluripartisme. Mais voilà, le symbole compte plus que tout : qui ne voit les signaux envoyés à la gauche que notre pépère veut reconquérir. Un peu grosse la ficelle !

Ne souriez pas, c'est nous qui payons sa campagne !

 

 


VIVE LES REPUBLICAINS !

Logo Les républicains


Au moment où on nous chante partout que tous les signaux sont passés au vert pour l’économie française, avec la baisse du prix du pétrole, de l’euro et de taux d’intérêts de l’argent, patatras, il semble bien que l’éclaircie n’aura été que de courte durée. On découvre que depuis quelques jours, le cours du brut flambe et a pris 50% de plus depuis janvier, l’euro est repassé au-dessus de 1,10 $ à 1,13 $ et continue son mouvement, les taux d’intérêts sont eux aussi en hausse spectaculaire et sont passés pour l’Allemagne de 0,05 à 0,6% et pour la France de 0,4 à près de 1% … pépère n’aura pas eu le temps de manger son pain blanc ! Dans ce contexte qui, s’il se prolonge, n’annonce rien de bon pour notre pays, vu que le temps n’a pas été mis à profit pour redresser les comptes, il est important que la droite et le centre s’organisent. Alors oui, « Vive les Républicains » !

Les Républicains.

Ce n’est pas moi qui vais trouver à y redire, ayant été dans une autre vie président du Parti Républicain de Maine-et-Loire. C’était le centre droit de l’époque giscardienne qui rassemblait les modérés et libéraux, avant de se rassembler avec les centristes et les radicaux valoisiens pour fonder l’UDF. En proposant de dénommer le nouveau parti qui doit succéder à l’UMP « Les Républicains », Nicolas Sarkozy satisfait aussi bien les gaullistes pour qui la « République » est une référence permanente que les libéraux restés dans l’Union et qui auraient mauvaise grâce à faire la fine bouche. Il continuera donc de rassembler les militants libéraux et centristes qui y sont restés en plus grand nombre que dans les chapelles annexes où se sont réfugiés quelques leaders en mal de leadership, avec ceux issus de la tradition bonapartiste et gaulliste. Dont acte. Le congrès du 30 mai validera sans aucun doute la nouvelle appellation et les nouveaux statuts. Dommage qu’il faille attendre janvier 2016 pour les mettre en application avec le renouvellement des instances selon les nouvelles procédures. Priorité aux élections régionales. Soit !

La feuille de route.

Dans son interview au Figaro, curieusement peu reprise par les médias – il faut croire qu’elle ne leur plait pas – Nicolas Sarkozy ne se contente pas d’éreinter le bilan hollandouillard, ce qui n’est pas difficile. Il donne, ce qui est plus important, les perspectives et le calendrier de l’action d’ici 2017 pour le nouveau parti. Rendons-lui cet hommage d’avoir su depuis son élection à la présidence du parti d’avoir réussi à apaiser les querelles et réuni tout le monde dans un même élan. Ce n’est pas l’alignement, c’est le retour de la fraternité. Ce n’est pas le monolithisme, c’est la place à la diversité des sensibilités et au débat. Ce n’est pas le ripolinage d’une vieille maison, c’est l’intrusion de la modernité du 21ème siècle dans le fonctionnement démocratique. Le chemin est tracé : atteindre 500 000 adhérents sous toutes les formes possibles de participation à la vie du parti, pour concrétiser la vocation à rassembler tous ceux qui se reconnaissent dans notre identité « républicaine », mener une campagne active pour gagner les élections régionales, mettre les six mois qui suivront, de janvier à juin 2016 pour peaufiner le programme socle , un vrai projet novateur pour le redressement de la France sur lequel tous les candidats pourront s’appuyer et qu’ils pourront décliner à leur manière, et enfin la primaire ouverte qui permettra de désigner le champion de notre famille politique pour la présidentielle de 2017. Alea jacta est ! Voilà un calendrier bien rempli et du pain sur la planche pour ceux qui voudront bien s’investir.

Le temps va passer vite d’ici 2017.

Nous allons vivre une période passionnante. Nous avons la chance d’avoir un personnel politique riche de nombreux et grands talents, je pense évidemment à Nicolas Sarkozy, mais aussi à Alain Juppé, à Nathalie Kosciusko Morizet, à Valérie Pécresse, à Bruno Lemaire, à Laurent Wauquiez, à François Baroin, à Xavier Bertrand… Toutes les sensibilités de la droite et du centre ont leur place. Unis, ils seront les vecteurs du renouveau de la République et de la France, une France fière de ses racines et de son passé, une France certaine de son identité, une France ouverte sur l’Europe et le monde. Que vivent « Les Républicains » !

 


IL CROYAIT SE FAIRE OUBLIER !

Trois ans de hollande

 

Triste anniversaire !

Même l’intéressé n’ose pas le fêter vraiment. Il faut dire qu’il y a de quoi.  Quand on voit les résultats par rapport aux engagements de « Moi, Président… ». Trois ans d’erreurs, d’atermoiements, de zigzag d’une politique illisible flottant au gré des éléments, jouet d’une idéologie dépassée, incapable d’imaginer ne serait-ce qu’une solution innovante aux déboires économiques et sociaux de la France. Trois ans d’incapacité à gouverner. Trois ans à se chercher. Trois ans de gaffes et de blaguounettes d’ados. Trois ans de discrédit de notre pays qui ne tient aucun de ses engagements vis-à-vis de ses partenaires. Et probablement encore deux ans à attendre, deux ans d’inaction d’un président tétanisé par sa gauche, paralysé par sa majorité, deux de recherche d’une impossible martingale pour sa propre réélection devenue le seul horizon.

On n’a que ce qu’on mérite.

La France méritait mieux. Il y avait un autre chemin que la démagogie et la mauvaise foi des médias ont poussé à écarter. C’est pourquoi, si le locataire de l’Elysée ne veut pas fêter un anniversaire encombrant, d’autres vont se charger de le faire pour lui, histoire de rappeler les Français aux réalités et à la raison, histoire de leur faire prendre conscience de leur bévue, histoire de leur dire qu’il ne sera pas trop tard en 2017, mais que cette fois-ci il ne faudra pas se tromper. Triste bilan en effet que Nicolas Sarkozy n’a aucun mal à éreinter dans son interview au Figaro. L’occasion était trop belle. Mais avant de faire briller les  feux d’une autre politique, rappelons tout ce qu’il faudra refaire pour remettre le pays en marche.

Car il est faux de dire que rien n’a été fait pendant ces trois années. Le pouvoir s’est attaché à exacerber à travers ses décisions une politique marquée du sceau de l’égalitarisme forcené qu’il s’agisse de la redistribution des richesses ou des réformes sociétales. C’est ainsi qu’il a complètement dénaturé la politique familiale et sanctionné , avec la modulation des prestations, 500 000 familles disposant de revenus trop élevés, et si on ajoute la réforme du quotient familial, ce sont 3,2 millions de foyers qui sont touchés, à qui on a retiré entre 60€ et 130€ mensuels ! La récente réforme des collèges en est une autre emblématique qui vise à éradiquer tout ce qui ressemble à de l’élitisme. Là encore, sous couvert d’égalité, on va tirer tout le monde vers le bas. La réforme de la santé, avec la généralisation du tiers payant qui ne s’imposait pas du tout, transforme dans les faits les médecins en fonctionnaires. Et maintenant la ministre va s’attaquer aux organismes gestionnaires, une autre manière de renforcer le contrôle étatique. La tentative de redresser les comptes publics par une imposition massive a échoué parce que les prélèvements trop lourds ont eu des effets récessifs non anticipés qui ont paralysés la consommation et les investissements, donc l’économie. Terminons par la réforme territoriale : voilà un bel exemple d’amateurisme supplémentaire. On a assisté au « déménagement » du territoire, décidé sur un coin de table un dimanche soir, entre copains, au moment du digestif, pour pondre un découpage des régions improbable après une réforme du scrutin départemental complètement illisible et farfelue. Et n’oublions pas, cerise sur le gâteau, il y a eu le « mariage pour tous » dont il faudra bien corriger l’excès de son versant filiation.  Sur tout cela, il faudra bien revenir pour remettre le train « France » sur les rails. Mais « putain » encore deux ans !

Le désaveu est là.

73% des français désapprouvent l’action du Président. 81% estiment que le bilan de ces trois années est négatif ! Jamais un président de la Vème République n’aura autant trompé les Français que celui-ci. Persuadé, comme son maître à penser Mitterrand, que l'on ne sort de l'ambigüité qu'à son propre détriment, il a donné dans sa campagne de 2012 des gages à la gauche qu'il savait ne pas tenir, il a fait des annonces sur le chômage qui se révélèrent impossibles à atteindre, comme s’il suffisait d’imprécations pour changer la réalité. Il n’était même pas obligé de se ridiculiser aux yeux de ses concitoyens avec ses sorties nocturnes à scooter et ses frasques conjugales. Le sommet du ridicule fut atteint avec le dialogue avec Leonarda par téléréalité interposée. On dit que le ridicule ne tue pas d’habitude, mais quand il s’agit de la fonction présidentielle, si !

Aujourd’hui, le locataire de l’Elysée peut respirer quelque peu. Le redémarrage de l’activité, si longtemps espéré et si timide soit-il, permet de relâcher la pression. Le problème, c’est que le président n’y est pas pour grand-chose, ce dont personne n’est dupe. L’accélération de la croissance vient surtout d’ailleurs. Dans leurs travaux publiés mardi, les experts de la Commission européenne estiment que la baisse des cours du pétrole, de l’euro et des taux d’intérêt explique 1,3 % de croissance dans la zone euro en 2015 sur une prévision totale de...1,5%. Bruxelles relève les objectifs de croissance en Europe pour 2015 : 1,9% pour l'Allemagne, 2,8% pour l'Espagne, 3,6% pour l'Irlande, 2,6% pour le Royaume Uni... 1,1% pour la France et 0,5% pour la Grèce. On bat la Grèce !

La conclusion va de soi ! 

Les réformes menées sont en réalité minuscules. Pas un projet n’a été mené à terme sans être mutilé. Pas un changement n’a été d’ampleur suffisante. Pas un des dossiers ouverts ne peut être durablement refermé, soit parce qu’inabouti, insuffisant ou discutable. Le mensonge le plus éhonté est certainement celui de la baisse du chômage. Fin mars, la France a encore établi un triste record : 615 000 chômeurs de plus depuis l’élection de François Hollande ! Ce désastre social est dû à un manque de courage politique inédit et une politique fiscale en total décalage avec les besoins des Français. 

Demain : "Vive les Républicains " !


PAUVRE FRANCE !

Marianne pleure

 

Pauvre est bien le mot, étant donné l’augmentation de la paupérisation à laquelle on assiste depuis que la gauche est au pouvoir : effets inévitables du chômage massif et de la précarité galopante. Cela vérifie pleinement ce que des mauvais plaisants avaient résumé en cette formule lapidaire : « Les socialistes aiment tellement les pauvres qu’ils les fabriquent ! » Tellement vrai dans les faits … Monsieur Le Guen peut bien prévoir une baisse du chômage vers la fin 2015 ou au cours de l’année 2016, tout le monde sait bien que son affirmation « notre politique va produire des résultats » est un gros mensonge et que si baisse il y a, lui et ses amis n’y seront pas pour grand-chose.

Tableau de la France qui sombre.

C’est le pays d’Europe qui marche sur la tête. On y fait tout à l’envers.

D’abord le chômage : un vrai scandale qui n’émeut même pas le bon peuple anesthésié par un dispositif de traitement hors normes financé à coups de chèques en bois. Il n’y a guère que l’opposition pour s’inquiéter de la situation, sans qu’on soit certain qu’elle prendrait le taureau par les cornes si elle revenait au pouvoir. C’est que les mesures à prendre, qu’on connaît, si on les mettait au programme, sont l’assurance d’un revers électoral. Alors, le gouvernement se planque, attend que ça passe et prie pour qu'un jour cela s'inverse, sans avoir fait d’efforts, si possible. En attendant, toutes catégories confondues, la France compte 6 millions de chômeurs. C’est ça la réalité et c'est dramatique !

Ensuite les retraités : notre pays c’est aussi près de 14 millions de retraités et des sacrifices de plus en plus lourds demandés aux salariés du secteur privé. La charge, de plus en plus écrasante, repose sur un nombre d'actifs dans le secteur privé de plus en plus réduit. Et en plus, on constate une forte progression de leur nombre : comme notre pépère n'a rien trouvé de mieux pour plomber les dépenses publiques que de faciliter le départ à la retraite à 60 ans, près de 300 000 personnes sont parties à la retraite anticipée ces deux dernières années , ce qui porte à 7 millions sur les 10 dernières années. Il aurait fallu reculer l’âge de départ dès 2012. On s’étonne après que la caisse de retraite complémentaire pour les cadres est en faillite, que celle pour le privé le sera dans quatre ans. Et le MEDEF nous annonce qu'il n'y aura pas d'autre solution qu'une décote de 30 à 40% sur les retraites complémentaires en cas de départ à 62 ans avec une baisse progressive de la décote jusqu'à 67 ans. En même temps on nous parle tous les jours de combats contre l'inégalité,  mais personne ne s'attaque  à celle qui perdure entre le secteur public et le secteur privé pour les retraites. C'est insupportable !

Les fonctionnaires : nos finances publiques sont exsangues, mais le nombre des fonctionnaires continue d’augmenter, au lieu de baisser.  Nous en comptons désormais 5,6 millions : des effectifs pléthoriques pour un pays suradministré et la lecture des chiffres donne le tournis. L’Insee relève une flambée des effectifs, en dépit des promesses, cinq fois plus forte qu’en 2012, dans les trois fonctions (Etat, collectivités, hospitalière). Une explosion qui s’explique pour moitié par l’envolée des contrats aidés via les emplois d’avenir lancés fin 2012 par l’exécutif. Comment faire des économies dans ces conditions ? La masse salariale de l’emploi public est un boulet de plus en plus lourd à traîner : 25% de la dépense publique, 13,5% du PIB, ce qui place la France dans les derniers de l’OCDE. Mais qui prendra la seule décision qui s’impose pour endiguer le flux : la hausse de la durée du travail des fonctionnaires ? Les exemples pleuvent de durées du travail effectif ridicules dans certaines collectivités, où de nombreux jours de congés sont accordés. Au contraire, le gouvernement multiplie les dispositifs aidés de faux emplois et s’est empressé de supprimer le jour de carence faisant exploser à nouveau l’absentéisme. C’est irresponsable !

La préférence nationale pour le chômage.

Le chiffre qui est annoncé dans les médias est celui des chômeurs de catégorie A,  ceux qui n'ont pas exercé du tout d'activité pendant le mois. Mais c'est une supercherie. Le vrai nombre de chômeurs est le nombre total des chômeurs de toutes catégories, et il atteint 5,6 millions de personnes, soit près de 20% de la population active. Notre situation n'est guère meilleure que celle de l'Espagne, à la différence près que notre chômage est le seul qui ne recule pas dans toute l'Europe. Et c’est inacceptable !

La France a développé une véritable préférence pour le chômage qui explique, mois après mois, les mauvais chiffres obtenus sur le marché du travail. Aucune réforme digne de ce nom de ce dernier n’a jamais été entreprise. On préfère des micro-mesures, comme autant de cautères sur une jambe de bois, alors qu’il est tout-à-fait possible de réduire le taux de chômage, comme l’ont fait tous nos voisins. Prenons l’exemple de la « prime d’activité », dernier avatar du « traitement social » du chômage : ce dispositif est destiné à aider les travailleurs pauvres à préférer l’emploi plutôt que l’assistance. Elle vient s’ajouter aux 103 aides existantes et coûtera environ 4 milliards d’euros en 2017. En fait, comme les revenus de l’assistanat sont trop élevés, on invente une prime pour que les chômeurs qui préfèrent  rester sans emplois soient tentés par un travail au SMIC. Et pour quel résultat : on a déjà dépensé avec les contrats d’avenir et les différents dispositifs d’assistance, plus de 6 milliards d’euros avec pour résultat 600 000 chômeurs supplémentaires !

Il existe en France un chômage « structurel », indépendant de l’activité économique, qui est estimé à 8 ou 9 points sur les 11% actuels. Il n’y a qu’en faisant disparaître les freins qui bloquent l’emploi qu’on rétablira la situation : notamment par la baisse du coût du travail y compris le SMIC qui est trop haut pour que les personnes les moins qualifiées trouvent un emploi, priorité accordée aux chômeurs et aux salariés précaires pour bénéficier de la formation professionnelle, dégressivité  plus forte et sur un délai plus court des indemnités du chômage. Ce serait une manière d’accorder plus de valeur à une feuille de paie qu’à un chèque en bois de 100 ou 200 euros comme rallonge d’une aide publique dispensée par un état en faillite. Du travail, il y en a, c’est l’emploi qui est trop coûteux. On aurait pu employer l’argent public dispensé en vain dans les emplois factices pour aider les entreprises à en créer de vrais dans l’économie réelle. Mais c’est peut-être trop simple. Ce serait surtout très impopulaire. Il faudra bien pourtant en sortir !

Trop de chômeurs, trop de retraités, trop de fonctionnaires, trop d’aides publiques, trop de charges sur le travail et le capital, un marché du travail fermé aux jeunes, on comprend bien que cela ne va pas durer éternellement, d’autant plus que toutes les marges de manœuvre budgétaires sont épuisées. La France a sauté dans le vide, Pépère dit « pour l’instant tout va bien » et Marine propose de couper les ficelles du parachute …

 


BLA-BLA-BLA SUR CANAL+

Flanby découragé 

 

Que ne ferait-on pas pour faire remonter la cote présidentielle, après trois ans de déprime...

Pourquoi pas une émission « people » et décalée pour Normal 1er, prêt à tout pour gagner quelques points. C’est Canal+ qui s’y est collé avec la complicité d’une animatrice dont on ne nous dira pas si elle est groupie … Il a fallu quand même deux déjeuners à l’Elysée, en toute discrétion, pour cadrer la prestation. Tu m’étonnes après que les questions soient « téléphonées » ! Mais que reste-t-il de ces deux heures d’entretien, sinon quelques blagounettes et chansonnettes, une annonce bizarre qu’il saisit lui-même le Conseil Constitutionnel pour la loi sécurité qu’il propose, un casse-tête de plus pour les petites entreprises avec la création du « compte personnel d’activité » et l’élargissement du bénéfice de la prime pour l’emploi aux jeunes de 18 à 25 ans, démenti dès le lendemain par le Ministre du travail. De l’amateurisme pur tenter de ramner le quinquennat dans le droit fil d’une promesse non tenue (encore une) : à savoir que la jeunesse serait la priorité. Il n’y a jamais eu autant de jeunes au chômage ou en précarité. On a cassé l’apprentissage en réduisant les financements et aujourd’hui on réforme le collège pour en faire plus que jamais une machine à fabriquer des paumés.

Drôle de manière de « fêter » les trois ans à l’Elysée !

Vous vous souvenez de cette phrase de Martine Aubry, quand elle prit la succession de François Hollande à la tête du parti socialiste : « c’était un cadavre à la renverse ». Eh bien il laissera la France en 2017 dans le même état. Il parait, à écouter Sapin, qu’aucune réforme n’avait été faite avant l’arrivée des socialistes au pouvoir.  On a envie de s’étouffer en entendant pareille « çonnerie ». Oubliées les 80 réformes sous Sarkozy, mùais passons. De quelles réformes sont-ils les auteurs, nos gauchos ? En dehors de celles qui concerne le « sociétal » comme ils aiment dire, et qui ont surtout contribué à diviser les Français, comme avec le mariage pour tous, on leur doit effectivement  des lois marquée du sceau de l’idéologie qu’ils imposent avec un autisme consommé. Ainsi de celle imposée par Marisol Touraine qui va généraliser le tiers payant, contre l’avis de tous les médecins, avec les risques de creusement des dépenses de santé. La réforme territoriale , au lieu d’être une modernisation, débouche finalement sur la création de niveaux d’administration, d’élus et de dépenses supplémentaires. Le compte-pénibilité et le « devoir de vigilance » créent de nouvelles charges pour les entreprises qui n’en demandaient pas tant et le compte personnel d’activité risque bien de constituer une nouvelle bombe à retardement…

Et pourtant, des réformes ...

LE FMI, l’OCDE, l’Union européenne et la BCE pressent notre pays de réaliser les réformes nécessaires à sa remise à flot : baisse des impôts et des charges sur les entreprises pour leur redonner de la compétitivité, sortir des 35 heures, instaurer la flexibilité du marché du travail, réformer l’état et la fonction publique qui a encore augmenté l’an passé le nombre de ses fonctionnaires, baisser de 100 milliards les dépenses publiques en ciblant les transferts sociaux… et restaurer les fonctions régaliennes pour les mettre à niveau : sécurité, défense, justice… Et en face, en lieu et place de réformes, on a pour résoudre ces graves problèmes, d’aimables bavardages : paroles, paroles, paroles ! Le taux de marge des entreprises ne se relève toujours pas et notre marché du travail reste le plus rigide de la planète. Quant au ralentissement des dépenses publiques, c’est un trompe l’œil qui profite de la conjoncture.

"Un cadavre à la renverse"

Le portrait de la France en 2015 reste sombre, malgré le soleil printanier qui brille autour de chez nous, et les messages optimistes dont les médias nous rebattent les oreilles sur le retour de la consommation des ménages. En fait c’est l’aggravation du décrochage de la France au sein de la zone euro qui redémarre. Plus de 10% de la population est tombée dans l’exclusion, les faillites ne diminuent pas, le chômage touche plus de 5,5 millions de personnes… L’investissement reste un point noir et nos parts de marché à l’exportation continuent à régresser. La France, c’est le boulet de la reprise européenne et un risque majeur pour la zone euro. Le phénomène est masqué par les bonnes nouvelles internationales sur le prix du pétrole, la faiblesse des taux d’intérêt et la menace défaut de la Grèce. Voilà la réalité ! Et on ne peut rien attendre de l’actuel chef de l’Etat. Il est  dans une impasse politique, n’a aucune marge de manœuvre ni moyen d’action. Sa gestion de la nation se réduit à celle des équilibres de la gauche et du Parti socialiste, avec une seuel idée quasi-obsessionnelle : comment parvenir à se faire réélire en 2017 à une fonction qu’il est incapable d’exercer !

 


LES LECONS DES DEPARTEMENTALES (1)

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Evitons pour commencer de tomber dans le piège des décomptes d’apothicaire. « L’alternance est en marche, rien ne l’arrêtera ! » a proclamé Nicolas Sarkozy. Acceptons-en l’augure. Mais sans naïveté. La victoire électorale de la droite et du centre est indéniable et même éclatante dans sa transformation en nombre de départements conquis. Elle l’aurait été encore plus sans la malhonnêteté d’un découpage électoral indécent.  Mais le compte y est-il vraiment ?

Un tripartisme en trompe l’œil.

La satisfaction de voir la gauche mordre la poussière ne doit pas exclure la lucidité, et il convient de tirer de vraies leçons d’un scrutin dont beaucoup de perspectives sont en trompe l’oeil. Commençons d’abord par faire un décompte réel des voix pour chacun : le total des gauches à 36,4% en y agrégeant l’extrême gauche qui n’a aucune cohérence avec la ligne Macron, n’a guère plus de signification que celui de la droite et du centre avec 37,1% en y incluant, entre autres, les voix eurosceptiques de « Debout La France ». Le FN a récolté 26% des suffrages, en légère augmentation par rapport aux élections européennes tout en restant dans la même fourchette, et ça constitue un record. Enfin, l’honnêteté exige qu’on prenne en compte l’abstention massive, autour de 50%. Autrement dit, le paysage électoral émietté qui s’offre à nous ne présage rien de bon pour la prochaine échéance des élections régionales si on ne sait pas lire le message envoyé –ou pas- par le peuple français.

La première leçon : la décomposition de la gauche.

En quatre ans, l’ensemble des forces de gauche est passé de 49,6% des suffrages exprimés à 36%. Alors que rien ne lie plus un ensemble devenu disparate, dans lequel le PS surnage difficilement, tiraillé à hue et à dia entre ses différents courants contradictoires, le socialisme paie le prix de ses incohérences, de ses échecs, de ses excès, de son autisme. La sanction était annoncée, elle a été au rendez-vous notamment par l’abstention de ses nombreux déçus. Le réveil tardif d’un Valls, d’ailleurs fortement contesté dans son camp, n’est pas suffisant pour redonner confiance à une foule qui se sent trahie. Même avec un coup de pouce de la providence qui va faire courir un air printanier sur notre économie congelée par une politique erronée, le dégel électoral n’est pas pour demain. Une grande partie de l’électorat à gauche de la gauche ne veut plus entendre parler de cette gauche qu’il sent en rupture avec la nation, et rejette la politique du gouvernement qu’il estime être à l’opposé des promesses de 2012. Au mieux, c’est l’abstention, au pire c’est le refuge au Front National qui tient maintenant un discours néo-marxiste. L’extrême gauche de Besancenot à Mélanchon est exsangue et les écologistes sont plongés dans une crise intestine comme seuls ils en ont le secret. La préparation du congrès du PS va nous faire vivre une séquence de meurtres entre camarades avec petits marchandages et grands arrangements. Pas de quoi mobiliser le quidam pour lui donner envie d’aller voter.

La deuxième leçon : le bloc de la droite et du centre s’en sort sans vraiment convaincre.

Il est banal d’affirmer que la droite n’a pas gagné, mais que c’est la gauche qui a perdu. Il y a du vrai dans cette manière de présenter les choses. J’ai été surpris d’observer la minceur des écarts dans beaucoup de cantons, un grand nombre d’élus et de battus ne le sont que de quelques voix, qui se comptent parfois sur les doigts d’une main.  Ce n’est pas ce que l’on appelle un raz-de-marée.  Souvent, la coalition ne fait pas le plein de son électorat. L’alliance entre la droite, incarnée par l’UMP, et les centres, demande à être confortée car les tentations qui agitent les différents clans transforment en champ de mines le terrain de la négociation. Attention aux marchandages politiciens qui décourageraient par de trop grosses ficelles, un électorat tenté de s’agréger mais qui reste méfiant ! Si un accord de fond permet en gros de rassembler les deux familles quand il s’agit de l’euro, de l’Europe et de l’économie, il convient de tirer au clair les positions sur le communautarisme ou sur les oubliés du monde rural et des zones périurbaines, qui sont la clé de bien des suffrages en souffrance.

La troisième leçon : le FN est à un niveau élevé mais isolé.

L’offensive violente menée par Valls avant le premier tour n’a pas été un succès. Elle n’a pas empêché le Front National de mordre sur l’électorat de gauche, et la preuve se lit dans la répartition des suffrages du 22 mars. En réalité, le Front National n’a jamais été aussi puissant : il dépasse les 5 millions de voix et arrive en tête dans 43 départements. S’il n’atteint pas les 30% annoncés par les sondages, c’est parce que l’UMP s’est montrée très ferme sur le refus de toute alliance et a fait campagne en n’hésitant pas à prendre des positions sur les thèmes de prédilection du parti   extrémiste, sur le communautarisme et les oubliés des zones rurales. La  tâche a aussi été facilitée par le positionnement du FN sur ses propositions économiques qu’il s’entête à promouvoir : une économie étatiste qui a échoué partout, la sortie de l’euro, l’Europe vouée aux gémonies. Personne ne peut croire non plus au mirage de la retraite à 60 ans, à l’augmentation faramineuse du smic, et le maintien des 35 heures reste perçu par les électeurs éclairés comme un boulet. Le caractère inepte de cette politique offre un angle d’attaque crédible pour empêcher les électeurs de droite tentés de franchir le pas vers le vote frontiste. Malgré un premier tour prometteur, la concrétisation en sièges est loin de correspondre aux objectifs que souhaitait atteindre Marine Le Pen. Le scrutin majoritaire  est un mur souvent infranchissable sans allié. L’isolement du FN se paie cash : peu d’élus, pas de département à gérer. Elle aura beau accuser l’UMPS, c’est sa stratégie qui trouve là sa limite. A force de vouloir attraper tout, on n’attrape rien. Cela n’empêche pas qu’il faut combattre un parti qui n’a de républicain que la façade. Si la gauche continue sur ses erreurs et la droite ne fait pas ce qu’il faut, le Front national pourrait bien créer encore des surprises à la faveur d’un vote protestataire massif.

 

A suivre,  Les leçons des Départementales (2) :  "La France sans âme" et "une réalité en attente d'une offre politique".

 


PAS DE REPIT POUR LE FRONT NATIONAL (2)

 

Le pen père Le-Pen_fille_  


Il y a deux stratégies à développer face à la démagogie populiste :

Celle qui consiste à montrer que les solutions « marinistes » n’en sont pas, parce qu’il ne suffit pas de renvoyer chez eux les « monstres extérieurs » qui nous étouffent (Wall Street, Bruxelles, l’immigration) pour rétablir notre souveraineté et remettre nos finances d’aplomb.

Et celle, complémentaire, qui consiste à montrer que les « monstres extérieurs » sont pour peu dans nos malheurs nationaux qui plongent leur racine profondément à l’intérieur et semblent se nourrir d’une certaine impuissance politique.

« La France a perdu sa souveraineté et obéit à ses maitres de Bruxelles »

C’est la « philippique » habituelle de Florian Philippot dès qu’on lui passe la parole sur un plateau télé. Il faut y ajouter son mépris affiché pour les « européistes », ces naufrageurs de notre nation… Il est vrai que nos politiques se sont trop souvent servis des « technocrates de Bruxelles » pour se défausser de décisions qu’ils avaient eux-mêmes avalisés. Cela n’accrédite pas les solutions populistes pour autant. Les « contraintes extérieures » existent bel et bien et sont une réalité dont il sera difficile de s’abstraire : les pays développés sont étroitement insérés dans l’économie mondiale et ceux qui voudraient s’en défaire ne le pourraient qu’à un coût démesuré. Le gouvernement Tsipras nous en fait la cruelle démonstration sous nos yeux. Son « autre politique » ne fonctionne pas parce qu’elle repose sur une illusion et que tout simplement Syriza n’arrive pas à mettre en place une alternative réaliste. En attendant, les Grecs vont beaucoup plus mal. En moins de trois mois, il a annihilé tous les progrès réalisés depuis 2009, recréé une situation de défaut et provoqué un chaos politique qui menace la démocratie. Le pays a replongé dans la récession et réamorcé la spirale des suppressions d’emplois. La crise de la Grèce relève d’un problème de solvabilité qui nécessite de profondes réformes intérieures et celles-ci ont besoin du soutien européen et du FMI pour être réalisées. Le même raisonnement vaut pour la France. Qui peut croire, que face aux « états-continents » tels que la Chine, l’Inde, le Brésil ou les Etats-Unis, la France, repliée sur elle-même, pourrait faire face et retrouver la prospérité ? C’est au contraire en renforçant le partage de souveraineté avec nos partenaires européens que nous nous en sortirons. Au moment où la reprise se dessine dans la zone euro, grâce à la politique de la BCE, les partis populistes ne seront endigués qu’en proposant les réformes qui privilégient la compétitivité sur les habitudes clientélistes de redistribution qui nous enferment dans la récession et le chômage.

« l’UMPS est responsable de la situation de la France »

Si les « monstres extérieurs » comptent pour peu dans la dégradation de la situation de notre pays, les difficultés qu’il rencontre nécessitent avant tout des réponses intérieures. La France est victime du conformisme de sa classe politique et des syndicats qui congèlent toutes les velléités d’audace et d’inventivité dont elle aurait besoin pour se moderniser. Notre pays est typique des réformes en demi-mesure, toujours insuffisantes. On l’a vu sur les retraites, on le subit sur le marché du travail, on en paie le prix sur le coût du travail. Le recours à l’arme fiscale dans un pays à très haut niveau « d’acceptabilité » de l’impôt a été et est encore trop souvent le recours pour panser les plaies urgentes que sont nos déficits et notre dette. Pas étonnant alors que le discours populiste prospère sur un tel terrain, ou « l’impuissance » est facile à dénoncer quand le chômage et la précarité touchent six millions de personnes. Le slogan « UMPS » est trop facile pour être honnête, il ne rend pas compte de la réalité puisque le Front National prospère grâce à la gauche. Mais c’est vrai, la crise de 2008 a enrayé le redressement de notre pays qui était entamé avec énergie par Nicolas Sarkozy et l’alternance de 2012 nous a engagés sur un mauvais chemin, sous l’effet d’une idéologie archaïque et d’un pouvoir élyséen hésitant. Cependant, les solutions qu’il propose ne sont pas meilleures, elles sont bien pires. Même « intelligent », le protectionnisme, en ciblant les boucs émissaires chinois ou indiens, repose sur un constat erroné : les pays à bas coûts ne sont pas la cause principale de notre déficit commercial. Il suffit de constater que notre déficit cumulé avec la Belgique et l’Allemagne était, en 2013, supérieur à celui de la Chine. La plus grosse partie, 40 milliards d’euros, provient de nos échanges avec l’ensemble de l’Europe ! Et tout est à l’avenant dans son programme. Notre vrai problème  c’est le retard pris dans le progrès technique et l’externalisation des services qui détruisent plus d’emplois que la concurrence internationale. De fait, aussi, les catégories modestes ne vivent plus là où se créent la richesse et l’emploi. La fracture territoriale, chère à Christophe Guilluy, entre les métropoles mondialisées et la « France périphérique » des villes modestes et des zones rurales, fonde le nouveau séisme que notre pays doit affronter. L’une des réponses tient dans la nécessité d’un réaménagement du territoire autrement plus audacieux que la réforme calamiteuse dont la gauche a accouché. Mais se figer sur le « département » à l’ancienne, comme le propose Marine Le Pen, n’est pas à la hauteur de l’enjeu.

« Le Front National, c’est le parti de la capitulation »

La formule est de Bruno Lemaire. Je partage ce point de vue. Ne nous laissons pas avoir par la mise en scène de la querelle familiale, exploitée à outrance par la patronne du parti, parce qu’elle tombe à pic pour servir sa stratégie. La rupture avec le père, jouée en tragi-comédie pagnolesque, constitue un pas supplémentaire sur la voie de la « normalisation » et la dispute va lui permettre d’atténuer de manière symbolique le vieux fond culturel d’extrême droite du parti. Elle veut à tout prix préserver les effets d’une stratégie de repositionnement réussie grâce à la mise en veilleuse de la thématique xénophobe et à un programme social censé répondre à la crise et parler aux laissés-pour-compte. Mais cette querelle père-fille, à laquelle pourrait se joindre Marion, la petite-fille, montre bien la vraie nature du Front National : une PME familiale tenue d’une main de fer, servant d’abord de moyen de subsistance à la famille, autrefois accessoirement outil de confrontation au pouvoir et devenu aujourd’hui instrument de sa conquête. Marine Le Pen peut désormais poursuivre son objectif. Mais la voie populiste qu’elle emprunte dans laquelle les déboires de la France ne peuvent qu’être dus à l’ennemi extérieur, c’est-à-dire l’étranger, la finance, Bruxelles, l’euro, les immigrés… est une impasse. L’isolement qui en découle est basé sur des mesures protectionnistes, nationalistes et étatistes aujourd’hui caduques. Il conduit tout droit à la faillite, c’est-à-dire à la capitulation. Comme avec Pétain, la référence de son père, dans un autre registre.

A suivre : la leçon des départementales.




PAS DE REPIT POUR LE FRONT NATIONAL

 

 Marine le Pen 2013 

 

Après les Départementales, le succès rencontré dans certaines communes et de nombreux départements par le Front National, oblige à constater que Marine Le Pen semble être l’une des rares leaders capable d’augmenter, par le discours, son audience électorale. Plus de 46 % des électeurs ont voté pour elle à Mouliherne, au fin fond du Maine-et-Loire. Et ce n’est pas la seule commune où l’on rencontre ce type de score, même si la forte abstention amplifie le résultat. Ce constat mérite qu’on s’interroge sur ce vote et ce qui le suscite. Il invite surtout à combattre les idées qu’il diffuse pour enrayer sa progression et si possible la réduire.

Une tâche peut-être inutile, me direz-vous, puisque Jean-Marie Le Pen pourrait bien s’en charger. Dans l’entretien qu’il vient d’accorder à l’hebdomadaire d’extrême-droite « Rivarol » il se présente, comme l’opposant le plus farouche au programme de sa fille Marine. Il est clair qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir pour que le Front reste un parti ouvertement d’extrême-droite, classement auquel Marine souhaiterait qu’il échappe une bonne fois pour toutes. Et, pour parvenir à ses fins, il n’est pas à une provocation près. Il avait exaspéré sa fille en revenant récemment sur « les chambres à gaz, détail de l’histoire », et voilà qu’il en remet une double couche en faisant l’éloge de Pétain, en dépeignant le FN comme une « cage aux folles », allusion directe à l’homosexualité de certains des dirigeants actuels, dénonçant l’influence nocive de Florian Philippot… . Il entre même dans le débat sur le programme économique et social du parti pour en dénoncer les erreurs, comme de proposer le retour à 60 ans de l’âge de départ en retraite. Mais on peut se demander qui, du père ou de la fille, a le plus d’influence sur le parti. Il n’est pas certain que Jean-Marie Le Pen soit capable de réunir aujourd’hui beaucoup de militants autour de ses thèses, surtout au moment où le parti rencontre une réussite électorale qu’il n’avait jamais connue.

Il faut donc instruire paisiblement mais fermement le procès du Front National.

Quelques affirmations entendues méritent d’être discutées. Face à celles-ci, il n’est pas certain que la raison l’emporte, mais essayons tout de même.

 « Au moins on est sûr que Marine tiendra ses promesses »  

La véhémence des propos et leur répétition n’est jamais une garantie. Pour que les promesses soient tenues, il faut qu’elles soient tenables. Dans aucun domaine, y compris l’immigration, ce qu’elle annonce est applicable. Elle n’infléchit nullement la rhétorique lepéniste anti-immigration : elle se contente d’en gommer certains aspects radicalisés et d’en amplifier la dimension politico-religieuse. Et comme pour l’essentiel, ce sont les médias qui font le travail, elle n’a plus qu’à s’offrir une surenchère ciblée. Mais qui peut croire qu’en fermant les frontières on arrêtera toute entrée irrégulière sur notre territoire avec les milliers de kilomètres qu’il faudrait garder. Et renvoyer les intrus dans leur pays, est plus facile à dire qu’à faire. Elle en augmentera le nombre, mais cela restera marginal. Chacun sait que c’est avec une politique européenne coordonnée qu’on fera face à ce dramatique problème, et pas en lui tournant le dos. Croire qu’on peut tenir toutes les promesses, c’est oublier que la « politique n’est que l’art du possible ».

« Elle n’est pas comme son père » 

Si le diable qui vient encore de sévir en réaffirmant que les chambres à gaz étaient un « détail », cela tendrait à prouver que la fille est différente, puisqu’elle a décidé de sanctionner durement son père. C’est que l’entreprise de « dédiabolisation » qui repoussait tant de Français semble porter ses fruits. C’est pourtant une belle supercherie ! Il s’agit en fait de la réécriture habile du discours frontiste traditionnel par une modernisation des mots, une OPA sur le vocabulaire républicain en y ajoutant des concepts de gauche, en reformulant les anciennes formulations dans une langue plus acceptable qui gomme les mots choquants, et aussi en mettant en sourdine les thèmes qui dérangent. Mais le fonds de commerce reste le même, ce qui explique les dérapages constants de certains militants. Il faut le dire aux Français : ne vous laissez pas abuser, l’habit ne fait pas le moine.

« On a tout essayé, sauf le FN » 

Le meilleur moyen, en effet, de vérifier que la politique proposée est bâtie sur des promesses intenables, serait de l’essayer. Sauf que c’est prendre le risque d’un aller sans retour tant le programme contient de propositions économiques dangereuses et fatales. D’abord, il faut savoir que le programme new-look du FN fleure bon les années soixante. C’est un fantastique retour en arrière. Il fait de l’Etat le pilier central et unifié de son projet de redressement économique, social et national. Marine Le Pen veut faire de l’Etat recentralisé une force agissante, omniprésente et omnipotente. Vous avez dit « national-socialisme » ? Cela devrait évoquer dans la mémoire de nos concitoyens de bien sombres souvenirs. On est loin du reproche fait par ceux qui votent pour elle, qui se plaignent du « pouvoir confisqué par Paris », qui traitent les « élites » actuelles, tous partis confondus, de « clowns », qui disent souffrir d’un manque de « respect ». Est-ce avec un Etat concentrant toutes les décisions qu’on retrouvera de la proximité, qu’on diminuera les impôts, les fonctionnaires, les réglementations, les charges des entreprises ? Il est permis d’en douter fortement.

« Tous pourris ! »  

Le FN et ses cadres présentés comme les « Monsieur Propre » de la politique. A voir ! L’association « Jeanne », micro parti chargé du financement des campagnes du rassemblement « bleu-marine », fait l’objet de poursuites avec mise en examen. Le Parlement européen s’est ému de rémunérer de nombreux  « assistants parlementaires » qui n’y mettent jamais les pieds… Tout cela ressemble bien à des pratiques déjà connues. Pour un parti qui se dit « anti-système », c’est plutôt malvenu. En fait, il en fait partie, puisque tous ses leaders ne vivent que de la politique.

Il y a deux stratégies à développer face à la démagogie populiste.

Celle qui consiste à montrer que les solutions « marinistes » n’en sont pas, parce qu’il ne suffit pas de renvoyer chez eux les « monstres extérieurs » qui nous étouffent (Wall street, Bruxelles, l’immigration) pour rétablir notre souveraineté et remettre nos finances d’aplomb.

Et celle, complémentaire, qui consiste à montrer que les « monstres extérieurs » sont pour peu dans nos malheurs nationaux qui plongent leur racine profondément à l’intérieur et semblent se nourrir d’une certaine impuissance politique.

A suivre demain.

 


LE NOUVEAU « HOLLANDE(C)OMIC »

    Hollande pit

 Les Japonais ont les « Abénomics », manière qu’ont les économistes de nommer les axes de décisions tirés de la doctrine de Shinzo Abe, le Premier Ministre. Nous, nous avons depuis la semaine dernière le nouveau « Hollandecomic » : il a pour nom « investissement ». C’est le mot d’ordre dorénavant : il faut in-ves-tir ! Et pour cela on va même débloquer de l’argent … qu’on n’a pas. Pas une tribune ou « pépère » n’y va de son petit discours sur « la reprise » et la nécessité pour les entreprises d’investir. Tout ça parce que ses conseillers ont lu quelque part que ça peine à redémarrer de ce côté-là. Qu’à cela ne tienne, l’exécutif va s’en occuper. Comme s’il suffisait de crier « investissements, investissements, investissements » en sautant comme un cabri !

L’investissement au point mort.

De fait, le contexte plus favorable qui s’est mis en place sur la scène économique européenne et mondiale permet d’espérer un regain d’activité en France. Mais le « moteur » de l’investissement est toujours au point mort. Et sans lui, il ne peut y avoir une reprise durable. On comprend alors que notre grand financier Sapin s'impatiente au point de saisir l’occasion d’un passage sur les ondes pour prendre « ses grands airs »  et « exiger » que les entreprises investissent. Il s’est même permis d’accuser  un chef d'entreprise, qui se plaint de ne pas ressentir la baisse des charges annoncée, de ne pas avoir changé de logiciel comptable ! A ce niveau-là d’incompétence, le fossé entre le discours politique et la réalité vécue sur le terrain devient infranchissable.

Les écueils restent trop nombreux.

C’est vrai que les marges des entreprises « s'améliorent sensiblement » sur le premier trimestre, comme le constate l’Insee, mais elles restent parmi les plus mauvaises d'Europe, près de 10 points de moins que l'Allemagne, la Grande Bretagne et l'Italie. En revanche, la fiscalité française dissuade toujours les entrepreneurs de prendre des risques, le coût du travail peu qualifié demeure trop élevé  et les gisements d’emplois qui existent dans le tertiaire restent inexploités. L’environnement social, les normes en tout genre, les prélèvements multiples à caractère antiéconomique comme la taxe sur la valeur ajoutée (CVAE) ou la taxe foncière à deux étages, constituent autant d’écueils pour les investissements. Si pour certaines PME, le CICE et la baisse des cotisations familiales ont pu avoir des effets positifs, ils ont été annihilés par les hausses des cotisations retraites et celles pour la prévoyance. Résultat : le coût du travail ne baisse pas et demeure en France un boulet pour le développement de l’activité. Un point de comparaison suffit : sur le niveau de taxe dans le monde, la France figure dans le peloton de tête en matière de charges sur le travail  (51,7% contre 16,2% au niveau mondial et 23,3% pour les pays de l'OCDE). Ce coût demeure en France exorbitant.

La confiance n’y est pas.

Comment croire alors Manolito quand il dit que le gouvernement a réformé et donc a réuni les conditions pour que la situation s’améliore. Ce n'est évidemment pas comme cela que ça marche. Il ne suffit pas de décréter que les entreprises ont la capacité d’investir. Plusieurs facteurs doivent être réunis pour réaliser un investissement ou une embauche :il faut un cadre favorable et des perspectives. Il faut que les chefs d’entreprise aient une claire perception que les conditions sont là car entreprendre c'est mettre en perspective des risques de pertes et des espoirs de gains. C’est un peu trop facile d’affirmer que si le chômage est en hausse, c'est à cause des entrepreneurs qui n'investissent pas, qui n'embauchent pas !

Avant de rejeter sur les chefs d’entreprise  la responsabilité de la situation économique du pays, le gouvernement devrait d’abord se poser des questions sur son propre logiciel. Car le retournement de la conjoncture internationale crée les conditions inespérées de réaliser les réformes structurelles trop longtemps différées. Le chômage se concentre dans les professions proches du smic et parmi les non-qualifiés. Les questions du salaire minimum, de la formation et du coût minimal du travail devraient être traitées en priorité. Le coût minimal du travail reste, en effet, la variable clé, qu’on le veuille ou non. On constate que la réserve d’emplois accessibles aux non-qualifiés est considérable, avec un déficit de plus de 2 millions d’emplois dans le commerce et l’hôtellerie-restauration, si on compare à ce qu’on observe dans d’autres pays. Pour ne prendre que ces deux secteurs. Pour parvenir à pourvoir ces emplois il faudrait admettre que l’augmentation des inégalités de salaires est un moindre mal que le chômage de masse. La France qui dispose d’une population non diplômée nettement plus importante que dans les autres pays de l’OCDE a contenu les inégalités de salaires en privant d’emplois les moins qualifiés.

Les réformes structurelles sont indispensables.

Baisser le coût minimal du travail pour réduire le chômage n’est pas une idée nouvelle ni originale, sauf que les allégements de charges sur les bas salaires proposés depuis plus de trente ans ont toujours été compensés par des hausses du smic. Et quand le coût de ce dernier augmente plus rapidement que celui d’un emploi au salaire médian, on rend inemployable une population toujours croissante. L’autre grande cause de blocage de l’emploi provient de la protection excessive dont bénéficient les CDI, dont la conséquence est d’enfermer des millions de salariés dans les situations précaires en les obligeant à enchainer intérim, CDD et stages… La protection excessive de l’emploi à durée indéterminée et le salaire minimum trop coûteux, c’est une sorte de transfert sur les employeurs du coût de la solidarité nationale en les obligeant à conditionner l’embauche à la garantie du revenu que la société juge minimal. A tout cela s’ajoute un point noir supplémentaire qui plombe l’économie française et qui l’empêchera de retrouver un rythme de croissance au-delà de 2% par an : la crise dans le BTP, dont la responsabilité échoit largement aux mauvaises dispositions votées sous Duflot.

Voilà des domaines où les réformes structurelles seraient, à n’en pas douter, suivies d’effets en terme de redémarrage de l’emploi.

Sans reprise de l’investissement, pas de croissance durable.

Si le moral des ménages, sensibles à l’effet médiatiques des « bonnes nouvelles » ressassées sur les antennes, a rebondi depuis quelques mois, celui des chefs d’entreprises, calé sur leurs carnets de commande, fait du surplace. Et si le moteur des investissements ne se rallume pas, la reprise ne sera qu’un feu de paille. La question est de savoir si les difficultés structurelles des entreprises françaises et leur manque de confiance sont plus importants que l’incitation que devrait créer l’augmentation de la consommation des ménages. Dans ce cas, celle-ci bénéficierait en premier lieu aux entreprises étrangères, contribuant à dégrader notre balance commerciale. C’est du déjà vu. On aura alors la preuve que la perte de compétitivité de ces quinze dernières années est dramatique et nécessite autre chose que des mesures conjoncturelles.

On comprend que la reprise de l’investissement soit désormais l’obsession de l’Elysée, dont l’hôte y voit une condition nécessaire à sa réélection, devenue son unique objectif. La méthode Coué ne sera pas suffisante, pas plus que les mesures de soutien ponctuel !

 


UN REDECOUPAGE INIQUE DES CANTONS

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On s’est étonné de la forme bizarre des cantons. Certains ont essayé de trouver des explications logiques qui justifient des assemblages surprenants en faisant référence à la réforme des collectivités territoriales qui pousse au regroupement des communes… mais tout cela n’est pas très satisfaisant. Depuis les résultats de dimanche dernier, on a une réponse bien plus convaincante, chiffres à l’appui.

Le redécoupage a eu pour fonction de disperser les voix de la droite et de regrouper les voix de la gauche, ce qui explique les coups de ciseaux qui ajoutent une commune ici, en rejette une autre là. Ainsi on s’aperçoit que malgré la moins bonne mobilisation de son électorat, la gauche a pu maintenir sa position, par exemple, dans la couronne angevine, ou éviter le basculement du département comme par exemple en Loire-Atlantique. Ce qui a permis au Manolito d’affirmer après le 1er tour que la gauche avait « résisté ». Un trompe l’œil évidemment.

Ainsi en Loire-Atlantique, avec 1245 voix de plus que le PS, les électeurs ont placé l’union de la droite et du centre en tête du scrutin ce qui n'a pas suffi à lui faire gagner le département. Elle échoue d’un canton ! Le tripatouillage socialiste des cantons comme celui de Nantes 4, traditionnellement à droite ou celui d'Orvault privé de Sautron, a permis à la Gauche ce hold-up démocratique ! Dans le canton de Guémené-Penfao, le maire, candidat sortant, est élu d’un cheveu avec 50,05% des voix (11 voix), mais on a ajouté à son ancien périmètre la commune de Nozay, entre autre, qui vote à gauche, ce qui n’a rien d’innocent…

En Maine-et-Loire, on a pu s’étonner qu’après une belle élection il y a un an, quatre des adjoints de Christophe Béchu soient battus, contrairement à la logique et au « vent national ». De peu, évidemment, quelques dizaines de voix.

S’agit-il de « limites » à ce que certains appellent le « système Béchu » ? Il n’est pas anormal de demander à des adjoints d’aller conquérir des mandats départementaux quand ceux-ci concernent le territoire de la ville et de l’agglo. C’est même banal et c’est le contraire qui serait surprenant, voire inquiétant.

Ont-ils démérité ? Chacun reconnait qu’ils ont fait des campagnes actives avec une présence assidue sur le terrain. Les binômes constitués remplissaient toutes les conditions requises pour mobiliser l’ensemble des électeurs de la droite et du centre comme un an plus tôt.

Leur défaite est-elle due au nombre des abstentionnistes ou aux scores du Front National ? Pour les premiers, il a plutôt joué en défaveur des candidats de gauche, pour les seconds, l’examen des résultats du second tour ne montre pas d’anomalies flagrantes dans les reports de voix.

Alors il faut bien convenir que la seule explication valable, c’est le découpage du canton. 

A Angers, les ciseaux du législateur ont renforcé le canton Angers centre en voix de droite, alors qu’il n’en avait pas besoin, sinon comment expliquer que l’avenue Jeanne d’Arc et le quartier Louis Gain qui appartenaient  à Angers-Est /St-Barthélemy aient été transféré sur Angers-centre, arrêtant les contours du nouveau canton Angers 6 aux quartiers populaires du boulevard des Deux Croix. De ce fait, sans le secours d’un score impérial dans sa commune et ses 700 voix d’avance, le Maire de Saint-Sylvain, François Gernigon, aurait connu un destin plus périlleux que sa victoire à 51,73%, dans un canton où Hollande avait fait en 2012… près de 57% des voix.

Pour les autres cantons, quelques chiffres éclaireront d’un jour particulier les résultats. Pour le canton Angers 3, le total des voix de gauche à la présidentielle flirtait aussi avec les 57%, soit un handicap quasi insurmontable de 7 points pour les candidats de la droite et du centre. Pour le canton Angers 4, il est de près de 4 points, pour le canton Angers 5, de 6 points et le canton Angers 7 de 4,5 points. Même avec une participation électorale de 50% et une moindre mobilisation des électeurs de gauche, cela a constitué sur la ligne de départ un « gap » difficile à rattraper. Ce qui explique les faibles écarts à l’arrivée, évidemment en défaveur le plus souvent, des candidats de la droite et du centre. Autrement dit, les cantons où ils ont perdu dimanche dernier n’étaient pas gagnables même dans un contexte favorable.

Dans le canton des Ponts-de-Cé, là encore, le tandem Colin-Arriberouge pouvait-il remonter le handicap du découpage du nouveau canton où la gauche a rassemblé 53,41% des suffrages à la présidentielle de 2012 ?  La réponse est contenue dans leur score : 49,50% des voix !

Comment Christophe Béchu a-t-il pu tomber dans ce piège sans le voir venir ? Car évidemment la défaite de ses adjoints, parmi lesquels la première d’entre eux, fait désordre et l’affaiblit. D’un autre côté, la gauche peut se glorifier d’une victoire passablement pipée, ce qui n’est pas si reluisant. Alors relativisons la défaite et voyons le côté positif : l’union avec le centre était stratégiquement indispensable et les binômes se sont bien entendus. C’est une leçon utile pour la préparation de l’élection au Conseil Régional à la fin de l’année. Ces résultats doivent nous encourager à rassembler le plus largement pour la reconquête de la Région.

Une autre conclusion s’impose : les mêmes ciseaux socialistes ont sévi dans tous les départements, renvoyant Charles Pasqua au statut d’enfant de choeur. Il faudra revenir sur ce découpage ou mieux annuler ce mode d’élection ubuesque et illisible et remettre en place la loi sur le « conseiller territorial » bien plus logique et plus économe, quitte à reprendre l’ancien maillage cantonal.




LA GAUCHE PRISE AU PIEGE DE SES CONTRADICTIONS

Flanby découragé

 

Manœuvres et procrastination.

Sévèrement battu pour la troisième fois de suite et pris en tenaille entre les exigences de réformes libérales de Bruxelles et les jérémiades d’une partie de sa majorité pour plus de « gauche », François Hollande va encore se livrer à son exercice favori : attendre. Attendre pour ne rien faire qui puisse déplaire aux uns et heurter les autres. Attendre que les indicateurs économiques qui frémissent, commencent à faire décroître le chômage, attendre que les conditions d’un rafistolage à gauche soient réunies, comme si son optimisme pouvait transformer la réalité. Les « éléments de langage » distillés par ses proches pour commenter le désastre des départementales sont clairs : la politique du président de la République porte ses premiers fruits, il faut être patient et ne surtout pas en changer. Donc ne pas bouger !

Une crise politique est inévitable.

La crise politique ne peut que prospérer sur les tensions internes du Parti Socialiste et la préparation du congrès. La preuve de cette crise est toute simple : si des élections présidentielles avaient lieu aujourd’hui, Hollande serait battu. Fidèle à lui-même et certain de sa bonne étoile, il est convaincu qu’une reprise tardive mais plus soutenue qu’on ne le croit, va le sauver. Le gouvernement peut croire que les premiers résultats de sa politique vont commencer à apparaître, pour autant qu’il puisse s’en attribuer le mérite, n’étant pour rien dans la baisse de l’euro, du prix de l’énergie et des taux d’intérêt, mais on ne peut jurer de rien. La gauche de la gauche partage avec l’exécutif la responsabilité de cette crise qu’elle n’a cessé d’alimenter avec ses vieilles lunes, créant entre le PS, le Front de gauche et les écologistes, mais aussi au sein même du Parti Socialiste, des divisions qui, aujourd’hui, se révèlent délétères. La pression exercée sur la gauche par une impopularité présidentielle croissante crée une tension que seuls des effets d’annonce pourraient apaiser, ce à quoi Manolito s’emploie, toutes affaires cessantes. Il n’est pas certain que ce soit celles qui sont attendues par les contestataires. Il laisse entendre une petite musique différente : s’il affirme que même s’il n’a pas encore donné de résultat, le cap est compris par les Français c’est pour en déduire que leur vote n’appelle pas de coup de barre à gauche d’autant plus que dimanche dernier celui-ci a renvoyé chez eux quelques figures frondeuses. Il faut donc accélérer les réformes, aller vers plus de libéralisation, repousser les sirènes redistributrices des Frondeurs et autres Verts. Changer de cap maintenant reviendrait à ruiner les faibles efforts qui ont été déployés. Ce en quoi il n’a pas tort.

La gauche toute entière est désavouée, voilà la réalité.

Qui réclament des changements en profondeur ? S’il s’agit des abstentionnistes, ils n’avaient qu’à se déplacer pour le dire en votant. Ce serait toutefois surinterpréter leur absence aux urnes. Le scrutin ne montre absolument pas que la politique préconisée par l’extrême gauche ou celle que réclame Martine Aubry, toujours en embuscade,  ou celle qu’exigeraient les « frondeurs », recueille l’adhésion d’une majorité, loin de là. Jérôme Guedj, président du département de l’Essonne, le bastion de Manuel Valls, et frondeur patenté, est battu. En Saône-et-Loire, fief d’Arnaud Montebourg, la droite l’emporte. Dans le Nord qui passe à droite aussi, Martine Aubry n’est pas plus adoubée. Et la liste des défaites se poursuit avec la Seine-Maritime de Laurent Fabius, les Deux-Sèvres de Ségolène Royal, la Corrèze de François Hollande ou les Bouches-du-Rhône : basculements historiques. C’est la gauche tout entière qui en prend pour son grade. Aucun élément n’oblige notre matamore à« gauchir » sa politique ou à faire entrer dans son gouvernement des frondeurs ou des écolos. Ce en quoi, sa position diffère avec celle de son chef qui a besoin « d’unité » pour rêver d’un second mandat.

15 mois sous tension.

Entre les deux têtes de l’exécutif, ce ne sont encore que des nuances, à peine des dissonances. Mais leurs intérêts politiques ne sont plus tout à fait les mêmes. L’un  monte au front devant les députés pendant que l’autre se rend à Berlin. François Hollande ne pense plus qu’à sa réélection en vue de laquelle il doit rassembler à gauche. Manuel Valls, doit prouver que son socialisme plus moderne et ouvert représente l’avenir, même s’il doit perdre en route une charrette d’archaïques. L’ampleur de la défaite pose la question de la légitimité de l’exécutif, question qui va encore s’aggraver avec la nouvelle dérouillée aux Régionales en décembre, et à la clé, peut-être, la prise de trois ou quatre régions par le Front National à la faveur de la proportionnelle. On a tout lieu de craindre que ceux qui s’opposent au pouvoir de l’intérieur voudront récupérer pour eux-mêmes la grogne populaire. Les quinze mois qui viennent promettent de belles pages : comme on sait, plus la situation s’aggrave, plus les trahisons se multiplient, plus les ambitions augmentent. Le grand classique de la Vème  République dont l’intrigue va inévitablement se nouer nous sera joué avec le bon peuple en spectateur impuissant. De quoi nourrir le scepticisme de l’électeur qui s’est abstenu, la conviction de celui qui a voté en faveur du Front, la rancœur de celui qui ne croit plus à la gauche et qui est dans une colère noire, mauvaise conseillère comme on sait.

Et si l’opposition de la droite et du centre en profitait pour se faire aimer en apparaissant comme l’alternative crédible ?

 


UNE BELLE VICTOIRE !

  Départementales 2ème tour 

Ne boudons pas notre plaisir : le tandem UMP et UDI a remporté une belle victoire qui se traduit dans le nombre des cantons conquis sur la gauche. Le second tour des élections départementales a donc confirmé la victoire au premier tour de la droite, qui s’adjuge deux départements sur trois et inverse ainsi le rapport de forces avec la gauche, tandis que le Front national n’en obtient aucun. La déroute de la gauche pose à la tête de l’état un problème insoluble : le Président de la République et le Premier Ministre ont affirmé qu’ils ne changeraient pas de politique économique et sociale, mais l’ampleur de la défaite va nécessairement les obliger à modifier leur programme et à remanier le gouvernement, même si c’est de bonne guerre d’en retarder le moment.  Alors que la droite a recueilli 45,03 % des suffrages, la gauche, elle, n’en a obtenu que 32,12 %, soit un écart de 13 points. Quant au FN, il  a rassemblé 22,23 % des voix. Chiffres à relativiser dans un second tour.

Ce matin je me suis réveillé sur un canton à droite. Voilà près de 40 ans que j’attendais ça. Même soigneusement redécoupé avec un net avantage donné aux voix de gauche (Sarkozy , 43% en 2012), notre binôme a réussi l’exploit de l’emporter avec 400 voix d’avance et, cerise sur le gâteau, 4 voix de plus que le candidat socialiste à Saint-Barthélemy. Champagne !

Victoire par 3 à 0

Comme le dit si bien Nicolas Beytout dans l’Opinion, la droite a gagné ces départementales par 3 à 0. En un, le département de la Corrèze, le fief de François Hollande, celui sur lequel il avait construit une partie de sa carrière politique, lieu emblématique de sa déclaration de candidature, bascule à droite ; un camouflet personnel qu’il se prend en pleine face. En deux, le département du Nord de la fédération socialiste qui se veut la plus puissante et la plus nombreuse de France, cette terre considérée comme une place forte du socialisme, passe à droite. Une gifle pour l’amère de Lille, Martine Aubry qui rejoint dans cette défaite plusieurs figures du socialisme, comme Laurent Fabius, Ségolène Royal et évidemment Manuel Valls, dont les bastions sont devenus bleus. En trois, les Bouches-du-Rhône, ce territoire qui a été si longtemps à gauche est enfin pris par la droite. C’est un moment historique qui symbolise le recul général de la gauche et son enlisement ici et là dans un clientélisme-affairiste aux relents putrides. Le zéro, comme zéro département, c’est celui du Front National, qui ne parvient pas à concrétiser au deuxième tour ses gains du premier. C’est un enseignement pour Marine Le Pen qui ne franchit pas l’obstacle que lui oppose le mode de scrutin.

Le paysage politique est modifié en profondeur.

«Battu mais content» titre sur sa Une « Libération ». On peut toujours se consoler d’un « pire » qu’on aurait évité. L’Histoire en est pleine d’exemples. La gauche a échappé à une bérézina du même type que celle de 1992, grâce notamment à un redécoupage-charcutage des cantons qui aurait fait pâlir Charles Pasqua. Elle n’a pourtant pas échappé au vote sanction. Il n’en reste pas moins que des trois grands blocs politiques français, seule l’alliance de la droite et du centre peut légitimement revendiquer la victoire. Le chef de l’Etat, le Premier ministre, les leaders, les zones d’influence du PS : toute l’architecture du pouvoir a été frappée par cette défaite électorale. Le Front National, lui, a calé au milieu du gué, obligé de constater que la stratégie sarkozienne d’affrontement lui a été néfaste. Nul doute que le délitement à gauche sera difficile à enrayer et il faut s’attendre à une multiplication des manœuvres d’enfumage de l’Elysée pour tenter de concilier l’inconciliable. Ce ne sont pas les annonces de Manuel Valls hier soir qui vont calmer le jeu avec les contestataires de la gauche. Nul doute que la dénonciation de la dangerosité du FN va s’accentuer et est susceptible de déstabiliser un parti qui traverse une crise interne savamment  camouflée. Nul doute que ce succès dont l’UMP peut profiter va se traduire par la continuité d’une ligne gagnante : union, union, union.

Une large victoire de la droite

67 départements vont être dirigés par la droite et le centre et 34 par la gauche, à l’issue des élections qui ont vu 28 départements basculer de gauche à droite et un seul, la Lozère, dans l’autre sens, enfin, peut-être. Jusqu’à présent, la gauche était à la tête de 61 départements et la droite 40. Nicolas Sarkozy s’en est pris au chef de l’Etat, sa cible favorite et à son niveau. Il a jugé que le désaveu était sans appel pour François Hollande et le gouvernement. « Ce soir la droite républicaine et le centre ont nettement remporté les élections départementales. Jamais sous la Vème République, notre famille politique n'avait remporté autant de départements (...) Ce résultat dépasse de très loin les considérations locales. Les Français ont massivement rejeté la politique de François Hollande et son gouvernement. Jamais une majorité n'avait perdu autant de départements. L'alternance est en marche, rien ne l'arrêtera », s’est-il réjoui, (et nous donc) alors que de son côté, Alain Juppé a salué la victoire de l'alliance « UMP-UDI-Modem » bien qu’elle n’ait pas obtenu les résultats escomptés en Aquitaine.

Un vote sanction pour la gauche.

La gauche n’échappe pas à la malédiction des scrutins intermédiaires : elle perd près de la moitié de ses départements et n’en gèrera que 34. Le seul département à basculer à gauche serait la Lozère, un des plus pauvres et le moins peuplé de France, avec sept cantons sur treize, un événement presqu’anecdotique dont on ne sera vraiment certain qu’avec la désignation du président. Le PS qui sauve le Pas-de-Calais, la Meurthe-et-Moselle ou encore la Seine-Saint-Denis, se concentre désormais dans ses terres historiques du Sud-Ouest. Manolito, un peu pâlot, a reconnu la défaite de son camp. Il en a profité pour imprimer sa marque en annonçant : « dans les prochains jours, seront décidées de nouvelles mesures en faveur de l'investissement privé et public. Nous proposerons des dispositifs qui favoriseront la création d'emplois, notamment dans les PME », comme pour s’assurer que son sillon social-réformateur sera poursuivi. C’est l’amère de Lille, Martine Aubry qui lui a indirectement répondu en pointant « un vote de protestation envers la politique nationale », comme quoi elle n’est pas vraiment sur la même longueur d’onde. L’ère des règlements de compte et des marchandages ne fait que commencer. Après les municipales, les européennes et les sénatoriales, ce scrutin marque la quatrième défaite consécutive de la gauche au pouvoir, avant le dernier test pré-présidentielle de 2017, celui des régionales en décembre.

Le FN rate le second tour.

Le FN, qui avait réalisé un score national de 25,2 % au premier tour, ne remporte finalement aucun département. L'Aisne a basculé à droite et le pari sur le  Vaucluse a raté en raison des bons reports de voix sur les adversaires du Front.  De même les binômes PS, divers gauche et EELV l'ont emporté avec un score serré sur les trois cantons d'Avignon. Pourtant le FN a atteint un niveau électoral « exceptionnel », « socle des victoires de demain », selon Marine Le Pen. Elle peut gloser en affirmant gratuitement : « Je suis à la tête du seul mouvement d'opposition véritable au pouvoir en place » et s’adjuger « une multitude de relais locaux » qui ne sont qu’une soixantaine sur les milliers de conseillers départementaux, le masque de l’amertume pointe sous le sourire de façade et le rictus souligne la hargne rentrée des  propos. Elle peut clamer : « Les départementales sont une étape vers l'arrivée du Front National au pouvoir », personne n’y croit, pas plus qu’au refrain usé et un tantinet ridicule de Philipot sur « l’UMPS ». Le FN a peut-être connu son apogée dimanche 22 mars.

Il reste qu’un électeur sur deux a boudé les urnes. Mais vous savez ce qu’on dit : les absents ont toujours tort. En voilà qui ne pourront pas venir se plaindre de ce qui va se passer maintenant.