CHOMAGE : Y A D’LA JOIE !
02 juin 2015
Et 26 000 de plus ! C’est le nombre des chômeurs supplémentaires de catégorie A. 54 000 même si on compte les autres…
Et 100 000 de plus, c’est le nombre des contrats aidés que le gouvernement va débloquer en plus … Des faux emplois à prix d’or !
Une bien triste réalité.
Entre Sapin et Rebsamen c’est à qui trouvera la formule pour enjoliver une réalité bien triste. Manolito joue dans un autre registre : il a compris que ce sont les PME qui peuvent constituer la planche de salut pour l’emploi. Ce sont elles en effet qui en créent le plus, en temps normal. Alors, il va s’en occuper pour voir comment on peut les aider à embaucher. Il faut donc craindre le pire.
Relancer l'embauche dans les PME, il y a longtemps que cela aurait dû être une priorité quand on a six millions de chômeurs et qu'on sait que seules les petites entreprises peuvent créer de l'emploi. Et surtout quand on sait qu'aujourd'hui près de neufs contrats sur 10 sont des CDD et pas des CDI. Du travail il y en a, mais il ne crée pas d’emplois. La recette est simple : il faut libérer l’emploi et pour libérer l'emploi, il faut libérer la croissance, et pour libérer la croissance, il faut libérer les entrepreneurs des interventions de politiques incompétents en matière de gestion d'entreprises. Or Manolito va consacrer deux jours à recevoir les partenaires sociaux pour relancer l'embauche dans les PME : ce chef de gouvernement dont aucun membre n'a l'expérience de la création ou de la gestion d'une PME, pense, qu'on peut tout décréter. On peut décréter la croissance : voyez comme ça marche, on peut décréter l'emploi : voyez les résultats, on peut décréter la confiance : 77% de mécontents… Ce n’est pas par l'omniprésence et l'ingérence du gouvernement dans la sphère privée qu’on réglera le problème, ça se saurait !
Qu'on laisse vivre les entreprises !
Ce qu'un entrepreneur demande c'est que les politiques lui fichent la paix. Qu'ils le laissent travailler, tranquillement sans le harceler avec des contraintes sociales, des empilages juridiques, une inflation réglementaire, une débauche fiscale, des exigences environnementales et j'en passe. Ce qu'il demande c'est qu'on laisse vivre son entreprise, embaucher, débaucher, s'adapter, évoluer et peut-être fusionner ou disparaître. Car il en est de l’entreprise comme de la vie. Alors ce que va tenter de faire Manolito se traduira comme d’habitude par des coups d’épée dans l’eau, car on ne touchera à aucun des tabous que la gauche impose à l’économie. S’agit-il d’assouplir le contrat de travail ? Non ! S’agit-il de revenir sur l’impossible compte pénibilité ? Non ! S’agit-il de simplifier la vie des entreprises sans contreparties administratives comme les comptes personnels d’activités ou les commissions régionales … Aucun des verrous à l’embauche n’a sauté et surtout ne « va » sauter ! Et il veut s'attaquer à l'embauche dans les PME après trois ans d'asphyxie totale des entrepreneurs ! Il pense que c'est l'État qui peut régler les problèmes alors que c'est l'État qui les a créés.
Tout au plus fera-t-il ce qu'il fait depuis un an, c'est-à-dire tenter de défaire quelques-unes des mesures absurdes qui ont été prises pendant les deux premières années du quinquennat. Un pis-aller.
Rien de nouveau donc : à chaque fois que les gouvernants de gauche sont confrontés à un problème, ils lancent des consultations qui débouchent sur des commissions qui élaborent des plans qui débouchent sur des échecs. Dont ils ne tirent aucune leçon !!
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