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La France recule.

 « La France avance » proclame Manolito : c’est une contre-vérité. Depuis 2012, la France a reculé. Tous les chiffres l’attestent, toutes les comparaisons permettent de le vérifier. Le déficit stagne autour de 4% malgré le coup d’assommoir fiscal alors qu’il aurait dû être résorbé. La dette continue de progresser pour atteindre les 2100 milliards d’euros. Le commerce extérieur est toujours en berne avec un déficit qui stigmatise notre appauvrissement. Les charges en tout genre qui pèsent sur les entreprises les font courir dans la course mondiale avec des semelles de plomb et un sac à dos rempli de pavés. Le coût du travail y reste plus élevé que chez nos principaux concurrents et la France continue de perdre ses parts de marché. Les cerveaux fuient le pays. Les fortunes aussi. Le chômage de masse n’a jamais aussi bien porté son nom. Triste bilan !

Les grandes manipulations électorales ont déjà commencé à gauche.

D’abord on change la méthode de comptage des « demandeurs d’emploi » ce qui permet le mois dernier d’en faire passer une bonne dizaine de milliers à la trappe. Ensuite on nie l’absence de croissance en faisant croire que les objectifs contractualisés avec nos partenaires européens seront atteints, ce qui ressemble de plus en plus à une gageure. Enfin, notre présidaillon de pacotille nous annonce gaillardement des baisses d’impôts pour … juste avant 2017, puisque croyant à ses propres mensonges, il aura réuni toutes les conditions pour se représenter. Tout cela, c’est de la fumisterie ! D’autant plus que les marges se réduisent avec l’atonie de notre économie.

Un quinquennat pour rien.

Oui, pour rien. Pire, beaucoup de temps et de terrain perdu dans tous les domaines. La grande erreur économique est d’avoir voulu taxer le capital comme le travail. Du coup, l’investissement n’est jamais reparti. Le CICE, ça ne marche pas, c’est une usine à gaz que les patrons de PME répugnent à utiliser. La suppression du jour de carence dans le public a fait bondir l’absentéisme. Le matraquage fiscal des classes moyennes et supérieures continue de peser sur l’économie. La réforme des rythmes scolaires a rendu la semaine scolaire plus fatigante, créé des inégalités flagrantes entre les villes et a alourdi la charge sur les finances communales, une charge  qu’elles ne peuvent pas assumer sinon en augmentant les impôts locaux. L’institution du compte pénibilité crée des contraintes supplémentaires pour nos entreprises et ajoute à leur asphyxie administrative. Le laxisme imposé par la Ministre de la Justice aboutit à une explosion de la délinquance et des actes violents en tous genres. La suppression des aides aux entreprises a fait chuter le nombre des apprentis avant de mettre en place, en tentative de rattrapage, un dispositif tortueux qui ne résout rien. Même chose pour la TVA : après avoir abrogé la loi votée sous Sarkozy qui instituait la TVA anti-délocalisation, le pouvoir a mis en place une baisse des charges assortie d’une augmentation des taux de TVA en choisissant de cibler les activités non délocalisables avec un rendement plus faible et un vrai effet dissuasif sur les travaux concernés. La loi ALUR a été une catastrophe pour le bâtiment et il a fallu entreprendre son démontage partiel qui n’a pas fait revenir les investisseurs. La famille a été particulièrement visée au cours des trois dernières années par les lois sociétales et la suppression des aides qui accompagnaient une natalité soutenue. Même les domaines dits « régaliens » sont atteints : la Justice est entre les mains d’une gauchiste redoutable qui place ses pions partout, le plan Vigipirate absorbe l’essentiel de l’activité de la police et de la gendarmerie si bien que l’insécurité devient très préoccupante. Quant à notre armée, elle fait face grâce au professionnalisme de nos militaires, mais elle est à bout de souffle, notamment pour les matériels. Quel que soit le côté où l’on se tourne, on ne trouve que du mauvais.

Il faudra tout remettre à plat.

Comment va-t-on faire comprendre à nos compatriotes qu’hélas, si la droite revient au pouvoir, il faudra tout remettre à plat ? Tant de mesures ont révélé leur inefficacité et leur inadaptation au monde contemporain qu’il faudra, en effet, commencer par détricoter. Ensuite, il y aura la lourde tâche de tout remettre sur le métier pour prendre les bonnes décisions et mener les bonnes réformes. Je crois qu’il faut dès maintenant préparer les esprits à ce bouleversement si on veut éviter la lassitude des Français et le slogan facile : « ils passent leur temps à défaire ce que les autres ont fait ». D’abord affirmer clairement qu’on ne peut pas bâtir sur des fondements erronés. Or, ceux de la gauche le sont. Il faudra réaliser la grande réforme fiscale pour en finir avec ce fatras incompréhensible de taux et de niches et rétablir en priorité une fiscalité qui favorise l’investissement. Il faudra reprendre le chemin d’actualisation de la réforme des retraites car les caisses sont vides et la dernière réformette de la gauche a été un coup d’épée dans l’eau. Il faudra remettre le système éducatif sur des bases saines et revenir sur la réforme des collèges : il n’y a pas d’autre chemin que d'abroger cette dernière qui tire tout le dispositif vers le bas. Il faudra reprendre de fond en comble la réforme territoriale, dont le découpage a été bâclé sur un coin de table et les compétences distribuées en fonction des exigences des groupes de pression des associés du PS ou des chicayas internes. Aura-t-on le courage d’en finir avec les 35 heures qui continuent de coûter une fortune au trésor public et mettre en place une conception moderne du temps de travail par branche d’activités ? Pour la santé, il faudra revenir à la convergence tarifaire public-privé, supprimer le tiers payant généralisé et reprendre l’effort de rationalisation de l’offre hospitalière. Ce n’est là que l’esquisse de ce qu’il faudra entreprendre.

La volonté politique sera essentielle.

Pour construire sur des bases assainies, il faut faire comprendre clairement où l’on veut aller et comment on veut y parvenir. Mais ça va être difficile, car la pente à remonter demandera des efforts continus sur une longue période.  Et il n’est pas certain que le contexte international facilite la tâche, notamment si le « krack obligataire » tant redouté se produit, avec la remontée des taux d’intérêts sur la dette. Ce qui se passe en Chine n’est pas annonciateur de bonnes nouvelles pour la croissance mondiale, après la panne du Brésil et l’entrée en récession de la Russie.

 

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