HISTOIRE

UNE CROISSANCE ROBUSTE DANS UNE CONJONCTURE INCERTAINE

 

Après la forte croissance du premier trimestre (+ 1 %), l'économie semble en avoir encore « sous le pied ». Les enquêtes auprès des chefs d'entreprise accréditent l’idée d'un ralentissement de l'activité, mais elles n'envoient pas de signaux de retournement. Après cinq mois consécutifs de progression, l'indicateur du climat des affaires publié hier par l'Insee a légèrement diminué en mai (- 1 point) pour revenir à son niveau de mars. Le moral dans le bâtiment et le commerce de gros reste stable, baisse un peu dans les services.

Quels que soient les secteurs d'activité, le moral des chefs d'entreprise reste supérieur à sa moyenne de long terme et demeure très élevé dans l'industrie et les services. « Le ralentissement actuel reste tout à fait compatible avec le maintien d'une croissance relativement robuste dans les mois à venir », précise Frédérique Cerisier, économiste chez BNP Paribas. Pour Pierre-Olivier Beffy, chef économiste chez Exane BNP Paribas, « le deuxième trimestre restera bon même si les effets temporaires du début d'année (rattrapage d'activité dans le bâtiment notamment) ne joueront plus et si la fin de la prime à la casse devrait peser sur la consommation ». Selon lui, les choses devraient se compliquer au second semestre « avec la hausse des taux et le resserrement budgétaire en France comme chez [ses] partenaires ».

La Banque de France table sur une hausse du PIB de 0,5 % et l'Insee de 0,4 %.

Du coup, les embauches repartent à la hausse. La dynamique de l’emploi ne s’est pas démentie en avril et l’Acoss, qui chapeaute les Urssaf signale une nette augmentation des déclarations d’embauche « dépassant les niveaux d’avant la crise ». Les créations nettes d’emplois sont en hausse de 0,4% pour les effectifs des entreprises de plus de 9 salariés sur le 1er trimestre. Ce dynamisme est allé de pair avec celui des heures supplémentaires. Au 1er trimestre 2011, le montant des exonérations déclarées aux Urssaf s’est élevé à 730 millions d’euros pour 175 millions d’heures supplémentaires (données brutes). C’est dans l’industrie que la hausse a été la plus spectaculaire avec +8,1% sur un an.

Le gouvernement va pouvoir tenir son engagement de faire diminuer le chômage en 2011. Les inscrits à Pôle emploi en catégorie A ont déjà baissé de 42 000 depuis le 1er janvier. La hausse du PIB est encourageante, d’autant plus que les entreprises ont commencé de reconstituer leurs marges.

Le nombre d’emplois salariés a atteint 16 059 600 dans les secteurs principalement marchands au 1er trimestre. Cela correspond à 58 800 postes supplémentaires. Topus les secteurs sont concernés, même si le secteur tertiaire a créé la plupart des emplois supplémentaires. La construction s’est tenue en légère hausse et l’industrie n’a plus détruit d’emplois, avec même un léger supplément de 600 emplois. Compte tenu du niveau des heures supplémentaires constatées dans ce dernier secteur, on peut s’attendre là aussi à une reprise de l’emploi au 2ème trimestre.

Reste que cette embellie va se trouver confrontée à la nouvelle donne de la croissance mondiale qui devrait se rétracter en 2011 sous le double effet de la diminution de la compétitivité des pays émergents, dont la chine au 1er rang, et d’une consommation freinée par l’inflation sur le vieux continent, elle-même aggravée par les politiques d’assainissement économique. L’espoir de limiter les dégâts pour la France repose sur la croissance allemande qui reste forte et qui sera probablement supérieur à 3% en 2011. Notre 1er partenaire pourrait ainsi contribuer à tirer notre économie en dépit d’un contexte mondial moins porteur.

Dernière minute : La croissance du PIB de la France devrait s'établir à 2,2 % en 2011 et à 2,1 % en 2012, selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié le 25 mai. 

 


DU BILAN AU PROJET

Palme 
 

En 2012, la France sera à la croisée des chemins. Plus encore qu’en 2007, l’élection présidentielle pèsera sur son destin. La crise est passée par là. Les choix qui seront faits en matière de politique économique et sociale dessineront le pays pour les trente ans à venir.

Il faut avant tout, renverser l’état d’esprit des Français en leur faisant prendre conscience qu’ils sont encore responsables de leur propre destin. Le pays a beaucoup d’atouts, ses habitants ont encore du génie, pour peu qu’on veuille bien s’attarder sur ceux qui en ont. Nous avons les ressources pour relever le défi et connaître une nouvelle période de prospérité dans et avec la mondialisation. Arrêtons la sinistrose !

Il y a des conditions, bien sûr. D’abord ne pas jeter aux orties les efforts qui ont été faits depuis 2007. On peut avoir le sentiment, comme l’exprimait un auditeur d’une radio périphérique, de prendre des claques tous les jours depuis trois ans et céder à la tentation des sirènes qui promettent les beaux jours sans connaître la météo. C’est pourtant peu de choses à côté des coups de pied au cul que se prennent nos voisins du sud, à cause de leur laxisme. La continuité est une des conditions du redressement et du succès.

Notre société souffre de quelques maux sur lesquels on ne se penche pas suffisamment. Une des priorités devrait être de rétablir l’ascenseur social. La stagnation intergénérationnelle s’est peu à peu installée. Les parents n’ont plus l’espoir de voir leurs enfants gravir une marche dans la hiérarchie sociale. La précarité touche trop de monde et les revenus intermédiaires sont défavorisés entraînant la crainte bien réelle du déclassement. Les classes moyennes sont probablement celles qui ont le plus souffert de la crise et de la sclérose qui a gagné la société depuis vingt ans. Ce sont 17 millions de nos concitoyens qui stagnent entre 1 et 2 SMIC, alors que les dirigeants ont capté quatre fois plus les gains du progrès que leurs salariés. Le lien entre le salaire et le diplôme est rompu, ce qui dévalorise les études et annule le gain espéré du coût de la formation.

Notre pays doit s’ouvrir davantage sur le vaste monde. Les quelques entreprises, grandes ou petites, qui tentent l’expérience n’ont qu’à s’en féliciter la plupart du temps. Les soutiens et aides de toutes sortes existent pour en accompagner le cheminement en atténuant convenablement la prise de risque, c’est la volonté ou l’envie qui manque le plus souvent. Notre classe politique par paresse intellectuelle passe trop de temps à imputer nos difficultés à la concurrence que nous font les pays tiers et aux délocalisations. C’est regarder le problème par le mauvais bout de la lorgnette et c’est aussi la facilité.

Ainsi, l’Europe dont beaucoup de nos concitoyens se méfient aujourd’hui, est trop souvent vécue comme la victime expiatoire de décisions soi-disant prises hors de chez nous. Rien n’est plus faux. Mais c’est vrai qu’un déficit de politiques communes s’est peu à peu imposé et les sommets sont vécus comme des lieux d’affrontements où l’on se met finalement d’accord a minima. Pourtant, l’Europe a fait des progrès dans son organisation et joue pleinement son rôle d’amortisseur des difficultés. Que serions-nous aujourd’hui avec le Franc ballotté entre les grandes monnaies… Il faut donner à l’Europe un rôle à sa mesure, en commençant par une politique très forte de coopération franco-allemande qui en est le moteur principal. Notre perception de l’Union changerait si elle était à l’initiative d’un vaste plan d’équipement commun portant par exemple sur le ferroviaire et si elle mettait en place une politique fiscale de rapprochement de ses membres au sein d’un « serpent fiscal » du même type que le « serpent monétaire » qui a été le prélude à la monnaie commune. Le sentiment d’appartenance s’en trouverait grandement conforté

Voilà quelques pistes. Il y en a plein d’autres à explorer : relancer l’intégration des immigrés par une nouvelle politique du logement, mettre à la disposition de la jeunesse une politique d’entrée dans la vie active digne de ce nom en fédérant tous les outils qui existent aujourd’hui, du CIO aux missions locales en passant par l’apprentissage, le service civique ou les écoles de la deuxième chance, privilégier quelques secteurs d’avenir comme les énergies renouvelables ou l’automobile sobre, pour en faire des pôles d’excellence mondiale à côté de notre aéronautique.

Si l’avenir a un visage, nous le dessinerons tous ensemble.

 


BILAN : LES PIERRES D’ACHOPPEMENT

 

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Les réformes au cours de ces quatre années de mandat de Nicolas Sarkozy ont été nombreuses et ont touché à tous les domaines : l’Etat, la sphère sociale, l’économie, le système fiscal, l’organisation administrative des collectivités. Certaines sont pleines et accomplies comme le RSA dont on commence à entrevoir l’intérêt avec la publication du premier bilan, beaucoup d’autres sont en cours d’application comme la Santé ou le Grenelle de l’Environnement, certaines enfin sont encore en devenir comme celle des Collectivités Territoriales qui est votée mais entrera en application en 2014.

Il en ressort forcément un sentiment d’inabouti, puisque pour la plupart de ces réformes on a touché à des structures qui ont besoin de temps pour se transformer et prendre leur régime de croisière : c’est le cas, par exemple, des Agences Régionales de Santé. Et il y a les domaines où malgré les efforts, la tâche est toujours à recommencer, comme en matière de sécurité, véritable travail de Sisyphe.

Mais sur un certain nombre de points, soit le message n’est pas passé, soit le travail reste à faire.

D’abord il y a les politiques menées qui suscite de l’incompréhension dans l’opinion publique par le caractère contradictoire apparent entre les objectifs visés et les décisions prises. Ce sont deux politiques sur lesquelles on manque d’explications. C’est le cas de la sécurité : l’insécurité recule inégalement mais en même temps on supprime des postes de gardiens de la paix et de gendarmes. C’est le cas aussi de l’Education dont le Président a proclamé qu’elle était la première des priorités mais dont on supprime assez massivement les postes par le jeu du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux. Dans les deux cas, c’est difficile à comprendre, faute d’éclairage sur le but à atteindre, les moyens mobilisés et les résultats obtenus. Les personnels concernés ont beau jeu de mettre en avant le manque de « moyens humains » et l’opposition de s’emparer de cette contradiction. Le Gouvernement doit communiquer davantage s’il veut être suivi dans sa démarche.

Il y a les promesses que le déclenchement de la crise est venu contrecarrer de plein fouet. C’est le cas du « Pouvoir d’Achat ». Faute de pouvoir augmenter les salaires, celui-ci a crû très faiblement, grâce surtout aux efforts de redistribution. Certes, la loi TEPA a permis de faire profiter des heures supplémentaires à plus de 5 millions de salariés, mais cela a été largement occulté face à une opposition qui a fait du bouclier fiscal un combat emblématique des « cadeaux faits aux riches » et surtout les écarts salariaux avec certains patrons –le cas Proglio, par exemple- et ceux des traders. L’engagement aussi de réduire la dette. Le choix courageux de maintenir les aides sociales malgré la chute vertigineuse des recettes a provoqué l’effet contraire : la dette s’est creusée, ce que l’opposition reproche aujourd’hui au Gouvernement. Elle aurait fait quoi, elle ? Augmenter les impôts sur les riches et les classes moyennes ce qui était le plus sûr moyen de faire s’effondrer la consommation qui a permis à l’économie de limiter les dégâts. Enfin  la croissance et l’emploi qui étaient bien partis (on était arrivé autour de 7% de chômeurs avant que la crise se déclenche) ont été mis à mal par les effets de la crise financière et ses répercussions économiques : paralysie bancaire, effondrement du commerce mondial, récession et licenciements. Les efforts consentis pour ne pas alléger le poids de la charge sur les entreprises et la réforme de la taxe professionnelle semblent enfin porter leurs fruits par un redémarrage plus vigoureux que prévu.

Enfin, deux gros problèmes pèsent sur la société française et ne sont pas résolus : le premier, c’est celui de l’entrée des jeunes sur le marché de l’emploi qu’il faut absolument régler en agissant sur l’adéquation formation-emploi et le déverrouillage de l’embauche au faciès. Il n’est pas normal qu’un jeune mette entre 8 et 11 ans avant de voir sa situation stabilisée par l’accès à un CDI. De multiples moyens sont pourtant mobilisés, mais leur dispersion et la multiplicité des structures les rendent illisibles et probablement sous-opérationnels. Le second, c’est celui de la ghettoïsation des banlieues et tous les problèmes qui en découlent : insécurité, chômage accru, xénophobie, … Là encore, les politiques menées ont besoin de long terme. Des milliards ont été déversés sur les quartiers sensibles mais on n’en voit pas suffisamment les retombées. L’idée qui prévaut est que le plan « espoir banlieues » n’a pas fonctionné.

Pour terminer, un mot sur le « déficit d’Europe » qui marque ces dernières années, malgré le succès de la « présidence française » déjà oubliée. La crise en a montré les limites et les faiblesses, bien que les institutions aient plutôt bien fonctionné et que des progrès aient été faits dans la « gouvernance ». Là encore, une lisibilité meilleure permettrait de faire prendre conscience à nos concitoyens dont la défiance augmente à l’égard de Bruxelles, l’intérêt incontournable de l’Union face à la globalisation.

 

 


LA SEMAINE D’ARCHIBALD

 

DSK. Difficile d’y échapper : la semaine a été rythmée par ses démêlés avec la justice new-yorkaise. Chronique d’une descente vertigineuse en enfer avec des images terribles revenant en boucle. Un feuilleton dont la France et les Français se seraient bien passé, car  quel que soit le verdict final, le mal est fait et donne une image assez déplorable de notre vie politique. Surtout qu’on n’est peut-être pas au bout de nos surprises. Si les faits sont avérés, des langues pourraient se délier et d’autre affaires du même acabit être mises à jour. Le jury spécial a tout de même entériné les 7 chefs d’inculpation du procureur !

PS KO. Toute la semaine, les ténors du PS nous ont tenu le langage de la décence, de la souffrance pour leur « camarade », en oubliant un peu trop qu’il y a aussi une victime présumée. La présomption d’innocence a servi de paravent à un état de sidération dont ils peinent à sortir. Un a retrouvé le sourire rapidement : François Hollande, le candidat « normal ». On va bien l’observer pour savoir ce qu’il veut dire par là.

LE CAS BANON. Il y a le « cabanon » qui a hébergé DSK quelques jours, le temps que ses avocats lui trouvent une panoplie susceptible de garantir les conditions d’une remise en liberté sous caution. Et il y a le cas Banon, en France, celui-là. Il s’agit de cette jeune femme, fille d’une élue socialiste, qui aurait été agressée sexuellement par le même DSK et qui envisageait de porter plainte et se rétracte maintenant, en avançant par la voix de son avocat, d’obscures raisons. Pressions ? Et de qui ?

B COMME AUBRY.  Selon le pacte passé avec DSK, dit « pacte de Marrakech », c’est le mieux placé des deux qui devait aller à la candidature. Vu les sondages , il était évident que la 1ère Secrétaire s’était résignée à laisser la place, tout en se préparant « okazou ». Une sorte de plan B, quoi.  Il va bien falloir qu’elle se décide, ne serait-ce que pour barrer la route à son prédécesseur dont elle a dit tant de bien sur l’état dans lequel elle a trouvé le parti. Nous on lui rappellera comment elle s’est faite élire à son poste.

HESSEL.  J’attends que Stéphane Hessel, le spécialiste, « s’indigne » des propos de Jack Lang : « il n’y a pas mort d’homme » pour minimiser ce qui s’est passé au Sofitel et de ceux de Jean-François Khan qui ramène l’événement à un « troussage de bonne », tout aussi scandaleux. Colère justifiée des féministes.

ANNE. Elle n’est pas rancunière apparemment, mais il est vrai « qu’il l’aime par-dessus tout ». En attendant elle aligne les dollars et ce n’est pas rien : 200 000 $ par mois rien que pour la surveillance du lascar, sans parler de la caution, les avocats à 500 $ de l’heure, la location de l’appartement… Les Français vont savoir ce que c’est qu’un socialiste « riche ».

ORPHELIN. Le FMI se retrouve décapité et il va falloir pourvoir au remplacement du directeur général démissionnaire. Restera-t-elle entre les mains des Européens, comme le veut la tradition, où passera-t-elle entre celles des pays émergents comme ils le réclament. L’Europe semble s’accorder sur le nom de Christine Lagarde, notre  actuelle Ministre des Finances, qui connaît évidemment tous les sujets du FMI par cœur. Réponse fin juin.

 


CHOQUANT !

 Panneau radar 2

Les dernières mesures prises par le gouvernement en matière de sécurité routière produisent un tollé parmi tous ceux qui passent leur temps à jouer à cache-cache avec les radars pour pouvoir enfreindre les limitations de vitesse en toute impunité. On pouvait s’y attendre. Ce que je trouve choquant, je n’hésite pas à le dire, c’est que des députés UMP se joignent au concert des protestations avec l’argument pitoyable selon lequel les mesures décidées vont nous faire perdre les élections.

En fait tous les arguments avancés par les manifestants sont connus, ce sont les mêmes que ceux qui étaient déjà avancés quand il avait été question d’installer les radars fixes et d’en multiplier le nombre. Ils voudraient nous faire croire qu’ils utilisent des antiradars pour mieux contrôler leur vitesse, ou qu’ils n’accélèrent pas après avoir dépassé le radar signalé par un panneau. C’est risible ! Tous ceux que je connais qui sont possesseurs de « coyotes » ou autre système, c’est pour rouler plus vite, parfois même très vite, au mépris de la loi.

Force est de constater que la multiplication des radars a sauvé des vies humaines, beaucoup de vies humaines. Nous sommes passés en dessous des 4000 morts annuels. Malheureusement, il semble que nous soyons repartis à la hausse, et le relâchement porte évidemment, mais pas uniquement, sur la vitesse. Il faut bien prendre des mesures pour contrer les progrès de la technologie qui permettent de contourner les règles du code de la route. Peut-être que l’assouplissement sur les retraits de points sur le permis y est pour quelque chose, mais cette explication n'est pas suffisante.

Ces nouvelles mesures, notamment le retrait des panneaux annonciateurs de radars fixes, ne me réjouissent pas personnellement, mais j’ai vraiment le sentiment que cela ne changera rien à ma façon de conduire, dans la mesure où je possède une voiture munie d’un limiteur et d’un régulateur de vitesse, dispositifs qui mettent à l’abri des coups d’accélération liés à l’inattention. Il suffit tout simplement de se soumettre aux limitations indiquées et de conduire en les respectant, avec la marge de tolérance laissée par la technologie des radars. Personne ne nous oblige à enrichir l’Etat en déclenchant le flash.

Ces députés feraient mieux de passer leur temps à expliquer l’intérêt des dispositions qui ont été décidées. D’ici les élections, je gage que tout le monde se sera habitué et surtout j’espère que nous pourrons en mesurer l’efficience par de nouvelles baisses de la mortalité routière. Il s’agit de vies humaines : le jeu en vaut la chandelle. Et le Président a bien raison de ne pas céder à cette « bronca » démagogique qui ne les grandit pas !


LE MIRAGE DES ANNEES MITTERRAND

 

Le PS vient d’entrer dans une période de turbulences avec l’affaire Strauss-Khan dont il ne soupçonne peut-être pas encore la nuisance des répliques qui vont suivre le séisme. Surtout si un long procès se met en place et dès lors que la thèse du complot s’évapore comme rosée aux premiers rayons du soleil d’été.

Pourtant ses grands prêtres avaient invoqué « l’esprit de 1981 », pour essayer de mettre les augures de leur côté, en commémorant les 30 ans de l’élection de François Mitterrand. C’était déjà oublier que le premier septennat avait dû faire une croix sur le programme commun et ses 101 propositions, au bout d’à peine trois ans de mandat, et trois dévaluations du Franc. Et l’on n’en finit pas de payer la décision phare de cette première phase : la retraite à 60 ans, non financée, qui a commencé à creuser une dette qui n’en finira plus de grossir. C’était aussi le temps des nationalisations, autre erreur qu’il faudra ensuite réparer. Le retour sur terre consacrera surtout le libéralisme économique et la valorisation boursière. De cette époque date des dérives, notamment dans le financement des partis politiques, qu’il faudra beaucoup de temps à corriger.

Le projet du PS pour 2012 qu’il s’apprête à entériner, sans être aussi archaïque que pouvait l’être le programme commun, en a pourtant quelques inspirations et présente comme principale tare d’en garder l’idéologie. Et de ce point de vue, rien de nouveau, rien de crédible, rien de chiffré. C’est le programme Jospin de 1997 à peine revisité : emplois-jeunes, réduction du temps de travail pour partager l’emploi, rétablissement de la police de proximité avec 10 000 policiers et gendarmes de plus sur 5 ans, allocation d’autonomie pour les jeunes, embauche de100 000 fonctionnaires… Des dépenses, beaucoup de dépenses. Mais à la différence de 1981, les caisses sont plus que vides et le trésor public un puits noir profond.

Et comme d’habitude (on connaît l’exemple de la campagne des cantonales du Maine-et-Loire) le PS n’hésite pas à présenter des propositions sans vérifier (ou en sachant) que c’est déjà fait : exemple pour la présidence de la commission des finances à l’opposition ou développer l’alternance sous contrat d’apprentissage. On se demandera aussi quelle différence il peut y avoir entre le « pôle public d’investissement industriel » qu’il propose et le « fonds stratégique  d’investissements» créé en 2009 par Nicolas Sarkozy.  

Encore faudra-t-il qu’il s’accorde avec les Verts qui chantent la « décroissance » et le Front de Gauche. La gauche plurielle peut-elle faire rêver les « masses populaires » ? Pour l’instant c’est le discours de Marine Le Pen qui semble davantage les captiver. Un phénomène dont il faudrait bien que la gauche toute entière se préoccupe. Pas seulement la droite.

 


LA MESSE N’EST PAS DITE

 

Tous les sondages de la terre n’y feront rien,  la réalité est la plus forte. L’avatar qui vient arriver au PS avec la descente aux enfers de son « meilleur candidat » en est une preuve. Bien des choses peuvent se passer en un an, y compris l’improbable et l’impossible. Alors mesurer toutes les semaines qui est le mieux placé dans la course est un exercice amusant mais stérile. Tout cela pour dire que Nicolas Sarkozy garde toutes ses chances d’être réélu. Je dirais même qu’elles ont repris des couleurs dimanche dernier.

L’incroyable aventure qui arrive à DSK, nous laisse tous pantois. Ses effets produisent une onde de choc que nous ressentons déjà. Si tout cela est vrai, les écarts de langage et de posture de notre Président passent pour des bluettes. Il sera bien difficile à l’ « amère de Lille » de continuer à l’accuser d’ « abîmer la république » sinon, que pourrait-on dire pour le FMI ? Cela permet aux Français de relativiser. Il y a maintenant un peu plus de place pour sa carrure politique fondée  sur son expérience, sa connaissance remarquable des dossiers et sa volonté farouche, cette énergie que n’entame aucunement son impopularité actuelle. Il apparaîtra rapidement qu’à droite, aucun homme politique ne lui arrive à la cheville. Pas même Jean-Louis Borloo, lequel ne peut engager comme stratégie que le soutien au second tour pour l’emporter contre la gauche et les écologistes. "L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme !"

Et puis, il sera facile au Président sortant d’expliquer aux Français que la gauche, surtout si elle n’est pas représentée par DSK, avec ses projets sociaux et son programme dépensier, mettra la France en porte-à-faux par rapport à la mondialisation et à la cruelle réalité de la compétition économique entre les nations, qui plus est avec l’épée de Damoclès d’un renchérissement des taux d’intérêts de notre dette.

Et que fera-t-elle, la gauche des réformes déjà réalisées ? Voilà encore un sujet intéressant  sur lequel il faudra bien que les socialistes s’expriment, surtout quand on leur demande sérieusement sur quelles réformes ils reviendraient en cas de victoire en 2012. Une fois sortis des contorsions de langage, ils ont beaucoup de mal à avouer qu’ils ne toucheraient pas grand-chose. Reviendraient-ils sur la réforme des régimes spéciaux de retraite ? Sur le service minimum en cas de grève ? Sur la « prime de mille euros » ? Sur l’assainissement des comptes publics ? Sur la carte judiciaire ? Même sur la retraite à 62 ans, le PS a du mal à cacher un certain flottement sur le sujet. Il n’y a guère que la réforme territoriale qui pourrait faire les frais d’une gauche toute puissante au pouvoir, et ce serait bien dommage : pour une fois qu’on tente de simplifier l’embrouillamini des compétences… On les voit mal renoncer à l’autonomie des universités, au Grand Paris, aux dispositions du Grenelle de l’environnement. Ils auraient les moyens de supprimer la réforme constitutionnelle de 2008, mais il faudra qu’ils expliquent pourquoi il faut donner moins de pouvoir au Parlement.

La campagne va permettre d’éclaircir toutes ces ambigüités. Le bilan de Sarkozy est calamiteux. Ah bon ? Alors pourquoi faut-il n’en rien jeter ? Drôle de paradoxe en effet.

La nécessité de continuité apparaîtra alors comme une évidence. Une aubaine pour le Président sortant. D’autant plus si les Français commencent à profiter des fruits d’une croissance retrouvée, dont Michel Sapin nous expliquait encore il y a peu qu’on lui tournait le dos avec la politique suivie par le gouvernement.

Oui, c’est certain, la messe n’est pas dite !

 


LE PS A POIL

Rose brisée

La chute brutale et inattendue de DSK, dans un contexte pour le moins surréaliste, décapite le PS, quoi qu’en disent ses responsables. Le parti de gauche, aujourd’hui seul « parti de gouvernement » à gauche perd son meilleur candidat, si l’on en croit les sondages. Evidemment, beaucoup de ces mêmes responsables, prétendants eux-mêmes, se frottent les mains sans le montrer, à commencer par François Hollande, dont la campagne interne recevait de plus en plus d’écho. La reine du Chabichou, alias Ségolène Royal, aujourd’hui dans les choux des vagues sondagières va pouvoir reprendre espoir en retrouvant un peu d’oxygène au centre. Mais le contrecoup le plus probable de ce mauvais feuilleton new-yorkais sera l’inévitable candidature de la 1ère secrétaire. Son poste le lui impose autant que le « pacte » qui la liait à «l’infortuné » directeur général du FMI.

La gauche se retrouve un peu orpheline depuis hier. Elle est accablée par les images violentes d’un empereur déchu emmené menotté par deux policiers. Et la musique que j’entends depuis hier : appels à la décence, respect de la présomption d’innocence, conseils de prudence, me semblent bien inconvenants après le sort que les mêmes ont réservé à Eric Woerth. Il y a des moments où la morale triomphe et se retourne contre les donneurs permanents de leçons qu’ils n’apprennent pas eux-mêmes. La dureté de l’épreuve que la réalité leur fait subir sonne comme une punition bien méritée. Et je trouve que notre ami Eric Woerth est bien modéré en se contentant de faire de l’humour sur les « progrès » que Martine Aubry vient d’effectuer.

Si le PS est à poil, la France et l’Europe paient aussi, et pas seulement en image. Car l’affaire va empêcher le président du FMI de continuer à diriger cette importante instance internationale. Surtout, son savoir-faire va manquer dans les négociations difficiles qu’il devait mener sur la dette grecque. Cet épisode ne peut donc nous apporter que des déboires. En corollaire, on peut craindre aussi que tout cela n’alimente un peu plus le populisme et le vote en faveur de Marine Le Pen.

 


ARCHIBALD FAIT SON SHOW

 Longue vue 2

ANNIVERSAIRES. Pendant que Nicolas Sarkozy commémorait sa quatrième année à l’Elysée et lançait sa campagne dite du « bilan », dont le bloc-notes s’est fait l’écho toute la semaine, les socialistes, eux,  en étaient à invoquer les mânes de Miteux, 30 ans après.. Nostalgie, quand tu nous tiens ! Ils avaient mis les petits plats dans les grands dans la cour du siège de Solférino, avec le grand air (faux) de l’unité. « Dieu, si on doit gagner en 2012, envoie-nous un signe ! ». Si j’ai bien compris, le signe en question nous est parvenu aujourd’hui… de New-York. « Comme un coup de tonnerre » a précisé la grande  prêtresse Martine. C’est donc bien ça !

CROISSANCE. La France a connu un taux de croissance de 1% au 1er trimestre de cette année. Je suis bien content. Rappelez-vous, j’avais annoncé, il y a quelques temps que les prévisionnistes étaient dans le vent et prévu que la croissance française serait bien plus élevée que leurs estimations. Pas compliqué : l’addition des efforts et les investissements judicieux du grand emprunt, décidés par le gouvernement portent leurs fruits. On nous explique maintenant que ce sera éphémère. A voir ! La réalité pourrait bein encore faire mentir les projections statistiques…

RSA. Oui, Laurent Wauquier a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Mais on sait bien que toute vérité n’est pas bonne à dire. Le RSA est déjà un progrès par rapport au RMI. Et surtout, prenons garde de ne pas mettre tout le monde dans le même panier. Il y a de la souffrance humaine dans la précarité qui nous invite à modérer nos jugements.

BORLOO. Le Radical n’a pas changé. Il y a dans les positions de Jean-Louis Borloo des similitudes surprenantes avec l’art de la rhétorique du regretté Edgar Faure, qui se plaisait à dire que « ce ne sont pas les girouettes qui tournent, mais le vent qui les fait tourner ». une manière élégante d’expliquer ses retournements de veste. Alors, on quitte l’UMP, sans la quitter, tout en la quittant. Vous avez compris ?

BEN LADEN. On aurait trouvé un lot de cassettes porno dans la maison où il habitait. Il faut dire qu’avec trois femmes et vu son âge … Il promettait des dizaines de vierges à ceux qu’il envoyait au casse-pipe, mais lui, il fallait bien qu’il patiente.

LOCAL :

PETAGE DE PLOMBS. Une colère noire marquée de propos au vitriol de Marc Laffineur contre… Christophe Béchu. Qui aurait pu croire ça ?  Une querelle mise sur la place publique dont on se serait bien passé à l’UMP. Le plan échafaudé par le Président départemental pour aller couler une fin de carrière en pantoufles au Sénat, s’est écroulé avec l’intrusion dans le jeu de la sénatrice sortante Catherine Deroche, dont la cote et la notoriété auprès des élus locaux sont indéniables.

SCOT. Plus de 2000 personnes ont signé la pétition contre le projet d’extension de 40ha de la ZI. Elle a été remise aux commissaires enquêteurs avec un dossier très documenté. Le bon sens voudrait que cette protestation unanime soit entendue.

HUMOUR :  

BEN LADEN : l’affront aux américains est lavé !

732, POITIERS : Charles Martel – 2011, VINTIMILLE : Nicolas Sarkozy !

DSK = Déambule Sans Kaleçon

 

 


LA BATAILLE DU BILAN (5) : LES INSTITUTIONS MODERNISEES

 

Sarko elysée

La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a renforcé les pouvoirs du parlement qui dispose de la moitié de l’ordre du jour et d’un droit de véto sur les 52 nominations les plus importantes du chef de l’Etat. Elle consacre l’ouverture de la saisine du Conseil supérieur de la Magistrature aux justiciables. Ceux-ci peuvent aussi invoquer en justice la conformité des lois avec la constitution, grâce à la Question Prioritaire de Constitutionnalité et saisir le Défenseur des droits.

Une république plus équilibrée : depuis 2007, l’opposition préside la puissante commission des finances de l’assemblée. Et la nomination de Didier Migaud à la Cour des Comptes montre un souci de partager le contrôle des rouages de l’exécutif dans un esprit non partisan.

La réforme des collectivités territoriales va mettre fin à l’enchevêtrement des compétences avec la création des Conseillers Territoriaux qui en 2014 remplaceront les conseillers régionaux et généraux, engendrant des économies de gestion.

Les pouvoirs du Président mieux encadrés et sa gestion rendue plus transparente, les pouvoirs du Parlement profondément revalorisés et les droits des citoyens renforcés, voilà qui rend obsolètes les accusations de l’opposition d’une « République dégradée ».

La modernisation passe aussi par un Etat plus « modeste ». entre 1990 et 2002, la gauche a embauché 1 million de fonctionnaires de plus, toutes fonctions confondues. La politique du non remplacement de 1 sur 2 est un minimum pour revenir à des effectifs plus compatibles avec la situation financière du pays. Là encore, on assiste à de profonds bouleversements générateurs d’économies à court , moyen et long terme. La RGPP, réévaluation des politiques publiques a conduit à fusionner les directions départementales aux compétences complémentaires, réorganiser et redéployer l’armée, les effectifs de police et de gendarmerie, les tribunaux, pour les adapter aux besoins et à notre temps.

Enfin, la maîtrise des dépenses publiques n’aura pas été un simple effet d’annonces. Si la France conserve aujourd’hui une notation AAA pour le financement de sa dette, c’est en raison de la politique constante de réduction des déficits qui a été et est menée. La crise en a masqué la visibilité, avec l’effondrement des recettes et l’augmentation des dépenses sociales qui en est résulté. Mais, hors plan de relance et dépenses liées à la crise,, le budget de l’Etat a été tenu rigoureusement. Et le choix de privilégier les allègements de charges plutôt que l’impôt permet d’en tirer les dividendes par la création d’emplois vraiment productifs de richesse. La maîtrise des dépenses publiques est plus que jamais à l’ordre du jour. Il en va de la réputation et de la compétitivité de la France.

J’en termine là pour le bilan. Il faudrait encore parler de l’éducation et des universités, de la politique internationale, de la culture, de l’immigration et de la sécurité…. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

La France avance. Changer n’est pas facile et politiquement risqué. L’honneur de Nicolas Sarkozy aura été de ne pas céder à la facilité et de continuer malgré l’impopularité, là où « d’autres » auraient renoncé!

 



LA BATAILLE DU BILAN (4) : L’ECOLOGIE AU PREMIER PLAN

   Sarko copen 5



« C’est bien un plan Marshall pour la France comme pour la planète qu’il faut engager » affirmait en 2007 Nicolas Sarkozy. Il prenait des engagements sans précédents en matière d’environnement. Avec le Grenelle de l’Environnement, ils ont été tenus. De cette manifestation hors norme qui a réuni sous la houlette de Jean-Louis Borloo, autour d’une même table, des représentants des entreprises, des collectivités territoriales, de l’Etat, des ONG et des syndicats, il est sorti deux lois : Grenelle 1 en août 2009 et Grenelle 2 en juillet 2010.

Depuis, les lois entrent en application. Les intégristes verts diront toujours qu’elles ne vont pas assez loin, mais ont-ils réalisés seulement le dixième quand ils étaient au pouvoir pendant six ans sous Jospin ? En attendant, les décrets se succèdent : nouvelle réglementation thermique pour les bâtiments, développement du transport durable, renforcement de la fiscalité écologique avec le bonus-malus et bientôt la taxe poids lourds. Une énergique politique de développement des énergies renouvelables s et éoliennes notamment a permis de faire décoller ces secteurs naguère atrophiés.

Certaines promesses n’ont pas pu être tenues et attendent des jours meilleurs. C’est le cas de la taxe carbone, votée mais censurée, qui attend un destin européen, beaucoup plus logique et plus efficace.

La France est encore aujourd’hui le pays le plus engagé au plan international, comme on l'a vu à Copenhague où Nicolas Sarkozy n'a pas ménagé ses efforts, pour imposer dans les négociations des résultats en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, la protection de la biodiversité ou l’émergence des énergies propres dans les pays en développement.

Une politique qui tient compte des réalités aussi. Ainsi, le Président a souhaité ménager notre agriculture et il a fallu ajuster les aides aux énergies nouvelles en fonction de nos facultés budgétaires. Mais l’effort est là. Il est historiquement le meilleur bilan environnemental d’un mandat, depuis que cette politique existe.

 



LA BATAILLE DU BILAN (3) : PRODUIRE POUR S’EN SORTIR

 Sarko elysée

Renforcer la compétitivité de nos entreprises, mener une politique industrielle volontariste, développer l’innovation et soutenir la recherche : voilà le sens qu’il faut donner à l’ensemble des décisions qui ont été prises au cours des quatre années écoulées.

Avec en arrière fond, la nécessité de soutenir l’activité pour limiter la récession et faciliter la reprise. Sur ces deux points, le Président a plutôt bien réussi : alors que l’économie plonge aux quatre coins du monde, la récession française ne sera que de 2,5% en 2009 et de courte durée. Depuis, la croissance est de retour et, à l’initiative du chef de l’Etat, la taxe professionnelle a été supprimée pour renforcer la compétitivité de nos entreprises et a été mis en place un vaste plan d’investissements de 35 milliards d’euros (le grand emprunt) pour préparer l’avenir, centré essentiellement sur l’enseignement supérieur et la recherche (16 milliards) et sur les industries innovantes (19 milliards).

Tout a été fait, et avec succès, pour soutenir l’économie, donc l’emploi. Le plan de relance de 28 milliards a permis de soutenir des pans entiers de notre économie. Dans l’automobile, la prime à la casse a permis de soutenir le marché et d’éviter des pertes industrielles, dans la restauration, la baisse de la TVA a permis de préserver des milliers d’établissements en difficulté et a contribué à créer 30 000 emplois… Le plan de relance a consacré 1,8 milliards d’euros au logement, ce qui a permis la construction de 334 000 logements en 2009 et 346 000 en 2010 dans un secteur qui emploie 1,5 million de salariés.

Aujourd’hui, notre pays demeure une grande puissance économique attractive. La création d’entreprise connaît un succès qui ne se dément pas (622 000 en 2010 dont 360 000 auto-entrepreneurs). Le fonds stratégique d’investissement public (FSI) est doté de 20 milliards d’euros : déjà plus de 3 milliards d’investissements ont été réalisés dans des entreprises ou des technologies « sensibles » pour notre développement industriel.  Enfin, l’agriculture n’a pas été en reste et a fait l’objet d’une loi de modernisation votée l’été dernier, pour une agriculture durable, compétitive et rémunératrice pour les producteurs.

Toutes ces mesures ont pour objectif de donner à la France les armes nécessaires pour maintenir son rang dans la mondialisation, tout en développant l’emploi sur son territoire. La volonté gouvernementale c’est de garantir à notre pays un avenir industriel. Les « relocalisations » et l’attractivité des capitaux étrangers, pour laquelle elle est au 3ème rang mondial, montrent que ces efforts commencent  à déboucher sur les résultats.

 


LA BATAILLE DU BILAN (2) : UNE POLITIQUE SOCIALE GENEREUSE

 Sarko elysée

Au moment où les socialistes s’esbaubissent sur les souvenirs de mai 1981, évoquer la politique sociale de Nicolas Sarkozy prend l’allure d’un pied de nez. C’est que les quatre années qui viennent de s’écouler ont été l’objet d’une politique sociale active sans aucun répit.

La gauche s’est arrêtée au « bouclier fiscal » pour en faire le symbole de l’injustice et stigmatiser une politique faite pour les « riches ». C’est oublier le « bouclier social » mis en place par le gouvernement dès l’été 2007 avec la loi TEPA, dont les heures supplémentaires sans charges ne sont que la partie émergée de l’iceberg.  Le chef de l’Etat a tout fait pour limiter l’impact de la crise qui s’est abattue à l’automne 2008. Il a augmenté les effectifs de Pôle Emploi dont il a maintenu la fusion, pour accueillir l’afflux inévitable de chômeurs supplémentaires, alors que le taux de chômage était tombé à 7%. Il a fait prendre des « mesures de solidarité » pour soutenir le pouvoir d’achat de près de 10 millions de  ménages modestes (avec la suppression en 2009 de deux tiers provisionnels de l’impôt sur le revenu, une prime exceptionnelle de 150 €…) Il a fait augmenter la participation de l’Etat au financement du chômage partiel pour éviter les licenciements. Il a fait voter le RSA dont la montée en régime va tomber au pire moment de la crise. Grâce à ces nombreuses mesures, le nombre des chômeurs a moins augmenté en France que dans la plupart des pays occidentaux (+ 33% contre + 51% en Angleterre et + 121% auxats-Unis). D’ailleurs, le discours socialiste qui entonnait volontiers le slogan de la « régression sociale » en 2007, l’a abandonné en rase campagne conscience du ridicule, sans doute- devant l’ampleur de l’effort consenti. Le prix en aura été, avec l’effondrement des recettes, le creusement de notre dette, un choix complètement assumé qui nous oblige à être d’autant plus rigoureux aujourd’hui.

Cependant, la crise n’a pas empêché de poursuivre les réformes pour moderniser notre pays et le rendre apte à affronter la mondialisation. Il fallait réhabiliter le travail, ce qui n’a pas été simple à partir de 2008, pour sortir de l’assistanat généralisé dans lequel nous étions en train de sombrer. En plus des heures supplémentaires qui profitent aujourd’hui à 5,3 millions de salariés, les possibilités de cumul d’un emploi avec une retraite ont été libérées et le taux d’emploi des seniors a augmenté de 4 points. Le point fort de la période aura été la mise en place d’une véritable sécurité sociale professionnelle avec le "fonds de sécurisation des parcours professionnels". Les droits ont été améliorés par la convention d’assurance chômage d’avril 2009 et le dialogue social a été rénové et a permis de faire entériner par les partenaires sociaux des avancées telles que la rupture de contrat par consentement mutuel.

La politique sociale, c’est aussi la refondation de la légitimité des syndicats sur des principes démocratiques, mais aussi les dispositions qui prévoient un service minimum dans les transports et l’Education. Elle s’est donné aussi pour but de préparer l’avenir, notamment en sauvant le système de retraites par répartition dont le financement est garanti jusqu’en 2018. Et pour rétablir l'équité, il a été mis fin aux" régimes spéciaux de retraites". Enfin la promesse de revalorisation de 25% sur 5 ans de l’allocation adulte handicapé aura été tenue malgré la conjoncture difficile. Il en sera de même du minimum vieillesse.

Il faudrait encore évoquer la politique de la famille, le soutien aux familles touchées par la maladie d’Alzheimer, et bien d’autres mesures de détail… Une politique dont le résultat le plus emblématique aura été la croissance continue du pouvoir d’achat, malgré les crises !

 


LA BATAILLE DU BILAN

Sarko elysée 
 

Les Français ont la mémoire courte, c’est bien connu. Aussi, alors que Nicolas Sarkozy aborde sa dernière année de mandat, n’est-il pas inutile de faire le point sur son action. Je me souviens que lors de la campagne de 2007, A la fin de l’émission avec Arlette Chabot, celle-ci lui avait posé la question : « A la fin de votre mandat, si vous êtes élu, qu’est-ce que vous aimeriez que les Français retiennent ? » il avait répondu : « Il a tenu toutes ses promesses ! »

Le Président a-t-il tenu toutes ses promesses ? C’est  à cette question que je vais tenter de répondre en faisant l’examen des réformes et des décisions prises pendant ces quatre années au travail législatif intense. Ce sera l’objet des prochains articles.

Au préalable, il me semble important de rappeler que le contexte de l’action qu’il a menée aura été marqué  par des soubresauts auxquels il a dû faire face sans pour autant y être pour quoi que ce soit : 2008, crise financière des « subprimes », 2009 crise économique conséquence de la précédente, 2010 crise de l’euro liée à l’endettement des états, 2011 révoltes arabes et déstabilisation de la Méditerranée… Il ne manquerait plus que la sécheresse comme celle de 1976 pour que le tableau soit complet.

Face à ces crises, nous avons un Président qui tient la route. La Présidence  française de l’Europe a montré, avec la guerre Russo-Géorgienne, sa capacité à agir, celle du G20 fait avancer le monde dans la voix d’une régulation plus équitable. Ces réussites internationales ne sont pas suffisantes pour rétablir un équilibre avec les effets négatifs que les crises citées plus haut ont eu sur l’emploi, le pouvoir d’achat et le moral des Français.

Diplomatie de crises, donc.

Sur le plan intérieur, il a fallu s’employer à limiter la chute de la croissance, juguler la hausse du chômage, relancer la croissance. Il y avait là de quoi occuper pleinement tout l’exécutif. Et pourtant, malgré toutes ces difficultés, l’action de réforme n’a jamais été aussi intense et a touché tous les domaines de la vie publique : Grenelle de l’environnement, carte judiciaire, redéploiement de l’armée, autonomie des universités, modernisation de la démocratie sociale, réorganisation profonde de notre dispositif de santé, simplification territoriale, financement  des retraites et maintenant de la dépendance… et  j’en oublie certainement !

En 4 ans la France a plus changé qu’en 50 auparavant. Cette action réformatrice en profondeur, il faudra plusieurs années pour en mesurer l’impact positif.

De ce point de vue Nicolas Sarkozy est le meilleur Président de la République depuis Giscard.

 

 


L’ETAT DANS L’ETAT

 

Fonctionnaires contre l'état001 

Décidément les réquisitoires fleurissent au printemps comme les fleurs sur les cerisiers. Voici un ouvrage qui est une enquête approfondie sur le monde des fonctionnaires. Son titre : « Les fonctionnaires contre l’état – Le grand sabotage ». C’est un programme à lui tout seul. L’auteur, Agnès Verdier –Molinié, journaliste économique et directeur de la fondation de recherche IFRAP, s’y livre à un réquisitoire sans appel contre ce qu’elle n’hésite pas à appeler le « lobby le plus puissant de France ». Ces hommes, 5 millions de fonctionnaires bien organisés, censés servir l’intérêt général, sont  surtout coalisés pour leur seule rente de situation.  Vous ne le croyez pas ? Lisez …

Tout est passé en revue : comment l’intérêt général est détourné à leur profit, pourquoi la grève est si fréquente, de quels privilèges ils jouissent malgré la crise, par quel sortilège ils vivent au-dessus de nos moyens, pourquoi les syndicats n’ont pas besoin d ‘adhérents, ou encore comment ils prolongent leurs congés…

On y apprend que contrairement à l’idée répandue, les fonctionnaires ne sont pas sous-payés : « … on retrouve toujours un net avantage pour le public, avec une moyenne de 2085€ nets par mois contre 2069 € nets par moi dans le privé en 2008 » (Insee) p.72 . Mieux encore, le « détricotage » des 35 heures a été aussi adapté au secteur public : « la double exonération fiscale et sociale des heures supplémentaires représente un effort financier considérable pour le Trésor. En effet, le projet de budget 2008 chiffrait pour la seule fonction publique d’Etat, à 250 millions d’euros le coût pour la collectivité… » et la majoration de 25% est acquise dès la 1ère heure !

Vous y apprendrez que pour l’ensemble de la fonction publique, il existe entre 13 250 et 26 500 équivalents temps plein dans les syndicats. Un coût représentant entre 500 millions et un milliard d’euros par an. C’est ainsi que les principales organisations affiliées à la CGT compte 350 000 membres issus du secteur public pour 137 000 seulement du privé…

Un ouvrage à lire absolument avant la prochaine élection présidentielle. Vous comprendrez pourquoi il est impératif de réduire les effectifs d’une fonction publique pléthorique et budgétivore sur le dos des citoyens.

 

 


UNE PRIME POUR BOUSCULER

 

Le pouvoir d’achat s’impose une nouvelle fois comme le chantier prioritaire du gouvernement, et constituera probablement l’un des enjeux majeurs de l’élection présidentielle. Le choc de l’inflation sur les produits de première nécessité et sur l’énergie ne pouvait que fournir l’occasion au Président de la République de prendre l’initiative sur ce front, les syndicats étant plus préoccupés d’embrayer des actions revendicatives sur les salaires dans les entreprises que de s’intéresser comme il leur avait été demandé à des négociations avec le patronat sur le partage de la valeur ajoutée.

De ce point de vue, la prime de 1000€ aux contours encore mal définis, a au moins le mérite de faire bouger les lignes. Bien sûr, syndicats comme patronat protestent, et ils n’ont pas tort sur le fond, contre l’ingérence de l’Etat dont ce n’est a priori pas le rôle d’intervenir dans la gestion des entreprises. D’autant plus quand celui-ci capte l’essentiel de la valeur ajoutée puisque les dépenses publiques représentent cette année plus de 56% de la richesse nationale, qui est produite pour l’essentiel par… les entreprises !

Les entreprises de plus de 50 salariés devront donc verser une prime dès lors qu’elles affichent des dividendes en hausse à leurs actionnaires. C’est une disposition qui n’est pas sans effets pervers qu’on aura sûrement mesurés à l’Elysée. Il y a gros à parier que les très grandes entreprises augmenteront un peu moins leurs salariés pour leur verser la prime défiscalisée, et les petites auront bien du mal à faire le minimum. Car il n’y a pas de trésor caché. Les géants du CAC 40 sont un miroir déformant et leurs profits, réalisés pour l’essentiel à l’étranger, sont une goutte d’eau dans le chiffre d’affaire mondial.

De fait, c’est le genre de décision qui vient percuter à revers et de plein fouet le discours sur la croissance des PME qui ont déjà bien du mal à trouver des actionnaires. Ce qui est à craindre, c’est que son application génère une multitude de cas particuliers tant on s’adresse ici à un univers complexe.

Nicolas Sarkozy a toujours au moins un mérite : il est persévérant et a de la suite dans les idées. Quand il a le sentiment qu’un chantier n’avance pas, il prend l’initiative, avec les risques qui s’ensuivent. Il est pourtant déjà le Président du pouvoir d’achat, ce que les Français n’ont pas encore perçu. En effet, et les chiffres en attestent, le pouvoir d’achat des salariés a été maintenu malgré la crise. Certes, ce n’est pas suffisant, mais c’est déjà beaucoup. Il suffit de regarder autour de nous en Europe. Il lui faut maintenant être le Président de «l’augmentation» du pouvoir d’achat. Dans un contexte rendu compliqué par le retour de l’inflation.

Si le pouvoir d’achat en France est bas, ce n’est pas parce qu’une part trop faible de la valeur ajoutée va à la rémunération du travail, mais qu’une part trop faible de cette rémunération va aux salaires directs. La part de charges sociales que paie les chefs d’entreprises constituent un salaire différé, ce dont aucun Français ne s’aperçoit vraiment. Mais force est de reconnaître que sur le partage de la valeur ajoutée, les partenaires sociaux n’ont rien fait et sont complices de la situation actuelle. Ils devaient se retrouver le 26 avril  pour en débattre … comme par hasard.

La vraie clé du pouvoir d’achat, nul ne doit en douter, c’est encore et toujours la croissance. Justement elle revient !

La prime est un non sens économique, mais politiquement elle n’en manque pas... de sens !

 


ENTRE OBSCURANTISME ET ARROGANCE

 

Le gouvernement a fait voter en urgence une loi proposée par Christian Jacob, président du groupe UMP, pour interdire l’exploitation des gaz de schiste. C’était le moyen d’éteindre une contestation grandissante organisée par la gauche et les écologistes contre les 3 permis d’exploration qui avaient été accordés aux industriels par Jean-Louis Borloo.

Cette précipitation, qui peut se justifier par la proximité d’une échéance électorale majeure, illustre bien le climat actuel que font peser sur notre société tous les agitateurs de peurs irraisonnées. C’est l’éternel combat du progrès contre l’obscurantisme. Ainsi on referme le dossier avant de l’avoir ouvert comme le dit si bien Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez.

D’un côté, les agitateurs de peur : que savent-ils, les Hulot, Bové, Joly et autres sur les gaz de schiste ? On l’ignore,  et probablement pas grand-chose  sinon que ce type d’exploitation aux Etats-Unis a provoqué un grave dommage à l’environnement à la suite d’un accident, érigé en symbole de propagande par généralisation abusive. Derrière se cache en fait l’idéologie de la décroissance pour laquelle toute ressource d’énergie fossile nouvelle est inconvenante.

De l’autre, les industriels avec l’arrogance habituelle des grands groupes pétroliers et miniers. Circulez, il n’y a rien à voir, on sait faire ! Sauf qu’aujourd’hui, l’opinion a besoin de transparence et qu’en la matière il y a sûrement des précautions à prendre. Il appartient aux pouvoirs publics de fixer les règles du jeu. En l’occurrence, il est certain que le Ministère a octroyé les permis de prospection sans savoir vraiment de quoi il s’agissait.

Entre les affirmations des compagnies pétrolières et les peurs véhiculées par les écologistes, il y a un  espace qui s’appelle celui de la raison rationnelle. Il est important de régler un certain nombre de problèmes qui supposent une modification du code minier, par exemple, et d’élaborer une législation adaptée qui instaure une répartition équitable de la richesse produite et une réelle protection de l’environnement dans ce domaine. Si la technique de fracturation hydraulique est vieille de 40 ans et bien contrôlée, par contre, il faut s’assurer que l’eau utilisée ne sera pas en situation de polluer nappes et cours d’eau. Tout cela est accessible.

Au demeurant, la France et la Pologne seraient en Europe les sites les plus favorables pour détenir des réserves exploitables de ce gaz de schiste. Nous venons de prendre la décision de ne pas savoir. Espérons qu’un jour le bon sens reviendra, car nous ne sommes pas si riches au point de nous passer d’une énergie qui permet aujourd’hui aux Etats-Unis d’avoir un gaz peu coûteux.

Comme l’affirme Claude Allègre : « Il ne faut pas suivre l’obscurantisme des écologistes, mais il faut aussi rompre avec une certaine arrogance industrielle. Il faut informer, rendre compte, déclarer les accidents, accepter les interdictions motivées. Organiser un contrôle citoyen. Il faut, dans un monde ouvert, accepter le progrès sous toutes ses formes. Celles de la production mais aussi celles de la protection de l’environnement ! ».

C’est peut-être un raisonnement de gauche mais il me convient.

 

 


QU’ON LES VIRE !

Pacte immoral001 
 

Je reprends à dessein le ton de Jean-Luc Mélenchon avec son « qu’ils s’en aillent ! ».  de quoi s’agit-il ? Du clergé pédagogiste qui règne en maître sur le système éducatif français et dénoncé par Sophie Coignard dans son ouvrage : « LE PACTE IMMORAL -  comment ils sacrifient  l’éducation de nos enfants ».

Au début, on trouve le procès excessif, puis au fil des pages, les preuves s’accumulent et l’enquête prend toute sa densité. Le mal est profond, car c’est tout le corps qui est contaminé. Ceux qui résistent encore et qui osent « faire apprendre » à leurs élèves, sont obligés de se cacher. L’auteur cite l’anecdote lorsque François Fillon était ministre, de son désir d’envoyer une circulaire pour recommander « la dictée ». le temps passe et rien ne se passe. Alors il s’en étonne : « Où en est ma circulaire ? » et on lui répond : « Nulle part, M. Le Ministre, personne ne veut la rédiger, ça ne plait pas… » Et d’être obligé de réquisitionner un fonctionnaire pour obtenir satisfaction !

Le système éducatif y est présenté comme un grand corps fou incontrôlable, quel que soit le gouvernement. Les Ministres qui y viennent n’y restent jamais longtemps et vivent leur nomination comme une punition. On comprend alors pourquoi on a eu toujours moins de résultats avec toujours plus de moyens, comment l’école égalitariste tourne le dos à l’école de la République en organisant le boycott des décisions ou la « désobéissance » au nom d’une idéologie irresponsable et aveugle.

« … En lisant tous les livres de témoignages d’instituteurs et de professeurs que j’ai pu trouver, en recueillant systématiquement tous les témoignages oraux ou écrits d’enseignants avec qui je peux être en contact, en interrogeant moi-même des jeunes pour jauger ce qu’ils savent ou ne savent pas, je suis arrivé à la conclusion que notre système éducatif est en voie de destruction totale… » : C’est Laurent Lafforgue, l’un des plus brillants mathématiciens européens, passionné par les questions d’éducation qui porte ce jugement dont la partie la plus abrupte se trouve p.186.  

A lire absolument pour élargir la prise de conscience et la faire émerger dans l’opinion publique, afin de mettre un terme à la mascarade que nous jouent enseignants « bien pensants » et parents « engagés » sur la défense de l’école publique !

 


LA SEMAINE D’ARCHIBALD

 

Longue vue 2 

LES NOUVELLES D’ANGERS :

150 000 euros !  Et il est content de lui, notre édile. Il vient de « claquer » une petite fortune pour la quidam de la rue pour financer une nouvelle appellation pour notre agglo « Angers Loire Valley » et il a cru bon de faire rajouter « la vie en grand » !!! Pour une signature, on peut dire qu’effectivement c’est la grande vie. Plus bobo que ça tu meurs ! Si la ville souffre d’un déficit de notoriété, c’est dû à 35 ans de gestion socialiste frileuse, notamment depuis le départ de Jean Monnier. Ce n’est pas le logo qu’il faudrait changer…. C’est le logiciel de la gouvernance.

HOLD-UP ! Le nouveau hold-up sur les propriétaires fonciers de l’agglo a eu lieu. L’agglo a voté l’augmentation des impôts. Beaucoup d'élus ont toussé, paraît-il, y compris de gauche. Mais rien ne sert de tousser, il ne fallait point voter ! Presque 5% pour la taxe d’habitation, 7,29% pour le foncier bâti, presque 10% pour le non bâti. Angers se classait déjà parmi les plus cher ! Philippe Bodard a voté contre, c’est dire ! Il est contre l’augmentation de la fiscalité, chez lui comme ailleurs. Au moins il affiche la couleur, lui ! Et on n’est qu’au début !

REPRISE. Elle est enclenchée, c’est le Président du Tribunal de Commerce qui le dit. Beaucoup moins de dépôts de bilan, moins d’emplois perdus. Une inversion de tendance qui semble se confirmer depuis le mois de novembre dernier. D’après lui, les entreprises qui ont survécu à la crise en sont ressorties mieux armées : elles sont plus compétitives. Il reste du chemin à parcourir pour retrouver le niveau d’activité de 2007.

TROP DE LOGEMENTS. Ce sont les agents immobiliers qui tirent la sonnette d’alarme. Le stock de logements sans occupants et à louer augmente, il y en aurait au moins 3000, notamment les petits logements type studio qui peinent à trouver preneur. Angers est zone à risque pour les logements aidés et les investisseurs en Robien ou équivalent doivent faire preuve de prudence. Pendant ce temps-là les grues tournent sur les Hauts de Mayenne où l’on densifie à tour de bras : pour qui ? Bah, c’est de l’argent public alors, tant pis si ça reste vide… A Angers Habitat, les logements vides, on connaît !

Longue vue 2 

LA CHRONIQUE: POLITIQUE 

Dans un an, on y sera ! Les prétendants commencent à s’exciter comme des poux sur un tas de cendres chaudes. Ségolène qui s’était fait oublier depuis quelques temps refait parler d’elle à tout propos : blocage des prix, sortie du nucléaire, résistance à la suppression des postes dans les écoles… tout ce qui peut mousser !

Pendant ce temps, le père François, reprenant  la démarche « force tranquille » de son précepteur, continue à creuser son sillon en faisant entendre sa petite musique, à laquelle le bon  peuple de gauche n’est pas insensible. Il joue à la bébète qui monte, et ça marche.

Le panorama ne serait pas complet sans le balai auquel se livrent Martine et Dominique, sorte de danse nuptiale sur l’air du « vas-y je t’en prie » et « passe devant je n’en ferai rien ». DSK de passage à Paris et c’est tout le marigot qui murmure. Tous ceux qui ne savent rien parlent et tous ceux qui savent se taisent. Avec ça on est bien avancé.

Et au centre ? Ah, le centre ! Le lieu de toutes les velléités et de toutes les tentations. Morin ne renonce pas à « envisager », Borloo reprend le tube de Goldmann : « je marche seul » et Bayrou campe sur ses certitudes. Quant à l’autre Dominique, il a beau faire feu de tout bois, les sondages jouent les encéphalogrammes plats. C’est vrai, lui coller l’étiquette centriste, c’est un peu osé !

Laissons les extrêmes à leurs divagations mentales. Pour l’instant.

Et puis, il y a notre Nicolas. Lui, rien ne semble le démonter. Il mène tout de front : les affaires de l’Etat, l’International, et deux fois par semaine, le terrain. Il tisse petit à petit les conditions qui feront sa réélection. Si, si, vous verrez.

En attendant, cette semaine on va avoir du pain sur la planche : deux bouquins qu’il faut lire et dont je vous livrerai quelques éléments, un article de fond sur les gaz de schiste, un point de vue sur la « prime » dont je persiste à penser qu’elle n’est pas une bonne idée…. Et puis à partir du 7 mai, nous entamerons une série sur le bilan du quinquennat, histoire de montrer tout ce qui s’est fait en 4 ans !

 

                                                           Mille sabords !

 


LES CONTRES VERITES DE MARINE

 

L’enquête publiée par les «  Echos » le 26 avril vient battre en brèche le discours du FN avec au moins 3 contrevérités que Marine assène avec une belle constance. Ce qui est dramatique c’est que non seulement les médias, mais aussi la classe politique les relaient.

Première contrevérité : le nombre des immigrés qui entrent.

Il entre moins d’immigrés en France qu’au début du XXème siècle. Avec un flux net de 100 000 personnes par an, notre pays est celui d’Europe qui accueille le moins d’étrangers. Dans les années 20, la moyenne annuelle était de 300 000 contre 200 000 aujourd’hui.

Deuxième contrevérité : les immigrés nous coûtent cher.

Ils ne pèsent pas sur les comptes sociaux. Il est vrai qu’ils sont plus nombreux à être bénéficiaires de RMI et des allocations chômages, mais la structure de leur population qui est plus jeune que celle des « Français » fait qu’ils coûtent moins cher en santé  et en retraite qui sont devenus les postes les plus lourds de la protection sociale. Et l’arrivée de nouveaux actifs génèrent plus de cotisations : cela fait que la contribution globale des immigrés au budget de l’Etat est positive.

Troisième contrevérité : le travailleur étranger prend le travail.

Il ne vole pas l’emploi des Français et d’autant plus que sans l’immigration, la pénurie de main d’œuvre qu’affrontent  de nombreux secteurs de notre économie serait encore plus forte, car ils abondent les emplois que nos chômeurs rechignent à accepter, ce qui est attesté par les enquêtes.

On comprend pourquoi le patronat a été stupéfié par le projet de Claude Guéant de limiter l’immigration légale de travail.

Reste à savoir pourquoi ces évidences ne sont pas audibles. Pour une partie de la population qui habite les quartiers à forte concentration d’immigrés, le « bruit de fond » des problèmes visibles  qu’ils posent(sous-emploi, délinquance, mœurs…) empêchent toute pédagogie des réalités au nom du « ressenti ». On peut le comprendre. Au moins les leaders politiques ne devraient-ils pas tomber dans le piège et emboiter le pas, par électoralisme, à un discours vicieux, même si c’est compliqué.

De gauche comme de droite !

 


SEGO CENUL

 

En visite dans une école élémentaire du XIIIe arrondissement de Paris, Ségolène Royal a lancé « un appel à la résistance, un appel à se battre pour l'essentiel, pour les valeurs éducatives, pour la réussite scolaire des enfants, pour la lutte contre les violences scolaires ». et bien évidemment elle a fait part de son indignation à propos des « 60 000 postes » supprimés, « du jamais vu ! ». Pure démagogie, bien sûr. Car elle n’est pas sans savoir que les ratios énoncés par Luc Chatel, le Ministre de l’Education, restent conformes aux exigences d’un encadrement décent, même si des disparités peuvent se cacher derrière des moyennes. Tout le monde sait bien que l’exigence d’accueil des enfants de 2 ans en maternelle est arrivée au moment où il n’y avait plus assez d’élèves pour occuper toutes les « maîtresses » et éviter la suppression des postes correspondants en maintenant une pression artificielle.

L’ancienne et future candidate battue devrait savoir que le nombre des postes n’a pas grand-chose à voir avec la réussite scolaire, sinon comment expliquer le recul de notre pays alors que « Jack » avait ouvert largement les vannes du recrutement que l’on doit aujourd’hui réajuster en profitant des départs en retraite, seul moment où l’on peut ajuster à la baisse les effectifs de la fonction publique.

A ce sujet, elle ferait bien de lire le « Pacte Immoral »  de Sophie Coignard sur lequel j’aurais bientôt l’occasion de revenir. Elle y apprendrait tout le mal que le « clergé pédagogiste » de la rue de Grenelle fait à notre enseignement et qui explique pourquoi il sort 160 000 élèves du système sans aucun diplôme et aussi pourquoi mêmes les diplômés ne savent plus lire, écrire et compter correctement.

Je lance à mon tour un appel : que la gauche qui veut faire de l’éducation sa "priorité des priorités" (refrain connu) prenne l’engagement de nettoyer le Ministère de ces illuminés, et comme disait Jean-Pierre Chevènement, " en fusiller la moitié et pendre l’autre moitié" !

 


LE DEBAT PUBLIC SUR LA DEPENDANCE

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Paul JEANNETEAU, Député de Maine-et-Loire

Daniel HOULLE, Président de "débats et convergences"

vous proposent :

LE DEBAT PUBLIC

« LA DEPENDANCE »

Quel accompagnement ? Quelle solidarité ? 

 

Mme Roselyne BACHELOT, Ministre des Solidarités et de la Cohésion Sociale

M. Christophe BECHU, Président du Conseil Général de Maine-et-Loire

Mme Nathalie FAULQUE, Présidente de l’USSIAD 49

Mme Fabienne RANGER, Présidente de la Fédération ADMR 49

Mme Mireille MOURIOU, Directrice de la Résidence Jeanson à Angers

 

VENDREDI 6 MAI 2011 à 18h30

Salons Curnonsky

Place Maurice Saillant - Angers  

Merci de confirmer votre présence par mel à : [email protected]

 


CECITE DE POSTURE

Hollande doigt pointé

Est-ce la campagne dans laquelle François Hollande s’est lancé qui lui fait perdre sa lucidité ? Il est vrai que pour gagner les voix de gauche de la « primaire », tout va être bon. Il n’empêche, il y a toujours des limites sinon on dépasse les bornes.

C’est la cas du réquisitoire contre les 4 premières années du quinquennat de Nicolas Sarkozy auquel il vient de se livrer dans une interview aux « Echos ». Tout est mauvais, tout est à jeter, rien à reprendre. Lui qu’on croyait capable de nuancer son jugement se livre à un exercice trivial bien décevant. Il y dénonce pêle-même des incohérences, qu’il s’agisse du pouvoir d’achat qualifié de symbole de son échec, du paquet fiscal et du bouclier, de l’immigration choisie ou de la République irréprochable pour dénoncer des nominations de proches (est-ce Cahuzac à la présidence de la commission des finances de l’Assemblée, ou Didier Migaud à la Cour des Comptes ?), ou des manquements à la morale publique (s’agit-il des pouvoirs accrus donnés au Parlement ?)…

En ce qui concerne l’action diplomatique, la critique ne vaut pas mieux : le président aurait réduit l’influence de la France ! C’est sûrement en faisant redémarrer l’Europe, en intervenant pour la paix en Géorgie ou en obtenant la résolution 1973 de l’ONU….

De même il lui est facile de critiquer la politique de sécurité ou en matière d’immigration. J’arrête là . Tout est du même tonneau. Œil gauche et courte vue.

Mais comme c’est curieux : pas un mot sur la crise et ses conséquences. Pas un seul ! Pas un mot sur la politique économique qui a permis à la France de limiter la récession à 2% et seulement sur 2 trimestres. Pas un mot  sur le choix de creuser les déficits pour laisser les amortisseurs sociaux jouer à plein malgré le manque de recettes. Pas un mot sur les réformes comme celle de l’autonomie des universités qui vont permettre à nos meilleurs établissements de revenir dans la cour des grands. Pire que tout : pas un mot sur les contraintes imposées par la dette et les déficits publics. Comment peut-on afficher autant de mauvaise foi ?

Voilà qui augure mal de la campagne électorale si même les intelligents deviennent cons ! Il ferait mieux de reprendre du poids, peut-être que ça lui remettrait les idées en place.

 


ARCHIBALD EST DE RETOUR

Longue vue 2

 

400 MILLIARDS ET MOI, ET MOI, ET MOI… C’est l’évaluation du gisement énergétique estimé de gaz de schistes sur lequel on va s’asseoir, le dossier ayant été refermé à peine entr’ouvert. J’aime bien le point de vue de Claude Allègre dans le Point : les écologistes sont contre le progrès et la campagne qu’ils font contre l’extraction du gaz de schistes s’appuie sur un film qui est au mieux un accident et au pire un montage. Dans les deux cas, ils nous prennent pour des gogos. Mais les politiques suivent… courageusement. Cela dit, il a aussi raison d’énoncer toutes les précautions qu’il faudrait prendre en relativisant les dangers à la lumière de ce que l’on maîtrise bien.

FESSEN …HAINE. Tous les antinucléaires franco-allemands (surtout allemands) réclament à cor et à cris la fermeture de la centrale alsacienne. On nous demande notre avis : comment voulez-vous que je sois d’accord, je n’y connais rien. C’est aux spécialistes qu’il faut demander, mais de ceux-là, on ne veut entendre parler. A force de demander à Mme Michu ce qu’il faut faire, on va rapidement se retrouver à l’âge des calèches et des bougies. Attention, ça brûle quand même ! Si on arrêtait la centrale, les Alsaciens accepteront-ils qu’on leur coupe le courant tous les soirs à 19H ?

GUAINO : NON ! Revoilà le conseiller à tout faire en première ligne. Sur la prime, sur les accords de Schengen… Agaçant. A croire que nous n’avons pas de ministres ni d’élus pour porter la bonne parole. Les conseillers c’est fait pour … conseiller dans l’ombre.  En l’occurrence, si c’est lui qui a soufflé l’idée à Nicolas de légiférer sur la prime de 1000€, il aurait mieux fait de se tenir tranquille. Le retour de l’Etat dirigiste, on a donné pendant 30 ans après la seconde guerre mondiale ! On tourne le dos à la mondialisation et ça se paiera forcément.

HULOT HUE. Les bords du Rhin n’ont pas été tout chouettes pour le Nicolas Vert. Il a été plutôt hué par les antinucléaires qui lui reprochent sa conversion tardive. Fukushima lui aurait ouvert les yeux… C’est que chez ces gens-là, monsieur, on n’aime pas les fraîchement convertis avec des gros sabots. Est-ce que ce vert est garanti grand teint ? L’ULM ne suffira pas, il faudra aussi des rames au candide candidat de l’audiovisuel.

PAS D’PANIQUE !  Des voix s’élèvent dans la majorité pour réclamer une primaire afin de désigner le meilleur candidat pour 2012. Une idée qui ne peut venir que de gens … intéressés. Pas difficile à trouver. Mais ceux qui voudraient profiter de la mauvaise cote de popularité du Président pour semer le doute devraient se poser la question de savoir ce que pèserait celui auquel ils pensent. Tant que Nicolas Sarkozy ne s’est pas officiellement déclaré, la décence est de faire preuve de discrétion et surtout de rester unis derrière lui. Sauf à se déclarer contre lui, ce qui est une autre affaire.

 

 


LE SCOT N’A PAS LA COTE

 

A St-Barth, le Conseil Municipal réuni lundi dernier a demandé par un vote unanime de l’ensemble des conseillers, le retrait du projet d’extension de 40ha de la ZI avec « embranchement fer », inscrit dans le Scot. Il relaie ainsi une opposition de la population dont le fer de lance est l’ADZI (Association de Défense des habitants de la zone Industrielle) qui multiplie les démarches et les actions et dont la pétition a déjà réuni des centaines de signatures.

Il faut dire que les arguments ne manquent pas. En matière de Zone Industrielle, la commune détient déjà la plus grande du département avec plus de 400 ha. Elle accueille sur son territoire le Biopole, l’usine Véolia de traitement des déchets électriques et électroniques dont on connaît les nuisances, la déchetterie et la plate-forme de compostage, et deux centres d’enfouissement. Elle est traversée de part en part par la ligne de chemin de fer Angers-Saumur et par l’autoroute A 87… S’il n’y avait le parc de Pignerolles, les Bartholoméens pourraient penser qu’on ne leur réserve que les « cadeaux » empoisonnés !

Mais trop c’est trop ! Les 40 ha seront ceux de la colère, d’autant plus qu’ils ont l’impression qu’on leur cache la vérité : à savoir l’aménagement d’une zone bien plus vaste, de près de 200 ha pour un pôle logistique régional, que des zones blanches sur les plans laissent entrevoir. Les Bartholoméens ont bien l’intention de se battre jusqu’au bout pour que le Scot soit modifié. D’autant plus que sur la zone convoitée des entreprises agricoles prospèrent dont les pépinières Briant et plusieurs fermes dont les enfants ont des projets d’installation, et qui plus est elles sont desservies depuis peu de temps par un réseau d’irrigation d’eau industrielle qui a coûté la bagatelle de 500 000 € avec, pour les exploitations desservies, un endettement sur 25 ans, ce que les technocrates ont semblé ignorer. Le royaume d’Ubu, comme toujours !

Pendant que le Maire d’Avrillé fait une « ceinture verte à sa commune, c’est ceinture pour la verdure à Saint-Barthélemy. Il ne reste plus que 25% de terres agricoles sur la commune. Cela fait partie de son équilibre. C’est aussi un objectif inscrit dans le document contesté. Allez comprendre ! Il faut dire qu’on y trouve tout et son contraire, au fil des pages, mais combien sommes-nous à l’avoir vraiment lu ?

Les Bartholoméens ne sont pas tout seuls. Le Président de l’agglo ferait bien de les entendre s’il ne veut pas voir son projet annulé en tribunal administratif… comme le précédent PLU ?

 


PILONNAGE IDEOLOGIQUE

  Canon

 

La matière ne manque pas et tout ce que la France compte d’opposants est à la manœuvre. En matière de pilonnage idéologique, les gens de gauche savent faire. Ainsi, on multiplie les actions pour dénoncer les suppressions de postes dans l’éducation nationale, chaque école y va de son « coup » médiatique répercutant chaque jour le même message tronqué, sans que l’on ait en face l’argumentation contraire. Qui n’entend qu’une cloche, n’entend qu’un son. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur ceux qui démantèlent le service public, et probablement pas ceux que l’on croit ! Lisez donc le "Pacte immoral" de Sophie Coignard, et vous serez édifiés.

Aujourd’hui, on nous a rebattu les oreilles avec le gel des salaires de la fonction publique, annoncé par le journal « Les Echos ». mais il suffit de lire ce journal pour s’apercevoir que telle n’est pas l’information : c’est le gel de la valeur du point dont il est question ce qui n’est pas la même chose. Les salaires ne seront pas gelés pour la simple raison qu’ils augmentent en fonction de beaucoup d’autres paramètres. Ainsi, l’an passé, malgré le gel, ils ont augmenté de 3% en moyenne. Voilà comment on propage de fausses nouvelles.

En face, on offre un front dispersé avec une communication, comme d’habitude, qui confine à la cacophonie, chacun y allant de son opinion ou de sa petite phrase. Evidemment ce n’est pas ainsi que l’on convaincra l’opinion publique du bien fondé d’une idée, fût-elle bonne. Ainsi de la prime de 1000€ qui finalement ne ferait pas 1000€, ferait l’objet d’une loi, mais ce n’est pas sûr et qui ne concernerait qu’une faible part des salariés au train où vont les choses. Au moins on aura compris que le gouvernement se préoccupe du pouvoir d’achat. Ce serait tellement plus simple qu’il reste sur son terrain, celui des taxes, par exemple, qu’il pourrait plafonner pour limiter la hausse du coût des carburants, au lieu de s’aventurer sur celui des entreprises où il n’a pas lieu d’être.

 


ARCHIBALD A LA HUNE

 

PAS MUR, le candidat vert, c’est ce qui ressort de sa conférence de presse de lancement. Hulot n’a pas vraiment convaincu, pas plus dans son camp qu’ailleurs. Difficile d’endosser le costume de « présidentiable »… ce qu’il avait oublié de faire, d’ailleurs, en se présentant en bras de chemise et sans cravate. Détail, peut-être, mais révélateur.

SURPRENANT : pas encore candidat, mais ça ne saurait tarder. Le Galouzo s’est fendu d’un programme décoiffant (malgré sa blanche et abondante toison) et utopique, dont la mesure phare, le revenu citoyen à 850 € coûterait 30 milliards, a entraîné aussitôt la démission de son porte-parole.  Il veut réduire la France à 10 régions : bon courage !  Il invente un nouveau centrisme, calé entre Mélenchon et le PS pour les impôts et entre Le Pen et Dupont Aignan pour le reste ; Du « National Bonapartisme » !!!

TOUT FAUX. Charette a plaidé cette semaine dans la presse locale pour les « Confédérés », en récrivant un peu l’histoire. Il ex)plique avoir quitté l’UMP parce que le parti se droitisait trop à son goût. Que n’a-t-il utilisé son influence pour infléchir la ligne politique ? La vérité, c’est qu’en Maine-et-Loire, la porte s’était refermée pour assurer son avenir politique en obtenant une investiture pour les sénatoriales, car à 73 ans il aimerait bien aller pantoufler au palais du Luxembourg. Il fallait donc trouver une autre crémerie pour partir labellisé. Tout le monde sait bien qu’une telle démarche affaiblit la majorité en la divisant.

EN FINLANDE AUSSI, les « Vrais Finlandais » version locale de notre Front National sont arrivés en 3ème position, 1,4 point derrière les conservateurs et à quasi égalité avec le SPD. Ils font 19% des suffrages sur les mêmes thèmes (immigration, anti-Europe…). Comme quoi il n’y a pas qu’en France.

EN 3 D. Il y avait la « queue » devant les cinémas de Hong Kong pour la sortie du 1er film érotique en 3D, inspiré d’une œuvre érotique chinoise du 17ème siècle « Sex and Zen ». Les femmes étaient particulièrement nombreuses, nous dit-on, pour voir ce que donne le porno en 3D sur grand écran.

 


NOME : A QUOI JOUE-T-ON ?

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On parle d’un nouveau report au 1er janvier 2012 de l’application de la loi NOME, initialement prévue au 1er juillet 2011, c’est-à-dire à trois mois des Présidentielles. Autant dire qu’on veut l’enterrer !!

De quoi s’agit-il ? La loi NOME permet de se mettre en conformité avec Bruxelles en permettant la concurrence sur le marché de l’électricité notamment par l’obligation qui est faite à EDF de vendre à ses concurrents à un prix raisonnable un volume limité d’électricité produite par ses centrales nucléaires. Les opposants à la concurrence, CGT en tête, ont tout fait pour faire croire aux Français qu’il faut y voir la cause de l’augmentation des prix de l’électricité, ce qui relève du mensonge. Mais Henri Proglio n’est pas innocent dans cette affaire, et en la matière il est en train de jouer le rôle du mauvais génie auprès du Président. On comprend qu’il défende les intérêts de son entreprise, mais il est inacceptable qu’il se dresse contre la loi votée par le Parlement, contre la réglementation européenne qui pourrait infliger à la France de lourdes pénalités et contre l’intérêt du consommateur.

Reculer la date de mise en application de cette loi c’est courir plusieurs risques : en premier de déclencher les poursuites de Bruxelles qui a accepté un compromis qui ne serait plus respecté, ensuite c’est enterrer la concurrence car les fournisseurs concurrents d’EDF ne pourront survivre et mettront la clé sous la porte, enfin c’est désavouer la volonté qui s’est exprimée par le vote des députés et des sénateurs.

Les prix de l’énergie vont augmenter et sans que la concurrence n’y soit pour quelque chose. C’est là une vérité inéluctable et il faudra bien qu’elle éclate un jour. il convient d’arrêter de mentir aux consommateurs en le prenant, qui plus est, pour des irresponsables : empêcher la concurrence de jouer c’est se priver du meilleur moyen pour freiner cette augmentation. 

Les prix de l’énergie augmenteront dans tous les cas de figure (prise en compte des coûts de sécurisation du nucléaire depuis Fukushima mais surtout en raison de l’augmentation des prix du pétrole). On sait qu’Henri Proglio voudrait faire payer par les clients les investissements qu’EDF va devoir affronter du fait du vieillissement de son parc de production nucléaire, alors que cet effort doit revenir en priorité à ses actionnaires, par autofinancement, endettement ou cession d’actifs. En cas de renoncement à la loi NOME, les citoyens-consommateurs seront dans tous les cas les pigeons : ils paieront avec leurs impôts les millions (les milliards) d’euros d’amendes infligés par Bruxelles, ils paieront encore pour des investissements qui sont des charges indues pour eux pendant que les actionnaires toucheront des dividendes, ils paieront pour le défaut de concurrence qui laissera le champ libre à un seul fournisseur. Les tarifs régulés ne pourront faire longtemps illusion, alors bonjour la facture !

Le seul moyen de limiter les effets de cette hausse est d’offrir aux consommateurs des offres alternatives en permettant à une véritable concurrence, par les prix mais également en termes d’innovations technologiques et de services, d’exister. Si jamais la mise en œuvre de la loi NOME, initialement prévue au 1er juillet 2011, devait être décalée, la concurrence en France notamment sur les marchés de masse ne se développera pas et ses bienfaits pour les consommateurs ne se produiront jamais.

Et s’il y a report, c’est peut-être pour permettre à EDF de sortir son audit sur la sécurisation des centrales nucléaires qui « démontrera forcément » que la loi NOME n’est plus d’actualité, permettant alors au gouvernement de reporter sine die son application. Une supercherie !

Si, comme on le pense, le Président prenait cette décision, cédant aux sirènes de son « ami » Proglio au mépris du vote du Parlement, il commettrait une grave et double erreur : stratégique sur le plan du développement du marché de l’énergie et tactique car il enverra alors un signal de renoncement que beaucoup interpréteront comme une lâcheté. Ce serait une réelle déception.

 

 


LE SALTIMBANQUE SE DECLARE

 

Il ne manquait plus que lui dans le paysage. La nouvelle était éventée depuis longtemps et mise en scène pour en assurer savamment la médiatisation. Comme Coluche en son temps, Nicolas Hulot entend utiliser son aura médiatique pour tenter de la transformer en adhésion à un projet présidentiel. A une époque où le paraître est plus important que l’être, et le « connu » plus populaire que « l’efficient », il a toutes ses chances. Quoique…

Il s’aventure sur un terrain miné que le survol en ULM ne suffira pas à rendre moins dangereux. Le parcours d’une campagne électorale est semé d’embûches à côté desquelles les aléas des profondeurs abyssales ou la fréquentation des zoulous passeront pour simples broutilles. Il arrive en terrain hostile, autant qu’il le sache. La caste politique n’aime pas les troublions, encore moins les saltimbanques. La France n’est pas les Etats-Unis qui élisent un ancien acteur à la présidence (Reagan) ou à la tête du plus riche de ses états (Schwarzy en Californie).

Autant dire que le saut que Nicolas Hulot entreprend aujourd'hui est périlleux. Les écologistes, sa « famille » politique Europe Ecologie-Les Verts, attendent l'ancien animateur de télévision avec un rare niveau de défiance.  Il n’était pas déclaré qu’il faisait déjà l'objet d'une attaque en règle de sa rivale écologiste dans la course à l'Elysée. Pour Eva Joly, Hulot n'est « pas complètement dans la vie réelle. Contrairement à moi, Nicolas Hulot est une machine médiatique. Je ne sais pas si je comblerai ce déficit, mais je pense qu'il y a une différence entre la notoriété et le bulletin qu'on choisit dans l'isoloir… entrer en politique, c'est aller au-delà de l'alerte : il faut aussi proposer des solutions  ».

La greffe peut-elle prendre entre Nicolas Hulot le solitaire et ce parti, broyeur d'ambitions ? C'est le premier défi qu'il devra relever car la primaire s'annonce sans quartiers. S’il est respecté pour son expertise sur les questions écologiques, et donc peut-être à même de sortir le mouvement de son impasse présidentielle (1,57 % des voix en 2007 ; 5,25 % en 2002), c'est pour ces mêmes raisons que le parti n'entend rien faire qui lui facilite la tâche : l'animateur est jugé incontrôlable, suffisant, et trop loin du PS, avec lequel il va falloir négocier pour les législatives

Du côté de l’UMP, on aura beau jeu de lui reprocher d’être un ingrat, après le Grenelle de l’environnement qu’on a réuni pour satisfaire la plupart de ses demandes et qui confère au parti majoritaire, un bilan politique en la matière supérieur à celui de tous les autres partis. Et c’est un journaliste du nouvel Observateur qui le faisait remarquer. Il est aussi attendu à gauche pour laquelle sa candidature n’est pas la bienvenue, faisant courir au PS un risque de répétition de 2002 en cas de succès du transfert médiatique en score électoral, d'autant plus qu'il s'annonce franchement de gauche !

Mais convaincre les Français de l'urgence à sauver la planète, même si c’est important et constitue le moteur de Nicolas Hulot, est-ce bien le sujet de la présidentielle ? S’il se présente uniquement pour faire avancer sa cause et interpeller les Français après l’échec de son film, alors il prend un grand risque. Car les préoccupations des Français ont pour nom « pouvoir d’achat », « chômage », « impôts »… Il ne suffit pas d’être « hors normes » pour réussir la conquête du vote des Français. Il y a gros à parier que l’authenticité qu’on lui accorde volontiers aujourd’hui risque de perdre quelques plumes dans la bagarre. Et d’abord dans le cadre contraignant de la primaire qu’il doit affronter,... s'il en a le courage.

 


POUVOIR D’ACHAT, INFLATION, CROISSANCE

 

C’est le paysage contrasté de notre économie en ce début de printemps 2011. L'OCDE vient de relever sa prévision de croissance de cette année pour la France de 1,6 % à 2 %, « voire un peu plus ». Ce n’est pas surprenant et pour ma part je l’avais anticipé si on se réfère à mes précédentes notes. L’annonce de l’OCDE avait été précédée par des prévisions de l’INSEE  qui avait révisé nettement à la hausse la croissance du 1er trimestre avec une progression de 0,6% au lieu de 0,3 % précédemment et continue de tabler sur 0,4% pour le 2ème trimestre. Mais on le sait, l’organisme statistique national est toujours pessimiste.

Ce début d’année profite d’une effet de rattrapage dans les travaux publics et les matériaux de construction pénalisés par le froid en décembre. Ce qui est plus réconfortant tient dans le « climat des affaires » qui manifeste un regain d’activités dans les industries manufacturières et les services. Il faudra y ajouter bientôt les 4 milliards du grand emprunt investis dans l’économie verte. On se réjouira que les carnets de commande se regarnissent en espérant que l’impact sur l’emploi soit rapidement visible.

Hausse des investissements, rebond des exportations dans un environnement international plus porteur continueront de soutenir la croissance, même si l’envolée des prix du pétrole et des matières premières aggravent en trompe l’œil notre déficit commercial.

Cela permettra-t-il des hausses de salaire, parce que le pouvoir d’achat redevient la 1ère préoccupation des Français . Et on les comprend. Les grandes entreprises font des bénéfices, distribuent des dividendes et l’effet d’optique qui en résulte crée une frustration. D’autant plus que, si le pouvoir d'achat ne recule pas, il avance moins vite (+ 1,2%), effet aggravé par le sentiment d’avoir moins d’argent disponible à cause du « plus » bien réel des dépenses contraintes (loyers, portables…) auquel s’ajute les hausses, elles, très substantielles du carburant, du gaz, de l’électricité… L’inflation importée s’invite au moment où elle est la plus malvenue. Mais c’est toujours comme ça. Le gouvernement a peu de marge de manœuvre et voudrait bien contribuer à un endiguement des hausses et à une amélioration du pouvoir d’achat sans mettre la main à la poche.

La croissance devrait se maintenir en 2012. On mesurera alors si l’amélioration sur l’emploi et les salaires est au rendez-vous. Le gouvernement commence à récolter les fruits de la politique menée par papa Nicolas et tonton François. Mais tant que les « saints de glace » ne sont pas passés…. Autrement dit, une rechute est toujours possible dans un monde, dont le moins qu’on puisse dire en ce début d’année, c’est qu’il est imprévisible !