LE SCOT N’A PAS LA COTE
23 avril 2011
A St-Barth, le Conseil Municipal réuni lundi dernier a demandé par un vote unanime de l’ensemble des conseillers, le retrait du projet d’extension de 40ha de la ZI avec « embranchement fer », inscrit dans le Scot. Il relaie ainsi une opposition de la population dont le fer de lance est l’ADZI (Association de Défense des habitants de la zone Industrielle) qui multiplie les démarches et les actions et dont la pétition a déjà réuni des centaines de signatures.
Il faut dire que les arguments ne manquent pas. En matière de Zone Industrielle, la commune détient déjà la plus grande du département avec plus de 400 ha. Elle accueille sur son territoire le Biopole, l’usine Véolia de traitement des déchets électriques et électroniques dont on connaît les nuisances, la déchetterie et la plate-forme de compostage, et deux centres d’enfouissement. Elle est traversée de part en part par la ligne de chemin de fer Angers-Saumur et par l’autoroute A 87… S’il n’y avait le parc de Pignerolles, les Bartholoméens pourraient penser qu’on ne leur réserve que les « cadeaux » empoisonnés !
Mais trop c’est trop ! Les 40 ha seront ceux de la colère, d’autant plus qu’ils ont l’impression qu’on leur cache la vérité : à savoir l’aménagement d’une zone bien plus vaste, de près de 200 ha pour un pôle logistique régional, que des zones blanches sur les plans laissent entrevoir. Les Bartholoméens ont bien l’intention de se battre jusqu’au bout pour que le Scot soit modifié. D’autant plus que sur la zone convoitée des entreprises agricoles prospèrent dont les pépinières Briant et plusieurs fermes dont les enfants ont des projets d’installation, et qui plus est elles sont desservies depuis peu de temps par un réseau d’irrigation d’eau industrielle qui a coûté la bagatelle de 500 000 € avec, pour les exploitations desservies, un endettement sur 25 ans, ce que les technocrates ont semblé ignorer. Le royaume d’Ubu, comme toujours !
Pendant que le Maire d’Avrillé fait une « ceinture verte à sa commune, c’est ceinture pour la verdure à Saint-Barthélemy. Il ne reste plus que 25% de terres agricoles sur la commune. Cela fait partie de son équilibre. C’est aussi un objectif inscrit dans le document contesté. Allez comprendre ! Il faut dire qu’on y trouve tout et son contraire, au fil des pages, mais combien sommes-nous à l’avoir vraiment lu ?
Les Bartholoméens ne sont pas tout seuls. Le Président de l’agglo ferait bien de les entendre s’il ne veut pas voir son projet annulé en tribunal administratif… comme le précédent PLU ?
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