SEGO CENUL
28 avril 2011
En visite dans une école élémentaire du XIIIe arrondissement de Paris, Ségolène Royal a lancé « un appel à la résistance, un appel à se battre pour l'essentiel, pour les valeurs éducatives, pour la réussite scolaire des enfants, pour la lutte contre les violences scolaires ». et bien évidemment elle a fait part de son indignation à propos des « 60 000 postes » supprimés, « du jamais vu ! ». Pure démagogie, bien sûr. Car elle n’est pas sans savoir que les ratios énoncés par Luc Chatel, le Ministre de l’Education, restent conformes aux exigences d’un encadrement décent, même si des disparités peuvent se cacher derrière des moyennes. Tout le monde sait bien que l’exigence d’accueil des enfants de 2 ans en maternelle est arrivée au moment où il n’y avait plus assez d’élèves pour occuper toutes les « maîtresses » et éviter la suppression des postes correspondants en maintenant une pression artificielle.
L’ancienne et future candidate battue devrait savoir que le nombre des postes n’a pas grand-chose à voir avec la réussite scolaire, sinon comment expliquer le recul de notre pays alors que « Jack » avait ouvert largement les vannes du recrutement que l’on doit aujourd’hui réajuster en profitant des départs en retraite, seul moment où l’on peut ajuster à la baisse les effectifs de la fonction publique.
A ce sujet, elle ferait bien de lire le « Pacte Immoral » de Sophie Coignard sur lequel j’aurais bientôt l’occasion de revenir. Elle y apprendrait tout le mal que le « clergé pédagogiste » de la rue de Grenelle fait à notre enseignement et qui explique pourquoi il sort 160 000 élèves du système sans aucun diplôme et aussi pourquoi mêmes les diplômés ne savent plus lire, écrire et compter correctement.
Je lance à mon tour un appel : que la gauche qui veut faire de l’éducation sa "priorité des priorités" (refrain connu) prenne l’engagement de nettoyer le Ministère de ces illuminés, et comme disait Jean-Pierre Chevènement, " en fusiller la moitié et pendre l’autre moitié" !
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