LE PS A POIL
16 mai 2011
La chute brutale et inattendue de DSK, dans un contexte pour le moins surréaliste, décapite le PS, quoi qu’en disent ses responsables. Le parti de gauche, aujourd’hui seul « parti de gouvernement » à gauche perd son meilleur candidat, si l’on en croit les sondages. Evidemment, beaucoup de ces mêmes responsables, prétendants eux-mêmes, se frottent les mains sans le montrer, à commencer par François Hollande, dont la campagne interne recevait de plus en plus d’écho. La reine du Chabichou, alias Ségolène Royal, aujourd’hui dans les choux des vagues sondagières va pouvoir reprendre espoir en retrouvant un peu d’oxygène au centre. Mais le contrecoup le plus probable de ce mauvais feuilleton new-yorkais sera l’inévitable candidature de la 1ère secrétaire. Son poste le lui impose autant que le « pacte » qui la liait à «l’infortuné » directeur général du FMI.
La gauche se retrouve un peu orpheline depuis hier. Elle est accablée par les images violentes d’un empereur déchu emmené menotté par deux policiers. Et la musique que j’entends depuis hier : appels à la décence, respect de la présomption d’innocence, conseils de prudence, me semblent bien inconvenants après le sort que les mêmes ont réservé à Eric Woerth. Il y a des moments où la morale triomphe et se retourne contre les donneurs permanents de leçons qu’ils n’apprennent pas eux-mêmes. La dureté de l’épreuve que la réalité leur fait subir sonne comme une punition bien méritée. Et je trouve que notre ami Eric Woerth est bien modéré en se contentant de faire de l’humour sur les « progrès » que Martine Aubry vient d’effectuer.
Si le PS est à poil, la France et l’Europe paient aussi, et pas seulement en image. Car l’affaire va empêcher le président du FMI de continuer à diriger cette importante instance internationale. Surtout, son savoir-faire va manquer dans les négociations difficiles qu’il devait mener sur la dette grecque. Cet épisode ne peut donc nous apporter que des déboires. En corollaire, on peut craindre aussi que tout cela n’alimente un peu plus le populisme et le vote en faveur de Marine Le Pen.
certains qui aujourd'hui appellent à la retenue devraient se souvenir de leur attitude envers Eric Woerth ou envers Michèle Alliot-Marie. ces Fouquier-Tinville de pacotille devraient pourtant savoir que le vent de l'histoire finit toujours par se retourner contre ceux qui sonnent l'hallali
Rédigé par : Marcel | 17 mai 2011 à 08:07