HISTOIRE

UN AN APRES

P1030593
 

Il y a un an, Barak Obama était désigné Président par le corps électoral américain, au terme d’une campagne brillante au rythme du « Yes, we can » scandé sur tous les airs. Un immense espoir a alors traversé la planète. Elu alors que la tempête soufflait déjà bien fort, il faudra attendre quatre mois avant que son accession au pouvoir soit effective. Il fit voter dans la foulée un plan de relance conséquent et entreprit les réformes annoncées.

Aujourd’hui, les américains découvrent qu’ils n’ont pas élu un magicien, mais un homme. Il doit gouverner un pays en pleine tourmente et avant qu’il ne commence à recueillir le fruit de ses efforts, on s’empresse de lui mettre des obstacles en travers du chemin. C’est que pour l’habitant du Michigan, que son pays soit sorti de la récession dès le mois d’aout dernier avec un taux de croissance plus fort que prévu importe peu : il voit la déconfiture de l’industrie automobile et les emplois qui s’évaporent avec. Il en va ainsi de tous les peuples de la planète.

Obama est-il condamné à l’échec ? C’est aller un peu vite en besogne. D’abord il est beaucoup trop tôt pour juger sa politique. Gouverner les Etats-Unis, c’est une autre paire de manches que gouverner la France. Ce pays extraordinairement complexe, individualiste ou même dans le camp démocrate, on compte des conservateurs, ne se laisse pas facilement mener, surtout si le Président est suspecté (à tort) de « socialisme ». Du coup, la réforme de la santé avance péniblement, bien qu’il ait la majorité dans les deux assemblées. Et c’est vrai, l’élection de deux sénateurs républicains en terres démocrates sonne comme un avertissement alors que l’année prochaine auront lieu des élections de mi-mandat… Déjà !

Relativisons : le Président Obama n’a que huit mois d’exercice effectif du pouvoir ! Avec la meilleure volonté du monde….



OUF !

Drapeau européen 


L’Irlande a voté « oui » et le score (67%) efface complètement le « non » qui avait tout bloqué il y a un peu plus d’un an et demi. Cette fois-ci les motivations étaient inverses, en raison de la crise. Mais peu importe. L’évolution constitutionnelle inscrite dans le traité de Lisbonne est de nouveau sur les rails. Reste un écueil, celui du Président tchèque, esseulé, qui refuse toujours de signer le traité pourtant ratifié par son parlement, et qui cherche à gagner du temps en espérant une victoire des conservateurs britanniques au printemps prochain. Une course contre la montre est donc engagée pour faire entrer le nouveau traité en application dès le début de l’année prochaine.

Il est important que l’Europe soit relancée, et cerise sur le gâteau, au moment où l’on va fêter le 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin. Tout un symbole. Ce "oui" pourrait clore enfin un chapitre institutionnel qui n’a que trop duré. Il se sera écoulé 15 ans depuis le traité de Maastricht.

Que peut-on attendre de la « nouvelle Europe » ? Nos concitoyens n’imaginent certainement pas quel changement fondamental le traité apporte : c’est l’assurance d’une place sur la scène mondiale autrement plus crédible qu’actuellement, même si, grâce au volontarisme de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel, elle a beaucoup plus parlé d’une seule voix qu’auparavant, à l’occasion de la crise. Demain elle offrira un tout autre visage  avec un vrai exécutif et une vraie gestion commune des « affaires étrangères ». C’est sans commune mesure avec la situation actuelle : un président élu pour deux ans et demi, un ministre des affaires étrangères qui ne dit pas son nom mais qui en aura les prérogatives. L’Europe qui s’annonce ce sera aussi plus de démocratie avec un parlement aux pouvoirs renforcés, et plus de réactivité grâce à des décisions plus rapides.

Bien entendu, le grand marchandage est probablement déjà commencé pour trouver un accord sur les deux postes à pourvoir et les personnalités compétentes pour  les occuper ne manquent pas.

L’année 2009 se termine donc sur une bonne nouvelle. Nous devrions en être d’autant plus satisfaits, nous Français, que notre Président n’est pas pour rien dans la décision de procéder à un deuxième referendum irlandais. Mais bon, notre opposition est coite dans ce cas-là !



ONU SOIT QUI MAL Y PENSE

ONU

     

Je reviens sur l’assemblée générale de l’ONU, quelque peu éclipsée par l’intensité de l’actualité, qu’elle soi politique avec le G20, ou bassement terrestre avec le cortège des catastrophes climatiques qui s’abattent ici et là.

            

L’ONU, ce big bazar de la paix mondiale (en principe), vient de nous offrir un spectacle comme rarement vu. Doit-on attribuer le cortège des dictateurs à la tribune à la mollesse de l’actuel Secrétaire Général, Ban Ki-Moon ?  On peut en effet se poser la question de savoir s’il est normal que des dictateurs arrogants comme Mahmoud Ahmadinejad ou Mouammar Kadhafi puissent venir faire leur numéro de provocateurs à la tribune même de l’assemblée mondiale. Choquant ! Mais qu’est-ce qui ne l’est pas en ce bas monde où la mondialisation brasse les valeurs au même rythme que les monnaies.

                            

Mais, la noble assemblée a vu aussi parader Hugo Chavez, président du Vénézuela, élu à vie (ben voyons !), dont le passe temps favori consiste à supprimer méthodiquement les libertés dans son pays. Ce n’est que la partie visible de l’iceberg. La vérité, c’est que notre époque voit la liberté reculer dans beaucoup d’endroits, parfois après avoir progressé. Et ce n’est pas un hasard si les dictatures reviennent en force.

                           

S’il fallait dresser le tableau des pays concernés, il serait consternant : du Gabon, au régime birman, russe, chinois au soudanais, qui maltraitent leurs minorités, du Zimbabwe aux pays arabes qui n’hébergent aucune démocratie digne de ce nom,… les dictatures prolifèrent sures de leur invulnérabilité. Ce qui les rend de plus n plus dangereuses !

                       

Comment traiter sereinement le cas de l’Iran, dans ces conditions. L’ONU étant impuissante et dépassée, ce sont Les Etats-Unis, Le Royaume Uni et la France qui font les gros yeux. Ce à quoi le régime des Mollahs répond par un pied de nez en lançant plusieurs missiles de longue portée. Il ne faudrait pas, parce nous sommes accablés par la crise, qu’au nom de la survie, nous soyons amenés à fermer les yeux pour avoir la paix. Le renoncement serait la pire des choses que nous paierions très cher ensuite. Si bras de fer il doit y avoir, il faut aller jusqu’au bout. C’est alors qu’on voit bien la difficulté : pourquoi tolérer ici et pas là ! La menace de rayer un pays de la carte du monde est-elle l’argument décisif ?

                                             

L’Histoire retiendra peut-être que les années 2005-2010 présentent des similitudes avec les années 35-40 du siècle dernier. Raison de plus pour de pas rééditer les mêmes erreurs face aux dictatures. Il est grand temps que les démocraties affrontent la montée de l’intolérance, de l’obscurantisme et de la violence.

 




ANGELA, MAIS QUEL TALENT !

 

Angela_Merkel

 

Conformément aux prévisions des sondages, Angela MERKEL a remporté les élections en Allemagne et prolongera son bail de Chancelière. Elle appelait de ses vœux la fin de la « grande coalition » avec le SPD : c’est chose faite. Elle est en mesure de créer une majorité avec les Libéraux, ce qui est plus logique politiquement. Mais l’important, c’est que l’Allemagne garde la même patronne. L’érosion de la CDU est manifeste, mais moins forte que celle du SPD, dont l’électorat a été davantage rongé sur sa gauche par « Die Like » et les verts. La victoire elle la doit à sa popularité, même si probablement quelques électeurs conservateurs ont boudé les urnes. Le taux d’abstention inhabituel outre Rhin, bien que la participation ait dépassé 70%, est dû en partie à ce phénomène et à une déception de la gauche modérée que le rival d’Angela n’a peut-être pas réussi à mobiliser. Et puis la crise est passée par là !

                    

Au Portugal, même chose : les sondages annonçaient une victoire sans bavures du socialiste José SOCRATES. L’échec de son parti aux européennes est effacé. Le centre droit n’a pas réussi à reprendre le pouvoir. Là encore, le bloc de gauche et la droite conservatrice progressent au détriment des deux grands partis de gouvernement.

          

La conclusion qu’on peut tirer de ces deux résultats, c’est que les électorats préfèrent tenir que courir. Les plans de relance profitent aux gouvernements en place, et dans la tourmente économique, on préfère garder les mêmes au gouvernement. De ce point de vue, c’est plutôt une bonne nouvelle pour l’Europe. Après tout, quel que soient les bords politiques des chefs de gouvernement, ils ont tous tiré dans le même sens et réussi la première phase stratégique qui était d’éteindre l’incendie. Il n’est donc pas anormal qu’ils en tirent bénéficie. Il n’est pas mauvais non plus que le même personnel puisse continuer à travailler de conserve, pour la suite des évènements. On peut considérer que ces deux résultats sont donc deux bonnes nouvelles pour l’Europe.

 

 


LE G 20 FACE A LA « SORTIE DE CRISE »

S’il est une certitude face aux interrogations actuelles sur la « reprise de la croissance », c’est bien que le pire a été évité. Face à l’effondrement de l’hyperfinance, la chute de la production industrielle, la contraction du commerce mondial et la descente aux enfers des bourses, les gouvernements ont réagi  sans mégoter en faisant déverser par les banques centrales des milliers de milliards de dollars, de yens de yuans et d’euros pour éteindre l’incendie ; et ils y sont arrivés. L’été semble même confirmer le scénario d’une « fin de récession ». Pour autant, tous les paramètres ne sont pas encore au rendez-vous pour qu’on tienne pour acquis le retour de la croissance.

                  

Car la crise actuelle n’est pas encore dépassée. Le retour des mauvais comportements des banques qui reprennent leurs mauvaises habitudes, surtout outre atlantique, en est le signe le plus révélateur. Elle est du type de celles qui changent le monde et l’on voit bien qu’il faudra trouver de nouveaux équilibres autres qu’une croissance calée sur l’endettement américain.

      

Le G20 a donc du pain sur la planche : régler les égarements financiers en trouvant les outils d’encadrement et de régulation du capitalisme financier. Et pour soigner la crise économique qui en a découlé, il devra trouver le chemin qui permette à la demande privée de prendre le relais de l’argent public largement déversé, sachant que le creusement des dettes publiques va imposer tôt au tard des politiques de rigueur. Equilibre subtil entre l’ajustement des budgets et des taux pour stimuler à la fois la confiance des consommateurs sans inquiéter les marchés.

        

Mais la crise est aussi structurelle. Pour bâtir ce nouveau monde solidement, l’Amérique doit épargner, la Chine se consacrer davantage à sa croissance intérieure et il faudra encore du temps pour que l’économie de l’Asie tire celle du monde en remplacement du gros moteur américain.

    

La crise a enfin des dimensions intellectuelles, voire idéologiques : la mondialisation libérale creuse les inégalités dans les pays riches du Nord, et surtout y malmène les classes moyennes et rompt le pacte social du progrès de génération en génération. Les pays du Sud n’en veulent pas parce qu’elle est le modèle « occidental »… Autrement dit une guerre des capitalismes menace. C’est bien pourquoi Nicolas Sarkozy a tenu à ce que les pays émergents soient associés aux solutions. L’impact de pays comme le Brésil ou l’Inde est loin d’être négligeable. Une nouvelle répartition des richesses en découlera, aussi bien nationales qu’internationales, dont on ne connaît pas aujourd’hui bien évidemment la clé de répartition. Il y faudra encore plusieurs G20. Néanmoins, si l’on répond à ces trois préoccupations : crise financière et économique,  crise structurelle, crise idéologique, alors la vraie reprise pourra être au rendez-vous.

                 

En entraînant toute l’Europe dans son sillage et en proposant une réforme du FMI qui prenne en compte peu ou prou ces trois dimensions, la France montre une fois de plus qu’elle a encore un rôle éminent à jouer dans l’organisation de notre vaste monde.

 


LA GUERRE DES « BONUS » EST COMMENCEE

Fortune_100

La guerre contre les bonus ne fait que commencer. Et c’est Nicolas Sarkozy qui l’a déclenchée. D’abord en convoquant les banquiers pour leur signifier la ligne de conduite à tenir pour ne pas s’attirer les foudres de l’Etat. Il est vrai que les banques ne manquent pas d’air : après avoir largement contribué à la récession, elles n’en continuent pas moins avec les mêmes méthodes, malgré le risque d’enrayer la reprise économique, comme si le « trading » était le seul moyen de faire des profits. S’il est vrai que c’en est un, en fait elles craignent d’être privées de cette technique d’enrichissement à laquelle les banques étrangères continueraient de recourir. Voilà pourquoi Notre Président, qui l’a bien compris, a décidé d’en faire un cheval de bataille pour le G20 qui se réunira à Pittsburg, à la fin du mois.

Pour ce faire, il s’est d’abord assuré du soutien d’Angela Merkel, ce qui semble ne pas avoir posé de problème. Plus inattendu c’est le renfort que Gordon Brown apporte au front franco-allemand. On peut donc s’attendre à une position forte de l’Europe, comme le souhaite le chef de l’Etat.

Derrière le problème des bonus, se profile celui de la régulation du capitalisme mondial. L’enjeu est donc essentiel. L’idée en vertu de laquelle il faudrait séparer les activités bancaires ordinaires et les « initiatives risquées » du trading fait son chemin. On sait très bien qu’on ne pourra jamais empêcher les variations infinies du principe du crédit et du loyer de l’argent dans un système qui s’est fondé empiriquement. L’Europe va donc s’attaquer au fondement d’un système en tentant d’imposer une discipline qui ne sera pas forcément appliquée par les Etats-Unis et le reste du monde. Il s’agit de faire en sorte qu’une banque qui gère les comptes de milliers de clients ne puisse pas jouer au poker tous les jours.

Nicolas Sarkozy ne manque pas de courage dans cette affaire. On connaît sa détermination et il espère bien obtenir de Barak Obama des gages, bien que celui-ci ait molli devant les grandes banques américaines : les Etats-Unis et la France, ça fait deux ; les coutumes et la conception du rôle de l’Etat n’y sont pas les mêmes.

Par ailleurs, et ce n’est pas innocent, Eric Woerth, notre « argentier » national, a publié une liste de 3 000 personnes qui ont un compte clandestin en Suisse. Les intéressés ont quatre mois pour se mettre en règle avec le fisc et régulariser leur situation. Les nouvelles règles internationales de transparence ont du bon ! Ceux qui dénonçaient, il y a encore peu, le goût de Nicolas Sarkozy pour l’argent sont pris à contre-pied. On peut aimer l’argent et en même temps montrer qu’on n’en est pas esclave. On peut mettre en place un bouclier fiscal parce que c’est juste, et poursuivre en même temps ceux qui ne jouent pas le jeu.

Enfin, sur un sujet aussi important, on attend encore ce que le Parti Socialiste, soi-disant ressuscité, propose sur le sujet. Les critiques qu’il continue d’adresser au gouvernement ne sont pas plus substantielles qu’avant. Pire, s’ils étaient au pouvoir, les socialistes n’en feraient sûrement pas autant, ni sur les bonus, ni sur les capitaux frauduleusement exilés !

 

 


IRAN, IRAN…RANPATAPLAN !


  P1050460   P1050458                   

 

L’Iran n’a de démocratie que le nom. Le voile est tombé. La démocratisation et le retour à un régime de vraies libertés ne sont pas pour demain. Le candidat qui dénonce le résultat du scrutin, et qui se présente comme réformiste, Mir Hossein Moussavi est un ancien premier ministre qui a servi le régime des Mollahs. Son élection aurait-elle changé quelque chose ? Sur le plan intérieur de l’Iran, on aurait probablement assisté à quelques évolutions dans l’application d’un islam moins radical sur le plan des moeurs. Mais pour le reste, on peut se poser la question, notamment de la position qu’il aurait eue face au changement profond de l’attitude américaine et sur le dossier nucléaire. C'est "burqa noire" et "noire burqa" ! Car, il ne faut pas se méprendre, l’élection ne mettait pas en concurrence des soutiens au régime face à des candidats qui auraient souhaité s’en affranchir. Tous se réclamaient de la continuité d’une théocratie qui ne revêt les habits de la démocratie que le temps d’une élection. Et encore, découvre-t-on que même là, les dés sont pipés.

 

Ahmadinejad a joué la carte du populisme. Malgré son incompétence économique, il a probablement bénéficié d’un fort soutien populaire chez les pauvres. Et si sa victoire massive est suspecte, la majorité qu’il a obtenue ne peut pas être expliquée uniquement par la fraude. La vérité c’est que l’Iran n’est pas mûr pour le changement, en tout cas, tel que nous le concevons, nous occidentaux. Ce changement ne peut pas venir de l’application d’une démocratie tronquée. Il faudrait une nouvelle révolution qui fasse disparaître le pouvoir des ayatollahs. Or aucun candidat n’a fait campagne contre la nature du régime et le nucléaire. Aucun n’a mis en cause Ali Khamenei. D’ailleurs, les manifestants pro-Moussavi, crient leur colère au nom de l’Islam et d’Allah…

 

L’Iran va connaître une épuration au nom des menaces qui pèsent sur lui : un pays isolé par la politique de son Président, qui est lui-même directement responsable de cet isolement, une classe politique déchirée…Voilà pourquoi Moussavi n’a aucune chance d’obtenir l’annulation du scrutin qu’il réclame. La voix des émeutiers sera tôt ou tard étouffée par les milices, polices et gardes diverses inféodées aux barbus à turban. Il est désormais interdit de la « khameney » (ramener) !

 

Deux conséquences : sur le plan intérieur, il est possible que la cassure entre la population et le régime subsiste. On a l’impression que le peuple iranien a saisi cette occasion pour chercher l’oxygène dont il manque, asphyxié par la chape de plomb d’un régime tyrannique qui contrôle la vie quotidienne jusque dans les moindres interstices. On peut penser que la révolte est profonde : les jeunes et aussi leurs parents sont dans la rue. Elle met en pleine lumière les luttes internes entre les différents courants politiques du régime. C’est une guerre de mollahs dont le peuple semble profiter. Ira-t-il jusqu’à s’en affranchir ? Le terreau de la crise économique et la montée du chômage que le pays connaît pourrait y aider. "Mort au dictateur" est un cri révélateur qu'on n'était guère habitué à en entendre à Téhéran.

 

Sur le plan extérieur, la réélection d’Ahmadinejad pose un problème grave à Obama. Elle donne un coup d’arrêt à « l’ouverture » prônée dans le discours du Caire et  que le régime iranien rejette. Elle renforce le clan des faucons israëliens et sera critiquée évidemment par les Républicains américains qui auront beau jeu de crier à « l’angélisme ». Il faudra donc que le président américain rassure son opinion et qu’il montre  sa capacité à brandir le bâton. D’ailleurs, sur injonction du congrès, c’est ce qu’il a commencé à faire.

 

Autrement dit, dans un avenir prévisible, l’Iran va maintenir son cap, avec son cortège de provocations et de double langage pour camoufler son intention véritable sur le nucléaire. Il faut donc s’attendre à un durcissement des termes du dialogue entre les Occidentaux et ce pays, tout en ménageant les pays arabes que la bombe iranienne terrifie…



                                                                 

 


BENOITEMENT !

 -BentoXVI                                             


Avec leur myopie habituelle, les médias n’ont pas rendu compte du voyage  de Benoit XVI au Proche Orient, avec la dimension que l’importance de l’événement aurait dû leur inspirer. Car c’est un voyage qui fera date aux yeux de l’Histoire. C’est un pape angélique en trompe l’œil qui a parcouru la Jordanie, Israël et les territoires palestiniens.  Il a mis l’accent sur les « valeurs communes » aux trois religions, certes, mais c’est en vrai « politique » qu’il a abordé les problèmes locaux : favoriser la paix entre Israël et les territoires palestiniens ; pousser à la création d’un état palestinien ; conforter la présence des chrétiens dans la région alors qu’ils sont de plus en plus faibles numériquement et souvent persécutés. 

Evidemment, le dialogue interreligieux avec les musulmans puis avec les juifs étaient au cœur de son voyage. Le signe le plus fort en aura été à Nazareth la prière de paix commune avec les représentants de toutes les religions et l’image du pape tenant la main d’un rabbin et d’un dignitaire druze un des symboles de ce voyage. Elle relayait ainsi un autre symbole fort, celui de la visite au Dôme du Rocher, sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, démontrant par la même occasion la confiance rétablie entre des élites musulmanes et le Vatican.

Très politique aussi, la position qui a consisté à mettre en équilibre « la sécurité d’Israël » avec « l’exigence d’un état palestinien » tout en condamnant « les terrorismes », le pape s’est bien gardé de trop insister sur la problématique du statut de Jérusalem, se contentant d’affirmer son rôle de « ville de paix, demeure spirituelle pour les juifs, les chrétiens et les musulmans »… tout en s’exclamant à Béthléem que « les murs peuvent être abattus », double référence au mur bâti par les israéliens et au mur de Berlin.

Un voyage, enfin qui permet d’effacer pour les juifs, le doute levé par la polémique sur l’évêque négationniste et pour les musulmans les effets désastreux du discours de Ratisbonne, dans lequel ils avaient cru voir une critique de l’Islam. Benoit XVI a montré aux Musulmans qu’il n’y a pas de guerre des « croisés » contre l’Islam et qu’il faut déconnecter la religion des problématiques géopolitiques des grandes puissances. Un moyen de faire oublier les accents religieux de la politique de Bush au moment où Obama arrive. Ce n’est pas le moindre des aspects d’un déplacement à l’angélisme trompeur.

 

                                                                  

                           

 


LA NOUVELLE EUROPE QUI NAIT


    Europe_le_volontarisme_politique                                                                              



Une nouvelle ère commence pour l’Europe. Pas seulement en conséquence de la crise. Aussi grâce à la nouvelle diplomatie américaine impulsée par l’administration démocrate de Barak Obama. La conférence de Munich sur la sécurité qui a préparé le sommet de l’OTAN en a montré les principaux axes : une Amérique qui écoute et consulte, une Russie moins tendue, un renforcement stratégique franco-allemand dont l’implantation d’un bataillon allemand à Illkirch, près de Strasbourg est le symbole.

Dans ce contexte, on comprend mieux le dessein stratégique du Président de la République. Le retour de la France dans le commandement intégré n’est pas un pari sur une européanisation de l’OTAN, comme certains l’ont dit, mais le souci d’accompagner une réalité. Il s’agit de renforcer l’Europe de la défense en consolidant le pilier européen de l’Alliance atlantique. 

N’en déplaise aux vieux gaullistes, au PS et au Modem, mais le « symbole fort » de la diplomatie française ressemblait plus à un mythe qu’à une réalité et l’exception française de « l’indépendance stratégique » un anachronisme depuis que les missiles du plateau d’Albion ont été neutralisés. Le « cul entre deux chaises » de la France au sein du « bras armé de l’Alliance » faisait au mieux « sourire » nos amis et présentait plus d‘inconvénients que d’avantages.

La France est l’alliée des Etats-Unis, cela personne ne le remet en question. Elle l’est encore davantage avec l’arrivée d’OBAMA aux affaires, qui partage notre vieille revendication de multilatéralisme sur les questions de sécurité. Et, on ne le répétera jamais assez, la France n’a jamais quitté l’OTAN, elle participe avec plus de 4 000 hommes à toutes ses opérations. Puisque Washington est favorable à une place plus grande pour le vieux continent, il est donc logique que notre pays reprenne tout son poids dans les décisions que l’OTAN va  devoir prendre en matière d’objectifs stratégiques, sur l’élargissement de l’Alliance, dans ses relations avec la Russie et en matière de lutte contre le terrorisme. Dans son sillage, c’est tous les autres pays européens de l’Union qui en profiteront. « L’européanisation » de l’OTAN n’est pas un mirage.

La grandeur de la France n’est pas bradée. C’est l’intérêt de notre pays de contribuer à l’émergence d’une politique européenne de défense suffisamment crédible et apte à instaurer une nouvelle ère de coopération de l’Atlantique à l’Oural. La force de l’Europe passe aujourd’hui par l’OTAN… en attendant qu’elle soit pleinement maîtresse de sa défense.

C’est donc la bonne décision au bon moment !


                                                                              


LA FIN D’UNE HEGEMONIE

 Europe_le_volontarisme_politique                                                     

 

La réunion à Strasbourg du sommet de l’OTAN a attiré les projecteurs plus sur les manifestants dont la violence choquante nous a médusés que sur l’essentiel, c’est-à-dire la réunion des nations de l’Alliance et les décisions qui ont été prises. La présence de Barak OBAMA et le show auquel il s’est livré aura peut-être aussi contribué à escamoter ce qui, à mes yeux, est l’événement principal de ce début de printemps : la fin de l’hégémonie américaine sur le monde occidental.

C’est en substance, ce que le Président américain est venu dire à l’Europe, en reconnaissant les bienfaits de sa construction économique et politique, et surtout en lui annonçant que désormais, il faudra qu’elle assume pleinement son rôle, notamment en matière de défense et aussi de lutte contre le terrorisme. Traduisons : en clair, l’Amérique n’a plus les moyens d’assumer seule toute le charge, ni même le plus gros.

Ce n’est pas pour déplaire à notre Président qui souhaite que le retour de la France au sein de l’OTAN, soit l’occasion de renforcer la politique européenne de la défense. On aura pu mesurer, une fois de plus, la solidité de l’accord franco-allemand, la chancelière, co-invitante du sommet, ayant manifesté son adhésion à cette démarche. Et Barak OBAM ne s’y est pas trompé en saluant la volonté de leadership français au sein de l’organisation.

C’est un moment important de notre histoire commune qui se joue. De cette nouvelle distribution des rôles, va émerger une politique avec une dimension réelle pour l’Europe qu’il s’agisse des relations avec le nouveau continent, de celles avec la Russie ou l’Asie. Et l’OTAN étant faite pour agir au bénéfice de notre sécurité commune, il a bien fallu aborder les sujets concrets : l’Afghanistan et la lutte contre le terrorisme constituant la principale préoccupation du moment. Il fallait aussi désigner un nouveau Secrétaire Général, occasion d’un bras de fer avec la Turquie, qui a permis de vérifier que le tandem MERKEL-SARKO n’avait pas l’intention de se plier à des exigences inacceptables : M. RASMUSSEN a donc été désigné à l’unanimité… On aura découvert aussi que le Président américain souhaitait à tout prix une pacification des relations de son pays avec le monde musulman. C’est ainsi que l’on peut comprendre son souhait de voir entrer la Turquie dans l’Union. Il propose, mais l’Europe dispose. Car ni la France, ni l’Allemagne n’ont changé d’avis sur ce sujet.

Un espace sur la scène planétaire se dessine pour l’Europe. Il est grand temps qu’elle  l’occupe. Voilà un thème de campagne tout trouvé pour l’élection au Parlement européen du 7 juin prochain.

 

                                                                                   




NOUVEAU MONDE ?

 

   Terre                                                                         

 

La réunion à Londres des 20 nations les plus importantes économiquement parlant de la planète a débouché, de l’avis de tous, sur des décisions qui changent la face du monde. Et à la satisfaction générale, ce qui n’est pas le moins étonnant.

Le nouvel ordre mondial se met donc en place. C’était prévisible pour ne pas dire attendu. D’une part parce que la crise des subprimes a causé à l’économie mondiale les dégâts que l’on sait, mais d’autre part, et surtout, parce que l’ancien modus vivendi était à bout de souffle. L’ère BUSH a soldé plus d’un quart de siècle de décadence américaine, celle d’une -toujours grande- puissance qui s’est voulue le gendarme du monde depuis la chute de l’empire totalitaire russe, qui s’est épuisée à l’imposer en s’endettant au-delà du raisonnable avec un déficit lui-même toujours plus profond. Il fallait remettre les pendules à l’heure. D’autant plus que dans le même temps la Chine, l’Inde, le Brésil et bien d’autres ont affirmé peu à peu, puis de plus en plus rapidement, leur essor économique. La Russie, commence à sortir de sa longue convalescence post-communiste et tient à occuper sa place dans le concert des grandes nations. L’Europe elle-même, plus ou moins émancipée de la tutelle du grand frère d’outre atlantique, a continué de se construire pour devenir une puissance non seulement économique mais politique, même s’il reste encore du chemin à parcourir.

Le monde qui émerge est donc multipolaire. Plus dangereux probablement, parce que moins prévisible, il n’en est pas moins un espoir pour beaucoup de peuples. Les décisions prises la semaine dernière montre assez bien que désormais nous vivons sur une même planète dans une communauté de destins. A l’aube de ce nouveau monde, les défis ne manquent pas : faire redémarrer l’économie, la priorité des priorités, aider les plus pauvres, mieux répartir la richesse… En choisissant d’empêcher fermement tout protectionnisme, les 20 ont tiré les leçons de la grande crise du XXème siècle. Ils ferment du même coup la porte aux tensions exacerbées qu’auraient fait naître le « chacun pour soi », et donc aux ferments de guerre. Cela permet de mieux identifier le principal péril qui nous menace : le terrorisme ! et peut-être d’envisager de faire front commun.

L’un des paradoxes de cette nouvelle situation, c’est de voir la gauche anglo-saxonne, ou américano-anglaise si l’on veut, s’affairer à réformer le capitalisme. OBAMA-BROWN, même combat ! C’est une chance de conjoncture politique comme l’histoire en offre peu. De ce fait, les choses ont probablement été plus simples : le rapprochement avec les positions de l’axe franco-allemand MERKEL-SARKOZY fait de pragmatisme chrétien démocrate et gaulliste-social, ne présentait pas de difficultés majeures.

Quelles règles vont régir ce monde naissant : celles qu’exigeait la situation. D’abord la mise sous surveillance de la « finance internationale » avec le contrôle des paradis fiscaux et des « Hedges founds » ; l’affirmation du libre échange confié à l’OMC pour empêcher le poison du protectionnisme de prospérer sur les égoïsmes nationaux ; le renforcement du FMI par l’attribution d’une enveloppe de 1100 milliards, la possibilité de procéder à des Droits de Tirages Spéciaux, de quoi subvenir au soutien des pays pauvres au bord de la faillite et satisfaire DSK. Les trois pieds du tabouret sur lequel nous sommes assis ! La finance qui est le nerf de l’économie, le commerce qui en est l’adjuvant, le social pour que ça profite au plus grand nombre : un peu caricatural comme schéma, mais il décrit bien une réalité évidemment complexe.

Bienvenue dans le XXIème siècle : celui de l’économie mondialisée et de la communication planétaire instantanée !


                                                                       



POLE NORD POSITION

 Arctique                                                                                 


La fonte de la calotte polaire s'accélère et, en même temps, la compétition pour le contrôle de fabuleuses richesses.

Ce nouvel eldorado aiguise les appétits des grands, Russie au premier rang, Etats-Unis, Canada, et des riverains, Norvège et Danemark, ce qui donne lieu à des revendications territoriales parfois surprenantes. Comme celle de la Russie qui réclame auprès de l'ONU, l'extension de son plateau continental qui lui permettrait de contrôler près de la moitié de la haute mer polaire.

Ce sont des enjeux considérables. Selon certaines études, le Pôle Nord contiendrait 20% des ressources énergétiques de la planète non encore découvertes. Près de 80% des réserves de pétrole et 90% des réserves de gaz et de charbon russes seraient situées dans la zone arctique. Le champ offshore de la mer de Barents renferme à lui seul 3 800 milliards de mètres cubes de gaz, soit la consommation de la France pendant 80 ans !

L'ouverture de nouvelles routes maritimes permettra une économie de distance de 40% entre l'Europe et l'extrême orient. Depuis longtemps, les routes aériennes passaient au-dessus du pôle Nord, désormais, nous aurons aussi les routes maritimes : un bateau, le Polarstern, a pu emprunter les passages du nord-ouest et du nord-est sans avoir à briser la glace.

Mais c'est aussi une menace écologique qui guette cette région du monde. Non seulement parce que la disparition des glaces va faire disparaître toute une faune et le réchauffement des eaux attirer certaines espèces comme morues et harengs avec les conséquences pour la pêche. Mais aussi parce qu'il faut craindre les pollutions qu'un trafic maritime en augmentation peut occasionner sur un écosystème sensible. Déjà les exploitations pétrolières existantes rejettent du dioxyde de soufre par la combustion des 200 000 mètres cubes de gaz brulés chaque jour par les torchères. Merci pour l'effet de serre et les retombées sur l'environnement ! Il y a aussi le H2S, hydrogène sulfuré, contenu dans le gaz et dont la moindre fuite sèmerait la mort en quelques minutes....

L'Europe a bien compris que la libération de l'océan arctique par les glaces, qui pourrait intervenir d'ici 2015 au rythme actuel de fonte, menaçait les grands équilibres de cette région du monde. Son rêve était d'instituer un statut international du même type que pour l'Antarctique. Mais la situation est très différente : à un océan entouré par des terres on ne peut pas appliquer les mêmes recettes que pour un continent très inhospitalier entouré de mers.

L'union européenne arrive aussi un peu tard. Elle s'est mobilisée grâce au combat de Michel ROCARD, qui vient de recevoir mission du Président de la République. Sous son impulsion, le Parlement européen plaide pour un statut international visant à protéger l'Arctique en préconisant une gouvernance multilatérale pour promouvoir “une exploitation durable des ressources” du Pôle Nord.

En attendant, l'Arctique reste un enfer blanc avec des températures qui oscillent entre -56° et +30°, où les conditions de vie restent périlleuses pour les hommes des industries qui s'y implantent. Qu'importe le coût, l'or noir n'a pas de prix !

 

                                                                      

 


OBAMA FAIT FACE


    800px-Flag_of_the_United_States_svg                                            


Nous nous sommes habitués à la crise et plus rien ne nous étonne. Les mauvaises nouvelles ne nous émeuvent plus qu'il s'agisse de l'ascension inexorable du chômage partout dans le monde, des montagnes russes des cours boursiers, de l'incapacité des états à stabiliser les banques ou réformer leurs moeurs.

Dans ce contexte, il faut souligner le travail remarquable accompli par le Président américain. Même si son plan de 800 milliards de dollars n'a pas encore produit les effets escomptés, il ne lésine pas sur les moyens quitte à rallonger la sauce pour AIG ce qui en fait une institution pratiquement nationalisée. Qui l'eût cru au pays de l'Oncle Sam ?

En vérité on ne connaît pas le montant des actifs toxiques ce qui nous empêche d'évaluer la durée de la crise. D'où les initiatives prise pour en cerner les contours et éviter que toutes les fins de trimestre AIG, Citigroup, HSBC ou RBS défaillent en faisant appel aux fonds public.

Mais rien n'arrête Barak OBAMA dans sa volonté de redistribuer les cartes. Depuis son élection et sa prise de pouvoir, il a appliqué la totalité de ses promesses électorales. C'est vrai de son programme intérieur, ce l'est aussi de sa diplomatie, diamétralement opposée à celle de Georges W. BUSH. C'est une gestion des affaires étrangères qui tente d'apaiser les relations dans le monde, sans pour autant sombrer dans l'angélisme, comme on vient de le constater avec ses déclarations sur Al KAIDA.

Sur tous les fronts, la nouvelle marque est lisible : retrait des troupes d'Irak programmé, renforcement en Afghanistan, ouverture vers la Syrie, nouvelle approche de l'Iran, efforts en faveur de la paix entre Israël et la Palestine, nouvelle page avec la Russie.... A cet égard, les recoupements avec les positions françaises sont de bon augure et l'on comprend mieux dans quel environnement s'inscrit le retour complet de la France dans l'OTAN. Il faut souligner le travail remarquable de la Secrétaire d'Etat, Hillary CLINTON, réalisé au cours de ses récentes tournées en Europe et au Proche Orient. L'antiaméricanisme n'est pas mort pour autant, mais il a du plomb dans l'aile.

Mais, en même temps qu'il met en oeuvre des dépenses énormes pour sauver les banques et l'immobilier, pour créer des emplois et faire de l'environnement une source de prospérité, Barak OBAMA décide, dès aujourd'hui, de ramener le budget à l'équilibre en 2013. Quand on sait que le déficit est évalué à plus de 1500 milliards de dollars pour cette année (10% du PIB), on mesure la hauteur du défi. Au moins le nouveau président a-t-il le mérite de ne rien cacher des difficultés qui l'attendent, bien qu'il s'emploie à rassurer ses concitoyens en leur assurant qu'ils n'ont aucun souci à se faire pour leur épargne et leurs comptes en banque. C'est que la confiance, est l'une des premières conditions pour faire redémarrer l'économie.

Et la remise à plat qui concerne autant les militaires que le pentagone, la réforme indispensable du système de soins, l'importance de l'éducation et de son financement, le maintien en vie d'une industrie automobile moribonde, sont autant de chantiers qui vont susciter des résistances, des pressions, des récriminations ou des surenchères... Le Président a pour lui ses discours, son charme et sa prestance. Il n'a pas changé d'un iota depuis son élection. Mais on n'en est plus à s'en réjouir. Déjà sa cote de popularité connaît sa première baisse. En fait tout le monde souhaite qu'il réussisse, mais personne n'est sûr que ce sera le cas !

Sa principale chance, pour l'instant, c'est qu'il n'a donné aucune raison aux Américains de regretter leur vote. Bien au contraire.