Voilà un
accord salarial qui fera date et dont rêverait notre Ministre du Travail. Au
terme d’une négociation qui intervient plus tôt que d’habitude dans l’année
sociale, les partenaires sociaux de la métallurgie allemande sont parvenus à un
accord qui gèle pratiquement les salaires. Les ouvriers recevront une prime
forfaitaire de 320 € pour la période de mai 2010 à mai 2011 et ensuite une
augmentation de 2,7% en avril 2011. Les économistes estiment que cela revient à
compenser l’inflation.
Mais, en
contrepartie, les employeurs se sont engagés à maintenir l’emploi jusqu’en juin
2012, en profitant d’une plus grande flexibilité dans la réduction du temps de travail.
Cet accord
est important car il permet à l’industrie allemande de maintenir sa
compétitivité internationale et de conserver ce que d’aucuns ont appelé le
« miracle de l’emploi », très préservé jusqu’ici des conséquences de
la crise. Le taux de chômage n’a augmenté que de 0,6% depuis novembre 2008.
Voilà qui
va réjouir la Chancelière. Cet accord est à l’image du réalisme allemand :
il privilégie l’emploi aux salaires. Il a été rendu possible par la
modération dont a fait preuve le puissant syndicat IG Metall. Mais, en
revanche, si les exportations seront favorisées, la demande interne devrait en
pâtir et rester atone. Le tableau n’est malheureusement pas le même dans la fonction publique
(Ah, ces fonctionnaires ! Il est vrai, l'emploi n'est pas une contrepartie possible) pour ses 2 millions de salariés qui réclament 3,5% d’augmentation contre 1,5%
qui leur est proposé. Les pilotes de la Lufthansa font aussi connaître leur
mécontentement par la grève. Tout ne peut pas être rose outre Rhin, tout de même !
- Si j'ai bien compris : pour travailler le métal par nature rigide, il faut de la flexibilité...
- Il faut dire que la métallurgie allemande jouit d'une solide réputation.
On a toujours dit qu'ils avaient du fer à savoir qu'en foutre (ou le contraire ?)
Rédigé par : Jibe 124 | 24 février 2010 à 00:34