BENOITEMENT !
26 mai 2009
Avec leur myopie
habituelle, les médias n’ont pas rendu compte du voyage de Benoit XVI au Proche Orient, avec la
dimension que l’importance de l’événement aurait dû leur inspirer. Car c’est un
voyage qui fera date aux yeux de l’Histoire. C’est un pape angélique en trompe
l’œil qui a parcouru la Jordanie, Israël et les territoires palestiniens. Il a mis l’accent sur les « valeurs
communes » aux trois religions, certes, mais c’est en vrai « politique »
qu’il a abordé les problèmes locaux : favoriser la paix entre Israël et
les territoires palestiniens ; pousser à la création d’un état palestinien ;
conforter la présence des chrétiens dans la région alors qu’ils sont de plus en
plus faibles numériquement et souvent persécutés.
Evidemment,
le dialogue interreligieux avec les musulmans puis avec les juifs étaient au cœur
de son voyage. Le signe le plus fort en aura été à Nazareth la prière de paix commune
avec les représentants de toutes les religions et l’image du pape tenant la
main d’un rabbin et d’un dignitaire druze un des symboles de ce voyage. Elle
relayait ainsi un autre symbole fort, celui de la visite au Dôme du Rocher, sur
l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, démontrant par la même occasion la
confiance rétablie entre des élites musulmanes et le Vatican.
Très
politique aussi, la position qui a consisté à mettre en équilibre « la
sécurité d’Israël » avec « l’exigence d’un état palestinien »
tout en condamnant « les terrorismes », le pape s’est bien gardé de
trop insister sur la problématique du statut de Jérusalem, se contentant d’affirmer
son rôle de « ville de paix, demeure spirituelle pour les juifs, les
chrétiens et les musulmans »… tout en s’exclamant à Béthléem que « les
murs peuvent être abattus », double référence au mur bâti par les
israéliens et au mur de Berlin.
Un voyage, enfin qui permet d’effacer pour les juifs, le doute levé par la polémique sur l’évêque négationniste et pour les musulmans les effets désastreux du discours de Ratisbonne, dans lequel ils avaient cru voir une critique de l’Islam. Benoit XVI a montré aux Musulmans qu’il n’y a pas de guerre des « croisés » contre l’Islam et qu’il faut déconnecter la religion des problématiques géopolitiques des grandes puissances. Un moyen de faire oublier les accents religieux de la politique de Bush au moment où Obama arrive. Ce n’est pas le moindre des aspects d’un déplacement à l’angélisme trompeur.
merci pour ce joli article :) la palestine est le seul pays arabe ou le taux d'analphabetisme et trop bas et ce pays a donné de très iminent intrelectuels arabe faut trouvé une solution a ce conflit n'oublions que nous sommes tous les descendant d'adam et eve :)
Rédigé par : paix | 15 juillet 2009 à 18:45