OUF !
04 octobre 2009
L’Irlande a
voté « oui » et le score (67%) efface complètement le « non »
qui avait tout bloqué il y a un peu plus d’un an et demi. Cette fois-ci les
motivations étaient inverses, en raison de la crise. Mais peu importe. L’évolution
constitutionnelle inscrite dans le traité de Lisbonne est de nouveau sur
les rails. Reste un écueil, celui du Président tchèque, esseulé, qui refuse
toujours de signer le traité pourtant ratifié par son parlement, et qui cherche
à gagner du temps en espérant une victoire des conservateurs britanniques au
printemps prochain. Une course contre la montre est donc engagée pour faire
entrer le nouveau traité en application dès le début de l’année prochaine.
Il est
important que l’Europe soit relancée, et cerise sur le gâteau, au moment où l’on
va fêter le 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin. Tout un
symbole. Ce "oui" pourrait clore enfin un chapitre institutionnel qui n’a que
trop duré. Il se sera écoulé 15 ans depuis le traité de Maastricht.
Que peut-on
attendre de la « nouvelle Europe » ? Nos concitoyens n’imaginent
certainement pas quel changement fondamental le traité apporte : c’est l’assurance
d’une place sur la scène mondiale autrement plus crédible qu’actuellement, même
si, grâce au volontarisme de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel, elle a
beaucoup plus parlé d’une seule voix qu’auparavant, à l’occasion de la crise. Demain
elle offrira un tout autre visage avec
un vrai exécutif et une vraie gestion commune des « affaires étrangères ».
C’est sans commune mesure avec la situation actuelle : un président élu
pour deux ans et demi, un ministre des affaires étrangères qui ne dit pas son
nom mais qui en aura les prérogatives. L’Europe qui s’annonce ce sera aussi
plus de démocratie avec un parlement aux pouvoirs renforcés, et plus de
réactivité grâce à des décisions plus rapides.
Bien
entendu, le grand marchandage est probablement déjà commencé pour trouver un
accord sur les deux postes à pourvoir et les personnalités compétentes pour les occuper ne manquent pas.
L’année 2009 se termine donc sur une bonne nouvelle. Nous devrions en être d’autant plus satisfaits, nous Français, que notre Président n’est pas pour rien dans la décision de procéder à un deuxième referendum irlandais. Mais bon, notre opposition est coite dans ce cas-là !
- L'EIRE de rien si l'IRLANDE avait voté NON à nouveau au référendumm sur l'Europe ; j'en connais qui auraient fait un ULSTER à l'estomac...
Rédigé par : jibe124 | 05 octobre 2009 à 16:59