HISTOIRE

LE PS A POIL

Rose brisée

La chute brutale et inattendue de DSK, dans un contexte pour le moins surréaliste, décapite le PS, quoi qu’en disent ses responsables. Le parti de gauche, aujourd’hui seul « parti de gouvernement » à gauche perd son meilleur candidat, si l’on en croit les sondages. Evidemment, beaucoup de ces mêmes responsables, prétendants eux-mêmes, se frottent les mains sans le montrer, à commencer par François Hollande, dont la campagne interne recevait de plus en plus d’écho. La reine du Chabichou, alias Ségolène Royal, aujourd’hui dans les choux des vagues sondagières va pouvoir reprendre espoir en retrouvant un peu d’oxygène au centre. Mais le contrecoup le plus probable de ce mauvais feuilleton new-yorkais sera l’inévitable candidature de la 1ère secrétaire. Son poste le lui impose autant que le « pacte » qui la liait à «l’infortuné » directeur général du FMI.

La gauche se retrouve un peu orpheline depuis hier. Elle est accablée par les images violentes d’un empereur déchu emmené menotté par deux policiers. Et la musique que j’entends depuis hier : appels à la décence, respect de la présomption d’innocence, conseils de prudence, me semblent bien inconvenants après le sort que les mêmes ont réservé à Eric Woerth. Il y a des moments où la morale triomphe et se retourne contre les donneurs permanents de leçons qu’ils n’apprennent pas eux-mêmes. La dureté de l’épreuve que la réalité leur fait subir sonne comme une punition bien méritée. Et je trouve que notre ami Eric Woerth est bien modéré en se contentant de faire de l’humour sur les « progrès » que Martine Aubry vient d’effectuer.

Si le PS est à poil, la France et l’Europe paient aussi, et pas seulement en image. Car l’affaire va empêcher le président du FMI de continuer à diriger cette importante instance internationale. Surtout, son savoir-faire va manquer dans les négociations difficiles qu’il devait mener sur la dette grecque. Cet épisode ne peut donc nous apporter que des déboires. En corollaire, on peut craindre aussi que tout cela n’alimente un peu plus le populisme et le vote en faveur de Marine Le Pen.

 


ARCHIBALD FAIT SON SHOW

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ANNIVERSAIRES. Pendant que Nicolas Sarkozy commémorait sa quatrième année à l’Elysée et lançait sa campagne dite du « bilan », dont le bloc-notes s’est fait l’écho toute la semaine, les socialistes, eux,  en étaient à invoquer les mânes de Miteux, 30 ans après.. Nostalgie, quand tu nous tiens ! Ils avaient mis les petits plats dans les grands dans la cour du siège de Solférino, avec le grand air (faux) de l’unité. « Dieu, si on doit gagner en 2012, envoie-nous un signe ! ». Si j’ai bien compris, le signe en question nous est parvenu aujourd’hui… de New-York. « Comme un coup de tonnerre » a précisé la grande  prêtresse Martine. C’est donc bien ça !

CROISSANCE. La France a connu un taux de croissance de 1% au 1er trimestre de cette année. Je suis bien content. Rappelez-vous, j’avais annoncé, il y a quelques temps que les prévisionnistes étaient dans le vent et prévu que la croissance française serait bien plus élevée que leurs estimations. Pas compliqué : l’addition des efforts et les investissements judicieux du grand emprunt, décidés par le gouvernement portent leurs fruits. On nous explique maintenant que ce sera éphémère. A voir ! La réalité pourrait bein encore faire mentir les projections statistiques…

RSA. Oui, Laurent Wauquier a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Mais on sait bien que toute vérité n’est pas bonne à dire. Le RSA est déjà un progrès par rapport au RMI. Et surtout, prenons garde de ne pas mettre tout le monde dans le même panier. Il y a de la souffrance humaine dans la précarité qui nous invite à modérer nos jugements.

BORLOO. Le Radical n’a pas changé. Il y a dans les positions de Jean-Louis Borloo des similitudes surprenantes avec l’art de la rhétorique du regretté Edgar Faure, qui se plaisait à dire que « ce ne sont pas les girouettes qui tournent, mais le vent qui les fait tourner ». une manière élégante d’expliquer ses retournements de veste. Alors, on quitte l’UMP, sans la quitter, tout en la quittant. Vous avez compris ?

BEN LADEN. On aurait trouvé un lot de cassettes porno dans la maison où il habitait. Il faut dire qu’avec trois femmes et vu son âge … Il promettait des dizaines de vierges à ceux qu’il envoyait au casse-pipe, mais lui, il fallait bien qu’il patiente.

LOCAL :

PETAGE DE PLOMBS. Une colère noire marquée de propos au vitriol de Marc Laffineur contre… Christophe Béchu. Qui aurait pu croire ça ?  Une querelle mise sur la place publique dont on se serait bien passé à l’UMP. Le plan échafaudé par le Président départemental pour aller couler une fin de carrière en pantoufles au Sénat, s’est écroulé avec l’intrusion dans le jeu de la sénatrice sortante Catherine Deroche, dont la cote et la notoriété auprès des élus locaux sont indéniables.

SCOT. Plus de 2000 personnes ont signé la pétition contre le projet d’extension de 40ha de la ZI. Elle a été remise aux commissaires enquêteurs avec un dossier très documenté. Le bon sens voudrait que cette protestation unanime soit entendue.

HUMOUR :  

BEN LADEN : l’affront aux américains est lavé !

732, POITIERS : Charles Martel – 2011, VINTIMILLE : Nicolas Sarkozy !

DSK = Déambule Sans Kaleçon

 

 


LA BATAILLE DU BILAN (5) : LES INSTITUTIONS MODERNISEES

 

Sarko elysée

La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a renforcé les pouvoirs du parlement qui dispose de la moitié de l’ordre du jour et d’un droit de véto sur les 52 nominations les plus importantes du chef de l’Etat. Elle consacre l’ouverture de la saisine du Conseil supérieur de la Magistrature aux justiciables. Ceux-ci peuvent aussi invoquer en justice la conformité des lois avec la constitution, grâce à la Question Prioritaire de Constitutionnalité et saisir le Défenseur des droits.

Une république plus équilibrée : depuis 2007, l’opposition préside la puissante commission des finances de l’assemblée. Et la nomination de Didier Migaud à la Cour des Comptes montre un souci de partager le contrôle des rouages de l’exécutif dans un esprit non partisan.

La réforme des collectivités territoriales va mettre fin à l’enchevêtrement des compétences avec la création des Conseillers Territoriaux qui en 2014 remplaceront les conseillers régionaux et généraux, engendrant des économies de gestion.

Les pouvoirs du Président mieux encadrés et sa gestion rendue plus transparente, les pouvoirs du Parlement profondément revalorisés et les droits des citoyens renforcés, voilà qui rend obsolètes les accusations de l’opposition d’une « République dégradée ».

La modernisation passe aussi par un Etat plus « modeste ». entre 1990 et 2002, la gauche a embauché 1 million de fonctionnaires de plus, toutes fonctions confondues. La politique du non remplacement de 1 sur 2 est un minimum pour revenir à des effectifs plus compatibles avec la situation financière du pays. Là encore, on assiste à de profonds bouleversements générateurs d’économies à court , moyen et long terme. La RGPP, réévaluation des politiques publiques a conduit à fusionner les directions départementales aux compétences complémentaires, réorganiser et redéployer l’armée, les effectifs de police et de gendarmerie, les tribunaux, pour les adapter aux besoins et à notre temps.

Enfin, la maîtrise des dépenses publiques n’aura pas été un simple effet d’annonces. Si la France conserve aujourd’hui une notation AAA pour le financement de sa dette, c’est en raison de la politique constante de réduction des déficits qui a été et est menée. La crise en a masqué la visibilité, avec l’effondrement des recettes et l’augmentation des dépenses sociales qui en est résulté. Mais, hors plan de relance et dépenses liées à la crise,, le budget de l’Etat a été tenu rigoureusement. Et le choix de privilégier les allègements de charges plutôt que l’impôt permet d’en tirer les dividendes par la création d’emplois vraiment productifs de richesse. La maîtrise des dépenses publiques est plus que jamais à l’ordre du jour. Il en va de la réputation et de la compétitivité de la France.

J’en termine là pour le bilan. Il faudrait encore parler de l’éducation et des universités, de la politique internationale, de la culture, de l’immigration et de la sécurité…. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

La France avance. Changer n’est pas facile et politiquement risqué. L’honneur de Nicolas Sarkozy aura été de ne pas céder à la facilité et de continuer malgré l’impopularité, là où « d’autres » auraient renoncé!

 



LA BATAILLE DU BILAN (4) : L’ECOLOGIE AU PREMIER PLAN

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« C’est bien un plan Marshall pour la France comme pour la planète qu’il faut engager » affirmait en 2007 Nicolas Sarkozy. Il prenait des engagements sans précédents en matière d’environnement. Avec le Grenelle de l’Environnement, ils ont été tenus. De cette manifestation hors norme qui a réuni sous la houlette de Jean-Louis Borloo, autour d’une même table, des représentants des entreprises, des collectivités territoriales, de l’Etat, des ONG et des syndicats, il est sorti deux lois : Grenelle 1 en août 2009 et Grenelle 2 en juillet 2010.

Depuis, les lois entrent en application. Les intégristes verts diront toujours qu’elles ne vont pas assez loin, mais ont-ils réalisés seulement le dixième quand ils étaient au pouvoir pendant six ans sous Jospin ? En attendant, les décrets se succèdent : nouvelle réglementation thermique pour les bâtiments, développement du transport durable, renforcement de la fiscalité écologique avec le bonus-malus et bientôt la taxe poids lourds. Une énergique politique de développement des énergies renouvelables s et éoliennes notamment a permis de faire décoller ces secteurs naguère atrophiés.

Certaines promesses n’ont pas pu être tenues et attendent des jours meilleurs. C’est le cas de la taxe carbone, votée mais censurée, qui attend un destin européen, beaucoup plus logique et plus efficace.

La France est encore aujourd’hui le pays le plus engagé au plan international, comme on l'a vu à Copenhague où Nicolas Sarkozy n'a pas ménagé ses efforts, pour imposer dans les négociations des résultats en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, la protection de la biodiversité ou l’émergence des énergies propres dans les pays en développement.

Une politique qui tient compte des réalités aussi. Ainsi, le Président a souhaité ménager notre agriculture et il a fallu ajuster les aides aux énergies nouvelles en fonction de nos facultés budgétaires. Mais l’effort est là. Il est historiquement le meilleur bilan environnemental d’un mandat, depuis que cette politique existe.

 



LA BATAILLE DU BILAN (3) : PRODUIRE POUR S’EN SORTIR

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Renforcer la compétitivité de nos entreprises, mener une politique industrielle volontariste, développer l’innovation et soutenir la recherche : voilà le sens qu’il faut donner à l’ensemble des décisions qui ont été prises au cours des quatre années écoulées.

Avec en arrière fond, la nécessité de soutenir l’activité pour limiter la récession et faciliter la reprise. Sur ces deux points, le Président a plutôt bien réussi : alors que l’économie plonge aux quatre coins du monde, la récession française ne sera que de 2,5% en 2009 et de courte durée. Depuis, la croissance est de retour et, à l’initiative du chef de l’Etat, la taxe professionnelle a été supprimée pour renforcer la compétitivité de nos entreprises et a été mis en place un vaste plan d’investissements de 35 milliards d’euros (le grand emprunt) pour préparer l’avenir, centré essentiellement sur l’enseignement supérieur et la recherche (16 milliards) et sur les industries innovantes (19 milliards).

Tout a été fait, et avec succès, pour soutenir l’économie, donc l’emploi. Le plan de relance de 28 milliards a permis de soutenir des pans entiers de notre économie. Dans l’automobile, la prime à la casse a permis de soutenir le marché et d’éviter des pertes industrielles, dans la restauration, la baisse de la TVA a permis de préserver des milliers d’établissements en difficulté et a contribué à créer 30 000 emplois… Le plan de relance a consacré 1,8 milliards d’euros au logement, ce qui a permis la construction de 334 000 logements en 2009 et 346 000 en 2010 dans un secteur qui emploie 1,5 million de salariés.

Aujourd’hui, notre pays demeure une grande puissance économique attractive. La création d’entreprise connaît un succès qui ne se dément pas (622 000 en 2010 dont 360 000 auto-entrepreneurs). Le fonds stratégique d’investissement public (FSI) est doté de 20 milliards d’euros : déjà plus de 3 milliards d’investissements ont été réalisés dans des entreprises ou des technologies « sensibles » pour notre développement industriel.  Enfin, l’agriculture n’a pas été en reste et a fait l’objet d’une loi de modernisation votée l’été dernier, pour une agriculture durable, compétitive et rémunératrice pour les producteurs.

Toutes ces mesures ont pour objectif de donner à la France les armes nécessaires pour maintenir son rang dans la mondialisation, tout en développant l’emploi sur son territoire. La volonté gouvernementale c’est de garantir à notre pays un avenir industriel. Les « relocalisations » et l’attractivité des capitaux étrangers, pour laquelle elle est au 3ème rang mondial, montrent que ces efforts commencent  à déboucher sur les résultats.

 


LA BATAILLE DU BILAN (2) : UNE POLITIQUE SOCIALE GENEREUSE

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Au moment où les socialistes s’esbaubissent sur les souvenirs de mai 1981, évoquer la politique sociale de Nicolas Sarkozy prend l’allure d’un pied de nez. C’est que les quatre années qui viennent de s’écouler ont été l’objet d’une politique sociale active sans aucun répit.

La gauche s’est arrêtée au « bouclier fiscal » pour en faire le symbole de l’injustice et stigmatiser une politique faite pour les « riches ». C’est oublier le « bouclier social » mis en place par le gouvernement dès l’été 2007 avec la loi TEPA, dont les heures supplémentaires sans charges ne sont que la partie émergée de l’iceberg.  Le chef de l’Etat a tout fait pour limiter l’impact de la crise qui s’est abattue à l’automne 2008. Il a augmenté les effectifs de Pôle Emploi dont il a maintenu la fusion, pour accueillir l’afflux inévitable de chômeurs supplémentaires, alors que le taux de chômage était tombé à 7%. Il a fait prendre des « mesures de solidarité » pour soutenir le pouvoir d’achat de près de 10 millions de  ménages modestes (avec la suppression en 2009 de deux tiers provisionnels de l’impôt sur le revenu, une prime exceptionnelle de 150 €…) Il a fait augmenter la participation de l’Etat au financement du chômage partiel pour éviter les licenciements. Il a fait voter le RSA dont la montée en régime va tomber au pire moment de la crise. Grâce à ces nombreuses mesures, le nombre des chômeurs a moins augmenté en France que dans la plupart des pays occidentaux (+ 33% contre + 51% en Angleterre et + 121% auxats-Unis). D’ailleurs, le discours socialiste qui entonnait volontiers le slogan de la « régression sociale » en 2007, l’a abandonné en rase campagne conscience du ridicule, sans doute- devant l’ampleur de l’effort consenti. Le prix en aura été, avec l’effondrement des recettes, le creusement de notre dette, un choix complètement assumé qui nous oblige à être d’autant plus rigoureux aujourd’hui.

Cependant, la crise n’a pas empêché de poursuivre les réformes pour moderniser notre pays et le rendre apte à affronter la mondialisation. Il fallait réhabiliter le travail, ce qui n’a pas été simple à partir de 2008, pour sortir de l’assistanat généralisé dans lequel nous étions en train de sombrer. En plus des heures supplémentaires qui profitent aujourd’hui à 5,3 millions de salariés, les possibilités de cumul d’un emploi avec une retraite ont été libérées et le taux d’emploi des seniors a augmenté de 4 points. Le point fort de la période aura été la mise en place d’une véritable sécurité sociale professionnelle avec le "fonds de sécurisation des parcours professionnels". Les droits ont été améliorés par la convention d’assurance chômage d’avril 2009 et le dialogue social a été rénové et a permis de faire entériner par les partenaires sociaux des avancées telles que la rupture de contrat par consentement mutuel.

La politique sociale, c’est aussi la refondation de la légitimité des syndicats sur des principes démocratiques, mais aussi les dispositions qui prévoient un service minimum dans les transports et l’Education. Elle s’est donné aussi pour but de préparer l’avenir, notamment en sauvant le système de retraites par répartition dont le financement est garanti jusqu’en 2018. Et pour rétablir l'équité, il a été mis fin aux" régimes spéciaux de retraites". Enfin la promesse de revalorisation de 25% sur 5 ans de l’allocation adulte handicapé aura été tenue malgré la conjoncture difficile. Il en sera de même du minimum vieillesse.

Il faudrait encore évoquer la politique de la famille, le soutien aux familles touchées par la maladie d’Alzheimer, et bien d’autres mesures de détail… Une politique dont le résultat le plus emblématique aura été la croissance continue du pouvoir d’achat, malgré les crises !

 


LA BATAILLE DU BILAN

Sarko elysée 
 

Les Français ont la mémoire courte, c’est bien connu. Aussi, alors que Nicolas Sarkozy aborde sa dernière année de mandat, n’est-il pas inutile de faire le point sur son action. Je me souviens que lors de la campagne de 2007, A la fin de l’émission avec Arlette Chabot, celle-ci lui avait posé la question : « A la fin de votre mandat, si vous êtes élu, qu’est-ce que vous aimeriez que les Français retiennent ? » il avait répondu : « Il a tenu toutes ses promesses ! »

Le Président a-t-il tenu toutes ses promesses ? C’est  à cette question que je vais tenter de répondre en faisant l’examen des réformes et des décisions prises pendant ces quatre années au travail législatif intense. Ce sera l’objet des prochains articles.

Au préalable, il me semble important de rappeler que le contexte de l’action qu’il a menée aura été marqué  par des soubresauts auxquels il a dû faire face sans pour autant y être pour quoi que ce soit : 2008, crise financière des « subprimes », 2009 crise économique conséquence de la précédente, 2010 crise de l’euro liée à l’endettement des états, 2011 révoltes arabes et déstabilisation de la Méditerranée… Il ne manquerait plus que la sécheresse comme celle de 1976 pour que le tableau soit complet.

Face à ces crises, nous avons un Président qui tient la route. La Présidence  française de l’Europe a montré, avec la guerre Russo-Géorgienne, sa capacité à agir, celle du G20 fait avancer le monde dans la voix d’une régulation plus équitable. Ces réussites internationales ne sont pas suffisantes pour rétablir un équilibre avec les effets négatifs que les crises citées plus haut ont eu sur l’emploi, le pouvoir d’achat et le moral des Français.

Diplomatie de crises, donc.

Sur le plan intérieur, il a fallu s’employer à limiter la chute de la croissance, juguler la hausse du chômage, relancer la croissance. Il y avait là de quoi occuper pleinement tout l’exécutif. Et pourtant, malgré toutes ces difficultés, l’action de réforme n’a jamais été aussi intense et a touché tous les domaines de la vie publique : Grenelle de l’environnement, carte judiciaire, redéploiement de l’armée, autonomie des universités, modernisation de la démocratie sociale, réorganisation profonde de notre dispositif de santé, simplification territoriale, financement  des retraites et maintenant de la dépendance… et  j’en oublie certainement !

En 4 ans la France a plus changé qu’en 50 auparavant. Cette action réformatrice en profondeur, il faudra plusieurs années pour en mesurer l’impact positif.

De ce point de vue Nicolas Sarkozy est le meilleur Président de la République depuis Giscard.

 

 


L’ETAT DANS L’ETAT

 

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Décidément les réquisitoires fleurissent au printemps comme les fleurs sur les cerisiers. Voici un ouvrage qui est une enquête approfondie sur le monde des fonctionnaires. Son titre : « Les fonctionnaires contre l’état – Le grand sabotage ». C’est un programme à lui tout seul. L’auteur, Agnès Verdier –Molinié, journaliste économique et directeur de la fondation de recherche IFRAP, s’y livre à un réquisitoire sans appel contre ce qu’elle n’hésite pas à appeler le « lobby le plus puissant de France ». Ces hommes, 5 millions de fonctionnaires bien organisés, censés servir l’intérêt général, sont  surtout coalisés pour leur seule rente de situation.  Vous ne le croyez pas ? Lisez …

Tout est passé en revue : comment l’intérêt général est détourné à leur profit, pourquoi la grève est si fréquente, de quels privilèges ils jouissent malgré la crise, par quel sortilège ils vivent au-dessus de nos moyens, pourquoi les syndicats n’ont pas besoin d ‘adhérents, ou encore comment ils prolongent leurs congés…

On y apprend que contrairement à l’idée répandue, les fonctionnaires ne sont pas sous-payés : « … on retrouve toujours un net avantage pour le public, avec une moyenne de 2085€ nets par mois contre 2069 € nets par moi dans le privé en 2008 » (Insee) p.72 . Mieux encore, le « détricotage » des 35 heures a été aussi adapté au secteur public : « la double exonération fiscale et sociale des heures supplémentaires représente un effort financier considérable pour le Trésor. En effet, le projet de budget 2008 chiffrait pour la seule fonction publique d’Etat, à 250 millions d’euros le coût pour la collectivité… » et la majoration de 25% est acquise dès la 1ère heure !

Vous y apprendrez que pour l’ensemble de la fonction publique, il existe entre 13 250 et 26 500 équivalents temps plein dans les syndicats. Un coût représentant entre 500 millions et un milliard d’euros par an. C’est ainsi que les principales organisations affiliées à la CGT compte 350 000 membres issus du secteur public pour 137 000 seulement du privé…

Un ouvrage à lire absolument avant la prochaine élection présidentielle. Vous comprendrez pourquoi il est impératif de réduire les effectifs d’une fonction publique pléthorique et budgétivore sur le dos des citoyens.

 

 


ENTRE OBSCURANTISME ET ARROGANCE

 

Le gouvernement a fait voter en urgence une loi proposée par Christian Jacob, président du groupe UMP, pour interdire l’exploitation des gaz de schiste. C’était le moyen d’éteindre une contestation grandissante organisée par la gauche et les écologistes contre les 3 permis d’exploration qui avaient été accordés aux industriels par Jean-Louis Borloo.

Cette précipitation, qui peut se justifier par la proximité d’une échéance électorale majeure, illustre bien le climat actuel que font peser sur notre société tous les agitateurs de peurs irraisonnées. C’est l’éternel combat du progrès contre l’obscurantisme. Ainsi on referme le dossier avant de l’avoir ouvert comme le dit si bien Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez.

D’un côté, les agitateurs de peur : que savent-ils, les Hulot, Bové, Joly et autres sur les gaz de schiste ? On l’ignore,  et probablement pas grand-chose  sinon que ce type d’exploitation aux Etats-Unis a provoqué un grave dommage à l’environnement à la suite d’un accident, érigé en symbole de propagande par généralisation abusive. Derrière se cache en fait l’idéologie de la décroissance pour laquelle toute ressource d’énergie fossile nouvelle est inconvenante.

De l’autre, les industriels avec l’arrogance habituelle des grands groupes pétroliers et miniers. Circulez, il n’y a rien à voir, on sait faire ! Sauf qu’aujourd’hui, l’opinion a besoin de transparence et qu’en la matière il y a sûrement des précautions à prendre. Il appartient aux pouvoirs publics de fixer les règles du jeu. En l’occurrence, il est certain que le Ministère a octroyé les permis de prospection sans savoir vraiment de quoi il s’agissait.

Entre les affirmations des compagnies pétrolières et les peurs véhiculées par les écologistes, il y a un  espace qui s’appelle celui de la raison rationnelle. Il est important de régler un certain nombre de problèmes qui supposent une modification du code minier, par exemple, et d’élaborer une législation adaptée qui instaure une répartition équitable de la richesse produite et une réelle protection de l’environnement dans ce domaine. Si la technique de fracturation hydraulique est vieille de 40 ans et bien contrôlée, par contre, il faut s’assurer que l’eau utilisée ne sera pas en situation de polluer nappes et cours d’eau. Tout cela est accessible.

Au demeurant, la France et la Pologne seraient en Europe les sites les plus favorables pour détenir des réserves exploitables de ce gaz de schiste. Nous venons de prendre la décision de ne pas savoir. Espérons qu’un jour le bon sens reviendra, car nous ne sommes pas si riches au point de nous passer d’une énergie qui permet aujourd’hui aux Etats-Unis d’avoir un gaz peu coûteux.

Comme l’affirme Claude Allègre : « Il ne faut pas suivre l’obscurantisme des écologistes, mais il faut aussi rompre avec une certaine arrogance industrielle. Il faut informer, rendre compte, déclarer les accidents, accepter les interdictions motivées. Organiser un contrôle citoyen. Il faut, dans un monde ouvert, accepter le progrès sous toutes ses formes. Celles de la production mais aussi celles de la protection de l’environnement ! ».

C’est peut-être un raisonnement de gauche mais il me convient.

 

 


LA SEMAINE D’ARCHIBALD

 

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LES NOUVELLES D’ANGERS :

150 000 euros !  Et il est content de lui, notre édile. Il vient de « claquer » une petite fortune pour la quidam de la rue pour financer une nouvelle appellation pour notre agglo « Angers Loire Valley » et il a cru bon de faire rajouter « la vie en grand » !!! Pour une signature, on peut dire qu’effectivement c’est la grande vie. Plus bobo que ça tu meurs ! Si la ville souffre d’un déficit de notoriété, c’est dû à 35 ans de gestion socialiste frileuse, notamment depuis le départ de Jean Monnier. Ce n’est pas le logo qu’il faudrait changer…. C’est le logiciel de la gouvernance.

HOLD-UP ! Le nouveau hold-up sur les propriétaires fonciers de l’agglo a eu lieu. L’agglo a voté l’augmentation des impôts. Beaucoup d'élus ont toussé, paraît-il, y compris de gauche. Mais rien ne sert de tousser, il ne fallait point voter ! Presque 5% pour la taxe d’habitation, 7,29% pour le foncier bâti, presque 10% pour le non bâti. Angers se classait déjà parmi les plus cher ! Philippe Bodard a voté contre, c’est dire ! Il est contre l’augmentation de la fiscalité, chez lui comme ailleurs. Au moins il affiche la couleur, lui ! Et on n’est qu’au début !

REPRISE. Elle est enclenchée, c’est le Président du Tribunal de Commerce qui le dit. Beaucoup moins de dépôts de bilan, moins d’emplois perdus. Une inversion de tendance qui semble se confirmer depuis le mois de novembre dernier. D’après lui, les entreprises qui ont survécu à la crise en sont ressorties mieux armées : elles sont plus compétitives. Il reste du chemin à parcourir pour retrouver le niveau d’activité de 2007.

TROP DE LOGEMENTS. Ce sont les agents immobiliers qui tirent la sonnette d’alarme. Le stock de logements sans occupants et à louer augmente, il y en aurait au moins 3000, notamment les petits logements type studio qui peinent à trouver preneur. Angers est zone à risque pour les logements aidés et les investisseurs en Robien ou équivalent doivent faire preuve de prudence. Pendant ce temps-là les grues tournent sur les Hauts de Mayenne où l’on densifie à tour de bras : pour qui ? Bah, c’est de l’argent public alors, tant pis si ça reste vide… A Angers Habitat, les logements vides, on connaît !

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LA CHRONIQUE: POLITIQUE 

Dans un an, on y sera ! Les prétendants commencent à s’exciter comme des poux sur un tas de cendres chaudes. Ségolène qui s’était fait oublier depuis quelques temps refait parler d’elle à tout propos : blocage des prix, sortie du nucléaire, résistance à la suppression des postes dans les écoles… tout ce qui peut mousser !

Pendant ce temps, le père François, reprenant  la démarche « force tranquille » de son précepteur, continue à creuser son sillon en faisant entendre sa petite musique, à laquelle le bon  peuple de gauche n’est pas insensible. Il joue à la bébète qui monte, et ça marche.

Le panorama ne serait pas complet sans le balai auquel se livrent Martine et Dominique, sorte de danse nuptiale sur l’air du « vas-y je t’en prie » et « passe devant je n’en ferai rien ». DSK de passage à Paris et c’est tout le marigot qui murmure. Tous ceux qui ne savent rien parlent et tous ceux qui savent se taisent. Avec ça on est bien avancé.

Et au centre ? Ah, le centre ! Le lieu de toutes les velléités et de toutes les tentations. Morin ne renonce pas à « envisager », Borloo reprend le tube de Goldmann : « je marche seul » et Bayrou campe sur ses certitudes. Quant à l’autre Dominique, il a beau faire feu de tout bois, les sondages jouent les encéphalogrammes plats. C’est vrai, lui coller l’étiquette centriste, c’est un peu osé !

Laissons les extrêmes à leurs divagations mentales. Pour l’instant.

Et puis, il y a notre Nicolas. Lui, rien ne semble le démonter. Il mène tout de front : les affaires de l’Etat, l’International, et deux fois par semaine, le terrain. Il tisse petit à petit les conditions qui feront sa réélection. Si, si, vous verrez.

En attendant, cette semaine on va avoir du pain sur la planche : deux bouquins qu’il faut lire et dont je vous livrerai quelques éléments, un article de fond sur les gaz de schiste, un point de vue sur la « prime » dont je persiste à penser qu’elle n’est pas une bonne idée…. Et puis à partir du 7 mai, nous entamerons une série sur le bilan du quinquennat, histoire de montrer tout ce qui s’est fait en 4 ans !

 

                                                           Mille sabords !

 


LES CONTRES VERITES DE MARINE

 

L’enquête publiée par les «  Echos » le 26 avril vient battre en brèche le discours du FN avec au moins 3 contrevérités que Marine assène avec une belle constance. Ce qui est dramatique c’est que non seulement les médias, mais aussi la classe politique les relaient.

Première contrevérité : le nombre des immigrés qui entrent.

Il entre moins d’immigrés en France qu’au début du XXème siècle. Avec un flux net de 100 000 personnes par an, notre pays est celui d’Europe qui accueille le moins d’étrangers. Dans les années 20, la moyenne annuelle était de 300 000 contre 200 000 aujourd’hui.

Deuxième contrevérité : les immigrés nous coûtent cher.

Ils ne pèsent pas sur les comptes sociaux. Il est vrai qu’ils sont plus nombreux à être bénéficiaires de RMI et des allocations chômages, mais la structure de leur population qui est plus jeune que celle des « Français » fait qu’ils coûtent moins cher en santé  et en retraite qui sont devenus les postes les plus lourds de la protection sociale. Et l’arrivée de nouveaux actifs génèrent plus de cotisations : cela fait que la contribution globale des immigrés au budget de l’Etat est positive.

Troisième contrevérité : le travailleur étranger prend le travail.

Il ne vole pas l’emploi des Français et d’autant plus que sans l’immigration, la pénurie de main d’œuvre qu’affrontent  de nombreux secteurs de notre économie serait encore plus forte, car ils abondent les emplois que nos chômeurs rechignent à accepter, ce qui est attesté par les enquêtes.

On comprend pourquoi le patronat a été stupéfié par le projet de Claude Guéant de limiter l’immigration légale de travail.

Reste à savoir pourquoi ces évidences ne sont pas audibles. Pour une partie de la population qui habite les quartiers à forte concentration d’immigrés, le « bruit de fond » des problèmes visibles  qu’ils posent(sous-emploi, délinquance, mœurs…) empêchent toute pédagogie des réalités au nom du « ressenti ». On peut le comprendre. Au moins les leaders politiques ne devraient-ils pas tomber dans le piège et emboiter le pas, par électoralisme, à un discours vicieux, même si c’est compliqué.

De gauche comme de droite !

 


SEGO CENUL

 

En visite dans une école élémentaire du XIIIe arrondissement de Paris, Ségolène Royal a lancé « un appel à la résistance, un appel à se battre pour l'essentiel, pour les valeurs éducatives, pour la réussite scolaire des enfants, pour la lutte contre les violences scolaires ». et bien évidemment elle a fait part de son indignation à propos des « 60 000 postes » supprimés, « du jamais vu ! ». Pure démagogie, bien sûr. Car elle n’est pas sans savoir que les ratios énoncés par Luc Chatel, le Ministre de l’Education, restent conformes aux exigences d’un encadrement décent, même si des disparités peuvent se cacher derrière des moyennes. Tout le monde sait bien que l’exigence d’accueil des enfants de 2 ans en maternelle est arrivée au moment où il n’y avait plus assez d’élèves pour occuper toutes les « maîtresses » et éviter la suppression des postes correspondants en maintenant une pression artificielle.

L’ancienne et future candidate battue devrait savoir que le nombre des postes n’a pas grand-chose à voir avec la réussite scolaire, sinon comment expliquer le recul de notre pays alors que « Jack » avait ouvert largement les vannes du recrutement que l’on doit aujourd’hui réajuster en profitant des départs en retraite, seul moment où l’on peut ajuster à la baisse les effectifs de la fonction publique.

A ce sujet, elle ferait bien de lire le « Pacte Immoral »  de Sophie Coignard sur lequel j’aurais bientôt l’occasion de revenir. Elle y apprendrait tout le mal que le « clergé pédagogiste » de la rue de Grenelle fait à notre enseignement et qui explique pourquoi il sort 160 000 élèves du système sans aucun diplôme et aussi pourquoi mêmes les diplômés ne savent plus lire, écrire et compter correctement.

Je lance à mon tour un appel : que la gauche qui veut faire de l’éducation sa "priorité des priorités" (refrain connu) prenne l’engagement de nettoyer le Ministère de ces illuminés, et comme disait Jean-Pierre Chevènement, " en fusiller la moitié et pendre l’autre moitié" !

 


CECITE DE POSTURE

Hollande doigt pointé

Est-ce la campagne dans laquelle François Hollande s’est lancé qui lui fait perdre sa lucidité ? Il est vrai que pour gagner les voix de gauche de la « primaire », tout va être bon. Il n’empêche, il y a toujours des limites sinon on dépasse les bornes.

C’est la cas du réquisitoire contre les 4 premières années du quinquennat de Nicolas Sarkozy auquel il vient de se livrer dans une interview aux « Echos ». Tout est mauvais, tout est à jeter, rien à reprendre. Lui qu’on croyait capable de nuancer son jugement se livre à un exercice trivial bien décevant. Il y dénonce pêle-même des incohérences, qu’il s’agisse du pouvoir d’achat qualifié de symbole de son échec, du paquet fiscal et du bouclier, de l’immigration choisie ou de la République irréprochable pour dénoncer des nominations de proches (est-ce Cahuzac à la présidence de la commission des finances de l’Assemblée, ou Didier Migaud à la Cour des Comptes ?), ou des manquements à la morale publique (s’agit-il des pouvoirs accrus donnés au Parlement ?)…

En ce qui concerne l’action diplomatique, la critique ne vaut pas mieux : le président aurait réduit l’influence de la France ! C’est sûrement en faisant redémarrer l’Europe, en intervenant pour la paix en Géorgie ou en obtenant la résolution 1973 de l’ONU….

De même il lui est facile de critiquer la politique de sécurité ou en matière d’immigration. J’arrête là . Tout est du même tonneau. Œil gauche et courte vue.

Mais comme c’est curieux : pas un mot sur la crise et ses conséquences. Pas un seul ! Pas un mot sur la politique économique qui a permis à la France de limiter la récession à 2% et seulement sur 2 trimestres. Pas un mot  sur le choix de creuser les déficits pour laisser les amortisseurs sociaux jouer à plein malgré le manque de recettes. Pas un mot sur les réformes comme celle de l’autonomie des universités qui vont permettre à nos meilleurs établissements de revenir dans la cour des grands. Pire que tout : pas un mot sur les contraintes imposées par la dette et les déficits publics. Comment peut-on afficher autant de mauvaise foi ?

Voilà qui augure mal de la campagne électorale si même les intelligents deviennent cons ! Il ferait mieux de reprendre du poids, peut-être que ça lui remettrait les idées en place.

 


ARCHIBALD EST DE RETOUR

Longue vue 2

 

400 MILLIARDS ET MOI, ET MOI, ET MOI… C’est l’évaluation du gisement énergétique estimé de gaz de schistes sur lequel on va s’asseoir, le dossier ayant été refermé à peine entr’ouvert. J’aime bien le point de vue de Claude Allègre dans le Point : les écologistes sont contre le progrès et la campagne qu’ils font contre l’extraction du gaz de schistes s’appuie sur un film qui est au mieux un accident et au pire un montage. Dans les deux cas, ils nous prennent pour des gogos. Mais les politiques suivent… courageusement. Cela dit, il a aussi raison d’énoncer toutes les précautions qu’il faudrait prendre en relativisant les dangers à la lumière de ce que l’on maîtrise bien.

FESSEN …HAINE. Tous les antinucléaires franco-allemands (surtout allemands) réclament à cor et à cris la fermeture de la centrale alsacienne. On nous demande notre avis : comment voulez-vous que je sois d’accord, je n’y connais rien. C’est aux spécialistes qu’il faut demander, mais de ceux-là, on ne veut entendre parler. A force de demander à Mme Michu ce qu’il faut faire, on va rapidement se retrouver à l’âge des calèches et des bougies. Attention, ça brûle quand même ! Si on arrêtait la centrale, les Alsaciens accepteront-ils qu’on leur coupe le courant tous les soirs à 19H ?

GUAINO : NON ! Revoilà le conseiller à tout faire en première ligne. Sur la prime, sur les accords de Schengen… Agaçant. A croire que nous n’avons pas de ministres ni d’élus pour porter la bonne parole. Les conseillers c’est fait pour … conseiller dans l’ombre.  En l’occurrence, si c’est lui qui a soufflé l’idée à Nicolas de légiférer sur la prime de 1000€, il aurait mieux fait de se tenir tranquille. Le retour de l’Etat dirigiste, on a donné pendant 30 ans après la seconde guerre mondiale ! On tourne le dos à la mondialisation et ça se paiera forcément.

HULOT HUE. Les bords du Rhin n’ont pas été tout chouettes pour le Nicolas Vert. Il a été plutôt hué par les antinucléaires qui lui reprochent sa conversion tardive. Fukushima lui aurait ouvert les yeux… C’est que chez ces gens-là, monsieur, on n’aime pas les fraîchement convertis avec des gros sabots. Est-ce que ce vert est garanti grand teint ? L’ULM ne suffira pas, il faudra aussi des rames au candide candidat de l’audiovisuel.

PAS D’PANIQUE !  Des voix s’élèvent dans la majorité pour réclamer une primaire afin de désigner le meilleur candidat pour 2012. Une idée qui ne peut venir que de gens … intéressés. Pas difficile à trouver. Mais ceux qui voudraient profiter de la mauvaise cote de popularité du Président pour semer le doute devraient se poser la question de savoir ce que pèserait celui auquel ils pensent. Tant que Nicolas Sarkozy ne s’est pas officiellement déclaré, la décence est de faire preuve de discrétion et surtout de rester unis derrière lui. Sauf à se déclarer contre lui, ce qui est une autre affaire.

 

 


PILONNAGE IDEOLOGIQUE

  Canon

 

La matière ne manque pas et tout ce que la France compte d’opposants est à la manœuvre. En matière de pilonnage idéologique, les gens de gauche savent faire. Ainsi, on multiplie les actions pour dénoncer les suppressions de postes dans l’éducation nationale, chaque école y va de son « coup » médiatique répercutant chaque jour le même message tronqué, sans que l’on ait en face l’argumentation contraire. Qui n’entend qu’une cloche, n’entend qu’un son. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur ceux qui démantèlent le service public, et probablement pas ceux que l’on croit ! Lisez donc le "Pacte immoral" de Sophie Coignard, et vous serez édifiés.

Aujourd’hui, on nous a rebattu les oreilles avec le gel des salaires de la fonction publique, annoncé par le journal « Les Echos ». mais il suffit de lire ce journal pour s’apercevoir que telle n’est pas l’information : c’est le gel de la valeur du point dont il est question ce qui n’est pas la même chose. Les salaires ne seront pas gelés pour la simple raison qu’ils augmentent en fonction de beaucoup d’autres paramètres. Ainsi, l’an passé, malgré le gel, ils ont augmenté de 3% en moyenne. Voilà comment on propage de fausses nouvelles.

En face, on offre un front dispersé avec une communication, comme d’habitude, qui confine à la cacophonie, chacun y allant de son opinion ou de sa petite phrase. Evidemment ce n’est pas ainsi que l’on convaincra l’opinion publique du bien fondé d’une idée, fût-elle bonne. Ainsi de la prime de 1000€ qui finalement ne ferait pas 1000€, ferait l’objet d’une loi, mais ce n’est pas sûr et qui ne concernerait qu’une faible part des salariés au train où vont les choses. Au moins on aura compris que le gouvernement se préoccupe du pouvoir d’achat. Ce serait tellement plus simple qu’il reste sur son terrain, celui des taxes, par exemple, qu’il pourrait plafonner pour limiter la hausse du coût des carburants, au lieu de s’aventurer sur celui des entreprises où il n’a pas lieu d’être.

 


ARCHIBALD A LA HUNE

 

PAS MUR, le candidat vert, c’est ce qui ressort de sa conférence de presse de lancement. Hulot n’a pas vraiment convaincu, pas plus dans son camp qu’ailleurs. Difficile d’endosser le costume de « présidentiable »… ce qu’il avait oublié de faire, d’ailleurs, en se présentant en bras de chemise et sans cravate. Détail, peut-être, mais révélateur.

SURPRENANT : pas encore candidat, mais ça ne saurait tarder. Le Galouzo s’est fendu d’un programme décoiffant (malgré sa blanche et abondante toison) et utopique, dont la mesure phare, le revenu citoyen à 850 € coûterait 30 milliards, a entraîné aussitôt la démission de son porte-parole.  Il veut réduire la France à 10 régions : bon courage !  Il invente un nouveau centrisme, calé entre Mélenchon et le PS pour les impôts et entre Le Pen et Dupont Aignan pour le reste ; Du « National Bonapartisme » !!!

TOUT FAUX. Charette a plaidé cette semaine dans la presse locale pour les « Confédérés », en récrivant un peu l’histoire. Il ex)plique avoir quitté l’UMP parce que le parti se droitisait trop à son goût. Que n’a-t-il utilisé son influence pour infléchir la ligne politique ? La vérité, c’est qu’en Maine-et-Loire, la porte s’était refermée pour assurer son avenir politique en obtenant une investiture pour les sénatoriales, car à 73 ans il aimerait bien aller pantoufler au palais du Luxembourg. Il fallait donc trouver une autre crémerie pour partir labellisé. Tout le monde sait bien qu’une telle démarche affaiblit la majorité en la divisant.

EN FINLANDE AUSSI, les « Vrais Finlandais » version locale de notre Front National sont arrivés en 3ème position, 1,4 point derrière les conservateurs et à quasi égalité avec le SPD. Ils font 19% des suffrages sur les mêmes thèmes (immigration, anti-Europe…). Comme quoi il n’y a pas qu’en France.

EN 3 D. Il y avait la « queue » devant les cinémas de Hong Kong pour la sortie du 1er film érotique en 3D, inspiré d’une œuvre érotique chinoise du 17ème siècle « Sex and Zen ». Les femmes étaient particulièrement nombreuses, nous dit-on, pour voir ce que donne le porno en 3D sur grand écran.

 


LE SALTIMBANQUE SE DECLARE

 

Il ne manquait plus que lui dans le paysage. La nouvelle était éventée depuis longtemps et mise en scène pour en assurer savamment la médiatisation. Comme Coluche en son temps, Nicolas Hulot entend utiliser son aura médiatique pour tenter de la transformer en adhésion à un projet présidentiel. A une époque où le paraître est plus important que l’être, et le « connu » plus populaire que « l’efficient », il a toutes ses chances. Quoique…

Il s’aventure sur un terrain miné que le survol en ULM ne suffira pas à rendre moins dangereux. Le parcours d’une campagne électorale est semé d’embûches à côté desquelles les aléas des profondeurs abyssales ou la fréquentation des zoulous passeront pour simples broutilles. Il arrive en terrain hostile, autant qu’il le sache. La caste politique n’aime pas les troublions, encore moins les saltimbanques. La France n’est pas les Etats-Unis qui élisent un ancien acteur à la présidence (Reagan) ou à la tête du plus riche de ses états (Schwarzy en Californie).

Autant dire que le saut que Nicolas Hulot entreprend aujourd'hui est périlleux. Les écologistes, sa « famille » politique Europe Ecologie-Les Verts, attendent l'ancien animateur de télévision avec un rare niveau de défiance.  Il n’était pas déclaré qu’il faisait déjà l'objet d'une attaque en règle de sa rivale écologiste dans la course à l'Elysée. Pour Eva Joly, Hulot n'est « pas complètement dans la vie réelle. Contrairement à moi, Nicolas Hulot est une machine médiatique. Je ne sais pas si je comblerai ce déficit, mais je pense qu'il y a une différence entre la notoriété et le bulletin qu'on choisit dans l'isoloir… entrer en politique, c'est aller au-delà de l'alerte : il faut aussi proposer des solutions  ».

La greffe peut-elle prendre entre Nicolas Hulot le solitaire et ce parti, broyeur d'ambitions ? C'est le premier défi qu'il devra relever car la primaire s'annonce sans quartiers. S’il est respecté pour son expertise sur les questions écologiques, et donc peut-être à même de sortir le mouvement de son impasse présidentielle (1,57 % des voix en 2007 ; 5,25 % en 2002), c'est pour ces mêmes raisons que le parti n'entend rien faire qui lui facilite la tâche : l'animateur est jugé incontrôlable, suffisant, et trop loin du PS, avec lequel il va falloir négocier pour les législatives

Du côté de l’UMP, on aura beau jeu de lui reprocher d’être un ingrat, après le Grenelle de l’environnement qu’on a réuni pour satisfaire la plupart de ses demandes et qui confère au parti majoritaire, un bilan politique en la matière supérieur à celui de tous les autres partis. Et c’est un journaliste du nouvel Observateur qui le faisait remarquer. Il est aussi attendu à gauche pour laquelle sa candidature n’est pas la bienvenue, faisant courir au PS un risque de répétition de 2002 en cas de succès du transfert médiatique en score électoral, d'autant plus qu'il s'annonce franchement de gauche !

Mais convaincre les Français de l'urgence à sauver la planète, même si c’est important et constitue le moteur de Nicolas Hulot, est-ce bien le sujet de la présidentielle ? S’il se présente uniquement pour faire avancer sa cause et interpeller les Français après l’échec de son film, alors il prend un grand risque. Car les préoccupations des Français ont pour nom « pouvoir d’achat », « chômage », « impôts »… Il ne suffit pas d’être « hors normes » pour réussir la conquête du vote des Français. Il y a gros à parier que l’authenticité qu’on lui accorde volontiers aujourd’hui risque de perdre quelques plumes dans la bagarre. Et d’abord dans le cadre contraignant de la primaire qu’il doit affronter,... s'il en a le courage.

 


LES EXTRA TERRESTRES SONT DE RETOUR

 

300 000 emplois « d’avenir » pour les jeunes, formule ripolinée des « emplois-jeunes » des années 90, 100 000 fonctionnaires embauchés alors qu’on vient péniblement d’alléger le fardeau du même nombre en 4 ans de patients efforts : le ton est donné. Le Projet socialiste hésite entre le rétropédalage et l’apesanteur tant il est loin des réalités. Comment peut-on établir un projet pour la France des années 2012-2016 sans évoquer la dette et parler de l’Euro !

Comme le disait un commentateur récemment, c’est un projet qui durera 48 heures. Il faudra tout de suite passer à la réalité des choses, car les faits son têtus : devant la baisse de la notation et le doublement des taux d’intérêts de la dette que le programme dépensier aura aussitôt généré, quand les socialistes découvriront que l’argent qu’ils voulaient imposer s’est déplacé ailleurs sans attendre, les choses sérieuses commenceront et portent un double nom : rigueur pour les porte-monnaie et désillusions pour les Français qui auront voté pour eux.

On y trouve bien entendu quelques mesures qui présentent un intérêt, mais ce sont celles auxquelles tout le monde pense, comme le regroupement de l’impôt sur le revenu et de la CSG, ou la modulation de l’impôt sur les sociétés selon que les profits sont réinvestis ou distribués. 

La position sur le nucléaire est imposée par les circonstances et relève davantage de l’affichage que d’une volonté politique bien affirmée, tant il est facile de dire qu’on va sortir du nucléaire en 20 ou 30 ans, ce qui correspond grosso-modo à la fin de vie de nos centrales. Mais pour faire quoi ? Quand on connaît le coût réel des énergies de remplacement, solaire ou éolien, il y a de quoi s’interroger. Quant au plafonnement des salaires des patrons des seules entreprises publiques (1 à 20), il ne fera plaisir qu’à Mélenchon et se traduira dans les faits et très rapidement par « la prime au con ».

On ne sera pas surpris de trouver un volet économique qui recentralise et renationalise peu ou prou l’économie par le biais d’une banque publique d’investissement. Et bien sûr le recours à l’emprunt, « européen » pour faire passer le message. Avec la réforme fiscale faite pour augmenter le prélèvement sur la richesse produite, on a tous les ingrédients nécessaires à une aggravation de notre dette et de notre niveau de vie. C’est un programme qui tourne le dos aux réalités et qui flatte les assistés. La gauche dans tous ses états !

 


ARCHIBALD A LA HUNE

Longue vue 2

2012. La liste des candidats putatifs à l’élection présidentielle ne cesse de s’allonger. On présume que le président sortant sera candidat. Il aura contre lui, outre Le Pen, pour l’extrême droite, Hulot, Villepin, Borloo, Bayrou, Mélenchon, plus au moins un socialiste au choix parmi DSK, Hollande, Royal et autre Valls, auquel s’ajoutera l’extrême gauche avec un ou deux représentants. Cela commence à faire du monde. Avec une telle dispersion des voix, ce sera une vraie loterie pour savoir qui sera au second tour. Encore faut-il que les électeurs aient envie de voter. Une chose est sure : tous contre un. Et après ?

BORLOO. C’était à nous de juger l’autre soir. Bof ! Langue de bois et noyage de poisson pendant deux heures. Difficile se faire une idée de ce que veut vraiment le Radical de droite qui n’a rien de bien clair dans sa tête sinon l’envie de faire parler de lui. Pas assez pour me convaincre de l’utilité de sa démarche.

INTOLERANCE. On peut facilement en mesurer les ravages. Il a suffi qu’un pasteur débile brûle un Coran pour que 10 000 km plus loin des hordes hystérisées s’attaquent au siège de l’Onu en Afghanistan et fassent plusieurs morts. Et vous dites qu’on est au XXIème siècle ?  Parfois, j’hallucine (pour reprendre un mot à la mode).

Verbatim : « Je ne me suis jamais laissé guidé par des intérêts partisans » affirme Villepin. Ce que l’on croit volontiers. Et par la haine ?

 P.S. Dans 2012, j'ai oublié Boutin... Et ce n'est pas une boutade !

 

La lorgnette sur Angers :

Longue vue 2

IMPOT AGGLO. « Agglo, Agglo, Agglo, il est des nôtres, il a voté comme les autres » auraient pu chanter les conseillers au dernier conseil d’agglo. 4,7%  à payer en plus dès cette année pour renflouer les caisses de l’agglo… ou pour payer un complexe nautique sur le plateau des Capucins (qui pourrait être différé). Il n’y a qu’un courageux qui a refusé la punition : le Maire de Saint-Sylvain !  Tous les autre se sont allongés … Et il y aura récidive l’année prochaine croit-on savoir. On a envie de dire à Marc Laffineur que la « mauvaise humeur » ce n’est pas suffisant !

FAUX CUL. Au dernier Conseil d’Angers, le maire s’en est pris au Maire d’Avrillé pour faire de l’ironie malsaine sur les finances des collectivités et la diminution des dotations de l’Etat. Attaquer un adversaire quand il n’est pas là pour répondre, cela porte un nom : « enfoiré » ! Les socialistes n’ont toujours pas compris qu’il faut diminuer les dépenses publiques en s’ajustant sur les recettes.

DEPASSE. La gestion socialiste d’Angers a dû se résoudre à augmenter ses taux, ce qu’elle n’avait pas fait depuis 28 ans. Quand on sait que c’est le même adjoint depuis 34 ans, on peut se dire que mener la même politique intangible indépendamment des évolutions de l’environnement financier, c’est peut-être un exploit, mais cela ne se révèle pas forcément efficace, surtout que nous avons traversé une longue période de taux d’emprunt très bas. Une gestion sclérosée et dépassée. En signalant au passage que les taux d’imposition sont parmi les plus élevés des villes de France et qu’ils ne vont pas s’arranger.

 

 


LA DOUBLE PEN

Marine-le-pen-le-17-janvier-2011

Le cas de la fille Le Pen mérite d’être regardé de près. Certes elle tente de gommer tout ce qui pourrait repousser l’électorat de la droite conservatrice et traditionnelle mais républicaine. Ainsi elle fait référence à la république, ce qui est nouveau dans le lexique du FN et à la laïcité, mot que son diable de père n’aurait jamais employé. Ce sont là des artifices qui ne doivent faire illusion.

Ce qu’il faut craindre le plus, me semble-t-il, c’est d’abord son impact médiatique. Elle est allée à bonne école et évite toutes les maladresses qui marginalisaient son père. Avec elle, il n’y aura pas de digressions ou de calembours provocateurs. Elle manie l’humour avec a propos et sait utiliser son sourire, donc user de son charme. Encore que parfois le rictus de la haine, vite rentré, transparaît sur son visage dès que le ton de l’adversaire se fait plus incisif. Mais nous pouvons compter sur les médias pour organiser la bulle nécessaire à son ascension, tant les journalistes de gauche sont prêts à jouer avec le feu du moment que ça nuit à la réélection de Nicolas Sarkozy. Et c’est déjà commencé : on ne voit plus qu’elle sur tous les plateaux. Ils pourraient bien le regretter, parce que la gauche n’est pas à l’abri non plus du discours attrape-tout de la cheftaine frontiste.

Ce discours est bien là, en effet, et il est dangereux. Passe encore son antienne sur l’immigration et la délinquance : ce registre on le connaît et il s’appuie sur une réalité difficile à combattre et à faire évoluer. C’est son nerf de la guerre qui cache le reste qui n’est pas triste : des solutions qui recroquevilleraient la France sur son petit territoire avec le cortège de misère inévitable qui s’en suivrait. Comment instaurer des droits de douane sans subir de rétorsions alors que nous sommes aujourd’hui le 5ème pays exportateur mondial ? Cet unique exemple montre l’impéritie d’un programme inspiré du national-socialisme du siècle dernier. J’étais frappé l’autre soir de voir les proximités qu’il pouvait y avoir entre elle et Mélenchon. Des solutions simplistes qui peuvent plaire à un électorat en déshérence, que la promiscuité dans les cités rend perméable à tous les « y a qu’à ». Les effets de la crise, dont on sort à peine, remettent d’actualité des thèmes usés jusqu’à la corde, tant il est facile de surfer sur la misère du monde.

Que ferait-elle de plus ? Rien sinon aggraver l’état de la France. Ni dans le domaine de la sécurité, ni dans celui de l’immigration, elle ne pourra faire plus que ce qui est fait actuellement, compte tenu de l’environnement réglementaire, législatif et ce qui est imposé par les traités internationaux.

Duplicité du personnage qui adopte la posture propre à siphonner les voix de l’UMP de préférence, pour se venger de l’humiliation de 2007. Le naturel reviendra ensuite au galop.

Et double peine pour les électeurs de droite. Elle n’a aucune chance d’être élue au second tour. Mais en faisant perdre la droite républicaine, elle fera gagner la gauche. Et avec elle le retour des « régularisations », l’accroissement de l’immigration, l’aggravation de la dette. Bref, on aura la gauche et l’immigration !

LE PEN, DOUBLE PEINE !

                      Prochaine note, le 7 avril....


LE CRIBLE D’ARCHIBALD

Lorgnette

CANDIDAT ! « Quel suspense ! Je n’ai pas dormi de la nuit, j’ai dû prendre des somnifères ! » C’est par cette tirade qui en dit long sur son état d’esprit que « l’amère de Lille »  a accueilli la déclaration de candidature de François Hollande. Moi, je trouve que c’est une bonne nouvelle. En voilà un qui a une revanche à prendre sur 2007 et il ne va pas s’en priver. Et lui, il n’est pas pacsé avec DSK… Sa popularité au sein du parti est intacte et son aura en hausse. Du rififi en perspective.

TRIADE. On aura beau dire, mais après un automne syndical plutôt contestataire avec la réforme des retraites, on ne s’attendait pas à retrouver les syndicats en aussi bonne forme pour signer les accords. Si la démocratie politique est toujours polluée par les postures, la vindicte et les querelles, sa version sociale donne dans le réalisme et le compromis. Voilà trois accords signés, deux entre les partenaires sociaux et un avec l’Etat. Un accord a été  trouvé sur les retraites complémentaires, une autre prolonge le dispositif d’indemnisation du chômage, enfin le troisième concerne 870 000 agents non titulaires de la fonction publique qui prévoit des transformations de CDD en CDI. Même la CGT signera ce dernier.

LA BAISSE. Autre bonne nouvelle : le déficit budgétaire de 2010 a été revu à la baisse de presque 1% du PIB à 7% au lieu des 7,7% prévus. C’est encore 136,5 milliards d’euros. Les dépenses ont tout de même progressé de 2% en 2010, mais moins vite que les recettes en hausse de 3,2%. C’est la stratégie économique du gouvernement que ces chiffres confortent . Il faut poursuivre l’effort pour revenir dans la limite des 3% prévus par les traités. Un bon espoir d’être en-dessous des 6% prévus pour la fin 2011.

PROMESSE TENUE. Année après année, le minimum vieillesse est réévalué. Ce sera encore le cas cette année puisque depuis vendredi dernier il a été augmenté de 4,7%.

CONFEDERES. « On ne peut pas confier au RPR le soin de représenter le RPR et l’UDF ! » On croirait entendre Giscard. Mais contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, ce n’est pas de l’histoire ancienne qui nous replongerait dans les années 70-80, non, c’est Hervé de Charette qui nous a déterré cette belle tirade lors de la naissance de la « confédération centriste » mardi dernier. Mais faire du neuf avec du vieux, est-ce que c’est bien crédible ? N’en déplaise à l’ancien ministre, il y a encore des centristes et des libéraux à l’UMP, qui n’est pas le RPR. Il oublie de dire que son départ était motivé par … son éviction de la liste régionale. Béchu voulait rajeunir. Nous aurons donc un « confédéré » candidat à la sénatoriale en Maine-et-Loire !

DANSE DU TAPIE. C’est tout ce que les députés socialistes ont trouvé pour faire oublier la polka Guérini : ressortir l’affaire Tapie. Ce pourrait bien être un boomerang, parce qu’ils ont la mémoire courte avec le Crédit Lyonnais. Ils le font en s’attaquant à Christine Lagarde, probablement pour tenter de faire passer au second plan les succès économiques qu’elle engrange en ce moment. Les termes sont toujours dans le registre de la calomnie, pour changer un peu.

                                                                                         Mille sabords !


L’UMP : PSYCHODRAME OU FRACTURE ?


L’affaire du débat sur la laïcité n’en finit pas d’alimenter les médias qui n’en demandaient pas tant pour se vautrer dans les « délices des déchirements du parti présidentiel ». Les avis des uns et des autres écrivent chaque jour un feuilleton dont ceux qui soutiennent Nicolas Sarkozy (il y en a encore) se passeraient bien.

Si ce n’est qu’un psychodrame alimenté par les résultats des cantonales, il n’y a vraiment pas de quoi, la majorité présidentielle ayant autant de raisons de se lamenter que de se réjouir. Evidemment, ce qui peut alimenter une crise de nerf, c’est la percée en pourcentage des exprimés du Front National qui peut tirer gloire de ses scores ainsi mis en valeur, profitant du vide béant offert par les abstentionnistes.

Ce n’est pas seulement une illusion d’optique. Marine Le Pen a bien siphonné des voix de droite mais la gauche n’a pas été à l’abri non plus. Le parti d’extrême-droite a gagné en moyenne 10 points entre les deux tours avec un discours attrape-tout. Et même acquis une capacité spectaculaire à mobiliser des « réserves importantes et diversifiées » de voix, affirme une étude de l'Ifop sur ses résultats au second tour des cantonales. Voilà qui mérite effectivement qu’on s’y intéresse, et l’UMP doit s’interroger d’urgence sur le pourquoi de ce transfert de voix, souvent à son détriment. Ne pas entendre ce message d’électeurs qui ont voté Nicolas Sarkozy en 2007 est une erreur stratégique que certains s’apprêtent à commettre.

Je me suis donc livré à une petite enquête parmi mes connaissances qui font partie de cet électorat qui avait fait ce choix en 2007 et qui cette fois-ci ont voté FN ; Il y a deux sortes de vote dont la motivation devrait normalement être différente : celui de l’électeur de Carpentras et celui de Talmont St-Hilaire en Vendée. Les motivations du premier relèvent en priorité de l’insécurité et de la délinquance générée trop souvent par des individus issus de l’immigration et par une promiscuité trop forte avec des gens qui imposent leur mode de vie. C’est vécu comme ça, souvent en en payant physiquement le prix. Ne pas le dire, c’est se voiler la face. Celles du second sont forcément différentes : en Vendée, ce n’est ni l’insécurité, ni la promiscuité, c’est le sentiment perçu par une population plutôt âgée à travers les multiples émissions qui passent en boucle sur certaines chaines de traques policières, de trafics de drogue, etc… où ils se rendent bien compte et font le même constat qu’Eric Zemmour.

Le résultat est le même : ce qui leur pose problème c’est la peur engendrée par l’immigration dont ils pensent qu’on n’arrive pas à l’endiguer, et la religion musulmane qu’ils connaissent mal et qu’ils perçoivent comme une menace pour notre mode de vie et nos libertés. A cette double peur il faut apporter des réponses qui rassurent. Le débat sur la laïcité peut en être l’un des moyens. Ce n’est pas parce que la gauche le dénonce qu’il faut lui emboîter le pas. Evidemment ce ne sera pas suffisant. La politique du gouvernement de lutte contre la délinquance, pourtant active, n’est pas assez lisible et ne communique que sur des statistiques aussitôt contestées. De même les empiètements de l’islam (vrais ou supposés) sur notre sphère laïque doivent faire l’objet de clarifications, car le « net » est encombré d’exemples que personne ne peut vérifier et qui imprègnent peu à peu la population.

Je trouve donc regrettable que l’UMP se divise sur un sujet aussi sensible. Au point qu’on finit par se demander où est le patron et à quoi servent les petits déjeuners du lundi matin autour du chef de l’Etat. De deux choses l’une, où le projet a été validé, et alors tout le monde tire dans le même sens, où il ne l’a pas été, et il faut en tirer les conclusions sur la direction du parti. Ma crainte c’est qu’on assiste à une vraie fracture entre ceux qui veulent, comme Nicolas Sarkozy, continuer à camper sur les terres frontistes, et ceux qui veulent capter le centre ; Le problème, c’est que comme en 2007, on a besoin des deux pour gagner en 2012. a moins qu’il ne s’agisse de se préparer une image différente au cas où…

Ce qui est sûr, c’est que le militant que je suis n’accepte pas le déballage sur la place publique des états d’âmes. Au risque qu’il remballe sa tenue de combat … et son bulletin de vote !

 


LE PRESIDENT DANS LA TOURMENTE

Sarko elysée

Au moment ou le 1er Ministre nous fait un caca nerveux sur la laïcité, le Président arrive en Chine pour présider une réunion de travail sur la réforme du système financier mondial.  Il faut avoir une sacrée solidité pour continuer une tâche ingrate et particulièrement difficile pendant que la lâcheté des uns, la démagogie des autres, les chimères des uns et des autres quand ce n’est pas l’égoïsme syndical ou corporatiste, s’attachent à saper l’action qu’il mène, aussi bien à l’intérieur que sur la scène mondiale.

Le moment me paraît venu de remettre en perspective des réalités que l’actualité quotidienne tellement alimentée par les drames nippon et libyen, nous font complètement perdre de vue.  Le quinquennat de Nicolas Sarkozy n’est pas terminé qu’il se présente déjà comme un enchaînement de crises internationales comme peu de chefs d’Etat ont eu à en affronter. Ce dont les Français semblent ne pas se rendre compte.

Petit inventaire : automne 2008, crise financière comme le monde n’en a jamais connu auparavant pas son ampleur et sa dimension, manquant de peu d’emporter banques, monnaies et industries ; conflits russo-georgien, avec l’Iran ; crise sanitaire avec la grippe H1N1 ; aggravation de la menace climatique et ses ravages comme Xynthia ; dérèglements climatiques qui entraînent des chocs énergétiques et alimentaires avec flambée des prix … Et maintenant l’agitation dans les pays arabes. Le Président s’est retrouvé sur tous les fronts. Il y avait déjà là, de quoi l’occuper 36 heures sur 24.

Mais c’est aussi le Président qui aura fait bouger la France  comme rarement elle s’est réformée et en si peu de temps. Ce qui explique peut-être les tensions et le désamour. Les réformes sont espérées quand elles ne se font pas, combattues quand on les fait, haïes dans un premier temps avant qu’enfin on les trouve finalement utiles. C’est toujours comme ça avec les Français.

Qu’on en juge, et c’est probablement ce que l’Histoire retiendra : il a réformé le régime des retraites, modernisé celui de la représentativité syndicale, renforcé les pouvoirs du Parlement, élargi la saisine du Conseil constitutionnel, restructuré la carte judiciaire, réformé l'organisation territoriale, supprimé la taxe professionnelle, créé le RSA, engagé la réforme la plus profonde de notre système de santé depuis la dernière guerre. Ses gouvernements ont fait accomplir des pas décisifs à l'autonomie des universités et aux procédures stimulant la recherche, assuré le service garanti dans les transports en cas de grève, créé le régime des entrepreneurs individuels, contenu les dépenses publiques, et d'ici la fin de l'année, réglé le problème du financement de la dépendance ... Ce n’est pas tout. Il a aussi fait avancer l'Europe dans la solidarité financière en temps de crise et dans le cheminement vers plus de gouvernance économique après l'avoir fait exister dans les crises géorgienne, puis aujourd’hui libyenne. Reste le G20 (son idée) et ce qu'il peut encore tenter d'y faire...

Le paradoxe, car c’en est un, c’est qu’aujourd’hui, les politologues passent leur temps à traquer tous les indices d’un 21 avril à l’envers, à l’endroit, en travers et recto-verso. On sait que les électeurs sont ingrats. C’est une constante de l’Histoire. Mais le bilan ressortira bien un jour. En attendant, il reste en 1ère ligne et si les observateurs sont intrigués par son apparente sérénité face à ces pronostics pessimistes, c’est qu’ils n’ont pas compris que les choses ne sont jamais jouées un an avant et que de toute façon... l’Histoire de son quinquennat est déjà écrite !

 


LE POISON DU DOUTE

 

Les sondages qui se suivent et qui donnent Nicolas Sarkozy battu dès le 1er tour, qui plus est devancé par Marine Le Pen, instillent le doute dans les rangs de la majorité présidentielle. Et le doute, en politique est un vrai poison. D’abord, et en premier il touche les députés dont on sait que leur trouillomètre se dilate en proportion inverse au temps qui court jusqu’à l’élection. Comme celle-ci dépend pour nombre d’entre eux du résultat de la présidentielle qui précède, c’est l’émoi dans l’hémicycle !

Le poison aiguise aussi les appétits et alimente les stratégies de « recours ». Le problème c’est que pour l’instant, ce n’est pas d’actualité. D’ailleurs, rien ne dit que la situation est irrémédiablement perdue pour le président sortant. Il a dû faire face à tant de catastrophes planétaires en trois ans que la bonne providence pourrait bien lui sourire un peu. Ce ne serait pas démérité. Rétrospectivement on frémit à l’idée que c’eût pu être l’autre farfelue.

Notre électorat est suffisamment démobilisé sans qu’on en rajoute. A droite, on aime l’unité dans la diversité. On déteste par-dessus tout  les querelles, surtout quand elles ne sont pas vraiment justifiées. Chacun a certes le droit de s’exprimer, et personne ne s’en prive ; S’il s’agit de divergences profondes avec le cap ou la ligne qui est fixée par le chef de l’exécutif, alors il faut en tirer les conséquences. Sinon, il est souhaitable que les coups de gueules soient réservés au cercle restreint des sphères de direction. Or, on a le sentiment qu’il s’agit essentiellement de positionnements d’égos. C’est de cohésion, dont on a besoin. Jean-François Copé devrait se souvenir des propos qu’il tenait sur les plateaux de télé quand la gauche étalait ses divisions.

Une convention sur la laïcité est prévue. Rien ne serait pire que de l’annuler : ce serait donner raison à la Marine qui n’en demande pas tant. Comme on n’aurait pas dû céder aux pressions multiples et variées sur l’identité nationale et mener le débat jusqu’au bout. C’est l’honneur de l’UMP que d’aborder ce sujet dont la gauche ne veut pas parce qu’elle a depuis longtemps abandonné son terrain, ce qui la met mal à l’aise.

Mais je réclame aussi quelques mesures de bon sens. La crise fait souffrir le pouvoir d’achat des Français les plus modestes. Le prix des carburants atteint des sommes qui grèvent de plus en plus lourdement des budgets déjà serrés. Les taxes étant calculées en pourcentage, l’Etat y trouve largement son compte, il pourrait donc figer au moins pour quelques temps la tipp et la tva à un niveau raisonnable, sans obérer gravement ses recettes. Il regagnerait d’ailleurs en consommation ce qu’il perdrait par ailleurs. Deux autres décisions seraient bien perçues aussi : un assouplissement de la règle du 1 sur 2 chez les enseignants et dans la police. Cela rendrait plus lisible la politique du gouvernement en matière d’éducation et de sécurité. On pourrait passer à 1 sur 3, par exemple.

 


ARCHIBALD A LA HUNE

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« CROISADE ». Mais dans quel pays vit-on ? Voilà qu’il faut choisir son vocabulaire en fonction des aléas de l’interprétation religieuse. Bien sûr que le mot croisade a deux sens, mais le sens premier est tombé en désuétude depuis longtemps, c’est celui qui confine au religieux, et pour cause ! Donc partir en croisade c’est chercher à convaincre du fien-fondé d’une idée. C’est le sens commun et tout le monde le comprend comme ça, sauf quand on veut faire un procès. Si on en est là, le terrorisme intellectuel imposé par la gauche et un islam instrumentalisé n’est pas loin ; Alors je vais en remettre une couche : Claude Guéant s’est trompé, le Président en fait a "prêché" auprès des autres chefs de gouvernement ….

DEBAT.  Le débat sur la laïcité n’a pas l’heur de plaire à l’amère de Lille, mais elle ferait bien de surveiller ses fréquentations, parce que se retrouver signataire d’une pétition au côté du sulfureux Tarik Ramadan, je trouve que ça fait un peu désordre pour une "défenseure" des « valeursdelarépublique » et de l’égalité « homme-femme ».

LES TEMPS SONT DURS… pour les chefs de gouvernement européens. Les peuples ingrats ne veulent pas souffrir. José Socrates avec ses promesses électorales intenables s’est retrouvé obligé de gérer l’austérité portugaise. Evidemment le bon peuple lusitanien s’est senti floué. Le voilà démissionnaire, refusant de porter le fardeau sans les voix de l’opposition. Un autre cas de figure est celui d’Angela Merkel. On pouvait penser que la sortie de crise de l’Allemagne précédée d’une gestion habile pour éviter l’explosion du chômage lui auraient valu la reconnaissance des Germains. C’est une vague verte qui balaie son vieux fief CDU de Bade Wurtenberg, ressac du lointain tsunami japonais et des ennuis nucléaires qui en ont découlé. De quoi méditer sur l’ingratitude des peuples.

MARC DE CAFE. Les cantonales, c’est terminé. Comme il se doit, les experts et politiciens nous font part de leurs analyses biaisées ou tronquées selon comme ça les arrange. Ils avaient tous un marc de café devant eux. C’est bien commode : avec 55% d’abstention, on peut tout faire dire aux chiffres. Victoire de la gauche : est-ce si sûr, avec deux ou trois départements de plus dans l’escarcelle (on laisse de côté Mayotte et La Réunion), elle est loin de ses objectifs. Le moteur reste poussif. L’UMP arriverait loin derrière : à la différence du PS qui présente des candidats étiquetés partout, le parti majoritaire n’a pas la même philosophie, préférant souvent jouer la carte majoritaire et retirer un candidat pour ne pas gêner un sortant. Alors forcément moins de candidats, moins de voix, mais si on rajoute une bonne partie des divers droites, le tableau n’a plus la même allure. Enfin la poussée du FN : elle est réelle encore que très grossie par la bulle médiatique. C’est, comme disait un éditorialiste, quand la mer est basse que l’on voit le plus les récifs ; On ne peut pas trouver meilleure image. Dites-moi combien pèse réellement le FN par pleine mer, le même nombre de voix, c'est-à-dire deux fois moins en pourcentage ! Quand on sait que l’élection cantonale est un scrutin complexe où se mêle l’’étiquette, la dimension personnelle, un terroir parfois… il vaut mieux être prudent. En Maine-et-Loire, la Majorité Départementale reprend deux sièges à la gauche, na ! Merci Béchu !

 

 


VOUS AVEZ DIT LAICITE ?

 

La gauche s’entête, mais c’est elle qui a tort. Claude Guéant ne dit rien de choquant en énonçant des vérités ressenties par les Français ici et là dans l’hexagone. Une femme voilée croisée, des élèves qui viennent ostensiblement dans leur établissement scolaire affublées des lourdes robes noires imposées aux femmes musulmanes, font davantage monter le vote FN que les clichés de notre Ministre de l’Intérieur faits pour émouvoir le cœur médiatique des vierges effarouchées de la gauche bien pensante et l’enferrer dans ses certitudes. Oui, le propos n’est pas anodin à trois jours du 2ème tour, et alors ?

Notre laïcité française est un cas particulier, on ne le dira jamais assez, mais telle qu’elle est, elle fait partie de notre histoire et elle n’est pas négociable tant elle est ancrée dans notre culture républicaine. Elle affirme un système de valeurs transcendantes, de force égale aux religions et supérieure à l’échelon collectif public. C’est le résultat de la portée historique conférée par le siècle des Lumières aux valeurs de la République, substituées à l’ancienne religion d’état. Tels sont les principes de notre laïcité. Le plus simple serait de les rappeler une fois pour toute et de préciser leur application.

Pas plus qu’on admet que les chrétiens imposent le poisson le vendredi ni les juifs l’arrêt de l’activité le jour du sabbat, il n’est pas question d’admettre le repas halal ou kasher dans les cantines scolaires, la ségrégation sexuelle dans les piscines, le refus de soin des femmes par un homme à l’hôpital public ou la livrée d’esclave que l’histoire a taillée aux femmes musulmanes. Et si on nous objecte le dimanche, autrefois « jour du seigneur », c’est le jour de repos accoutumé par la tradition, tout simplement parce que l’histoire de la France est imprégnée de christianisme. Comme Noël, c’est un fait culturel avant d’être religieux.

Il suffit de rappeler ce qu’est notre laïcité, et il n’est point besoin de faire des débats à perte de vue. Mais face au comportement de certaines personnalités de gauche encore convaincues que le multiculturalisme est la solution, et à cet égard « l’amère de Lille » a tout faux, il n’est pas inutile de rappeler fermement notre règle.

Alors, qui abîme la République ?

 


Y Z’ONT PAS MAL A LA TETE ?

 

Toutes ces histoires de « Front », je crois bien que ça n’intéresse que les journalistes et le microcosme politique, et surtout celui de gôôche. La preuve, les gratte-papiers locaux ont fait le tour de tous les députés du Maine-et-Loire pour savoir ce qu’ils feraient en cas de duel PS-FN…. Sauf que le cas n’existe pas chez nous !

A vous parler franchement, je ne suis pas surpris de voir tous les sympathisants UMP être satisfaits de la consigne « ni-ni » (selon un sondage, puisqu’on sonde tout, même l’insondable !). Chez nous, on n’aime pas les consignes venues d’en haut. Qu’on soit électeur ou élu d’ailleurs. Il aurait fait beau qu’un apparatchik me téléphone pour me donner la conduite à tenir pour un vote au Conseil Municipal ou Régional quand j’y siégeais. Et puis pour nous, c’est la bobine du mec qui compte avant l’étiquette : fréquentable ou pas fréquentable ?

Evidemment, ne partageant pas les valeurs du parti d’extrême droite en quête d’extrême onction, il n’y aura jamais aucun risque que je me trompe de bulletin. De là à voter à gauche… c’est tout un programme, surtout pour une cantonale. Encore, si l’opposition nationale était vertueuse dans son rôle d’opposante, voir constructive (on peut rêver), au moins respectueuse de la majorité et du Président, ça arrondirait les angles. Aussi je ne préfère pas me trouver dans le cas d’avoir à faire ce choix qui n’a rien de cornélien, puisque la passion en est absente : comme mes amis, je serais plus à l’aise s’il n’y avait pas ce torrent de haine que l’amère de Lille et sa consoeur du Poitou déversent depuis quatre ans sur Nicolas et le gouvernement, autant dire que j’aurais du mal à me fendre d’un bulletin pour un PS, si démocrate soit-il. Je me demande même parfois si nous avons les mêmes valeurs.

Et puis, il faut arrêter de nous faire porter le chapeau. L’opposition a sa part (large) de responsabilité si on en arrive là.

Les histoires de « front » ne me donnent pas mal à la tête, elles me « gonflent » tout simplement. Bref, comme beaucoup de Français, je suis assez grand pour savoir ce que j’ai à faire. Alors les consignes … L’ancien Maire d’Angers aurait parlé de « son premier col marin » ! Non, ils n'arriveront pas à me faire culpabiliser.

 



ABSTENTION OU DESINTERET ?

 

Le fait majeur du scrutin de dimanche dernier aura été le taux d’abstention de près de 55% des électeurs. Les commentateurs du microcosme parisien ont voulu y voir le désaveu des « politiques », trop loin des préoccupations des Français, un divorce prononcé par une population qui ne croit plus dans une classe politique centrée sur ses petits intérêts…. Et pourtant, s’il y a bien une collectivité qui s’occupe des gens, c’est bien le Conseil Général qui entretient nos routes, organise les transports, finance l’action sociale, gère et construit nos collèges. Et si le (ou la) Conseiller(e) Général(e) peut à la rigueur passer inaperçu(e) en milieu urbain, il (ou elle) est bel(le) et bien un(e) élu(e) qui compte en milieu rural.

Mais sur sa destinée pèse l’épée de Damoclès de la réforme des collectivités qui va le transformer en Conseiller Territorial. Et puis, le canton, cette république en miniature enfantée par la révolution de 1789, est-il encore un horizon acceptable dans le monde globalisé du 21ème siècle ? N’est-ce pas un mode de représentation, une échelle de scrutin dépassée par l’histoire, quand tant de bouleversements chamboulent la planète ? Quel suspense que celui de savoir si les écolos tiendront le cap de leurs scores précédents ou ce que le FN pourra récolter au final ? Car c’est le corps mou des électeurs qui ne s’est pas déplacé. Tout cela a pu apparaître bien dérisoire, par ce dimanche ensoleillé, à une bonne partie de ceux dont le devoir civique aurait dû être de se précipiter vers les urnes. C’est que le malheur nippon n’est pas le seul qui les a secoués durant ces quatre dernières années. Les dangers du monde nous rendent anxieux. Toutes les peurs resurgissent, y compris celle de la guerre. Et c’est vrai, alors, que le canton devient dérisoire. Autant prendre un peu l’air et profiter d’une belle journée, d’autant plus que l’hiver a été long.

Du désintérêt pour cette élection-là, ne veut pas dire rejet des autres, plus importantes. Il serait pourtant dommage de réduire notre démocratie à l’élection du Président, aussi important cela fût-il.

 


REFLEXIONS D’APRES SCRUTIN

 

Urne

C'est bien connu, et les comparaisons le montrent, quand les abstentions montent, ce sont les électorats « captifs » les plus motivés qui augmentent leurs scores en pourcentage et donnent du paysage politique une vision déformée par la présentation qui en est faite dans les médias. Il faut donc relativiser et pondérer les commentaires des uns et des autres qui vont toujours vite en besogne.

Pour autant, il y a bien deux gagnants de ce premier tour des élections cantonales. Marine Le Pen a réussi à faire une percée de son parti, et Jean-Luc Mélanchon, de l’autre côté qui frôle le score à deux chiffres. En ce qui concerne le FN, c’est bien un vote populaire d’exaspération provenant de quartiers difficiles, si j’en crois le score fait à Trélazé. N’en déplaise à mélanchon qui doit bénéficier lui, de votes de socialistes exaspérés par les querelles d’égo.

Les perdants, victime de l’abstention, sont évidemment l’UMP et le PS. Pour ce dernier, la progression n’est apparente qu’en pourcentage, car il réalise un score inférieur en voix aux précédentes élections comparables. Pour l’UMP, ce n’est pas l’effondrement annoncé par certains. Le recul doit être tempéré par le score des divers droites parmi lesquels on compte nombre de candidats UMP ou de sensibilité telle, bien dans la tradition des élections cantonales où les stratégies « Majorité départementale » conviennent mieux à des candidats souvent sans étiquettes à l’origine. En Maine-et-Loire cela s’est toujours pratiqué. Cela met l’UMP autour de 28% au niveau national et la Majorité présidentielle à 32/33%. Ce qui correspond aux sondages.

Parlons du Maine-et-Loire justement. Ici, la majorité pilotée par Christophe Béchu résiste bien et pourrait même regagner un canton supplémentaire la semaine prochaine.

Enfin, rappelons à nos électeurs qui ne se sont pas déplacés au 1er tour et qui ont fourni de gros bataillons à l’abstention, que le 2ème tour a un enjeu d’importance. Si la gauche gagne 4 ou 5 départements supplémentaires, comme les résultats de dimanche le laisse supposer si rien ne change, le Sénat basculera mécaniquement à gauche au mois de septembre. A eux de savoir si c’est ce qu’ils souhaitent.

 

 


ARCHIBALD A LA MANOEUVRE

 

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IMPRESSIONNANTS, le courage et la discipline des Japonais. En peuple habitué à une nature hostile, c’est avec une grande dignité que les survivants se comportent. Pourtant, les secours tardent à arriver, ils ont faim et froid, ils ont l’épée de Damoclès d’une catastrophe nucléaire sur la tête, mais vous n’entendez pas une plainte. Et le commentaire admirable de cette grand-mère devant son maigre bol de riz agrémenté d’une sauce noirâtre : « c’est mieux que rien !».  On n’ose pas imaginer la même situation en France.

PLAISANTS, les propos d’Hubert Védrine saluant le talent d’Alain Juppé et la belle victoire diplomatique de la France au Conseil de Sécurité de l’ONU. Venant de cet homme respecté et généralement prudent dans ses prises de position, le compliment n’en a que plus de valeur.

SURPRENANTES les polémiques qui ont suivi les propos de Claude Guéant. Si on peut admirer l’art de la récup’ de la Marine, une gesticulation de plus, la gauche par contre s’est encore illustrée par le déni de la réalité et le conformisme de son approche  en matière de sécurité et d’immigration. Le Ministre de l’intérieur n’a fait que dire tout haut ce que beaucoup de Français pensent. Il faut beaucoup de mauvaise foi pour y voir une incitation à la haine, comme il est tout aussi facile de l’interpréter comme un aveu d’échec. Ce sont les postures de gens qui n’ont rien à proposer.

ECLAIRANTS les démêlés entre Verts et PS sur le nucléaire. Visiblement, ils n’ont pas d’atomes crochus ! Vous imaginez s’ils passaient un accord de gouvernement ? Entre Cécile et Martine, le courant ne passe pas… Forcément, quand on a 85% de l’énergie qui vient des centrales atomiques !

AMUSANTS les achats russes pour son armée qui sera équipée de chars et de missiles … gonflables. Il s’agit de les utiliser comme leurres. Est-ce que ce serait efficace ? C’est une autre histoire. On pourra toujours dire qu’ils sont gonflés !

ASSOURDISSANT le silence de « l’amère de Lille », de son compère porte-parole-langue-de-vipère et de la Dinde du Poitou. Silence radio, pas un commentaire sur l’opération libyenne ou la résolution de l’ONU. Un succès politique qui doit leur rester en travers de la gorge. Il n’y a que dans leurs cauchemars qu’ils doivent crier « Vive Sarkozy ».

FLOTTANT. En ce soir d’élections, l’amère de Lille avait rendez-vous avec Pierre Laurent du PC et Cécile Duflot la verte… sur une péniche. Objectif : faire l’union de la gauche pour le 2ème tour. Lieu bien choisi puisqu’il s’agit de mener les Français en bateau !