LES EXTRA TERRESTRES SONT DE RETOUR
11 avril 2011
300 000 emplois « d’avenir » pour les jeunes, formule ripolinée des « emplois-jeunes » des années 90, 100 000 fonctionnaires embauchés alors qu’on vient péniblement d’alléger le fardeau du même nombre en 4 ans de patients efforts : le ton est donné. Le Projet socialiste hésite entre le rétropédalage et l’apesanteur tant il est loin des réalités. Comment peut-on établir un projet pour la France des années 2012-2016 sans évoquer la dette et parler de l’Euro !
Comme le disait un commentateur récemment, c’est un projet qui durera 48 heures. Il faudra tout de suite passer à la réalité des choses, car les faits son têtus : devant la baisse de la notation et le doublement des taux d’intérêts de la dette que le programme dépensier aura aussitôt généré, quand les socialistes découvriront que l’argent qu’ils voulaient imposer s’est déplacé ailleurs sans attendre, les choses sérieuses commenceront et portent un double nom : rigueur pour les porte-monnaie et désillusions pour les Français qui auront voté pour eux.
On y trouve bien entendu quelques mesures qui présentent un intérêt, mais ce sont celles auxquelles tout le monde pense, comme le regroupement de l’impôt sur le revenu et de la CSG, ou la modulation de l’impôt sur les sociétés selon que les profits sont réinvestis ou distribués.
La position sur le nucléaire est imposée par les circonstances et relève davantage de l’affichage que d’une volonté politique bien affirmée, tant il est facile de dire qu’on va sortir du nucléaire en 20 ou 30 ans, ce qui correspond grosso-modo à la fin de vie de nos centrales. Mais pour faire quoi ? Quand on connaît le coût réel des énergies de remplacement, solaire ou éolien, il y a de quoi s’interroger. Quant au plafonnement des salaires des patrons des seules entreprises publiques (1 à 20), il ne fera plaisir qu’à Mélenchon et se traduira dans les faits et très rapidement par « la prime au con ».
On ne sera pas surpris de trouver un volet économique qui recentralise et renationalise peu ou prou l’économie par le biais d’une banque publique d’investissement. Et bien sûr le recours à l’emprunt, « européen » pour faire passer le message. Avec la réforme fiscale faite pour augmenter le prélèvement sur la richesse produite, on a tous les ingrédients nécessaires à une aggravation de notre dette et de notre niveau de vie. C’est un programme qui tourne le dos aux réalités et qui flatte les assistés. La gauche dans tous ses états !
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