LA DOUBLE PEN
04 avril 2011
Le cas de la fille Le Pen mérite d’être regardé de près. Certes elle tente de gommer tout ce qui pourrait repousser l’électorat de la droite conservatrice et traditionnelle mais républicaine. Ainsi elle fait référence à la république, ce qui est nouveau dans le lexique du FN et à la laïcité, mot que son diable de père n’aurait jamais employé. Ce sont là des artifices qui ne doivent faire illusion.
Ce qu’il faut craindre le plus, me semble-t-il, c’est d’abord son impact médiatique. Elle est allée à bonne école et évite toutes les maladresses qui marginalisaient son père. Avec elle, il n’y aura pas de digressions ou de calembours provocateurs. Elle manie l’humour avec a propos et sait utiliser son sourire, donc user de son charme. Encore que parfois le rictus de la haine, vite rentré, transparaît sur son visage dès que le ton de l’adversaire se fait plus incisif. Mais nous pouvons compter sur les médias pour organiser la bulle nécessaire à son ascension, tant les journalistes de gauche sont prêts à jouer avec le feu du moment que ça nuit à la réélection de Nicolas Sarkozy. Et c’est déjà commencé : on ne voit plus qu’elle sur tous les plateaux. Ils pourraient bien le regretter, parce que la gauche n’est pas à l’abri non plus du discours attrape-tout de la cheftaine frontiste.
Ce discours est bien là, en effet, et il est dangereux. Passe encore son antienne sur l’immigration et la délinquance : ce registre on le connaît et il s’appuie sur une réalité difficile à combattre et à faire évoluer. C’est son nerf de la guerre qui cache le reste qui n’est pas triste : des solutions qui recroquevilleraient la France sur son petit territoire avec le cortège de misère inévitable qui s’en suivrait. Comment instaurer des droits de douane sans subir de rétorsions alors que nous sommes aujourd’hui le 5ème pays exportateur mondial ? Cet unique exemple montre l’impéritie d’un programme inspiré du national-socialisme du siècle dernier. J’étais frappé l’autre soir de voir les proximités qu’il pouvait y avoir entre elle et Mélenchon. Des solutions simplistes qui peuvent plaire à un électorat en déshérence, que la promiscuité dans les cités rend perméable à tous les « y a qu’à ». Les effets de la crise, dont on sort à peine, remettent d’actualité des thèmes usés jusqu’à la corde, tant il est facile de surfer sur la misère du monde.
Que ferait-elle de plus ? Rien sinon aggraver l’état de la France. Ni dans le domaine de la sécurité, ni dans celui de l’immigration, elle ne pourra faire plus que ce qui est fait actuellement, compte tenu de l’environnement réglementaire, législatif et ce qui est imposé par les traités internationaux.
Duplicité du personnage qui adopte la posture propre à siphonner les voix de l’UMP de préférence, pour se venger de l’humiliation de 2007. Le naturel reviendra ensuite au galop.
Et double peine pour les électeurs de droite. Elle n’a aucune chance d’être élue au second tour. Mais en faisant perdre la droite républicaine, elle fera gagner la gauche. Et avec elle le retour des « régularisations », l’accroissement de l’immigration, l’aggravation de la dette. Bref, on aura la gauche et l’immigration !
LE PEN, DOUBLE PEINE !
Prochaine note, le 7 avril....
Marine LePen, Mélanchon, Dupont teignieux : même combat !... Comme on croit qu'ill suffit de claquer des orteils pour que le monde soit harmonieux et les idées simplistes de nouveau attractives. Il suffirait donc d'appliquer la théorie du Bol. : Dans le fond du bol c'est tout c qui touche à l'ensemble des plats. Vous placez une bille que vous làchez dans n'importe quelle partie du bol, cette bille rejoindra toujours la même zoner au fond du bol !Tout nos maux viennent de là; toute anomalie aussi etc, etc,
Rédigé par : jibe124 | 04 avril 2011 à 22:50
la loi NOME, pas de problème.
Mais pourquoi changer de compteur et le facturer 300 €?
Cela est inacceptable!!!
Rédigé par : 53dents | 18 avril 2011 à 08:45