HISTOIRE

LIBRE COURS…

Haddock se marre bis

 

Loi scélérate : le Sénat, à l’instigation des mélanchonistes, a réussi à trouver une courte majorité pour voter une loi d’amnistie concernant les syndicalistes casseurs. Une prime à la violence inadmissible et drôle de conception de la justice. La gauche réintroduit la « lutte des classes » .

Mort de l’idole : Il s’agit de celle des « indignés », Stéphane Hessel, ce pro du ressentiment idolâtré pour son opuscule indigent et partial pompeusement intitulé « indignez-vous ! ». paix à son âme, s’il en a une.

Noël en mars : c’est chez Voskswagen qui offre une prime de 7200€ à chacun de ses salariés… pour fêter ses 22 milliards d’euros de bénéfices ! A quand la même chose chez PSA ou Renault ??? Ah, mais les Allemands peuvent croire au Père Noël, nous on a la CGT pour améliorer le sort de nos travailleurs : chacun ses bienfaiteurs !

Gaz de schiste : encore l’Allemagne, qui décidément ne fait rien comme nous. Découvrant que les énergies renouvelables ne feront jamais la pelote à la place des centrales nucléaires, et devant le coût prohibitif de l’énergie qu’elles produisent, les Allemands s’apprêtent sérieusement à exploiter leur gisement de gaz de schistes. « Realekonomie », ar so !

J’y suis, j’y reste : la patronne du Medef voudrait bien rester à la tête du Medef. Mais voilà, elle a épuisé ses deux mandatures et normalement elle ne peut plus se représenter. Elle voudrait faire modifier les statuts, mais ça résiste dur. Si je comprends bien, il n’y a pas qu’en politique où on s’accroche à son siège !

Le devoir m’appelle : C’est à cette seule condition que Nicolas reviendrait dans le jeu : qu’il y soit obligé pour sauver la France de la catastrophe. Qu’elle s’appelle « Hollande 2 » ou Marine Le Pen. On comprend qu’il s’inquiète de la situation dans laquelle le pays est plongé par l’incurie socialiste. Que ça ne fasse pas les oignons des prétendants à droite, c’est une évidence. Personne ne croit d’ailleurs qu’il soit à égalité avec eux, sauf Fillon.

Confusion d’esprit : Le sombre Ayrault et le fumeux Mosco lui rétorquent son bilan et ce qu’ils ont trouvé en arrivant. Mais ce qui importe c’est l’Etat dans lequel ils vont laisser le pays. Alors on pourra comparer.

Eloge funèbre : il n’y a guère que notre illuminé de Méluche pour célébrer avec sa grandiloquence ampoulée rouge grand teint la mémoire du dictateur Chavez et vanter les grands mérites de sa gabegie financière au service des pauvres toujours aussi nombreux d’ailleurs. Au moins on sait à quoi on aurait droit avec lui : Chavez et Castro comme modèles, c’est l’opulence qui nous attend !

Bouches-du-Rhône : voilà un département où le PS fait des étincelles. Mais c’est dans les prétoires entre Guérini et ses mises en examen et la députée Andrieux poursuivie pour détournements de fonds…

Flexibilité en débats : les députés socialistes ne sont pas tous d’accord pour voter la loi qui transpose l’accord signé entre les partenaires sociaux. Dur, dur, d’avaler la couleuvre. Mais on ne peut pas vanter les mérites de la démocratie sociale et ensuite s’en détourner parce que ce qu’elle a décidé ne plait pas. Toute méthode a ses limites et ses couleuvres à avaler.

Cote en baisse : la cote de Flanby a encore baissé. Il est rendu à 30%. Avec cette pente-là, il va nous sortir de l’ornière, parce qu’il va rapidement trouver du pétrole !

 


L’ARNAQUE DE LA RECONVERSION VERTE

 

Fin du monde tintin

Le débat sur le diesel vient opportunément nous rappeler que l’écologie c’est d’abord un prétexte pour inventer de nouveaux impôts et une menace de régression industrielle en créant des emplois coûteux qui ne concourent pas à augmenter la richesse nationale.

L’emploi vert est un mythe destructeur de vrais emplois.

Le gouvernement voudrait créer 100.000 emplois verts en trois ans. Son objectif est, bien entendu, celui de lutter contre la hausse du chômage. Pourtant, les résultats concrets de la création d’emplois verts dans plusieurs pays ainsi que les coûts réels de ces emplois devraient l’inciter à la réflexion avant cette annonce, en ces temps de disette budgétaire. Une étude espagnole de 2009 a montré qu’un seul emploi vert créé avec des subventions publiques détruit 2,2 emplois marchands. En Allemagne, les emplois verts sont subventionnés à hauteur de 175.000 à 244.000 euros par emploi. En Italie, un seul emploi vert coûterait au contribuable italien entre 566.000 et 1,26 million d’euros par an. Les auteurs de l’évaluation se sont basés sur le nombre d’emplois verts envisagés pour 2020, entre 50.000 et 112.000, et sur les dépenses publiques qui leur sont consacrées : environ 6 milliards d’euros par an. A titre de comparaison, un emploi dans l’industrie italienne coûte en moyenne 112.000 euros par an. Aux Etats-Unis, un programme de 10 milliards de dollars pour encourager la création d’emplois verts dans l’industrie américaine avait été lancé. En mars 2012, l’administration américaine affirmait qu’environ 100.000 emplois auraient été créés ce qui revient à 100.000 dollars l’emploi. Mais une enquête du « Wall Street Journal » a trouvé qu’en réalité seulement 50.000 emplois ont été créés et que de nombreuses entreprises vertes qui ont reçu des aides ont fait faillite ou ont licencié massivement depuis deux ans.

En France, la définition des emplois verts est assez floue, malgré l’existence d’un guide officiel intitulé : « Zoom sur 50 métiers de la croissance verte ». Parmi ces métiers, la plupart existent déjà comme jardiniers, égoutiers, agents d’assainissement ou géologues. D’autres sont franchement fantaisistes : animateur d’initiation à la nature, animateur d’écomusée, animateur éco-interprète, guide nature… Le problème, c’est qu’un emploi vert créé en France a coûté presque 400.000 euros par an contre 55.000 euros dans le privé (en moyenne). Ce qui veut dire qu’un seul emploi vert représente le coût de 7,2 emplois dans le privé ! Et, en réalité, les emplois verts réellement créés ne subsistent que grâce à l’argent public. Et c’est bien là le problème !

Le même raisonnement prévaut pour la transition énergétique. On nous fait valoir qu’il faut arrêter les centrales nucléaires pour les remplacer par les énergies renouvelables. Outre que celles-ci sont loin d’assurer la même permanence de production et qu’elles nécessitent de lourds investissements pour des rendements aléatoires liés au vent ou au soleil, leur manque de disponibilité au moment des pics de consommation, par exemple les nuits d’hiver avec le photovoltaïque, présente un inconvénient majeur. Mais le plus grave, qui est présenté souvent comme un avantage, c’est quand on nous annonce que ces énergies créent 5 à 6 fois plus d’emplois que le nucléaire. Ce qui est une manière de dire qu’elles coûtent infiniment plus cher à la nation, pour un même résultat. Les consommateurs paieront la facture. Et notre pays se sera un peu plus appauvri, puisque la substitution n’aura pas concouru à l’augmentation de notre PIB.

Le verdissement de la fiscalité est néanmoins possible.

S’il s’agit d’adopter des comportements plus vertueux de respect de notre environnement naturel, commençons par débarrasser l’écologie de ses scories collectivistes. Car  le principal obstacle à l’intégration de l’écologie dans notre fiscalité est la crainte, légitime, qu’elle se fasse au détriment de la compétitivité de notre économie et de notre industrie. On le voit bien avec le débat sur le diesel. La préférence pour ce type de motorisation est le résultat de décennies d’une fiscalité stupide qui a néanmoins conduit notre pays à exceller dans cette technologie. Une transition est possible, mais il y faudra du temps si on ne veut pas donner le coup de grâce à nos constructeurs déjà suffisamment en difficulté. L’argument sanitaire n’est qu’un paravent agité pour trouver de nouvelles recettes par ce biais.

Il est possible d’agir plus intelligemment. En Suède, une taxe domestique sur le CO2 dépassant 100 euros la tonne a facilité la diminution d’autres impôts alourdissant les coûts de production. Aux Pays-Bas, les taxes sur les pollutions avoisinent 20 % des prélèvements obligatoires. Comme l’ont rappelé des simulations effectuées par le Trésor français, un basculement de taxes pesant sur les coûts de production vers des assiettes écologiques est susceptible de créer plus de valeur ajoutée et d’emplois.

Trois conditions doivent être réunies.

D’abord, la fiscalité verte doit remplacer des impôts existants et ne pas s’y ajouter. Une bonne taxe environnementale est une taxe qui modifie les comportements et doit donc progressivement éroder son assiette, voire disparaître à terme.

Ensuite, la fiscalité verte doit avoir l’assiette la plus large possible et le taux le plus uniforme pour que l’ensemble des acteurs économiques intègre la valeur du capital naturel dans leur décision. Ce qui veut dire qu’il faut traiter par d’autres moyens que les exemptions fiscales le cas des plus fragiles au plan économique comme au plan social.

Enfin, la fiscalité écologique ne sera acceptée socialement que si elle est un instrument de justice fiscale. Et avec la conception qu’en a le gouvernement actuel, on peut craindre le pire : que ce soit toujours les mêmes qui casquent, les riches et les classes moyennes !

 


DEUX FRANÇAIS SUR TROIS !

Flanby découragé

 

Giscard en avait rêvé. Hollande l’a réalisé. Sauf que c’est contre lui !

Une majorité pense même que Sarkozy aurait fait mieux : ultime camouflet. Mais pas bien difficile à comprendre.

Comment en est-on arrivé là ?

L’attente quand il fallait agir vite. La descente aux enfers de l’exécutif a commencé dès l’été 2012. Les Français déjà n’avaient pas compris que tout le gouvernement parte en vacances alors que la crise faisait rage en Europe, que l’euro était menacé, que le chômage continuait sur sa pente fatale. Aujourd’hui encore, face à l’explosion de la demande d’emplois, on sent le gouvernement désemparé, réfugié dans les imprécations et dans l’incapacité de prendre les bonnes initiatives. Il est vrai que celles-ci seraient contraires au catéchisme socialiste. Les emplois d’avenir, ces mal nommés, et les systèmes de traitement social ne sont pas à « la maille » pour faire reculer ce qui s’annonce comme un raz-de-marée.

L’Europe et le Monde pris à l’envers. On ne peut pas se comporter comme un îlot protégé dans un monde ouvert à tous les vents. C’est pourtant ce que nos gouvernants ont fait, aveuglés par leur idéologie. La folie fiscale a bloqué l’économie en paralysant la consommation.  Les harangues contre les riches ont fait fuir les investisseurs de l’économie réelle. Le pacte de compétitivité est arrivé trop tard, n’est pas encore en application et est sous-dimensionné par rapport aux besoins.  Qui plus est, la France s’est tournée vers les pays du « club med »  et a tourné le dos à l’Allemagne, ce qui représente une faute majeure : le moteur de l’Europe, du coup, est en panne.

Les mensonges de la campagne apparaissent en pleine lumière face à la dureté des faits. Ce ne sont pas seulement les riches qui paient les impôts supplémentaires, ce sont les classes moyennes. Le traité qui devait être négocié avec un volet croissance a été voté sans en changer une seule virgule, et les Français ne sont pas dupes. Les décisions du gouvernement Fillon : TVA-compétitivité, création du Conseiller Territorial en remplacement du Conseiller Général et du Conseiller Régional,  abrogées par esprit de contradiction… comme la suppression de l’exonération de charges des heures supplémentaires qui a sanctionné les actifs, alors que dans le même temps on a rétabli l’AME (l’aide médicale gratuite aux étranger), on supprime le jour de carence aux fonctionnaires pour ne prendre que ces exemples mal vécus.

Et puis il y a le retour au laxisme généralisé. La suppression des peines planchers, le retour à l’angélisme qui privilégie le soin à apporter aux malfrats plutôt qu’aux victimes, au nom d’une vision idéologique folle, conduisent à une explosion de la délinquance sans pareille. Et puis, il y a aussi ces économies sur les dépenses qu’on promet toujours et réalise jamais, cherchant plutôt à inventer de nouvelles taxes pour compenser, ce qui est infiniment plus facile. Et puis encore ces objectifs annoncés qui ne sont pas tenus tels l’inversion de la courbe du chômage ou le taux de 3% du déficit, faisant douter du sérieux de ceux qui nous gouvernent

Et enfin, il y a ce malaise qui vient de ce jeu mené en haut lieu, peut-être subtil mais un peu décalé par les temps qui courent, de ménagement de la chèvre et du chou, ce qui donne cette inquiétante impression d’indécision, de mollesse, d’incapacité ou d’impuissance, quand on aimerait de l’énergie, de l’action, de la direction…

Après les incantations quasi divinatoires sur le retour de la croissance attendue comme le messie, et devant leur inefficacité, ne restent plus que les processions avec bannières et cierges : pour leur organisation, on peut compter sur Bernard Thibault et Jean-Claude Mailly dans les rôles des grands prêtres. Pas certain que ça marche !

Deux Français sur trois qui n’approuvent pas, comme ceux qui sont contre la filiation homosexuelle. Cela devrait faire réfléchir, non ?

 


FRANCHEMENT … !

 

Haddock cons BIS

Salon : cette semaine tout le monde fait salon. C’est l’endroit où il faut avoir été vu. Je veux parler du salon de l’agriculture. Flanby y a même passé une journée entière. A-t-il appris à traire les vaches pour mieux traire les Français ?

Mimétisme : Elu de Corrèze comme Chirac, il veut faire comme lui. Peut-être est-il déjà sénile comme son modèle.

Cantons : une drôle de réforme de cette division administrative que tous les gens sensés voudraient supprimer. On les divise par deux : on se dit, tiens, une économie avec moins d’élus. Mais non, il faudra élire deux candidats « Chabada », un homme-une femme, dans chacun. Total : même nombre. Allez comprendre ?

Rythmes (suite) : le débat sur les rythmes scolaires tourne à la mascarade à Paris. Normal, c’est la période du Carnaval. Peillon en rajoute une couche avec les vacances d'été. Mettra-t-il le SNUIPP à poil sur la plage ? J'en doute.

Populisme : après sa prestation à DPDA sur la 2, où elle a encore montré l’inanité de ses propositions économiques, Marine distribue des tracts à la porte de PSA à Sochaux. Protestation plus que solutions. Avec ses idées, l’usine serait déjà fermée depuis longtemps.

Tripatouillages : ne comptez pas sur les médias pour attirer votre attention sur le sujet. Malgré les protestations de l’opposition, le PS reporte les élections départementales et régionales à 2015, modifie le mode de scrutin et s’occupe même du Sénat pour tenter d’y garder la majorité l’année prochaine. Gaudin estime que le nouveau système peut faire basculer dix élus dans le camp du PS. Cela s’appelle un détournement de démocratie !

Novlangue : le conseil général deviendra conseil « départemental ». Il va falloir changer tout le papier à lettre, toutes les enseignes, modifier tous les logos, tous les outils de communication. Combien ça coûte ? Est-ce bien nécessaire en ce moment ?

Désinvolture : la France ne tiendra aucun de ses engagements devant nos partenaires européens en 2013. L’endettement augmentera, le seuil des 3% de déficit ne sera pas atteint, ni cette année ni en 2014. Et nos gouvernants en montrent une satisfaction un peu trop voyante. Mais sont-ils crédibles sur la scène internationale ?

20,5% : une étude des députés PS, qui découvrent le nouveau monde, arrive à la conclusion qu’il faut augmenter le taux de la TVA à ce niveau pour moins augmenter le taux intermédiaire (9 au lieu de 10 prévu). Du bon sens. Pourquoi ont-ils abrogé la réforme Fillon votée au printemps dernier ? Donc, Sarkozy avait raison ?  Mais dans leur esprit, ce n’est pas pour alléger les charges des entreprises, c’est pour éviter une nouvelle hausse d’impôts. Il n’y aura donc pas de compensation en compétitivité mais une hausse du coût de la vie.

 


LA LECON ITALIENNE

 

Le scrutin italien offre bien des surprises. Enfin, si on veut.

Le score de BP Grillo n’en est une que par son ampleur, bien qu’on se demande ce qui a bien pu pousser 25% du corps électoral italien à voter pour un candidat fantaisiste sans autre programme que « jetez-les tous ! ». Le temps des démagogues est décidément venu. Celui dont la démocratie Athènienne est morte et qui, si nous n’y prenons garde, fera mourir les autres démocraties occidentales, au premier rang desquelles la nôtre.

Plus surprenante, est la faiblesse du suffrage en faveur de Mario Monti. Toute l’Europe saluait son action d’assainissement à la tête du gouvernement italien. Mais le bon peuple a oublié la glissade fatale vers laquelle il était entraîné naguère et ne lui a pas pardonné les réformes sévères mais indispensables qu’il lui a imposées. Au moins c’était de vraies réformes ! Mais l’absence de charisme et de pédagogie se paient lourdement au temps du tout médiatique. Certains osent la comparaison avec Raymond Barre : ils n’ont pas tort. Comme quoi, un bon technocrate ne fait pas un politique convaincant.

Il y a aussi le score du « Cavaliere ». Sans prendre vraiment sa revanche, le Sylvio trouve encore le moyen de troubler le jeu. C’est probablement son chant du cygne, mais il a réussi son coup en partie et à un cheveu près, il prenait la majorité de la chambre des députés. Pour quoi faire ? Son programme ambigu oscillait entre antieuropéanisme et promesses démagogiques. Il fallait que les Italiens ne veuillent vraiment pas de la gauche pour voter pour lui.

La gauche a été décevante autant que son programme et que sa campagne. Elle arrache la victoire à la chambre des députés de 0,4% mais est bloquée par sa faiblesse au Sénat.

Et maintenant que va-t-il se passer ? Difficile à dire, sinon que les marchés pourraient bien imposer par leur pression une sortie de crise. Rien ne serait plus désastreux qu’une remontée des taux d’intérêts de la dette pour l’Italie qui est lourdement endettée à hauteur de 2 000 milliards d’euros.

Nous serions bien inspirés de ne pas être que des spectateurs de ce désastre. En premier lieu, parce que l’inquiétude que fait naître la crise chez notre voisin pourrait bien relancer la spéculation sur la zone euro, avec ses conséquences sur les taux. Les aspects politiques ne sont pas à négliger non plus. Craignons que les échecs de la politique socialiste et le désarroi qu’elle entraîne, à quoi ajouter la guéguerre en dentelle des despérados de l’UMP qui rend l’opposition inaudible, ne dopent les votes en faveur de Marine Le Pen qui pourrait bien tirer les marrons du feu dès les municipales,  jouant les Grillo à la Française.

Evitons de faire comme Montebourg, le procès de la rigueur, de l’Europe, de la mondialisation pour expliquer la situation italienne. C’est un moyen de nier le principe simple que la meilleure façon de se désendetter, c’est encore de ne pas dépenser plus qu’on ne gagne. Donc que les problèmes sont d’abord chez nous avant d’être chez les autres.

Pour la droite c’est riche d’enseignement aussi. Il faut d’urgence occuper le terrain avec un discours concentré et crédible, et surtout lisible par le plus grand nombre, sur tous les sujets de l’identité, de l’immigration, de la fiscalité, de l’emploi, des entreprises, de l’Europe… en laissant de côté les préséances et les querelles subalternes. Il faut d’urgence un choc de compétitivité de 40 milliards d’euros : il est possible, comme le démontre Christian Saint-Etienne.

2017 ? Oui bien sûr. Comme la ligne bleue des Vosges. Pour l’instant, pensons-y toujours, n’en parlons jamais. Sauf si on veut arriver à l’échéance en miettes !

 


LE PORTRAIT DE LA SEMAINE

 

 

HGE
 HENRI GISCARD D’ESTAING

 

Un Giscard peut en cacher un autre.

Comme beaucoup de Français, j’avais été séduit par l’intelligence exceptionnelle de VGE et sa vision politique faite d’humanisme, de libéralisme social et de forte conviction européenne. Cette séduction fut à l’origine de mon engagement dans la politique, au sein de Génération Sociale et Libérale, le mouvement des jeunes giscardiens, avec Dominique Bussereau et Jean-Pierre Raffarin, puis du Parti Républicain au sein de l’UDF. C’est ainsi que j’avais eu l’occasion de rencontrer Henri.

A l’université d’été des Jeunes Giscardiens, à Montpellier, il animait un atelier sur la « société libérale avancée ». J’en étais ressorti étourdi de certitudes, tellement son exposé était limpide et convaincant, entrant en résonance profonde avec mes propres convictions. Nous nous sommes côtoyés ensuite au sein du bureau politique national où j’étais entré. Henri y excellait par ses analyses, il est vrai, alimenté par une proximité certaine avec le Président. Même intelligence, même mécanique intellectuelle chez cet étudiant sorti major de promo de Sciences Po Paris. Si on prête à son père une certaine distance, Henri frappe d’entrée par l’empathie qu’il suscite. Chaleureux dans les relations, simple et volontiers pochard, rien ne l’aurait distingué parmi nous si ce n’est son physique de « jeune premier » et son éternel sourire. Et aussi un phrasé de la diction reçu en héritage génétique.

Il est élu en 1979 Conseiller Général dans le Loir-et-Cher. Il est alors le plus jeune de France à occuper cette fonction.  Après ces débuts prometteurs en politique, il opte pour une carrière dans le privé, choix à mettre peut-être en relation avec la défaite de 1981 avec la victoire de Mitterrand. Armé de sa maîtrise en sciences économiques, il entame une carrière qui le mènera à occuper des postes de direction générale : société des eaux d’Evian,  Danone Waters France, … et entre en 1997 au Club Mediterranée.

Il préside aujourd’hui aux destinées du « Club Med » en tant que PDG depuis 2002. Quand il y entre comme directeur financier, le défi est de taille : le Club est en perdition, son cours de Bourse a été divisé par dix, et le tourisme mondial est en crise depuis la première guerre du Golfe. Mais, aux finances comme à la direction générale, il pratique une gestion rigoureuse et économe qui sera vite en désaccord avec son président, Philippe Bourguignon, qui dépense alors sans compter pour financer des diversifications hasardeuses. Il en prend la direction générale en toute logique.

Seul aux manettes, HGE s’est tout de suite senti à l’aise dans son costume de président. Cela ne lui donne pas pour autant la grosse tête, toujours aussi facile d’accès, on peut le croiser à la station Corentin-Cariou, où il prend régulièrement le métro vers 9 heures ou 22 heures. D’aucuns le décrivent comme étant d’humeur constante et animé de vraies valeurs humaines, comme un personnage dénué d’envie de paraître. Ce n’est pas non plus un tendre : Il est d’une exigence extrême avec ses collaborateurs et lors de ses voyages privés ou professionnels, il passe en revue dans les moindres détails les clubs de la région. Rien, en effet, ne peut l’écarter de sa feuille de route, qui prévoit une montée en gamme des prestations du Club Med à marche forcée jusqu’à la fin 2008.

Et les efforts sont payants. Il avait le choix entre deux options : « low-cost » ou luxe. Les structures du club ne permettaient pas la première. Ce sera donc la seconde. En quelques années, les villages "4 tridents" fleurissent à la place des « villages de cases ». La restructuration est complète et place aujourd’hui le Club Med en situation confortable, quand d’autres, comme Pierre et Vacances pleurent. Mieux, Henri continue sur sa lancée et est toujours à l’offensive. Alors que le Club Méditerranée a achevé sa transformation, les nouveaux villages se multiplient. Le Club, qui profite pleinement de ses complexes pour le ski, à la clientèle largement internationalisée, crée un nouveau village à Val-Thorens, avec l'appui des banques locales. De même, un autre voit le jour dans le Sud marocain, avec le concours de son partenaire égyptien Orascom. Il est aussi parti à la conquête de l’Asie et décline sa campagne de pub qui même poésie et onirisme, en fonction des cultures locales. Mieux, il prend le pari audacieux de multiplier les points de vente en passant un accord avec Nouvelles Frontières, reconfigure ses 60 boutiques dans lesquelles il réalise 60% de son chiffre d’affaires, et crée un concept de « corner » pour identifier sa marque dans les autres agences de tourisme. Comme quoi, la mondialisation, quand on veut bien faire avec, ça peut être un champ de développement et de création de richesse.

Henri Giscard d’Estaing s’est forgé une vraie légitimité auprès de ses 15 000 employés. Il a surtout réussi le tour de force de recapitaliser son entreprise après la sortie du Groupe Accor, son actionnaire principal. Même la Bourse, séduite par son plan stratégique, lui fait les yeux doux : le cours de l’action du Club Med se porte bien. Il a bluffé tout le monde. Sans faire de vagues, sereinement, « Henri » impose son style, sa méthode... et son prénom.

Je n'en suis pas surpris.

 


DOUBLE LANGAGE ET MENSONGES

Hollandreou

Nous sommes gouvernés par un roi de l’arnaque pratiquant en permanence le double langage et les mensonges. Il en est de la réduction du déficit comme des promesses de république juste et irréprochable. « Hollande ment du soir au matin et du matin au soir », nous disait Nicolas Sarkozy pendant sa campagne, provoquant la bronca des gauchos toujours prêts à redresser les torts des autres. Il disait pourtant la vérité !

Diafoirus.

Regardons les faits depuis neuf mois : une seule réalité, il a augmenté les impôts, massivement, et s’apprête à une nouvelle saignée sur un corps pourtant déjà exsangue. C’est la médecine de Diafoirus transposée à l’économie de notre pays. Son gouvernement se targue d’avoir fait mieux que prévu en matière de déficit en 2012 (4,2 au lieu de 4,5), mais c’est sur la double base des acquis du gouvernement Fillon et de la modération des taux d’intérêts de nos emprunts, pas sur ses décisions politiques. Pour 2013, lui et son gouvernement ne cessaient de clamer que l’objectif des 3% serait tenu, annonçant 60 milliards d’économies qui ne viennent jamais alors que pendant le même temps il prélevait 30 milliards de recettes supplémentaires. On affirmait avec véhémence poursuivre un objectif qu’on savait pertinemment ne pas atteindre, n’ayant rien fait pour y parvenir. Mensonge encore quand on affirme que la courbe du chômage s’inversera en 2013, objectif aujourd’hui remis à 2014. A croire que le plaisir s’accroit quand l’effet se recule !

Petit florilège.

Double langage, parce que dans le même temps, on continue d’augmenter les dépenses publiques. Petit florilège : rétablissement de la retraite à 60 ans pour 100 000 personnes, rétablissement de l’AME (aide médicale aux étrangers), embauche de milliers de fonctionnaires avec un objectif de 65 000,  revalorisation de 7% du plafond de ressources de la CMU, hausse de 2% du SMIC au 1er juillet 2012, hausse de 25% de l’allocation de rentrée scolaire en septembre 2012. Et tout dernièrement, l’abrogation du jour de carence dans la fonction publique, qui avait notamment fait reculer l’absentéisme dans les hôpitaux de 7%, et qui va coûter autour de 150 millions. Il pratique ainsi une politique qui consiste, au-delà de toute équité, à cibler son électorat. Cela s’appelle du clientélisme. Catastrophique pour nos finances publiques. Il renonce à la réduction du nombre des fonctionnaires qui permettait déjà 300 millions d’économies, il abroge la loi de réforme du conseil général qui supprimait 2500 sièges pour la remplacer par un système fantaisiste qui consiste à élire un couple de conseillers dans des super cantons (je divise par deux et je multiplie par deux !), il annonce des coupes sombres dans les dotations aux collectivités territoriales qui reçoivent en même temps la liberté de financement et donc s’empresseront de compenser en augmentant les impôts locaux… Pour compenser la montée du chômage aggravée par ses prélèvements fiscaux, il ne trouve rien de mieux que de financer 500 000 contrats de génération, cette usine à gaz qui ne marche pas selon Martine Aubry, 150 000 « emplois d’avenir » sur deux ans qui ne sont que des faux emplois greffés sur les collectivités, …

La trajectoire.

Et à nouveau, on nous ressasse que la « trajectoire » sera tenue, que les comptes seront en équilibre en 2017, que la faute en est due au manque de croissance imputée aux autres, alors qu’elle est surtout le fruit de mauvaises décisions politiques prises chez nous ! Et l’on s’apprête à dépenser 30 milliards en pure perte pour la transition énergétique, et à voter une taxe transport qui se traduira par une ponction supplémentaire de 1,2 milliard d’euros, un lourd fardeau qui pèsera surtout sur les PME qu’on prétend favoriser… mais seulement dans les discours !!! Des crédits sont gelés, mais ce ne sont pas de vraies économies structurelles. Avec la complicité des médias, la vérité est constamment masquée. Mais où est donc le volet de croissance soi-disant renégocié du traité de stabilité ? Les décisions du dernier sommet de Bruxelles sont un véritable fiasco pour la France, les résultats du voyage en Inde (pour quel coût) sont dérisoires, et maintenant on nous prépare une tournée en Amérique latine.  Le président normal va devenir la nouvelle madone des aéroports. Monsieur voyage pour oublier que la France sombre.

Irréprochable ?

La république irréprochable devient chaque jour un peu plus celles des copains et des coquins que la gauche dénonçait naguère. Schrameck, Lang, Royal, pour ne citer que ceux-là, sont la partie immergée de l’iceberg des nominations « orientées » de l’Etat PS. C’est aussi la république qui veut prendre plus soin des délinquants que des victimes avec les réformes Taubira. C’est la république des charcutages électoraux et des modifications de scrutin pour tenter de conserver le Sénat en 2014 et les départements et régions dont les scrutins sont reportés en 2015.

Au fond de la classe.

La commission européenne, compte tenu de l’atonie économique qui sévit en Europe et à laquelle la France n’est pas étrangère, fait preuve d’une relative modération. Pourtant, il n’en reste pas moins que nous sommes au fond de la classe, parmi les mauvais élèves : dérapages des déficits en 2013 et 2014 ! Dans ces conditions,  il y a tout lieu de penser que les 3,7% ne seront pas plus tenus que les 3%. En accumulant gaspillage et dépenses de faveurs, notre pays n’est pas prêt de revenir dans la course.

Triste France. Prisonnier des syndicats et de son électorat « protégé », le président est obligé de mentir à l’extérieur pour faire croire aux efforts qu’on ne fait que le dos au mur et sous la contrainte, jusqu’au moment où les marchés se réveilleront. Alors la sombre prophétie de Christian Saint-Etienne pourrait bien se réaliser.

 


ARCHIBALD NE DECOLERE PAS !

 

Archibald en colère

Titantator : le style de « my Taylor is rich », le patron de Titan, n’y est pas allé avec le dos de la cuiller pour dénoncer la qualité du travail chez Good Year Amiens. De quoi mettre en furie le « redresseur  de production ». Mais enfin, ce n’est pas le patron américain qui a inventé la CGT locale !

Et l’égalité ? : C’est pourtant un mot dont nos gouvernants ont plein la bouche. La suppression du jour de carence pour les fonctionnaires met à mal ce principe ? Eh bien non, Il parait que c’était injuste de l’avoir imposé alors que la carence est de 4 jours pour le privé. Clientélisme de caste, ouais ! Coût 140 millions d’euros. Et en plus, une mesure qui avait fait reculer l’absentéisme à l’Hôpital de 7% !!!

Y’a d’la java : la réforme des rythmes donne lieu à des réunions « rythmées », entre java et rock’n roll. Et le maire de Paris himself s’est fait chahuter par des enseignants-gauchos-attachés-à-leurs-quatre-jours-comme-des-moules-à-leur-bouchot. De quoi le faire renoncer. Marseille et Lyon ont décidé de reporter à 2014. Manque plus que Lille ? Que va faire la muette du sérail ? Sa décision sera décisive. Peillon cherche en vain l’arche de la noée pour empêcher sa réforme de se  noyer, de quoi lui donner le blues. En attendant, ça jase…

Immolation : l’événement est certes dramatique pour le pauvre homme qui s’est brûlé vif. Ce qui me fait bondir, c’est le commentaire de ce gaucho-à-œillères qui réagit dans « On refait le monde » sur RTL en stigmatisant  Sarko et accessoirement Laurent Wauquiez qui a eu l’horreur de parler du « cancer de l’assistanat ». Pauvre type qui ne peut pas concevoir que le désespoir peut venir d’une gauche qui a menti avec ses promesses irréalisables et dont la politique fabrique 1000 chômeurs de plus par jour. Qui ne voit pas non plus la faillite d’un modèle social qui nous vaut le chômage de masse, un gouffre faramineux de dette et la désindustrialisation catastrophique !

Bépéi : Quel "beau pays" de donneurs de leçons qui ne s’appliquent qu’aux autres. Les copains d’abord, aurait dit Brassens. La place de Vice-Présidente de l’habitée du Poitou ne doit rien à l’exécutif dit-elle, mais aux Régions, et sera bénévole. Circulez, y’a rien à voir. Chez nous on appelle ça du « copinage ». Au fait, Jean Sarkozy aussi avait été désigné par ses pairs pour aller à l’Epad, et la place était bénévole. Mais quel raffût des belles âmes, lors ! Merdiapart, où donc es-tu ?

Dati : Il va falloir te calmer ma belle ! On t’aime bien, mais il faut que tu arrêtes de jouer les persécutées et gardes tes nerfs. En politique, il faut savoir accepter la concurrence et surtout arrêter de penser que tout le monde est forcément à ses pieds. On peut concevoir que NKM est une candidate redoutable pour la mairie de Paris et que ça peut contrarier. Mais c’est le jeu !

Adage : en tout homme, il y a un cochon qui sommeille. Selon une de ses dernières maîtresses, DSK n’échapperait pas à ce vieil adage. « Mi-homme, mi-cochon » dit-elle dans des pages parait-il croustillantes publiées par le Nouvel Obs (comme obscène ?). De quoi être complètement « grillé », et comme on sait, dans ce cas-là, ça sent !

Sanctions : … les plus « sévères » possibles réclamées par Valls pour les deux assassins en Range Rover des policiers. Il faudra qu’il aille expliquer le mot à sa collègue Taubira-la-peine-légère. Hollande-le-double exprime son « émotion », mais laisse sa ministre de la Justice mettre en place des réformes laxistes qui font exploser la délinquance.

Cercle : les amis de Nicolas, dont je fais partie, étaient nombreux (plus de 1 000) au premier colloque sur l’action internationale de notre ancien président.  A voir les commentaires ironiques des « baveux » on a le sentiment que sa remontée d’estime chez les Français, ça les gêne. Manière de rappeler que la France existait, alors qu’aujourd’hui…

Rubicon : NKM l’a franchi pour aller se présenter à Paris. Au moins, elle, elle ose ! On dirait même qu’elle fait peur à voir le tir de barrage en forme de flot de médisances répandu par les gens de gauche. Au point même qu’Hidalgo a refusé de lui serrer la main. Sectaire indécrottable et conception patrimoniale de la démocratie dans le genre « Qu’est-ce que tu viens faire sur mes plates-bandes ». Minable !

                                Tonnerre de Brest !


 


FRANCE : ETAT D’URGENCE

Une stratégie pour demain, de Christian Saint-Etienne.

France Etat d'Urgence001   Christian saint etienne


« Nous avons mené une incroyable expérience scientifique pendant plus de deux décennies, utilisant la France comme rat de laboratoire, pour démontrer que la dérive de la dépense publique casse la croissance et augmente le chômage. Le succès de l’expérience scientifique est total. »

Vous le connaissez certainement pour l’avoir vu sur les plateaux de télé, notamment à « C dans l’air », égrener ses analyses économiques en spécialiste exigeant et rigoureux. Dans son dernier livre, « France : état d’urgence », il dresse un tableau cataclysmique de la situation économique et sociale de notre pays. Avec véhémence il dénonce ces maux qui rongent notre pays  et qui le conduisent à la catastrophe qu’il pronostique toute proche si le sursaut ne se produite pas rapidement. La solidité et l’ampleur de l’argumentaire, parfois un peu touffu, donne au sombre diagnostic toute sa vérité.

Economiste, il manie les chiffres avec le talent d’un bretteur et démontre que nous vivons un « mai 40 économique ». La France vit dans une « médiocrité consentie ». les symptômes en sont le laxisme de la dépense publique, l’échec scolaire, la jalousie entretenue à l’égard des créateurs de richesse, la demande inextinguible de protection et de « droits à ».

Homme des Lumières, il identifie les raisons philosophiques, politique, sociales et spirituelles qui expliquent « cette descente aux enfers ». Le mal provient d’un mythe trompeur selon lequel nous serions entrés dans « une ère posttravail postindustrielle » qui a conduit à la « république de l’envie » depuis trente ans.

La France a ainsi raté les trois mutations décisives. Mutation technique : l’économie numérique est celle des rendements croissants, qui donnent une prime aux entreprises pionnières et rendent les retards difficiles à rattraper. Mutation financière : la dérégulation s’est certes traduite par des excès spéculatifs, mais elle a aussi donné naissance à une « finance entrepreneuriale » d’autant plus favorable à l’innovation qu’elle s’appuie sur un capital-risque abondant et des places financières puissantes. Mutation de l’espace : plus que jamais, l’innovation a besoin, pour s’épanouir, de la « métropolisation », la proximité géographique entre les acteurs de la recherche, de l’entreprise, de la finance. La France a bien tenté de créer des « pôles d’excellence », mais ceux-ci ont buté sur les dérives d’une décentralisation coûteuse et le pouvoir de « roitelets » locaux avides d’attirer les subsides publics sur leurs territoires.

Les années Mitterrand-Chirac pèsent lourd dans la balance du déclin. Sarkozy, aux prises avec la crise, a tenté de rompre avec l’assoupissement, mais il n’a pas su expliquer ni pu mettre totalement en œuvre ses bonnes intentions. Quant à « l’équipe actuelle, elle renoue avec les errements du passé, s’ingénie à faire table rase de tout ce qu’a pu faire celui qui a disparu de la liste officielle des présidents français tout en restant responsable de tous nos maux. » elle entretient la méfiance à l’égard des riches et décourage par la fiscalité le développement des jeunes entreprises. Il qualifie François Hollande de « Gorbatchev français, inconscient des terribles leviers de l’histoire qu’il actionne ».  La France est au bord du dépôt de bilan économique et moral car elle a renoncé à se battre : « puisqu’elle n’est responsable de rien. Tout est la faute des autres : la globalisation, l’Allemagne, l’euro, l’immigration… ». Un exemple qui illustre bien le mauvais chemin pris : Le Grand Paris entre dans la stratégie de constitution d’un puissant pôle métropolitain. Or que fait le gouvernement : il diffère l’enveloppe de 1 milliard d’euros qui devait constituer la première tranche de la dotation en capital de la Société du Grand Paris, remettant du même coup en cause le grand métro interrégional ayant vocation à relier les huit principales grappes productives du bassin parisien… En revanche il consacre 3,4 milliards pour abaisser l’âge de la retraite à 60 ans de certaines catégories de population (11 milliards sur le quinquennat).

Refusant le déclin, Christian Saint-Etienne propose une stratégie pour que la France redevienne une puissance rayonnante. De la réalité, on passe quelque peu à la fiction avec une Europe en fédération d’Etats européens liés par une règle d’or d’équilibre des comptes publics, un important budget commun et une interdiction de la concurrence fiscale. Il propose aussi, un système fiscal pour notre pays qui limiterait à 35% le taux maximal de l’impôt sur le revenu et à 18% celui de l’impôt sur les sociétés. Toutes choses qui ont leurs justifications mais qu’on ne voit pas comment faire entrer dans la réalité. Il décrit un « Etat stratège » dont la mission serait de déceler les filières d’avenir et d’assurer sur le long terme une compétition régulée. Il y a quelque chose de gaullien dans la vision.  Il plaide pour un nouveau pacte productif et social dans un nouveau système institutionnel en phase avec la troisième révolution industrielle de « l’iconomie entrepreneuriale. » Car pour lui « face à cette crise existentielle, il ne suffira pas de changer le modèle économique et de politique de finances publiques, il faudra aussi et surtout changer de vision sociétale et remettre l’homme libre et responsable au cœur de notre société politique, de notre économie et de notre protection sociale. » La France doit également «  désoviétiser la sphère politico-médiatico-éducative au sein de laquelle la fiscalité et la haine attisée contre les riches ont remplacé la police politique comme instrument d’oppression. »

Moyennant quoi, le pays a tous les atouts pour rebondir. On comprend cependant que pour mettre en application toutes ces idées, il faudrait d’abord un grand « boom » !

 Il n’est pas impossible qu’il se produise !

 Christian Saint-Etienne est professeur titulaire de la chaire d'économie industrielle au Conservatoire national des Arts et Métiers.



AU PIED DU MUR

 

Recul de 0,3% du PIB au 4ème trimestre 2012, croissance nulle sur l’ensemble de l’année et perpectives d’une nouvelle année identique. Le coup de frein est très net. Si la stagnation du début de l’année 2012 était due à l’effet des ajustements Fillon et à la période attentiste inhérente à toute campagne électorale majeure et après la très relative embellie du 3ème  (+0,1%) générée par les quelques mesures de distribution du début de mandat, le plongeon du dernier trimestre, lui, est bien le résultat des 27 milliards d’impôts votés par la gauche à travers 80 taxes et prélèvements divers. J’avais dit que l’économie était plantée dès le mois de septembre. On le constate aujourd’hui dans les faits.

Ce qui s’annonce pour 2013 est pire que prévu. La croissance chimérique de 1,2% rabaissée à 0,8% pour le budget, non seulement ne sera pas de 0,2% comme voudrait encore le croire nos gouvernements, mais nulle, voire négative. Cela veut dire que l’objectif des 3% de déficit ne sera pas atteint, et surtout, que pour exécuter le budget, il va falloir trouver soit de nouvelles recettes, soit tailler franchement dans les dépenses. Comme la philosophie de ceux qui sont au pouvoir, c’est plutôt la dépense que l’économie, c’est à une nouvelle pluie de taxes et d’impôts qu’il faut se préparer. La pire des solutions qui aggravera le blocage.

La descente aux enfers ?

Ne doutons pas que les instances européennes vont mettre la pression pour que la France tienne ses engagements de réduction du déficit. Ne doutons pas que les marchés ne vont pas tarder à prendre acte de la situation périlleuse de l’économie française en faisant monter les taux d’intérêts sur les emprunts. L’aggravation de la facture n’est pas une hypothèse. Elle devient chaque jour un peu plus certaine. La question est quand cela arrivera-t-il ? Ce sont en tout état de cause des milliards supplémentaires à trouver.

Investissement, consommation, exportations : tous les moteurs de l’économie sont à l’arrêt. Il ne suffit pas de faire quelques voyages de tourisme marchand, de se distraire à l’international, de se porter au chevet de la Grèce quand on n’a pas un sou vaillant, pour convaincre les décideurs et les consommateurs de croire à l’avenir, les exportateurs de vendre des produits trop chers par manque de compétitivité. Au demeurant quel bilan peut-on tirer de tous ces coups de moulinets sur la scène européenne et mondiale ? La presse est bien discrète sur le fiasco français de l’accord budgétaire européen et sur les retombées en contrats du voyage en Inde.

Le Président aura-t-il le courage de changer de politique ?

Le gouvernement Ayrault est au pied du mur. Il va être contraint de faire de nouvelles économies, de réduire la dépense sociale, de s’attaquer au dossier des retraites. Bref, de mener ce que la gauche de la gauche appelle une politique libérale. Cela va creuser un peu plus le fossé avec le Parti communiste et une fraction du PS. Le congrès du PCF l’a officialisé : les communistes sont clairement dans l’opposition. Du moins au niveau national, car ils entendent sauver leur alliance avec le PS pour les municipales. François Hollande et son gouvernement se retrouvent désormais très isolés, pris en étau entre la droite et la gauche radicale. Ce qui va être très compliqué à gérer. D’autant que sur la scène européenne, le dernier sommet de Bruxelles l’a montré, le couple franco-allemand ne fonctionne plus comme par le passé.

Avec une population en progrès de plus d’un million et demi d’habitants, la France n’a pas produit davantage qu’il y a quatre ans. Dans ce paysage conjoncturel déprimé, Il ne suffit pas seulement de réviser une prévision de croissance dont on savait dès le départ qu’elle était trop élevée. Il faut aussi cesser de raconter des histoires : la croissance ne reviendra pas de sitôt. Les consommateurs sont encore très endettés et pour ceux qui ne le sont pas, tentés de thésauriser en prévision de jours sombres. Les banquiers encore convalescents ne sont pas en mesure de financer correctement l’activité. Beaucoup d’entreprises n’ont pas retrouvé leur compétitivité.

Sans croissance, il faut tailler d’abord dans les dépenses !

Cette disparition de la croissance constitue un changement majeur. Les chefs d’entreprise ont commencé à s’organiser en conséquence, le plus souvent dans la douleur en sabrant dans leurs effectifs, leurs investissements et leurs stocks, en  traquant le cash, en cherchant de nouveaux marchés à l’autre bout du monde. La gauche au pouvoir va devoir, elle aussi, changer radicalement sa manière de voir et d’agir. Car sans croissance, il n’est plus possible d’arbitrer entre les taux de progression des différents ministères ni de présenter une moindre hausse des dépenses comme une baisse. Il faut désormais oublier un programme bâti sur l’hypothèse d’une activité en progrès de 2 % l’an à partir de 2014… L’équipe au pouvoir ne peut plus vivre avec cette chimère. Elle doit décider dans la vraie vie. Et comme il serait périlleux d’augmenter une pression fiscale déjà en overdose, elle doit faire de vrais choix dans les modes d’intervention de l’Etat.

En évitant quelques écueils et quelques clichés qui ont la vie dure. A savoir que, contrairement à ce qui est souvent affirmé, l’austérité, ça paye. Les pays d’Europe du sud commencent à récolter les premiers fruits de leur effort. Ils regagnent en compétitivité et leurs exportations progressent de 4% à 13% selon les pays. L’Italie affiche un excédent commercial en 2012 proche de 10 milliards d’euros….  A savoir aussi que la dévaluation compétitive relève d’une stratégie du passé : il suffit d’observer les statistiques commerciales pour que chacun se rende compte de l’ineptie de ces politiques. La Grande Bretagne qui ne s’est pas privé de faire baisser sa monnaie (- 20%) se retrouve avec un déficit commercial de 152 milliards d’euros et une croissance en berne. La valeur de l’euro n’est pas un obstacle. Il faut chercher ailleurs. A savoir que pour relancer la croissance, il n’y a pas cinquante recettes : il faut investir, investir, investir. Il est possible de libérer l’économie de ses entraves, au lieu de mettre des semelles de plomb à nos entreprises : alléger les charges sociales,  simplifier les réglementations. Avec les excès idéologiques on paralyse la circulation des richesses, alors qu’une régulation bien ajustée premet au contraie de la fluidifier… en un mot : libéraliser l’économie.

Le problème c’est que le gouvernement est soutenu par une majorité qui a été élue pour faire le contraire.  Il faut choisir entre le rêve qui devient cauchemar et la réalité, aussi dure soit-elle.

 


PORTRAIT

 

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 BRUNO LE MAIRE

 

Avec Bruno Le Maire, on est tenté par la comparaison avec la « bébette qui monte, qui monte », sauf que le personnage n’a rien de bébette, bien au contraire. Ce que je veux dire par là, c’est que sortie après sortie sur les plateaux de télé, entretien après entretien, il peaufine à petites touches une image de responsable politique dense, clair pour ne pas dire clairvoyant, cohérent et rigoureux. Il pratique un langage devenu rare d’un personnage mettant ses actes en accord avec ses convictions comme celle qui l’a fait démissionner de la haute fonction publique, appartenance qu’il juge incompatible avec un mandat politique.

Cette image de netteté, il la véhicule tout d’un bloc. S’il s’exprime de manière impeccable, son allure l’est tout autant. Avec son physique de gendre idéal, cet ancien normalien de la rue d’Ulm, passionné de littérature, agrégé de lettres modernes, cultive le langage droit et net. Avec lui, les mots ont un sens. Passé par l’ENA, il a le profil adapté pour embrasser la carrière de l’Etat, côté politique.

Dominique de Villepin en fait son directeur de cabinet, Nicolas Sarkozy en fera un Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, puis en 2009 le nommera au prestigieux Ministère de l’Agriculture. Le député de l’Eure excellera dans les deux postes, où il privilégie l’efficacité sur l’esbrouf, en homme soucieux d’assumer ses responsabilités d’homme au pouvoir, à défaut d’être « de pouvoir ». C’est un acteur par tempérament, conscient que la vie est fragile pour avoir vu son père partir prématurément en quelques mois d’une tumeur au cerveau. Lucide, il n’hésite pas à affirmer : « il n’y a pas d’amitié en politique, car l’amitié doit être désintéressée ».

De son expérience du pouvoir, il tire les leçons. Visiblement il a aimé être Ministre de l’Agriculture, poste qu’il a occupé en croisant sa connaissance des arcanes bruxelloises avec un vrai désir de plaider pour le monde rural qui avait besoin d’un avocat efficace. Et manifestement, ce germanophile prépare l’avenir en prenant bien soin de ne pas insulter le passé. Son positionnement par rapport au quinquennat est simple : il ne revendique pas le droit à l’inventaire, comme on dit, mais préconise « l’aggiornamento » des idées et des projets. Un positionnement habile qui lui permet de lancer quelques pistes  qui renouvelle le discours de l’opposition. Son livre « Jours de pouvoir » lui offre l’opportunité d’occuper le devant de la scène, au moment où d’autres sont contraints à une cure d’abstinence.

Mais derrière l’homme lisse et poli, dans tous les sens du terme, on pressent la « lame d’acier ». Le caractère nécessaire pour affronter un jour le combat suprême. Le profil est là. En tout cas, on ne peut s’empêcher d’y songer. Et pourquoi pas ?

 


ARCHIBALD SE MARRE !

Haddock se marre bis

« réac » : le mot a été lâché. Dans le débat sur le mariage homo, les députés de l’opposition qui ont bataillé contre ne peuvent être que de « pauvres réac homophobes » face aux tenants de cet immense progrès civilisateur. En fait ce n’est que l’expression d’un petit fascisme intellectuel quotidien auquel la gauche nous a habitués.

Egalité : mot mis à toutes les sauces par les bobos bien pensants. Bientôt on pourra dire qu’une carotte est égale à un navet. Une paire d’homos vaut un couple d’hétéros. C’est tout comme ! Sauf qu’en mélangeant carottes et navets, et en y ajoutant un poireau, on peut envisager un pot-au-feu. Vous pouvez toujours essayer de mélanger deux homos, vous ne pourrez jamais avoir un enfant.

Mots pour mots : s’il suffisait de changer les mots… Une députée propose de changer l’appellation « maternelle » des écoles éponymes qui méritent pourtant leur nom, eu égard au personnel qui y exerce. Mais voilà, c’est trop « sexué ». Théorie du genre, que de folies ne ferait-on pas en ton nom.

Tablettes : les députés de la majorité s’ennuient. Il ne s’agit pas de chocolat pour boucher une dent creuse pendant les débats. Non, c’est la version numérique qui permet de meubler le temps des députés PS pendant les débats, en jouant au scrabble. Discipline de vote imposée n’incite pas au débat. Chers payés les gus !

Nominations : on s’émeut de la purge que subit la haute fonction publique. « Simple rééquilibrage » selon Rebsamen, oubliant que Sarkozy a nommé Charasse au Conseil constitutionnel, Migaud à la Cour des comptes, entre autres. « Compétences » selon Vallaud-Belkasem : là on comprend mieux. Il suffit en effet d’être socialiste pour être compétent, comme M. Schrameck  au CSA…

Blanchi : Cahuzac aussi blanc qu’un petit suisse double crème. Sauf pour « Merdiapart » qui refuse de s’être trompé et qui en rajoute. Même quand il a tort, un gaucho peut avoir quand même raison.

A plaindre : ces pauvres enseignants ne sont pas « corporatistes » comme l’a scandaleusement constaté un certain Julliard. Leur ministre  comprend qu’ils s’inquiètent « pour leur organisation de vie… » !!!! La vérité c’est qu’ils ne veulent plus revenir bosser le mercredi. Notez qu’ils feraient le même nombre d’heures. De toute façon, l’échec scolaire, c’est la faute à Sarko.

Waterloo : pour Hollande, le compromis de Bruxelles sur le budget européen est une défaite en rase campagne. Pitoyable ! La France n’est plus ni écoutée, ni respectée.

Championnes : une médaille d’or en ski en championnat du monde qui met fin à une absence de 45 ans. Bravo ! Dans un autre registre, c’est la France, championne d’Europe des impôts, des dépenses publiques et du recrutement des fonctionnaires… pour Fillon. C’est malheureusement trop vrai !

Pub : les affiches du PS font la pub pour l’UMP. Ils oublient que beaucoup de Français ne croient pas aux « emplois d’avenir », à l’égalité du mariage homo, sont contre le vote des étrangers… Merci de le leur rappeler !

100% : même pas une voix contre. Il n’y a qu’au PC qu’on peut atteindre de tels scores. Rien de changé sous les cieux communistes ! Avec une telle élection, qui ira dire que Pierre Laurent n’est pas légitime, hein ? Et bientôt, ce sera le tour du successeur de Thibault à la CGT. Le Paon pourra faire la roue !

40 000 : ce serait le nombre des couples polygames en France, bien que ce soit interdit par la loi. Faudra-t-il que la société entérine cette réalité par une loi, au nom de … l’égalité avec les homos et les hétéros bigames ? 

Findus : le spécialiste du surgelé cherche un « remède de cheval » pour enrayer la chute de ses ventes suite au scandale du même nom. Finnndus !

Abrutis ! : c’est le mot lâché par Bartolone au perchoir contre les députés UDI qui quittaient l’hémicycle parce que Ayrault ne répondait pas en personne à la question posée par leur président de groupe, Jean-Louis Borloo, comme le veut la tradition. Les explications fumeuses qu’il a donné ensuite n’auront convaincu que lui ! Je n’ose pas imaginer le scandale si l’incident s’était déroulé avec Accoyer au perchoir…

Pas fin : et même inapproprié pour reprendre un terme strausskanien, la blagounette de Flanby à propos de la démission du Pape (nous n’avons pas de candidat) ? Aucun respect pour la religion, l’athée élyséen. Ce qui est plus grave c’est qu’en l’occurrence, il a oublié la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Trahi par son subconscient ?

3% : on aurait pu écrire la chronique d’une défaite assurée. Il n’y avait pas besoin d’être grand clerc pour s’apercevoir que Flanby et ses acolytes se (nous) racontaient des histoires sur le taux de déficit à atteindre à la fin de l’année. En prenant toutes les décisions à l’inverse de ce qu’il fallait faire, l’absence de croissance ne peut pas être une surprise.  Il en sera malheureusement de même pour l’inversion de la courbe du chômage. Mais comme tous les trois mois, il nous dit :" je me donne un an pour y arriver…"

 


IL FAUT SAVOIR...

IMG_9764_face2 bis  Quelques petites nouvelles de la France qui va mal.

 

Qu’il est difficile de recruter !

Ce n’est pourtant pas le nombre de demandeurs d’emplois qui manquent. Et pourtant, un jeune PDG, Guillaume Richard, à la tête de la société O2, numéro un en France du marché des services à la personne, n’a pas réussi à pourvoir une offre de 100 postes (oui, oui, « cent ») d’assistante ménagère, en CDI à plein temps. Au bout de deux mois, il n’a réussi à en pourvoir que 18 ! Pourtant Pôle emploi chiffre à 400 000 le nombre de demandeurs intéressés per un métier dans les services à la personne. Alors, que se passe-t-il ? La rétribution proposée est insuffisante pense-t-on aussitôt. Que nenni : outre le CDI à temps plein, les postes proposés le sont avec voiture de fonction (Twingo neuve griffée au sigle de l’entreprise), participation aux frais de déplacement, GPS, téléphone portable, mutuelle, smic avec prime et possibilité d’heures sup, et possibilité d’évolution managériale (40% des encadrants de O sont issus de la promotion interne). Et le PDG évolue à 5 000 emplois ses besoins en 2013.  Mais il ne reçoit pour l’essentiel que des candidatures à temps partiel. Il a calculé qu’à moins de 2100€/mois, il n’est pas intéressant de travailler à temps plein dans son secteur. Entre les diverses prestations sociales, le travail au noir et les frais de garde d’enfants, 20H/semaine suffisent pour empocher 1700€ net… La « médiocrité consentie » d’un pays qui marche sur la tête !

Le déficit commercial de 2012 s’est amélioré.

Fausse bonne nouvelle. Notre déficit commercial s’est établi à 67,2 milliards d’€  contre 74 milliards l’année précédente. Le léger mieux de 7 milliards n’est pas dû à une amélioration de notre compétitivité. Si la France demeure le 5ème exportateur mondial, le déficit de 2012 reste la 2ème plus mauvaise performance historique. Nos exportations ont légèrement progressé (3,2%), mais la baisse survenue sur l’année précédente est surtout le résultat de l’atonie de notre consommation et de la diminution des importations. Autre signe inquiétant, c’est le ralentissement de la cadence de nos échanges export et import, signe de l’engourdissement de l’économie. La situation avec la zone euro continue de se dégrader, dans un contexte récessif : notre déficit s’est creusé de 17,7 milliards rien qu’avec l’Allemagne et les pays du sud dont la compétitivité s’est améliorée ont contribué à nous prendre des parts de marché. Le plus effarant c’est que l’Allemagne nous distance avec un record d’exportations agricoles et agroalimentaires en 2012. Les Allemands dominent dans le secteur du porc, du bœuf, de la volaille, des œufs, du lait et même des fraises ! Et l’industrie agroalimentaire germanique connaît une véritable croissance grâce à une stratégie industrielle de fusions et d’adaptation aux contraintes des marchés. De quoi faire rêver nos industriels ! Heureusement, une légère amélioration de notre balance avec l’Asie permet de limiter les dégâts, mais ce continent ne pèse que 13% dans nos exportations. Le débat sur notre compétitivité n’est pas clos !

2012 : une année noire pour l’industrie française.

La production industrielle a reculé de 2,2%. Rien ne laisse prévoir un rebond en 2013. Croissance en berne, demande atone, restrictions budgétaires, c’est le cocktail que nos entreprises ont subi en 2012. Au 4ème trimestre, la production a nettement viré au rouge avec un plongeon de 1,8% par rapport au trimestre précédent. Aucun secteur n’échappe à la baisse. Le recul est même important dans le raffinage (9%). L’état des carnets de commande et les perspectives de production ne laissent pas entrevoir d’amélioration. D’ailleurs la Banque de France confirme une croissance du PIB de 0,1% au 1er trimestre de cette année, ce qui nous situe très loin des 0,8% prévus par le gouvernement pour 2013. La stagnation des dépenses d’équipement confirme malheureusement la mauvaise pente. L’affaissement productif se confirme !

 


L’EUROPE A RECULONS DE HOLLANDE

Voilà un excellent discours prononcé au nom du Groupe PPE par Alain LAMASSOURE, lors du débat du Parlement européen avec François Hollande, à Strasbourg le 5 février 2013. Il permet de comprendre pourquoi le compromis adopté à Bruxelles et auquel la France s’est soumis, n’est pas bon.

Alain Lamassoure

« En Europe, la France est un pays normal, mais ce n'est pas un État ordinaire. Et dans cette période d'incertitude, l'Europe attend deux choses d'elle.

I - D'abord, qu'elle soit exemplaire chez elle ! Qu'elle honore les engagements qu'elle a pris. Qu'elle joue en harmonie dans le concert européen. Elle en a accepté la partition commune et l'Europe vous en est reconnaissante. Mais cette partition, votre gouvernement l'exécute avec de curieuses dissonances. Et là l'Europe s'étonne.

Quand la durée de la vie s'allonge, la France d'aujourd'hui rajeunit l'âge de la retraite, entre 62 et 60 ans. Quand la fiscalité, partout, est mise au service de la course aux emplois, aux capitaux, aux talents, la France donne l'impression d'imposer toutes les formes de réussite, et même de punir ceux des salariés qui osent travailler plus de 35 heures par semaine. Ses partenaires taillent dans les dépenses administratives à la hache : la France s'y attaque avec une lime à ongles. Son gouvernement s'est engagé à ne pas réduire d'un seul, pour les 5 prochaines années, le nombre de ses 5 millions de fonctionnaires.

Alors, dans la 2ème puissance économique de l'Union, en ce moment même, la production s'arrête, les usines ferment, le chômage augmente, les talents s'en vont. Et l'Europe s'inquiète.

II - On attend aussi de la France qu'elle éclaire la voie de l'Europe, avec ses partenaires les plus engagés. Vous l'avez fait au Mali, Monsieur Le Président, le Parlement européen l'a salué. Cela suppose une condition : la France n'est écoutée que lorsqu'elle propose une vision pour toute l'Europe, au-delà de ses seuls intérêts nationaux immédiats. C'est ainsi que tous vos prédécesseurs ont joué un rôle clef dans les grandes étapes de l'aventure européenne.

L'Europe a désormais ses institutions, ses compétences, ses droits fondamentaux, sa monnaie, ses disciplines communes, son gouvernement économique. Ce qu'il nous faut maintenant inventer ensemble, c'est son modèle de solidarité.

Votre chance, c'est que c'est maintenant qu'il nous faut décider du budget européen jusqu'à la fin de la décennie. Notre malheur, c'est que, à ce jour, de l'aveu même du Président Van Rompuy, autour de la table du Conseil, personne ne défend l'Europe. Chacun ne parle que de lui.

On le voit bien sur les montants. La seule question qui se pose est de savoir si, en 2020, le budget européen sera redescendu au niveau où il était en 2007, avant la crise financière, ou à son niveau de 2004, avant le grand élargissement à l'Est.

Vous avez convaincu le Parlement européen : il vous reste à convaincre le Président de la République française.

Certes, le Royaume Uni a un droit de veto. Mais la France aussi. Mme Thatcher l'avait aussi, et elle n'était guère fédéraliste. Seulement voilà : François Mitterrand et Helmut Kohl aimaient l'Europe et ils se sentaient responsables de l'Europe. Ils ont su accommoder la Dame de Fer, tout en doublant les fonds régionaux.

Sur les priorités européennes, vous l'avez dit nous en sommes d'accord, la valeur ajoutée d'un budget européen, c'est de nous permettre d'atteindre la masse critique là où la mondialisation la rend nécessaire : les grands investissements d'avenir, d'un côté, et l'influence de l'Europe dans le monde - "peser sur le destin du monde" avez-vous dit - de l'autre. 

Alors, tremblez, concurrents d'Asie ou d'Amérique ! Tremblez terroristes de tous les continents ! La proposition qui est mise sur la table affecterait à la recherche européenne 8/10 000è de PIB, et 7/10 000è à son action extérieure. Et la France, en coulisses, s'emploie ardemment à raboter encore ces chiffres pour améliorer son retour comptable. 

Au moins, ce budget sera-t-il équitable ? Dans votre discours d'investiture, à Paris, vous avez dit que la justice, l'équité, serait le premier critère de toute votre action. 
Voilà une occasion de mettre ce principe en pratique. Car le système actuel de financement de l'Union est le plus injuste qui soit : 5 des pays les plus riches paient relativement moins que les 10 pays les plus pauvres qui sont tous des nouveaux membres. Le Parlement a proposé une réforme d'ensemble, fondée sur de nouvelles ressources propres. Et la France en retient le principe et elle se bat. Mais elle se bat surtout pour plafonner sa propre contribution - donc, pour aggraver la charge des pays pauvres !

Du côté des dépenses, la potion magique qui est concoctée secrètement par les alchimistes du Conseil européen aboutirait à réduire, je dis bien à réduire, pour les sept années qui viennent, les fonds de cohésion alloués, par exemple, à des pays comme la Grèce, le Portugal, l'Espagne, la Hongrie. Jamais ces pays n'ont eu autant besoin de l'Europe. Jamais ils n'ont autant souffert. Jamais ils n'ont fait autant d'efforts. Et c'est maintenant qu'on déciderait de les aider moins ? Silence, les pauvres ! De toute façon, ils n'ont pas les moyens politiques de dire "non".

M. le Président, accepter un compromis élaboré sur de telles bases, ce serait prétendre faire l'Europe de la solidarité, à commencer par l'Europe sociale, pendant toute la durée de votre mandat, avec le budget européen de M. Cameron. 
Quel socialiste pourrait-il l'accepter ?

Le groupe PPE, lui, ne l'acceptera pas. »

Alain Lamassoure est président de la commission des budgets au Parlement européen. A la suite du sommet de Bruxelles, il a recommandé de ne pas accepter l’accord en l’état : « Je recommanderai au Parlement de remettre en cause les résultats autant que la méthode". 



UN PRESIDENT A LA GODILLE !

 

Hollande officiel

 

Et voilà qu’on va nous pondre une loi pour « reprendre » les entreprises rentables et les empêcher de licencier. Si, si ! Comme effet repoussoir de plus, on ne fait pas mieux. Il sera donc impossible d’anticiper une conjoncture défavorable et il faudra attendre d’être dans le rouge ou en faillite pour ajuster les effectifs. Surtout ne pas distribuer de dividendes. Et en cas de vente, celle-ci ne sera possible que si un repreneur se présente. On croit rêver….

Ceux qui avaient cru à la révolution copernicienne de la métamorphose sociale-démocrate de « l’intérimaire d’en haut » doivent s’en trouver baba. Normal, c’était en général des bobos. Ce tournant affiché à grand renfort de publicité médiatique, les laudateurs étant toujours plus prompts à manier la brosse à reluire que la critique raisonnée, nous était vendu avec le pacte dit de compétitivité, qui consistait à restituer plus tard aux entreprises quelques 20 milliards d’euros (enfin, ce n’est pas certain) prélevés tout de suite. Le tout sous formes de subventions octroyées sur des critères très administratifs.

La France se retrouve donc le seul pays d’Europe où l’espace de décisions des entrepreneurs est réduit comme peau de chagrin par chaque décision gouvernementale. Nous sommes aussi les seuls à être revenus à une économie « administrée », mot poli pour éviter de dire « dirigée » ou « socialisée ».  On s’éloigne de l’économie sociale de marché à la fois par les prélèvements opérés sur les entreprises, sur le capital et sur les investissements. Ce que l’on comprend surtout, c’est qu’il a fallu céder à la pression des faits qui, comme on le sait sont têtus, ce qui nécessitait de donner en urgence un peu d’oxygène à notre économie. Mais c’est pour aussitôt redonner un coup de barre à gauche. Pour calmer la bronca et aussi par penchant naturel.

Ce président qui se voulait normal, mais qui fait du « Sarkozy » dès qu’il peut, courant après sa cote de popularité qui lui échappe comme un gueux fuyant un lépreux, arbore volontiers les postures lisses et débonnaires pour mieux distiller ses provocations calculées comme le vote de la loi sur le mariage pour tous, dont le nom même est insupportable, ou le projet de donner le droit de vote aux étrangers, agité périodiquement comme un chiffon rouge pour détourner l’attention. Ce qui lui permet d’envoyer des signaux  aux différentes castes qui composent son électorat.

Finalement cet homme est bien tel qu’on le connait : tout en calcul, comme lorsqu’il était à la tête du PS. Quelles pensées l’animent, quel cap suit-il ? Il ne le sait probablement pas lui-même, ce sont les événements qui en décideront. Une seule idée comptera : comment me faire réélire. Le reste n’a guère d’importance. Machiavel n’est pas loin. En bon président prévoyant, il met en place, avec des nominations sectaires comme jamais, une haute administration à sa botte. Vous verrez que même le président de la Cour des Comptes y passera : trop honnête, trop indépendant, avec la pire des tares d’avoir été nommé par Sarkozy.

Et le sort de la France, me direz-vous ? Elle va de moins en moins bien, comme on peut aller avec un pilotage à la godille. L’économie, assommée par les impôts ne se relève pas : le moteur de la consommation est noyé par les prélèvements, celui des investissements est paralysé par toutes les taxes sur le capital et les récriminations sur les investisseurs.

Les omissions récurrentes et le manque de courtoisie à l’égard de son prédécesseur, la constance avec laquelle il détricote toutes les réformes réalisées, nous laissent même à penser qu’il est pétri de haine. Alors on me pardonnera de ne pas chercher dans son action une quelconque morale dès lors qu’il apparait que les « moi, président » n’étaient que du verbiage pour la parade, et sont contournés dans les faits tous les jours. J’ai même parfois le sentiment que la vengeance lui tient lieu de motivation…

Ce n’est pas ainsi que l’on dirige un grand pays comme la France !

 


LE NOUVEAU JANUS, C’EST MAINTENANT !

 

Flanby découragé

Qu’il était beau notre Flanby dopé au mascarpone dans son costume de guerre, venu en « libérateur », l’autre jour à Tombouctou. Pour un peu il nous aurait fait le coup du « Tombouctou martyrisé, mais Tombouctou libéré »… Ce n’est qu’un mirage. Il a pu, grisé par l’accueil d’une foule africaine, croire au plus beau jour de sa vie politique, mais nous prions tous pour qu’il ne soit pas suivi par le plus triste. Tout le monde sait bien que rien n’est joué dans cette drôle de guerre, et que l’ennemi, un instant déstabilisé, attend son heure pour reprendre l’initiative avec les moyens qui sont les siens : le terrorisme, l’embuscade, la guerrilla… 

Mais derrière ce visage de chef de guerre déterminé, s’en cache un autre moins reluisant. C’est celui qui loin de pacifier notre pays, y met le feu avec des débats irréfléchis, incohérents et superfétatoires par les temps qui courent, qui de plus, divisent profondément les Français ; c’est celui, cynique, qui livre notre pays aux communautarismes et aux pesanteurs idéologiques qui le paralysent sans en tirer rien d’autre que de galvaniser les corporatismes ; c’est celui qui finit de ruiner notre économie à coups d’impôts et de décisions décourageantes pour les investisseurs, faute d’avoir compris que nous avions besoin de compétitivité et d’assainissement budgétaire.

Jamais notre pays n’a été aussi proche de l’explosion sociale. Les enseignants contestent la réforme qu’on leur propose, les fonctionnaires se mettent en grève, les journaux sont pris en otages par des grèves à répétitions fomentées par la même CGT que celle des ports ; les salariés d’Arcelor, de PSA, de Goodyear, qui ne sont que la vitrine sociale d’une France qui voit s’inscrire 1 000 chômeurs par jour, ne savent plus à quel saint se vouer… au point que la police craint la montée de la violence. La gauche radicale souffle sur les braises d’une révolte sur laquelle elle aimerait prospérer. Même l’insipide Pierre Laurent entonne des chants guerriers !

Et la gauche dans tout ça ? Elle est en lambeaux. Son unité de façade ne tient que grâce à une commune détestation de la droite, insultée à la moindre occasion. Cela n’empêche pas le PS d’être à la manœuvre pour détricoter le corpus social afin de le modeler à sa façon : contrôle partisan de l’appareil public, ouverture de salles de « shoot » prélude à la libéralisation de la consommation des drogues, circulaires contestables pour contourner la loi, et même abus de la « novlangue » pour rebaptiser les choses, un peu à la manière des Révolutionnaires avec le calendrier républicain. Tout ce travail souterrain a un sens : imposer une vision dite de « progrès » pour la société. Flanby pacificateur au Mali, se comporte en chef de clan incendiaire en France. Il privilégie les sujets annexes pour feindre l’action. Ce n’est pas ainsi que le pays se modernisera.

Et on cherche encore le politique inspiré dans le piteux compromis du sommet européen qui vient de se terminer. Où est donc la farouche détermination du chef de guerre ? Comment peut-on avoir laissé se constituer un axe Bonn-Londres contre nature qui fait de Cameron, le fluide glacial de l’Union, le grand vainqueur de la négociation ? Car, il faut bien le constater, la baisse du budget européen sur quelques chapitres essentiels pour l’avenir, ruine tous les efforts de relance, pourtant cheval de bataille du président français.

Quand on met en perspective les actions menées depuis neuf mois, on s’aperçoit que la rigidité idéologique des débuts a laissé la place au coup par coup. Le pays va à vau l’eau, faute de cap et de vision de son capitaine, autre que son bréviaire suranné.

Nous étions au bord du gouffre, on attend maintenant qu’il crie : « en avant ! »… L’épisode malien ne change rien, bien au contraire.

 


CE QUE J’ATTENDS DE L’UMP

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Maintenant que le calme est revenu et que l’équipe est en place, le moment est venu pour l’UMP de se mettre en ordre de bataille et pour cela, l’urgence est double : clarifier une fois pour toute son positionnement entre FN et centristes, mettre au point des argumentaires communs à toutes les têtes susceptibles de communiquer en son nom pour faire un travail d’opposition crédible et sans concession.

En économie, le retour aux fondamentaux.

D’abord, soyons fermes sur le bilan du quinquennat. Il ne s’agit pas de refuser tout droit d’inventaire, mais ne laissons pas passer le discours sur « l’héritage » invoqué trop facilement par la gauche.

Ensuite, quand on est dans l’opposition, Il faut simplifier pour se faire entendre. La nécessité de réformer en profondeur l’économie française doit être le leitmotiv.

La fiscalité sur les entreprises et la taxe à 75 % ont créé un fossé durable entre la gauche et les patrons. Les gestes faits depuis sur la compétitivité et le marché du travail n’ont pas suffi à panser la blessure.

Il faut réhabiliter la « création de richesse » sans tomber dans le piège d’être le parti des «riches ». Il suffit de souligner l’ineptie de la politique du gouvernement qui fait tout à l’envers. François Hollande n’engage pas les réformes à la hauteur des difficultés françaises. Chaque jour qui passe montre le peu d’effet du pacte de compétitivité et la réforme du marché du travail montrera rapidement ses limites dans la difficulté de la transposer en loi. Les chiffres de la désindustrialisation et l’accroissement vertigineux du chômage sonnent comme autant d’arguments supplémentaires.

Enfin, Il y a un consensus en France sur la nécessité de remettre le pays sur des rails budgétaires plus sains. En finir aussi avec « l’hyper-réglementation », baisser le coût du travail, réduire les dépenses publiques. Ce triptyque doit être martelé par tous les responsables de  l’UMP.  

Redonner confiance aux classes moyennes.

Le « modèle social » est en faillite complète. La France est le seul pays d’Europe à avoir un tel niveau de dépenses  sociales pour un résultat catastrophique qui fait qu’on cumule déficits, dettes et chômage exponentiel. La maitrise fiscale et un nouveau pacte social fondé sur une aide ciblée sur ceux qui en ont besoin et visant à l’efficience sont la clé de tout renouveau. S’atteler à une refonte de la fiscalité cherchant à être équitable plutôt que juste et visant à la redynamisation de l’économie est la priorité.

Répondre à l’inquiétude des Français sur les valeurs républicaines.

Les études comme le baromètre de la confiance du Cevipof font état de crispations identitaires persistantes chez les Français, mais aussi d’un regard plus clément à l’égard des entreprises et du libre jeu du marché. Cela facilite la réflexion. La sécurité et l’immigration doivent garder une place majeure dans le discours de l’UMP. Sur le terrain de l’identitaire et de la demande d’autorité, les sympathisants UMP sont  massivement hostiles aux étrangers et à l’Islam et en demande d’un « vrai chef ». Ils se démarquent de ceux du FN sur la mondialisation, l’euro et l’Europe. La ligne de clivage est claire. Les taux d’adhésions à ces idées sont suffisamment élevés pour que le parti ne soit pas accusé de « récupération » ou de « course à l’électorat FN ». Les Français ont aussi besoin d’entendre un discours protectionniste et rassurant. Mais c’est au niveau de l’Europe que la barrière doit être posée.

Ferme sur l’identité nationale, la laïcité et l’immigration à l’intérieur, favorable à l’ouverture sur le monde, confiant dans l’euro et convaincu de la nécessité de l’Union européenne. Un crédo simple.

Ce n’est pas un positionnement à droite. C’est un positionnement central, dans la mesure où le centre de gravité s’est déplacé. C’est le plus conforme à la réalité de la société française actuelle et le plus à même de faire retrouver à notre pays la marche du progrès. Ni droite libérale, ni droite nationale mais les deux ! Il faut un « récit national » qui peut être le ciment d’un électorat allant de l’UMP au FN de plus en plus homogène. Mais il faut aussi conserver les « fondamentaux » de l’UMP, parti qui a pour vocation de rassembler droite et centre : liberté individuelle, réforme de l’Etat, ouverture européenne dans une économie de marché.

 


ENFIN LA QUILLE POUR DICK !

 

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Jean-Pierre Dick a pu enfin rejoindre les Sables d'Olonne. Un authentique exploit après plus de 50 000 km dont 2600 mn sans sa quille. Il fallait le faire ! Il l'a fait, et c'est en véritable héros qu'il a été accueilli hier après-midi par le public sablais. 

Bravo Jean-Pierre ! Toi qui pouvais revendiquer le podium, tu as réussi à te maintenir à la 4ème place, à aller jusqu'au bout, en prenant tous les risques et, en marin avisé, toutes les précautions aussi. Et aussi en un temps remarquable : 86 jours 2 heures et des poussières...

Tu fais désormais partie de la légende du Vendée Globe !

 

 


PENDANT QU’ON DEBAT SUR LE MARIAGE…

Hollande chameau

Le débat sur le mariage homosexuel a été voulu pour occuper le devant de la scène à un moment où le paysage économique et social est particulièrement déprimé. Autrement dit on nous « amuse ». Les terroristes islamistes ont eu la bonne idée d’attaquer au même moment. Une opportunité que l’exécutif n’a pas laissé passer pour se refaire une santé. D’une part, il n’était pas possible de laisser prendre Bamako, c’eut été une catastrophe dont les atermoiements depuis plusieurs mois auraient pesé lourdement dans le discrédit qui aurait rejailli sur notre pays. D’autre part, malgré l’insuffisante préparation diplomatique, la France était la seule à avoir à la fois la légitimité et les moyens d’une intervention dans l’urgence.

Il n’empêche. Le paquebot France n’en finit pas de ralentir sa marche, et les perspectives ne sont pas bonnes à court et moyen terme. L’effondrement du marché de l’automobile est la partie visible de l’iceberg. Les plans sociaux se multiplient, émaillés par quelques cas emblématiques que la CGT exploite à fond, en pratiquant la politique du pire, comme chez Good Year ou à PSA Aulnay. Notre pays a recensé 285 000 chômeurs supplémentaires en 2012. Si la pente actuelle se prolonge, ce sont près de 200 000 à 350 000 de plus qui sont annoncés pour 2013. Les faux emplois d’avenir ou ceux engendrés par les contrats de génération qui relèvent du traitement social du chômage et pas d’une politique économique, ne sont que des cataplasmes sur une jambe de bois. Ce qui est grave, c’est que le chômage de longue durée (trois ans et plus) touche maintenant 500 000 personnes !

Une étude menée par l’OFCE divise par deux le nombre des emplois espérés avec le crédit d’impôt compétitivité : à peine 150 000 à terme au lieu de 300 000. On découvre de plus en plus que le dispositif s’adapte mal aux PME qui, semble-t-il, ne seront pas très nombreuses à y avoir recours. Il faut dire que le fisc traque actuellement celles qui touchent le crédit d’impôt recherche. Des contrôles qui mettent en péril des entreprises. Voilà qui ne les incitera guère à renouveler l’expérience avec le « cice ».

Mauvais signe aussi pour la place de Paris. Après la fusion entre ICE et Nyse Euronext, l’opérateur de la Bourse de Paris se retrouve isolé. Par quatre fois il a échoué à constituer un grand ensemble européen avec la Bouse de Francfort. C’est l’avenir même de l’établissement qui est en question et avec, le financement de nos entreprises.

L’Allemagne ne va pas très bien non plus, même si elle peut tabler encore sur un peu de croissance. Ce ne sera pas suffisant pour tirer notre pays. D’autant plus que les américains et les japonais faisant tourner à fond leur planche à billets, nous nous retrouvons avec un euro surévalué entre 15 et 20%, ce qui ne favorise pas nos exportations et ronge les quelques marges de compétitivité acquises chèrement par nos voisins du sud. De son côté, le Royaume-Uni prend le chemin d’une troisième récession. L’activité s’est en effet contractée au 4ème trimestre et a stagné sur l’ensemble de 2012. On connaît le résultat : Cameron espère se refaire une santé électorale sur le dos de l’Europe.

Et comme l’équipe actuelle a renoué avec les errements du passé, en pratiquant le laxisme budgétaire -on en a encore un exemple avec le comportement de Peillon qui lâche 400 millions à la 1ère grève des instits, alors que les caisses sont vides-, en entretenant la méfiance à l’égard des riches et en décourageant par la fiscalité le développement des jeunes entreprises, la médiocrité de notre performance économique est garantie.

 


ARCHIBALD SE MARRE

 

Haddock se marre bis

 On sait : tout finit par se savoir. Il y a toujours des fuites. Le chiffre communiqué à Flanby par les RG (ou ce qui les remplace), pour la manif’ du 13 janvier, c’est 1,2 million de participants. Dont acte. On sait qu’il sait.

Débat dingue : Désir souhaitait un débat digne sur le mariage des homos. Le spectacle de sectarisme aveugle de la gauche, avec outrances taubiresques et vertes l’a transformé en vaudeville.

Taubirastacouère : circulaire, y »’a rien à voir. Une provocation habilement programmée pour tenter de faire déraper l’opposition. On sait au moins ce qu’il en est sur la suite. Elle a bien l’intention de faire légiférer sur la PMA et la GPA.

Novlangue : miracle de l’accommodement des mots à notre époque. Dans le livret de famille, chaque fois que le mot « parent » apparaîtra, il faudra comprendre « père et mère »… Il suffisait d’y penser.

Manifhomo : les caméras médiatiques ont eu bien du mal à cacher les trous du cortège. Même pas un plan complet de la place de la Bastille. Mais il y avait beaucoup de monde à l’appel du Ternéro… surtout les peoples, le soir au théâtre, pour se montrer.

Manif’ aux mots : Faisons la comparaison entre les deux manif’, on avait d’un côté un peuple gai, bon enfant, sans agressivité, aux pancartes presque innocentes ; de l’autre, le lobby gay et compagnie, se vautrant dans l’agressivité, la vulgarité et l’obscénité. Qui est intolérant ?

Payons : avec une rallonge de 400€ pour les instits, Peillon essaie d’acheter la paix. Il tente d’éteindre l’incendie qu’il a lui-même allumé, par son arrogance et ses certitudes. Mais la caste en a vue d’autres, elle qui a eu la peau d’Allègre ! Mais au final, c’est nous qui payons…

Good Year, mais Bad CGT !

Solitude : A Tombouctou, Flanby prêche dans le désert… Le roi est nu. La France est bien seule. Heureusement, nos pilotes font merveille.

Etat PS : Luc Chatel s’émeut de la multiplication des nominations PS à tous les postes de la haute fonction publique. Ce que les médias si prompts à critiquer Sarko qui pourtant dosait  ses choix, oublient de nous informer… Il n’y a que le naïf Bayrou pour avoir cru à la promesse du Flanby.

Non voyant : le Harlem ne voit rien de tel. Il conteste le mot « purge » qui touche pourtant déjà les 2/3 des fonctionnaires concernés. Ce mot-là est réservé à la droite quand elle remplace « un » fonctionnaire !

Mobilisation : manifester, ça paye. La preuve, Matignon recule sur la PMA et dit vouloir attendre le résultat de la consultation du Comité National d’Ethique. Elle risque donc de ne pas être à l’ordre du jour de la loi promise en mars, d’autant plus qu’on connait les réticences des sages qui y  siègent. J’en connais qui vont « verdir » de rage ! En plus les Français sont majoritairement contre.

Pétition : La Barjot espère bien réunir ses 500 000 signatures pour saisir le CESE, ce qui retarderait l’application de la loi sur le mariage homo de 15 à 18 mois ! On y croit !

Vote : le PS fait tout ce qu’il peut pour détourner l’attention des Français. Il agite à nouveau le vote des étrangers contre lequel 56% des Français se prononcent. Pendant ce temps-là, il se prépare à charcuter convenablement la carte des « super cantons » pour les élections qui seraient repoussées à 2015.  En attendant, c’est 1 000 chômeurs de plus par jour ! Sont-ils seulement sérieux !

 

                                                                                                    Mille sabords !

 


INCONGRUITE !

Manif

Les fonctionnaires sont dans la rue. Motif : ils ont cru aux promesses intenables du Flanby, et, évidemment, ils sont déçus. Que revendiquent-ils ? Des augmentations de salaires et de meilleures conditions de travail. L’appel est lancé par ce qu’il faut bien désormais appeler l’opposition de gauche, car tout le monde sait bien qui se cache derrière la CGT, la FSU et Solidaires.

On serait tenté de sourire et de les renvoyer à leurs chimères. Pourtant, cette mobilisation est l’une des moins défendables. Elle suscite même le malaise, tant les agents de la fonction publique qui sont en grève ou descendent dans la rue donnent la désagréable impression de vouloir le beurre et l’argent du beurre, par ces temps austères où chacun est appelé à se serrer la ceinture.

Car ils n’ont quand même pas à se plaindre. Avec l’élection de François Hollande ils ont obtenu qu’un coup d’arrêt soit donné à la politique de diminution des effectifs de la fonction publique, laquelle avait enfin fini par maigrir de 30.000 unités chaque année. S’ils étaient lucides, ils apprécieraient le luxe que constitue pour un Etat déclaré par l’un de ses grands serviteurs en « totale faillite », que de conserver les effectifs, voire de les augmenter. Une incongruité quand on observe les difficultés que rencontrent les entreprises privées pour sauvegarder les emplois et combien elles aimeraient pouvoir, comme l’Etat, s’abstraire des réalités de la conjoncture économique ?

Et non contents, les fonctionnaires veulent en plus aujourd’hui des gains de pouvoir d’achat. Si on en est là, c’est sans doute la « faute à Sarkozy », comme on disait « la faute à Rousseau », qui a eu l’audace de geler le coût du point d’indice qui permet de calculer les salaires… gel reconduit par le gouvernement actuel. En ironisant, j’ajouterais que, sans doute ils sont, dans l’absolu, insuffisamment récompensés des « éminents » services qu’ils rendent à la nation. Mesurent-ils seulement qu’au moment même où ils revendiquent, mille chômeurs s’inscrivent à Pôle emploi comme chaque jour qui passe !

Cette revendication en apparait d’autant plus insolente.

Et d’autant plus que la réalité est toute autre : bien que le salaire de base soit bloqué,  par le jeu des primes et des avancements, la rémunération des fonctionnaires en place augmente régulièrement. La preuve en est que la masse salariale de l’Etat, forte de plus de 80 milliards d’euros hors pensions, continue de progresser malgré la baisse et a fortiori la stabilisation des effectifs.

Cette revendication est même déplacée.

Des milliers de salariés ont de vraies raisons de protester non pas contre une perte de salaire mais contre la perte de leur emploi. Les fonctionnaires ne mesurent pas à sa juste valeur le privilège de la garantie de l’emploi bien que nous n’ignorions pas que la collectivité publique abuse, tout autant sinon plus que le privé, des contrats précaires. Mais ces derniers ne sont que le faire-valoir d’une revendication générale qui profite en premier lieu aux titulaires.

Les syndicats de la fonction publique n’ont aucune raison de s’estimer trahis par le gouvernement. A défaut d’avoir été très précis, pendant sa campagne, sur sa politique de rémunération des fonctionnaires ou sur l’ampleur des coupes claires à opérer ailleurs qu’à l’Education nationale, le locataire de l’Elysée n’a jamais promis de les augmenter, ni d’épargner les ministères non prioritaires. Ne peuvent être déçus que ceux qui, à l’image de la CGT, s’étaient bercés d’illusions.

Encore devrait-on souligner que le pouvoir s’abstient soigneusement de s’intéresser à leur statut, à leurs retraites et à leur productivité. Il détricote même les quelques mesures qui visaient à introduire un peu plus de productivité dans les services.

Les cinq millions d’agents de l’Etat devraient donc, au contraire, s’estimer heureux.

 


IL Y A LE FEU ?

  Revolution-francaise

L’accumulation des chiffres qui tombent fait peur. Les Français ne sont pas rassurés quant à leur avenir, c’est peu dire. Y a-t-il le feu, comme le proclame un ancien premier ministre socialiste, expert pour faire des diagnostics, mais toujours en retard d’une guerre pour les solutions ? La dette du pays dépassera bientôt 1900 milliards d’euros ce qui générera 46 milliards d’euros d’intérêts ; pour assurer  le financement des retraites, il va falloir trouver 21 milliards, et le déficit cumulé de l’Unedic court vers les 20 milliards… Il faut aussi compter avec le déficit de la sécu et la dette sociale. Comme chaque année, dès l’automne les caisses de l’Etat seront vides et il faudra payer les fonctionnaires à crédit !

Voilà pourquoi toutes les institutions, françaises comme européennes et internationales, pressent le gouvernement de remettre de toute urgence de l’ordre dans nos finances publiques.

Non, la France n’est pas en faillite, heureusement.

C’est même un pays riche avec les 11 000 milliards d’euros détenus et thésaurisés par les ménages. C’est l’Etat qui est en faillite, puisque cette année le taux de la dette va atteindre plus de 91% de la richesse produite. Après avoir utilisé l’arme fiscale au-delà de la raison, il ne reste plus que la diète sévère de la dépense publique.

Alors, il faudrait peut-être arrêter de tergiverser. Si l’on veut que l’épargne détenue se remette à financer dépenses de consommation et investissements, toutes choses nécessaires qui peuvent relancer la croissance et l’emploi, il convient de rétablir la confiance aujourd’hui disparue. Cette confiance, elle ne reviendra pas avec des discours comme celui que vient de nous tenir Mme Belkacem, au sujet du financement des retraites : « Il n’y aura ni augmentation des cotisations, ni allongement de la durée du travail, ni diminution des pensions. » Peut-on souscrire à pareils mensonges ? Ce serait croire que le gouvernement possède une baguette magique. Inévitablement, il faudra bien agir sur l’un de ces paramètres, voire les trois ! Tant que nous entendrons ce genre de fadaises, le climat de confiance ne pourra que se détériorer.

L’explosion n’est pas loin.

Et ce n’est pas en détournant l’attention sur des sujets sociétaux, eux aussi contestables et qui divisent les Français au lieu de les rassembler, que la situation va s’améliorer. Car, à force de désespérer tout le monde, en mentant aux ouvriers à leur faire croire que les riches paieront, aux classes moyennes à leur faire croire, au mépris de la réalité, qu’elles ne sont pas visées, aux partenaires sociaux à leur faire croire que la dépense publique sera maintenue, en activant les clivages sur le vote des étrangers ou sur le mariage homosexuel, le moment arrive où, forcément, la révolte gronde.

C’est le moment que choisit Mme Taubira pour diffuser une circulaire qui doit faciliter la « naturalisation » des enfants conçus illégalement à l’étranger de mères porteuses, pour les couples homosexuels, après avoir recommandé moins de prison pour les délinquants, après avoir supprimé les peines planchers, la rétention de sûreté pour les criminels dangereux et  les tribunaux correctionnels pour mineurs. Et l’on voudrait que les Français soient rassurés !

Les Français sont très lucides sur l’état du pays.

Une enquête d’Ipsos vient confirmer cette colère encore souterraine. Et les Français y font preuve d’une outrecuidance que nos classes dirigeantes feraient bien d’écouter. L’enquête nous révèle leurs constats : la France va mal, elle est en déclin, la souveraineté nationale doit être renforcée. On est en manque d’autorité et d’ordre public, les gouvernants sont jugés corrompus et soucieux d’eux-mêmes et de leurs intérêts personnels avant tout, les journalistes sont étrillés, nous manquons d’un vrai chef, il y a trop d’étrangers en France et ceux-ci sont associés à une religion intolérante et incompatible avec nos valeurs.

Inutiles de vous pincer le nez. Ce crédo n’est pas celui des partisans lepénistes. Les fourchettes varient de 50 à 85 % et concernent des Français de droite et de gauche, des jeunes et des vieux. Il sera difficile de nier le phénomène en le réduisant à la « France qui pue » comme on aime dire dans les milieux bobos ! Si nos élites continuent de la nier, pour certaines de l’ostraciser, il faudra craindre le pire, soit dans les urnes, ce qui serait un moindre mal, soit dans la rue. Et quand on annonce 300 000 personnes quand il y en a un million, on ne prend pas le bon chemin : ces Français ont le sentiment qu’on les prend pour des imbéciles.

Voilà aussi qui apporte de l’eau au moulin de la réflexion sur le positionnement de l’UMP. Copé aurait donc raison contre Fillon ? Pas si simple. Mais de grâce, ne soyons pas aussi autistes que la gauche.

Il n’y aura pas de retour de la confiance si on n’écoute pas le peuple. Les Français reprendront espoir avec ceux qui leur manifesteront de l’intérêt et qui auront pris en considération ce qu’ils disent.

Oui, il y a le feu ! Copé, Fillon, ouvrez vos yeux et vos oreilles !

 

Extrait des commentaires du sondage : L’enquête fait apparaître  une adhésion parfois massive à certains propos xénophobes et une forte crispation autour de l’Islam.  

-       70% des Français se sentent proches de l’idée selon laquelle « il y a trop d’étrangers en France » (contre 30% qui se positionnent sur l’item opposé : « il n’y a pas trop d’étrangers en France »).

-       Pour 67% des personnes interrogées, « on ne se sent plus chez soi comme avant » (contre 38% qui estiment qu’on se sent « autant chez soi aujourd’hui qu’avant »).

-       Enfin, près de trois Français sur quatre (74%) pensent que la religion musulmane n’est pas tolérante et pas compatible avec les valeurs de la société française (contre respectivement 28% et 11% pour la religion catholique et 34% et 25% pour la religion juive).

On savait l’opinion publique française pessimiste et inquiète depuis longtemps. On la découvrait à chaque enquête annuelle de plus en plus défiante.  On la mesure maintenant dans le repli, la crispation identitaire et un rejet profond de l’Islam.  

 


GOOD MORNING M. THOMSON !

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Nouvelle arrivée ce matin aux Sables d'Olonne. Alex Thomson sur Hugo BOSS, la flèche argentée, prend la 3ème place du Vendée Globe ! une réussite pour le skipper anglais, après avoir échoué deux fois dans l'épreuve. Cette fois-ci il monte sur le podium. Et avec talent. En effet, avec un bateau comme celui de Desjoyeaux il y a quatre ans, il fait un meilleur temps que lui. Ce qui n'est pas mince.

Arrivée matinale, mais la foule quand même, bien qu'un peu plus clairsemée que dimanche dernier, ce qui peut se comprendre.  Cela ne retire rien à la chaleur de l'accueil. 

On attend maintenant avec impatience l'arrivée de Jean-Pierre Dick, en souhaitant ardemment qu'il puisse rallier le terminus malgré sa quille défaillante. On croise les doigts !

 


LA SEMAINE D’ARCHIBALD

 

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Hussards : le PS veut former des prof « Hussards de la République ». Cela rappelle les années d’intolérance anticléricale du début du 20ème siècle. Le délire passéiste continue. Ecole de la république = école de l’endoctrinement ?

El Yakoum : le nouveau président de l’IMA (institut du Monde » Arable) se nomme… Jack Lang, nomination non partisane du président normal de la république. Quel renouvellement ! L’heureux titulaire n’a que 73 ans…

Capitaines : Le capitaine de pédalo doit affronter un adversaire redoutable, le capitaine des métallos en fer blanc, en la personne de Mélenchon, prêt à faire feu du moindre haut fourneau pour se monter du col. Deux capitaines de pacotille qui en décousent, c’est guignol !

Austérité : politique de la relance en bandoulière, le front de gauche veut lutter contre une austérité qui n’existe pas encore avec des propositions « choc » comme le smic à 1700 € ! Promettre la lune est un métier.

Stabilisation : le chômage n’a pas augmenté en décembre, ce qui nous vaut de grands sourires de satisfaction côté gouvernement qui y croit déjà. Une fausse bonne nouvelle. On oublie de nous dire que Pôle emploi a radié 10 000 chômeurs de plus que le mois précédent, sous des motifs divers.

Manif pro : difficile de tourner le bouton du poste sans tomber sur un reportage d’homos qui élèvent des enfants. Quant à la manif de dimanche, malgré le tam-tam elle n’a pas eu le succès escompté et les médias ont tout fait pour nous montrer des images suffisamment partielles pour donner le change. A voir les pancartes insultantes et provocantes, on était bien loin de la sérénité des cortèges du 13 janvier.

Egalité : thème récurrent pour nous convaincre de la banalité de la loi sur le mariage des homos. C’est une escroquerie. On confond égalité et indifférenciation. On nous cache le bouleversement sociétal. On veut instituer le droit à l’enfant (éventuellement sans père ni mère) au détriment des droits de l’enfant. On passe d’une société dans laquelle on légiférait pour donner des normes communes à une société dans laquelle on donne priorité aux désirs individuels. Cela s’appelle « décadence ».

Mali : à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. La victoire est trop facile. Les scélérats ont fui. Mais le pire est peut-être à venir. Tels des scorpions, ils se terrent dans le sable attendant le moment propice…

Rocard : se fend d’une interview au JDD pour nous vendre sa vieille idée du partage du travail pour résoudre le chômage. Avec les 35 heures on a déjà donné ! Il aggrave son cas en affirmant qu’il faut travailler plus longtemps, mais là, c’est un éclair de lucidité.

Faillite : Notre ministre du travail manie d’habitude une langue de bois en Sapin super ligneux. Voilà qu’il s’est fait piéger en affirmant que la France est en faillite. Il a beau essayer de se rattraper en faisant passer sa bévue pour de l’humour « fillonnien », le mal est fait. Vérité à ne pas dire.

Crise : d’aucuns commencent à murmurer que la prochaine crise financière est déjà devant nous. Elle serait alimentée par le gonflement énorme des titres de créances détenus par la FED américaine qui serait en très grande difficulté si les taux d’intérêts se mettaient à monter. Ce qui arrivera immanquablement avec la reprise économique.

Beau parleur : le passage du héraut des nationalisations temporaires était l’invité de DPEDA (des paroles et des actes) l’autre soir. On a pu constater qu’il était rentré dans le rang. S’il parle bien, son discours est complètement déconnecté du reste des réalités gouvernementales, et notamment fiscales. Il nous prend pour qui ? De toute façon il ne s’est adressé qu’à son auditoire : il a fait moins que Valls en audimat (2,3 millions de téléspectateurs)

Digne : Désir souhaite que le débat sur le mariage homosexuel à l’assemblée soit « digne ». Il parle pour lui ? N’est-ce pas une manière de discréditer à l’avance les arguments de l’opposition ? Au mieux c’est un procès d’intention. On a l’habitude.

 

                                 Tonnerre de Brest !

 


UNE ARRIVEE EN OR "MACIF"

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78 jours 2 heures 16 minutes 40 secondes !

Le pari de Jules Verne pulvérisé ! François Gabart sur Macif a réussi l’exploit impensable il y a encore quelques années. 50 000 km parcours en traversant tous les océans de la planète, à plus de 15 nœuds de moyenne, la course vendéenne mérite son nom d’Himalaya des mers.

Ce 27 janvier, nous étions prêts dès 10 Heures pour suivre l’arrivée du benjamin de la course. Mais voilà, après avoir passé une nuit d’enfer dans le golfe de Gascogne, le vent a molli et la direction de course annonçait une arrivée plutôt vers 12H30. Voilà pourquoi nous étions dès midi sur place, au village du Vendée Globe, mais c’était pour apprendre que finalement ce serait plutôt vers 13H30, puis 14H, puis 14H30. Enfin sur le grand écran les images du bateau apparaissaient, mais il était encore assez loin.

Dans le port, ça commence à bouger. Les bateaux officiels et ceux affrétés par le sponsor appareillent, pleins comme des rames de métro à 6h du soir, pour aller à la rencontre du héros. Puis c’est l’hélicoptère qui commence à tourner au-dessus de nos têtes, nous envoyant sur le grand écran des images superbes de la ville, du port et  de la côte : au moins ça permet de patienter.

Enfin, il arrive.

15H30 : nous avons des images du bateau prises de l’escorte partie à sa rencontre. Nous pouvons voir le skipper à la manœuvre, empanner puis repartir. De longues minutes  le séparent encore de la ligne d’arrivée. Ce matin c’était galère avec vent fort et temps bouché. Maintenant, le vent est tombé et le soleil tente de percer. Mais dans la foule, pas d’impatience. Une joie bonhomme de gens venus surtout du coin, mais aussi d’un peu partout. Les quais sont noirs de monde, au loin. Les vues aériennes nous montrent des jetées, tout à l’heure claisemées et désormais prises d’assaut par des spectateurs enthousiastes. Les banderoles ont fleuri : les « Bravo François», les « François on t’aime ». L’une, écrite en rose proclame «  François épouse-moi ! » et joint  un « 06 79… » dont on ne connaîtra jamais la suite. Autour de nous, c’est devenu plus compact. Près du grand écran, nous avons vue sur le ponton d’honneur : l’avantage d’être arrivé assez tôt. Bon plan aussi. Sur le chenal nous aurions poireauté sans avoir les informations et l’animation qui tient en haleine et permet de passer le temps, bien que la position debout commence à nous donner quelques douleurs lombaires.

Ce sera finalement à 16H20 locales, sous les acclamations de la foule que nous verrons sur l’écran le bateau franchir la ligne virtuelle de la bouée du Nouch. Aussitôt les équipes montent à bord. Un tour en mer pour affaler les voiles, faire les vérifications d’usage et déplomber le moteur afin de pouvoir remonter le chenal.  Première caméra et premières impressions du vainqueur. Il paraît frais comme un gardon. Sa compagne vient bientôt le rejoindre, après un saut acrobatique où l’on a bien cru qu’elle allait faire un plongeon, s’il n’y avait eu les bras puissants de son robinson des mers pour la retenir. Et suit une étreinte qui cherche à compenser les presque trois mois de séparation. Ces deux-là s’aiment, c’est certain. Qu’a-t-il appris de ce Vendée Globe ? Une réponse d’une lucidité et d’une humanité surprenantes jaillit, spontanée : « on apprend surtout sur soi-même ! Jamais je n’aurais pensé que j’avais autant de ressources en moi pour aller jusqu’au bout ! On ignore trop souvent ce que l’être humain est capable de faire ! »… Voilà un esprit sain dans un corps sain. Cela en dit long aussi sur la difficulté de la partie dont on sent qu’elle n’a pas été que de plaisir. On découvre aussi le surdoué.

La fête peut commencer !

Et puis c’est la remontée du chenal, commentée par un expert : Alain Gauthier. On l’entend encore s'exclamer sur l’image d’un Gabart ému aux larmes planté à l’avant de son bateau : « prends-toi ça, mon grand, c’est à toi et à personne d’autre » sous les acclamations de la foule à son passage. Ah, la magie de l’arrivée et l’accueil chaleureux des Sables d’Olonne… Enfin, nous voyons arriver le bateau au ponton. Champagne, premières réponses à la forêt des micros tendus au bout des perches : les étapes protocolaires et médiatiques de toutes les arrivées. Puis remontée vers le podium pour la présentation à la foule très compacte sur la plate-forme du village, grossie des nombreux spectateurs accourus du chenal une fois le bateau passé.

Le parcours se termine dans la salle de presse devant des journalistes venus du monde entier. Petites souris, nous avons pu nous y faufiler. On dira que c’est grâce à « l’accréditation » du renommé « calepindh ». Des questions en Anglais et en Américain (CNN) auxquelles le skipper répond dans la langue attestent la notoriété mondiale de l’épreuve. On y apprend au fil des réponses les mille tracas auquel le marin a dû faire face au quotidien, toutes choses qui rendent la dimension de l’exploit plus palpable, et qui lui fera répondre à la question : « referez-vous le Vendée Globe ? » un « je ne sais pas ! »  qui en dit encore plus long sur les efforts consentis. Tout le monde sent bien que ce n’est pas un non définitif, mais que la question posée vient trop tôt. Pour l’instant, il s’agit de savourer la victoire.  Merveilleux François Gabart qui nous assène encore : « Est-ce qu’on est fou ? Ce serait le cas s’il n’y avait personne pour nous accueillir ! Mais à voir la foule qui vient pour voir notre retour, on se dit que ça vaut le coup, que ce n’est pas une folie inutile ! »

Deux arrivées pour le prix d’une.

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Mais il faut songer à quitter les lieux, car Armel Le Cléach’ a cravaché pour arriver dans les temps afin d’entrer dans le port pendant que la marée le permet encore. Et il faut se porter à sa rencontre. Un magnifique couchant embrase le ciel de tons roses en une savante gradation jusqu'au saumon, comme pour compenser le feu d'artifice réservé au premier. Cette fois-ci, nous optons pour le spectacle du chenal. Et nous filons au pas de course vers la pointe au bout du port de commerce où nous nous installons et sommes aux premières loges. Nous patienterons finalement peu de temps que déjà l’armada s’annonce, cornes de brume tonitruantes et fusées de détresses en action auxquelles répondent les feux de bengale rouges sur les berges et les grondements joyeux de la foule d’où émergent quelques voix claires scandant « Armel » sur l‘air des lampions !

Le bateau passe devant nous avec un Le Cléach’ debout sur le pont brandissant ses deux fusées au bout de ses bras tendus, ce qui donne au tableau une atmosphère fantasmagorique, projetant sur les spectateurs des éclairs de feu rougeâtres, au fil de l’avancée de son Imoca. La suite, on la connait : ponton, embrassades, champagne, micros…

La fête continue. Nous quittons à regrets la plate-forme du village, heureux, mais rompus de fatigue. Pour les autres concurrents, la course continue...

Voilà une belle réussite pour la Vendée, pour le Conseil Général et pour les nombreux sponsors de la course. Une organisation irréprochable qui doit donner bien de la satisfaction au Président Bruno Retailleau dont la journée n'aura pas été de tout repos. Mais quel impact, quelle belle image pour le département !

Allez, on attend la prochaine arrivée. le feuilleton ne fait que commencer.


 


VENDEE GLOBE

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 Arrivée ce week-end de l'Everest des mers.

François Gabart (MACIF) est attendu samedi soir aux Sables d'Olonne et devrait boucler son Vendée Globe en moins de 80 jours ! ... suivi de près par Armel Le Cléach (BANQUE POPULAIRE).

A moins que ce soit l'inverse.

Le Calepin suit au plus près l'événement.

A lundi donc !



ARCHIBALD SE MARRE

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Accros : y’a pas à dire, les enseignants sont toujours pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour. L’impayable Peillon vient de le vérifier à son grand désappointement. Grève dure à Paris. Motif : la semaine de 4 jours et demi. Elle est aujourd’hui aussi moche que la semaine de 4 jours imposée sous Chatel… On ne change pas le naturel comme ça. Quand on dérange le petit confort des enseignants du public, ils font grève. Ils étaient en manque, probablement.

Refondation : toujours au même chapitre, le même impayable Peillon a présenté son projet de « refondation du système éducatif ». Rien que ça ! Et Môssieu refonde sans toucher au bac, au lycée, au collège unique, au métier d’enseignant. Difficile de faire plus consensuel pour ne pas braquer la caste. Mais l’agrégé est tellement plein de mépris de la valetaille des profs qu’il est bien capable de gâcher son projet. Vous me direz, excepté le vocabulaire ronflant, on n’y perdra pas grand-chose. Sa refondation, c’est du flan.

Notes : restons dans le même domaine. On apprend que les étudiants pourraient noter leurs profs, alors qu’on envisage de les supprimer dans le primaire et le secondaire. C’est le monde à l’envers ? Non, c’est socialiste et… juste ! juste un peu con, oui !

One million : … de manifestants, et moi, et moi, et moi… Eh bien, enfin, « il » va enfin recevoir une délégation des organisateurs de la Manif’ pour tous. Il y aura mis le temps. Pourtant, il avait reçu promptement les représentants ultraminoritaires du lobby LGBT ! Comme il n’a pas daigné répondre à la lettre des 200 parlementaires de l’opposition qui ont dû se rendre à l’Elysée pour le lui rappeler et ont été reçus dans la loge d’entrée !!! On nous fait savoir à l’avance qu’il restera ferme sur le projet de mariage. Flanby, c’est vraiment un nul !

Anniversaire : grande pompe pour les noces d’or Paris Berlin. Mais en dehors de l’apparat, rien de consistant. Il n’y a que Fabius pour dire que désormais la France traite d’égal à égal avec l’Allemagne. Sous-entendu, cela n’a pas toujours été le cas, suivez mon regard (dans le rétro). Chez lui, les vessies sont toujours des lanternes.

Pauvreté : le ternero nous a annoncé les principales mesures de son plan anti pauvreté. Inutile d’entrer dans le détail des aides et des Français bénéficiaires. C’est 2 milliards d’euros de dépenses supplémentaires qui ne sont pas financées. On a l’habitude. Effet d’annonces, et après, on fait comment ?

Sectarisme : Les archives du quinquennat de Nicolas Sarkozy ne sont plus accessibles sur le site de l’Elysée. Du coup, c’est l’association des « Amis » qui va les prendre en charge et en faire la promotion. Du coup, j’ai adhéré. Na !

Honni … soit qui Mali pense. Le Flanby n’a fait que son devoir, un peu tardivement. Mais bon. C’est trop tôt pour critiquer. Simplement sachons qu’il y aura à dire le moment venu. Pour le moment, la solidarité s’impose : devoir de respect de ceux qui sont en premières lignes, nos soldats.

Comptes : le compte n’y est pas pour la Cour du même nom. Elle rend rapports sur rapports qui demandent à nos gouvernants de s’engager rapidement sur la voie des réductions de dépenses et des réformes. L’assurance chômage est épinglée, et il faut d’urgence trouver 30 milliards d’économies … Qu’est-ce que ce Migaud est désagréable !  Quel rabat-joie ... (à prononcer avec la voix trainante de Chantal Ladesou)

Hommage : Tout le monde se félicite de la libération de Florence Cassez. Mais quel plus bel hommage pouvait-elle rendre à notre ancien président que celui-là : « Il m’a sauvé la vie au moment où j’allais le plus mal ! Je lui dois d’être encore envie ». Et que n’a-t-on pas dit à l’époque sur son implication « excessive » dans ce dossier … 

In or out ? Cameron va proposer un referendum aux godons pour savoir s’ils doivent rester dans l’Union européenne. Ils ne font pas partie de l’euro, ni de Schengen, ni du traité de stabilité. Ils touchent un chèque qui réduit à presque rien leur participation financière. Alors, s’ils partent, ça changera quoi ? Que la moitié de leurs exportations paiera des taxes pour venir sur le continent. Nous, on s’en tape !

 


MOLIERE AU GRAND AIR.

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Un tour de force ! Mettre face-à-face Lambert Wilson et Fabrice Luchini dans un huis-clos improbable au décor tantôt lumineux de l’ile de Ré, tantôt  misérable d’une demeure à l’état d’abandon, avec pour fonds de commerce des dialogues écrits par … Molière ! Et nous voilà pris au piège…

Ce Misanthrope version Le Guay est un vrai délice. Le cinéaste nous entraîne dans une aventure qui pourrait être une pièce de Molière, avec tous ses ressorts, du comique au pathétique, avec truculence et humilité imbriquées finement. Avec la violence et la retenue. Avec l’inévitable intrigue amoureuse en demi-teinte.

Un jeu aussi : « pile » tu fais Alceste, l’autre fait Philinte. Et la répétition commence, entrecoupée de virées à bicyclette dans l’île. C’est l’occasion pour le réalisateur de jouer avec une lumière rétaise inégalable. Un vrai misanthrope confronté à son envie de jouer le rôle et un héros de feuilleton people en mal de reconnaissance de son  vrai talent de comédien.

C’est à qui manipule l’autre. Alternativement chat et souris, les deux protagonistes nous livrent un cours magistral de théâtre, livrant toutes les facettes d’une diction qui nous charme, ressuscitant la rouerie des héros de Molière, jusqu’à introduire dans l’histoire la « naïve », sous la forme d’une « pseudo-actrice » dévolue aux films X.

Mais qu’est-ce qui fait la force de ce qui pourrait n’être qu’une farce et qui devient sous nos yeux l’éternel théâtre de la vie ? Deux personnages impossibles : un vieux bougon replié dans sa tanière, dégoûté du monde du théâtre, pour ne pas dire du monde tout court, devenu acariâtre, l’âme à vif et pour lui donner la répartie un bobo bouffi d’orgueil, capable de pédaler en grand manteau blanc, jouissant de sa gloire factice à coups d’autographes, mais capable d’exploser pour une remarque. Et quand les égos se frottent, ça produit des étincelles.

Finalement, l’ermite sortira-t-il de sa retraite pour jouer le Misanthrope ? Ah, ces deux larrons à vélo récitant les tirades en alexandrins ! Ah, cet Alceste en costume du 17ème siècle, chapeau à plume et pourpoint au vent, fonçant à bicyclette sur la jetée, avec en toile de fond le ciel inimitable de l’Atlantique, jouant du soleil et des nuages…

La vie domestique est présente. Agent immobilier, restauratrice, chauffeur de taxi, femme de ménage : tous les ingrédients sont réunis pour introduire la fantaisie comme Molière aimait à le faire.

Il faut absolument aller voir ce spectacle. Si vous aimez la langue française, si vous aimez les pièces de Molière, si vous aimez Luchini ou Wilson, … autant de prétextes pris un par un ou tous ensemble, peu importe, allez-y, vous ne regretterez pas. Un conseil : relisez le Misanthrope avant, et le film sera alors plus que du plaisir : jubilatoire !

« …Trahi de toutes parts, accablé d’injustices,

Je vais sortir d’un gouffre où triomphent les vices,

Et chercher sur terre un endroit écarté

Où d’être homme d’honneur ont ait toute la liberté. »

Je ne vous en dis pas plus !

« Alceste à bicyclette » !

 

 

 

 


NOCES D’OR

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« Ce cher vieux couple » aurait pu dire le Général, à propos de la réconciliation qu’il avait voulue et concrétisée par le traité de l’Elysée. Il a en effet tenu, malgré les vicissitudes des temps, résistant aux changements de partenaires, connaissant même des moments d’extase avec la relation Schmidt-Giscard. Avec des temps forts aussi : personne n’a oublié ces deux hommes se tenant la main devant les « morts de Verdun », Khöl-Mitterrand, rappelant la complicité De Gaulle-Adenauer. Heureusement qu’il n’en a pas été comme de ces ménages modernes qui, au premier coup de tabac, explosent et se disloquent.

Une belle histoire.

Célébrer les « noces d’or » de relations de paix et de coopération, c’est déjà une belle victoire pour deux peuples qui se sont tant haïs entre la fin du XIXème siècle et le milieu du XXème. Mais aujourd’hui, il s’agit moins de célébrer le traité de l’Elysée que de relancer l’Europe. L’intérêt du partenariat franco-allemand, c’est d’embrayer sur l’Union européenne afin d’entraîner le reste de l’Europe. Giscard et Mitterrand l’avaient compris. Leurs successeurs paraissent l’avoir un peu oublié.

La relation franco-allemande est aujourd’hui à mi-chemin entre un rituel un peu ridé  et la célébration de succès réels mais la plupart du temps arrachés de haute lutte. Les images des cérémonies prévues à Berlin nous donneront le change. Retournant l’invitation faite par le président Jacques Chirac il y a dix ans à Versailles, Angela Merkel, son gouvernement, le Bundestag et le Bundesrat vont recevoir en grande pompe le président François Hollande, l’ensemble des ministres français, plus de 500 députés et les sénateurs : faire une session commune entre deux parlements étrangers, c’est unique au monde.

Des relations compliquées mais nécessaires.

Seulement l’apparat ne suffit pas, il y faut aussi la « chaleur » et la confiance. Le télescopage avec les hésitations d’Angela Merkel sur l’attitude à adopter au Mali renforcera leur idée que le fossé reste grand entre les deux rives du Rhin sur les sujets essentiels comme la sécurité. Pourtant, le pessimisme qui flotte sur l’amitié franco-allemande est excessif. Depuis un demi-siècle, les relations ont été compliquées et les compromis difficiles à accoucher. Ni la réunification, ni la monnaie unique, ne se sont faites dans la félicité. Mais elles sont là. La période actuelle ne déroge pas à la règle, ce qui n’a rien d’extraordinaire compte tenu des deux chocs majeurs et concomitants que sont la crise et la perte par l’Occident du monopole de la puissance économique. Des accords ont été trouvés, trop laborieusement peut-être, pour aider la Grèce puis conforter la BCE. A l'inverse le parfait amour filé entre Gerhardt Schröder et Jacques Chirac pour s’affranchir du Pacte de Stabilité a ouvert la voie aux exigences des petits pays et à l’endettement public accru de la France. Ainsi va la relation franco-allemande, tendue, concurrentielle, parfois cruelle, le plus souvent conflictuelle, et pourtant ­condamnée au compromis au service de l’Europe.

Il n’empêche, cette relation particulière a pris ces dernières années un tour différent, plus réaliste, moins lyrique. D’un côté, l’Allemagne a mûri. Elle a tourné, une fois pour toutes, la page de l’après-guerre et abandonné cette mauvaise conscience qui la poussait souvent à faire passer la volonté des Européens ou de la France avant la sienne. Cette époque est révolue : Angela Merkel défend d’abord les intérêts de l’Allemagne. Le pays est fier de son modèle économique qui lui a permis de traverser la crise sans grand tourment. Pendant le même temps, chez nous, l’économie a décroché. Dix ans d’immobilisme et d’insouciance valent à la France d’importantes pertes de parts de marché, la fermeture de sites industriels et la poussée du chômage. A 10,5 %, le taux français est deux fois plus élevé qu’en Allemagne. Un décrochage qui inquiète Berlin, persuadé que si la France chavire, après l’Italie et l’Espagne, c’est l’Union européenne entière qui sombrera.

Il faut un nouveau souffle. 

Vraiment, ce qui manque à la relation franco-allemande, c’est l’ardeur et la prospective.

L’ardeur : on ne peut que constater que les élites des deux pays sont moins attachées que les générations précédentes à cette relation particulière. L’habitude crée la routine.

La prospective : depuis l’euro, l’objectif poursuivi, n’est pas clairement défini. Il existe, mais on n’est pas certain que les deux peuples y adhèrent. Le rapprochement économique et fiscal voulu par Sarkozy a été perdu de vue. Alors, du coup, « Le but, c’est le chemin », pour dire que chaque pas trace une route. La France et l’Allemagne ont néanmoins besoin de dire à leurs opinions quel est le « but » poursuivi, pour leur couple, mais aussi pour l’Europe entière. Si c’est si difficile, c’est que les deux pays fonctionnent toujours très différemment. En Allemagne, le consensus porte sur la compétitivité et des finances publiques stables. En France, sur la politique sociale.

Poursuivre un but commun, c’est mieux quand on marche du même pas ! Cette célébration aura été utile si nos dirigeants respectifs en prennent conscience. Car quoi, sans le couple franco-allemand, l’Europe n’a pas de moteur digne de ce nom. On le voit bien avec l’attitude actuelle de la Grande Bretagne. Les seules questions qui vaillent : veut-on compter dans le monde ? Peut-on le faire sans l’Europe ?

Tout est dit.

Vive l’amitié franco-allemande !

 


LA GALETTE DES ROIS

 

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Voilà une tradition qui remonte à la nuit des temps. « Tirer les rois » pour fêter l’épiphanie est comme souvent, une christianisation d’une coutume romaine. Au Moyen-Age, sous la Révolution, et jusqu’à notre époque, la galette a traversé le temps, avec sa fève à l’intérieur et son « roi de pacotille ».

Dans mon enfance, c’était la galette parisienne : cette magnifique pâte feuilletée, dorée à souhait, fourrée de frangipane. On la mangeait au moment de la fête des rois mages. Ce jour-là, notre mère revenait de chez le boulanger avec un sac en papier blanc rectangulaire dans lequel était glissée la fameuse galette et ses deux couronnes en carton léger : une dorée pour mettre sur la tête du roi, une argentée pour la reine qu’il désignera.

Ah, la galette ! On attendait impatiemment le moment de la déguster. On avait bien regardé en-dessous s’il n’y avait pas une petite cicatrice qui aurait indiqué l’endroit où avait été glissée la fève, mais rien n’était jamais perceptible. Le moment venu, le plus jeune (c’était moi) se glissait sous la table ou allait tourner le dos derrière la porte, et donnait un nom pour attribuer chaque part. Souvent ma mère s’arrangeait pour que la fève échoue alternativement entre mon frère et moi. Comment faisait-elle ? Mystère. Ce qui est sûr, c’est que l’on riait bien.

En Anjou, la galette la plus consommée est une brioche ronde avec des fruits confits sur le dessus. Elle est évidemment dégustée en famille mais est aussi l’occasion de multiples réunions d’associations ou autres groupes plus informels de se réunir pour « boire un coup et manger la galette ». Des vœux du maire à la réunion du club des beloteurs, de la fin décembre jusqu’à fin février, le temps de la galette  est une affaire qui marche. Les rayons des supermarchés s’en sont emparé mais rien ne vaut une bonne brioche « trempée» de chez le boulanger. Avec son moelleux et son arrière-goût de rhum elle fait l’unanimité des convives.

Pas de galette sans son accompagnement. La plupart du temps on vous servira avec un Coteau du Layon, on n’est pas en Anjou pour rien. Mais un Crémant de Loire blanc ou rosé fait aussi l’affaire et aura ma préférence. Il faut bien ça pour faire glisser la brioche et délier les langues.

La couronne est devenue facultative et les fèves ont perdu leur nature initiale qui était d’être … une fève. Une figurine en porcelaine est apparue vers le milieu du 19ème siècle, d’abord sous la forme d’un Jésus, puis de rois et avec le temps de personnages ou d’objets les plus variés. Il arrive encore qu’on trouve deux fèves dans la galette : une belle en porcelaine désigne le roi, une autre, généralement en plastique blanc, permet de coiffer la reine. Evidemment, la multiplicité de ces figurines a déclenché l’irrépressible besoin de certains de les collectionner. Ce sont les « fabophiles » ! Chez nous, on les garde et elles servent parfois à décorer les alvéoles du dessous de plat en verre, mais le plus souvent elles vont grossir le nombre des objets inutiles qui moisissent au fond des tiroirs. Il arrive aussi qu’elles fassent la joie éphémère d’un des petits enfants.

Coïncidence fortuite, aujourd’hui, c’est aussi l’anniversaire de la mort de Louis XVI, guillotiné le 21 janvier 1793. Parler des rois ce jour-là, cela ne paraîtra incongru qu’aux monarchistes inconditionnels, s’il en reste. J’espère que personne ne m’en voudra de cet humour involontaire.