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04 octobre 2023
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Daniel Houlle
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Daniel Houlle
Le déclin est bien là.
N’en déplaise à Xi le bouffi, l’économie chinoise est aujourd’hui confrontée à une vague de fermetures d’entreprises et de retraits de sociétés étrangères ? Les investissements se contractent, les exportations, comme les importations sont à la baisse. La consommation des ménages est nettement insuffisante, les problèmes de surendettement explosent, le chômage s’envole et les recettes publiques connaissent une hémorragie inquiétante. Les trois moteurs de l’économie que sont les investissements, les exportations et la consommation sont tous en berne sinon au point mort. Ne cherchez pas à qui la faute ! Les trois moteurs d’aujourd’hui sont le bureau national des statistiques, le département central de la propagande et l’agence de presse officielle Xinhua ! Désormais c’est l’idéologie et la main de fer du PCC qui pilotent, donc pas de surprise. L’idéologie ne se trompe jamais, la liberté n’a plus le droit de cité, et la corruption fait le reste.
La fin de la libéralisation.
La Chine qui est devenue la deuxième économie du monde a connu une période faste après le lancement de la politique dite « de réforme et d’ouverture » avec Deng Xiaoping. Les Etats-Unis sont devenus l’une des principales forces motrices du développement de la Chine, en lui accordant la clause de la nation la plus favorisée et en soutenant son adhésion à l’OMC, surtout en ouvrant leur marché à de nombreuses marchandises chinoises. Les entreprises américaines ont investi massivement en Chine en transférant des technologies de pointe. Mais ces dernières années, « l’Empire du Milieu » s’enfonce dans une spirale descendante et le fond du problème est avant tout d’ordre politique.
Le retour du communisme stalinien.
En effet, l’ère de Xi Jinping est marquée par un retour du parti qui dirige tout dans tous les domaines. La création de comités et de cellules du parti dans les entreprises, y compris les sociétés étrangères, réduit à néant leur autonomie. Les exécutifs locaux considèrent les entreprises privées comme des vaches à lait en utilisant les procédés les plus vils, arrêtant leurs dirigeants ou confisquant leurs marchandises sans raison … Le retour du culte de la personnalité, avec la censure qui l’accompagne, fait le reste. Cela laisse le champ libre à tous ceux qui font abstraction des lois du marché, des sciences, de la nature et même de la géopolitique, avec de lourdes conséquences sur le plan économique. La politique « zéo covid » en est un bon exemple. La nouvelle orientation diplomatique, marquée par l’arrogance : « la Chine montre la direction à suivre au reste de l’humanité ! » a conduit à des relations sino-américaines à leur plus bas niveau depuis des décennies ; celles avec l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Japon, la Corée du sud, l’Australie et le Canada connaissent un creux jamais atteint depuis des dizaines d’années. A cela s’ajoutent l’accent mis sur les valeurs fondamentales du marxisme, le rapprochement avec Moscou, le reniement des engagements sur Hong Kong et les manœuvres en vue d’une réunification par la force de Taïwan. Le résultat, c’est que la Chine se coupe peu à peu des capitaux, des technologies et des marchés américains et occidentaux, provoquant logiquement et inévitablement une forte contraction de l’économie chinoise, accompagnée par une explosion du chômage et faisant replonger dans la pauvreté une grande partie de la population. Mais le régime proclame : « Le marxisme, ça fonctionne ! » .
Le but poursuivi est simple.
Il est le même que du temps de Mao : le seul but est de préserver la pouvoir du parti communiste, ce qui ne peut qu’amplifier les tensions sociales générées par un système politique stalinien qui se sclérose. Et de fait la corruption se retrouve à tous les niveaux et dans tous les domaines, encouragée par un pouvoir absolu sans supervision, sans encadrement ni contrepoids. Elle touche l’administration, l’armée, le système judiciaire, l’industrie médico-pharmaceutique, l’éducation, l’ingénierie… et accompagnée par son cortège de purges et de boucs émissaires. En Chine il arrive qu’on disparaisse, qu’on passe à la trappe. Avec les mêmes erreurs que du temps du « gosplan soviétique » : la crise immobilière avec ses villes fantômes et ses centaines d’immeubles vides est à cet égard emblématique de ce que la « centralisation démocratique peut produire » ! Et un résultat inattendu : déboussolés par ces difficultés économiques les jeunes affluent vers les temples bouddistes et taoïstes au grand dam de Xi le bouffi qui ne comprend pas ce qui les motive ! Aussi faut-il craindre un regain d’agressivité du gouvernement chinois qui pourrait être tenté de cacher ses déboires économiques par une exacerbation nationaliste.
Le seul remède à cette descente aux enfers serait une réforme politique avec la mise en place d’une véritable démocratie. Mais c’est une autre histoire. Néanmoins, une chose est certaine : aux difficultés économiques, s'ajoute le déclin démographique, et la Chine ne sera jamais la première puissance mondiale comme d'aucuns l'annonçaient !
Avec l’affaire de Lampedusa, l’idée m’était venue d’écrire un article sur le thème. Mais je lis dans le Figaro l’excellent texte de Vincent Jeanbrun, Maire de l’Hay-les-Roses. Comme je ne ferai pas mieux, je vous le livre.
« Nul besoin d’aller jusqu’en Italie pour constater l’impuissance de l’extrême droite »
« Six mille vies échouées sur le sable d’une petite île au sud de l’Italie. En quelques jours, Lampedusa est (re)devenue le cœur symbolique d’une Europe divisée, cristallisant les tensions mais aussi et surtout les postures, des effets de manches autoritaires aux proclamations des éternels tartufes transis d’humanité, pour peu que la cause soit loin de chez eux. Car, après l'afflux de migrants, s’est bousculé derrière eux le traditionnel cortège de journalistes en quête de l’image choc, de politiques aux formules qui claquent et de leurs traditionnels commentateurs relayant abondamment les informations, vraies ou pas (pour peu qu’elles soient marquantes…) Le tout devant les yeux résignés des 6000 habitants de cette île jadis calme et dont le nom résonne désormais comme le symbole de l’immigration incontrôlée, des vies dévastées et d’une Europe à la dérive, plus divisée que jamais.
Dans mon village familial, perché dans les montagnes du Frioul, les discussions vont bon train. On y craint la « submersion », on y prononce désormais l’expression de « grande sostituzione », directement importée des vocables de l’extrême droite française ; preuve malheureuse que notre influence culturelle n’a pas tout à fait disparu, même en matière de théories déclinistes. Au téléphone, mon cousin me raconte que ce midi, un voisin attablé au café du village s’exclamait : « Si même Meloni n’arrive pas à les repousser, qui va le faire ? » Et, au fond, ils sont nombreux à penser comme lui, en Italie comme en France.
Le constat de l’impuissance.
Car plus que la compassion, l’inquiétude, la peur de disparaître ou de se compromettre, le sentiment qui domine, c’est l’impuissance. L’impuissance d’une politique : celle De Giorgia Meloni, élue présidente du Conseil italien il y a un an, instantanément devenue l’égérie de l’extrême droite européenne, prônant une fermeté sans faille sur l’immigration et qui apparaît aujourd’hui dépassée, prise au piège de sa propre rhétorique incendiaire. Comme tous les candidats d’extrême droite, elle s’appuyait sur des diagnostics lucides, proposait des solutions simples et désignait un ennemi consensuel : l’Europe. Celle qui déclarait il y a quelques mois encore avec une éclatante confiance « si je gagne, pour l’Europe, la belle vie, c’est terminé » se voit aujourd’hui contrainte d'appeler au secours l'Union européenne, affirmant être soumise à une pression migratoire « insoutenable », et appelant à « affronter le problème de manière pragmatique ». Pire, la voilà qui accueille sur place la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, scellant ainsi la « normalisation » de ses relations avec les institutions européennes.
Des solutions qui n’en sont pas.
La promesse, pourtant projet phare de sa campagne, d’instaurer un « blocus maritime » contre les migrants et de « briser le trafic d’êtres humains en Méditerranée » semble bien lointaine. Pas plus que Donald Trump n’aura construit son « mur » à la frontière mexicaine, pas plus que Viktor Orban n’aura fait adopter son « référendum anti-immigration » en Hongrie, les déclarations martiales de la candidate Meloni n’auront pas suffi à protéger les Italiens d’une immigration devenue incontrôlable. Pire, si les Italiens ont appris à ne pas croire aux promesses trop « belles » pour être vraies, l’extrême droite comptait au moins sur l’effet symbolique de l’élection d’une candidate si radicalement hostile aux migrants pour créer un effet dissuasif. Résultat : depuis le 1er janvier 2023, plus de 100.000 migrants ont franchi illégalement les frontières italiennes. C’est deux fois plus que sur la même période en 2022.
Marion l’opportuniste.
En débarquant par le premier avion sur l’île de Lampedusa, Marion Maréchal – qui est à un bateau de migrants ce qu’un papillon de nuit est à une lanterne un soir d’été – avait sans doute à cœur de fanfaronner devant une si belle occasion de démontrer combien l’immigration illégale qu’elle dénonce – à raison – était le péril de notre civilisation. Elle en aurait presque oublié ses propres déclarations, jugeant que « la victoire de Meloni protéger(ait) les Français de l’immigration ». Clairvoyant. Accordons-lui de ne pas avoir été seule au club des admirateurs de Giorgia Meloni. Jordan Bardella, des étoiles dans les yeux, déclarait après son élection : « Les peuples d’Europe relèvent la tête et reprennent leur destin en main. »
Les Dalton de la droite dure.
Bardella, Zemmour, Le Pen, Maréchal : les « Dalton » de la droite dure voyaient en elle l’espoir de prouver au monde et surtout aux Français qu’au-delà des discours, l’extrême droite était une solution fiable pour les protéger face aux crises migratoires. Pourtant, il n’est point besoin d’aller jusqu’en Italie pour constater quotidiennement l’impuissance de l’extrême droite au pouvoir. Pour ne prendre qu’un exemple, dans la commune du Luc, dans le Var, le maire RN a fait voter une charte par son conseil municipal en octobre 2017 : « Ma commune sans migrant. » À l’élégance s’est ajoutée l’impuissance lorsque, quelques moins plus tard, il accueillit une trentaine de migrants, dans un centre pour réfugiés. Nous sommes donc prévenus. Monsieur Bardella et Madame Maréchal, c’est Madame Meloni en pire. Jordan Bardella, c’est un colosse aux pieds d’argile. Marion Maréchal, c’est un tigre de papier. Ils ont un point commun : la parole sans les actes. Car comme souvent, l’extrême droite se nourrit des problèmes, pourvu qu’elle n’ait pas à les résoudre. »
Vincent Jeanbrun est maire de L’Hay-les-Roses, président du groupe Île-de-France Rassemblée à la région Île-de-France et porte-parole des Républicains.
En dehors du sujet de l’immigration, j’ajouterai que notre extrême-droite n’est pas crédible sur bien d’autres points de son programme, comme la proposition de remettre la retraite à 60 ans. Alors braves citoyennes et citoyens, avant d’aller voter, comme par exemple aux européennes, lisez bien ce qui est proposé, car rien ne pourra être tenu. Car bien évidemment , la crise migratoire ne pourra être contenue que pas une politique européenne cohérente de l’ensemble des Etats de l’Union, et qui est en train d’être mise en place.
La gauche veut placer son discours sur le terrain des odeurs.
Elle n’a vraiment pas peur ! Chaque fois qu’ils le peuvent, ses propagandistes, qui s’attribuent le titre de journalistes à Libération, y vont de leurs qualificatifs olfactifs : ainsi la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde de rugby « sentait la naphtaline », et symbolisait « une France rance »… rien que ça ! Je passe sur les détails entre ceux qui disait leur honte et ceux qui ont y vu un racisme subliminal. En plus de l’odorat, ils ont de l’imagination. Nous sommes habitués à ce répertoire : tout ce qui n’est pas eux, est d’extrême-droite, donc « nauséabond ». Nos déconstructeurs pleins de certitudes n’ont aucune vergogne.
Mais qui sont donc ces censeurs qui ne supportent pas le succès du Puy du Fou, spectacle récompensé plusieurs fois comme meilleurs parc d’attraction du monde, qui magnifie notre histoire nationale et qui est adoubé par plus de 2 millions de spectateurs, au point de faire un reportage réquisitoire aux sous-entendus vraiment puants. Mais que voulez-vous, Mme Ernotte, Présidente de France Télévision, est plus préoccupée de « représenter la France telle qu’on voudrait qu’elle soit » (sic) que de nous informer objectivement.
Ils sont cette intelligentsia prête à Maduro comme à Poutine, qui n’a rien appris de l’Histoire passée ou récente des régimes qu’ils appellent de leurs vœux, ses idoles s’appellent « Kim le fada » et « XI le bouffi » dont les peuples sont privés de la liberté la plus fondamentale, celle de penser, et sont transformés en playmobiles marchant au pas cadencé. Ce sont les Mélenchon, Rousseau, Tondelier, Bompard, et autres Panot et cie de « La France Imbécile », qui hurlent, bavent, manient l’invective en guise d’arguments, ils sont les militants échevelés d’une meute qui ne sait qu’aboyer et dont les remugles que leur bouche libère sont ceux des millions de morts des régimes qu’ils chérissent.
Ils sont ceux qui appellent à la révolte et les premiers à provoquer les violences légitimes des forces de l’ordre par les désordres qu’ils créent volontairement, criant à la « violence policière », par un savant amalgame, hurlant à la mort de Nahel, mais cois quand un policier est traîné sur plusieurs mètres par la voiture d’un délinquant et gravement blessé.
Leur dénigrement systématique est puant, leur vision de la société est puante, d’autant plus qu’elle nous est imposée en disposant du magot de la culture subventionnée … comme en témoigne la pièce vedette du Festival d’Avignon « Carte noire nommée désir », mise en scène par une afro-féministe militante queer, en une performance radicale pour dénoncer les soi-disant discriminations systématiques, qui consiste, entre autre, à empaler sur un balai des poupons blancs en plastique. Et naturellement, elle aura les honneurs du Théâtre de l’Odéon cet hiver.
Petite précision qui a son importance : au moins le Puy du Fou ne coûte rien au contribuable, ne bénéficiant d’aucune subvention (ce serait plutôt l’inverse) et ne rapporte pas un sou à Philippe de Villiers, son créateur. Qu’on se le dise.
Ceux qui puent le rance ne sont donc pas ceux qu’on pense.
Un comportement vieux comme le monde…
Le harcèlement entre enfants, qu’ils soient écoliers, collégiens ou lycéens, est vieux comme le monde. A croire qu’il fait partie de la nature humaine. Il est difficile à combattre par les enseignants car il est généralement couvert par la loi d’airain de l’omerta. Il est rarement apparent en classe, en tout cas difficile à déceler, je peux en témoigner. Mais dès lors qu’il est connu ou dénoncé par les parents, par exemple, il doit être combattu et sévèrement réprimé par l’ensemble de la communauté éducative.
Bouc émissaire et « tête de Turc ».
L’école est hélas une source d’angoisse pour beaucoup d’enfants isolés, incompris, écartés des « bandes ». À chaque âge, l’être social est confronté à l’hostilité du milieu et ne doit montrer aucune fragilité. Les réseaux sociaux ajoutent une amplification néfaste et offrent un espace supplémentaire aux adeptes du harcèlement, méthode cynique pour détourner l’attention du groupe vers un bouc émissaire ou un individu à stigmatiser sous des motifs variés, aspect physique, trait de caractère,… L’apprentissage du respect de l’autre et de la bienveillance mutuelle pour être efficace doit s’accompagner d’une grande vigilance de la part du corps enseignant sur les comportements des élèves. Encore faut-il que les personnels aient reçu une formation adéquate pour les déceler, ce qui est loin d’être le cas.
Les carences de l’institution.
Depuis quelque temps, le nombre des suicides d’adolescents va s’accélérant. Et l’on est obligé de constater que le système éducatif ne semble pas à la hauteur. Le cas de Nicolas est emblématique et a enfin provoqué une réaction que l’on voudrait salutaire. En mai dernier, les parents de l’adolescent avaient adressé une lettre indignée et sévère à la direction de son établissement, inquiets de la réaction insuffisante des personnels concernés pour mettre fin à une situation qui n’évoluait pas. Le jeune de 15 ans, rendu profondément dépressif par le harcèlement qu’il subissait, a fini par se suicider. Le comble a été atteint avec la lettre du Rectorat qui a été envoyée aux parents : l’administration a voulu voir dans leur requête un comportement agressif et excessif, allant jusqu’à mettre en doute la réalité des faits. Pire, elle a dénoncé un libellé indigne et les a menacés de poursuites judiciaires graves. On reste glacé par le déni et la froideur d’un texte cautionné par le Rectorat. Ce qui en dit long sur le chemin à parcourir.
Une honte !
Le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a aussitôt déclaré que la lettre de l’Académie était une « honte ». Réflexe largement partagé par l’opinion. De toute évidence, les dirigeants de l’Académie semblent n’avoir eu qu’une préoccupation : protéger l’ordre établi et se protéger eux-mêmes, abandonnant la victime à son triste sort. D’insensibles technocrates dans toute leur splendeur. A quelque chose, malheur est bon ! Le Ministre de l’Education semble décidé à engager une réforme profonde pour mettre les harceleurs hors d’état de nuire, et leurs familles face à leurs responsabilités. Il se devait de réagir à ce qui est apparu comme l’absence de toute compassion, le refus d’enquêter sur l’affaire, la négligence répandue qui permet de masquer les différends au moyen des consignes réglementaires.
Un travail de longue haleine.
Gabriel Attal a manifesté sa volonté de créer un électrochoc en convoquant tous les Recteurs et en annonçant des sanctions, en même temps qu’il faisait des propositions qui devraient protéger les plus fragiles des écoliers, collégiens et lycéens et apporter un peu d’assurance et de répit aux parents d’élèves. Cependant, il s’agit d’un travail de longue haleine qui nécessitera un effort considérable et en profondeur, et qui ne débouchera pas toujours sur un succès, tant sont nombreuses les agressions du groupe sur un individu isolé, qu’il s’agisse du harcèlement, du bizutage ou de toute forme de mise à l’écart et de stigmatisation. On l’a vu avec le suicide récent de Marie dont les parents mettent en cause le réseau « Tik Tok » contre lequel ils ont porté plainte. C’est une question qui mériterait un débat national, car dans la société d’aujourd’hui, les atteintes à la personne sont fréquentes et multiples, et l’autorité trop souvent remise en cause : que penser quand des élèves convoqués par un chef d'établissement ressortent de son bureau en se marrant ouvertement (vécu). Les réponses doivent prendre des formes multiples : formation des personnels, de vraies punitions contre les harceleurs, interdiction de l’usage des réseaux sociaux avant 18 ans (les Chinois le font bien), port de l’uniforme qui apaiserait les relations entre adolescents car il effacerait les différences…
Il n’en reste pas moins que dans le cas de Nicolas, l’Institution s’est couverte de honte et le prix payé reste inacceptable.
Voici quelques brèves qui auraient pu vous échapper.
BCE. La Banque centrale européenne vient de nouveau de relever ses taux directeurs de 0,25% ce qui les hausse à 4,75%. C’est la 10ème consécutive. Elle pourrait constituer un frein supplémentaire à la croissance européenne déjà en berne. Christine perdrait-elle la main ?
OPEP+. Le cartel pétrolier maintient la pression sur les cours du pétrole en limitant sa production pour atteindre les 10$ le baril. Un serpent qui se mord la queue puisque le prix va produire une baisse de la consommation et si on y rajoute le ralentissement chinois, le mauvais calcul apparaîtra très vite.
UE. Ursula a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les subventions chinoises sur les voitures électriques. Fin de la naïveté. La Chine accuse l’Europe de protectionnisme et menace de représailles : gonflée !
CHINE. C’est la 4ème mois consécutif de baisse des exportations. Et avec le ralentissement de la consommation intérieure, les importations baissent aussi. Rien ne va pour Xi le bouffi.
PACTE. Peu d’enseignants veulent travailler plus pour gagner plus. No comment !
BHARAT. L’Inde devrait bientôt changer de nom. Le pays qui vient de dépasser la Chine en peuplement connait aussi une forte croissance économique. Modi veut-il nous signifier qu’il entend faire son beurre ?
ABSENT. En France, en 2022, 47% des salariés ont été absents au moins une fois au travail.
SENAT. 1800 candidats pour 170 sièges sur 348. Rappelons, seuls les « grands électeurs votent ». Si je votais, ce serait pour la liste Piednoir… Au Sénat, il faut des élus qui bossent !
35 Teq/hab. C’est l’empreinte carbone du Katar : 35 T de CO2 par habitant. Plus du double des Etats-Unis. En France on est à 9 tonnes !
TRANS. Un gynécologue est poursuivi par une femme « trans » parce qu’il a refusé de l’examiner. Bah, évidemment, changer de genre, ça n’est pas changer de sexe.
INOX. Michel Drucker a 81 ans.
ET DE 11 ! Elon Musk est père d’un onzième enfant. Le garçon se prénomme « Techno Méchanicus » (si, si !). Le papa ne dit pas si c’est une indication sur le mode de procréation.
Faute de G20, Poutine aura eu son « G2 ».
Et quel G2 : la rencontre de deux parias, l’un qui ne peut plus sortir de son pays parce qu’il est poursuivi par le TPI pour crimes de guerre et contre l’Humanité, l’autre qui dirige la pire dictature à la surface du globe, soumis par l’ONU à de sévères sanctions internationales ! Y a-t-il quelque chose de plus grotesque que cette rencontre à Vladivostok entre Vladimir Poutine et Kim Jong-Un ? Elle raconte l’abaissement de la Russie qui en est réduite à pactiser avec l’ennemi international numéro un.
L’abaissement de la Russie.
Le maître du Kremlin donne ainsi au monde l’image d’un chef d’Etat si contraint par son isolement qu’il en est réduit à aller chercher un allié microscopique jusque dans les profondeurs du totalitarisme et de l’indignité. Voilà la grande Russie qui rêve de faire renaître un tiers monde monté contre l’occident, avec un impérialisme qui n’est rien d’autre qu’une vaste organisation pour faire chanter les pays et forcer les plus pauvres à la payer d’une manière coercitive, acculée à s’acoquiner avec un dictateur paranoïaque pour se procurer les armes qui lui manquent et pouvoir faire face au conflit qu’elle a déclenché avec l’Ukraine. On a vu avec quel faste Kim Jung Un a fêté les 75 ans de sa « République populaire », spectacle entièrement factice d’un peuple de playmobiles qui marchent au pas et à la baguette mais qui en réalité crève de faim pour permettre à son maître de s’amuser avec ses missiles qu’il envoie quotidiennement en l’air. Le rendez-vous avec Poutine prend des allures d’autant plus grotesques que le leader Nord Coréen s’y est rendu dans son train blindé extravagant, tellement lourd qu’il ne dépasse pas les soixante kilomètres à l’heure.
Le flirt de deux filous.
Poutine a attendu sagement Kim et, dès qu’ils se sont vus, ils n’ont parlé que d’ogives nucléaires, le dada de Kim, qui s’amuse à envoyer des fusées stratégiques dans le ciel du Japon et de la Corée du sud. Et voilà deux filous fiers de nous jouer la farce des retrouvailles. Poutine s’efforce de montrer sa munificence, et de ce fait Kim devient le chef d’un État puissant. L’idéologie et la diplomatie n’ont rien à voir avec les intérêts bien compris des deux nations. Kim lâchera Poutine quand les chinois qui garantissent sa survie le lui ordonneront. Ils forment néanmoins une coalition de dictateurs particulièrement dangereux. Pendant qu’ils discutent, les conseillers de Poutine répandent des éléments d’information sur la capacité de Moscou à lancer de nouvelles agressions. Au moins les choses sont claires : ce n’est pas Kim qui intéresse Poutine, c’est son arsenal d’armes et de munitions. Pour le dictateur nord-coréen, la lutte que mène Poutine en Ukraine est une « lutte sacrée contre l'impérialisme occidental ». Le tout est de savoir comment ils vont contourner les interdits internationaux pour que la Corée puisse livrer la Russie sans que les « gros yeux américains » ne le voient. En échange, la Russie enverra un cosmonaute coréen dans l’espace et en remerciement, Poutine a accepté une invitation à se rendre en Corée du Nord (pour voir son futur modèle de gouvernance ?).
Une fiction théâtrale.
Comment le vieux roublard du Kremlin et le jeune Kim qui se balade dans son train blindé pourraient-ils être crédibles ? Les images fournies par la télévision d’Etat, dont le ridicule le dispute au burlesque, sont suffisamment explicites : elles prêtent à rire tant tout se passe comme s’ils jouaient une pièce de théâtre complètement fictive, avec des personnages dont ils campent fort bien les caractères et l’idiotie, quitte à ce que le monde se moque d’eux. Il n’empêche que les deux compères sont des gens très dangereux car ils ont la capacité de détruire le monde, y compris eux-mêmes. Ce qui les retient, c’est évidemment leur paranoïa, Poutine, physiquement lâche et tenant à une vie prospère ne donnerait sa place à personne et Kim qui n’osait même pas rêver de la reconnaissance de son régime et des honneurs à lui accordés par la Grande Russie.
Deux pays privés d’avenir.
Il faut donc leur faire savoir que le droit international existe et que s’ils l’ignorent, ils paieront pour leurs crimes. L’idée même qu’on puisse négocier avec ces gens-là est consternante. Ils n’ont que du vent à vendre. Ils ont violé le droit pendant des décennies, le droit devra les aplatir. Et ce droit, c’est nous qui le possédons. Présidents-fantoches, dictateurs de pacotille, gangsters au pouvoir, ils tomberont, tôt ou tard, de leur piédestal. La Corée du nord n’a pas d’avenir tant qu’elle est dirigée par une marionnette, à l’ombre du dictateur chinois. La Russie n’a pas d’avenir si elle ne retourne pas au pluripartisme, maintient la détention politique et n’organise pas des élections libres. Le temps finira par faire son œuvre.
Vous allez dire : « pour qui se prend-il ? ».
Quand on voit dans quel état se trouve notre système éducatif et la tâche qu’il faudrait accomplir pour le remettre debout, je n’ai pas de scrupules à me dire que je pourrais faire mieux que tous ceux qui ont occupé la place rue de Grenelle. Nul doute que Gabriel Attal c’est mieux que Pap N’Diaye et les quelques mesures qu’il a prises à son arrivée augurent d’un début sur de meilleures bases. Mais la tâche est immense, et le gaillard a beau être habile et savoir écouter, avoir la caution du « château », je parie que la machine ne tardera pas à la broyer. L’étage des Inpecteurs généraux est redoutable …
C’est que tout est à reconstruire.
Je ne vais pas passer en revue tous les problèmes et toutes les insuffisances de la machine éducative : chacun les connaît, qu’il s’agisse des performances en lecture ou en mathématiques ou en sciences, l’augmentation du nombre des illettrés que les performances mirifiques aux bacs n’arrivent pas à cacher, sans parler des inégalités qui vont croissant avec près de 80 000 jeunes qui sortent chaque année sans aucune qualification. Du côté des enseignants, ça n’est guère réjouissant : attractivité du métier en berne, démissions galopantes et recrutement quasi en panne. Et quand on pense que plus de 300 000 enseignants partiront en retraite d’ici 2030, c’est-à-dire demain, on mesure l’ampleur de la tâche !
Une tâche gigantesque mais pas impossible.
D’abord parce que les moyens sont là : un budget de 64,2 milliards d’€ pour 12 millions d’élèves, une dépense qui a progressé de 7% du PIB depuis les années 80, largement au-dessus de la moyenne de l’OCDE. Alors, que faut-il faire ?
La première chose c’est de sortir du déni.
Se soucier d’interdire le port de l’abaya et réfléchir à l’instauration d’un uniforme pour les scolaires, c’est nécessaire, mais on n’est pas sur l’essentiel. Il ne faudrait pas que notre Ministre se contente d’agir sur ce qui est « périphérique ». Je ne suis pas certain qu’il soit sorti du déni sur l’amplitude de l’effondrement du système. Tout est à reprendre de fond en comble et le plus vite sera le mieux, avec deux priorité en tête : exclure le « wokisme » de la machine et faire barrage à l’islam politique dont l’abaya est l’arbre qui cache la forêt, les deux constituant un frein redoutable à la transmission des connaissances indispensables à la formation de citoyens libres et responsables.
Deux réformes profondes s’imposent qu’il faut mener en parallèle.
Débureaucratiser et dépyramidaliser un système figé au centralisme asphyxiant, dévoreur de moyens au détriment de la qualité de l’enseignement ; entreprendre immédiatement une refonte de la formation des enseignants par la fin du concept unique « prof de la maternelle à l’université » qui a montré son inefficacité et son ineptie pour un coût qu’on ne retrouve pas dans les compétences.
Le système éducatif selon mes vœux est d’abord décentralisé auprès des régions avec une large autonomie des établissements, l’Etat gardant la maîtrise des contenus et du contrôle des personnels par l’évaluation fréquente pour assurer la cohérence des carrières et des enseignements. Dans la réorganisation, un soin particulier doit être apporté à la maîtrise des savoirs fondamentaux, lecture, écriture et mathématiques, grâce au relèvement des heures qui leur sont consacrés, avec un effort ciblé sur le primaire.
Des personnels bien formés.
Qualité de l’enseignement et primat de la connaissance nécessitent des personnels bien formés et bien encadrés grâce à une formation continue tout au long de la carrière. Ces deux exigences passent par une réhabilitation matérielle et morale du métier. L’effort financier qui vient d’être engagé sur les rémunérations devra être poursuivi et s’accompagner d’une gestion dynamisée des carrières rendue possible par la déconcentration et la débureaucratisation. Pendant plus d’un siècle, les « élèves-maîtres » ont appris, dans les écoles normales d’instituteurs à servir la nation. Il faut renouer avec cet esprit-là. Pour l’avoir vécu, j’atteste aujourd’hui qu’il est légitime d’en avoir la nostalgie. Dans chaque département, les écoles normales de filles et de garçons fournissaient un corps d’élite sorti du peuple par son recrutement au service du peuple dans sa mission. Au début, on a parlé des « hussards noirs » à cause de leur costume uniforme, gage de sérieux, sur l’ensemble du territoire.
Les écoles des « arts pédagogiques »
Aujourd’hui, il faut réintroduire cette dimension dans la formation des professeurs en mettant en place dans chaque département, des « écoles des arts pédagogiques », recrutant à bac +2 pour les écoles primaires et les collèges, et la licence pour les lycées, des élèves-professeurs à qui on proposera l’étude des disciplines nécessaires pour enseigner : conduite de projet, animation d’équipe, gestion des situations conflictuelles, connaissances sur le fonctionnement du cerveau établi par les neurosciences, épistémologie des sciences éducatives, sociologie, sensibilisation aux différentes sortes de handicaps, utilisation et place de l’intelligence artificielle… en plus des connaissances indispensables dans chaque discipline ou spécialité garanties par le diplôme de départ. La formation s’étalerait sur deux ans. La première année consacrée à l’étude théoriques des savoirs et techniques, la seconde à des stages en classes d’application, le tout étant validé par un certificat final d’aptitude et de compétences pédagogiques. A notre époque, nous avons besoin de professionnels hybrides autant enseignants que « développeurs sociaux ». L’encadrement dans ces « écoles des arts pédagogiques » devra faire appel à un personnel trié sur le volet et reconnu pour ses compétences : l’idéal serait qu’il sorte lui-même d’une « école nationale supérieure des arts pédagogiques » centrée sur les valeurs de la République laïque, une et indivisible, comme les professeurs des écoles normales sortaient eux-mêmes de « l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud ». On évitera ainsi les discordances qui existent aujourd’hui entre les Inspe selon l’université à laquelle ils sont rattachés.
Les méthodes du futur.
On ne redessinera pas l’école du futur en l’appuyant sur les méthodes et inspirations de l’éducation (dite) nouvelle, issues du siècle dernier, type Freinet, Montessori et Cie , d’ailleurs condamnées par les neurosciences comme improductives en matière d’apprentissage par le cerveau. Cette école, centrée sur la réussite scolaire devra mettre l’accent sur le développement de la personnalité de chaque élèves et sa capacité à donner du sens à ses apprentissages, à développer sa confiance en lui en même temps qu’elle lui donne les enseignements fondamentaux et lui transmets les concepts de vie en société fondé sur la citoyenneté et le civisme.
De ce point de vue, l’enseignement professionnel, que le gouvernement souhaite revaloriser, ne saurait se limiter aux incantations habituelles, et se focaliser sur l’exigence d’une meilleure articulation entre la théorie et l’expérience, entre l’esprit et la main, en irriguant l’ensemble du système éducatif parce qu’en fait, cela concerne l’ensemble des enfants, quels que soient leur milieu social et leurs ambitions. De même, il faudra revoir le fonctionnement du collège qui perpétue de fait l’école à deux vitesses faute de pouvoir pratiquer la pédagogie différenciée.
On aura alors une chance de construire un système éducatif de l’épanouissement de la personne et de la démocratie locale, partant de la démocratie tout court.
La France « une et indivisible ».
La France n’est pas un pays comme les autres. Depuis la révolution de 1789, elle est une « République une et indivisible », ce qui veut dire qu’elle ne reconnait qu’une communauté : la communauté nationale faite de l’ensemble de ses citoyennes et citoyens. Pour éviter les tentations communautaristes, d’origine religieuse notamment, elle a ajouté à sa définition le principe de laïcité, défini par la loi de 1905 qui séparait à l’époque l’église et l’état, plus généralement les religions de l’état. Ce principe s’applique à tous les lieux publics et a été reprécisé par la loi contre les signes ostentatoires d’appartenance, notamment dans les établissements scolaires. Quand j’étais gamin, j’avais un insigne « cœur vaillant » cousu sur mon béret que j’étais obligé de retourner afin qu’il ne se voie pas pour entrer à l’école. Ce n’est donc pas nouveau. Ce qui valait pour mon écusson notoirement chrétien vaut aujourd’hui pour l’abaya !
Pourquoi l’abaya ?
Les motivations de celles qui veulent porter l’abaya sont nombreuses et variées : il y a les filles musulmanes qui cèdent à la pression du foyer, dominé par le père et les fils. Il y a celles qui croient obéir à une règle imposée « par Dieu » au nom de la pudeur, alors qu’il s’agit d’une lecture rigoriste du Coran. Comme pour le « foulard », il y a débat entre les musulmans. Mais il y a aussi celles qui estiment faire leur devoir, c’est-à-dire défier la République et en finir avec l’unité laïque à l’école. Ce n’est pas anecdotique ; ce qui est en jeu, c’est l’unité de la République au sein de laquelle seraient créées des enclaves où les convictions religieuses l’emporteraient sur le principe de laïcité et où s’appliqueraient d’autres lois que celles de la République. Ne soyons pas naïfs, on sait bien qu’il existe des activistes qui veulent se servir de leur religion comme d’un outil politique pour marquer leur influence.
La religion n’est pas en cause.
Il y a mille moyens pour les jeunes musulmanes de s’habiller en préservant leur pudeur sans avoir recours à une tunique qui est ostensiblement un marqueur communautaire. En France, la religion appartient à la sphère privée et se pratique dans les lieux appropriés qui ne sont pas remis en cause, sauf quand ils sont le lieu de discours politiques subversifs. Gabriel Attal a interdit l’abaya et son correspondant masculin, le kami, purement et simplement, ce qui a pour effet de clarifier le débat. Il est combattu par un concert de critiques, de la France insoumise et d’EELV, qui retournent contre lui sa propre argumentation : l’abaya serait en conséquence un signe, certes religieux, mais qui démontrerait l’aspiration à la liberté des jeunes musulmanes. L’interdire reviendrait à supprimer la liberté de cacher leur corps. Raisonnement qui relève du sophisme car elles brandissent leur liberté au nom d’un autre logiciel qui n’est pas celui de la République, ce que nos bonnes âmes islamogauchistes se gardent bien de voir, par hypocrisie, obscurantisme idéologique et calcul électoral démagogique.
Un phénomène minoritaire.
Rappelons tout de même que le phénomène reste largement minoritaire : le Ministre de l’Education estime à 513 le nombre des établissements scolaires concernés. Le jour de la rentrée, environ 300 élèves ont voulu enfreindre la consigne et seulement 67 ont refusé de se soumettre à la règle. Il n’empêche que la religion, affaire privée, tend à devenir publique et prosélyte. Les pouvoirs publics doivent combattre ces dérives avant qu’elles ne s’étendent – ce qui était en train de se produire - en s’appuyant sur la loi. Quand on chasse les promoteurs de la laïcité, on met en péril l’éducation des enfants, les principes d’égalité et de fraternité. Ces facteurs de division doivent être détruits de manière impitoyable avec les moyens qu’offrent les institutions. Ce qui n’empêche par de respecter les musulmans, de loin les plus nombreux, qui jouent le jeu républicain.
Pourquoi pas l'uniforme...
Autrefois, l'uniforme, c'était la blouse grise... Mais pourquoi pas instaurer dans les écoles et collèges le port d'un uniforme, le même pour tous, dans toute la France ! Cela réglerait le problème de l'abaya et aussi celui de nos Perettes contemporaines qui vont "légères et court vêtues", short minimal, seins moulés et ventre à l'air, souvent à la limite de l'outrage à la pudeur. Un peu de bienséance ne nuirait pas !
88% des Français sont partis en France, cet été. Ils ont bien raison, puisque c’est, paraît-il, le plus beau pays du monde !
1 355 milliards d’€ dorment sur les comptes bancaires des Français… qui ne rapportent rien. Quand on y pense, c’est du gâchis : placés ne serait-ce qu’à 3%, ils rapporteraient 40 milliards !
C’est la rentrée :
Pour les enseignants, pas un ne percevra désormais moins de 2 000 € par mois, sans compter les apports supplémentaires s’ils adhèrent au « pacte » … bon, avec des heures sup, évidemment. Ce qui n’empêche pas les études sur le niveau scolaire d’être déprimantes.
12 millions d’élèves reprennent aujourd’hui le chemin de leur établissement : 6,4 millions dans les écoles, 3,4 millions dans les collèges, 2,2 dans les lycées dont 620 000 en lycées professionnels.
C’est aussi aujourd’hui qu’entre en application l’interdiction de l’abaya.
Le tarif réglementé du gaz d’Engie va augmenter de 8,7% ce mois-ci.
Et l’inflation repart à la hausse à 4,8%
C’est aussi la rentrée pour les syndicats : ils appellent à la mobilisation le 13 octobre. La solution c’est la manif’… (On connait le refrain)
Ailleurs dans le monde :
La Chine reste en panne avec 0,8% de croissance au 2nd trimestre. Et ça risque de se prolonger. Le chômage des jeunes a explosé. Tous les moteurs sont grippés et la crise financière du bâtiment ne rend pas la situation plus aisée. Deux raisons principales : la reprise en main de l’économie par le PC et la réorientation vers le marché intérieur. Avec les effets inévitables : paralysie des initiatives et corruption. A cela s’ajoute la chute de la population active due au vieillissement. Résultat : fuite massive des capitaux (plus de 11 milliards de dollars au cours de la 1ère quinzaine d’août).
La dette de la Chine s’élève à 18 000 milliards de dollars (300% de son pib). Heureusement elle est détenue par la Chine. Ce qui ne la met pas à l’abri d’une crise financière par la faillite des banques. XI Jinping a méthodiquement détruit les fondements des « 40 glorieuses ». Et comme l’idéologie ne peut pas avoir tort …
La Russie peut remercier la Chine. Les banques chinoises sont venues à la rescousse des banques russes après la mise en place des sanctions post-invasion en Ukraine. Leurs prêts ont été multipliés par 4 en seulement 14 mois. Parallèlement, le commerce entre les deux pays a explosé pour atteindre un record de 185 milliards de $. Xi Jinping attendra probablement la fin du conflit pour présenter la note à son nouveau vassal, et compte tenu de la situation de son pays, il ne fera pas de cadeau. C’est beau les économies contrôlées par les dictatures.
Aux Etats-Unis, les réserves d'épargne qui ont permis aux salariés américains de rechigner à revenir au travail et d'être plus exigeants en matière de rémunération se sont épuisées. Et les crédits à la consommation ont atteint des records. Plus le choix donc, il faut revenir travailler. Mais parallèlement à cela, la situation économique se dégrade : les entreprises de la tech licencient massivement et depuis quelques mois toutes les entreprises sont sous pression du fait d'une demande qui commence à s'étioler et elles recrutent beaucoup moins. Résultat : le taux de chômage remonte à 3,8%, et les créations d'emplois continuent à baisser sous la barre des 200 000 par mois alors que les créations d'emplois des mois précédents sont revues à la baisse. A suivre.
Ah, j'oubliais, c'est aujourd'hui l'anniversaire de la création de la IIIème République, le 4 septembre 1870 !
Je ne sais pas si l’expression deviendra aussi emblématique que les « 24 heures du Mans », mais l’exercice inventé par Emmanuel Macron fera quand même date, car c’est tout de même une double performance qui a été réalisée à l’occasion de son grand « raoût » avec les responsables des partis politiques : évidemment la durée du rendez-vous, douze heures chrono, et le fait qu’ils soient tous restés. La réunion de Saint-Denis reçoit logiquement deux interprétations opposées, selon qu’on est au pouvoir ou qu’on n’y est pas. On peut reprocher au président de la République de compter sur sa force de persuasion, mais au fond il a quand même réussi, comme le dit son porte-parole, Olivier Véran, à ouvrir un dialogue entre des gens qui ne se parlent jamais et ne se voient jamais. C’est déjà une réussite en soi. Même si le face-à-face a été strictement à huis clos, même les téléphones étaient exclus, commencent à filtrer les infos sur son contenu : des élus se sont parlés et se sont adressés au gouvernement avec un minimum de sincérité. Ils ont cru de leur devoir d’exprimer leur scepticisme sur une méthodologie qui n’appartient qu’au président, mais cette fois, ils ont collaboré. Et de son côté, Macron a joué le grand jeu : pas de conseillers, pas de dossiers, seul un bristol en main.
A la sortie, les postures.
Tard dans la nuit, on a pu entendre les délégations commenter l’épisode à leur sortie : les LFI n’ont rien vu d’intéressant, le RN a surtout exposé son point de vue sur les dossiers qui le préoccupent, … Bref l’opposition ne cache pas sa déception, mais alors pourquoi sont-ils restés ? La durée de la séquence rend leur jugement peu crédible. L’objectif de ce rassemblement d’élus était de mettre en exergue les dossiers autour desquels un consensus est possible. Trois thèmes ont été abordés : l’ international, la réforme des institutions et « comment faire Nation ? ». Et manifestement, le Président, en jouant la carte du confidentiel et de la confiance, a ouvert quelques brèches dans les certitudes de ses oppositions et les soutiens de la macronie s’émerveillent de ce que la conférence se soit produite et ait tenu ses objectifs au-delà de ce qui était espéré. Aussi profonds que soient les clivages entre le gouvernement et l’opposition, un dialogue de douze heures ne pouvait pas ne pas porter quelques fruits.
Mais au-delà, la vraie politique…
Les chefs de parti auraient pu sécher l’invitation ; ils sont venus. Ils auraient pu mettre en scène une sortie anticipée ; ils sont restés jusqu’à 3h15, même ceux qui avaient juré ne pas rester au dîner. Ils auraient pu prévenir qu’on ne les y reprendrait plus ; ils ont tous accepté l’idée de renouveler l’exercice. Si l’exercice a fonctionné, c’est aussi parce que chacun y trouve son compte et qu’Emmanuel Macron s’est montré habile. Il savait qu’il avait autour de la table, Bardella, Ciotti et Bompard, des seconds couteaux avec qui le président de la République a échangé sur un pied d’égalité, allant jusqu’à partager avec eux, sur la crise en Ukraine par exemple, des documents devant rester confidentiels. Un signe de confiance qui est une preuve de considération. Et qui se sait considéré se sent forcément flatté. Une manière de les aider à sortir par le haut de la séquence : La Nupes a pu se montrer plus respectueuse de la démocratie, ce qui change de son spectacle habituel, le RN y a validé son label définitif d’appartenance au camp républicain.
On attend la suite.
Alors forcément, il devra y avoir une suite. Car rien n’est réglé. On a dessiné les contours d’une vague conférence sociale, entrevu quelques avancées de réforme des rouages démocratiques. Il faut désormais passer d’un coup réussi à une démarche utile. Cette nuit de la Légion d’Honneur créera-t-elle une émulation et des solutions concrètes? C’est un autre pari. Mais tous les partis en sont désormais coresponsables. C’est ce que voulait Macron.
Est-il pour autant moins seul ?
Une présentation de la vie et de la pensée d'Epicure.
L'auteure retrace son parcours, dans une Grèce antique sur le déclin, de sa naissance sur l'île de Samos à ses enseignements à Mytilène puis à Lampsaque, en Asie Mineure. Elle décrit les grandes lignes de sa doctrine, basée sur une recherche des plaisirs immédiats, ainsi que sa conception du monde dans la lignée du penseur Démocrite.
Incroyable modernité.
L’ouvrage d’Hélène Soumet a le mérite de mettre la philosophie à la portée de tous. Elle met en lumière la pensée d’Epicure à travers les étapes de sa vie. On découvre surtout que la plupart d’entre nous a gardé une idée fausse faite de clichés : un épicurien ce serait un bon vivant, un gourmet avide de bonne chère, voire un débauché. Grave erreur. Le sage épicurien est invité à jouir de tous les moments heureux qu’offre la vie s’il sait savourer chaque instant. En caricaturant, c’est le principe de la « première gorgée de bière » décrit par Philippe Delerm. Mais Epicure va beaucoup plus loin, il milite pour l’égalité des femmes avec les hommes, il condamne l’esclavage et dénonce toutes les superstitions et les religions au profit de la liberté intérieure du sage qui n’est esclave de personne. C'était il y a ... 2 300 ans ! Un enseignement d’une incroyable modernité qui prône, dans la recherche du plaisir, une frugalité qui pourrait inspirer bien des écolos de notre époque.
Un penseur irrévérencieux et rebelle.
L'auteure nous propose dans son ouvrage de revisiter la vie et l'oeuvre d'Epicure en insistant sur l'importance de son oeuvre en son temps mais également dans la philosophie contemporaine. Michel Onfray s’en inspire. Dans un monde chaotique, lors de la fin de l'hégémonie grecque, Epicure propose une conception scientifique du monde, conception atomiste suivant la pensée de Démocrite qui permet à l'homme de se débarrasser de tout obscurantisme. Délié de toute crainte et de toute croyance infondée, l'homme se recentre sur lui-même, mais pas au sens narcissique. Conscient d'être un condensé d'atomes perdu dans l'infini, d'être né par un hasard extraordinaire, conscient que la vie est quasi miraculeuse, l'Epicurien refuse l'hypothétique bonheur futur, évite l'ajournement de la joie, se réjouit de cette vie-là, de l'instant présent « ici et maintenant » et vit tel un dieu parmi les hommes.
Le parcours d’une vie.
Hélène Soumet commence par resituer le contexte historique avant de s'attaquer à la philosophie d'Épicure qui se construit à travers les étapes de sa vie de l’enfance à la vieillesse. Un cheminement qui permet de comprendre comment se construit la pensée du philosophe qui ne tarde pas à ouvrir, dans la tradition de l’époque, une « école ». On passe en revue la naissance d'Epicure, le malheur des esclaves, les mortelles superstitions, on voit naître une folle théorie, avant qu’Epicure ne découvre l’épreuve de la guerre. Puis ce sont les écoles successives : Colophon, Lesbos, Lampsaque et le jardin d’Epicure. Un chapitre pour faire la part de l’Amour et de l’amitié et enfin la joie qui l'emporte sur la mort.
L’auteure propose en fin de livre, une liste des personnages, un tableau des philosophes et une petite bibliographie bien utile pour ceux qui veulent aller plus loin.
Voilà un livre sans prétention, qui, comme le propose la collection promet « du plaisir dans un transat », et quand on est face à la mer, on rejoint Epicure … à la plage !
Avec la Russie, on ne s’ennuie jamais.
Le chef de la milice russe Wagner, Evguéni Prigojine, est mort dans le crash de son avion privé. Prigojine a fait de son parcours sanglant une saga pleine d’effets extraordinaires et de rebondissements. Ce qu’il reste de sa tentative de putsch, du « pardon » de Poutine, de l’indifférence au danger du maître de Wagner, c’est l’image d’un avion qui a soudainement piqué du nez pour s’écraser au nord-est de Moscou. C’est comme si, au cœur de la mafia russe, se déroulait un scénario implacable. Il aurait pu fuir, s’installer en Afrique, où il avait une armée et de l’or. Il a préféré s’exposer, par gloriole, pour ne pas quitter la scène, si bien qu’il n’a pas échappé à son destin. La Russie est un monde si particulier que non seulement la mort violente de Prigojine était attendue mais qu’en plus il n’existe pas d’autre moyen, pour les dirigeants de ce pays, de survivre après en avoir exécuté tant d’autres.
La vengeance est un plat qui se mange froid.
Sa mort brutale a des conséquences sur plusieurs continents. Ses mercenaires se sont battus sur le front ukrainien, avaient livré bataille en Syrie et en Libye et font le coup de feu en Afrique sahélienne. Ses fermes à trolls, des désinformateurs sur les réseaux sociaux, inondaient non seulement le continent noir mais aussi l’Europe et les États-Unis de leurs fausses informations. Il n’y a guère de doutes sur le fait que sa mort ait été une exécution froidement décidée, par Vladimir Poutine, évidemment. Prigojine invectivait et insultait publiquement l’état-major russe pour obtenir plus de munitions, avait lancé une compétition entre ses troupes et l’armée régulière. Mais il pensait que la victoire qu’il avait obtenue à Bakhmout, et à quel prix !, sa popularité dans les rangs due à sa gouaille et ses activités en Afrique, le rendaient intouchable. Il signa son arrêt de mort en lançant une colonne de blindés en direction de Moscou pour renverser, disait-il, l’état-major russe. L’humiliation fut mondiale pour Vladimir Poutine. Ses condoléances hypocrites sonnent faux et ne trompent personne.
Wagner décapité.
Dans le crash sont également morts notamment Dmitri Outkine, le chef des mercenaires Wagner, ainsi que Valeri Chekalov, cerveau des opérations « civiles » du groupe. C'est toute la direction de la multinationale mafieuse qui a été décapitée d'un coup. Voilà ce qui justifiait la patience du tsar : il fallait un peu de temps pour monter le traquenard. Mais le délai a surtout permis d'anticiper les conséquences : recycler les mercenaires, rassurer la clientèle africaine, reprendre le contrôle des activités lucratives sous d'autres faux nez… Sauf que la façon dont Wagner et Prigojine se sont jetés sur une partie du continent africain ne peut pas être reproduite. Il faudrait remplacer la présence illégale d’une armée par un protocole d’accord diplomatique. En procédant à l’exécution de Prigojine, Poutine s’est tiré une balle dans le pied.
Le feuilleton russe n’est pas terminé.
La disparition de Prigogine et de ses principaux adjoints invite ceux qui se croient forts dans l'orbite du pouvoir à raser les murs. Mais que dit-elle d'un pays où un chef de milice est plus connu que le premier ministre et d'un régime qui en est réduit à dévorer ses propres membres ? La disparition anormale de ceux de l’élite russe qui contestent les méthodes du Kremlin font une publicité négative à la Russie. Et c’est un calvaire qui attend le maître du Kremlin : la réorganisation des Wagner, la guerre déplacée sur le territoire russe qui alarme la population, la chute du rouble, l’affaiblissement de l’économie... Et on peut avoir la certitude qu’il va continuer de s’enfoncer dans l’erreur stratégique qui fait de la Russie un pays exsangue. Pire, les miliciens de Wagner, équipés militairement, peuvent se révolter et alors il faudra les décimer pour venir à bout du désordre pendant que la Russie continue à perdre son âme dans son atroce mésaventure ukrainienne. On peut même imaginer que si le FSB de Poutine est à l’origine du crash, le GRU dont Prigogine est issu voudra peut-être régler ses comptes. Tout semble sous contrôle, mais ce n’est qu’une apparence, car plus Poutine perd, plus il est menacé, plus il est féroce. De sorte qu’il est condamné à mort, non par une Cour de justice, mais par son propre caractère. En toute logique, on peut donc prévoir que Poutine, un jour, sera assassiné à son tour.
En attendant, les Ukrainiens, eux, se réjouissent de la disparition d’un de leurs principaux bourreaux russes.
Au cœur de la canicule, la Nupes est en train de fondre, comme si la chaleur servait de catalyseur à ses divisions. L’unité de la gauche que l’on croyait implacable depuis qu’Emmanuel Macron n’a plus qu’une majorité relative, est en train de se perdre dans des querelles intestines qui n’en finissent plus. Mais officiellement tout va bien. Il y a des mois que le parti communiste a pris le large et des semaines que EELV et le PS se demandent s’ils doivent continuer à accepter l’hégémonie de la France insoumise. On ne sait pas si leurs querelles affectent l’électorat et les sondages montrent que, unis ou pas, les quatre partis de la gauche feraient le même score minoritaire.
Les sénatoriales et les européennes n’arrangent rien.
En effet, les sénatoriales, qui ont lieu à la fin du mois prochain et les européennes de 2024 apparaissent comme des facteurs supplémentaires de division pour la gauche. LFI n’a aucun sénateur et tout a été fait à gauche pour qu’elle ne présente aucun candidat aux élections sénatoriales qui ne se font pas au suffrage universel mais des élections au second degré qui concernent seulement les grands électeurs. Mélenchon n’est un candide parmi les leaders politiques, mais il n’a pas tout à fait tort quand il affirme que, pour les européennes, les Verts, le PS et le PCF ont conclu un accord qui exclut LFI. Et ce n’est pas un hasard si la querelle entre Mélenchon et Faure se passe sur Twitter. Le chef du PS déclare dans un tweet que le soutien apporté par Sarkozy à Darmanin montre que la campagne électorale a déjà commencé. « À la gauche et aux écologistes, poursuit M. Faure, de ne pas tomber dans la spirale mortifère de la division ». M. Mélenchon riposte en jurant que les socialistes tiennent un « double langage » et « Ils veulent faire l’union en divisant aux sénatoriales ». C’est l’idée même d’une unité renforçant la force numérique de la Nupes qui est battue en brèche. Plus le temps passe, plus Mélenchon s’exprime dans son langage singulier et plus l’isolement de LFI s’accroît. Le constat est sévère : zéro sénateur pour LFI, 64 sénateurs pour le PS.
Une gauche minoritaire.
Ce déballage de contradictions et de polémiques aura des conséquences négatives pour la gauche dont tous les sondages montrent qu’elle reste minoritaire. Et d’une manière qui semble irrémédiable. Cependant, Olivier Faure ne peut pas prétendre qu’il représente la totalité du PS. Il est vivement concurrencé par Bernard Cazeneuve, l’ancien Premier ministre, qui s’efforce de constituer un courant différent du sien. La polémique autour de Médine vient se greffer sur ce terrible engrenage et en dit long sur l’état de la gauche française aujourd’hui. Ce rappeur de 40 ans est invité à s’exprimer aux universités d’été des écologistes, puis à celles de La France insoumise et il est attendu en concert à la Fête de l’Humanité, début septembre. Accusé d’antisémitisme, d’homophobie, de prosélytisme islamique et antilaïque, ce proche de Dieudonné et de Tariq Ramadan est loin de faire l’unanimité dans les rangs de la gauche.
La gauche islamo-gauchiste montre un peu plus son vrai visage.
Avec ce rappeur, on est bien loin de la gauche de Jean Ferrat chantant Aragon, Nuit et brouillard en mémoire des victimes des camps de concentration ou la révolte de Prague contre le stalinisme. Médine, c’est le révélateur d’une autre gauche, celle du communautarisme, de l’islamo-gauchisme, des revendications identitaires et du wokisme. C’est la gauche qui a relégué le monde du travail au second rang au profit de la défense des « minorités opprimées » et dans laquelle ne se reconnaissent pas nombre de sympathisants. Celle que Jean-Luc Mélenchon, inventeur de la Nupes, veut imposer à tous, mais qui commence à être désavouée par beaucoup. À mille lieues des valeurs de la République universelle, une et indivisible, cette gauche sectaire montre un peu plus son vrai visage avec Médine. Alors les affidés de Mélenchon peuvent dénoncer une « cabale ignoble menée par l’extrême droite », c’est la misérable ritournelle qui sert de cache-sexe idéologique qu’ils nous sortent à n’en plus finir!
Il faut tenir compte de la toile de fond : la gauche est structurellement minoritaire. On devine que les résultats électoraux à venir mettront la gauche en pièces et que ces pièces seront soumises à un mouvement centrifuge. Les effectifs d’élus risquent de diminuer et donc une majorité présidentielle ne peut être trouvée que dans une alliance du centre et de la droite républicaine.
36 morts à Marseille en 8 mois, depuis le début de l’année. La guerre des gangs narcotrafiquants fait rage. La « CRS 8 » est envoyée pour y mettre fin. En une semaine ?
Sarkozy choisit Darmanin pour 2027. Personne ne lui demande son avis. Et il n’a pas vu non plus que son « expertise » sur la Crimée et Poutine avait une date de péremption : 24 février 2022. Dommage pour lui !
65 milliards d’euros d’excédents budgétaires. Ben non, ce n’est pas la France, on s’en doute, c’est l’Irlande qui ne sait plus comment dépenser son argent. Macron et Le Maire en auraient rêvé…
La Chine s’enrhume et c’est tout le monde qui tremble. Cette fois c’est la crise immobilière qui plombe l’empire du milieu : le secteur menace de s’effondrer. Et quand on sait qu’il représente 70% de l’économie chinoise, on comprend que Xi Jinping se fasse du mouron. Le groupe Chinois « Evergrande » vient de se déclarer en faillite aux Etats-Unis : un signal ?
« Forest city » de Country Garden qui comme son nom ne l’indique pas est le mega projet chinois de ville du futur en Malaisie est un fiasco à 100 millions de dollars. Décidément le Chinois va mal.
La France se classe au 3ème rang des pays pour le nombre de millionnaires en dollars. Mélenchon en fait une jaunisse. Mais c’est un trompe l’œil, il suffit de posséder un patrimoine de 900 000 euros ce qui avec la plus value de l’immobilier ancien ne fait pas vraiment des riches. Cela n’empêche pas les classes moyennes d’en payer le prix. Mais c’est une bonne nouvelle quand même.
De gauche, mais pas trop. Ils passent leurs vacances au très coté Cap Ferret (Bassin d’Arcachon) les Cotillards, Delahousse and C°… Autrefois, on l’appelait la « gauche caviar » !
Test de natation dans la Seine en vue des JO : le second « test-event » de triathlon est encore annulé… en raison de la pollution de l’eau de la Seine. De quoi être « d’égoutés ».
Malgré un léger recul, le nombre d’emplois vacants tutoie toujours les sommets en France. Pourtant, il y a encore au moins 7% de chômeurs …
Les vaccins Pfizer et Moderna devraient être efficaces contre le variant Eris de la Covid. Faudra-t-il une nouvelle campagne de vaccination ?
Trump en est à sa quatrième inculpation, la plus grave, celle pour tentative de fraude électorale, avec à la clé un enregistrement de son coup de téléphone au secrétaire d’Etat de Géorgie. Un « trucage » dit-il … Cet homme n’a peur de rien !
L’augmentation de la taxe foncière, c’est maintenant. Evidemment, les communes et l’Etat se renvoient la responsabilité. Mais personne n’obligeait ce dernier à supprimer la taxe d’habitation par méconnaissance de son utilité et par démagogie. A n’en pas douter, la compensation promise n’est pas au rendez-vous et les maires doivent bien trouver l’argent quelque part.
570 millions de dollars, ce sont les recettes générées par la Coupe du Monde de football féminin en Australie et en Nouvelle Zélande. La rentabilité est atteinte. Cette neuvième édition a donc été un succès. Merci les filles !
Les BRICS vont tenir leur sommet annuel du 22 au 24 août à Durban. Il est peut-être utile de rappeler de qui on parle. Le terme BRIC a été inventé en 2001 par… la banque américaine Goldman Sachs, pour désigner les principaux pays émergents : Brésil, Russie, Inde et Chine. Le S de South Africa a été ajouté plus récemment. En 2009, ce nom devient officiel avec le premier sommet. L’objectif alors est de concurrencer le G7, l’hégémonie du dollar, et peser davantage dans les institutions internationales. Il faut bien comprendre que malgré leur poids démographique (41 % de la population mondiale), les BRICS ne disposent actuellement que de 15 % des droits de vote à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI). Le sommet de Durban a commencé à faire parler de lui en raison de l’impossibilité de Poutine d’y représenter es-qualité la Russie en raison du mandat d’arrêt international lancé contre lui par la CPI dont l’Afrique du Sud a ratifié l’existence. .. et serait donc dans l’obligation de l’arrêter !
Bric… à brac.
Mais si les BRICS peinent à se faire entendre, s’ils n’ont jamais réussi à bouleverser l’ordre international jusqu’à aujourd’hui et si les analyses utilisent de moins en moins ce terme, c’est parce que les dissensions sont importantes entre les pays qui composent le regroupement. Ils ont du mal à montrer un front uni et à peser d'un seul bloc car les tensions sont notamment très fortes entre la Chine et l’Inde, des tensions économiques mais aussi territoriales. Et la Russie a reçu peu de soutien du groupe dans sa guerre contre l’Ukraine et les sanctions de l’Occident. On observe aussi que le Brésil et l’Afrique du Sud pèsent peu dans les échanges. Ajoutez à cela des économies divergentes, qui ont vécu de manière assez différente les derniers chocs tels que Covid, crise énergétique, inflation alimentaire, … et vous obtenez un vrai bric…. à brac.
Un sommet pour relancer.
Aussi le prochain sommet annuel des BRICS sera peut-être l’occasion de les remettre au centre de l’échiquier. Tout d’abord parce que, pour la première fois de l’histoire, la part des BRICS dans le PIB mondial dépasse de peu celle du G7 (31,5% contre 30,7%). Ensuite parce que seront discutés lors de ce sommet deux projets cruciaux pour les pays émergents : l’élargissement du groupe à d’autres pays, et la création d’une monnaie unique.
L’élargissement.
Selon un porte-parole du groupe, treize pays ont présenté des demandes officielles d’adhésion au groupe des BRICS, et six autres l’ont fait de manière informelle. Parmi les candidats l’Iran, l’Arabie saoudite, le Venezuela, l’Algérie, l’Égypte, l’Éthiopie, le Mexique, ou encore l’Argentine.
La question de l’élargissement des pays membres des BRICS y sera prioritaire, mais les 5 pays fondateurs semblent déjà en désaccord. L’Inde s’y oppose et prône plutôt un dialogue, au contraire de la Chine pour qui cela renforcerait la stratégie des nouvelles routes de la soie. La Russie est également pour l’élargissement, d’autant qu’un des critères d’adhésion est le « non-alignement des candidats à la politique des sanctions contre un membre des BRICS ». De son côté le Brésil est contre et craint que le groupe ne perde de sa « stature », si d’autres pays y accèdent.
Une monnaie commune.
C’est un serpent de mer : une monnaie des pays émergents pour concurrencer le dollar. La Chine en rêve en proposant la sienne comme support. On en entend parler depuis des années, sans voir d’avancées concrètes. Mais il semble que les BRICS soient décidés à étudier sérieusement le dossier cet été. Cette nouvelle monnaie de réserve pourrait être basée sur l’or. Un choix loin d’être anodin puisque depuis plusieurs années la plupart des banques centrales achètent de l’or pour diminuer leur exposition au dollar. Toutefois, le choix de l’or ne fait pas vraiment l’unanimité au sein des BRICS, certains préféreraient une monnaie adossée sur un panier de leurs monnaies nationales. Pour réussir leur projet, les principaux pays émergents vont donc devoir s’accorder et mettre leurs divergences de côté, pour montrer un mur de « BRICS… » sans aucune fissure !
A suivre avec intérêt, donc !
Sidérant.
C’est quelque chose qui me sidère et reste incompréhensible à mon entendement. Donald Trump a rebondi dans les sondages de façon fulgurante : il devance son principal rival, Ron DeSantis, gouverneur de Floride, de 35 points. Cette formidable position devrait, en bonne logique, lui assurer une nouvelle candidature républicaine en 2024. Pourtant il est poursuivi par la justice américaine dans trois cas graves : le recel de documents classifiés, la mise à sac du Capitole le 6 janvier 2021 qu’il a appelé publiquement de ses vœux et une affaire de corruption, celle où il a demandé que les dirigeants de la Géorgie lui trouvent quelque 20 000 suffrages qui lui manquaient. Paradoxalement, ses démêlés avec la justice ne l’empêchent pas d’être éligible. Les États-Unis se dirigent en conséquence vers une crise de régime, les Américains courant le risque d’être gouvernés par un président en prison. Mais comment ne voient-ils pas qu’ils ont affaire à un personnage sans foi ni loi !
Ailleurs, il aurait déjà perdu.
Le procureur, qui se concentre sur l’assaut contre le Congrès, Jack Smith, a déclaré qu’il voulait aller vite pour que Trump ne tire pas profit des manœuvres de diversion inventées par ses avocats. Une façon de dire que le calendrier de la justice épousera celui des élections. À tort ou à raison, Trump est convaincu que ses partisans ne cèderont pas aux procédures judiciaires et qu’ils lui resteront fidèles même s’il est condamné. Dans n’importe quel autre pays, Trump aurait déjà perdu la partie politique. Le seul espoir que peuvent nourrir les démocrates est que l’électorat trumpiste finisse par se lasser non seulement d’une condamnation mais aussi d’un agenda judiciaire interminable qui l’empêcherait de facto de gouverner après son élection. Et pourtant, du côté républicain, la machine s’essouffle. Les élus ont peur de se dresser contre Trump et la partie de l’électorat conservateur qui n’est pas séduite par Trump se crispe à chaque fois qu’un nouveau chef d’accusation fait surface, mais au fond elle n’aime pas l’homme qu’elle doit défendre. Le parti républicain, en réalité, aimerait ardemment tourner la page sur laquelle Trump écrit sa ridicule histoire. Ce marasme de droite laissera des traces profondes et conduira sans doute à une redéfinition des valeurs conservatrices, une fois Trump condamné et la dérive droitière qui sévit depuis le « Tea Party » des années 90, sera remise en question.
Une nouvelle élection serait une catastrophe.
On tremble à l’énoncé des catastrophes économiques, environnementales et diplomatiques qu’entraînerait l’élection de Trump. On pense notamment à l’abandon de l’Ukraine par un président isolationniste qui trouve des vertus à Poutine comme il en trouvait naguère au roitelet de Pyong-Yang, Kim-Jong-un, qui envoie des missiles intercontinentaux au-dessus de la tête des Japonais pendant que son peuple est éreinté par les privations et parfois par la famine. Ce diable d’homme se croit tout permis parce que les faits qui l’accablent n’ont jamais diminué la popularité dont il bénéficie auprès de la moitié des Américains séduits par le cynisme et le mensonge. Il n’y pas de tare qui freine son ascension et même son absence de morale semble un atout. Il s’appuie sur un populisme complotiste qu’il ne cesse d’alimenter. Cette évolution de la démocratie américaine serait impossible si l’électorat avait compris que la carte Trump est celle de la mort. Partout où se soulèvent des foules enthousiasmées non par un homme mais par ses vices, le danger est d’autant plus grave qu’il est contagieux.
Le problème de la démocratie américaine c’est que le parti démocrate ferait bien de procéder au même degré d’introspection, car il traverse la même crise d’identité. Elle est simplement moins visible. Son handicap c’est de présenter à nouveau Biden, qui n’a certes pas démérité mais qui reste aux yeux de nombreux électeurs un vieillard.
... LA GRANDE IMPOSTURE !
Par Luc Ferry.
Il s’agit, comme toujours avec le fondamentalisme vert, de stigmatiser les pays riches afin d’accréditer l’idéologie punitive selon laquelle nous ferions mieux de nous serrer la ceinture. Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer cette chronique de Luc Ferry dont je ne retrancherais pas un mot.
« Le jour du dépassement va tomber, cette année, pour l’ensemble de la planète (pour la France c’était en mai dernier), début août. Inventé par l’ONG américaine Global Footprint Network, ce jour est celui à partir duquel l’humanité est censée avoir consommé toutes les ressources non renouvelables que la terre est capable de produire en un an pour régénérer nos consommations ou absorber nos déchets. Passé ce jour, l’humanité puiserait donc de manière irréversible dans les réserves non renouvelables tout en accumulant les déchets. Il n’est pas besoin de sortir de Polytechnique pour comprendre que cette échéance n’a aucun sens. S’agissant de la capacité des surfaces terrestres ou maritimes à produire les ressources que nous consommons sur une année, tout dépend évidemment de l’état des sciences et des techniques utilisées. Un hectare de terre ne produit pas la même quantité de biens selon qu’il est cultivé avec des instruments agraires du Moyen Âge ou avec des biotechnologies modernes.
Comme le note la géographe Sylvie Brunel dans son excellent petit livre Le Développement durable (PUF, 2004), le concept d’empreinte écologique, qui repose sur la conversion des activités humaines en « hectares bioproductifs », est totalement fantaisiste: « Son calcul, qui méconnaît tous les acquis du progrès technique, repose sur des bases hautement discutables dont la caractéristique est de pénaliser systématiquement toutes les activités liées à la modernité. Quand une donnée n’entre pas dans son mode de calcul, l’empreinte écologique ne la comptabilise tout simplement pas, comme c’est le cas pour l’énergie nucléaire : impossible de calculer le nombre d’hectares bioproductifs nécessaires pour compenser l’énergie nucléaire. Donc, on n’en tient pas compte! Cela n’empêche pas ce référentiel farfelu de faire autorité. »
De fait, les calculs de Global Footprint Network font chaque année la une des médias alors qu’ils mélangent tout et n’importe quoi.
Le concept d’empreinte écologique prétend en effet prendre en compte six indices: champs cultivés, zones de pêche, pâturages, forêts pour le bois, zones urbanisées et forêts pour la séquestration du carbone ( l’empreinte carbone ). Ce calcul suscite immédiatement deux objections.
Premier biais méthodologique : ces référents sont tous fondus en un seul au sein d’une nouvelle entité appelée « hectare global de planète » alors qu’il s’agit de sujets totalement différents : la surpêche, par exemple, n’a aucun lien avec la déforestation et les problèmes que posent ces deux sujets peuvent et doivent recevoir des solutions qui n’ont rien à voir entre elles. Les mélanger dans une seule unité n’a en réalité qu’un seul but : fabriquer une machine de guerre simpliste destinée à stigmatiser les pays développés afin de valoriser la décroissance, alors qu’à l’évidence, pardon d’y insister, tout dépend de l’état des techniques utilisées pour tirer parti de ces surfaces.
Mais le second biais est plus malhonnête encore : selon une étude publiée dans la revue Plos Biology, en novembre 2013, par six chercheurs dont l’éco-moderniste Michael Shellenberger, sur les six critères choisis, cinq sont à l’équilibre, voire en excédent, mais qui plus est, s’agissant du sixième ( l’empreinte carbone ), il est insensé de la mesurer à partir du nombre d’hectares d’arbres que la planète devrait compter pour absorber nos émissions de CO puisque tout dépend bien évidemment des modes de production d’énergie utilisés !
Si l’électricité produite par le nucléaire, qui n’émet pas de gaz à effet de serre et ne contribue donc pas au réchauffement climatique, était généralisée, le problème de l’empreinte carbone ne se poserait pas dans les mêmes termes que dans les pays où on utilise des centrales au charbon. Pas de malentendu: personne ne nie qu’il y ait une empreinte sur l’environnement due aux activités humaines, mais prétendre qu’on peut la calculer de manière globalisante à partir de ces six critères relève d’une imposture dont les arrière-pensées sont cousues de fil blanc.
Il s’agit, comme toujours avec le fondamentalisme vert, de stigmatiser les pays riches afin d’accréditer l’idéologie punitive selon laquelle nous ferions mieux de nous serrer la ceinture et de renoncer aux technologies sophistiquées afin d’organiser la décroissance. C’est ainsi que les pays plongés dans la misère, comme Cuba, l’Irak et le Nicaragua, où, comme chacun sait, il fait si bon vivre, sont présentés sans rire comme des modèles au nom d’une haine pathologique et irrationnelle du progrès.
Consternant ! »
27 milliards d’euros :
Portées par la vente de 80 Rafale aux Emirats Arabes Unis, les exportations françaises d’armement ont battu leur record historique en 2022. La France est désormais numéro deux mondial, derrière les Etats-Unis.
62 milliards d’euros :
C’est l’argent qui a été engagé par l’Agence de rénovation urbaine en vingt ans dans les banlieues. Après la gauche nous dit que l’Etat les a abandonnées.
15 000 :
C’est le nombre de point de deal démantelés en 2022 et 157 tonnes de cannabis et de cocaïne ont été saisis.
137 225 :
C’est le nombre de vols commerciaux aériens qui ont été relevés le 13 juillet dernier. Un record. Un secteur en croissance continue. On relativise l’impact climatique quand on compare aux milliards de trajets effectués par les voitures quotidiennement sur toutes les routes du globe. Et c’est encore beaucoup moins que la pollution numérique des datas centers.
7,1% de la population active :
C’est le taux de chômage enregistré au 1er trimestre de cette année. Le taux le plus bas depuis… 1982. Mais on décompte aussi, paraît-il, 2millions de sans-emploi qui ne sont pas comptabilisés.
465 :
C’est le nombre des niches fiscales qui ouvrent droit à « crédit d’impôt ». Ces dispositions fiscales dérogatoires « coûteraient » 94 milliards d’euros. Dépense ou moindre prélèvement. Dans le pays des plus hauts prélèvements fiscaux, certains veulent y voir des leviers pour alléger la pression fiscale et un bon moyen pour cibler des politiques dont on veut renforcer l’efficacité. Limite : 73 dispositifs concerneraient moins de 100 contribuables, dont 35 qui n’ont aucun bénéficiaire…
9,5 milliards d’euros :
C’est le trou du système des retraites à l’horizon 2070, calculé par le CSR (Comité de Suivi des Retraites) doublon matignonesque du COR. Un constat qui ne présente aucun intérêt et n’a aucune crédibilité. Et d’ici là, il y aura encore combien d’ajustements ? Mais il faut bien justifier l’existence du machin.
60 milliards d’euros :
C’est le montant des économies que notre grand argentier va devoir trouver pour tenir les objectifs budgétaires et ramener le déficit en-dessous des 3% du PIB, ce qui n’empêchera pas la France de rester à la remorque de ses partenaires européens.Et ça commence avec 10 à 15 milliards à trouver pour la prochaine loi de finances pour 2024. On nentre dans le dur avec à la clé des taux d’intérêts pas vraiment aidants. Et encore, il faudra que la croissance tienne …
1 057 heures en 288 séances sur 134 jours :
C’est le temps passé par les députés au Palais Bourbon cette année, pour examiner 66 projets de loi, voter 55 textes et rejeter 17 motions de censure. La session a vu passer 11 fois la procédure du 49.3. Député : un travail de chien !
Dimanche dernier, les Espagnols ont rejeté l’extrême-droite.
Vox est en recul et le Parti Populaire, arrivé en tête, ne parviendra pas à la majorité absolue avec son apport. De son côté, le parti socialiste a perdu des sièges mais reste en position pour garder le pouvoir. Est-ce la perspective d’avoir une coalition PP-Vox qui a poussé les ibères à limiter la poussée du parti de Feijo ? On peut le penser. En Grèce, Mitsotakis a gagné son pari en provoquant une nouvelle consultation : la droite est sortie renforcée avec, cette fois-ci une majorité. Les extrêmes sont renvoyées sur les marges. Et en France, que peut-on espérer après la tempête ?
En France, la situation est plus compliquée.
Le paysage qu’elle offre après la tempête fait l’objet d’une remarquable analyse de Jacques Julliard dans Le Figaro du 10 juillet. Des deux côtés du spectre politique, c’est une course aux extrêmes qu’on observe, la poussée à droite répondant à la violence de l’extrême-gauche.
Selon lui, la gauche est devenue un « parti de déclassés » en abandonnant ce qui faisait son identité : la République et la classe ouvrière pour sombrer dans le populisme faisant une place particulière aux catégories sociales, jeunesse, femmes, immigrés… L’axe doctrinal perdu, il n’y a que Mélechon pour sembler préférer les « jeunes » à la « République » en donnant le ton à toute la Nupes, Fabien Roussel réussissant toutefois à sauver l’honneur. Même face au chaos, la gauche n’a pas su renouer son lien consubstantiel avec la République. Elle continue de déserter ses propres électeurs ; ce qui la condamne au naufrage.
Poursuivant son tour d’horizon, il observe que le centre est devenu impuissant. Disposant d’une majorité relative, elle a pour chef un homme qui, bien que disposant de larges pouvoirs, n’est plus rééligible, un handicap rédhibitoire pour son parti dans le contexte de la Vème. Pour les Français, il n’incarne plus un avenir et son statut handicape son autorité. C’est ce qui manque le plus à Emmanuel Macron. Ce qui fait dire à Jacques Julliard, que, finalement, dans cet épisode violent qui a permis de mesurer combien la frontière entre la civilisation et la barbarie était fragile, c’est l’absence d’autorité et non les lacunes de la police qui explique l’inexplicable. En conclusion, le centre, même élargi aux Républicains, ne dispose plus d’un leader incontestable, malgré les Philippe, Le Maire, Wauquiez… . Une vacance dans le leadership qui le condamne à l’impuissance.
La droite française profite du glissement de terrain. La droite traditionnelle écartelée entre le centre et l’extrême, restent les droites extrêmes que se partagent en parties inégales le RN et Reconquête ! qui, loin d’avoir nui au premier, lui a permis de se recentrer sans rien perdre de son attractivité sur la partie la plus radicale de l’électorat de droite. Et grâce au comportement de Mélenchon qui refusait de condamner les émeutes dirigées contre les bâtiments et les symboles de l’ordre républicain, Marine Le Pen classée comme antirépublicaine sinon fasciste, n’a eu aucun mal à s’en tenir à un discours strictement républicain, respectueux de l’ordre et des institutions. Une démarche sur laquelle elle mise pour lui ouvrir les portes du pouvoir. Comme dans tous les pays européens, à chaque occasion, il y a désormais, « une course à la droite ».
On peut, certes, gloser sur les difficultés des autres partis et trouver toutes sortes de raisons à leur déclin, mais il y a une constante qui ne doit pas échapper à l’observation : le glissement vers la droite dans toute l’Europe, au-delà des circonstances particulières, a un facteur commun qui l’explique : l’immigration et l’immense difficulté à la contrôler.
Une victoire RN n’est pourtant pas une fatalité.
C’est ce que les scrutins grecs et espagnols nous montrent. Même l’exemple de l’Italie peut nous être utile : Georgia Méloni n’a-t-elle pas eu comme première préoccupation de se recentrer pour rassurer ses partenaires européens et mener une politique habilement conseillée par Mario Draghi, notamment pour ne pas perdre l’accès aux fonds européens. Marine Le Pen a eu tout faux sur le Brexit, nous a annoncé cent fois la fin de l’Euro, tient sur l’Ukraine le même discours que le « narratif » russe (et pour cause) et en dehors du sujet de l’immigration, n’a que de vieilles recettes à proposer aux Français en matière d’économie et d’emplois qui ont toujours produit faillite et impuissance. Alors, puisque Macron ne croit pas aux coalitions, il est grand temps que Les Républicains reprennent toute leur liberté et passent à l’offensive. Puisque l’avenir est à droite, entre les deux extrêmes droites, plus ou moins pétainistes, et la droite moderne qu’ils incarnent, le choix des Français peut être vite fait. Il suffit qu’ils incarnent à nouveau et pleinement les trois mots qui font la France et qui sont garants de son unité : la Liberté, l’Egalité et la Fraternité !
La main tendue a été ignorée.
Le Président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez avait proposé dans « le Figaro » une coalition avec la macronie pour l’adoption d’une loi sur l’immigration. La proposition avait de quoi faire réfléchir Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron, dans la mesure où elle est le jalon d’une adoption à la majorité absolue d’une loi sur l’immigration. De leur côté Les Républicains voulaient montrer à leur électorat qu’ils sont à la fois intraitables et ouverts et qu’ils privilégient l’intérêt national. Laurent Wauquiez n’est pas une quantité négligeable. Ancien ministre de Chirac, normalien et énarque, il a une aura qui domine dans son parti et au-delà. En lançant son pavé dans la mare, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a fait le bilan d’une France affaiblie par les émeutiers et s’était bien gardé d’en tenir Emmanuel Macron pour responsable, afin de préserver la possibilité d’installer une majorité absolue susceptible de redonner force à l’exécutif, qu’une majorité de Français attend. Le camp de Macron ne pouvait pas se permettre de négliger cette proposition s’il voulait montrer qu’il avait compris la gravité de la situation qui a secoué récemment le pays. Il n’en est rien.
Un jeu de chaises musicales.
Le remaniement auquel on vient d’assister montre que Macron n’a rien compris. On assiste à un turn-over comme on en a vu déjà des dizaines. Le Président qui préconisait le dépassement politique limite finalement l’ouverture à la macronie. Cela n’augure rien de bon. Il faudra donc continuer cahin-caha, avec une Assemblée nationale éruptive et ingouvernable et les sautes d’humeur de députés LR. Voilà une occasion perdue au moment où le pays a besoin d’union nationale. Mais pour la réaliser, il faut accepter d’élargir en acceptant des compromis, ce que manifestement le camp majoritaire n’est pas prêt à négocier. Pire, les Français, majoritairement, attendaient de l’autorité, Macron ne leur offre que le spectacle de son indécision et les palidonies d’un remaniement poussif ou l’entre-soi domine. Ils espéraient une manifestation forte à l’ordre auquel ils aspirent, on leur offre un épisode désordonné où les ministres annoncent eux-mêmes leur nomination dans la confusion.
Décevant à tout point de vue !
Depuis les élections législatives de 2022, la plupart des commentateurs déclarent qu’il n’y a pas d’autre issue qu’une entente cordiale entre LR et la macronie. Il semble que le pays a un besoin urgent de retour au calme, à un ordre ferme mais juste, à une vigilance qui empêche les débordements auxquels nous venons d’assister. Les quelques correctifs opérés avec le nouveau gouvernement Borne sont la démonstration, par leur caractère strictement « borné », que la majorité relative souhaite continuer de tourner en rond, les deux pieds dans le même sabot, et refuse de prendre en main sérieusement le destin du pays. De quoi faire prospérer Le Rassemblement National.
Dans ces conditions, le pire n’est plus une hypothèse.
La laideur est partout.
Je hais cette époque dans laquelle nous vivons. La laideur et la vulgarité sont partout et j’ai l’impression que le mal s’aggrave sous la pression des idéologies obscurantistes vertes et déconstructionnistes. Tous les domaines sont touchés. Le plus usuel qui nous concerne tous les jours, celui de la mode, est particulièrement concerné : vêtements troués, coiffure soigneusement ébouriffées… Avec l’été et la chaleur, les corps se dénudent et l’on découvre l’invasion des tatouages qui sont rarement jolis. Les grands couturiers y mettent du leur et les défilés qu’ils organisent hésitent entre le disgrâcieux et l’improbable au point qu’on se demande s’ils « ont tout », comme aurait dit ma grand-mère. Le domaine de l’art n’y échappe pas : les œuvres des artistes contemporains font un concours qui se partage entre farce et foutage de gueule : il ne suffit pas de planter un plug anal géant place Vendôme ou de suspendre un homard géant dans la merveilleuse galerie des glaces du château de Versailles pour transformer une provocation en œuvre artistique impérissable. De même, notre époque contemporaine, qui voit l’extension des villes, se vautre dans une architecture généralement terne qu’on pourrait qualifier de « caserniste » tant elle privilégie le fonctionnel, ce qui fit dire à Renaud, avec justesse, dans une chanson : « il est blême, mon HLM ». Le modernisme n’a pas de modèle de beauté. Il se complet dans l’ordinaire et le terne. Les entrées de villes sont emblématiques de cette laideur de boites à chaussures en tôles avec comme enluminures les panneaux publicitaires. Même les monuments qui se targuent de « gestes contemporains » laissent souvent songeurs, et je peux comprendre le réflexe de Roselyne Bachelot, alors Ministre de la Culture, qui a préféré qu’on reproduise la flèche de Notre-Dame à l’identique au « phallus surplombant des boules » que d’aucuns auraient voulu réaliser. Ces artistes (un bien grand mot) de l’art contemporain se moquent du monde et ne croient plus qu’en leur singularité de « créateurs », expression de leur « moi » surdimensionné. L’insignifiant le cède souvent à la provocation. Et voilà que nos espaces verts qui embellissaient de leur parterres fleuris nos jardins urbains, sous la pression dite du « respect de la biodiversité », sont devenus des friches innommables remplies de chardons et de plantes peut-être naturelles mais particulièrement disgracieuses. Double punition pour les citadins condamnés à vivre dans des espaces vulgaires et calamiteux. Recrudescence des allergies aux pollens garantie. Même le septième art est touché et je il y aurait beaucoup à dire sur la dictature des minorités qui nous imposent des thématiques absurdes en guise de fictions. On ne rêve plus, on cauchemarde.
Je rêve d’une nouvelle Renaissance.
Heureusement, nous avons notre patrimoine monumental et architectural, nos musées et leurs œuvres indépassables pour nous replonger dans le beau, les splendeurs du passé. Notre sensibilité peut enfin s’émouvoir et le goût se confronter à l’esthétisme. Nos contemporains ont tout à gagner à renouer avec les Grecs et leur exigence sans cesse poursuivie de la recherche de l’équilibre, de la ligne harmonieuse, de la proportion idéale. Le temple, grâce au nombre d’or, reste à taille humaine, la statue se fait représentation parfaite du corps humain. Face à une œuvre contemporaine, on a envie de crier : « Au secours, Praxitèle ! ». C’est en essayant de faire aussi bien que les tragiques grecs que Racine a su être lui-même. C’est en renouant avec l’inspiration première, la beauté du monde, à travers la représentation de la nature, que les artistes ont su se dépasser en se lançant le défi : puis-je faire aussi bien ? Pour cela il faudrait qu’ils renoncent à la subversion qui veut que l’art soit devenu une branche de la société spectaculaire-marchande au lieu de proposer le pas de côté qui permettrait d’y échapper. Le plus beau moment de notre histoire n’a-t-il pas été celui où, encore pleine de la foi du Moyen-Age, notre Europe redécouvre le réalisme géométrisé des Grecs, instaurant un dialogue fécond avec les œuvres imprégnées du christianisme, pleines de compassion et de douceur, du Roman et du Gothique. Le chemin parcouru jusqu’à nous n’est qu’une longue liste de chefs d’œuvres, accompagnée par Les Lumières qui apportent leur dimension insurpassable, faisant que la raison ne pouvait se fonder que sur le savoir et le courage de l’acquérir. L’individualisme forcené qui guide aujourd’hui la conduite de beaucoup et l’obéissance à ses propres instincts plutôt qu’aux lois de la communauté que forme la République unie est exactement la situation à laquelle les Lumières voulaient arracher l’Homme prisonnier de sa minorité intellectuelle. On préfère enfermer la population dans ses préjugés et son ignorance, s’étonnant ensuite de son inculture et de son abêtissement. Les récents événements qui ont secoué la France en sont un parfait exemple et le débat qui s’en suit n’échappe pas aux modes actuels de fonctionnement de notre société : débat public entravé par l’autocensure et même la censure, déni de réalité et, comme l’affirme Alain Finkielkraut, « malheur à celui qui ose dire ce qu’il voit ». En même temps, ce ringard de Tour de France offre à nos yeux émerveillés, chaque jour, la beauté de notre pays, partout elle se déploie, saupoudrant le territoire de ses châteaux, de ses églises, de ses bourgs, des ses paysages cultivés avec amour, de ses forêts, en une grâce enchanteresse et nulle part ailleurs la beauté géographique ne s’articule si bien au sceau de l’Histoire. Un bien joli lot de consolation commenté par l’intarissable Franck Ferrand. Les déconstructeurs ont du boulot ! Il est grand temps de tourner la page.
Revenons à notre projet de civilisation. C’est dans la richesse de ce que le passé nous offre de plus beau que l’on trouvera le chemin de la Renaissance.
Et maintenant…
… pour parodier Bécaud, que faut-il faire ? La présence des forces de l’ordre dans les zones à risque pourrait durer tout l’été. Les réseaux sociaux, principal instrument du désordre, continuent en effet à diffuser des messages de haine. Et la moindre étincelle … La justice doit passer pour ceux qui se sont fait prendre et on attend des peines sévères. Mêmes si elles se veulent exemplaires, il y a peu de chances qu’elles soient prises pour telles par les individus concernés. Alors que faire ? Il est pourtant facile d’identifier au moins trois causes, tellement elles sont évidentes : la submersion migratoire, car être Français ne veut pas dire forcément « assimilé », l’effondrement éducatif, que la moyenne d’âge des émeutiers met en évidence, et l’explosion de la cellule familiale dont le vide béant prend l’allure d’un gouffre. Donc il faut agir d’urgence sur ces trois causes, en priorité.
L’effondrement des institutions.
Ce qui est hallucinant de constater, en même temps, c’est l’effondrement de nos institutions : la police est privée de son aura et ne fait pas peur aux émeutiers, pire elle est accusée de tous les maux par les gauchistes ; la justice est considérée comme une justice de riches et peu considérée au vu de l’impunité qu’elle produit ; les élus et tout ce qui représente une autorité, sont bafoués, vilipendés, attaqués, notamment les maires, parce qu’ils sont en première ligne et donc des gêneurs. La famille, première cellule d’un grand corps malade, est aux abonnés absents et les parents sont devenus des enfants auxquels ils obéissent, et on se demande souvent où sont les pères (argument patriarcal) ; enfin, la réalité alternative a pris le dessus sur la vérité et contribue à fausser le jugement. Le monde politique paraît dépassé : La France insoumise confirme son rôle pervers en refusant de condamner les émeutes, on ne change pas une vision perdante, et continue de parier sur le grand remplacement de son électorat perdu ; le RN se frotte les mains en surjouant la « carte républicaine » pour mieux resserrer le nœud coulant le moment venu ; les autres semblent perdus, incapables de s’entendre sur le moindre compromis qui pourrait restaurer un peu de confiance.
Une révolte contre rien ni personne.
Nous avons assisté à un déferlement de violence sans objectif particulier, en dehors de la destruction et du pillage d’opportunité. On doit s’interroger sur le financement forcément coûteux des mortiers d’artifice, arme de prédilection des jeunes des quartiers, pour viser les forces de l’ordre et bouter le feu aux bâtiments choisis. On aura remarqué aussi l’existence d’une chaîne logistique d’approvisionnement pendant l’action non seulement en mortiers mais aussi en cocktails molotov et combustibles en tout genre. Dans beaucoup de circonstances, la volonté de tuer était manifeste et c’est miracle que nos forces de sécurité et de lutte contre les incendies n’aient pas eu à déplorer de victimes autres que des blessés. Dans ces conditions, le motif de la misère paraît bien mince.
La République doit montrer qu’elle ne tremble pas.
Le plus mauvais message à envoyer aux émeutiers serait de faire comme s’il ne s’était rien passé : effacer les traces au plus vite, reconstruire les bâtiments détruits et continuer comme avant. Cet épisode montre pourtant qu’il existe bel et bien des « territoires perdus » où la loi républicaine ne s’applique pas, remplacée par celle des caïds de la drogue ou celle des mollahs. De multiples signes nous montrent pourtant que ces quartiers vivent dans un monde parallèle. Comment reprendre la main, s’il n’est pas trop tard pour les faire revenir dans le giron républicain ? Trois axes déterminés : celui de l’immigration, en mettant fin de manière radicale à l’arrivée constante de nouveaux venus dans un tissu urbain déjà saturé, afin de mettre en œuvre des actions déterminées visant à l’assimilation, la seule « intégration » n’étant pas suffisante ; rétablir la présence permanente de l’Etat à travers toutes ses institutions, en mettant l’accent sur l’éducation nationale, avec une volonté ferme d’imposer la scolarisation et l’apprentissage des codes de la société et de la langue française (y a du boulot) ; agir enfin sur la responsabilité parentale, en accompagnant les familles dépourvues parce qu’elles sont monoparentales ou trop loin culturellement de la réalité française et défaire l’emprise sociétale islamique.
Respect de soi, respect des autres, respect des choses.
C’était les trois critères du « vivre ensemble » que je mettais en place chaque début d’année, pour le bon fonctionnement de mes classes. J’enseignais alors dans un collège de ZUP. Ce cadre réglait notre vie commune tout au long de l’année. Respect de soi : comment puis-je donner de moi la meilleure image par mon assiduité, mon hygiène, le soin dans mon travail, mon comportement ; respect des autres : à commencer par le professeur, mais aussi les camarades par la manière dont je m’exprime ; respect des choses : il s’agissait de la classe et de son mobilier mis à disposition, mais c’était valable aussi pour tout ce qui était identifié comme bien commun à l’extérieur de la classe et du collège. Inutile de dire que toutes les règles et comportements qui en découlaient s’appliquaient aussi à ma personne : ponctualité, respect des élèves, sérieux des corrections … Rien de bien compliqué comme on le voit.
La reprise en main ne sera possible qu’à deux conditions : sortir du déni sur l’immigration et renvoyer les islamogauchistes à leurs délires ubuesques, manifester une volonté politique ferme et déterminée ce qui suppose une forte cohésion gouvernementale et des ministres convaincus, et sortir le système éducatif du wokisme et de la sous-formation des personnels.
Dire que la tâche du gouvernement est immense, c’est prononcer une évidence. Rien ne serait pire de croire qu’il suffirait de discours et de ne rien changer.
Depuis des années, les refus d’obtempérer se multiplient à la faveur de l’indifférence ou même du défi que beaucoup de jeunes adressent aux forces de l’ordre. Ils font partie de ce long cortège d’incivilités qui illustrent la vie des « quartiers » : rodéos urbains, trafics en tous genres, courses poursuites et haine de toute autorité… La peur du gendarme serait un sentiment désuet éprouvé seulement par les personnes plus âgées et qui aurait cédé la place à un héroïsme de pacotille méprisant les flics et le danger. Tout comme les rodéos urbains, les dangers qu’ils présentent sont autant de permis de tuer le quidam qui aura le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Et c’est déjà arrivé ! Mais dans ces cas-là, aussitôt la « bien-pensance » hurle au « pas d’amalgame ».
Alors que peut-on penser de ce qui s’est passé avec la mort de cet adolescent tué lors d’un contrôle par les gendarmes : voilà un jeune de 17 ans, connu pour des faits délictueux, qui n’a même pas peur d’un policier qui l’enjoint d’éteindre son moteur, arme au poing, et qui tente même de redémarrer, qui de surcroît conduit sans permis (et pour cause) et sans assurance, une voiture puissante… Evidemment, il faut déplorer qu’il soit mort dans ces circonstances ? Il appartiendra à la justice, loin de la fureur des médias et des approximations auxquelles elle peut donner lieu, d’établir les faits et les responsabilités. Ce fait dramatique illustre pourtant bien la société dans laquelle nous vivons : car le même adolescent aurait bien pu lui-même causer une mort par son comportement hors-la-loi. Dans certains quartiers, vous, moi, êtes à la merci de ce type de « citoyen ». Le comportement de jeunes, le désordre auquel ils contribuent, les incidents sérieux qu’ils provoquent sont inacceptables. En quelques années, ce sont des centaines de refus d’obtempérer et des dizaines d’incidents graves qui ont été enregistrés. Il faut mettre un terme à cette dérive.
Inévitablement, l’affaire à très vite pris un tour politique, la gauche exigeant que les méthodes policières fassent l’objet d’une révision de fond en comble et la France Indigne par la voix de son leader minimo pouvait reprendre son antienne : « La police tue ». Sandrine Rousseau proclamait avec raison « qu’on ne doit pas mourir pour un refus d’obtempérer », oubliant au passage les morts qu’ils ont pu causer, et il y en a eu. Le plus grave c’est que plus globalement, ces leaders de partis ont refusé de joindre leurs voix aux appels à l’apaisement. Pire, Mélenchon a même fait un tri dans les institutions et bâtiments publics que les émeutiers doivent épargner. Qu’espère-t-il ? que le grand soir arrive et détruise cette République qu’il hait. Quant à la droite qui réclame le respect de l’ordre républicain, elle est dans son rôle. Les émeutiers en culotte courte finiront bien par rentrer à la maison, mais il faut cependant s’interroger sur qui les a commandités, qui les a pourvus en munitions, et comment on en est arrivé à tant de haine de la France. Force restera à la loi et à la République. Cela dit, je trouve les conseils de l’ONU bien malvenus, l’organisme mondial ferait mieux de se préoccuper des graves crimes contre l’Humanité perpétrés en Ukraine par la Russie, en l’excluant du Conseil de Sécurité et je me contenterai de rappeler à l’Iran qui ose donner des conseils en matière de répression : « combien de morts ? ». Quant à ce que pense la France profonde de ce malencontreux épisode, le volume des « cagnottes » en dit plus long que des mots. Je ne traduirai pas pour ne pas m’exposer à la vindicte des détenteurs de la morale officielle.
Il y aurait beaucoup à dire aussi sur l’influence et l’utilisation des réseaux sociaux qui facilitent et contribuent à l’extension des territoires soumis aux agissements des délinquants. On apprend que le mouvement a même débordé en Suisse : faisant écho aux événements et émeutes qui font rage en France, plus d'une centaine de jeunes se sont rassemblés au centre-ville de Lausanne et ont causé des déprédations sur les commerces. « Sept personnes ont été interpellées » affirme la police de Lausanne dans un communiqué, six adolescents et un adulte ont été arrêtés. Là encore, il y a matière à méditer.
C’est une tragédie qui n’aurait jamais dû arriver, mais voilà, il y a parfois des concours de circonstances … Il va falloir pourtant en supporter les conséquences : je pense à tous ces commerçants pillés, ces immeubles publics détruits, ces transports en commun carbonisés, ces voitures brûlées et tout ce mobilier urbain qu’il va falloir remplacer. Encore une fois, la facture va être lourde et peser sur des budgets déjà tendus. On espère que ceux qui ont été arrêtés ne s’en tireront pas, comme d’habitude, à bon compte. Ce serait trop facile et un encouragement à recommencer.
Rendez-vous devant la mairie à midi ! La République aura le dernier mot !
Quelle que soit la manière d’analyser le putsch avorté en Russie, il est impossible d’imaginer des conséquences positives pour le maître du Kremlin..
Humiliation.
Le moins que l’on puisse dire c’est que Vladimir Poutine a été humilié par l’avancée de la milice Wagner jusqu’aux portes de Moscou et quasiment sous les acclamations des civils russes. Même s’il était difficile de l’atteindre physiquement, il aurait été probablement obligé de s’enfuir hors de Moscou.
Les Russes enfin face à la vérité.
Les inconnues restent nombreuses : Poutine peut-il faire confiance à ses propres troupes qui, pratiquement n’ont pas tenté de ralentir la percée de Wagner ? Doit-il réorganiser son état-major depuis que son général en chef, Valeri Gerassimov, a disparu ? Ses soldats, déjà peu désireux de livrer cette guerre, auront-ils un moral assez fort pour reprendre les combats ? Les Russes ne sont-ils pas déçus et inquiets, n’ont-ils pas le sentiment aujourd’hui que Poutine leur a menti ? Le ministre de la Défense, Choïgou, est réapparu sans qu’on puisse savoir exactement où il était, mais est-il capable d’assurer la défense russe contre les progrès militaires de l’Ukraine ?
Un tombeau politique.
Le chef de Wagner n’attendra pas que des commandos russes viennent le chercher là où il se trouve. La version des faits qu’il livre est sensiblement différente de celle que le Kremlin voulait faire accréditer depuis hier. Dans son message on ne trouve pas vraiment de référence à un accord pour un exil en Biélorussie et la fin de Wagner n’est pas vraiment actée. L’explication de sa volte-face aux portes de Moscou est confuse et donne d’impression d’une pantalonnade. Il n’est pas interdit de penser qu’il continuera le mouvement qui contribue à son audience personnelle et pourrait lui permettre de lancer une nouvelle opération. D’autant plus qu’il a été acclamé à Rostov-sur-le-Don où il est arrivé en authentique héros russe et que sa courte odyssée lui a permis de constater la quasi absence d’opposition sur 800km.
Un sombre avenir.
C’est par la comparaison entre les résultats de la guerre et les intentions russes du début de cette guerre que l’on mesure la décrépitude des moyens russes et surtout la baisse du moral des soldats de Poutine. L’Ukraine, peu à peu, se transforme, pour lui, en tombeau politique. Jamais l’avenir n’a paru aussi sombre au chef d’État que Poutine est encore. L’épisode Prigogine noircit un peu plus le tableau, venant de la part d’un de ses plus fidèles qui lui doit tout. On le savait paranoïaque, mais il a assez de bonnes raisons d’exprimer son désarroi. Prigojine l’a trahi, a trahi son maître, et le mot « trahison » revient en leit-motiv de son intervention télévisée. Dès lors il ne devrait avoir de cesse que disparaisse le traître, une tâche de plus que la férocité russe devra accomplir. Car, si Prigojine revient, lui, Poutine, devra songer à s’enfuir car cette fois, il ne jouera pas seulement son pouvoir, il jouera sa peau.
La solitude de Poutine.
Le Tsar est nu. Et cela se sent à Moscou, où la peur ressentie par Poutine flotte comme un nuage toxique au-dessus du Kremlin, et où, pendant la percée de Wagner, on n’a jamais vendu autant de billets d’avion pour l’étranger. Depuis le premier jour, Vladimir Poutine est le seul à faire la guerre. Il a contraint ses généraux à accepter son agenda. Il a mobilisé les jeunes et des détenus de droit commun. Il s’est fait aider par les Tchétchènes et par Wagner. Mais, comme Gribouille, il s’est jeté à l’eau pour échapper à la pluie. Combien de temps encore pourra-t-il tenir dans son palais ? Comment remporter une victoire avec des armes vieillissantes, des soldats désabusés et eux-mêmes gagnés par la panique, et un adversaire rendu implacable par son sens de la liberté ?
La suite risque d’être passionnante, car le mélodrame n’est certainement pas terminé. Prigogine n’a probablement pas dit son dernier mot. On risque aussi d’assister à une énorme purge dans la tradition de la dictature russe, car tous ceux qui n’ont pas accouru pour crier leur soutien au dictateur vont devoir rendre des comptes.
Anomalie météorologique.
Depuis le printemps de l’année dernière, c’est vrai, il fait plus chaud. La température à la surface du globe s’est brusquement élevée provoquant des dérèglements des mécanismes météorologiques, avec leur cortège de sécheresses, d’incendies de forêts, de pluies diluviennes, d’orages… Si le réchauffement climatique de la Terre est une réalité, les causes qui en sont à l’origine se traduisent par une élévation continue et graduelle, même si elle va en s’accélérant. Mais l’échelle de mesure de cette accélération c’est a minima la décennie. Le brutal réchauffement que l’on constate depuis un an est une anomalie qui a donc forcément eu un élément déclencheur. En tout cas, c’était l’idée qui me trottait dans la tête depuis que j’avais appris que l’éruption du volcan Pinatubo (1991) avait été à l’origine du refroidissement de la Terre de 0,5° à 0,8° (ce qui est beaucoup) pendant 3 ans. Et je n’ai pas eu longtemps à chercher sur internet pour trouver la réponse à mon intuition. La montée subite en température depuis le printemps 2022 n’est en rien liée à une hypothétique augmentation des émanations de gaz à effet de serre produites par l’activité humaine. De nombreux articles scientifiques sont parus depuis le début de cette année, qui ont identifié l’origine fortement probable de ce phénomène.
Une éruption volcanique quasiment passée sous silence.
Les éruptions volcaniques ont généralement un effet refroidissant sur la Terre, car la grande quantité de soufre qu’elles libèrent bloque la lumière du soleil. Par contre, l’éruption massive du volcan sous-marin de l’archipel des Tonga survenue au début de 2022 pourrait participer temporairement au réchauffement planétaire. Mais qui en a entendu parler ? L'éruption phréato-Plinienne (éruptions volcaniques explosives extrêmement puissantes) du volcan Hunga Tonga-Hunga Hapa'ai en janvier 2022 a eu des conséquences inattendues sur la stratosphère comme le démontrent deux études récemment publiées, menées par une équipe de scientifiques dont certains sont rattachés à des laboratoires CNRS-INSU. Ces études reposent sur l’analyse des données de multiples instruments satellitaires, des radiosondages dans le panache du volcan et des calculs de transfert radiatif. Le caractère atypique de cette éruption est une injection massive de vapeur d'eau qui a dans un premier temps saturé la stratosphère.
Ce sont près de 1500 mégatonnes de vapeur d’eau qui ont été relâchées dans l’atmosphère. Or, la vapeur d’eau est un puissant gaz à effet de serre, effet de serre qui piège la chaleur sur Terre et augmente sa température. Un phénomène qui s’autoamplifie et que l’on nomme « une boucle de rétroaction positive », comme peuvent l’être les incendies : plus il fait chaud, plus la végétation se dessèche, plus le risque d’incendie est grand, plus de CO2 est émis par les feux de forêt, ce qui aggrave le dérèglement climatique. L'effet radiatif combiné des aérosols et de la vapeur d'eau a conduit à un réchauffement à l'échelle globale de l'ordre de 0,2 W/m2 (énorme). Un tel effet de réchauffement du système climatique n’avait jamais été observé après une éruption volcanique. Cet effet, dû à la vapeur d'eau, est susceptible de persister sur une durée de 2 à 3 ans, voire plus. La majeure partie de cette eau est entrée dans la stratosphère, ce qui signifie qu’il lui faudra des années pour retomber sur Terre ce qui pourrait nous faire dépasser temporairement 1,5°C de réchauffement climatique par rapport à l’ère préindustrielle. D’où les propos alarmistes de nos météorologues myopes chaque jour qui passe.
Ces études ont fait l’objet d’articles dans la presse : Courrier International, Libération, Nature, Sciences et vie, … mais n’ont guère eu d’écho sur nos bulletins météorologiques du service public où l’on nous sert jusqu’à plus soif la thèse de la responsabilité de l’Homme et de ses coupables activités.
Un réchauffement qui tombe à point.
Le phénomène que nous subissons sera limité dans le temps, sans que l’on sache avec certitude quand il cessera. Cela n’empêche pas les écolos (qui ne veulent pas savoir) et les savants du GIEC (eux savent) de faire pression pour augmenter par tous les moyens, y compris les plus improbables, la lutte contre les gaz à effet de serre. Ils veulent profiter de l’aubaine pour vendre leurs thèses, c’est de bonne guerre, mais c’est malhonnête. Personne ne devrait affirmer que la température augmentera de 4° à la fin de ce siècle, car personne ne peut en avoir la certitude. En climatologie, il est toujours hasardeux de prolonger les courbes mathématiques pour en tirer des conclusions définitives. Madame Masson-Delmotte, que Christophe Béchu consulte, est peut-être très experte en paléoclimatologie, mais elle devrait consulter de temps en temps des géophysiciens. Comme l’a démontré Steven Koonin, « la part d’incertitude » doit être toujours prise en compte quand il s’agit de mécanismes climatiques. Consacrons au contraire tous les moyens dont nous disposons pour nous adapter à des évolutions dont les causes dépassent le genre humain. Et surtout arrêtons de culpabiliser les hommes, culpabilisation qui alimente les mouvements écologistes activistes violents et démoralise inutilement la jeunesse.
Donc, oui, il est très probable que nous ayons un été caniculaire et mouvementé cette année et des dérèglements qui se prolongent peut-être encore l’an prochain. A condition qu’une autre éruption volcanique majeure ne vienne pas contrarier ces pronostics !
22 juin : Je viens de lire l'article du Figaro d'aujourd'hui "une vague de chaleur océanique sans précédent touche l'Atlantique Nord", et je suis stupéfait : paresse ou conformisme, la journaliste Delphine Chayet n'évoque à aucun moment dans les causes ce qui fait l'objet de mon article, à savoir l'influence avérée de l'éruption l'année dernière du volcan Hunga Tonga, pour se contenter uniquement des thèses du Giec et conclure : "une tendance inexorable, selon Jean-Pierre Gattuso, océanographe et chercheur associé à l'Institut du développement durable et des relations internationales, que seule une baisse des émissions de gaz à effet de serre pourrait limiter". CQFD. La pensée unique fait la loi.
On parle d’un remaniement.
Le petit monde politique est en proie à une agitation cyclothymique comme à chaque rumeur de remaniement gouvernemental. On sent bien que la situation bancale dans laquelle se trouve la majorité présidentielle ne va pas pouvoir perdurer jusqu’à la fin du quinquennat. Le Président, dans la tradition de la Vème est donc à la recherche du mouton à cinq pattes pour prendre la place de Mme Borne déjà usée par les incessants combats qu’elle doit mener contre une Assemblée nationale erratique dont les débats se situent au degré zéro de la vie politique, tirés vers le bas par les élus de La France Indigne, renforcés ici ou là par quelques troublions en mal de visibilité. Pourtant la situation à la fois nationale – qui peut dire que la France va bien ?- et internationale est suffisamment grave pour que l’intérêt national passe avant les luttes de clans.
Le contexte international.
La guerre d’Ukraine ouvre de nouveaux espaces aux populistes. Les enjeux du conflit et les objectifs poursuivis ont des conséquences bien visibles : l’inflation et la crise énergétique qu’il a engendrées pèsent sur les revenus des Français, fait pointer la récession en même temps que les taux d’intérêt montent. Les inégalités se renforcent, la violence et l’insécurité gagnent. Les partis populistes surfent sur ces difficultés en cherchant à les attiser. On voit bien que le danger populiste devient maximal au moment où renaît une menace existentielle sur les nations libres de la part des empires autoritaires. Les démagogues sont une arme de destruction massive dirigée contre la démocratie représentative, mais aussi contre l’intérêt et l’unité des nations libres. Ne nous leurrons pas, les populistes sont les meilleurs alliés des autocrates. Et voilà pourquoi, l’endiguement du populisme à l’intérieur de notre démocratie est indissociable de l’endiguement des empires autoritaires à l’extérieur. Voilà pourquoi, aussi, nos démocraties occidentales doivent mobiliser leurs citoyens à l’intérieur sur la défense de la liberté. La nouvelle donne stratégique nous impose d’engager un travail de pédagogie, particulièrement en Europe, pour rappeler l’enjeu réel de la guerre en Ukraine qui est la liberté politique et convaincre les peuples de supporter le prix de sa défense. Pour cela, il faut que le pouvoir démocratique soit suffisamment fort.
Retrouver une majorité stable.
Face à ce contexte, le seul moyen de redonner un peu de respectabilité à la vie politique en France et de visibilité à l’action du gouvernement, c’est de retrouver une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Il n’y a pas cinquante moyens pour y parvenir. La dissolution : n’y pensons pas, sauf à vouloir voir le RN revenir à 150 députés et aggraver la situation. Elargir le groupe majoritaire : c’est le plus simple et c’est possible puisque le groupe pivot que constituent les 62 élus LR, qui votent tantôt pour, tantôt contre les projets du gouvernement, possède suffisamment de députés pour compléter la coalition de la majorité. Encore faut-il pouvoir s’entendre sur un programme, encore-faut-il en avoir la volonté. Après ce que j’ai observé ce week-end, manifestement on n’en prend pas le chemin. On aimerait des leaders politiques guidés par le bon sens. Or, on aura admiré les certitudes bornées de François Bayrou, qui a tout faux depuis plus de trente ans mais qui persiste et signe. S’il avait du bon sens, il y a longtemps qu’on s’en serait aperçu. On aura aussi suivi avec un brin d’étonnement, les débats des Etats-Généraux de la droite, sous la houlette d’Eric Ciotti. Les avoir menés au « cirque d’hiver », cela ne s’invente pas. Malheureusement, là aussi, on s’entête à vouloir défier le bon sens. On s’est bien gardé de faire référence aux réflexions de Nicolas Sarkozy que d’aucuns portaient aux nues, il n’y a pas si longtemps. On l’aura compris, les réticences sont fortes, tant au sein de la Macronie que chez les Républicains. C’est que pour parvenir à une entente, il faudrait un véritable accord au grand jour et accepter, de part et d’autres, des compromis. Personne n’y est prêt, pas même Macron, qui ne veut pas se lier les mains pour continuer à tout diriger et se contenterait de débauchages. Le compromis, pourtant, n’est pas la compromission !
Il faudrait écouter les Français !
Ce serait bien, pourtant qu’ils écoutent les Français : selon un sondage Odoxa, 56% des Français souhaitent un accord avec la droite pour mettre fin au boxon à l’Assemblée nationale, ils sont 86% à droite et 83% dans la Macronie ! On mesure la vanité du combat que veulent mener les Ciotti, Marleix and C°. Ils ne risquent pas d’être entendus, encore moins compris. L’intérêt national mérite mieux qu’une hypothétique reconstruction. Macron aussi est concerné : l'écoute n'est pas sa principale qualité à monsieur "Je sais tout" !. Car il y a urgence !
Ce printemps politique serait-il vivifiant ?
La sociale-démocratie, que l’on croyait enterrée, bouge encore, et ce jusque dans la gauche du gouvernement. Elle prend la forme d’une social-écologie, teintée de provincialisme, toujours aussi redistributive. Elle se prend à espérer au sein du courant « Refondations » de Nicolas-Meyer Rossignol avec pour objectif de sortir le PS de l’emprise de la NUPES. Elle rêve d’un avenir plus serein avec Bernard Cazeneuve qui a lancé son propre mouvement la « Convention » avec en pointillé une candidature en 2027. Pourtant pour cette gauche-là, la partie n’est pas gagnée.
La droite républicaine, LR pour ne pas la nommer, que l’on disait en perdition, existe encore bel et bien. Il n’est que d’entendre les hurlements de toutes les gauches pour s’en convaincre. On la disait incapable d’imposer des idées et à l’occasion de la réforme des retraites, elle s’est quelque peu désunie sur un sujet pourtant en or pour elle à cause de quelques jeunes députés en mal de démagogie. Mais voilà qu’elle refait surface et cette fois en bon ordre de marche. C’est oublier que le parti peut s’appuyer sur 200 parlementaires qui en font la première force législative et un puissant réseau d’élus locaux à travers toute la France. Avec la double proposition de loi sur l’immigration déposée au Sénat et à l’Assemblée nationale en même temps, le parti tient un sujet qui peut lui permettre de rebondir. De ce point de vue, la Droite républicaine a plus de chances de desserrer l’étau constitué par la Nupes et le RN, que la sociale-démocratie.
La doxa du gauchisme.
Les récents débats qu’elle a organisés nous montrent que la sociale-démocratie des Rossignol, Delga et Cazeneuve n’a pas encore franchement rompu avec la doxa du gauchisme culturel dicté par la Nupes, sur l’école, la laïcité, l’immigration. L’impératif multiculturel, le laxisme migratoire et son discours de déni, la déconstruction de l’héritage du passé, cette forme radicale du progressisme occupe encore une trop large place dans leur approche. Cet enfermement culturel explique en grande partie la faiblesse politique de la gauche ? L’activisme des gauchistes et des écologistes radicaux dont elle ne se démarque pas assez constitue un frein puissant à son retour en grâce. Des signaux positifs existent néanmoins comme la résistance au wokisme et aux études de genre d’intellectuels « universalistes » courageux au sein de l’Université et l’entrée de Sylviane Agacinski à l’Académie française. Malgré tout, le chemin sera long.
Un débat salutaire.
Les Républicains viennent de prouver qu’ils travaillent. Ils prennent l’initiative à juste titre avec les propositions audacieuses sur l’immigration qui en sont la démonstration. L’immigration est un sujet de vive inquiétude pour tous les Français et s’emparer de la question n’est pas faire le jeu du RN, bien au contraire et montre aussi combien les partis de gauche sont déconnectés de la réalité et même de leur électorat. Elles ont le mérite de faire sauter les tabous et d’obliger le gouvernement à sortir de son apathie sur le sujet : son propre projet n’est ni fait ni à faire, plombé par le « en même temps » qui le rend illisible. Au contraire, la majorité aurait tout intérêt à trouver un dénominateur commun avec la droite. Il existe dans le pays un large consensus pour que notre pays reprenne, sur ce front, possession de son destin. Le Danemark donne l’exemple à suivre. De même qu’il est grand temps de revoir les accords internationaux qui lient la France et l’Algérie depuis 1968. Dans le contexte actuel, la clarification sera bénéfique pour les deux pays.
Sous l’égide d’Eric Ciotti, sont lancés ce mois-ci des Etats-Généraux dont le but est de mettre à jour le logiciel du parti pour qu’il soit en phase avec la société de notre temps, et prêt pour affronter les prochaines échéances électorales. Les caciques du RN ne s’y trompent pas, qui concentrent leurs flèches sur la droite, rejoints par quelques partisans de Zemmour. Et comme au sein de LR, les talents ne manquent pas, il n’est pas déraisonnable d’imaginer un avenir plus serein pour eux. Il apparaîtra alors, le moment venu, que Les Républicains sont la seule alternative possible à Marine Le Pen.
La reconstitution d’un vrai débat entre la gauche sociale-démocrate et la droite libérale et républicaine, est ce qui pourrait arriver de mieux à notre vieux pays. On n’en est pas encore là.
La page est tournée, enfin !
La réforme des retraites est définitivement sur les rails. La proposition de loi du groupe LIOT n’avait aucune chance d’aboutir. L’article 40 de la Constitution interdit à une nouvelle loi de priver l’État d’une source de financement si elle n’est pas compensée par une autre recette. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée, a donc pris ses responsabilités puisque le Président de la Commission des Finances, le LFI Coquerel avait cautionné à tort le projet. Devant l’annonce du blocage, messieurs De Courson et Pancher se sont donc résignés à retirer leur projet, qui plus est, vidé de sa substance puisque l’article visant au retrait de la mesure d’allongement à 64 ans avait été censuré en commission. On notera au passage que la technique poutinienne du mensonge et de l’inversion des rôles a fait des petits et que le groupe de La France Indigne utilise la même rhétorique : le blocage démocratique qui empêche de débattre c’est les autres, eux qui l’ont empêché par l’accumulation des amendements et leur attitude forcenée transformant la Chambre en « Zone à Délirer », avec Mme Panot et M. Bompard dans leur meilleur jeu . La vraie démocratie, c’est celle qui respecte les règles et les institutions et la Présidente de l’Assemblée a bien joué son rôle. Permettre le débat sur cette loi, c’était créer un dangereux précédent. La « Loi est dure, mais c’est la Loi ! »
Idiots utiles.
On se demande bien ce qu’ont pu chercher Messieurs Pancher et De Courson. Surtout ce dernier qui nous avait habitués à plus de rigueur intellectuelle et financière. Avec leur motion de censure, heureusement rejetée, et leur projet de loi, ils ont attiré les feux de la rampe. Grand bien leur face. Ils ont surtout été les « idiots utiles » des extrêmes de l’Assemblée qui n’en demandaient pas tant. Ils ont surtout été à l’origine d’une agitation démagogique et inutile qui discrédite un peu plus la représentation parlementaire, car ils savaient pertinemment que leur projet de loi n’avait aucune chance d’aboutir. S’il avait été adopté par l’Assemblée, le Sénat n’aurait pas suivi. Si le Sénat l’avait voté aussi, ce qui aurait été bien improbable, le Conseil constitutionnel aurait invoqué l’article 40 de la Constitution. Il est urgent de travailler dans un climat plus serein, il y en a assez de cette pantomime de marionnettes dont les ficelles sont tirées par des Machiavel. Les opposants à la réforme ont épuisé le vocabulaire lié aux dictatures. Ils n’auront plus de mots pour décrire Poutine ou Xi Jinping. Il ne fait pas de doute que l’initiative des Liot a contribué à l’hystérisation des débats. Ce faisant, M. de Courson ne travaillait pas pour l’intérêt général, il voulait marquer un « coup » historique. Et il l’a fait en diffamant le gouvernement qu’il a accusé, bien sûr, d’être autoritaire, dominateur et anti-démocratique, de prendre des mesures illégales alors que ce sont leurs initiatives qui l’étaient. Peut-être sont-ce les inquiétudes du déclin et de la fin d’une carrière qui le motivent …
Poursuivre les réformes.
Le président de la République et la Première ministre ont remporté plusieurs victoires d’étape et la réforme aura bien lieu, puisque la loi a été promulguée et que les premiers décrets d’application sont parus, ce qui ouvre la voie à d’autres réformes. Certes, la bataille, finalement perdue par les oppositions, laissera des traces dans une opinion mécontente. Mais la potion amère n’est désagréable qu’au moment de l’avaler. Les Français finiront par s’habituer à la réforme, comme pour toutes les précédentes. Il appartient au gouvernement de s’emparer des sujets que la loi n’a pas traités ou insuffisamment et proposer qu’elle soit complétée par des mesures sociales pour des catégories de gens qui s’estiment menacées.
Encore un épisode bien inutile qui se termine dans la confusion pour ses protagonistes. Puisse la leçon servir pour la suite …
Au moment où la préoccupation principale pour notre économie nationale, c’est la réindustrialisation, voilà encore un exemple de l’activisme contre-productif de nos écologistes. A Liffré, près de Rennes, ils sont à l’origine d’un renoncement symbolique : le groupe agroalimentaire le Duff jette l'éponge, il ne construira pas la boulangerie industrielle qu’il avait en projet depuis 2017.
Bridor dehors !
Explications : le groupe le Duff, c’est un succès de l’agroalimentaire français avec près de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Il avait prévu une nouvelle usine en Bretagne, sur un terrain de 20 hectares, un investissement de 250 millions d’euros et la création de 500 emplois. Il s’agissait de fabriquer, sous sa marque Bridor, des viennoiseries et du pain pour ses grands clients, hôtels haut de gamme, restaurants, dans une centaine de pays. Eh bien, Il n’y aura pas de nouvelle usine en Bretagne !
Un gros ras-le-bol.
Le Duff a fini par faire une indigestion à force d’avaler couleuvres et rebuffades. Investir en France, est toujours un parcours du combattant, mais là, on a touché le fond : cela fait six ans que le groupe affronte les oppositions de quelques élus verts et des militants écolos de la région sur son projet, pourtant adoubé par le président socialiste de la région Pays de Loire, Loik Chesnay Girard, qui fut aussi le maire de Liffré. C’est que, voyons, il y a des zones humides sur le site, il consommera trop d’eau ( eh oui, pour faire de la boulangerie, il faut de l’eau), il mange des terres agricoles. Des associations ont multiplié recours et procès. Le Duff a eu beau proposer de réimplanter des zones humides, d’amender le projet, rien n’a bougé. C’est ahurissant. Le projet a été lancé en 2017, l’usine devait initialement ouvrir fin 2021. Toujours pas une pierre de posée. Enquêtes diverses, études variées... Un temps fou. Puis multiplication des recours. Il faudra attendre dans le meilleur des cas 2026 pour que les actions en justice soient purgées. Ensuite, deux ans de construction. Ça porte le démarrage du site au plus tôt en 2028. 11 ans au mieux pour une usine… On n’est tout simplement pas dans le rythme de la vie économique, surtout dans un pays qui prétend se réindustrialiser. Tout cela est délirant. « Nos concurrents à l'étranger mettent un à deux ans maximum pour obtenir les mêmes autorisations de construction » explique le patron. Pourtant, il n'a fallu que mois de trois ans pour monter la gigafactory de batteries inaugurée à Douvrin dans le Pas de Calais. Preuve qu’avec une volonté politique, c’est possible.
L’écologie de la décroissance.
Les opposants n’ont évidemment pas cherché à obtenir une amélioration du projet, notamment pour ses usages de l’eau, la préservation de la biodiversité alentour. Le but n’était pas que le projet soit acceptable, c’était qu’il capote purement et simplement. Tant pis pour l’emploi local, tant pis pour la croissance du PIB…. Il ne faut pas gratter beaucoup pour comprendre que le souci environnemental n’explique qu’une partie de l’opposition à la giga boulangerie. Les militants écologistes reprochent à Le Duff ce qu'il est : sa taille, ses produits industriels, son modèle d’export. Quelle idée de vendre des croissants à l'international ! Vendre un produit français au bout du monde, vous vous rendez compte ? Rien ne va dans une logique décroissante. Localement, Le Duff est devenu un épouvantail commode. Un gros ennemi bien méchant, facile à identifier, c’est rassurant. Un total Energie du croissant au beurre, Un Monsanto de la baguette surgelée, un Mc Kinsey du pain au raisin. L’anticapitalisme idiot se montre dans toute sa splendeur.
Le malheur des uns …
Les Bretons devront se passer de la richesse apportée par leur compatriote. Le projet se fera, probablement au Portugal, ou peut-être même aux Etats-Unis, avec des standards environnementaux bien inférieurs aux nôtres. C’est sans doute la conclusion la plus navrante qu’on pouvait imaginer : mais les opposants auront la conscience tranquille, car personne, en Bretagne ne se salira les mains en profitant des emplois, des impôts et des taxes générés par une activité aussi honteuse que la confection et l’export de pains au chocolat et baguettes viennoises industriels destinés qui plus est aux établissements de luxe. Moralité : Le Duff ira cuire ses croissants ailleurs. Une partie de nos concitoyens se satisfait que la France meure économiquement, mais fort heureusement guérie de son industrie. C’est l’œuvre de nos « Diafoirus » du 21ème siècle !
Encore un bel exemple de l'obscurantisme idéologique de nos "verts-rouges".