« FAITES-LES LIRE ! »
20 décembre 2023
Le livre de Michel DESMURGET est suffisamment alarmant pour que l’injonction soit prise au sérieux. Ce docteur en neurosciences, directeur de recherches à l’Inserm, a publié un ouvrage solide appuyé sur une solide documentation scientifique, et délivre un message sans appel : oui, les écrans ont un effet délétère quand ils font l’objet d’un emploi abusif –ce qui est le cas- et oui, il faut que nos enfants lisent si l’on ne veut pas voir s’amplifier la baisse du développement cognitif que les dernières études Pisa mettent en évidence.
Et son étude est formelle : rien ne remplace le livre écrit !
Bien qu’il soit né il y a quatre mille ans, son objectif originel reste le même : préserver notre mémoire collective, assurer la conservation et la transmission des savoirs les plus fondamentaux. C’est sur les livres que s’est édifié notre modernité et il y a toutes les chances que cela continue encore longtemps parce qu’il existe une parfaite adéquation de la structure du livre à notre fonctionnement cérébral. En privant nos descendants de littérature, en ne les guidant pas sur les chemins du livre, c’est d’une partie de leur âme que nous les amputons.
Pire, c’est un processus d’asservissement qui se met en place quand on empêche les enfants les plus pauvres d’accéder aux richesses de la culture et du langage car on cadenasse toute réelle perspective de mobilité sociale. C’est dans les livres que se cachent les richesses de la langue, tant au plan syntaxique que lexical. Lorsque la lecture manque, le langage souffre. Or ce dernier soutient une part essentielle de nos capacités à raisonner, comprendre, critiquer, réfléchir, analyser et apprendre. Il faut donc éviter le cercle vicieux : plus l’esprit est privé de livres, plus son assise culturelle et langagière s’érode, et plus cette assise s’érode moins le savoir des livres se révèle accessible.
Inlassablement, le mouvement se répète : le lecteur s’élève, l’idiot s’abîme. Or nos enfants ne lisent plus ou trop peu ; leur cerveau est abruti d’écrans récréatifs ; leur existence s’écoule à leur insu sous une constante surveillance numérique. Et leurs rêves s’amenuisent de plus en plus. Ils seront « ceux qui existent sans vivre » et subissent déjà, comme disait Victor Hugo, « le sombre accablement d’être en ne pensant pas ».
Les avantages du livre.
Mieux qu’internet. Une différence majeure entre le livre et Internet tient à l’organisation des contenus. Sur la toile l’information est diffuse, redondante et morcelée. Le détail se mêle au fondamental et les fake news se mélangent sans cesse au véridique. Les savoirs ne sont ni coordonnés ni hiérarchisés. Les livres sont bien moins exigeants pour le lecteur, la totalité du travail de recherche étant assurée par l’auteur. Autrement dit, le livre guide sur le chemin en assurant un niveau optimal d’intelligibilité. Son format linéaire reste le plus adapté à l’acquisition des connaissances.
Mieux que l’oral. A partir du collège, lorsque les lecteurs ont une qualification suffisante, l’écrit améliore, par rapport à l’oral, les niveaux de compréhension et de mémorisation. La plupart des études ont conclu que nous retenons mieux lorsque nous lisons. Le traitement de l’écrit demande un niveau de concentration plus élevé que celui de l’oral, ce qui favorise la mémorisation.
Le papier mieux que l’écran. Les avantages du livre papier sont multiples. Ils sont parfaitement autonomes et ne requièrent ni batterie, ni compétences informatiques, permettent de surligner et d’annoter le texte… Et ils ignorent la désuétude alors que les textes numériques sont mécaniquement condamnés à une obsolescence précoce par la fragilité des supports de conservation, l’incessante transformation des matériels et des formats de stockage. Enfin, il a été établi qu’un même texte tendait à être lu plus rapidement sur écran que sur papier, mais au détriment de la compréhension. Plus l’énoncé est exigeant, plus la supériorité du papier devient notable. Pour la lecture partagée, les livres imprimés sont fortement préférables aux livres électroniques pour les jeunes enfants. L’écran rend plus difficile, parce qu’il constitue lui-même un objet d’intérêt, la construction d’une association symbolique entre l’objet et l’image.
En conclusion, le livre reste le support d’apprentissage le plus adapté à notre fonctionnement cérébral. Sa structure linéaire, pré-organisée et sa capacité à mobiliser l’attention lui confèrent un avantage substantiel sur les médias audio ou vidéo et les formats disloqués d’Internet, notamment pour l’assimilation des connaissances complexes et exigeantes.
Construire la pensée.
La lecture offre un terreau propice et irremplaçable à la construction du langage, des savoirs généraux et de la pensée.
Accroître l’intelligence. La lecture accroît la part du QI appelée QI verbal ou ICV (Indice de Compréhension Verbale). Plus l’enfant lit, plus son intelligence s’étoffe et plus lire devient plaisant. Cet apport du livre à l’intelligence est unique et irremplaçable. Soit l’enfant lit, soit il se condamne à ne jamais déployer son plein potentiel intellectuel.
Enrichir le langage. Plus le volume de pratique est massif, plus la qualité lexicale s’affine et plus la lecture est efficiente. Les bons lecteurs produisent une syntaxe plus élaborée et ont une orthographe plus fiable. Les données montrent, en effet, que le niveau de mémorisation est plus important chez les enfants disposant du plus large répertoire orthographique initial. Avant de vouloir écrire, mieux vaudrait aussi s’assurer une longue et intense familiarité avec la lecture. Et ce sont les livres de fiction qui engendrent les gains les plus substantiels sur le langage. Une étude récente montre que les magazines et les bandes dessinées n’ont aucun effet sur les performances des élèves ; les journaux ont un impact modeste et les livres non fictionnels produisent des effets médians. Autrement dit, sans livres, pas de langage évolué : si le cerveau de l’enfant ne rencontre pas assez d’ouvrages, notamment de fiction, son développement langagier et sa capacité à apprendre à lire seront grandement compromis. Pour acquérir plus que l’ordinaire, c’est vers l’écrit que l’enfant doit se tourner, d’abord sous forme de lecture partagée et ensuite à travers sa pratique personnelle. Ce n’est pas une option, c’est une obligation.
Engranger des connaissances et stimuler la créativité. Il est absolument impossible de débattre, de réfléchir ou plus globalement d’avoir une vie intellectuelle féconde sans un solide répertoire de connaissances générales. Sur le plan scientifique, l’impact de la lecture sur notre stock de connaissances est aujourd’hui solidement démontré.
Pour conclure : tout ne se vaut pas !
Certains usages n’ont aucune influence sur le déploiement intellectuel ; d’autres agissent négativement, d’autres se révèlent bénéfiques. Les thèses relativistes actuelles peuvent satisfaire les idéaux égalitaristes mais en profondeur, elles constituent d’implacables machines à produire des inégalités. Une pierre d’achoppement entre les réalités neuroscientifiques et les thèses du sociologue Pierre Bourdieu.
Les premiers chapitres du livre sont consacrés à « la lente agonie de la lecture » et à « l’art de la lecture » à la lumière des multiples études neuroscientifiques. Des constats édifiants.
« Faites-les lire ! » Pour en finir avec le crétin digital. Michel Desmurget. Ed. du Seuil
LE FLEAU TIKTOK
18 décembre 2023
Comme si il n’y avait pas assez du comeback de Trump l’escroc et de l’obscurantisme wokiste des universités américaines qui menacent l’un et l’autre la démocratie américaine et risquent de la faire sombrer, voici l’effondrement éducatif général constaté par le classement Pisa qui met en évidence une baisse des résultats scolaires qui ne concerne pas que la France. Les pays asiatiques font tous mieux. En Europe, les pays du nord ont en général de meilleures notes. Cette baisse s’explique par de multiples raisons. Mais si la Chine, pour ne citer qu’elle, s’en tire mieux, ce n’est pas un hasard. Rappelons-nous, le Figaro Magazine publiait, il y a un an, un article intitulé : « TikTok : comment la Chine protège ses enfants et rend les nôtres débiles. » Eh bien, depuis, le mal s’est aggravé et la baisse du niveau de nos élèves en mesure l’impact.
Le mal est sérieux !
Michel Desmurget démontre dans son livre « Faites-les lire », l’impact délétère que peuvent avoir les consommations internet non régulées pour nos enfants au point de les rendre débile, surtout si à côté, ils ne lisent pas. J’y reviendrai bientôt en détail. Je viens de terminer son ouvrage et vous en livrerai les grandes idées. Mais comment, en parallèle, a-t-on pu laisser un réseau social suivi par 1,7 milliard d’utilisateurs dans le monde, se développer sans entraves alors que Pékin le contraignait à distribuer une version édulcorée et très restreinte à la population chinoise, pendant que la version débridée a continué d’inonder le reste de la planète. Et le monde « libre » laisse les citoyens de ses démocraties consommer sans modération un média inféodé au Parti communiste. Le Sénat s’était emparé de la question en lançant une commission d’enquête présidée par Mickaël Vallet (Charente-Maritime, SER) et Claude Malhuret (Allier, LIRT). Les conclusions rendues en juillet dernier sont limpides et reconnaissent des faits d’espionnages de journalistes, des transferts de données d’utilisateurs vers La Chine et des mesures avérées de censure et de désinformation au bénéfice de Pékin et de ses priorités géopolitiques. Peut-être pire encore, les travaux de la commission attestent de la capacité de TikTok à créer des bulles de filtres dangereuses (il suggère par exemple plus de contenus liés aux suicides aux personnes intéressées par la santé mentale) ; reconnaissent que les contrôles d’âge sont inefficaces (40% des 11 ans en France l’utilisent) et admettent que son pouvoir de captation de l’attention est bien plus efficace que les autres réseaux sociaux. « Les constats délivrés par certains praticiens sont préoccupants semble découvrir le législateur français. Impacts en termes de déficit de sommeil, de troubles de l’attention ou encore de sédentarité. » Enfin, les sénateurs exhortent comme « moindre prudence, à nous départir de notre naïveté envers les risques posés aux démocraties par les “guerres hybrides” des dictatures. »
Et il s’aggrave !
En 2022, record pour TikTok et sa société mère ByteDance qui ont enregistré un chiffre d’affaires de 85 milliards de dollars - soit 30% de plus qu’en 2021 - ce qui leur a permis de dépasser les autres géants de la tech chinoise Alibaba et Tencent. Démontrer que ce succès se construit sur la débilisation à grande ampleur des cerveaux n’est pas compliqué : il suffit de regarder les « tendances » qui cartonnent sur ce réseau social. Outre les sempiternels défis souvent idiots et parfois dangereux qui fleurissent régulièrement sur internet, TikTok poursuit son entreprise de déconstruction de l’attention. Comme le rapportait une journaliste, la nouvelle mode consiste à regarder sur son téléphone des films et des séries… mais découpées « à la TikTok », c’est-à-dire réduits en extraits de 90 secondes. Ultime stade de la culture du zapping : on ne regarde même plus une œuvre, on la consomme sous forme de dose comme un drogué avec son crack. Sommé par la Commission européenne de fournir certaines informations et d’instaurer de nouvelles mesures sur des points précis, TikTok n’a rien fait de sérieux pour se conformer aux demandes européennes ou françaises et il faut souligner qu’à bien des égards (modération de contenus illicites, censures), la situation «est encore pire qu’avant».
En France, la loi dispose déjà d'une interdiction d’utiliser le smartphone à l’école, du primaire au collège - ce qui n’endigue en rien la consommation puisque, selon le Sénat, les utilisateurs de TikTok consultent l’application en moyenne 40 fois par jour et y passent 1 h 47 pour les 4 -18 ans. Des données à corréler, peut-être, avec la chute libre de la France dans le classement Pisa qui évalue le niveau des élèves. Car, au-delà du simple cas TikTok, il y a la question essentielle de la surexposition aux écrans (et aux réseaux sociaux) pour la jeunesse. Là-dessus, une "initiative d’Emmanuel Macron est censée arriver avant Noël".
Espérons que sur ce sujet, le chef de l’État parviendra à donner un cap et à se « départir de naïveté ». En attendant, évitons de mettre sous le sapin un smartphone ou une tablette en cadeau de Noël à nos enfants. Une pile de livres vaudrait mieux !
COP OU FLOP 28 !!!
13 décembre 2023
"Inventive".
Ainsi pourrait en effet se résumer la dernière version du texte adopté à Dubaï, dont chaque mot a été négocié. Il y a nettement moins d'options et de conditionnel que dans les précédentes versions qui ont circulé ces derniers jours. L'expression «énergies fossiles» revient deux fois. Il n'est pas question d'en sortir d'ici à 2050, mais de « transitionner hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d'une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l'action dans cette décennie cruciale, afin d'atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques ». Une formulation qui frise le barbarisme proposée par la québécoise Caroline Brouillette, directrice du Réseau « Action climat Canada ».
Une pantalonnade.
On peut dire que la Cop 28 se termine en véritable pantalonnade. Déjà, organiser une COP en plein milieu de la région des énergies fossiles ressemblait à une blague. Mieux, donner la présidence de cette COP à un haut responsable du Golfe qui dit avoir étudié les sciences et ne pas avoir trouvé de preuves concrètes que les énergies fossiles accéléraient le réchauffement climatique était la preuve d'un sens de l'humour bien affirmé. On ne sera donc pas étonné qu’on ait du mal à se mettre d'accord sur un communiqué final. Même si c’est habituel. L'originalité cette fois-ci est qu'on ne parle plus vraiment de l'abandon progressif des énergies fossiles. L'Arabie saoudite et les autres pays du Golfe ne veulent pas qu'on y fasse référence explicitement. Il n’en reste pas moins que l’emploi du conditionnel rend les mesures préconisées plutôt aléatoires.
"Finement calibré".
Une source proche de la présidence émiratie estime que le texte a été finement «calibré» pour tenter de réconcilier des points de vues opposés, et notamment éviter un blocage de l'Arabie saoudite. Tout en laissant volontairement un peu d'ambiguïté dans les formulations pour que chacun y trouve son compte... Dans une subtile nuance, le texte ne parle pas d’une « sortie progressive » mais d’une « transition hors » du pétrole, du gaz et du charbon afin « d’atteindre la neutralité carbone en 2050 ». Ce texte ne fait pas la part belle aux pays africains qui doivent faire autant d'efforts que les pays riches, sans avoir de moyens adéquats ni obtenu de différenciation. Il est toutefois prévu de doubler les fonds pour l'adaptation. Le texte constate que les financements (pour l'atténuation et l'adaptation) promis à 100 milliards de dollars par an, n'ont hélas pas été atteints en 2021.
Une réalité.
Le monde n'a pas déclaré l'état d'urgence climatique. Une double hypocrisie règne sur le sujet des énergies fossiles. D’un côté, il y a ceux qui veulent les interdire et qui font semblant de ne pas comprendre qu'elles seront nécessaires au moins pendant 20 ans encore. De l’autre, il y a ceux qui en vivent et qui font des déclarations d'intention sans mener d'actions véritables pour la transition énergétique. Enfin, depuis la guerre en Ukraine, les pays du Golfe sont devenus maîtres du jeu. Tous les pays leur font la cour en oubliant tous les défauts de leurs gouvernements, du financement du Hamas par le Qatar au découpage en morceaux des opposants pour l'Arabie saoudite.
Alors, chacun peut crier « Victoire ». La France se félicite de la prise en compte du nucléaire : « Nous quittons Dubaï la tête haute… L'accord de la COP28 qui vient d'être adopté est une victoire du multilatéralisme et de la diplomatie climatique », a pour sa part réagi la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher ; elle a ajouté que la mention de l'énergie nucléaire dans l'accord constituait une « reconnaissance historique et une victoire diplomatique pour la France ». Le texte « marque le début de l'ère post-fossiles », a déclaré de son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Chacun voit midi à sa porte. Par pudeur, on ne mesurera pas l’empreinte carbone de l’événement. Restons sérieux !
L’AGITATEUR FRENETIQUE
06 décembre 2023
Les Américains ont Trump, les Russes ont Poutine, nous, nous avons Mélenchon ! Un cas de plus au chapitre de l’incompréhension pour mon entendement. Les outrances du leader de la France Indigne, nous y sommes habitués depuis que nous l’avons vu en furie à la porte de son appartement lors d’une perquisition qu’il voulait empêcher. Mais le dérapage auquel il vient de se laisser aller contre Ruth El Krief pose la question de sa santé mentale.
Rappelons les faits.
Mme El Krief a eu un entretien sur LCI avec Manuel Bompard, coordinateur de LFI, et en journaliste chevronnée elle a posé des questions qui ont mis l’intéressé dans l’embarras à cause de la position prise sur le conflit entre Israël et le Hamas. De quoi provoquer une énorme colère, exprimée sur les réseaux sociaux, du « saint oracle de LFI » qui a traité la journaliste de « manipulatrice » ce qui est injurieux, et de « fanatique », ce qui n’est pas acceptable compte-tenu de la teneur antisémite de l’accusation. Un propos qui dépasse les bornes. Les téléspectateurs qui connaissent bien Ruth El Krief auront été étonnés du portrait que le chef de file de l’extrême gauche dresse d’une journaliste rigoureuse et dont la courtoisie est établie, toujours respectueuse de ses invités. L’attaque a été si vive, dans le contexte actuel, que le gouvernement a décidé de lui accorder une protection policière.
Un propos antisémite flagrant.
Ruth El Krief rappelle qu’elle est née au Maroc et qu’elle a été éduquée dans un monde rassemblant cultures et religions. Il est évident que le message vengeur de Jean-Luc Mélenchon prend une autre dimension du fait des origines de la journaliste. Dès lors on peut considérer le propos comme ouvertement antisémite et si grave que Gérald Darmanin a estimé qu’une « cible lui a été placée dans le dos ». Quant à Eric Ciotti, il considère Mélenchon comme « un sombre et vulgaire lanceur de fatwas » et même le placide Gérard Larcher, notre Président du Sénat, est sorti de ses gonds en lançant un « ferme ta gueule ! ». Il n’est pas étonnant, que la polémique enflant, elle ait reçu le soutien de ses confrères et même de la France entière.
Une ficelle de plus en plus grosse.
On aurait tord de prendre à la légère de tels propos racistes qui devraient tomber sous le coup de la loi et dont les répercussions vont déboucher sur une disposition qui va bouleverser la vie quotidienne de la journaliste. On en arrive à penser qu’il faudrait peut-être légiférer sur ces excès de langage qui se traduisent par des crimes dont il est aisé de suivre la litanie dans la presse. On a certes compris que, loin de bouillir de colère, Mélenchon tente de rafler le vote musulman en France. La ficelle est de plus en plus grosse. C’est d’abord supposer que les Français musulmans votent tous par antisémitisme, ce qui n’est pas sûr et ceux d’entre eux qui ont compris la basse stratégie de LFI devraient être furieux de ce qu’on puisse croire qu’il est tellement facile de les manipuler.
Mélenchon perdant. LFI avec.
Le bilan de cet épisode est négatif à tout point de vue. Il l’est parce que la liberté d’expression vient de prendre un coup sévère ; il l’est parce qu’il met en danger une innocente. Il l’est parce que la stratégie électorale de Jean-Luc Mélenchon a touché le fond : son attitude à l’égard d’Israël a achevé la Nupes, grand mais vain espoir d’union de la gauche. À mettre chaque jour le pays en tension comme il le fait, il a lassé plus d’un de ses anciens fans. Il y a chez lui un côté suicidaire : il a créé la Nupes (Nouvelle union politique, écologique et sociale), c’est lui qui l’a détruite. Il a probablement enterré les espoirs de la gauche pour les élections européennes et pour la présidentielle de 2027. Il l’est enfin parce qu’il hystérise en permanence le débat politique, ce dont toute la classe politique pâtit, et par les temps qui courent, on s’en passerait bien.
Il faudrait mettre Mélenchon hors d’état de nuire. Mais cela ne peut venir que des siens.
C'est clair, il veut mettre la France à feu et à sang pour espérer prendre le pouvoir. On ne le laissera pas faire.
LE DERAISONNEMENT CLIMATIQUE
04 décembre 2023
En marge de la COP 28 et de ses décisions finalement anecdotiques… Ceux qui voudraient nous faire croire au consensus scientifique sur le réchauffement climatique mentent. La preuve : ce nouveau pavé dans la mare par l’un de nos physiciens les plus capés. François Gervais, professeur émérite à l’université de Tours, spécialiste de thermodynamique, est un des experts qui ont participé aux rapports d’évaluation 5 et 6 du GIEC. Il est aujourd’hui considéré comme climatodénialiste et complotiste. On lui reproche de rappeler des faits et des chiffres pourtant scientifiquement établis mais qui ne vont pas dans le sens des climatocatastrophistes qui veulent imposer leur seule façon de voir.
La dictature de l’émotion.
Par médias interposés, les accidents météorologiques nous sont présentés comme une succession de catastrophes toujours plus graves alors qu’il n’en est rien. Le climat s’évalue sur au moins trois décennies, la météo sur quelques jours au plus, et les événements météorologiques extrêmes obéissent à des mécanismes chaotiques imprévisibles de par leur nature même. Le physicien rapporte que le CO2 n’est pas un poison, puisqu’il a contribué à un accroissement de la biomasse de 24% en 33 ans, et que sur les 36 milliards de tonnes de CO2 qui ont été émises en 2021, seule 16 ont contribué à l’augmentation du stock dans l’atmosphère, suivant la propre formule du GIEC publiée dans son 6ème rapport, ce qui correspond à une augmentation de la température moyenne annuelle de 0,007°C. Sur la théorie du réchauffement climatique, il rappelle que la hausse des températures depuis la fin du petit âge glaciaire (1715) a précédé de deux siècles les émissions de CO2… Comme corrélation, il y a mieux. Sans compter que la hausse du CO2 n’a rien à voir avec la météo qui dépend notamment de la pression et des vents.
Les faux remèdes.
On l’a compris, le carbone, voilà l’ennemi. Je ne dis pas qu’il ne faut pas faire d’effort pour diminuer les émissions bien qu’il ne soit pas, et de loin, le seul agent du réchauffement climatique. Mais il n’est pas interdit de penser que les remèdes qu’on nous propose sont peut-être pire que le mal. A commencer par les voitures électriques dont les batteries sont constituées de minéraux critiques, en quantité limitée, difficilement recyclables, qui nécessiteront des quantités massives de « nouvelles énergies » et dont le coût global pour le consommateur comme pour l’Etat s’annonce déjà exorbitant. Surtout quand on sait que le remplacement des voitures thermiques en France permettra de réduire de moins d’un dix millième de degré le réchauffement de la planète. L’hydrogène n’est pas non plus une bonne solution de remplacement : son mode de production émet beaucoup de CO2, il est dix fois plus inflammable que l’essence, son mode de stockage nécessite des conteneurs cryogéniques pour le maintenir à -253° et son impact en décarbonation s’avère négligeable, d’autant plus que son utilisation produit de la vapeur d’eau … qui est un gaz à effet de serre. Enfin, les éoliennes et les panneaux photovoltaïques présentent des performances discutables à cause de leur caractère intermittent et dégradé en cas de froid excessif ou de forte chaleur, d’absence de vent ou par grand vent, et qui s’avèrent non rentables à cause de leur retour énergétique (fraction d’énergie récupérée par rapport à celle dépensée) inférieur à 6.
Le prétendu consensus
La transition énergétique se présente donc comme une politique ruineuse. La Banque mondiale estime à 100 000 milliards de dollars le coût astronomique de la décarbonation nécessaire pour éviter que le réchauffement calculé par le GIEC excède un demi degré en 2050, c’est-à-dire 1,5°C moins le 1°C de réchauffement, pour partie naturel déjà intervenu. Face à cette dépense monstrueuse, François Gervais n’est pas le seul à s’émouvoir. On peut citer le professeur Richard Linzen du MIT, les prix Nobel de physique Ivar Giaever, Robert Laughlin, John Clauser, la déclaration Clintel de 16 032 scientifiques, ingénieurs, professionnels de l’environnement et de la santé pour lesquels il n’y a pas d’urgence climatique. Cela finit par faire beaucoup de complotistes. Si le grand public ne les entend pas, c’est parce que les militants de la cause climatocatastrophique veillent et font pression sur les médias pour qu’ils ne puissent pas s’exprimer et empêchent le débat de se tenir comme on l’a vu récemment en Anjou où la Géographe Sylvie Brunel a dû annuler son intervention à l’invitation des élus d’une communauté de communes en raison de menaces diverses diligentées par des élus EELV.
Le dogme climatique.
Les résumés alarmistes publiés par le GIEC et largement relayés par les médias, des politiques idéologues ou couards, des enseignants sans vergogne, ne relèvent pas de la science, mais de la politique. Ils en ont fait une idéologie. Pour la France, qui a déjà un bilan d’émission très satisfaisant grâce à son parc nucléaire, la politique coûteuse de décarbonation ne contribuerait qu’à un millième de degré à valoir sur le demi-degré cité plus haut… et cela en dépit d’un endettement massif qui a fait d’elle une puissance pauvre. Le dogme climatique s’en prend, au-delà du carbone, aux autres gaz à effet de serre, dont la concentration dans l’atmosphère est extrêmement faible ce qui rend aussi indigne qu’absurde de vilipender les éleveurs. Il confond le nucléaire civil inoffensif avec le nucléaire militaire, la radioactivité naturelle et l’artificielle. Il veut s’appuyer sur la peur et véhicule l’idée que ce que l’Homme produit est mauvais. Il préfère le mensonge assumé (pour le bien de l’Humanité) au savoir académique.
Voilà quelques-uns des points développés dans son livre par François Gervais. A bien des égards, ses constats recoupent ceux faits par Steven E. Koonin dans son ouvrage « la part d’incertitude ». Je ne dis pas qu’ils ont forcément raison, mais au moins qu’un vrai débat scientifique (et non idéologique) s’ouvre sur le sujet.
Le Déraisonnement climatique, Editions de l'Artilleur.
QUI VA ECOPER ?
01 décembre 2023
Ah, la Cop 28 !
La Cop 28 démarre aujourd'hui et réunit 196 États et l'Union européenne. Le paradoxe, signe probable de l'hypocrisie ambiante sur le sujet, elle a lieu à Dubaï, au coeur de la région des énergies fossiles. Au moins, le contraste entre les discours et la réalité sera d’autant plus frappant. Et le contexte ne contribue pas à clarifier les objectifs : l’illusion que la transition climatique produirait un boom de croissance qui permettrait de la financer a fait long feu. La transition climatique va, peut-être, générer de la « croissance verte », mais cette croissance ne sera pas suffisante. Et pourtant, il faut financer la transition, il n'y a pas le choix. Bien sûr, tout le monde est d’accord sur la nécessité d'un changement de modèle. Mais aucun pays n'a encore fait le choix de déclarer « l'état d'urgence climatique » comme on avait déclaré « l'état d'urgence sanitaire" »avec le Covid. Et personne ne déclare que nous sommes « en guerre » contre le réchauffement climatique comme l'avait fait notre cher Président lors de l'apparition du Covid... Bref, le greenwashing et l'hypocrisie sont de mise. La vérité, c’est qu’au-delà des discours et des belles intentions ou préconisations, il serait étonnant qu’il sorte quelque chose de concret de ce grand déballage , pour une raison simple : personne ne veut payer.
C’est que la transition a un coût !
Et même un coût majeur. Elle pourra certes générer de la croissance à moyen terme mais cette croissance est insuffisante pour couvrir les coûts de la transition qui, eux, sont des coûts à court terme : il faut investir massivement pour sortir des énergies fossiles, et comme l'explique Pisani-Ferry, les investissements dans la transition boostent la demande mais cette hausse de la demande ne crée pas de valeur. Car le consommateur ne veut pas payer, même s'il se déclare sensible au sujet de la crise climatique, il doit gérer son budget au quotidien et, on l'a vu avec l'explosion de l'inflation, il a tendance à toujours privilégier ce qui coûte le moins cher. De leur côté, les entreprises vont subir des coûts supplémentaires, c'est déjà le cas avec la hausse fulgurante des contraintes énergétiques.
Alors, que faire ?
Comme d'habitude on va se tourner vers l’État. Sauf qu’il y a un petit problème : les États sont, pour une large majorité, surendettés et la crise du Covid leur a fait franchir la ligne rouge en matière de déficits et de dettes publiques. A commencer par la France. Evidemment, ils vont quand même investir mais cet investissement sera d'abord un coût pur avant de générer réellement de la croissance, et sera forcément limité. Finalement, la seule réelle façon de lutter contre la crise climatique serait de réduire notre consommation. Mais cela aussi a, aussi, un coût majeur sur la croissance et personne ne veut prendre la responsabilité de la décroissance.
Toujours aucun signe de rebond en Chine.
La production industrielle s'est contractée en novembre (c'est bon pour la planète...) et l'activité dans les services s'est elle aussi contractée pour la première fois de l'année. Et les entreprises appellent l’État à l'aide. Mais la Chine est dans une spirale déflationniste, comme le Japon de 1990 à 2020 et, comme le Japon, elle pourrait multiplier les plans de soutien et faire exploser sa dette mais cela ne permettrait pas de rebond durable de la croissance. A quelque chose malheur est bon. Au moins la planète peut souffler.
Les sujets en marge.
Le rassemblement des chefs d’Etat est l’occasion de tête-à-tête bilatéraux sur les affaires du monde, et forcément le lieu idoine pour traiter du conflit entre Israël et le Hamas. Et bien d’autres conflits ou événements nécessitant des palabres. Si la trêve est rétablie à Gaza, au moins, il en sera sorti quelque chose de positif.
Cela n’empêchera pas la Cop 28 qui se tient au milieu des puits de pétrole d’être encore une énième réunion de bonnes intentions, même si on nous présentera quelques bricoles comme des « avancées majeures ». L'hypocrisie verte a encore de bons jours devant elle, et des jours chauds.
Bah, vivement le « petit âge glaciaire » annoncé par la Nasa vers 2035… Au moins ça calmerait les ardeurs des écolos radicaux.
FAUT-IL VIRER MARLEIX ?
30 novembre 2023
Les Républicains en ordre dispersé.
La loi immigration devait consacrer le retour de l’unanimité au sein du groupe parlementaire Les Républicains à l’Assemblée nationale. Il n’en est rien. Le même psychodrame que pour la réforme des retraites recommence. Dix-sept députés viennent d’afficher publiquement leur attitude constructive envers le projet de loi immigration du gouvernement. Ils ont signé dimanche dernier dans « La Tribune » un texte qui rend hommage au remarquable travail de la majorité sénatoriale et plaide pour parvenir à un point d’équilibre qui serve l’intérêt des Français … Et ils se déclarent prêts à voter le texte si la version qui sortira de l’Assemblée ne s’éloigne pas trop de celle votée en première lecture au Sénat. Le gouvernement ne risque plus d’encourir une motion de censure que lui promettait le président du groupe LR, car avec le renfort des 17 députés, il y a une possible majorité pour voter le texte que Darmanin s’évertue à construire. L’exécutif cache son enthousiasme, tant l’équilibre trouvé avec la droite est fragile. Mais les chiffres sont rassurants. Des écologistes et des socialistes voteront pour également. D’autant que le Sénat a adopté un texte qui ne s’écarte pas trop de son contenu initial.
Marleix est désavoué.
Il faut 58 voix pour déposer une motion de censure et LR ne dispose que de 62 suffrages, moins les 17 qui souhaitent voter le texte adopté par le Sénat. C’est un échec pour le chef des députés LR à l’Assemblée, Olivier Marleix, qui s’était engagé à faire en sorte que le projet de loi ne passe pas et qui, d’un seul coup, est privé du moyen d’atteindre son but. Il espérait en faire le fer de lance contre la politique de Macron, il n’en est rien. Olivier Marleix est convaincu que ses postures véhémentes sont applaudies par l’électorat bien qu’elles soient contredites par le fait que les électeurs de LR sont de plus en plus nombreux à voter pour le Rassemblement national. En tout cas, la stratégie du « toujours non pour humilier l’exécutif » n’a pas fonctionné. Il n’est pas suivi par les élus LR qui veulent rester dans une mouvance susceptible d’empêcher Marine Le Pen de faire des scores très élevés aux prochains rendez-vous électoraux. La déchirure au sein de LR s’élargit d’autant plus que le parti va divisé vers les européennes en repoussant sans cesse l’investiture de FX Bellamy, malgré des sondages prometteurs et un travail remarquable de l’intéressé au parlement européen, ce qui est incompréhensible pour les adhérents et sympathisants. Le bilan de LR s’annonce bien triste et présage de résultats plus qu’insuffisants aux européennes et, plus tard, à la présidentielle. Il dépend des Républicains de l’Assemblée qu’ils s’engagent dans la voie constructive adoptée par les sénateurs. Pourquoi le groupe fait-il preuve de cohésion au Sénat, alors qu’il pratique la division à l’Assemblée ? Voilà un constat qui met en cause directement celui qui le dirige au Palais bourbon.
Une coalition est nécessaire.
Le vote de la loi sur l’immigration pourrait servir de révélateur. Le tableau du rapport de forces entre les partis politiques est présenté comme une fatalité. Ce n’est pas vrai : il est encore possible de renverser la tendance et de créer une coalition de la droite et des centres qui meublera les dernières années du macronisme dont on sait qu’il disparaîtra à la première minute de la fin du quinquennat. Le gouvernement ne peut que se réjouir à l’idée de faire passer sa loi sans avoir recours au 49-3. On n’en est pas encore là. La discussion va occuper tout le mois de décembre et il faut compter avec l’aile gauche des macronistes, les Houllié et Legendre en tête pour faire capoter l’opération. Ceux-là n’ont toujours rien compris et tiennent à faire voir leur capacité de nuisance par des ukases. Le risque existe que, sous la pression de l’aile gauche de Renaissance, la majorité décide de détricoter les changements apportés par le Sénat afin de revenir au texte tel qu’il a été proposé par le gouvernement. L’intérêt de l’exécutif et celui de l’Élysée ne sont pas identiques. Ce qui fait craindre un retour à la case zéro, avec une nouvelle crise parlementaire et l’indispensable mais honni 49-3. Pour M. Houllié, Les Républicains n’ont pas d’autre ambition que d’imprimer leurs idées dans un texte très important qui constitue la première préoccupation des Français. Il n’y aura de loi sur l’immigration que si elle correspond à un compromis, qu’on se le dise clairement.
Pourquoi ce qui est possible au Sénat, ne l’est pas à l’Assemblée nationale ? Mystère ! Une chose est certaine : dans la configuration actuelle du paysage politique, si la droite et le centre vont dispersés aux élections, ils seront balayés. Le temps presse pour en prendre conscience et agir en conséquence.
ELECTIONS CHEZ LES REPUBLICAINS (2)
28 novembre 2023
DEUX BELLES VICTOIRES
Je suis heureux de constater que les deux candidats pour lesquels j'avais appelé à voter ont été élus avec des scores plus que satisfaisants. Je ne sais pas si vous, lecteurs du bloc-notes adhérents aux Républicains, y êtes pour quelques chose, mais le résultat est là.
Stéphane PIEDNOIR, notre sénateur, est réélu avec 67% des suffrages,
Bastien TRANCHAND, est élu délégué de la 1ère circonscription dès le 1er tour avec 55% des voix, malgré la concurrence de deux autres candidats.
SPECIAL 2ème CIRCONSCRIPTION : 2ème tour dès demain
Au 1er tour, tous les postes ont été pourvus sauf dans la 2ème circonscription où il y a ballotage pour la désignation du délégué.
Le candidat qui a ma préférence est Richard VIAU, qui me semble le meilleur candidat pour s'intégrer dans l'équipe départementale qui vient d'être renouvelée. Je vous transmets ci-joint le message qu'il a souhaité envoyer aux adhérents de la 2ème circonscription :
"La démocratie interne s'est exprimée. Merci aux électrices et aux électeurs qui ont voté dans un contexte où les LR traversent des turbulences depuis les dernières présidentielles.
Renoncer ou abandonner, ce n'est pas pour moi.
Militant depuis la création de l'UMP, j'ai tracté et collé pour Dominique RICHARD, Maxence HENRY, etc...
Conseiller municipal de 1995 à 2008 puis adjoint aux sport et au jumelage à Chalonnes depuis 2020, je suis le seul élu encarté de la majorité chalonnaise par respect pour les valeurs que je défends, que vous défendez.
Je sais combien la situation exige au quotidien, le respect de la parole donnée, une main ferme qui ne se dérobe pas pour une place et qui tient bon la barre.
Directeur sûreté dans une entreprise vendéenne de transport de 3200 salariés non loin du Puy du Fou, le travail en équipe est évidemment une force qui permet d'aller loin.
Je travaillerai de la même façon, avec fidélité auprès de Stéphane PIEDNOIR et des membres du comité pour aller de l'avant et animer la 2ème circonscription.
Choisi pour être candidat aux régionales par Bruno Retailleau en 2015 puis Christelle Morançais en 2021, j'ai la fidélité chevillée au corps. La division n'est pas mon ADN. L'unité est indispensable pour relever les défis et retrouver la confiance des Français.
Vous allez revoter. La démocratie est un bien tellement précieux. Elle est mon étendard. Agissons unis pour mieux vivre ensemble dans le respect des sensibilités..
Cordialement"
Richard Viau
Il ne reste plus qu'à lui souhaiter bonne chance.
Daniel
POUSSEE DE L’EXTREME-DROITE AUX PAYS-BAS
24 novembre 2023
La poussée d’extrême-droite se confirme dans l’Union européenne, élections après élections. La Pologne fait exception et l’Espagne a gardé son gouvernement de gauche après un accord très controversé avec les indépendantistes catalans. Aux Pays-Bas, le Parti de la liberté (PVV), formation d’extrême droite, est arrivé en tête aux élections législatives en obtenant 35 sièges sur 150. Pour autant le chef du parti, le célèbre Geert Wilders, n’est pas assuré de devenir Premier ministre.
Une poussée européenne.
La Hollande est un pays éminemment démocratique qui, pendant 13 ans, a été dirigé par un centriste, Mark Rutte. On assiste à la montée des extrêmes droites en France (au moins dans les sondages), en Italie, en Allemagne, dans un contexte dominé par le problème de l’immigration et l'islamisme politique. Le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne pour cette raison et l’Italie a mis l’extrême droite au pouvoir. Mais les pourfendeurs de l’UE n’ont rien changé à la crise migratoire. Il est navrant de constater qu’un quart des Hollandais ait préféré l’aventure proposée par Gert Wilders au sérieux de Rutte. Si celui-ci arrivait à constituer un gouvernement, ils s’en repentiraient aussi sûrement que les Britanniques.
D’autres coalitions sont possibles.
Le triomphe de Wilders est relatif. Les autres partis, dans cette représentation nationale très morcelée par la proportionnelle, ne sont pas pressés de faire alliance avec lui. Les écologistes obtiennent 25 sièges, le centre droit 24. Comme on le voit, d’autres coalitions sont possibles. La victoire de Wilders, qui s’est agité comme un beau diable pour être enfin reconnu, risque de retomber comme un soufflé. Les grandes démocraties se gouvernent au centre. Mieux : quand l’extrême droite arrive au pouvoir, comme en Italie, elle fait des choix centristes.
De l’eau dans le vin extrémiste.
La réalité, c’est l’invasion lente mais sûre de l’Europe occidentale par les extrêmes qui inquiète une part croissante des électeurs européens. L’immigration mal contrôlée, exaspère et fait craindre une perte d’identité. Mais que faire, alors que Georgia Meloni, présidente du conseil des ministres italien démontre tous les jours qu’elle n’est pas plus efficace dans la crise migratoire que ses prédécesseurs. L’autre réalité, c’est que, quand ils accèdent au pouvoir, les gouvernements dominés par l’extrême-droite, se plient à la discipline européenne et restent liés à l’OTAN.
À quoi sert-elle alors ?
C’est vrai pour la France, même si le raisonnement semble traduire l’illusion d’une continuité. Marine Le Pen a déjà renoncé à la récupération des instruments de la souveraineté française. Elle espère ainsi augmenter ses chances de conquérir le pouvoir en 2027. Evidemment, elle nie complètement être rentrée dans le rang. Ce qui ne l’empêchera pas d’appliquer les directives européennes. Dans ce cas, on sera en droit de se demander en quoi elle est différente de la droite classique. On risque d’assister au scénario classique : elle peut conquérir le pouvoir pour, ensuite, trahir son propre discours. Elle ne serait pas la première à annoncer une politique pour en faire une autre, une fois qu’elle aura été élue.
Un signal à prendre en compte.
Le résultat hollandais arrive à quelques mois du renouvellement du parlement européen. Il est grand temps pour les droites modérées de prendre en compte le message envoyé par les électeurs dans les pays de l’Union : elles ont le devoir de s’organiser et de se rassembler pour aller à l’élection, d’autant plus que le scrutin est proportionnel, et d’ici là, promouvoir une réponse crédible pour endiguer la crise migratoire. Ce travail est déjà commencé, mais une réponse commune forte est attendue. Il n’y a plus de temps à perdre !
ELECTIONS CHEZ LES REPUBLICAINS
23 novembre 2023
Je me fais le relais du message de Bastien TRANCHAND, en clôture de la campagne du 1er tour pour l’élection du délégué de la 1ère circonscription, et je souhaite attirer l’attention de nos amis sur l’enjeu que représente la désignation du Président de la fédération des Républicains.
Le message de Bastien TRANCHAND :
« Chers Amis, nous voilà au terme de cette campagne.
Notre parti a besoin d’une nouvelle énergie, c’est évident. Celle-ci doit venir du terrain. J’ai envie de mettre fin à l’inaction locale fatale à son développement et de contribuer à corriger son manque de proximité qui le déconnecte des réalités. Le retour de la réussite est entre nos mains et vous avez l’opportunité avec votre bulletin de vote d’agir pour relancer notre action.
Cette relance ne se fera pas avec des velléités intéressées externes à la circonscription, mais plutôt avec la mobilisation des adhérents et militants qui ont envie d’agir pour défendre le parti, les idées et les valeurs qu’il promeut, avec ceux qui ont la loyauté chevillée au corps.
Je ne viens pas de nulle part. J’ai poussé un jour la porte de la permanence parce que je voulais apporter ma pierre à l’édifice. Depuis quelques années, nos rencontres, échanges et discussions ont conforté mon ambition, celle de redonner sa place aux Républicains dans le paysage politique, à commencer par la circonscription et le département.
Rien ne pourra se faire sans vous. Cette pierre, je compte sur vous pour la poser, ensemble, dimanche soir.
Chers amis, ces dimanche 26 et lundi 27 novembre, nous allons vivre un de ces moments qui annoncent le renouveau de notre parti, espoir de victoires prochaines, celles qui nous feront dire, à nouveau « Vive les Républicains » ! »
L’élection du Président de la fédération.
Nous avons deux candidats en présence. Personnellement, mon choix est vite fait. Nous avons besoin d’un parlementaire pour présider la fédération, la représenter dans le département et pas d’une personne sortie d’un chapeau, sans aucune expérience militante et qui propose un programme d’actions qui incombent au secrétaire départemental.
Je voterai donc pour Bastien TRANCHAND comme délégué de la 1ère circonscription et pour Stéphane PIEDNOIR comme président, dont je connais le parcours et la fidélité constante à nos idées. Et je vous propose de faire comme moi.
Daniel HOULLE
Ancien secrétaire départemental de la fédération.
Retrouvez moi sur le bloc-notes : https://calepindh.typepad.fr
GUERRE DE CIVILISATIONS ?
22 novembre 2023
Dominique de Villepin, avec sa véhémence habituelle, a fait l’autre soir à la télé une brillante démonstration, voulant voir dans le déchainement au Moyen Orient une guerre de civilisations : en gros l’Islam contre l’Occident chrétien. Séduisant, car le conflit en a toutes les apparences. A bien y regarder, ce n’est peut-être pas la bonne grille de lecture. Ne serait-on pas plutôt dans des conflits qui opposent le monde démocratique aux anciens empires tombés entre les mains de régimes totalitaires et prédateurs ?
Le recul des démocraties.
C’est un fait : le nombre des démocraties dans le monde ne cesse de diminuer, sans compter celles dites « illibérales », qui en gardent l’apparence mais sont en fait entre les mains de régimes autoritaires qui « trichent » savamment pour garder le pouvoir comme en Hongrie.
Les dangers qui les menacent sont nombreux, à commencer par les réseaux sociaux. On a vu comment des « fermes à trolls », pilotées par exemple par la Russie, sont intervenues à coups de « fake news » dans des élections en Europe pour favoriser le candidat qui convenait au Kremlin, comme en Slovaquie dernièrement. La toxicité des réseaux sociaux pour les démocraties libérales n’est plus à démontrer : ils dissolvent la vérité dans un flot de fausses allégations et contribuent à discréditer l’action des élus au profit des thèses complotistes. Le système démocratique est sapé de l’intérieur.
Ce n’est pas la seule menace. Il faut prendre en compte l’idéologie wokiste, importée des Etats-Unis, qui pénètre les rouages intellectuels de nos sociétés occidentales avec les thèses obscurantistes, héritées du gauchisme soixante-huitard, qui visent à détruire la pensée des Lumières au profit d’une analyse toxique qui mélange toutes les oppressions dont le « méchant blanc » serait à l’origine et l’auteur. L’intersectionnalité des luttes remplace alors l’universalisme républicain qui sert de socle à la République et cherche à détruire la laïcité qui garantit la cohésion nationale.
Le terrain est ainsi préparé pour l’islamisme politique et toutes ses exigences en contradiction avec les lois de notre pays. Ailleurs en occident on a choisi la voie du communautarisme, ce qui, d’évidence, conduit au déni d’intégration et augmente le péril démocratique libéral. L’immigration devient donc un enjeu majeur : si nous n’arrivons pas à la contrôler, c’est le régime politique des pays européens et leur manière de vivre qui sont directement appelés à disparaître.
Enfin, dernier danger et pas le moindre, le populisme, cette version avilie du débat démocratique, prospère sur cette situation d’affaiblissement, profitant de toutes les causes précédentes auxquelles s’ajoutent les erreurs de gestion avec un endettement massif, et de l’effondrement des partis traditionnels qui en résulte.
Cette situation de recul se mesure à l’ONU où les démocraties libérales sont minoritaires dans l’assemblée générale et mises en échec par les droits de veto au Conseil de Sécurité. C’est ainsi que le « machin » a fait preuve d’une relative discrétion quant aux exactions des Russes en Ukraine (veto russe) et s’est déchaîné contre Israël en faveur du Hamas … Cherchez l’erreur.
Un colonialisme peut en cacher d’autres.
Pour concrétiser le rejet de l’Occident « dominateur », les pays qui veulent imposer leur domination ou étendre leur empire ont constitué une sorte d’auberge espagnole qu’ils ont nommé « Sud global ». Loin d’être une coalition, il s’agit plutôt d’un conglomérat de puissances plus ou moins grosses qui jouent chacune leur partition, n’étant d’ accord que sur un point : le rejet de l’Occident à qui elles reprochent son colonialisme passé et de qui elles dénoncent son « néocolonialisme » même quand ce sont elles qui appellent leurs anciens tuteurs à la rescousse.
Le « Sud global » est une expression commode derrière laquelle se cachent des régimes prédateurs qui s’appuient sur toutes les formes d’obscurantisme, et au moins deux colonialismes avérés : celui de la Russie avec la déstabilisation des pays de l’Afrique francophone avec l’aide de Wagner dont l’aide pour se débarrasser de l’ancien colonisateur est assortie du pillage de leurs richesses en or et diamant et la tentative de reconquête des anciennes marges européennes de l’URSS qui explique la guerre en Ukraine ; celui de la Chine avec les fameuses « routes de la soie » qui ne sont autres qu’un assujettissement pour s’emparer des ressources convoitées pour son propre développement en Afrique et partout dans le monde. Les deux régimes ont en commun la dictature totalitaire, d’une clique cleptocrate pour l’une, du parti communiste pour l’autre. Ces deux pays prétendent au leadership mondial.
Pour compléter le tableau, il faut ajouter la Turquie d’Erdogan qui rêve de reconstituer l’empire ottoman, et qui a quasiment mis fin à la République d’Ataturk en s’appuyant sur l’obscurantisme religieux, l’Iran Chiite qui rêve de dominer le monde musulman, l’Inde qui joue sa propre partition mais qui glisse vers un totalitarisme hindouiste. Chacun entraîne dans son sillage des pays plus ou moins vassaux tenus à la gorge financièrement. Tous ces pays ont en commun des régimes qui s’accaparent les richesses sur le dos de leurs peuples en les maintenant dans l’obscurantisme et la suppression de la liberté de penser, qu’il soit communiste ou religieux. Ils sont animés par la nostalgie d’un passé révolu depuis longtemps.
Quant aux pays arabes, particulièrement ceux du golfe, ils ont trop besoin de l’Occident pour écouler leur pétrole et maintenir leurs ressources pour s’en séparer franchement, ils jouent donc sur tous les tableaux au gré de leurs intérêts bien compris.
Le mythe de l’occident faible.
Si on y regarde de plus près, le Sud global rassemble des économies disparates et fragiles. La Russie est en train de se détruire. Elle présente au monde le visage d’un pays sous-développé si on excepte Moscou et Saint-Pétersbourg, avec le PIB de l’Espagne. Elle a pour elle d’être une puissance nucléaire ce qui est suffisant pour asseoir sa capacité de nuisance. L’autre grand de ce conglomérat, c’est la Chine. Son développement est cassé depuis l’arrivée au pouvoir de XI Jinping qui a remis au goût du jour la dictature économique du PC avec tous les inconvénients que l’on connaît bien depuis la chute de l’URSS. Si on prend en compte la gestion catastrophique du Covid et sa pyramide des âges, il est désormais certain qu’elle ne sera jamais la première puissance mondiale. La Turquie d’Erdogan connaît une déroute financière, seule peut-être l’Inde semble avoir un avenir plus prometteur, bien que le pays soit plombé par sa croissance démographique. L’amérique latine est loin d’être tirée d’affaire…
Etats-Unis, Europe, d’un côté, Australie, Japon, Corée du Sud, Taïwan de l’autre, ce que l’on appelle l’Occident assez improprement présente certes des faiblesses, mais peut mettre sur la table encore de solides atouts. La puissance financière du dollar n’est pas près d’être détrônée, la recherche, la technologie, la qualification des populations, les infrastructures sont autant de points d’appuis qui permettent de rebondir et compensent largement les faiblesses. Leur PIB cumulé reste solide, même s’il passe par des périodes de moindre croissance. Cette partie du monde là n’a pas dit son dernier mot. Et il faudra compter encore avec pendant quelques décennies. Merci Poutine : la guerre en Ukraine l’a sortie de sa torpeur.
Plus qu’une guerre de civilisations, c’est une guerre des pays oppresseurs contre les régimes démocratiques qui les gênent, car avec la mondialisation de l’information par internet, il est de plus en plus difficile de maintenir comme autrefois des barrières étanches pour maintenir le conditionnement du cerveau.
QUAND LE SANG NEUF SE MANIFESTE...
21 novembre 2023
... IL FAUT SAISIR L'OPPORTUNITE !
Ce sont les élections internes chez LES REPUBLICAINS.
Dans la 1ère circonscription du Maine-et-Loire, c'est un jeune de 18 ans, Bastien TRANCHAND, bourré de talents qui brigue le poste de délégué de circonscription. Son document de campagne fait preuve d'une grande maturité politique et coche toutes les cases des actions à mener et de l'animation d'une circonscription. "Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années !" Tel le Cid, on rêve d'une même prouesse : nous partîmes 150 et nous étions plus de mille en arrivant au port !
Je l'ai rencontré, et il m'a convaincu !
A la fin de la semaine je voterai pour lui.
Notre parti a besoin d'une cure de jouvence et mon expérience me dit qu'elle peut passer par des gens comme lui, motivés, aux convictions fortes et chevillées au corps, et capables d'audace.
Si vous êtes encore adhérent et que vous votez dans la 1ère circonscription, je vous invite à en faire autant !
Pour la présidence de la fédération, je renouvellerai ma confiance à Stéphane Piednoir.
Daniel HOULLE
Ancien secrétaire départemental.
Si vous souhaitez recevoir son document de campagne, faites-le moi savoir.
L’ART DE SE MOQUER DU MONDE !
17 novembre 2023
La « Hidalga » est maîtresse en la matière.
Son récent voyage à Tahiti n’en finit pas de lui revenir à la figure tel un boomerang et ses arguties pour se défendre, loin de la disculper, l’accable encore plus. De la gauche, elle a perdu les qualités et n’empile que les défauts : menteuse, profiteuse, mauvaise gestionnaire, politicienne, mauvaise foi, désinvolte, et venimeuse quand elle est acculée…
Un site qui a le dos large.
Anne Hidalgo et sa délégation devait visiter le site olympique de surf de Teahupo’o, c’était la principale raison de sa venue en Polynésie française. . Seulement, en arrivant à Tahiti, rien ne se passe pas comme prévu : les autorités de Papeete lui déconseillent fortement de se rendre sur le site olympique à cause d’une manifestation sur place. Des militants s’opposent à la construction d’une tour d’arbitrage en aluminium qui abîmerait le corail. Il est donc finalement convenu que seul Pierre Rabadan, adjoint aux sports à la mairie et en charge du dossier des Jeux olympiques se rendrait sur les lieux le lendemain. Mais pourquoi sans la maire…? En fait Anne Hidalgo devait se rendre sur l’île de Raiatea où réside sa fille et il aurait fallu qu’elle change son billet pour repousser son déplacement. Ainsi, est confirmé que la maire de Paris avait décidé de profiter de ce voyage pour aller rendre visite à sa famille dans le cadre de vacances privées.
Mélange des genres.
Alors que le déplacement devait rester discret - inscrit à aucun agenda officiel - sa révélation est venue jeter un sérieux trouble. Comment désormais justifier le déplacement d’Anne Hidalgo en Polynésie française alors qu’elle n’a pas mis un pied sur le fameux site olympique ? Surtout, comment garantir aucune collusion entre le voyage public de la maire et ses congés privés dans la foulée ? D’autant plus que les erreurs de communication vont s’enchainer. La plus grotesque est sans doute la publication d’une vidéo Instagram datant du 19 octobre où on retrouve Anne Hidalgo en train de déambuler à vélo dans la capitale, avec en légende: « Quand les rayons de soleil sont de retour, à Paris c’est à vélo qu’on les savoure. » Or, à ce moment-là, la maire ne peut pas être sur une piste cyclable parisienne puisqu’elle est … en Nouvelle-Calédonie.
Une maire donneuse de leçons …
Face à la polémique de plus en plus grandissante, le cabinet de la maire tente de jouer la transparence. Un communiqué de quatre pages est envoyé à la presse le lundi 6 novembre pour détailler toutes les séquences du déplacement. « Généralement, quand on fait un communiqué, on essaie d’être un minimum concis. Là, quatre pages… Ça donne le sentiment qu’on n’est pas forcément très à l’aise avec tout ça», s’en étonne encore un élu de la majorité. Le coût du déplacement est également avancé : près de 60.000 euros. « La maire de Paris a prolongé son déplacement officiel par un temps privé intégralement pris à sa charge. Anne Hidalgo est rentrée le dimanche 5 novembre en finançant son billet », est-il précisé. L’hémicycle du Conseil de Paris s’est rapidement transformé en bouillant chaudron et les questions de l’opposition fusent en interpellant la maire : « Étiez-vous mandatée par le Comité d’organisation des JO pour cette visite ? Avez-vous des compétences particulières en surf que nous ignorerions et qui justifieraient une inspection de la plage par vos soins ? » A son habitude, la Maire fait le choix de ne pas répondre à sa non-visite sur le site olympique, et préfère déplorer les critiques de la droite qui l’épingle sur ses voyages à l’étranger en détournant le sujet : "Vous avez oublié de mentionner Auschwitz où je me rends chaque année avec une délégation du Conseil de Paris… ». Référence insupportable ! L’opposition quitte la séance.
Plainte pour détournements de fonds publics.
En parallèle, une association anticorruption a indiqué mercredi à l’AFP avoir porté plainte contre X pour détournement de fonds publics. Le feuilleton n’est donc pas fini. Saura-t-on un jour le fin mot et de combien le contribuable parisien en aura été de sa poche. Si seulement la ville était bien gérée. Mais elle est surendettée et la mise sous tutelle a été évitée par un artifice comptable. Les griefs s’accumulent : la ville est sale, enlaidie, en perpétuels travaux … Non, Anne Hidalgo n’est pas sortie d’affaire !
« Si t’as été à Tahiti, t’as pas pu y aller en vélo… »
LE SIGNAL EST ENFIN LA !
15 novembre 2023
Depuis qu’on nous parle du recul de l’inflation, on avait fini par ne plus y croire. Mais le signal est enfin apparu, aux Etats-Unis, évidemment. Hier la publication de l'indice des prix à la consommation aux États-Unis a confirmé la baisse, et une baisse même plus forte qu'anticipée.
L'inflation a fait son retour au début de l'année 2022. Une inflation conjoncturelle dans toutes ses composantes : ce fut d'abord une inflation par la demande, avec l'effet rattrapage massif post-Covid,
puis nous avons eu l'inflation par l'offre avec la guerre en Ukraine et la flambée du prix de l'énergie et des matières premières alimentaires, s'est rajoutée ensuite l'inflation par les salaires avec les hausses de salaires post « grande démission », et en parallèle la « greedflation », l'inflation par les marges puisque de nombreuses entreprises ont profité de l'inflation pour amplifier la hausse des coûts qu'elles subissaient et augmenter largement leurs prix. Il était donc prévisible, sans être un grand devin, mais en s'appuyant simplement sur les bases de l'économie, que l'inflation recule. C’était une question de patience.
En effet, l'effet rattrapage post-Covid est terminé, les goulets d'étranglement ont disparu, l'économie ralentit, la consommation aussi, la demande chute. En conséquence, l’inflation par la demande s’éteint. D’autre part, le cours de l'énergie et des matières premières a rebaissé, il redevient normal, sauf si un choc extérieur nouveau comme une extension du conflit au Moyen-Orient intervient. En attendant l’inflation par l’offre a disparu. Les salaires ont augmenté mais c'était un rattrapage par rapport à l'inflation, avec le ralentissement de l'économie, l'emploi se détend largement, et les salaires vont augmenter moins vite, il n’y a pas de boucle prix salaires, donc d'inflation de second tour. L’inflation par les salaires pèse peu. Il reste bien l'inflation par les marges des entreprises mais nous sommes arrivés aux limites de l'exercice, et aux basiques de l'économie et notamment la sensibilité de la demande par rapport aux prix : les prix ont atteint de tels niveaux qu'ils ont un impact sur la consommation avec des baisses de volumes. Et donc les marges de manoeuvre à la hausse des prix pour les entreprises sont limitées si elles veulent garder leurs clients. On voit bien que toutes les composantes de l’inflation se dégonflent lentement mais sûrement.
Le problème c’est que les banques centrales n'auraient pas dû remonter autant leurs taux. Il suffisait de laisser l'inflation se dégonfler. Mais elles n'ont pas eu la patience d’attendre en grande partie par un réflexe ancien avec la BCE. Et ces hausses de taux brutales, trop, surtout en Europe, vont accélérer le ralentissement de l'économie au-delà du souhaitable. Cela explique que les taux à long terme ont chuté et que la bourse a rebondi fortement. Chez nous, l'inflation va refluer lentement mais elle sera accompagnée d'un ralentissement économique. On ne peut pas tout avoir, d'autant plus que les intérêts de la dette pèsent lourd !
En parallèle, Rexecode a publié une excellente étude qui explique que la Chine a réussi sa percée dans la voiture électrique grâce à une politique de subventions massives et une politique industrielle proactive, sans respecter les règles donc mais on a l'habitude. Sauf que maintenant, les Chinois cassent les prix pour écouler leur stock car ils ont trop produit. Les miracles des économies planifiées ! Chez Xi si les entreprises perdent de l’argent, ça n’est pas grave.
LIRE REND INTELLIGENT !
12 novembre 2023
Michel Desmurget est docteur en neurosciences et directeur de recherche à l'Inserm. Le livre qu'il nous propose dont l'article ci-dessous reprend les idées, est solidement documenté et donc à prendre très au sérieux. Et la situation est dramatique. Il y a urgence !
Si lire rend intelligent, le contraire est vrai aussi : ne plus lire rend bête.
Il faut lire le dernier livre de Michel Desmurget « Faites-les lire !», si vous n’êtes pas convaincu. Il n’est pas abusif d’affirmer que le déclin de notre pays dans les classements internationaux, surtout par rapport aux pays asiatiques et les quelques exceptions ailleurs dans le monde, est lié à l’effondrement de la « lecture loisir » au profit des autres divertissements au premier rang desquels on trouve les « écrans » qui nous fabriquent des « crétins numériques ».
Une place centrale pour la lecture.
Rétrospectivement, je m’enorgueillis d’avoir fabriqué des générations de vrais lecteurs et lectrices par l’attachement que j’apportais à la pratique de la lecture dans mon enseignement. C’est d’ailleurs confirmé par les anciens élèves que je rencontre. A plusieurs reprises j’ai eu la bonne surprise de m’entendre dire « vous m’avez donné le goût de la lecture ! » venant surtout d’élèves féminines je dois l’avouer. Mais qu’on en juge ! Dans une semaine de cours de français pour une classe de 6ème/5ème, la lecture occupait une place de premier rang : l’heure de lecture expliquée qui permettait de prendre un texte d’auteur et de le décortiquer pour en extraire la « substantifique moelle » ; l’heure de lecture suivie et dirigée qui constituait chaque semaine un point d’étape dans la lecture d’une œuvre au programme, généralement un roman, avec questions sur le ou les chapitres lus d’une semaine sur l’autre ; l’heure de travaux pratiques consacrée chaque quinzaine au « laboratoire de lecture » qui consistait à choisir une fiche dans une boîte où elles étaient classées par niveau avec étalonnage et possibilité de progresser ; le moment pris sur l’emploi du temps en français pour choisir un livre dans la bibliothèque de la classe que j’avais aménagée et la présentation d’un ouvrage lu par un élève, en plus de l’offre du CDI ; sans compter avec l’heure d’orthographe dont le support était toujours un texte d’auteur choisi pour son intérêt littéraire autant qu’orthographique ou grammatical… Et l’heure de rédaction, ou « composition française » qui s’appuyait souvent sur des récits étudiés en amont. Bref, la lecture occupait une place centrale. Et j’avais en face de moi, des élèves lecteurs : telle élève avait lu la plupart des pièces de Molière, telle autre m’apostropha en me demandant si j’avais lu la « Fée carabine » de Pennac … Il faut dire qu’à cette époque-là, les classes bénéficiaient de 6 h de français par semaine et parfois avec une heure dédoublée. Je doute que la génération actuelle des profs ait autant de motivation pour faire lire leurs élèves. D’ailleurs, lisent-ils eux-mêmes ? J’entends déjà la parade : je devais enseigner dans un de ces établissements privilégié à la clientèle choisie. Que nenni, j’ai passé 30 années dans un collège de zup, dans le quartier de la Roseraie à Angers.
La lecture, vecteur essentiel de développement.
Michel Desmurget l’affirme : depuis l’émergence du langage, l’humanité n’a rien inventé de mieux que la lecture pour structurer la pensée, organiser le développement du cerveau et civiliser notre rapport au monde. Le livre construit littéralement l’enfant dans la triple composante intellectuelle, émotionnelle et sociale. En affirmant l’importance essentielle de la lecture pour le développement de l’enfant et en soulignant combien ce dernier a besoin d’un étayage familial solide pour devenir lecteur, il ne s’agit nullement de stigmatiser les parents, encore moins de les critiquer. Il s’agit seulement de leur fournir les éléments de choix et ce faisant de nourrir leur liberté éducative. Et inutile de se lamenter, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Par chance, au royaume des livres, rien n’est jamais perdu : quel que soit l’âge, le sexe, les réticences potentielles ou l’embarras scolaire, l’accès aux bénéfices (et plaisirs) de la lecture reste toujours ouvert.
Lire commence très tôt.
Le goût de la lecture n’a rien d’inné. Il s’inculque et se transmet lentement. Pour les parents, il est important de lire avec son enfant, dès le plus jeune âge, mais aussi après, même à l’adolescence. La plupart des enfants croisent des livres bien avant de savoir lire. Les formes sont multiples : la lecture partagée, le jeu symbolique quand l’enfant fait semblant de lire, la manipulation d’ouvrages graphiques tels les imagiers et albums sans textes… Elles posent les bases des usages ultérieurs en inscrivant le livre et la lecture dans le champ des habitudes quotidiennes. Les enfants aiment qu’on leur lise des histoires. Même les adolescents affectionnent la pratique dans des proportions surprenantes. Aussi est-il important, pour les parents de continuer la lecture partagée bien au-delà de l’apprentissage de la lecture. Et quand ils l’abandonnent, en fait ils renoncent à superviser et encourager les activités livresques de leur progéniture, au moment où la tentation de la « récréation numérique » est la plus forte. Il est démontré que plus les membres du foyer sont exposés aux écrans récréatifs, moins le temps offert aux échanges intrafamiliaux, dont la lecture, est significatif. D’autant plus que l’expérience montre que le fait de cesser de lire des histoires aux enfants pour favoriser leur autonomie et stimuler leur pratique personnelle est une fausse bonne idée. C’est le contraire qui est vrai : loin de s’amputer l’une l’autre, les consommations solitaires et partagées ont tendance à se soutenir et s’additionner. Plus l’enfant est exposé à la lecture partagée, plus il a tendance à lire seul. Conclusion : si vous voulez que vos enfants lisent seuls, lisez-leur des histoires quel que soit leur âge, et même (surtout) lorsqu’ils approchent de l’adolescence.
Fermez les écrans, ouvrez les livres !
La concurrence de la télé s’est avérée être la cause la plus évidente du déclin de la lecture. Il a été démontré que la fréquence de la lecture diminue lorsque les enfants ont un accès accru aux outils numériques, même lorsque ces outils sont dotés de fonctions e-reading (livres numériques). Les écrans récréatifs sont un ennemi féroce et ancestral de la lecture. Ainsi, la Région des Pays de la Loire qui croit bien faire en distribuant des ordinateurs à tous les lycéens pour réduire la « fracture numérique », a tout faux, car elle contribue parallèlement à faire régresser drastiquement la lecture. L’expérience montre en effet que les applications ludiques l’emportent massivement dans l’utilisation de ces ordinateurs au détriment notamment du temps passé à lire. Si nos ados offraient chaque jour à la lecture la moitié du temps qu’ils consacrent à leurs jeux vidéo et contenus audiovisuels, ils pourraient lire chaque année autour de cent vingt romans moyens ou une grosse cinquantaine de pavés tels Germinal, le Capitaine Fracasse ou Notre-Dame de Paris.
De plus en plus de livres et de moins en moins de lecteurs.
Pour celui qui voudrait lire, il n’y a pas d’excuses. Notre époque offre de véritables temples voués aux livres, en plus des librairies dites « spécialisées ». Il suffit de parcourir les magasins Cultura ou FNAC, ou d’aller sur Amazon pour les inconditionnels d’internet, pour se trouver face à l’embarras du choix. Et il m’arrive encore d’y trouver un ouvrage que je n’avais pas prévu d’acheter. Abondance et profusion, donc, mais pour qui ? Si l’on en croit les statistiques sérieusement établies, le nombre des lecteurs diminue. L’affaissement brutal de cette activité au sein des nouvelles générations constitue un véritable désastre pour la fertilité collective de notre société et ce d’autant plus que la disparition de la lecture s’effectue au profit d’une culture numérique récréative dont le caractère abêtissant est aujourd’hui irrévocablement démontré par un vaste ensemble d’études scientifiques. Les influences négatives sont avérées sur le langage, la concentration, l’impulsivité, l’obésité, le sommeil, l’anxiété et la réussite scolaire. Après on s’étonne de la violence …
Allez, vite un livre !
IN MEMORIAM
11 novembre 2023
Texte écrit de la main de mon oncle et lu sur sa tombe, 100 ans après sa mort au champ d'honneur.
1914
Sous les ordres du sanguinaire empereur
Les troupes allemandes s’apprêtent aux combats
L’entrain manque car les boches ont peur
Des coeurs ennemis qui eux sont de vrais soldats
Guillaume parle à sa troupe amollie
Voulant en cela aussi singer Napoléon
Soldats ! leur crie-t-il, partons, notre ennemie
Nous attaque, que chacun se batte comme un lion
Sus à la France, Sus à l’Angleterre
Sus à la Russie, que rien ne vous arrête
Qui donc sera le maître sur la terre
Si la grande Allemagne ne peut lever la tête
La campagne sera belle et Paris
Verra dans ses murs avant le mois prochain
L’empereur Guillaume avec tous ses amis
Célébrer la victoire Boulevard Saint-Germain
Allez ! soldats, la Belgique impatiente
Vous attend pour la libérer de ces maudits
De ces damnés, de ces vaches. Elle tente
Mais en vain de repousser ses ennemis
Liège vous tend les bras. Namur vous recevra
En fête et à Bruxelles je m’installerai
Car ce pays ami désormais s’appellera
Province prussienne ; pour elle je choisirai
Un gouverneur parmi les grands de ma cour
Puis nous irons tout droit jusqu’à Paris
Et la France paiera tous les frais. A ce jour
Nous prendrons du repos dans la joie et le ris
La fière Albion, la patrie perdue
Londres sera accusée après quelques jours
Elle comptait sur la France : la France s’est abattue
Elle appelle Nicolas à son secours
Mais avant qu’il ne soit prêt à marcher contre nous
Avant que le premier cosaque ait franchi
La frontière ne craignant rien derrière nous
Nous quitterons Bruxelles, Londres et puis Paris
Pour voler à Petersbourg et puis à Moscou
Maître absolu de l’Europe entière
J’aurais enfin atteint le rêve de nos aïeux
L’Allemagne par-dessus toute la terre
Frémira aux récits de vos exploits glorieux.
Ainsi parla Guillaume dans sa démence
Soumettre l’Europe ! Quel but ? ne sait-il pas
Qu’il en coûte à un empereur de France
D’avoir fait parcourir l’Europe à ses soldats.
Entendant les fières paroles de leur kaiser
Les lourds soldats allemands, cavaliers ou fantassins
Crurent que déjà ils tenaient la victoire
Ils se voyaient en Champagne, buvant le vin.
Liège tint bon, Namur résista. Ah ! tremblez
Ulhans, lanciers, fantassins, hussards de la mort
Tremblez, vous êtes trompés ! Le peuple français
Debout vous attend conscient, calme et fort.
Là-bas les Anglais viennent à la rescousse
Tandis que déjà les russes arrivent à Berlin
Tremblez ! Vous allez sentir la secousse
Des peuples dressés pour la défense de leur bien.
Les lâches ont peur de la mort et de la mitraille
Comment arrêter les balles meurtrières
Oh ! ils prennent tout : vieillards, hommes, marmailles,
Et ils les offrent aux fusils de leurs frères.
Est-ce là une guerre, dis-moi, Guillaume
Est-ce ainsi que tu te venges de ces gens
Qui refusent de t’obéir ? Es-tu homme
Ou bourreau ? Tu n’es pas empereur mais tyran.
Honte à toi qui a déchaîné cette guerre
Honte à toi pour qui le sang humain n’est rien
Honte à toi qui sème partout la misère
Honte, honte à toi Guillaume le vaurien…
Gabriel HOULLE
Instituteur de la République
Sous-lieutenant au 101ème régiment d’infanterie, 10ème compagnie
Mort pour la France le 27 mai 1917 à Moronvilliers (Marne)
Chevalier de la Légion d’Honneur
NON A L’ANTISEMITISME !
08 novembre 2023
C’est un appel hautement symbolique et solennel à la hauteur de l’enjeu.
Yaël Braun-Pivet, Présidente de l’Assemblée nationale, et Gérard Larcher, Président du Sénat convient la population à une grande marche qui aura lieu dimanche entre le siège de l’Assemblée et celui du Sénat. La vague d’antisémitisme qui déferle sur notre pays ne correspond pas au visage de la France. Tous les partis s’associent à l’appel sauf LFI, comme par hasard. Il faut que les Français répondent massivement par leur présence.
Le niveau d’antisémitisme n’a jamais été aussi élevé depuis la Seconde Guerre mondiale, ce qui devient intolérable. L’initiative des deux présidents est donc la bienvenue. Elle participe à une prise de conscience de ce qui s’est passé le 7 octobre dernier en Israël et qui reste perçu par l’opinion publique comme un épisode de plus dans le conflit israélo-palestinien. Ce n’est pas un épisode, mais un tournant historique dans la vie d’Israël qui doit obtenir la libération des quelque 240 otages et rassurer les Israéliens sur leur sécurité, largement compromise depuis l’assaut du Hamas, et éradiquer de Gaza, si c’est possible, le terrorisme .
Il est inutile de rappeler ici l’horreur vécue par les Israéliens le 7 octobre. Il n’est pas question non plus d’ignorer la souffrance de la population gazaouie. Simplement, la France ne peut pas tolérer le racisme quel qu’il soit. Il est essentiel que s’unissent les forces démocratiques. Tous les partis politiques, sauf LFI, ont répondu « oui » à l’appel des deux présidents. La position inspirée par l’islamo-gauchisme est une mauvaise farce qui inverse les principes sur lesquels notre société est organisée. C’est aussi insupportable.
Au-delà, comme en atteste les sondages, les Français doivent montrer qu’ils sont unanimes, au moment où l’Etat juif vit une tragédie, pour condamner les trop nombreuses manifestations d’antisémitisme, parfois organisées de très loin, qui s’expriment sur les murs et sur les réseaux sociaux. La meilleure réponse à apporter au machiavélique Mélenchon et à tous ceux qui voudraient alimenter un antagonisme communautaire en France, c’est la foule qui répondra à l’appel de Braun-Pivet et de Larcher !
Vive la République !
DRÔLE DE JUSTICE !
07 novembre 2023
Curieuse situation.
Quelle époque vivons-nous ? Depuis hier, Éric Dupond-Moretti, Garde des sceaux, comparaît devant la Cour de justice de la République (CJR) pour « prise illégale d’intérêts », tout en restant à son poste. Oui, c’est possible ! Comment le citoyen lambda peut-il comprendre cette situation plutôt ubuesque.
Le PNF sur la sellette.
Au cœur du sujet on retrouve les méthodes du Parquet National financier. On a vu comment le Conseil constitutionnel avait fini par donner raison à Nicolas Sarkozy et François Fillon qui dénonçaient les procédures inquisitoriales utilisées. Le sujet ici est simple : un avocat est sacré. Les magistrats du parquet financier n’ont jamais répondu à cette question, bien qu’elle soit prépondérante. Ils se sont contentés d’émettre des réponses évasives sur leurs propres méthodes qui, de toute évidence, ne les grandissent pas, affectant d’avoir tous les droits pour la recherche de la vérité, y compris celui de s’immiscer dans le rapport entre l’avocat et son client. Si c’était aussi simple, les enquêtes judiciaires seraient courtes et les avocats deviendraient bien inutiles.
Un sujet incontournable.
Il serait surprenant que les juges de la CJR n’accordent pas un peu d’intérêt pour les arguments de l’intéressé. Mais, pour nous, demeure une question lancinante que Me Dupond-Moretti sera peut-être amené à développer, du moins on l’espère : est-il seulement légal, pour des juges, d’écouter les conversations téléphoniques entre des accusés et leurs avocats ? Comment se fait-il que notre société, elle qui dispose de tous les instruments d’une justice égale pour tous et profondément démocratique, tolère sans broncher le viol de la relation accusé-avocat ? Nous sommes les meilleurs quand il s’agit de plaider, mais beaucoup moins bons quand il suffit de ne faire que ce que le droit permet.
Le doute est permis.
Pour plusieurs raisons, le doute est permis. La CJR fonctionne mal et il a été envisagé de la supprimer. Surtout que l’affaire a tout à voir avec un règlement de comptes entre avocats et magistrats et rien avec l’exercice serein de la justice. L’initiative de celui que l’on appelle « Acquittator » aurait été mieux traitée par une instruction discrète qui aurait mis à égalité les protagonistes. En outre, toute l’histoire se déroule dans un flou juridique dense d’où le pire peut sortir, à commencer par une perte d’éligibilité et une forte amende pour l’actuel ministre, lequel n’a pas jugé utile de quitter ses fonctions pendant la durée du procès et assure qu’il mènera de concert son procès et la gestion de son ministère.
« Une infamie ».
« Ce procès est une infamie », a déclaré d’emblée Éric Dupond-Moretti, ce qui laisse présager des débats plutôt houleux, déclaration qu’il a atténuée en ajoutant qu’il était « soulagé » de pouvoir se défendre. Dans l’affaire lancée par le Parquet national financier, une enquête sur le financement de campagnes électorales, notamment celle de Nicolas Sarkozy, avait été étendue à ses avocats, ce qui, déjà, est parfaitement illégal, mais est allée jusqu’à écouter les conversations téléphoniques de M. Dupond-Moretti qui, lui, n’était nullement concerné par le scandale. L’avocat, à bon droit, a explosé de colère, a porté plainte contre les magistrats, sans prévoir que, plus tard, il serait hissé au poste de ministre. Il est accusé d'avoir utilisé sa fonction pour enquêter sur les magistrats du PNF, un crime de lèse-majesté. Et sans pouvoir imaginer qu’il allait, de cette manière, créer un sac de nœuds inextricable dont souffrent la justice, la magistrature et le pouvoir politique.
Question de démocratie.
Le procès de Me Dupond-Moretti ne manquera pas de soulever ces points litigieux . Ils sont consubstantiels à la démocratie et pourtant considérés avec la plus grande indifférence par l’opinion publique qui, d’ailleurs, voit dans ce procès une sorte de match où s’entretuent des personnages pourtant essentiels au fonctionnement de l’État. La démocratie, rappelons-le, est en recul dans le monde et cela affecte notre façon de vivre. Il a fallu la gagner et, surtout, il faut se battre tous les jours pour la conserver. Le verdict du procès donnera une indication essentielle à sa survie, alors que les réseaux sociaux et les médias en continu la fragilisent plus qu’ils ne la confortent.
LA POLOGNE MONTRE LA VOIE…
16 octobre 2023
Le pire n’est jamais inéluctable.
La victoire de la droite libérale en Pologne face aux extrémistes du PiS nous montre qu’il est toujours possible de conjurer le mauvais sort. A condition de s’organiser convenablement.
La dernière enquête IPSOS nous apporte des éléments de réflexion qui devraient inviter les partis de la droite et du centre à gamberger. Elle nous montre une évolution du regard des Français sur les forces politiques. Jusqu’à il y a peu, En dépit de sa progression électorale constante, le Rassemblement national gardait une mauvaise image. Il restait perçu comme un parti inquiétant, distant et peu compétent. Cette nouvelle enquête témoigne d’une évolution nette le concernant, tandis qu’une évolution inverse s’effectue concernant la France Insoumise. Ainsi, pour la première fois, LFI est considérée comme plus «dangereuse pour la démocratie» que le RN (57 % contre 52 % alors qu’il y a trois ans, c’était nettement l’inverse (61 % pour le parti lepéniste, 51 % pour le parti mélenchoniste). De même LFI «attise la violence» pour 60 % des sondés contre «seulement» 52 % pour le RN. Le Rassemblement national est jugé de moins en moins d’extrême-droite (12 points de moins qu’il y a sept ans) ou xénophobe (11 points de moins). En positif il est regardé comme étant plus proche des préoccupations des Français (29 % en 2020, 40 % aujourd’hui), et surtout « capable de gouverner le pays » (25 % en 2017, 34 % en 2021, 44 % en 2023). Ce dernier « item » est capital pour Marine Le Pen. Car si, en dix ans, elle a gagné la bataille de la « dédiabolisation » , elle gardait un très fort déficit de crédibilité. Elle est en train de le combler. Plus encore, de toutes les forces politiques d’opposition représentées à l’Assemblée nationale, le RN est celui dont le « comportement à l’Assemblée nationale » est le plus approuvé : 37 %, loin devant LR (28 %), les Verts ou le PS (27 %) et le PC et LFI (23 %).
Le RN comme alternative.
Cette enquête a été effectuée avant les événements qui ont embrasé le Proche Orient et l’assassinat de Dominique Bernard à Arras. Inutile de dire que c’est de nature à renforcer encore un peu plus l’avenir électoral du RN. Il convient donc de prendre au sérieux la possibilité de Marine Le Pen de gagner à la Présidentielle. Il s’agit d’abord de bien comprendre la stratégie qui l’amène à ce statut de présidentiable qui lui échappait jusqu’alors.
Elle le doit :
. à sont travail propre, sur son discours, son image, ses élus. Dix ans dans de «dédiabolisation» produisent des fruits.
. à la comparaison avec LFI, car, notamment depuis les débuts de cette législature, les mélenchonistes se sont fait remarquer par leurs outrances, leurs dérapages, leurs injures. Le mistigri de la radicalité et d’une forme d’incompatibilité avec les règles de la vie démocratique a changé de camp et le RN en profite.
. enfin à l’usure du macronisme au pouvoir. En 2017, et même encore en 2022, Emmanuel Macron a terrassé Marine Le Pen sur le sérieux et sa capacité présumée à gérer le pays. Les échecs ou les limites du bilan présidentiel rendent moins dirimantes celles du projet lepéniste. La déception suscitée par ceux qui gouvernent offre au RN le bénéfice du doute.
La séquence, dans laquelle nous sommes encore, a achevé de faire tomber les masques mélenchonistes. Même une partie de leurs alliés décrètent l’impossibilité de travailler avec eux. La Nupes est en train de voler en éclat. De l’avis quasi unanime Les « Insoumis » sont sortis de ce fameux « champ républicain », expression bien commode qui n’avait jusqu’alors d’autre visée que d’en exclure le Rassemblement national. Lequel RN s’est montré à l’inverse irréprochable et inattaquable. Ce qui s’est passé cette semaine est comme l’amplification de ce que l’on constate depuis dix-huit mois.
Mais en politique, rien n’est jamais irréversible.
Et les résultats des élections polonaises nous le montrent. Il convient donc de regarder de près comment les partis modérés s’y sont pris pour battre l’extrême-droite.
La Coalition civique, dirigée par Donald Tusk, l’ancien président du Conseil européen, a obtenu un score honorable de 31%. Le parti centriste dispose de solides alliés pour former un gouvernement pro-UE dans les prochaines semaines. En effet, avec 14% de soutien, la « Troisième Voie », une alliance entre démocrates chrétiens et agrariens, obtient un score remarquable. Elle a séduit les électeurs modérés, épuisés du duopole entre centristes et nationalistes conservateurs. Enfin, la gauche, a été suivie par 8,6 % des Polonais. Elle espérait sans doute un meilleur score, mais elle entend porter sa voix progressiste, laïque et sociale dans un pays où le droit des femmes a été mis à mal. Selon les projections, ces trois formations devraient obtenir ensemble 239 députés sur 460 possibles, synonyme de majorité à la Diète. D’après la Constitution, le président de la République, Andrzej Duda, est dans un premier temps chargé de désigner le parti qui va tenter de former un gouvernement. Issu du PiS, le président Duda devrait logiquement assigner son camp à la tâche. Avec 196 députés sur 460 dans la nouvelle Diète, le parti Droit et Justice doit persuader 35 autres parlementaires de collaborer pour former une majorité. Un scénario impensable car aucun parti ne souhaite mener un dialogue avec les nationalistes conservateurs. Certes, on peut estimer que le PiS paie son usure depuis 8 ans qu’il est au pouvoir, ce qui ne serait pas du RN en France. Il est difficile de comparer les contextes des deux pays, évidemment, mais la chose certaine qui ressort, c’est que si un barrage peut être construit pour empêcher le parti de Marine Le Pen d’arriver au pouvoir, c’est autour de la droite modérée (LR) et des partis centristes qu’il peut s’organiser. Reste à trouver le Donald Tusk, susceptible de redonner le moral aux Français et de les mobiliser.
A bon entendeur, salut !
TOUJOURS PLUS DE FONCTIONNAIRES
12 octobre 2023
La dette aux oubliettes.
La dette de la France est préoccupante et devrait être l’une des premières priorités du gouvernement pour tenter de la réduire, d’autant plus qu’avec la remontée des taux son coût annuel augmente à vue d’œil. On s’attendait donc à trouver des économies dans les documents budgétaires pour 2024 au sujet des dépenses de personnel public. Il n’en est rien, bien au contraire : depuis 2017, le coût des rémunérations publiques a tout simplement explosé, passant de 291 milliards à plus de 357 milliards d'euros pour 2024. Par rapport au PIB, la dépense reste supérieure à 12 % de la richesse nationale, soit presque 3 points de PIB de plus qu'en zone euro, qui est à un peu plus de 9 % en moyenne. Un écart de l'ordre de 75 milliards d'euros par an, identique à ce que nous avons en matière de retraites avec la moyenne des pays de la zone !
Promesse non tenue.
Depuis 2017, on a constaté, hors contrats aidés, une augmentation de 148.000 postes puisque le nombre d'agents est passé, selon l'Insee, de 5.526.000 à 5.674.000. Pourtant, une des promesses phares du président de la République était la suppression de 120.000 postes publics. On en est loin. En ce qui concerne le budget de l'Etat 2024, selon les plafonds d'emplois affichés dans le projet de loi de finances, les effectifs de l'Etat atteindraient en équivalents temps plein 1,987 million, tandis que ceux des opérateurs dépasseraient les 408.000. L'ensemble représentant donc près de 2,39 millions de postes budgétaires, soit + 52 829 depuis 2017. Entre 2017 et 2024, les augmentations les plus significatives sont allées à l'Education nationale et à l'Intérieur, ce qui est compréhensible, mais elles auraient dû être compensées par des réductions ailleurs. Pour baisser les dépenses, le bon sens voudrait qu'on diminue le nombre des postes de fonctionnaires, non ?
Et en plus l’absentéisme augmente aussi !
Une nouvelle étude montre l'aggravation sans précédent de l'absentéisme des agents dans les villes, avec en moyenne 30 jours d'absence annuels toutes causes confondues en plus des congés et des RTT, et jusqu'à plus de 44 jours par an et par agent en moyenne à Marseille, Toulon ou Bordeaux. Rien que le surcoût de l'absentéisme public par rapport au privé peut être évalué à 7 milliards d'euros par an, selon l’IFRAP ! Les primes et les revalorisations se sont enchaînées en même temps que les embauches, sans réflexion sur le tabou qu'est le sujet du temps de travail réel des agents et de leur productivité au travail. On peut légitimement conclure que rien n'est fait pour freiner les dépenses de personnel public. Ainsi, à l'occasion de la réforme des retraites, la clause du grand-père n'a pas été votée pour les agents des trois fonctions publiques, alors que cela aurait permis des économies très importantes à l'horizon 2050 (de l'ordre de 15 milliards par an). Les dépenses de personnel sont le premier des surcoûts à cause d'une décentralisation jamais aboutie et d'un phénomène de sous-travail jamais exploré. Cela devrait être la revue de dépenses numéro 1 !
Il faut encore ajouter la hausse des rémunérations.
L’évolution des rémunérations des salariés de la Fonction publique et de l’Etat anticipés pour 2024 (et mis à jour pour 2023) se traduit par une augmentation – en comptabilité nationale – de +10,9 milliards d’euros entre 2023 et 2024, atteignant pour l’ensemble des administrations publiques 357,6 milliards d’euros. Cette hausse était inévitable et était même incontournable dans certains secteurs comme l’enseignement : les revalorisations salariales catégorielles de l’Education nationale (pacte enseignants, pieds de grille etc.) représenteraient pour 2,46 milliards d’augmentations à elles seules. Globalement, l’évolution se décompose ainsi : 4,7 milliards pour l'Etat, 0,9 milliard pour les opérateurs de l’Etat, 1,9 milliard pour les collectivités territoriales et 3,4 milliards pour les administrations sociales.
On aurait pu penser qu'après la réforme des retraites, qui représentent plus de 330 milliards de dépenses annuelles, avec le report de l'âge à 64 ans pour réaliser des économies et tenter d'équilibrer les comptes, le sujet suivant mis sur la table par le gouvernement et Bercy serait la dépense liée à la masse salariale publique. Parler de revues de dépenses et d'économies pour désendetter la France, c'est bien. C'est encore mieux de s'attaquer aux surcoûts que nous avons sous les yeux. Mais tant qu’on augmentera le nombre des fonctionnaires, l’équation sera impossible à résoudre.
Une fuite en avant qui fait peur !
QUAND LA SENESTRE SEVIT !
08 octobre 2023
La culture prise en otage.
L’idéologie, c’est bien, mais à petite dose sinon, les inconvénients de la pensée toute prête font des ravages et peuvent conduire au désastre comme on l’a vérifié avec l’effondrement de l’Union soviétique sur elle-même, par le pourrissement intérieur généré par le stalinisme. Je parie que le même destin menace la Chine avec la reprise des fondamentaux marxistes par Xi Jinping. Mêmes causes, mêmes effets. Ce n’est qu’une question de temps. Cela ne veut pas dire que nous, les occidentaux, attachés aux droits de l’Homme, à l’Etat de droit, au respect des règles internationales, nous soyons à l’abri. Car nous sommes minés de l’intérieur par une idéologie plus sournoise, puisée aux mêmes sources par les Derrida, Foucault et cie, née dans les années 70, exilée aux Etats-Unis et qui nous est revenue par le biais le plus inattendu : la consommation de biens culturels. Inutile d’évoquer le « wokisme » puisque selon ses propagandistes, ça n’existe pas, comme la « théorie du genre », d’ailleurs, tout comme « l’islamo-gauchisme », qui sont autant de notions inventées par les réacs blancs pour discréditer les partisans du « bien ».
Le nouvel art officiel.
Pourtant, il y a bien une idéologie qui impose son cadre à la fiction (roman, ciné, télé) jusqu’à l’absurde, une politisation de la culture qui n’hésite pas à trier, censurer, réécrire les œuvres… Un nouvel art officiel est né, promu par Netflix et Hollywood et même le service public français, qui vise à construire un nouvel imaginaire à toute une génération. Si vous n’avez pas tout compris, je traduis : il s’agit de montrer à travers la fiction que l’Occident est un enfer pour les minorités raciales, les LGBT et les femmes et de faire de ces trois catégories, les héros exclusifs de la production artistique. Prenez par exemple n’importe quel épisode de n’importe quel policier, qu’il soit français, anglais, scandinave ou allemand, vous n’échapperez pas aux enquêteurs en mal de couple, plus ou moins séparés, dont les tribulations occupent la moitié du scénario ; l’enquêteur en chef est presque toujours une femme, elle a, pour l’aider, inévitablement son lot de « diversitaires » noirs ou autres, elle doit faire avec des collaborateurs ou collaboratrices en couples homosexuels, et forcément c’est le blanc qui est le méchant … Dans son livre « Woke fiction » , Samuel Fitoussi (un affreux réac) dresse la table de la loi qui régit les productions actuelles : des héros vertueux, des minorités discriminées, pas d’appropriation culturelle, pas de stéréotypes de genre, les non blancs seront gentils et les blancs méchants, les hommes seront haïssables, les normes déconstruites… le tout sous l’oeil de l’Arcom, institution publique chargée de surveiller l’audiovisuel en France, qui établit chaque année un « baromètre de la diversité » (qui consiste à compter les Noirs et les Blancs à la télévision). Le réalisme woke rappelle le réalisme socialiste dans un seul pays (l’URSS), sauf qu’il est mondialisé et systémique.
C’est pas bien de résister.
Les grandes œuvres d’art sont celles qui puisent dans le réel et le transfigurent, pas celles qui le falsifient. Depuis des millénaires, la culture est ce qui nous grandit, nous ennoblit, qui fait que nous sommes des êtres irrigués des mots de nos pairs, enracinés dans une terre, constitués d’une certaine idée de la liberté de l’Homme et de sa place dans le monde à laquelle on ne peut renoncer sans se nier. Voilà ce que nous sommes et qu’on voudrait nous empêcher de rester. Et comme la France est un pays rebelle par nature, la résistance à la « révolution culturelle en marche » oblige ses protagonistes à sortir leurs armes : tout ce qui résiste est fasciste, d’extrême-droite, et doit être discrédité et combattu. D’où les campagnes menées par l’intelligentsia senestre (= gauche) contre le JDD et Geoffroy Lejeune qui est aussi facho que moi je suis évêque, contre Cnews où l’on ose encore nommer les Saints du jour et parler de religion chrétienne, contre Alain Finkielkraut d’autant plus méprisable qu’il vient de la gauche (mais l’autre, la sociale démocrate de Jacques Julliard)… C’est triste et coûteux, car l’offensive en France se fait avec notre argent. Consolation : ces œuvres subventionnées et subversives rencontrent rarement leur public.
Le « nouveau monde ».
Mais ce n’est pas tout. L’Occident est aussi attaqué par les partisans du « nouveau monde », conçu selon Poutine et XI. En échange de nos démocraties, certes parfois imparfaites, ils nous proposent des régimes « forts », gérés par des Kleptocrates selon le modèle russe, où une poignée d’oligarques milliardaires se gavent sur le dos du peuple en pillant les richesses de leur pays voire, d’autres pays (en Afrique, par exemple) où ils se comportent en prédateurs impérialistes. Le modèle proposé par la Chine n’est guère plus attirant, avec son dictateur doctrinaire qui décide de tout y compris du destin du moindre de ses « sujets ». Les deux modèles ont en commun une surveillance étroite de chaque individu et le règne par la terreur y est la règle, relayé par une propagande qui zombifie le peuple. Vraiment, non, merci.
L’universalisme indépassable.
La culture c’est ce qui permet de faire société, et faire société, c’est passer de l’animalité à l’humanité. Voilà pourquoi il faut tenir absolument à notre héritage des lumières sur lequel sont fondées nos démocraties libérales. L’universalisme qu’il a engendré est indépassable mais fragile. Il ne tient pas sans le soubassement sur lequel il s’est peu à peu élaboré, de Pétra à Athènes et à Rome, ces fondements que d’aucuns voudraient effacer alors qu’ils expliquent tout. Ils sont le caractère essentiel constitutif de notre culture et en même temps sa fragilité. C’est cet universalisme qui caractérise et définit la civilisation, et c’est de l’ignorance que viendra le drame, si on ne transmet plus ou si on « efface » (cancel). L’ensauvagement et la « décivilisation » viennent de là. L’idéologie « woke » refuse l’universel puisque chacun est ramené à ses caractéristiques identitaires. Alors on n’envisage plus les hommes dans leur unité, mais on les évalue selon leur utilité. Voilà une dimension à prendre en compte dans le débat sur la « mort assistée ». Car tout se tient. Car la civilisation commence vraiment lorsque quelqu’un prend soin d’un autre.
Tant que l’esprit critique veille, ceux qui veulent nous faire attraper la « sinistrose » n’y arriveront pas !
LA MORT « CHOISIE »
06 octobre 2023
Comme c’est joliment dit.
Notre époque à cet art inimitable d’utiliser les « expressions camouflages » pour cacher une réalité, enjoliver une réalité ou tout simplement la nier : un manœuvre devient un « ouvrier spécialisé », un paralytique est « une personne à mobilité réduite » et un aveugle est un « non-voyant ». Alors, il ne faut pas traumatiser le quidam avec une expression aussi brutale que « suicide assisté », encore moins « euthanasier ». On dira donc : « mort choisie ». Relevons le côté poétique du choix… Cela ne veut pas dire que le projet de loi sur le sujet qui est concocté par le gouvernement passe mieux pour autant.
La Convention citoyenne.
La Convention sur « la fin de vie » voulue par Macron avec des citoyens tirés au sort a fini ses travaux il y a six mois et ne semble pas avoir dégagé un consensus sur « l’aide active à mourir ». Le président de la République s’est engagé à proposer un projet de loi. Sauf que six mois après la fin de ses travaux, les anciens de la convention citoyenne ne parlent pas d’une seule voix. Deux associations ont vue le jour pour poursuivre et faire vivre leurs travaux. L’une veut exister dans le débat et veut faire valoir ses arguments favorables à une euthanasie, l’autre propose une version plus élargie du travail effectué et rappelle que l’unanimité s’est faite sur le nécessaire développement des soins palliatifs et une meilleur connaissance de la loi actuelle.
Une concertation cahotique avec les soignants.
Ils sont évidemment les premiers concernés par une loi sur la fin de vie. Le mélange dans le nouveau texte du développement des soins palliatifs et du suicide assisté scandalise beaucoup de soignants et professionnels de santé. Car c’est une loi de société majeure, susceptible de provoquer un « vertige éthique » selon les mots mêmes d’Emmanuel Macron. Le droit à une aide active à mourir serait réservé aux patients atteints d’une maladie incurable, avec un pronostic vital engagé à moyen terme. Le texte prévoit trois parties : accès aux soins palliatifs, aide active à mourir, droits des patients. Un mélange des genres qui hérisse les opposants au projet. Le collectif des sociétés savantes et organisations professionnelles de santé regrette les conditions du débat et le regroupement des deux sujets. Il dénonce un « enfumage » et le contexte actuel des établissements de santé qui ne serait pas en mesure d’appliquer la nouvelle loi. Il déplore la manière dont a été menée la concertation avec des réunions sans ordre du jour et des longues présentations qui ne permettaient pas le débat. L’accompagnement de la fin de vie est un sujet qui méritait la consultation de l’ensemble des parties prenantes. Visiblement elle n’a été que de façade.
Un piège sociétal.
Selon Jean Leonetti, père de la loi actuelle, le projet s’inspire de la légalisation du droit au suicide assisté tel qu’il a été autorisé dans l’état de l’Orégon aux Etats-Unis. Pour lui, le débat reste ouvert au Parlement et chacun aura à se déterminer en fonction de ses convictions personnelles. Mais il met en garde contre la tentation d’utiliser une loi comme simple marqueur politique pour aller dans le sens de l’opinion de l’instant au nom d’une modernité, alors qu’il s’agit de choix culturels voire civilisationnels d’une société. Il rappelle que les positions de la France dans le domaine éthique sont observées, respectées et quelquefois inspirantes pour d’autres pays. C’est une responsabilité dont il faut avoir conscience. Et il pense que sur un sujet aussi sensible et complexe, le Président de la République ne devrait pas prendre le risque de diviser les Français.
La priorité n’est-elle pas de faire en sorte que la loi actuelle soit correctement appliquée sur l’ensemble du territoire, ce qui n’est pas le cas.
C’ETAIT UN 5 OCTOBRE…
05 octobre 2023
On est en 1795, sous la Convention.
La Terreur a pris fin en 1794 avec l’exécution de Robespierre, mais les royalistes continuent de s’agiter. Ainsi, avertie des préparatifs d’une insurrection à Paris, l’Assemblée charge le député Paul Barras de la réprimer. La tâche d’exécution est confiée à un jeune général nommé Napoléon Bonaparte qui prend en main les opérations. Attaché à la République et dégoûté par le désordre et la guerre civile, il charge un chef d’escadron nommé Joachim Murat de récupérer une quarantaine de canons qu’il fait disposer autour des Tuileries. En ce 13 vendémiaire an IV, Napoléon fait manœuvrer son artillerie dans les rues de Paris et n’hésite pas à faire ouvrir le feu sur les émeutiers. L’épisode le plus tragique se déroule devant l’église Saint-Roch où la canonnade retentit pendant près de ¾ d’heure. C’est cet épisode que l’Histoire retiendra. L’église Saint-Roch conserva les traces d’impacts de la fusillade sur sa façade jusqu’aux années 2 000. Les ossements des royalistes sont toujours soigneusement conservés en rayonnages dans les catacombes de Paris.
La réputation de Napoléon est faite. On connait la suite. On ne rigolait pas avec « l’ordre républicain » !
SUR VOS AGENDAS
04 octobre 2023
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Daniel Houlle
LA CHINE EN PANNE
03 octobre 2023
Le déclin est bien là.
N’en déplaise à Xi le bouffi, l’économie chinoise est aujourd’hui confrontée à une vague de fermetures d’entreprises et de retraits de sociétés étrangères ? Les investissements se contractent, les exportations, comme les importations sont à la baisse. La consommation des ménages est nettement insuffisante, les problèmes de surendettement explosent, le chômage s’envole et les recettes publiques connaissent une hémorragie inquiétante. Les trois moteurs de l’économie que sont les investissements, les exportations et la consommation sont tous en berne sinon au point mort. Ne cherchez pas à qui la faute ! Les trois moteurs d’aujourd’hui sont le bureau national des statistiques, le département central de la propagande et l’agence de presse officielle Xinhua ! Désormais c’est l’idéologie et la main de fer du PCC qui pilotent, donc pas de surprise. L’idéologie ne se trompe jamais, la liberté n’a plus le droit de cité, et la corruption fait le reste.
La fin de la libéralisation.
La Chine qui est devenue la deuxième économie du monde a connu une période faste après le lancement de la politique dite « de réforme et d’ouverture » avec Deng Xiaoping. Les Etats-Unis sont devenus l’une des principales forces motrices du développement de la Chine, en lui accordant la clause de la nation la plus favorisée et en soutenant son adhésion à l’OMC, surtout en ouvrant leur marché à de nombreuses marchandises chinoises. Les entreprises américaines ont investi massivement en Chine en transférant des technologies de pointe. Mais ces dernières années, « l’Empire du Milieu » s’enfonce dans une spirale descendante et le fond du problème est avant tout d’ordre politique.
Le retour du communisme stalinien.
En effet, l’ère de Xi Jinping est marquée par un retour du parti qui dirige tout dans tous les domaines. La création de comités et de cellules du parti dans les entreprises, y compris les sociétés étrangères, réduit à néant leur autonomie. Les exécutifs locaux considèrent les entreprises privées comme des vaches à lait en utilisant les procédés les plus vils, arrêtant leurs dirigeants ou confisquant leurs marchandises sans raison … Le retour du culte de la personnalité, avec la censure qui l’accompagne, fait le reste. Cela laisse le champ libre à tous ceux qui font abstraction des lois du marché, des sciences, de la nature et même de la géopolitique, avec de lourdes conséquences sur le plan économique. La politique « zéo covid » en est un bon exemple. La nouvelle orientation diplomatique, marquée par l’arrogance : « la Chine montre la direction à suivre au reste de l’humanité ! » a conduit à des relations sino-américaines à leur plus bas niveau depuis des décennies ; celles avec l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Japon, la Corée du sud, l’Australie et le Canada connaissent un creux jamais atteint depuis des dizaines d’années. A cela s’ajoutent l’accent mis sur les valeurs fondamentales du marxisme, le rapprochement avec Moscou, le reniement des engagements sur Hong Kong et les manœuvres en vue d’une réunification par la force de Taïwan. Le résultat, c’est que la Chine se coupe peu à peu des capitaux, des technologies et des marchés américains et occidentaux, provoquant logiquement et inévitablement une forte contraction de l’économie chinoise, accompagnée par une explosion du chômage et faisant replonger dans la pauvreté une grande partie de la population. Mais le régime proclame : « Le marxisme, ça fonctionne ! » .
Le but poursuivi est simple.
Il est le même que du temps de Mao : le seul but est de préserver la pouvoir du parti communiste, ce qui ne peut qu’amplifier les tensions sociales générées par un système politique stalinien qui se sclérose. Et de fait la corruption se retrouve à tous les niveaux et dans tous les domaines, encouragée par un pouvoir absolu sans supervision, sans encadrement ni contrepoids. Elle touche l’administration, l’armée, le système judiciaire, l’industrie médico-pharmaceutique, l’éducation, l’ingénierie… et accompagnée par son cortège de purges et de boucs émissaires. En Chine il arrive qu’on disparaisse, qu’on passe à la trappe. Avec les mêmes erreurs que du temps du « gosplan soviétique » : la crise immobilière avec ses villes fantômes et ses centaines d’immeubles vides est à cet égard emblématique de ce que la « centralisation démocratique peut produire » ! Et un résultat inattendu : déboussolés par ces difficultés économiques les jeunes affluent vers les temples bouddistes et taoïstes au grand dam de Xi le bouffi qui ne comprend pas ce qui les motive ! Aussi faut-il craindre un regain d’agressivité du gouvernement chinois qui pourrait être tenté de cacher ses déboires économiques par une exacerbation nationaliste.
Le seul remède à cette descente aux enfers serait une réforme politique avec la mise en place d’une véritable démocratie. Mais c’est une autre histoire. Néanmoins, une chose est certaine : aux difficultés économiques, s'ajoute le déclin démographique, et la Chine ne sera jamais la première puissance mondiale comme d'aucuns l'annonçaient !
L’IMPUISSANCE DE L’EXTRÊME DROITE !
29 septembre 2023
Avec l’affaire de Lampedusa, l’idée m’était venue d’écrire un article sur le thème. Mais je lis dans le Figaro l’excellent texte de Vincent Jeanbrun, Maire de l’Hay-les-Roses. Comme je ne ferai pas mieux, je vous le livre.
« Nul besoin d’aller jusqu’en Italie pour constater l’impuissance de l’extrême droite »
« Six mille vies échouées sur le sable d’une petite île au sud de l’Italie. En quelques jours, Lampedusa est (re)devenue le cœur symbolique d’une Europe divisée, cristallisant les tensions mais aussi et surtout les postures, des effets de manches autoritaires aux proclamations des éternels tartufes transis d’humanité, pour peu que la cause soit loin de chez eux. Car, après l'afflux de migrants, s’est bousculé derrière eux le traditionnel cortège de journalistes en quête de l’image choc, de politiques aux formules qui claquent et de leurs traditionnels commentateurs relayant abondamment les informations, vraies ou pas (pour peu qu’elles soient marquantes…) Le tout devant les yeux résignés des 6000 habitants de cette île jadis calme et dont le nom résonne désormais comme le symbole de l’immigration incontrôlée, des vies dévastées et d’une Europe à la dérive, plus divisée que jamais.
Dans mon village familial, perché dans les montagnes du Frioul, les discussions vont bon train. On y craint la « submersion », on y prononce désormais l’expression de « grande sostituzione », directement importée des vocables de l’extrême droite française ; preuve malheureuse que notre influence culturelle n’a pas tout à fait disparu, même en matière de théories déclinistes. Au téléphone, mon cousin me raconte que ce midi, un voisin attablé au café du village s’exclamait : « Si même Meloni n’arrive pas à les repousser, qui va le faire ? » Et, au fond, ils sont nombreux à penser comme lui, en Italie comme en France.
Le constat de l’impuissance.
Car plus que la compassion, l’inquiétude, la peur de disparaître ou de se compromettre, le sentiment qui domine, c’est l’impuissance. L’impuissance d’une politique : celle De Giorgia Meloni, élue présidente du Conseil italien il y a un an, instantanément devenue l’égérie de l’extrême droite européenne, prônant une fermeté sans faille sur l’immigration et qui apparaît aujourd’hui dépassée, prise au piège de sa propre rhétorique incendiaire. Comme tous les candidats d’extrême droite, elle s’appuyait sur des diagnostics lucides, proposait des solutions simples et désignait un ennemi consensuel : l’Europe. Celle qui déclarait il y a quelques mois encore avec une éclatante confiance « si je gagne, pour l’Europe, la belle vie, c’est terminé » se voit aujourd’hui contrainte d'appeler au secours l'Union européenne, affirmant être soumise à une pression migratoire « insoutenable », et appelant à « affronter le problème de manière pragmatique ». Pire, la voilà qui accueille sur place la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, scellant ainsi la « normalisation » de ses relations avec les institutions européennes.
Des solutions qui n’en sont pas.
La promesse, pourtant projet phare de sa campagne, d’instaurer un « blocus maritime » contre les migrants et de « briser le trafic d’êtres humains en Méditerranée » semble bien lointaine. Pas plus que Donald Trump n’aura construit son « mur » à la frontière mexicaine, pas plus que Viktor Orban n’aura fait adopter son « référendum anti-immigration » en Hongrie, les déclarations martiales de la candidate Meloni n’auront pas suffi à protéger les Italiens d’une immigration devenue incontrôlable. Pire, si les Italiens ont appris à ne pas croire aux promesses trop « belles » pour être vraies, l’extrême droite comptait au moins sur l’effet symbolique de l’élection d’une candidate si radicalement hostile aux migrants pour créer un effet dissuasif. Résultat : depuis le 1er janvier 2023, plus de 100.000 migrants ont franchi illégalement les frontières italiennes. C’est deux fois plus que sur la même période en 2022.
Marion l’opportuniste.
En débarquant par le premier avion sur l’île de Lampedusa, Marion Maréchal – qui est à un bateau de migrants ce qu’un papillon de nuit est à une lanterne un soir d’été – avait sans doute à cœur de fanfaronner devant une si belle occasion de démontrer combien l’immigration illégale qu’elle dénonce – à raison – était le péril de notre civilisation. Elle en aurait presque oublié ses propres déclarations, jugeant que « la victoire de Meloni protéger(ait) les Français de l’immigration ». Clairvoyant. Accordons-lui de ne pas avoir été seule au club des admirateurs de Giorgia Meloni. Jordan Bardella, des étoiles dans les yeux, déclarait après son élection : « Les peuples d’Europe relèvent la tête et reprennent leur destin en main. »
Les Dalton de la droite dure.
Bardella, Zemmour, Le Pen, Maréchal : les « Dalton » de la droite dure voyaient en elle l’espoir de prouver au monde et surtout aux Français qu’au-delà des discours, l’extrême droite était une solution fiable pour les protéger face aux crises migratoires. Pourtant, il n’est point besoin d’aller jusqu’en Italie pour constater quotidiennement l’impuissance de l’extrême droite au pouvoir. Pour ne prendre qu’un exemple, dans la commune du Luc, dans le Var, le maire RN a fait voter une charte par son conseil municipal en octobre 2017 : « Ma commune sans migrant. » À l’élégance s’est ajoutée l’impuissance lorsque, quelques moins plus tard, il accueillit une trentaine de migrants, dans un centre pour réfugiés. Nous sommes donc prévenus. Monsieur Bardella et Madame Maréchal, c’est Madame Meloni en pire. Jordan Bardella, c’est un colosse aux pieds d’argile. Marion Maréchal, c’est un tigre de papier. Ils ont un point commun : la parole sans les actes. Car comme souvent, l’extrême droite se nourrit des problèmes, pourvu qu’elle n’ait pas à les résoudre. »
Vincent Jeanbrun est maire de L’Hay-les-Roses, président du groupe Île-de-France Rassemblée à la région Île-de-France et porte-parole des Républicains.
En dehors du sujet de l’immigration, j’ajouterai que notre extrême-droite n’est pas crédible sur bien d’autres points de son programme, comme la proposition de remettre la retraite à 60 ans. Alors braves citoyennes et citoyens, avant d’aller voter, comme par exemple aux européennes, lisez bien ce qui est proposé, car rien ne pourra être tenu. Car bien évidemment , la crise migratoire ne pourra être contenue que pas une politique européenne cohérente de l’ensemble des Etats de l’Union, et qui est en train d’être mise en place.
D’Où QUI PUE DONC TANT ! (Zazie)
26 septembre 2023
La gauche veut placer son discours sur le terrain des odeurs.
Elle n’a vraiment pas peur ! Chaque fois qu’ils le peuvent, ses propagandistes, qui s’attribuent le titre de journalistes à Libération, y vont de leurs qualificatifs olfactifs : ainsi la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde de rugby « sentait la naphtaline », et symbolisait « une France rance »… rien que ça ! Je passe sur les détails entre ceux qui disait leur honte et ceux qui ont y vu un racisme subliminal. En plus de l’odorat, ils ont de l’imagination. Nous sommes habitués à ce répertoire : tout ce qui n’est pas eux, est d’extrême-droite, donc « nauséabond ». Nos déconstructeurs pleins de certitudes n’ont aucune vergogne.
Mais qui sont donc ces censeurs qui ne supportent pas le succès du Puy du Fou, spectacle récompensé plusieurs fois comme meilleurs parc d’attraction du monde, qui magnifie notre histoire nationale et qui est adoubé par plus de 2 millions de spectateurs, au point de faire un reportage réquisitoire aux sous-entendus vraiment puants. Mais que voulez-vous, Mme Ernotte, Présidente de France Télévision, est plus préoccupée de « représenter la France telle qu’on voudrait qu’elle soit » (sic) que de nous informer objectivement.
Ils sont cette intelligentsia prête à Maduro comme à Poutine, qui n’a rien appris de l’Histoire passée ou récente des régimes qu’ils appellent de leurs vœux, ses idoles s’appellent « Kim le fada » et « XI le bouffi » dont les peuples sont privés de la liberté la plus fondamentale, celle de penser, et sont transformés en playmobiles marchant au pas cadencé. Ce sont les Mélenchon, Rousseau, Tondelier, Bompard, et autres Panot et cie de « La France Imbécile », qui hurlent, bavent, manient l’invective en guise d’arguments, ils sont les militants échevelés d’une meute qui ne sait qu’aboyer et dont les remugles que leur bouche libère sont ceux des millions de morts des régimes qu’ils chérissent.
Ils sont ceux qui appellent à la révolte et les premiers à provoquer les violences légitimes des forces de l’ordre par les désordres qu’ils créent volontairement, criant à la « violence policière », par un savant amalgame, hurlant à la mort de Nahel, mais cois quand un policier est traîné sur plusieurs mètres par la voiture d’un délinquant et gravement blessé.
Leur dénigrement systématique est puant, leur vision de la société est puante, d’autant plus qu’elle nous est imposée en disposant du magot de la culture subventionnée … comme en témoigne la pièce vedette du Festival d’Avignon « Carte noire nommée désir », mise en scène par une afro-féministe militante queer, en une performance radicale pour dénoncer les soi-disant discriminations systématiques, qui consiste, entre autre, à empaler sur un balai des poupons blancs en plastique. Et naturellement, elle aura les honneurs du Théâtre de l’Odéon cet hiver.
Petite précision qui a son importance : au moins le Puy du Fou ne coûte rien au contribuable, ne bénéficiant d’aucune subvention (ce serait plutôt l’inverse) et ne rapporte pas un sou à Philippe de Villiers, son créateur. Qu’on se le dise.
Ceux qui puent le rance ne sont donc pas ceux qu’on pense.
LA LETTRE DE LA HONTE
19 septembre 2023
Un comportement vieux comme le monde…
Le harcèlement entre enfants, qu’ils soient écoliers, collégiens ou lycéens, est vieux comme le monde. A croire qu’il fait partie de la nature humaine. Il est difficile à combattre par les enseignants car il est généralement couvert par la loi d’airain de l’omerta. Il est rarement apparent en classe, en tout cas difficile à déceler, je peux en témoigner. Mais dès lors qu’il est connu ou dénoncé par les parents, par exemple, il doit être combattu et sévèrement réprimé par l’ensemble de la communauté éducative.
Bouc émissaire et « tête de Turc ».
L’école est hélas une source d’angoisse pour beaucoup d’enfants isolés, incompris, écartés des « bandes ». À chaque âge, l’être social est confronté à l’hostilité du milieu et ne doit montrer aucune fragilité. Les réseaux sociaux ajoutent une amplification néfaste et offrent un espace supplémentaire aux adeptes du harcèlement, méthode cynique pour détourner l’attention du groupe vers un bouc émissaire ou un individu à stigmatiser sous des motifs variés, aspect physique, trait de caractère,… L’apprentissage du respect de l’autre et de la bienveillance mutuelle pour être efficace doit s’accompagner d’une grande vigilance de la part du corps enseignant sur les comportements des élèves. Encore faut-il que les personnels aient reçu une formation adéquate pour les déceler, ce qui est loin d’être le cas.
Les carences de l’institution.
Depuis quelque temps, le nombre des suicides d’adolescents va s’accélérant. Et l’on est obligé de constater que le système éducatif ne semble pas à la hauteur. Le cas de Nicolas est emblématique et a enfin provoqué une réaction que l’on voudrait salutaire. En mai dernier, les parents de l’adolescent avaient adressé une lettre indignée et sévère à la direction de son établissement, inquiets de la réaction insuffisante des personnels concernés pour mettre fin à une situation qui n’évoluait pas. Le jeune de 15 ans, rendu profondément dépressif par le harcèlement qu’il subissait, a fini par se suicider. Le comble a été atteint avec la lettre du Rectorat qui a été envoyée aux parents : l’administration a voulu voir dans leur requête un comportement agressif et excessif, allant jusqu’à mettre en doute la réalité des faits. Pire, elle a dénoncé un libellé indigne et les a menacés de poursuites judiciaires graves. On reste glacé par le déni et la froideur d’un texte cautionné par le Rectorat. Ce qui en dit long sur le chemin à parcourir.
Une honte !
Le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a aussitôt déclaré que la lettre de l’Académie était une « honte ». Réflexe largement partagé par l’opinion. De toute évidence, les dirigeants de l’Académie semblent n’avoir eu qu’une préoccupation : protéger l’ordre établi et se protéger eux-mêmes, abandonnant la victime à son triste sort. D’insensibles technocrates dans toute leur splendeur. A quelque chose, malheur est bon ! Le Ministre de l’Education semble décidé à engager une réforme profonde pour mettre les harceleurs hors d’état de nuire, et leurs familles face à leurs responsabilités. Il se devait de réagir à ce qui est apparu comme l’absence de toute compassion, le refus d’enquêter sur l’affaire, la négligence répandue qui permet de masquer les différends au moyen des consignes réglementaires.
Un travail de longue haleine.
Gabriel Attal a manifesté sa volonté de créer un électrochoc en convoquant tous les Recteurs et en annonçant des sanctions, en même temps qu’il faisait des propositions qui devraient protéger les plus fragiles des écoliers, collégiens et lycéens et apporter un peu d’assurance et de répit aux parents d’élèves. Cependant, il s’agit d’un travail de longue haleine qui nécessitera un effort considérable et en profondeur, et qui ne débouchera pas toujours sur un succès, tant sont nombreuses les agressions du groupe sur un individu isolé, qu’il s’agisse du harcèlement, du bizutage ou de toute forme de mise à l’écart et de stigmatisation. On l’a vu avec le suicide récent de Marie dont les parents mettent en cause le réseau « Tik Tok » contre lequel ils ont porté plainte. C’est une question qui mériterait un débat national, car dans la société d’aujourd’hui, les atteintes à la personne sont fréquentes et multiples, et l’autorité trop souvent remise en cause : que penser quand des élèves convoqués par un chef d'établissement ressortent de son bureau en se marrant ouvertement (vécu). Les réponses doivent prendre des formes multiples : formation des personnels, de vraies punitions contre les harceleurs, interdiction de l’usage des réseaux sociaux avant 18 ans (les Chinois le font bien), port de l’uniforme qui apaiserait les relations entre adolescents car il effacerait les différences…
Il n’en reste pas moins que dans le cas de Nicolas, l’Institution s’est couverte de honte et le prix payé reste inacceptable.
L’INFO EN BREF
16 septembre 2023
Voici quelques brèves qui auraient pu vous échapper.
BCE. La Banque centrale européenne vient de nouveau de relever ses taux directeurs de 0,25% ce qui les hausse à 4,75%. C’est la 10ème consécutive. Elle pourrait constituer un frein supplémentaire à la croissance européenne déjà en berne. Christine perdrait-elle la main ?
OPEP+. Le cartel pétrolier maintient la pression sur les cours du pétrole en limitant sa production pour atteindre les 10$ le baril. Un serpent qui se mord la queue puisque le prix va produire une baisse de la consommation et si on y rajoute le ralentissement chinois, le mauvais calcul apparaîtra très vite.
UE. Ursula a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les subventions chinoises sur les voitures électriques. Fin de la naïveté. La Chine accuse l’Europe de protectionnisme et menace de représailles : gonflée !
CHINE. C’est la 4ème mois consécutif de baisse des exportations. Et avec le ralentissement de la consommation intérieure, les importations baissent aussi. Rien ne va pour Xi le bouffi.
PACTE. Peu d’enseignants veulent travailler plus pour gagner plus. No comment !
BHARAT. L’Inde devrait bientôt changer de nom. Le pays qui vient de dépasser la Chine en peuplement connait aussi une forte croissance économique. Modi veut-il nous signifier qu’il entend faire son beurre ?
ABSENT. En France, en 2022, 47% des salariés ont été absents au moins une fois au travail.
SENAT. 1800 candidats pour 170 sièges sur 348. Rappelons, seuls les « grands électeurs votent ». Si je votais, ce serait pour la liste Piednoir… Au Sénat, il faut des élus qui bossent !
35 Teq/hab. C’est l’empreinte carbone du Katar : 35 T de CO2 par habitant. Plus du double des Etats-Unis. En France on est à 9 tonnes !
TRANS. Un gynécologue est poursuivi par une femme « trans » parce qu’il a refusé de l’examiner. Bah, évidemment, changer de genre, ça n’est pas changer de sexe.
INOX. Michel Drucker a 81 ans.
ET DE 11 ! Elon Musk est père d’un onzième enfant. Le garçon se prénomme « Techno Méchanicus » (si, si !). Le papa ne dit pas si c’est une indication sur le mode de procréation.