AU NOM DE L’INTERÊT GENERAL !
07 janvier 2024
En attendant Godeau …
Le Président nous promet un « grand rendez-vous avec la Nation » et annonce un nouveau gouvernement qui aura pour tâche de rétablir l’autorité et l’éducation. Chiche ! On verra à l’ampleur du remaniement et la répartition des postes si l’objectif est tenable ou si comme les fois précédentes, Jupiter se contente d’un habillage pour mieux travestir une réalité qui échappe. La réussite viendra à deux conditions : que l’action soit menée au nom de l’intérêt général quoi qu’il en coûte à l’hubris de ceux qui gouvernent, et qu’elle se fasse au nom de la vérité, aussi cruelle soit-elle pour les Français.
La vérité.
Elle n’est pas difficile à cerner. D’abord refuser le déni sur l’état réel du pays que nos compatriotes perçoivent confusément. Il est caractérisé par un endettement massif de plus de 3 000 milliards d’euros, une économie presque sous-développée, plombée par les charges et dont la dette ampute à coup sûr le potentiel de croissance, le tout aggravé par une suradministration qui multiplie les freins que les « petits hommes gris » toujours plus nombreux s’empressent d’actionner pour prouver qu’ils existent. Son effondrement scolaire et intellectuel, ensuite, avec un système éducatif englué dans son égalitarisme qui empêche toute promotion du mérite et des enseignants paupérisés et sous-formés dans tous les domaines incapables de transmettre les savoirs fondamentaux. Il en résulte un déclin intellectuel qui se traduit par le tarissement des grands esprits largement remplacés par la débâcle abrutissante des réseaux sociaux. La violence banalisée nous est livrée par le lot quotidien des faits divers : femmes violées, poignardages, festival de kalachnikovs, refus d’obtempérer avec des forces de l’ordre prises régulièrement pour cible. Les fractures qui minent la société dans laquelle le « vivre ensemble » est constamment bafoué par le communautarisme qui progresse sous la pression notamment de l’Islam politique, et par les idées obscurantistes propagées par le wokisme. Enfin, il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour constater que nos libertés reculent en même temps que notre démocratie représentative par la contestation systématique des lois et projets votés, le mépris pour les élites et le règne du chacun pour soi.
Ce que j’attends.
Il faudrait qu’une équipe déterminée uniquement motivée par l’intérêt général et le service de la France, s’engage avec lucidité sur le travail de long terme qu’il est envisageable d’accomplir pour œuvrer au redressement du pays. Le rétablissement de la prospérité ne viendra pas sans efforts, mot oublié, ni sacrifices, et le chemin risque d’être long. Il ne s’agit pas de déclencher une révolution brutale comme certains en rêvent, qui nous conduirait tout droit dans un abîme encore plus profond et douloureux, mais d’une action patiente, clairvoyante, menée avec pédagogie et répartissant les efforts avec équité. Il y faudra de la constance, mais l’œuvre accomplie par le Général de Gaulle, à son retour au pouvoir, nous montre que c’est possible et que les fruits peuvent venir plus rapidement que prévus. Si le cercle vicieux de la facilité et de la dépense est enrayé et remplacé par le cercle vertueux de la rigueur, tout peut redevenir possible. Il ne suffit pas d’avoir des gens courageux pour se mettre à la tâche, c’est aussi aux Français de choisir !
Commentaires