LE DERAISONNEMENT CLIMATIQUE
04 décembre 2023
En marge de la COP 28 et de ses décisions finalement anecdotiques… Ceux qui voudraient nous faire croire au consensus scientifique sur le réchauffement climatique mentent. La preuve : ce nouveau pavé dans la mare par l’un de nos physiciens les plus capés. François Gervais, professeur émérite à l’université de Tours, spécialiste de thermodynamique, est un des experts qui ont participé aux rapports d’évaluation 5 et 6 du GIEC. Il est aujourd’hui considéré comme climatodénialiste et complotiste. On lui reproche de rappeler des faits et des chiffres pourtant scientifiquement établis mais qui ne vont pas dans le sens des climatocatastrophistes qui veulent imposer leur seule façon de voir.
La dictature de l’émotion.
Par médias interposés, les accidents météorologiques nous sont présentés comme une succession de catastrophes toujours plus graves alors qu’il n’en est rien. Le climat s’évalue sur au moins trois décennies, la météo sur quelques jours au plus, et les événements météorologiques extrêmes obéissent à des mécanismes chaotiques imprévisibles de par leur nature même. Le physicien rapporte que le CO2 n’est pas un poison, puisqu’il a contribué à un accroissement de la biomasse de 24% en 33 ans, et que sur les 36 milliards de tonnes de CO2 qui ont été émises en 2021, seule 16 ont contribué à l’augmentation du stock dans l’atmosphère, suivant la propre formule du GIEC publiée dans son 6ème rapport, ce qui correspond à une augmentation de la température moyenne annuelle de 0,007°C. Sur la théorie du réchauffement climatique, il rappelle que la hausse des températures depuis la fin du petit âge glaciaire (1715) a précédé de deux siècles les émissions de CO2… Comme corrélation, il y a mieux. Sans compter que la hausse du CO2 n’a rien à voir avec la météo qui dépend notamment de la pression et des vents.
Les faux remèdes.
On l’a compris, le carbone, voilà l’ennemi. Je ne dis pas qu’il ne faut pas faire d’effort pour diminuer les émissions bien qu’il ne soit pas, et de loin, le seul agent du réchauffement climatique. Mais il n’est pas interdit de penser que les remèdes qu’on nous propose sont peut-être pire que le mal. A commencer par les voitures électriques dont les batteries sont constituées de minéraux critiques, en quantité limitée, difficilement recyclables, qui nécessiteront des quantités massives de « nouvelles énergies » et dont le coût global pour le consommateur comme pour l’Etat s’annonce déjà exorbitant. Surtout quand on sait que le remplacement des voitures thermiques en France permettra de réduire de moins d’un dix millième de degré le réchauffement de la planète. L’hydrogène n’est pas non plus une bonne solution de remplacement : son mode de production émet beaucoup de CO2, il est dix fois plus inflammable que l’essence, son mode de stockage nécessite des conteneurs cryogéniques pour le maintenir à -253° et son impact en décarbonation s’avère négligeable, d’autant plus que son utilisation produit de la vapeur d’eau … qui est un gaz à effet de serre. Enfin, les éoliennes et les panneaux photovoltaïques présentent des performances discutables à cause de leur caractère intermittent et dégradé en cas de froid excessif ou de forte chaleur, d’absence de vent ou par grand vent, et qui s’avèrent non rentables à cause de leur retour énergétique (fraction d’énergie récupérée par rapport à celle dépensée) inférieur à 6.
Le prétendu consensus
La transition énergétique se présente donc comme une politique ruineuse. La Banque mondiale estime à 100 000 milliards de dollars le coût astronomique de la décarbonation nécessaire pour éviter que le réchauffement calculé par le GIEC excède un demi degré en 2050, c’est-à-dire 1,5°C moins le 1°C de réchauffement, pour partie naturel déjà intervenu. Face à cette dépense monstrueuse, François Gervais n’est pas le seul à s’émouvoir. On peut citer le professeur Richard Linzen du MIT, les prix Nobel de physique Ivar Giaever, Robert Laughlin, John Clauser, la déclaration Clintel de 16 032 scientifiques, ingénieurs, professionnels de l’environnement et de la santé pour lesquels il n’y a pas d’urgence climatique. Cela finit par faire beaucoup de complotistes. Si le grand public ne les entend pas, c’est parce que les militants de la cause climatocatastrophique veillent et font pression sur les médias pour qu’ils ne puissent pas s’exprimer et empêchent le débat de se tenir comme on l’a vu récemment en Anjou où la Géographe Sylvie Brunel a dû annuler son intervention à l’invitation des élus d’une communauté de communes en raison de menaces diverses diligentées par des élus EELV.
Le dogme climatique.
Les résumés alarmistes publiés par le GIEC et largement relayés par les médias, des politiques idéologues ou couards, des enseignants sans vergogne, ne relèvent pas de la science, mais de la politique. Ils en ont fait une idéologie. Pour la France, qui a déjà un bilan d’émission très satisfaisant grâce à son parc nucléaire, la politique coûteuse de décarbonation ne contribuerait qu’à un millième de degré à valoir sur le demi-degré cité plus haut… et cela en dépit d’un endettement massif qui a fait d’elle une puissance pauvre. Le dogme climatique s’en prend, au-delà du carbone, aux autres gaz à effet de serre, dont la concentration dans l’atmosphère est extrêmement faible ce qui rend aussi indigne qu’absurde de vilipender les éleveurs. Il confond le nucléaire civil inoffensif avec le nucléaire militaire, la radioactivité naturelle et l’artificielle. Il veut s’appuyer sur la peur et véhicule l’idée que ce que l’Homme produit est mauvais. Il préfère le mensonge assumé (pour le bien de l’Humanité) au savoir académique.
Voilà quelques-uns des points développés dans son livre par François Gervais. A bien des égards, ses constats recoupent ceux faits par Steven E. Koonin dans son ouvrage « la part d’incertitude ». Je ne dis pas qu’ils ont forcément raison, mais au moins qu’un vrai débat scientifique (et non idéologique) s’ouvre sur le sujet.
Le Déraisonnement climatique, Editions de l'Artilleur.
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