HISTOIRE
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LE DERAISONNEMENT CLIMATIQUE

QUI VA ECOPER ?

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Ah, la Cop 28 !

La Cop 28 démarre aujourd'hui  et réunit 196 États et l'Union européenne. Le paradoxe, signe probable de l'hypocrisie ambiante sur le sujet, elle a lieu à Dubaï, au coeur de la région des énergies fossiles. Au moins, le contraste entre les discours et la réalité sera d’autant plus frappant. Et le contexte ne contribue pas à clarifier les objectifs : l’illusion que la transition climatique produirait un boom de croissance qui permettrait de la financer a fait long feu. La transition climatique va, peut-être, générer de la « croissance verte », mais cette croissance ne sera pas suffisante. Et pourtant, il faut financer la transition,  il n'y a pas le choix. Bien sûr, tout le monde est d’accord sur la nécessité d'un changement de modèle. Mais aucun pays n'a encore fait le choix de déclarer « l'état d'urgence climatique » comme on avait déclaré « l'état d'urgence sanitaire" »avec le Covid. Et personne ne déclare que nous sommes « en guerre » contre le réchauffement climatique comme l'avait fait notre cher Président lors de l'apparition du Covid... Bref, le greenwashing et l'hypocrisie sont de mise. La vérité, c’est qu’au-delà des discours et des belles intentions ou préconisations, il serait étonnant qu’il sorte quelque chose de concret  de ce grand déballage , pour une raison simple : personne ne veut payer.

C’est que la transition a un coût !

Et même un coût majeur. Elle pourra certes générer de la croissance à moyen terme mais cette croissance est insuffisante pour couvrir les coûts de la transition qui, eux, sont des coûts à court terme : il faut investir massivement pour sortir des énergies fossiles, et comme l'explique Pisani-Ferry, les investissements dans la transition boostent la demande mais cette hausse de la demande ne crée pas de valeur. Car le consommateur ne veut pas payer, même s'il se déclare sensible au sujet de la crise climatique, il doit gérer son budget au quotidien et, on l'a vu avec l'explosion de l'inflation, il a tendance à toujours privilégier ce qui coûte le moins cher. De leur côté, les entreprises vont subir des coûts supplémentaires, c'est déjà le cas avec la hausse fulgurante des contraintes énergétiques.

Alors, que faire ?

Comme d'habitude on va se tourner vers l’État. Sauf qu’il y a un petit problème : les États sont, pour une large majorité, surendettés et la crise du Covid leur a fait franchir la ligne rouge en matière de déficits et de dettes publiques. A commencer par la France. Evidemment, ils vont quand même investir mais cet investissement sera d'abord un coût pur avant de générer réellement de la croissance, et sera forcément limité. Finalement, la seule réelle façon de lutter contre la crise climatique serait de réduire notre consommation. Mais cela aussi a, aussi, un coût majeur sur la croissance et personne ne veut prendre la responsabilité de la décroissance.

Toujours aucun signe de rebond en Chine.

La production industrielle s'est contractée en novembre (c'est bon pour la planète...) et l'activité dans les services s'est elle aussi contractée pour la première fois de l'année. Et les entreprises appellent l’État à l'aide. Mais la Chine est dans une spirale déflationniste, comme le Japon de 1990 à 2020 et, comme le Japon, elle pourrait multiplier les plans de soutien et faire exploser sa dette mais cela ne permettrait pas de rebond durable de la croissance. A quelque chose malheur est bon. Au moins la planète peut souffler.

Les sujets en marge.

Le rassemblement des chefs d’Etat est l’occasion de tête-à-tête bilatéraux sur les  affaires du monde, et forcément le lieu idoine pour traiter du conflit entre Israël et le Hamas.  Et bien d’autres conflits ou événements nécessitant des  palabres. Si la trêve  est rétablie à Gaza, au moins, il  en sera sorti quelque chose de positif.

Cela n’empêchera pas la Cop 28 qui se tient au milieu des puits de pétrole d’être encore une énième réunion de bonnes intentions, même si  on nous présentera quelques bricoles comme des « avancées  majeures ». L'hypocrisie verte a encore de bons jours devant elle, et des jours chauds.

Bah,  vivement le « petit âge glaciaire » annoncé par la Nasa vers 2035… Au moins ça calmerait les ardeurs des écolos radicaux.

 

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