HISTOIRE

POINT DE VUE

Pécresse

 

Déficit : François Hollande doit respecter la parole donnée

Par Valérie Pécresse, ancienne ministre du Budget et présidente du Labo des idées.

 

« Durant la campagne présidentielle, le président François Hollande a affirmé qu’il ramènerait à 3 % le déficit public en 2013. En renonçant à cet engagement, il rend très improbable son autre engagement de retour à l’équilibre budgétaire en 2017 et met un frein à la stratégie de réduction des déficits engagée depuis 2010. Ce qui se joue aujourd’hui, c’est la crédibilité de la France et la solidité de la zone euro, acquises grâce aux réformes de Nicolas Sarkozy, qui a su briser l’image d’une France incapable de se transformer.

François Hollande est responsable de cette situation qu’il a créée et ne peut invoquer le ralentissement de l’économie comme prétexte : une avalanche de dépenses nouvelles dès son arrivée et un matraquage fiscal ont étouffé la croissance. Pire encore, il a méticuleusement supprimé tous les verrous mis en place par le gouvernement Fillon pour réduire les dépenses : non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, désindexation des prestations sociales… et, dernièrement, la suppression du jour de carence dans la fonction publique. Des décisions irresponsables prises pour des raisons idéologiques ou clientélistes.

Les faits sont là : ce gouvernement n’a pas de stratégie de lutte contre la dette. A un pays en overdose fiscale, il veut imposer encore 6 milliards d’euros d’impôts supplémentaires ! Il devrait pourtant n’avoir qu’une priorité : réduire les dépenses publiques, comme le lui demande la Cour des comptes. C’est la seule voie possible, celle empruntée par nos voisins comme la Finlande et l’Allemagne lorsqu’elles ont été confrontées à la même situation.

A l’heure où le gouvernement cherche péniblement à trouver des économies, avec les membres du Labo des idées, think thank qui a vocation à être à l’initiative des réformes pour le redressement de notre pays, nous avons proposé des mesures permettant de faire 20 milliards d’euros d’économies par an et de tenir ainsi notre objectif de réduction du déficit.

Il suffirait de tirer un trait sur la clause de compétence générale qui permet à toutes les collectivités d’intervenir dans tous les domaines, créant des doublons qui coûtent plus de 6 milliards d’euros par an ; de renouer avec le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique et de l’étendre aux collectivités locales, dont les effectifs ont augmenté de 150.000 agents depuis 2005 hors décentralisation. Il y a près de 2 milliards d’euros d’économies à la clef.

Et parce qu’il faut d’abord créer la richesse avant de la dépenser, nous devons graver dans le marbre une règle d’or sociale : les prestations sociales ne doivent pas progresser plus vite que la croissance, à l’exception des retraites et des minima sociaux. Dès 2013, ce serait au moins 1 milliard d’euros d’économies.

Il faut aussi rationaliser ces prestations. Un exemple : le revenu de solidarité active (RSA) a été créé sans remise à plat des aides au retour à l’emploi. Résultat : des Français pourraient en bénéficier et ne le savent pas, en même temps d’autres touchent à la fois la prime pour l’emploi et le RSA. Il faut fusionner les dispositifs : 2 milliards d’euros d’économies.

De même, la question de la dégressivité dans le temps des allocations chômage, instaurée chez nos voisins, ne peut être un tabou. Elle doit s’accompagner d’une forte mobilisation des formations professionnelles en direction des chômeurs, qui doivent être plus adaptées aux besoins du marché du travail : c’est 3 milliards d’euros à mobiliser.

Enfin, le rétablissement des mesures d’économies que nous avions prises et qui ont été supprimées, la création d’un parcours de soins obligatoire, la suppression des doublons dans les aides au logement et des normes administratives trop contraignantes pour les PME et les collectivités permettent d’économiser plus de 6 milliards d’euros par an. La passivité n’est plus de mise : M. Hollande, décidez enfin ! »

Tribune publiée dans « Les Echos ».


 


BILAN D’ETAPE

 

Flanby découragé     Ayrault sombre

 

Après dix mois de gauche au pouvoir, l’heure du bilan n’a pas sonné. Mais le moment est venu de faire le point de la situation, devant la rapidité de la dégradation économique : hausse vertigineuse du chômage, fiscalité diabolique, efforts dérisoires sur les dépenses… Un cocktail explosif pour la France. Les Français ne s’y trompent  pas. Les électeurs de Hollande dans l’Oise sont restés hier à la maison et ont planté en rase campagne la candidate socialiste, éliminée dès le 1er tour. L’ultra gauche a fait des scores ridicules et ne peut que se taire. Seuls les candidats de l’UMP et du FN ont réussi à motiver des citoyens sur le tiers qui ont choisi de s’exprimer. Dans les deux sur trois qui se sont abstenus, le plus grand nombre se situe évidemment à gauche. Un scrutin qui ressemble aux partielles de décembre.  Un coup de semonce que n’a pas compris Marisol Touraine qui y est allé d’un commentaire pitoyable  sur la crise et la situation de la France laissée par Sarkozy. Irrecevable, évidemment, quand on s’est comporté depuis dix mois comme des Diafoirus de l’économie, pratiquant par leurs décisions des saignées mortelles pour notre économie vacillante.

Quelques constats suffisent à établir la responsabilité de l’aggravation de l’état de la France au gouvernement du sombre Ayrault et à son mentor de l’Elysée.

La hausse du SMIC décidée en juillet 2012 a détruit 30 000 emplois et a coûté 400 millions, la potion fiscale votée dès le début du quinquennat et aggravée ensuite pour le budget 2013, avec un prélèvement total de 33 milliards d’euros appliqué à une économie en décélération depuis le début 2012, les cadeaux électoraux non financés tels que l’augmentation de rentrée scolaire et autres, ont transformé la stagnation en récession et bientôt en dépression. Nous étions sur une pente dangereuse, le gouvernement de gauche nous a précipités dans le ravin.

La montée du chômage ne s’est pas fait attendre : l’économie a détruit 50 000 postes au troisième trimestre, pour les 2/3 par un recul de l’intérim, qui est toujours le premier touché. Cette hausse s’est ensuite accélérée à partir de septembre et la barre des 3 millions de chômeurs est atteinte. Le chômage de longue durée a explosé en 2012 et le solde annuel s’établit à 285 000 chômeurs supplémentaires pour un total qui atteint au 31 décembre 3 132 900 demandeurs d’emplois. Plusieurs causes permettent d’expliquer ce résultat bien triste : l’arrêt de la consommation des ménages qui se réfugient dans la thésaurisation dès qu’ils peuvent, le prélèvement fiscal qui étrangle le pouvoir d’achat et assomme les entreprises, les faillites des petites entreprises qui constituent le tissu économique du pays, avec le triste record de 1000 chômeurs de plus chaque jour.

Les parades mises en place en regard de cette situation dramatique sont totalement inadaptées et coûteuses de surcroît : les 100 000 emplois d’avenir –si on y arrive-, les 120 000 contrats aidés, les 50 000 contrats de génération, et autres succédanés de l’économie réelle, longs à mettre en place et dont le nombre est une goutte d’eau dans l’océan du chômage, ne sont pas à la hauteur du défi.

Les prévisions pour 2013 ne sont guère plus optimistes. Pas moins de 75 000 emplois devraient être détruits au premier semestre et le taux de chômage monter à 11% dès juin. Le scénario de la croissance sur lequel s’appuyait le gouvernement est largement compromis et le volontarisme politique fait d’un mélange de douche glacée sur les entrepreneurs suivi de paroles réconfortantes ne permet pas vraiment de créer le climat de confiance dont on aurait besoin. De même le choix du crédit d’impôt de 20 milliards pour tenter d’améliorer la compétitivité des entreprises est une usine à gaz coûteuse, différée dans le temps et inadaptée à ceux qui en ont le plus besoin, à savoir les PME. Une baisse des charges sur le travail aurait été plus franche et plus efficace, mais elle n’était pas politiquement acceptable à gauche.

Au lieu de trancher dans le vif, le gouvernement continue d’entretenir des « mythologies » déconnectées de la réalité, comme « faire payer les riches », ce qui contribue à engluer la politique économique dans des symboles illusoires aux effets désastreux. Lorsque la rémunération d’un produit financier est inférieure à l’inflation, et c’est le cas, les prélèvements fiscaux amputent directement le capital de son détenteur. Deux conséquences : on prive l’économie de son carburant en raréfiant l’investissement, on accélère l’exil de ceux qui ont envie d’entreprendre ou qui ne souhaitent pas se voir confisqué le fruit de leur travail. C’est perdant-perdant à tous les coups !

Il y aurait aussi beaucoup de choses à dire sur l’isolement européen dans lequel Hollande s’est enfermé. Il n’est pas sans conséquences sur l’économie de notre pays, et surtout, la perte d’influence de la France en Europe conduit à des décisions qui ne lui sont guère favorables, comme on l’a vu avec le compromis sur le budget.

Hollande est impuissant pour inverser la tendance. Son logiciel est inadapté au monde auquel il doit faire face. Il en a vaguement conscience et du coup il ne sait pas où il va. Et ses mensonges permanents sur des objectifs jamais tenus ont brisé le choc de confiance qu’il voulait créer !

« Il n’est plus cru, il est donc cuit ! » pour conclure en paraphrasant Pierre Dac. Cela vaut bien une motion de censure.

 


ETAT DE CHOC APRES ACCIDENT…

 

« On ne va pas dans le mur, nous sommes dans le mur ! Mais les Français ne l’ont pas encore bien réalisé … » Ce propos tenu par Jean-Charles Taugourdeau, député du Maine-et-Loire décrit assez bien la situation que notre pays traverse actuellement. Il n’est pas exagéré, et les études d’opinion, si on veut les interpréter correctement, montrent assez bien des Français conscients mais qui ne veulent pas y croire, comme l’état dans lequel on se trouve après un accident, ce moment d’hébétude avant que la douleur n’arrive.

Notre pingouin normal a beau se démener aux « quatre coins » de l’hexagone pour renouer le contact, faire son autopromotion à Bruxelles en se propulsant de lui-même au rang des bons élèves, commémorer toutes les occasions… la com’ ne suffit plus. La campagne est terminée. La réalité est là, prosaïque, avec son lot de problèmes qu’un rideau de fumée médiatique ne peut plus cacher.

L’ermite Bayrou peut nous répéter à l’envi : « je vous l’avais bien dit », qui espère le virage centriste, c’est-à-dire vers lui, de l’actuelle majorité comme on attend « Godot » : il ne viendra pas. La vérité c’est que la barque est chargée, le moteur en panne, les rameurs fatigués d’écoper pendant que les pilotes continuent de forer des trous dans la coque.

La vérité n’est pas celle à laquelle on veut nous faire croire : nous ne courons pas après un déficit à 3%, voire même 3,7%. Le calculer en pourcentage du PIB est une présentation habile. En réalité, les 62 milliards qui le constituent représentent 16% des dépenses, et même bien plus si on écarte les prélèvements directs pour l’Europe et les collectivités locales. Cela donne une autre idée de l’effort à réaliser pour lequel une, deux, voire trois années ne suffiront pas. Et les 5 milliards d’euros d’économies chassées par le Sombre Ayrault n’en sont pas vraiment puisqu’il s’agit de dégager des moyens pour les dépenses nouvelles. Un peu comme les trous qu’on creuse et les tas de terre qu’on déplace. Petite musique des mots que nous avons déjà entendue en 2012 sans que l’on puisse mettre en face la moindre traduction concrète. Pour s’en convaincre, un exemple suffit : notre pays ne peut pas financer 100 km de lignes de métro en Ile-de-France sans mettre 20 ans pour les réaliser. En 1898, il a suffi de 20 mois pour faire la ligne 1, dite Nord-Sud (Porte de la Villette-Mairie d’Issy). Etouffé par la dette et les salaires de la fonction publique, l’état ne peut plus investir.

La vérité, c’est que la lutte contre le chômage passe essentiellement par l’emploi dans les PME-PMI qui représentent près de 70% des emplois salariés. Or entre l’exécutif et les petits patrons, la défiance s’aggrave. Près de 90% d’entre eux pensent que le gouvernement n’encourage pas les patrons et ne donne pas envie d’investir et d’embaucher. C’est le résultat de la politique anti-entreprise mise en œuvre depuis bientôt un an. Les 20 milliards d’euros de  hausses d’impôts y sont pour quelque chose. Plus grave, 7 sur 10 pensent même que la fiscalité va inciter les Français à travailler au noir  et l’exemple des emplois à domicile le confirme avec plus de 10 000 emplois menacés par la nouvelle fiscalité qui s’appliquera au 1er juillet. Le gouvernement a beau mettre en œuvre un  dispositif de préfinancement du crédit d’impôt compétitivité en faveur des PME, celui-ci s’avère trop compliqué pour le public auquel il s’adresse. Moralité confie un patron : «  comme je n’arrive pas à évaluer le montant de mon crédit d’impôt, je ne sais pas si le préfinancement vaut le coup ! ». Là encore, les emplois ne seront pas au rendez-vous des espoirs.

Puisque le vocabulaire à la mode c’est le patriotisme économique, la constance et l’endurance, au moment où les partenaires sociaux viennent de conclure un accord qui baisse les pensions du privé, le discours qui associe « la lutte contre le chômage, la compétitivité de nos entreprises et le financement de nos retraites » ne colle pas avec la réalité des subventions accordées, l’augmentation des effectifs de la fonction publique territoriale ou l’annonce d’aides financières exorbitantes aux implantations de jeunes médecins… Nous aimerions avoir un Churchill, nous n’avons qu’un Guy Mollet (référence historique et jeu de mot, si vous voulez).

Ceux qui ont le goût d’entreprendre, et ils sont plus nombreux qu’on ne le croie, partent à l’étranger. La gauche stigmatisera l’esprit de lucre, alors qu’il ne s’agit que de déception, d’impatience, et surtout d’incompréhension grandissante de voir que ce qui est possible à notre porte ne l’est pas chez nous.

C’est, en quelque sorte, l’hémorragie post accident. Elle peut être mortelle.

 

 


L’ECOLE DES CANCRES

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L’impayable Peillon veut « refonder l’école » qui dit. Cette ambitieuse volonté se traduit par une loi qui vient d’être votée par l’Assemblée nationale. Elle touche à tout sauf à l’essentiel. Elle veut réformer les rythmes scolaires, mais ce n’est pas fondamental. Elle décide d’embaucher 60 000 enseignants, mais on pouvait s’en passer. Elle démolit la loi Cherpion qui permettait de faire commencer l’apprentissage à 14 ans pour les élèves en panne dans le collège unique. Voilà une loi qui est faite par des gens qui n’ont rien appris et ne retiennent rien  de ce qui est pourtant flagrant : l’école va mal, le bateau coule et nos enfants sont dessus.

S’il s’agit de défaire une fois de plus ce qui a été mis en place sous le quinquennat précédent, on pourrait au moins faire preuve de discernement. La suppression de l’année de stage pour les jeunes prof’ était une bêtise, mais celle des IUFM calamiteux n’en était pas une. La semaine de quatre jours était inappropriée, mais la question ne se résume pas à : "quel jour préférez-vous ? " ou à « qui faut-il faire plaisir : aux parents, aux enseignants, aux professionnels du tourisme ? ».  On voit bien que dans tous les cas, on est loin de l’intérêt de l’enfant. Mais ce serait trop demander que d’aborder le fond !

De quoi est-il question, dites-moi ? De tous ces jeunes qui année après année sortent du système éducatif sans aucun diplôme, de ces milliers d’illettrés qui n’auront jamais une lecture fluide, de tous ces gamins qui font les choux gras des orthophonistes,  de tous ceux qui n’ont aucune idée des grandeurs et des nombres, qui prendront leur calculette pour faire 100 - 80, atteints de « dyscalculite »… Ce ne sont pas quelques demi-heures d’activités « ludoéducatives », fussent-elles judicieusement placées dans la journée par les « chronobiologistes », qui leur permettront de combler leurs graves lacunes.

De quoi est-il encore question, dites-moi ? De ces enfants qui ne peuvent pas suivre sereinement un cours et atteindre le bon niveau, parce que leur établissement est gangréné par quelques petites frappes qui y font la loi, et peuvent empêcher toute une classe d’étudier dans de bonnes conditions. Ce n’est pas en revenant sur la carte scolaire telle qu’elle fonctionnait avant son assouplissement qu’on y remédiera. Et les discours généreux et moralisateurs ne suffiront pas à redonner envie à des parents d’y inscrire leur enfant. Dans ces établissements, tous les élèves paient, et au premier rang, les plus modestes.

Ce n’est pas tout. Quoi encore, dites-moi ? Cette refondation n’en est pas une. Il ne suffit pas de prévoir quelques cours de morale républicaine (laquelle, d’ailleurs) qui existe déjà plus ou moins dans l’éducation civique obligatoire instaurée depuis plus de dix ans, et renforcée sous Sarkozy. La vraie refondation c’est celle qui ouvrirait le débat sur les méthodes et les contenus, qui sont le cœur de l’école. Faut-il laisser les pédagogues « constructivistes » perpétuer leur emprise sur le système éducatif avec les résultats calamiteux que l’on sait, ou bien faut-il revenir à des progressions plus structurées ? Voilà qui mérite qu’on en discute, non ? Et concernant l’école maternelle, il ne suffit pas de l’ouvrir aux enfants de deux ans, mesure essentiellement motivée pour maintenir des postes et offrir à « bon compte » des solutions de garderie aux parents. Ce serait bien plus judicieux si on se préoccupait du développement sensoriel de l’enfant en s’appuyant sur les travaux d’Elisabeth Nuyts ou les préconisations d’un Jacques Puisais, ce qui rendrait à l’école maternelle un sens qu’elle a perdu au profit d’une préscolarisation du primaire.

Et enfin, peut-il y avoir une refondation sans aborder le métier d’enseignant, dans son fonctionnement et sa rétribution. Les enseignants travaillent beaucoup sur leur temps libre, mais personne ne se préoccupe de leurs conditions de travail au sein même de l’établissement. Le temps qu’ils y passent, entre heures de cours, réunions de conseils divers et activités périscolaires ne peut-il pas être réétudié pour l’adapter aux stratégies pédagogiques de notre temps qui supposeraient bureau sur place, environnement de travail adapté à un suivi personnalisé des élèves … De même, le salaire des enseignants n’est pas en relation avec les diplômes requis pour enseigner, ni avec la charge de travail, ni avec la considération qu’on devrait attacher à la fonction. Trop souvent, ce métier est devenu une souffrance mal récompensée à tel point que les vocations se font rares, d’autant plus qu’avec les RTT, l’attrait des vacances n’a plus autant d’intérêt qu’autrefois.

Alors, vous conviendrez que de savoir quand il faut faire classe, et s’il faut travailler en juillet en une ou deux zones, c’est un peu superfétatoire.

L’agrégé Peillon, nous a pondu une réforme de cancre, bien idéologique, et qui, en évitant les sujets qui fâchent, ne résoudra rien. « La fabrique du crétin » a encore de beaux jours devant elle !

 


ARCHIBALD SE MARRE

Haddock se marre

Lurel est hardi (imparable !) avec son commentaire sur Chavez. « Le monde gagnerait à avoir plus de dictateur comme Chavez » s’est-il exclamé emporté par le lyrisme révolutionnaire du polichinel bolivien. Il faut qu’il arrête de fumer la moquette de son ministère.

Pétroplus… à nouveau sans repreneur. L’Egyptien a jeté l’éponge. Reste le Lybien. Espérons qu’il ne va pas s’enliser dans les sables du Sahara.

Pas audible : c’est l’opposition d’après Laurent Wauquiez. Rien ne l’empêche de crier plus fort. Mais avec un seul discours, ce serait plus compréhensible.

Philippot… de chagrin : en Moselle le FN ne souffre pas la tutelle nationale, les démissions s’enchainent et la fronde fait rage. Le Florian va finir par se retrouver tout seul à ramer. Bof !

Inégalités : voilà un mot qui met en rage notre très égalitariste ministre de la condition féminine, la vipérine Vallaud-Belkicem. Elle promet des sanctions sévères aux entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale. Je propose la fessée !

Budget : en 2014, le gouvernement promet que l’effort sera "juste et équilibré". Il faut donc craindre le pire ! Surtout les classes moyennes et les retraités. Pour ces derniers, c'est déjà parti !

Intouchable : NKM a lancé un sacré tweet dans le marigot par son texto sur Royal : «  elle en est à attendre que son ex la nomme quelque part ! ». Fureur des socialistes : on ne touche pas à une idole ! Elle n’a pourtant fait que dire tout haut ce que tout le monde pense. Et en plus, c’est vrai !

Diesel : Il faut dire maintenant « DE Montebourg ». En prenant, à juste raison, la défense du moteur préféré des Français, il est devenu maintenant un ministre à particules de plein exercice ! Au fait, il y a un moyen d’aligner le prix des carburants : il suffit de baisser les taxes sur l’essence ! C’est bizarre, personne ne le propose.

Fisc : fichtre ! C’est maintenant le Directeur Général de Dassault Systèmes qui envisage de quitter la France pour des cieux fiscaux plus cléments. D’après lui, il y a déjà beaucoup de cadres sup’ qui se sont déjà expatriés. Pas bon pour nous tout ça ! Merci Hollande. 

Tombe la neige : la nature vient encore nous rappeler que nous sommes de minuscules fourmis face à elle. Et voilà tout le nord de la France paralysé : plus de trains, plus de routes, plus d’électricité, plus de téléphones… Et certains qui auront passé 40 heures enfermés dans leur tas de tôle à roulette. Bon, on peut prévoir. La météo avait dit de prendre des précautions… mais allez empêcher un Français assisté professionnel de râler. Le gouvernement en a pris plein son grade…

Parole : … Du coup nos ministres qui n’y pouvaient rien ont surjoué la présence pour, tel le moucheron s’acharnant sur le coche, faire croire qu’il s’activait à résoudre les problèmes. Mais la « parole magique », ça ne marche pas !

Pape : nous avons un nouveau pape. Que Dieu le guide dans sa pastorale. Il a choisi le nom de François ! Pourvu que notre incapable du Faubourg Saint-Honoré ne se prenne pas pour un pape, lui qui veut nous administrer des « ordonnances ». Sûr, on va mourir guéris, c’est le coup de grâce… si j’ose dire !

 

 


CHOMAGE : L’IMPUISSANCE ?

  Logo_Pôle_Emploi 

La crise aggrave la situation du chômage. C’est clair. Les décisions prises par le gouvernement de la gauche ont accéléré le processus. C’est certain. Mais enfin, ce phénomène de chômage de masse, on le traîne depuis plus de trente ans, sans trouver le chemin du retour au plein emploi, même quand la croissance revient. C’est bien que notre modèle social y est pour quelque chose !

La spirale infernale « prélèvements-allocations-perte de compétitivité-pertes d’emplois » nous conduit à toujours moins de richesse produite, toujours plus d’emprunt pour financer, et au bout du compte à un appauvrissement général. Les Français s’en rendent bien compte, et tout en rechignant à perdre leurs avantages sociaux, manifestent leur lucidité dans un pessimisme plus profond qu’ailleurs.

Hors l’emploi, point de salut.

Mitterrand avait dit : « contre le chômage, on a tout essayé ». Eh bien non, on n’a pas tout essayé. Mais il faut sortir de la « parole magique » de ceux qui croient qu’il suffit de « dire » pour que le problème soit résolu. Il faut aussi s’affranchir des schémas traditionnels dans lesquels s’engluent le gouvernement, comme beaucoup de ses prédécesseurs. Et donc, le séminaire sur l’emploi qui s’est tenu à l'Elysée ne s’est évidemment pas conclu par des « annonces » de dispositions nouvelles et l’exécutif semble s’en tenir aux décisions déjà prises depuis huit mois : les emplois d’avenir, les contrats de génération, le crédit d’impôt compétitivité et l’accord national sur l’emploi, dont la transposition est arrivée en Conseil des ministres avant de passer à l’Assemblée.

Depuis trente ans, la France est le seul pays européen où l’emploi se dégrade en période de basses eaux conjoncturelles – ce qui est normal – mais s’améliore insuffisamment quand la reprise est là. Pour inverser la situation, les leçons sont à prendre chez notre voisin allemand et au nord de l’Europe, certainement pas au sud. Partout là où cela réussit, « un emploi quel qu’il soit » est préféré à « pas d’emploi du tout ». Partout, les remises à plat d’un certain nombre de professions bénéficiant de rentes sur le marché des services ont été faites. Partout, les accords d’entreprise sont considérés comme aussi, voire plus, pertinents que la loi. Partout ou presque enfin, les taux de prélèvements obligatoires et de dépenses publiques sont inférieurs à ce qu’ils sont en France. Qui aura l’humilité de reconnaître ces leçons à tirer de nos échecs ?

Si les formules étatiques relèvent du traitement social et ne sont pas aptes à faire reculer suffisamment le chômage, les mesures relevant de la politique de l’offre pour le crédit d’impôt-compétitivité, et de l’assouplissement du marché du travail pour l’accord sur la flexibilité, mettront du temps avant de produire un effet. Les initiatives à venir, l’exécutif les voit désormais sur le terrain européen. Il attend que la BCE agisse sur les taux ou le niveau de l’euro et espère secrètement que l’Allemagne sera rattrapée par la crise et sera du même coup forcée d’assouplir ses positions sur la relance et les déficits. Ce n’est pas certain que cela arrive et ce n’est guère glorieux comme scénario. Ce serait aussi continuer d’alimenter la spirale infernale.

Pourtant, malgré l’opposition qui se manifeste sans grand succès sur sa gauche, le gouvernement actuel est le mieux placé pour faire avaler au bon peuple de droite comme de gauche la potion qui consiste à en venir à la seule politique susceptible d’être couronnée de succès en matière d’emplois : celle dite « de l’offre ». Autrement dit, arrêter de financer des emplois fictifs sur fonds publics pour relancer les emplois réels en en donnant les moyens aux entreprises.

Il y aura bien des  protestations du camp de l’immobilisme qui n’a pas compris le changement de monde économique qui impose de revoir un certain nombre de logiciels. La faible mobilisation de ceux qui ont défilé aux côtés de la CGT et de FO contre l’accord emploi conclu entre le patronat et trois syndicats et approuvé par le gouvernement, montre assez bien la marge de manœuvre qui existe.

Quelles pistes suivre ? En voici quelques-unes.

Le rôle de l’Etat est d’accompagner les transitions économiques, pas de se substituer aux entrepreneurs. Il doit aussi garantir la capacité du travailleur à retrouver un emploi en cas de difficulté, et les moyens existent déjà, qu’il suffit de mobiliser, comme la gigantesque manne des fonds de la formation professionnelle, mal utilisée et souvent détournée de son objet. C’est cette garantie qu’il faut mettre en balance avec la nécessité de plus de souplesse et de flexibilité. Cela n’a rien à voir avec le droit à l’emploi, mais il faut sécuriser le parcours professionnel pour qu’il soit acceptable. Avec le « statut » du salarié, préconisé par Jérôme Chartier, on entre dans une logique nouvelle qui dépasse le débat sur la rigidité du contrat de travail.

Une fois cette hypothèque levée, celle d’une carrière envisagée sur le long terme, il reste évidemment à mieux maîtriser le coût du travail et à financer la recherche privée. Les deux corollaires qui accompagnent un tel mouvement sont la baisse des dépenses publiques et l’allégement de la fiscalité bien trop lourde et de surcroît improductive.

Un gouvernement social-démocrate peut faire  tout cela sans se renier. Il suffit qu’il en ait le courage. Il prendra, certes, le risque d’être battu comme l’a été Schröeder, mais sauver la France vaut bien une défaite, non ?

 


DEFICIT, ECONOMIES, TRAJECTOIRES ET Cie…

Baisse des charges

Le sombre Ayrault qui mérite de plus en plus cette appellation, a envoyé ses lettres de cadrage à ses ministres pour économiser 5 milliards de plus, pour compenser le manque à gagner des rentrées fiscales liées à l’atonie de la croissance. Et il paraît que chacun y va de son complet pour tenter de préserver son pré carré intact. Ce serait risible si ce n’était pas tragique.

D’abord les 5 milliards en question sont de fausses économies dans la mesure où elles ne sont pas le produit de réformes structurelles, mais de simples « gels » de dépenses qui ne demanderont qu’à repartir au moindre prétexte. C’est ensuite une goutte d’eau dans la mer des 400 milliards du budget de l’Etat. C’est surtout un petit effort par rapport au besoin qui se situera, si les perspectives de croissance se vérifient pour 2014, aux alentours de 15 à 20 milliards d’euros, peut-être bien plus. Les projections européennes nous situent donc à 3,7% de déficit fin 2013, et sur la même trajectoire à 3,9% fin 2014 au lieu des 2,2% prévus. 1,7% d’écart qui se chiffre à environ 32 milliards d’euros.

Mais cela n’empêche pas l’Elysée de maintenir mordicus que l’objectif de l’équilibre sera atteint en 2017. Un vœu de son locataire de plus en plus pieu, paradoxal pour quelqu’un qui ne croit pas. Il ferait bien de prévoir un voyage à Lourde d’ici là. On ne sait jamais.

Pourtant, revenir à 3 % de déficit dès fin 2013, ce serait possible, si on le voulait, au lieu d’atermoyer en attendant des rapports qui existent déjà ou en comptant sur un retournant de situation quasi miraculeux. Il faudrait prendre le taureau par les cornes.

Comme on ne peut pas espérer une croissance de l’économie française alors que celle-ci subit les prélèvements les plus élevés de tous les grands pays développés et que ces prélèvements ont encore été accrus massivement depuis deux ans, c’est bien dans les dépenses qu’il faut tailler, la folie fiscale ayant épuisé le filon des hausses d’impôts qui font même débat au sein du PS.

Sans tomber dans la grande toilette budgétaire qui permettrait d’économiser 60 milliards d’euros, comme le préconise Agnès Verdier-Molinier, de l’IFRAP, trouver les 20 milliards réclame juste un peu de courage politique.

Sait-on, par exemple, que nos fonctionnaires sont les seuls au monde dont l’horaire légal de travail est de 35 heures par semaine. Le coût de cette application par décrets aux trois fonctions publiques (Etat, collectivités locales, hôpitaux) de la loi est de 25 milliards d’euros par an. Pourquoi ne pas supprimer ou aménager ces décrets ?

Autre exemple : les horaires obligatoires de présence à l’école de nos enseignants du secondaire sont les plus légers au monde : 15 à 18 heures par semaine. Dans de nombreux pays, les enseignants remplissent à l’école un emploi à temps complet. Sans aller jusque-là, on pourrait augmenter de deux heures par semaine leurs obligations de présence et il ne serait alors plus nécessaire d’augmenter leur nombre comme le gouvernement l’a prévu. On pourrait ainsi trouver au moins une dizaine de milliards d’euros d’économies.

Dans tous les pays du sud de l’Europe et en Irlande, les salaires des fonctionnaires ont baissé, de 30 % en Grèce, de 14 % en Irlande. Ceux de nos fonctionnaires ont fortement augmenté par rapport à ceux du secteur privé. Depuis vingt ans, leur hausse dépasse celle du privé de plus de 25 %. Une baisse de 5 % des salaires des fonctionnaires procurerait 13,5 milliards d’euros d’économies par an.

Les dépenses sociales pourraient être maîtrisées si, comme la Suède, nous établissions un guichet unique de distribution des allocations avec un plafond par ménage du total de ses allocations. L’Allemagne et le Royaume-Uni sont en train de suivre cet exemple. On pourrait ainsi économiser plus de 20 milliards d’euros par an.

Le gouvernement pourrait trouver dans le dernier rapport de la Cour des comptes d’autres sources d’économies, comme l’aide aux buralistes (300 millions d’économies possibles), les aides à la presse (dont le total atteint 1,6 milliard d’euros par an). Et il existe des dizaines de micro-niches identiques qui pourraient très bien être supprimées.

Et puis il reste toujours la possibilité d’ajuster le taux de TVA. Et au lieu d’augmenter le taux intermédiaire de 7 à 10%, qui frappe nos activités franco-françaises, il vaudrait mieux cibler le taux de 19,6% qui concerne notre consommation de produits importés pour plus de la moitié, avec l’amélioration de notre compétitivité par l’allègement des charges salariales que cette augmentation permettrait. Compétitivité veut dire emplois, et donc rentrées en plus et dépenses en moins pour l’Etat.

C’est en réduisant leurs dépenses publiques que de nombreux pays développés ont retrouvé le plein-emploi (Australie, Pays-Bas, Suisse) ou s’en approchent (Allemagne, Suède, Finlande, Canada).

Et ce n’est pas en ménageant la fonction publique qu’il réduira la voilure ! Dur-dur de taper sur son propre électorat, mais il n’y a pas d’autre solution. S’il continue à se dérober devant l’obstacle des réformes structurelles générant de véritables économies, le gouvernement est condamné à l’échec.

Et nous d’en subir les conséquences !



A QUOI SERT L’UMP ?

Log ump

 

Pour l’instant, à pas grand-chose. C'est le constat que fait l'ancien secrétaire départemental que je suis. Ce n’est pourtant pas le nombre de cadres qui manquent. Mais tout se passe comme si notre grand parti souffrait d’une « grippe… intestinale ». D’un grippage serait le mot plus juste. Laurent Wauquiez se plaint à juste raison que l’opposition n’est pas audible. Ce ne sont pourtant pas les prises de paroles qui manquent : de lui-même à Nathalie Pécresse, sur la sécurité, en passant par Xavier Bertrand et la retraite à 62 ans, ou François Fillon avec son réquisitoire sur la récession, NKM et ses tweets percutants, Bruno Le Maire et son désir d’aggiornamento, Nadine Morano en défenseure intransigeante de Nicolas Sarkozy et évidemment Jean-François Copé et son big-bang (dont on ne connait guère le contenu)… Cela fait à la fois beaucoup et peu, parce que le message que l’on attend n’est pas là. Avec une direction collégiale, on pourrait au moins espérer un discours commun.

A défaut de parler d’une seule voix, l’UMP, pour se faire entendre, devrait marteler un même message en toutes circonstances, s’appuyant sur un argumentaire commun. Cela jusqu’au printemps 2016. Tout le monde y gagnera. Chacun aura ensuite le temps de se différencier s’il le souhaite.

Est-ce trop demander ?

Puis-je me permettre de proposer quelques idées simples, faisant la synthèse des propos des uns et des autres ?

Attaquer la gauche sur ses résultats.

Il n’est pas trop tôt. Il faut le faire en permanence. Argumentaire en trois points :

Balayer l’argument du bilan laissé par Sarkozy. C’est le « paravent des incapables ». Il n’est pas recevable de la part de ceux qui ont nié toutes les crises depuis 2008 et qui ont freiné les politiques de réformes visant à assainir le budget ou à soutenir l’activité. Rappelons-nous celle des retraites…

Toutes les décisions prises depuis mai 2012 ont contribué à aggraver la situation de la France et la condition des Français dans tous les domaines : baisse du pouvoir d’achat par le matraquage fiscal des classes moyennes et la suppression des heures supplémentaires, chômage (plus de 1000 inscriptions/jour) avec l’augmentation des charges des entreprises et la taxation abusive du capital, insécurité avec explosion des délits et des crimes, incapacité à tenir les objectifs fixés avec nos partenaires européens, crise morale en imposant des lois sociétales qui divisent profondément les Français….

Ce n’est pas en tournant le dos à l’Europe et au monde qu’on s’en sortira. L’échec de la gauche alimente le désespoir et le populisme, quand ce n’est pas la violence.

La question n’est pas de savoir dans quel état les socialistes et leurs alliés ont trouvé la France mais plutôt l’état dans lequel ils vont la laisser !!

Proposer les principaux remèdes qu’il faudrait administrer.

En attendant un projet qui permettra d’entrer dans le détail et dont le moment n’est pas encore venu de parler. Argumentaire en six points :

Créer immédiatement un choc de compétitivité de 50 milliards d’euros en augmentant la TVA de 3 points (à 23%) et la CSG de 2 points, afin de baisser les charges des entreprises et de favoriser les investissements créateurs de richesses et d’emplois. Il y a peu d’impact à en attendre sur la hausse des prix.

Défiscaliser immédiatement l’épargne d’investissement à caractère entrepreneuriale et actionnariale.

Renforcer la flexibilité et rendre facultatives les 35H pour les ETI et PME, en permettant la négociation par entreprise, afin de fluidifier le marché du travail. En compensation augmenter les garanties sur le parcours professionnel par la mobilisation des fonds de la formation professionnelle.

Relancer la convergence fiscale franco-allemande pour les entreprises et relancer les deux économies en finissant de grands projets communs (exemple TGV Paris-Bonn) à dimension paneuropéenne.

Remettre en ordre nos finances publiques en les remettant dans l’axe des exigences communautaires : instaurer la retraite à 62 ans dès 2015 en attendant des mesures plus approfondies, réformer les indemnités chômages (plafonnement, durée plus courte), diminuer les dépenses publiques en reprenant la politique du 1 sur 2 pour les fonctionnaires, la RGPP et la réforme administrative du pays (simplification, moins d’échelons).

Rétablir une politique de sécurité sur tout le territoire, qui puisse s’appuyer sur une justice ferme. Tout en tenant un discours clair sur les valeurs de la République, sur l’intégration et sur l’immigration clandestine.

 

Voilà de quoi contenter tous nos ténors. Je suis certain que notre électorat y serait sensible. Cela n’empêchera pas chacun de travailler en coulisse avec son « club » pour continuer à nourrir son ambition personnelle dont l’exposition sur le devant de la scène n’est pas à l’ordre du jour.

A ce prix-là, l’opposition marquera des points. Sinon, craignons que nos électeurs se détournent des urnes ou pire, craignons qu’ils votent « populiste »…

 


LIBRE COURS…

Haddock se marre bis

 

Loi scélérate : le Sénat, à l’instigation des mélanchonistes, a réussi à trouver une courte majorité pour voter une loi d’amnistie concernant les syndicalistes casseurs. Une prime à la violence inadmissible et drôle de conception de la justice. La gauche réintroduit la « lutte des classes » .

Mort de l’idole : Il s’agit de celle des « indignés », Stéphane Hessel, ce pro du ressentiment idolâtré pour son opuscule indigent et partial pompeusement intitulé « indignez-vous ! ». paix à son âme, s’il en a une.

Noël en mars : c’est chez Voskswagen qui offre une prime de 7200€ à chacun de ses salariés… pour fêter ses 22 milliards d’euros de bénéfices ! A quand la même chose chez PSA ou Renault ??? Ah, mais les Allemands peuvent croire au Père Noël, nous on a la CGT pour améliorer le sort de nos travailleurs : chacun ses bienfaiteurs !

Gaz de schiste : encore l’Allemagne, qui décidément ne fait rien comme nous. Découvrant que les énergies renouvelables ne feront jamais la pelote à la place des centrales nucléaires, et devant le coût prohibitif de l’énergie qu’elles produisent, les Allemands s’apprêtent sérieusement à exploiter leur gisement de gaz de schistes. « Realekonomie », ar so !

J’y suis, j’y reste : la patronne du Medef voudrait bien rester à la tête du Medef. Mais voilà, elle a épuisé ses deux mandatures et normalement elle ne peut plus se représenter. Elle voudrait faire modifier les statuts, mais ça résiste dur. Si je comprends bien, il n’y a pas qu’en politique où on s’accroche à son siège !

Le devoir m’appelle : C’est à cette seule condition que Nicolas reviendrait dans le jeu : qu’il y soit obligé pour sauver la France de la catastrophe. Qu’elle s’appelle « Hollande 2 » ou Marine Le Pen. On comprend qu’il s’inquiète de la situation dans laquelle le pays est plongé par l’incurie socialiste. Que ça ne fasse pas les oignons des prétendants à droite, c’est une évidence. Personne ne croit d’ailleurs qu’il soit à égalité avec eux, sauf Fillon.

Confusion d’esprit : Le sombre Ayrault et le fumeux Mosco lui rétorquent son bilan et ce qu’ils ont trouvé en arrivant. Mais ce qui importe c’est l’Etat dans lequel ils vont laisser le pays. Alors on pourra comparer.

Eloge funèbre : il n’y a guère que notre illuminé de Méluche pour célébrer avec sa grandiloquence ampoulée rouge grand teint la mémoire du dictateur Chavez et vanter les grands mérites de sa gabegie financière au service des pauvres toujours aussi nombreux d’ailleurs. Au moins on sait à quoi on aurait droit avec lui : Chavez et Castro comme modèles, c’est l’opulence qui nous attend !

Bouches-du-Rhône : voilà un département où le PS fait des étincelles. Mais c’est dans les prétoires entre Guérini et ses mises en examen et la députée Andrieux poursuivie pour détournements de fonds…

Flexibilité en débats : les députés socialistes ne sont pas tous d’accord pour voter la loi qui transpose l’accord signé entre les partenaires sociaux. Dur, dur, d’avaler la couleuvre. Mais on ne peut pas vanter les mérites de la démocratie sociale et ensuite s’en détourner parce que ce qu’elle a décidé ne plait pas. Toute méthode a ses limites et ses couleuvres à avaler.

Cote en baisse : la cote de Flanby a encore baissé. Il est rendu à 30%. Avec cette pente-là, il va nous sortir de l’ornière, parce qu’il va rapidement trouver du pétrole !

 


L’ARNAQUE DE LA RECONVERSION VERTE

 

Fin du monde tintin

Le débat sur le diesel vient opportunément nous rappeler que l’écologie c’est d’abord un prétexte pour inventer de nouveaux impôts et une menace de régression industrielle en créant des emplois coûteux qui ne concourent pas à augmenter la richesse nationale.

L’emploi vert est un mythe destructeur de vrais emplois.

Le gouvernement voudrait créer 100.000 emplois verts en trois ans. Son objectif est, bien entendu, celui de lutter contre la hausse du chômage. Pourtant, les résultats concrets de la création d’emplois verts dans plusieurs pays ainsi que les coûts réels de ces emplois devraient l’inciter à la réflexion avant cette annonce, en ces temps de disette budgétaire. Une étude espagnole de 2009 a montré qu’un seul emploi vert créé avec des subventions publiques détruit 2,2 emplois marchands. En Allemagne, les emplois verts sont subventionnés à hauteur de 175.000 à 244.000 euros par emploi. En Italie, un seul emploi vert coûterait au contribuable italien entre 566.000 et 1,26 million d’euros par an. Les auteurs de l’évaluation se sont basés sur le nombre d’emplois verts envisagés pour 2020, entre 50.000 et 112.000, et sur les dépenses publiques qui leur sont consacrées : environ 6 milliards d’euros par an. A titre de comparaison, un emploi dans l’industrie italienne coûte en moyenne 112.000 euros par an. Aux Etats-Unis, un programme de 10 milliards de dollars pour encourager la création d’emplois verts dans l’industrie américaine avait été lancé. En mars 2012, l’administration américaine affirmait qu’environ 100.000 emplois auraient été créés ce qui revient à 100.000 dollars l’emploi. Mais une enquête du « Wall Street Journal » a trouvé qu’en réalité seulement 50.000 emplois ont été créés et que de nombreuses entreprises vertes qui ont reçu des aides ont fait faillite ou ont licencié massivement depuis deux ans.

En France, la définition des emplois verts est assez floue, malgré l’existence d’un guide officiel intitulé : « Zoom sur 50 métiers de la croissance verte ». Parmi ces métiers, la plupart existent déjà comme jardiniers, égoutiers, agents d’assainissement ou géologues. D’autres sont franchement fantaisistes : animateur d’initiation à la nature, animateur d’écomusée, animateur éco-interprète, guide nature… Le problème, c’est qu’un emploi vert créé en France a coûté presque 400.000 euros par an contre 55.000 euros dans le privé (en moyenne). Ce qui veut dire qu’un seul emploi vert représente le coût de 7,2 emplois dans le privé ! Et, en réalité, les emplois verts réellement créés ne subsistent que grâce à l’argent public. Et c’est bien là le problème !

Le même raisonnement prévaut pour la transition énergétique. On nous fait valoir qu’il faut arrêter les centrales nucléaires pour les remplacer par les énergies renouvelables. Outre que celles-ci sont loin d’assurer la même permanence de production et qu’elles nécessitent de lourds investissements pour des rendements aléatoires liés au vent ou au soleil, leur manque de disponibilité au moment des pics de consommation, par exemple les nuits d’hiver avec le photovoltaïque, présente un inconvénient majeur. Mais le plus grave, qui est présenté souvent comme un avantage, c’est quand on nous annonce que ces énergies créent 5 à 6 fois plus d’emplois que le nucléaire. Ce qui est une manière de dire qu’elles coûtent infiniment plus cher à la nation, pour un même résultat. Les consommateurs paieront la facture. Et notre pays se sera un peu plus appauvri, puisque la substitution n’aura pas concouru à l’augmentation de notre PIB.

Le verdissement de la fiscalité est néanmoins possible.

S’il s’agit d’adopter des comportements plus vertueux de respect de notre environnement naturel, commençons par débarrasser l’écologie de ses scories collectivistes. Car  le principal obstacle à l’intégration de l’écologie dans notre fiscalité est la crainte, légitime, qu’elle se fasse au détriment de la compétitivité de notre économie et de notre industrie. On le voit bien avec le débat sur le diesel. La préférence pour ce type de motorisation est le résultat de décennies d’une fiscalité stupide qui a néanmoins conduit notre pays à exceller dans cette technologie. Une transition est possible, mais il y faudra du temps si on ne veut pas donner le coup de grâce à nos constructeurs déjà suffisamment en difficulté. L’argument sanitaire n’est qu’un paravent agité pour trouver de nouvelles recettes par ce biais.

Il est possible d’agir plus intelligemment. En Suède, une taxe domestique sur le CO2 dépassant 100 euros la tonne a facilité la diminution d’autres impôts alourdissant les coûts de production. Aux Pays-Bas, les taxes sur les pollutions avoisinent 20 % des prélèvements obligatoires. Comme l’ont rappelé des simulations effectuées par le Trésor français, un basculement de taxes pesant sur les coûts de production vers des assiettes écologiques est susceptible de créer plus de valeur ajoutée et d’emplois.

Trois conditions doivent être réunies.

D’abord, la fiscalité verte doit remplacer des impôts existants et ne pas s’y ajouter. Une bonne taxe environnementale est une taxe qui modifie les comportements et doit donc progressivement éroder son assiette, voire disparaître à terme.

Ensuite, la fiscalité verte doit avoir l’assiette la plus large possible et le taux le plus uniforme pour que l’ensemble des acteurs économiques intègre la valeur du capital naturel dans leur décision. Ce qui veut dire qu’il faut traiter par d’autres moyens que les exemptions fiscales le cas des plus fragiles au plan économique comme au plan social.

Enfin, la fiscalité écologique ne sera acceptée socialement que si elle est un instrument de justice fiscale. Et avec la conception qu’en a le gouvernement actuel, on peut craindre le pire : que ce soit toujours les mêmes qui casquent, les riches et les classes moyennes !

 


DEUX FRANÇAIS SUR TROIS !

Flanby découragé

 

Giscard en avait rêvé. Hollande l’a réalisé. Sauf que c’est contre lui !

Une majorité pense même que Sarkozy aurait fait mieux : ultime camouflet. Mais pas bien difficile à comprendre.

Comment en est-on arrivé là ?

L’attente quand il fallait agir vite. La descente aux enfers de l’exécutif a commencé dès l’été 2012. Les Français déjà n’avaient pas compris que tout le gouvernement parte en vacances alors que la crise faisait rage en Europe, que l’euro était menacé, que le chômage continuait sur sa pente fatale. Aujourd’hui encore, face à l’explosion de la demande d’emplois, on sent le gouvernement désemparé, réfugié dans les imprécations et dans l’incapacité de prendre les bonnes initiatives. Il est vrai que celles-ci seraient contraires au catéchisme socialiste. Les emplois d’avenir, ces mal nommés, et les systèmes de traitement social ne sont pas à « la maille » pour faire reculer ce qui s’annonce comme un raz-de-marée.

L’Europe et le Monde pris à l’envers. On ne peut pas se comporter comme un îlot protégé dans un monde ouvert à tous les vents. C’est pourtant ce que nos gouvernants ont fait, aveuglés par leur idéologie. La folie fiscale a bloqué l’économie en paralysant la consommation.  Les harangues contre les riches ont fait fuir les investisseurs de l’économie réelle. Le pacte de compétitivité est arrivé trop tard, n’est pas encore en application et est sous-dimensionné par rapport aux besoins.  Qui plus est, la France s’est tournée vers les pays du « club med »  et a tourné le dos à l’Allemagne, ce qui représente une faute majeure : le moteur de l’Europe, du coup, est en panne.

Les mensonges de la campagne apparaissent en pleine lumière face à la dureté des faits. Ce ne sont pas seulement les riches qui paient les impôts supplémentaires, ce sont les classes moyennes. Le traité qui devait être négocié avec un volet croissance a été voté sans en changer une seule virgule, et les Français ne sont pas dupes. Les décisions du gouvernement Fillon : TVA-compétitivité, création du Conseiller Territorial en remplacement du Conseiller Général et du Conseiller Régional,  abrogées par esprit de contradiction… comme la suppression de l’exonération de charges des heures supplémentaires qui a sanctionné les actifs, alors que dans le même temps on a rétabli l’AME (l’aide médicale gratuite aux étranger), on supprime le jour de carence aux fonctionnaires pour ne prendre que ces exemples mal vécus.

Et puis il y a le retour au laxisme généralisé. La suppression des peines planchers, le retour à l’angélisme qui privilégie le soin à apporter aux malfrats plutôt qu’aux victimes, au nom d’une vision idéologique folle, conduisent à une explosion de la délinquance sans pareille. Et puis, il y a aussi ces économies sur les dépenses qu’on promet toujours et réalise jamais, cherchant plutôt à inventer de nouvelles taxes pour compenser, ce qui est infiniment plus facile. Et puis encore ces objectifs annoncés qui ne sont pas tenus tels l’inversion de la courbe du chômage ou le taux de 3% du déficit, faisant douter du sérieux de ceux qui nous gouvernent

Et enfin, il y a ce malaise qui vient de ce jeu mené en haut lieu, peut-être subtil mais un peu décalé par les temps qui courent, de ménagement de la chèvre et du chou, ce qui donne cette inquiétante impression d’indécision, de mollesse, d’incapacité ou d’impuissance, quand on aimerait de l’énergie, de l’action, de la direction…

Après les incantations quasi divinatoires sur le retour de la croissance attendue comme le messie, et devant leur inefficacité, ne restent plus que les processions avec bannières et cierges : pour leur organisation, on peut compter sur Bernard Thibault et Jean-Claude Mailly dans les rôles des grands prêtres. Pas certain que ça marche !

Deux Français sur trois qui n’approuvent pas, comme ceux qui sont contre la filiation homosexuelle. Cela devrait faire réfléchir, non ?

 


FRANCHEMENT … !

 

Haddock cons BIS

Salon : cette semaine tout le monde fait salon. C’est l’endroit où il faut avoir été vu. Je veux parler du salon de l’agriculture. Flanby y a même passé une journée entière. A-t-il appris à traire les vaches pour mieux traire les Français ?

Mimétisme : Elu de Corrèze comme Chirac, il veut faire comme lui. Peut-être est-il déjà sénile comme son modèle.

Cantons : une drôle de réforme de cette division administrative que tous les gens sensés voudraient supprimer. On les divise par deux : on se dit, tiens, une économie avec moins d’élus. Mais non, il faudra élire deux candidats « Chabada », un homme-une femme, dans chacun. Total : même nombre. Allez comprendre ?

Rythmes (suite) : le débat sur les rythmes scolaires tourne à la mascarade à Paris. Normal, c’est la période du Carnaval. Peillon en rajoute une couche avec les vacances d'été. Mettra-t-il le SNUIPP à poil sur la plage ? J'en doute.

Populisme : après sa prestation à DPDA sur la 2, où elle a encore montré l’inanité de ses propositions économiques, Marine distribue des tracts à la porte de PSA à Sochaux. Protestation plus que solutions. Avec ses idées, l’usine serait déjà fermée depuis longtemps.

Tripatouillages : ne comptez pas sur les médias pour attirer votre attention sur le sujet. Malgré les protestations de l’opposition, le PS reporte les élections départementales et régionales à 2015, modifie le mode de scrutin et s’occupe même du Sénat pour tenter d’y garder la majorité l’année prochaine. Gaudin estime que le nouveau système peut faire basculer dix élus dans le camp du PS. Cela s’appelle un détournement de démocratie !

Novlangue : le conseil général deviendra conseil « départemental ». Il va falloir changer tout le papier à lettre, toutes les enseignes, modifier tous les logos, tous les outils de communication. Combien ça coûte ? Est-ce bien nécessaire en ce moment ?

Désinvolture : la France ne tiendra aucun de ses engagements devant nos partenaires européens en 2013. L’endettement augmentera, le seuil des 3% de déficit ne sera pas atteint, ni cette année ni en 2014. Et nos gouvernants en montrent une satisfaction un peu trop voyante. Mais sont-ils crédibles sur la scène internationale ?

20,5% : une étude des députés PS, qui découvrent le nouveau monde, arrive à la conclusion qu’il faut augmenter le taux de la TVA à ce niveau pour moins augmenter le taux intermédiaire (9 au lieu de 10 prévu). Du bon sens. Pourquoi ont-ils abrogé la réforme Fillon votée au printemps dernier ? Donc, Sarkozy avait raison ?  Mais dans leur esprit, ce n’est pas pour alléger les charges des entreprises, c’est pour éviter une nouvelle hausse d’impôts. Il n’y aura donc pas de compensation en compétitivité mais une hausse du coût de la vie.

 


LA LECON ITALIENNE

 

Le scrutin italien offre bien des surprises. Enfin, si on veut.

Le score de BP Grillo n’en est une que par son ampleur, bien qu’on se demande ce qui a bien pu pousser 25% du corps électoral italien à voter pour un candidat fantaisiste sans autre programme que « jetez-les tous ! ». Le temps des démagogues est décidément venu. Celui dont la démocratie Athènienne est morte et qui, si nous n’y prenons garde, fera mourir les autres démocraties occidentales, au premier rang desquelles la nôtre.

Plus surprenante, est la faiblesse du suffrage en faveur de Mario Monti. Toute l’Europe saluait son action d’assainissement à la tête du gouvernement italien. Mais le bon peuple a oublié la glissade fatale vers laquelle il était entraîné naguère et ne lui a pas pardonné les réformes sévères mais indispensables qu’il lui a imposées. Au moins c’était de vraies réformes ! Mais l’absence de charisme et de pédagogie se paient lourdement au temps du tout médiatique. Certains osent la comparaison avec Raymond Barre : ils n’ont pas tort. Comme quoi, un bon technocrate ne fait pas un politique convaincant.

Il y a aussi le score du « Cavaliere ». Sans prendre vraiment sa revanche, le Sylvio trouve encore le moyen de troubler le jeu. C’est probablement son chant du cygne, mais il a réussi son coup en partie et à un cheveu près, il prenait la majorité de la chambre des députés. Pour quoi faire ? Son programme ambigu oscillait entre antieuropéanisme et promesses démagogiques. Il fallait que les Italiens ne veuillent vraiment pas de la gauche pour voter pour lui.

La gauche a été décevante autant que son programme et que sa campagne. Elle arrache la victoire à la chambre des députés de 0,4% mais est bloquée par sa faiblesse au Sénat.

Et maintenant que va-t-il se passer ? Difficile à dire, sinon que les marchés pourraient bien imposer par leur pression une sortie de crise. Rien ne serait plus désastreux qu’une remontée des taux d’intérêts de la dette pour l’Italie qui est lourdement endettée à hauteur de 2 000 milliards d’euros.

Nous serions bien inspirés de ne pas être que des spectateurs de ce désastre. En premier lieu, parce que l’inquiétude que fait naître la crise chez notre voisin pourrait bien relancer la spéculation sur la zone euro, avec ses conséquences sur les taux. Les aspects politiques ne sont pas à négliger non plus. Craignons que les échecs de la politique socialiste et le désarroi qu’elle entraîne, à quoi ajouter la guéguerre en dentelle des despérados de l’UMP qui rend l’opposition inaudible, ne dopent les votes en faveur de Marine Le Pen qui pourrait bien tirer les marrons du feu dès les municipales,  jouant les Grillo à la Française.

Evitons de faire comme Montebourg, le procès de la rigueur, de l’Europe, de la mondialisation pour expliquer la situation italienne. C’est un moyen de nier le principe simple que la meilleure façon de se désendetter, c’est encore de ne pas dépenser plus qu’on ne gagne. Donc que les problèmes sont d’abord chez nous avant d’être chez les autres.

Pour la droite c’est riche d’enseignement aussi. Il faut d’urgence occuper le terrain avec un discours concentré et crédible, et surtout lisible par le plus grand nombre, sur tous les sujets de l’identité, de l’immigration, de la fiscalité, de l’emploi, des entreprises, de l’Europe… en laissant de côté les préséances et les querelles subalternes. Il faut d’urgence un choc de compétitivité de 40 milliards d’euros : il est possible, comme le démontre Christian Saint-Etienne.

2017 ? Oui bien sûr. Comme la ligne bleue des Vosges. Pour l’instant, pensons-y toujours, n’en parlons jamais. Sauf si on veut arriver à l’échéance en miettes !

 


DOUBLE LANGAGE ET MENSONGES

Hollandreou

Nous sommes gouvernés par un roi de l’arnaque pratiquant en permanence le double langage et les mensonges. Il en est de la réduction du déficit comme des promesses de république juste et irréprochable. « Hollande ment du soir au matin et du matin au soir », nous disait Nicolas Sarkozy pendant sa campagne, provoquant la bronca des gauchos toujours prêts à redresser les torts des autres. Il disait pourtant la vérité !

Diafoirus.

Regardons les faits depuis neuf mois : une seule réalité, il a augmenté les impôts, massivement, et s’apprête à une nouvelle saignée sur un corps pourtant déjà exsangue. C’est la médecine de Diafoirus transposée à l’économie de notre pays. Son gouvernement se targue d’avoir fait mieux que prévu en matière de déficit en 2012 (4,2 au lieu de 4,5), mais c’est sur la double base des acquis du gouvernement Fillon et de la modération des taux d’intérêts de nos emprunts, pas sur ses décisions politiques. Pour 2013, lui et son gouvernement ne cessaient de clamer que l’objectif des 3% serait tenu, annonçant 60 milliards d’économies qui ne viennent jamais alors que pendant le même temps il prélevait 30 milliards de recettes supplémentaires. On affirmait avec véhémence poursuivre un objectif qu’on savait pertinemment ne pas atteindre, n’ayant rien fait pour y parvenir. Mensonge encore quand on affirme que la courbe du chômage s’inversera en 2013, objectif aujourd’hui remis à 2014. A croire que le plaisir s’accroit quand l’effet se recule !

Petit florilège.

Double langage, parce que dans le même temps, on continue d’augmenter les dépenses publiques. Petit florilège : rétablissement de la retraite à 60 ans pour 100 000 personnes, rétablissement de l’AME (aide médicale aux étrangers), embauche de milliers de fonctionnaires avec un objectif de 65 000,  revalorisation de 7% du plafond de ressources de la CMU, hausse de 2% du SMIC au 1er juillet 2012, hausse de 25% de l’allocation de rentrée scolaire en septembre 2012. Et tout dernièrement, l’abrogation du jour de carence dans la fonction publique, qui avait notamment fait reculer l’absentéisme dans les hôpitaux de 7%, et qui va coûter autour de 150 millions. Il pratique ainsi une politique qui consiste, au-delà de toute équité, à cibler son électorat. Cela s’appelle du clientélisme. Catastrophique pour nos finances publiques. Il renonce à la réduction du nombre des fonctionnaires qui permettait déjà 300 millions d’économies, il abroge la loi de réforme du conseil général qui supprimait 2500 sièges pour la remplacer par un système fantaisiste qui consiste à élire un couple de conseillers dans des super cantons (je divise par deux et je multiplie par deux !), il annonce des coupes sombres dans les dotations aux collectivités territoriales qui reçoivent en même temps la liberté de financement et donc s’empresseront de compenser en augmentant les impôts locaux… Pour compenser la montée du chômage aggravée par ses prélèvements fiscaux, il ne trouve rien de mieux que de financer 500 000 contrats de génération, cette usine à gaz qui ne marche pas selon Martine Aubry, 150 000 « emplois d’avenir » sur deux ans qui ne sont que des faux emplois greffés sur les collectivités, …

La trajectoire.

Et à nouveau, on nous ressasse que la « trajectoire » sera tenue, que les comptes seront en équilibre en 2017, que la faute en est due au manque de croissance imputée aux autres, alors qu’elle est surtout le fruit de mauvaises décisions politiques prises chez nous ! Et l’on s’apprête à dépenser 30 milliards en pure perte pour la transition énergétique, et à voter une taxe transport qui se traduira par une ponction supplémentaire de 1,2 milliard d’euros, un lourd fardeau qui pèsera surtout sur les PME qu’on prétend favoriser… mais seulement dans les discours !!! Des crédits sont gelés, mais ce ne sont pas de vraies économies structurelles. Avec la complicité des médias, la vérité est constamment masquée. Mais où est donc le volet de croissance soi-disant renégocié du traité de stabilité ? Les décisions du dernier sommet de Bruxelles sont un véritable fiasco pour la France, les résultats du voyage en Inde (pour quel coût) sont dérisoires, et maintenant on nous prépare une tournée en Amérique latine.  Le président normal va devenir la nouvelle madone des aéroports. Monsieur voyage pour oublier que la France sombre.

Irréprochable ?

La république irréprochable devient chaque jour un peu plus celles des copains et des coquins que la gauche dénonçait naguère. Schrameck, Lang, Royal, pour ne citer que ceux-là, sont la partie immergée de l’iceberg des nominations « orientées » de l’Etat PS. C’est aussi la république qui veut prendre plus soin des délinquants que des victimes avec les réformes Taubira. C’est la république des charcutages électoraux et des modifications de scrutin pour tenter de conserver le Sénat en 2014 et les départements et régions dont les scrutins sont reportés en 2015.

Au fond de la classe.

La commission européenne, compte tenu de l’atonie économique qui sévit en Europe et à laquelle la France n’est pas étrangère, fait preuve d’une relative modération. Pourtant, il n’en reste pas moins que nous sommes au fond de la classe, parmi les mauvais élèves : dérapages des déficits en 2013 et 2014 ! Dans ces conditions,  il y a tout lieu de penser que les 3,7% ne seront pas plus tenus que les 3%. En accumulant gaspillage et dépenses de faveurs, notre pays n’est pas prêt de revenir dans la course.

Triste France. Prisonnier des syndicats et de son électorat « protégé », le président est obligé de mentir à l’extérieur pour faire croire aux efforts qu’on ne fait que le dos au mur et sous la contrainte, jusqu’au moment où les marchés se réveilleront. Alors la sombre prophétie de Christian Saint-Etienne pourrait bien se réaliser.

 


ARCHIBALD NE DECOLERE PAS !

 

Archibald en colère

Titantator : le style de « my Taylor is rich », le patron de Titan, n’y est pas allé avec le dos de la cuiller pour dénoncer la qualité du travail chez Good Year Amiens. De quoi mettre en furie le « redresseur  de production ». Mais enfin, ce n’est pas le patron américain qui a inventé la CGT locale !

Et l’égalité ? : C’est pourtant un mot dont nos gouvernants ont plein la bouche. La suppression du jour de carence pour les fonctionnaires met à mal ce principe ? Eh bien non, Il parait que c’était injuste de l’avoir imposé alors que la carence est de 4 jours pour le privé. Clientélisme de caste, ouais ! Coût 140 millions d’euros. Et en plus, une mesure qui avait fait reculer l’absentéisme à l’Hôpital de 7% !!!

Y’a d’la java : la réforme des rythmes donne lieu à des réunions « rythmées », entre java et rock’n roll. Et le maire de Paris himself s’est fait chahuter par des enseignants-gauchos-attachés-à-leurs-quatre-jours-comme-des-moules-à-leur-bouchot. De quoi le faire renoncer. Marseille et Lyon ont décidé de reporter à 2014. Manque plus que Lille ? Que va faire la muette du sérail ? Sa décision sera décisive. Peillon cherche en vain l’arche de la noée pour empêcher sa réforme de se  noyer, de quoi lui donner le blues. En attendant, ça jase…

Immolation : l’événement est certes dramatique pour le pauvre homme qui s’est brûlé vif. Ce qui me fait bondir, c’est le commentaire de ce gaucho-à-œillères qui réagit dans « On refait le monde » sur RTL en stigmatisant  Sarko et accessoirement Laurent Wauquiez qui a eu l’horreur de parler du « cancer de l’assistanat ». Pauvre type qui ne peut pas concevoir que le désespoir peut venir d’une gauche qui a menti avec ses promesses irréalisables et dont la politique fabrique 1000 chômeurs de plus par jour. Qui ne voit pas non plus la faillite d’un modèle social qui nous vaut le chômage de masse, un gouffre faramineux de dette et la désindustrialisation catastrophique !

Bépéi : Quel "beau pays" de donneurs de leçons qui ne s’appliquent qu’aux autres. Les copains d’abord, aurait dit Brassens. La place de Vice-Présidente de l’habitée du Poitou ne doit rien à l’exécutif dit-elle, mais aux Régions, et sera bénévole. Circulez, y’a rien à voir. Chez nous on appelle ça du « copinage ». Au fait, Jean Sarkozy aussi avait été désigné par ses pairs pour aller à l’Epad, et la place était bénévole. Mais quel raffût des belles âmes, lors ! Merdiapart, où donc es-tu ?

Dati : Il va falloir te calmer ma belle ! On t’aime bien, mais il faut que tu arrêtes de jouer les persécutées et gardes tes nerfs. En politique, il faut savoir accepter la concurrence et surtout arrêter de penser que tout le monde est forcément à ses pieds. On peut concevoir que NKM est une candidate redoutable pour la mairie de Paris et que ça peut contrarier. Mais c’est le jeu !

Adage : en tout homme, il y a un cochon qui sommeille. Selon une de ses dernières maîtresses, DSK n’échapperait pas à ce vieil adage. « Mi-homme, mi-cochon » dit-elle dans des pages parait-il croustillantes publiées par le Nouvel Obs (comme obscène ?). De quoi être complètement « grillé », et comme on sait, dans ce cas-là, ça sent !

Sanctions : … les plus « sévères » possibles réclamées par Valls pour les deux assassins en Range Rover des policiers. Il faudra qu’il aille expliquer le mot à sa collègue Taubira-la-peine-légère. Hollande-le-double exprime son « émotion », mais laisse sa ministre de la Justice mettre en place des réformes laxistes qui font exploser la délinquance.

Cercle : les amis de Nicolas, dont je fais partie, étaient nombreux (plus de 1 000) au premier colloque sur l’action internationale de notre ancien président.  A voir les commentaires ironiques des « baveux » on a le sentiment que sa remontée d’estime chez les Français, ça les gêne. Manière de rappeler que la France existait, alors qu’aujourd’hui…

Rubicon : NKM l’a franchi pour aller se présenter à Paris. Au moins, elle, elle ose ! On dirait même qu’elle fait peur à voir le tir de barrage en forme de flot de médisances répandu par les gens de gauche. Au point même qu’Hidalgo a refusé de lui serrer la main. Sectaire indécrottable et conception patrimoniale de la démocratie dans le genre « Qu’est-ce que tu viens faire sur mes plates-bandes ». Minable !

                                Tonnerre de Brest !


 


FRANCE : ETAT D’URGENCE

Une stratégie pour demain, de Christian Saint-Etienne.

France Etat d'Urgence001   Christian saint etienne


« Nous avons mené une incroyable expérience scientifique pendant plus de deux décennies, utilisant la France comme rat de laboratoire, pour démontrer que la dérive de la dépense publique casse la croissance et augmente le chômage. Le succès de l’expérience scientifique est total. »

Vous le connaissez certainement pour l’avoir vu sur les plateaux de télé, notamment à « C dans l’air », égrener ses analyses économiques en spécialiste exigeant et rigoureux. Dans son dernier livre, « France : état d’urgence », il dresse un tableau cataclysmique de la situation économique et sociale de notre pays. Avec véhémence il dénonce ces maux qui rongent notre pays  et qui le conduisent à la catastrophe qu’il pronostique toute proche si le sursaut ne se produite pas rapidement. La solidité et l’ampleur de l’argumentaire, parfois un peu touffu, donne au sombre diagnostic toute sa vérité.

Economiste, il manie les chiffres avec le talent d’un bretteur et démontre que nous vivons un « mai 40 économique ». La France vit dans une « médiocrité consentie ». les symptômes en sont le laxisme de la dépense publique, l’échec scolaire, la jalousie entretenue à l’égard des créateurs de richesse, la demande inextinguible de protection et de « droits à ».

Homme des Lumières, il identifie les raisons philosophiques, politique, sociales et spirituelles qui expliquent « cette descente aux enfers ». Le mal provient d’un mythe trompeur selon lequel nous serions entrés dans « une ère posttravail postindustrielle » qui a conduit à la « république de l’envie » depuis trente ans.

La France a ainsi raté les trois mutations décisives. Mutation technique : l’économie numérique est celle des rendements croissants, qui donnent une prime aux entreprises pionnières et rendent les retards difficiles à rattraper. Mutation financière : la dérégulation s’est certes traduite par des excès spéculatifs, mais elle a aussi donné naissance à une « finance entrepreneuriale » d’autant plus favorable à l’innovation qu’elle s’appuie sur un capital-risque abondant et des places financières puissantes. Mutation de l’espace : plus que jamais, l’innovation a besoin, pour s’épanouir, de la « métropolisation », la proximité géographique entre les acteurs de la recherche, de l’entreprise, de la finance. La France a bien tenté de créer des « pôles d’excellence », mais ceux-ci ont buté sur les dérives d’une décentralisation coûteuse et le pouvoir de « roitelets » locaux avides d’attirer les subsides publics sur leurs territoires.

Les années Mitterrand-Chirac pèsent lourd dans la balance du déclin. Sarkozy, aux prises avec la crise, a tenté de rompre avec l’assoupissement, mais il n’a pas su expliquer ni pu mettre totalement en œuvre ses bonnes intentions. Quant à « l’équipe actuelle, elle renoue avec les errements du passé, s’ingénie à faire table rase de tout ce qu’a pu faire celui qui a disparu de la liste officielle des présidents français tout en restant responsable de tous nos maux. » elle entretient la méfiance à l’égard des riches et décourage par la fiscalité le développement des jeunes entreprises. Il qualifie François Hollande de « Gorbatchev français, inconscient des terribles leviers de l’histoire qu’il actionne ».  La France est au bord du dépôt de bilan économique et moral car elle a renoncé à se battre : « puisqu’elle n’est responsable de rien. Tout est la faute des autres : la globalisation, l’Allemagne, l’euro, l’immigration… ». Un exemple qui illustre bien le mauvais chemin pris : Le Grand Paris entre dans la stratégie de constitution d’un puissant pôle métropolitain. Or que fait le gouvernement : il diffère l’enveloppe de 1 milliard d’euros qui devait constituer la première tranche de la dotation en capital de la Société du Grand Paris, remettant du même coup en cause le grand métro interrégional ayant vocation à relier les huit principales grappes productives du bassin parisien… En revanche il consacre 3,4 milliards pour abaisser l’âge de la retraite à 60 ans de certaines catégories de population (11 milliards sur le quinquennat).

Refusant le déclin, Christian Saint-Etienne propose une stratégie pour que la France redevienne une puissance rayonnante. De la réalité, on passe quelque peu à la fiction avec une Europe en fédération d’Etats européens liés par une règle d’or d’équilibre des comptes publics, un important budget commun et une interdiction de la concurrence fiscale. Il propose aussi, un système fiscal pour notre pays qui limiterait à 35% le taux maximal de l’impôt sur le revenu et à 18% celui de l’impôt sur les sociétés. Toutes choses qui ont leurs justifications mais qu’on ne voit pas comment faire entrer dans la réalité. Il décrit un « Etat stratège » dont la mission serait de déceler les filières d’avenir et d’assurer sur le long terme une compétition régulée. Il y a quelque chose de gaullien dans la vision.  Il plaide pour un nouveau pacte productif et social dans un nouveau système institutionnel en phase avec la troisième révolution industrielle de « l’iconomie entrepreneuriale. » Car pour lui « face à cette crise existentielle, il ne suffira pas de changer le modèle économique et de politique de finances publiques, il faudra aussi et surtout changer de vision sociétale et remettre l’homme libre et responsable au cœur de notre société politique, de notre économie et de notre protection sociale. » La France doit également «  désoviétiser la sphère politico-médiatico-éducative au sein de laquelle la fiscalité et la haine attisée contre les riches ont remplacé la police politique comme instrument d’oppression. »

Moyennant quoi, le pays a tous les atouts pour rebondir. On comprend cependant que pour mettre en application toutes ces idées, il faudrait d’abord un grand « boom » !

 Il n’est pas impossible qu’il se produise !

 Christian Saint-Etienne est professeur titulaire de la chaire d'économie industrielle au Conservatoire national des Arts et Métiers.



PORTRAIT

 

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 BRUNO LE MAIRE

 

Avec Bruno Le Maire, on est tenté par la comparaison avec la « bébette qui monte, qui monte », sauf que le personnage n’a rien de bébette, bien au contraire. Ce que je veux dire par là, c’est que sortie après sortie sur les plateaux de télé, entretien après entretien, il peaufine à petites touches une image de responsable politique dense, clair pour ne pas dire clairvoyant, cohérent et rigoureux. Il pratique un langage devenu rare d’un personnage mettant ses actes en accord avec ses convictions comme celle qui l’a fait démissionner de la haute fonction publique, appartenance qu’il juge incompatible avec un mandat politique.

Cette image de netteté, il la véhicule tout d’un bloc. S’il s’exprime de manière impeccable, son allure l’est tout autant. Avec son physique de gendre idéal, cet ancien normalien de la rue d’Ulm, passionné de littérature, agrégé de lettres modernes, cultive le langage droit et net. Avec lui, les mots ont un sens. Passé par l’ENA, il a le profil adapté pour embrasser la carrière de l’Etat, côté politique.

Dominique de Villepin en fait son directeur de cabinet, Nicolas Sarkozy en fera un Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, puis en 2009 le nommera au prestigieux Ministère de l’Agriculture. Le député de l’Eure excellera dans les deux postes, où il privilégie l’efficacité sur l’esbrouf, en homme soucieux d’assumer ses responsabilités d’homme au pouvoir, à défaut d’être « de pouvoir ». C’est un acteur par tempérament, conscient que la vie est fragile pour avoir vu son père partir prématurément en quelques mois d’une tumeur au cerveau. Lucide, il n’hésite pas à affirmer : « il n’y a pas d’amitié en politique, car l’amitié doit être désintéressée ».

De son expérience du pouvoir, il tire les leçons. Visiblement il a aimé être Ministre de l’Agriculture, poste qu’il a occupé en croisant sa connaissance des arcanes bruxelloises avec un vrai désir de plaider pour le monde rural qui avait besoin d’un avocat efficace. Et manifestement, ce germanophile prépare l’avenir en prenant bien soin de ne pas insulter le passé. Son positionnement par rapport au quinquennat est simple : il ne revendique pas le droit à l’inventaire, comme on dit, mais préconise « l’aggiornamento » des idées et des projets. Un positionnement habile qui lui permet de lancer quelques pistes  qui renouvelle le discours de l’opposition. Son livre « Jours de pouvoir » lui offre l’opportunité d’occuper le devant de la scène, au moment où d’autres sont contraints à une cure d’abstinence.

Mais derrière l’homme lisse et poli, dans tous les sens du terme, on pressent la « lame d’acier ». Le caractère nécessaire pour affronter un jour le combat suprême. Le profil est là. En tout cas, on ne peut s’empêcher d’y songer. Et pourquoi pas ?

 


ARCHIBALD SE MARRE !

Haddock se marre bis

« réac » : le mot a été lâché. Dans le débat sur le mariage homo, les députés de l’opposition qui ont bataillé contre ne peuvent être que de « pauvres réac homophobes » face aux tenants de cet immense progrès civilisateur. En fait ce n’est que l’expression d’un petit fascisme intellectuel quotidien auquel la gauche nous a habitués.

Egalité : mot mis à toutes les sauces par les bobos bien pensants. Bientôt on pourra dire qu’une carotte est égale à un navet. Une paire d’homos vaut un couple d’hétéros. C’est tout comme ! Sauf qu’en mélangeant carottes et navets, et en y ajoutant un poireau, on peut envisager un pot-au-feu. Vous pouvez toujours essayer de mélanger deux homos, vous ne pourrez jamais avoir un enfant.

Mots pour mots : s’il suffisait de changer les mots… Une députée propose de changer l’appellation « maternelle » des écoles éponymes qui méritent pourtant leur nom, eu égard au personnel qui y exerce. Mais voilà, c’est trop « sexué ». Théorie du genre, que de folies ne ferait-on pas en ton nom.

Tablettes : les députés de la majorité s’ennuient. Il ne s’agit pas de chocolat pour boucher une dent creuse pendant les débats. Non, c’est la version numérique qui permet de meubler le temps des députés PS pendant les débats, en jouant au scrabble. Discipline de vote imposée n’incite pas au débat. Chers payés les gus !

Nominations : on s’émeut de la purge que subit la haute fonction publique. « Simple rééquilibrage » selon Rebsamen, oubliant que Sarkozy a nommé Charasse au Conseil constitutionnel, Migaud à la Cour des comptes, entre autres. « Compétences » selon Vallaud-Belkasem : là on comprend mieux. Il suffit en effet d’être socialiste pour être compétent, comme M. Schrameck  au CSA…

Blanchi : Cahuzac aussi blanc qu’un petit suisse double crème. Sauf pour « Merdiapart » qui refuse de s’être trompé et qui en rajoute. Même quand il a tort, un gaucho peut avoir quand même raison.

A plaindre : ces pauvres enseignants ne sont pas « corporatistes » comme l’a scandaleusement constaté un certain Julliard. Leur ministre  comprend qu’ils s’inquiètent « pour leur organisation de vie… » !!!! La vérité c’est qu’ils ne veulent plus revenir bosser le mercredi. Notez qu’ils feraient le même nombre d’heures. De toute façon, l’échec scolaire, c’est la faute à Sarko.

Waterloo : pour Hollande, le compromis de Bruxelles sur le budget européen est une défaite en rase campagne. Pitoyable ! La France n’est plus ni écoutée, ni respectée.

Championnes : une médaille d’or en ski en championnat du monde qui met fin à une absence de 45 ans. Bravo ! Dans un autre registre, c’est la France, championne d’Europe des impôts, des dépenses publiques et du recrutement des fonctionnaires… pour Fillon. C’est malheureusement trop vrai !

Pub : les affiches du PS font la pub pour l’UMP. Ils oublient que beaucoup de Français ne croient pas aux « emplois d’avenir », à l’égalité du mariage homo, sont contre le vote des étrangers… Merci de le leur rappeler !

100% : même pas une voix contre. Il n’y a qu’au PC qu’on peut atteindre de tels scores. Rien de changé sous les cieux communistes ! Avec une telle élection, qui ira dire que Pierre Laurent n’est pas légitime, hein ? Et bientôt, ce sera le tour du successeur de Thibault à la CGT. Le Paon pourra faire la roue !

40 000 : ce serait le nombre des couples polygames en France, bien que ce soit interdit par la loi. Faudra-t-il que la société entérine cette réalité par une loi, au nom de … l’égalité avec les homos et les hétéros bigames ? 

Findus : le spécialiste du surgelé cherche un « remède de cheval » pour enrayer la chute de ses ventes suite au scandale du même nom. Finnndus !

Abrutis ! : c’est le mot lâché par Bartolone au perchoir contre les députés UDI qui quittaient l’hémicycle parce que Ayrault ne répondait pas en personne à la question posée par leur président de groupe, Jean-Louis Borloo, comme le veut la tradition. Les explications fumeuses qu’il a donné ensuite n’auront convaincu que lui ! Je n’ose pas imaginer le scandale si l’incident s’était déroulé avec Accoyer au perchoir…

Pas fin : et même inapproprié pour reprendre un terme strausskanien, la blagounette de Flanby à propos de la démission du Pape (nous n’avons pas de candidat) ? Aucun respect pour la religion, l’athée élyséen. Ce qui est plus grave c’est qu’en l’occurrence, il a oublié la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Trahi par son subconscient ?

3% : on aurait pu écrire la chronique d’une défaite assurée. Il n’y avait pas besoin d’être grand clerc pour s’apercevoir que Flanby et ses acolytes se (nous) racontaient des histoires sur le taux de déficit à atteindre à la fin de l’année. En prenant toutes les décisions à l’inverse de ce qu’il fallait faire, l’absence de croissance ne peut pas être une surprise.  Il en sera malheureusement de même pour l’inversion de la courbe du chômage. Mais comme tous les trois mois, il nous dit :" je me donne un an pour y arriver…"

 


L’EUROPE A RECULONS DE HOLLANDE

Voilà un excellent discours prononcé au nom du Groupe PPE par Alain LAMASSOURE, lors du débat du Parlement européen avec François Hollande, à Strasbourg le 5 février 2013. Il permet de comprendre pourquoi le compromis adopté à Bruxelles et auquel la France s’est soumis, n’est pas bon.

Alain Lamassoure

« En Europe, la France est un pays normal, mais ce n'est pas un État ordinaire. Et dans cette période d'incertitude, l'Europe attend deux choses d'elle.

I - D'abord, qu'elle soit exemplaire chez elle ! Qu'elle honore les engagements qu'elle a pris. Qu'elle joue en harmonie dans le concert européen. Elle en a accepté la partition commune et l'Europe vous en est reconnaissante. Mais cette partition, votre gouvernement l'exécute avec de curieuses dissonances. Et là l'Europe s'étonne.

Quand la durée de la vie s'allonge, la France d'aujourd'hui rajeunit l'âge de la retraite, entre 62 et 60 ans. Quand la fiscalité, partout, est mise au service de la course aux emplois, aux capitaux, aux talents, la France donne l'impression d'imposer toutes les formes de réussite, et même de punir ceux des salariés qui osent travailler plus de 35 heures par semaine. Ses partenaires taillent dans les dépenses administratives à la hache : la France s'y attaque avec une lime à ongles. Son gouvernement s'est engagé à ne pas réduire d'un seul, pour les 5 prochaines années, le nombre de ses 5 millions de fonctionnaires.

Alors, dans la 2ème puissance économique de l'Union, en ce moment même, la production s'arrête, les usines ferment, le chômage augmente, les talents s'en vont. Et l'Europe s'inquiète.

II - On attend aussi de la France qu'elle éclaire la voie de l'Europe, avec ses partenaires les plus engagés. Vous l'avez fait au Mali, Monsieur Le Président, le Parlement européen l'a salué. Cela suppose une condition : la France n'est écoutée que lorsqu'elle propose une vision pour toute l'Europe, au-delà de ses seuls intérêts nationaux immédiats. C'est ainsi que tous vos prédécesseurs ont joué un rôle clef dans les grandes étapes de l'aventure européenne.

L'Europe a désormais ses institutions, ses compétences, ses droits fondamentaux, sa monnaie, ses disciplines communes, son gouvernement économique. Ce qu'il nous faut maintenant inventer ensemble, c'est son modèle de solidarité.

Votre chance, c'est que c'est maintenant qu'il nous faut décider du budget européen jusqu'à la fin de la décennie. Notre malheur, c'est que, à ce jour, de l'aveu même du Président Van Rompuy, autour de la table du Conseil, personne ne défend l'Europe. Chacun ne parle que de lui.

On le voit bien sur les montants. La seule question qui se pose est de savoir si, en 2020, le budget européen sera redescendu au niveau où il était en 2007, avant la crise financière, ou à son niveau de 2004, avant le grand élargissement à l'Est.

Vous avez convaincu le Parlement européen : il vous reste à convaincre le Président de la République française.

Certes, le Royaume Uni a un droit de veto. Mais la France aussi. Mme Thatcher l'avait aussi, et elle n'était guère fédéraliste. Seulement voilà : François Mitterrand et Helmut Kohl aimaient l'Europe et ils se sentaient responsables de l'Europe. Ils ont su accommoder la Dame de Fer, tout en doublant les fonds régionaux.

Sur les priorités européennes, vous l'avez dit nous en sommes d'accord, la valeur ajoutée d'un budget européen, c'est de nous permettre d'atteindre la masse critique là où la mondialisation la rend nécessaire : les grands investissements d'avenir, d'un côté, et l'influence de l'Europe dans le monde - "peser sur le destin du monde" avez-vous dit - de l'autre. 

Alors, tremblez, concurrents d'Asie ou d'Amérique ! Tremblez terroristes de tous les continents ! La proposition qui est mise sur la table affecterait à la recherche européenne 8/10 000è de PIB, et 7/10 000è à son action extérieure. Et la France, en coulisses, s'emploie ardemment à raboter encore ces chiffres pour améliorer son retour comptable. 

Au moins, ce budget sera-t-il équitable ? Dans votre discours d'investiture, à Paris, vous avez dit que la justice, l'équité, serait le premier critère de toute votre action. 
Voilà une occasion de mettre ce principe en pratique. Car le système actuel de financement de l'Union est le plus injuste qui soit : 5 des pays les plus riches paient relativement moins que les 10 pays les plus pauvres qui sont tous des nouveaux membres. Le Parlement a proposé une réforme d'ensemble, fondée sur de nouvelles ressources propres. Et la France en retient le principe et elle se bat. Mais elle se bat surtout pour plafonner sa propre contribution - donc, pour aggraver la charge des pays pauvres !

Du côté des dépenses, la potion magique qui est concoctée secrètement par les alchimistes du Conseil européen aboutirait à réduire, je dis bien à réduire, pour les sept années qui viennent, les fonds de cohésion alloués, par exemple, à des pays comme la Grèce, le Portugal, l'Espagne, la Hongrie. Jamais ces pays n'ont eu autant besoin de l'Europe. Jamais ils n'ont autant souffert. Jamais ils n'ont fait autant d'efforts. Et c'est maintenant qu'on déciderait de les aider moins ? Silence, les pauvres ! De toute façon, ils n'ont pas les moyens politiques de dire "non".

M. le Président, accepter un compromis élaboré sur de telles bases, ce serait prétendre faire l'Europe de la solidarité, à commencer par l'Europe sociale, pendant toute la durée de votre mandat, avec le budget européen de M. Cameron. 
Quel socialiste pourrait-il l'accepter ?

Le groupe PPE, lui, ne l'acceptera pas. »

Alain Lamassoure est président de la commission des budgets au Parlement européen. A la suite du sommet de Bruxelles, il a recommandé de ne pas accepter l’accord en l’état : « Je recommanderai au Parlement de remettre en cause les résultats autant que la méthode". 



UN PRESIDENT A LA GODILLE !

 

Hollande officiel

 

Et voilà qu’on va nous pondre une loi pour « reprendre » les entreprises rentables et les empêcher de licencier. Si, si ! Comme effet repoussoir de plus, on ne fait pas mieux. Il sera donc impossible d’anticiper une conjoncture défavorable et il faudra attendre d’être dans le rouge ou en faillite pour ajuster les effectifs. Surtout ne pas distribuer de dividendes. Et en cas de vente, celle-ci ne sera possible que si un repreneur se présente. On croit rêver….

Ceux qui avaient cru à la révolution copernicienne de la métamorphose sociale-démocrate de « l’intérimaire d’en haut » doivent s’en trouver baba. Normal, c’était en général des bobos. Ce tournant affiché à grand renfort de publicité médiatique, les laudateurs étant toujours plus prompts à manier la brosse à reluire que la critique raisonnée, nous était vendu avec le pacte dit de compétitivité, qui consistait à restituer plus tard aux entreprises quelques 20 milliards d’euros (enfin, ce n’est pas certain) prélevés tout de suite. Le tout sous formes de subventions octroyées sur des critères très administratifs.

La France se retrouve donc le seul pays d’Europe où l’espace de décisions des entrepreneurs est réduit comme peau de chagrin par chaque décision gouvernementale. Nous sommes aussi les seuls à être revenus à une économie « administrée », mot poli pour éviter de dire « dirigée » ou « socialisée ».  On s’éloigne de l’économie sociale de marché à la fois par les prélèvements opérés sur les entreprises, sur le capital et sur les investissements. Ce que l’on comprend surtout, c’est qu’il a fallu céder à la pression des faits qui, comme on le sait sont têtus, ce qui nécessitait de donner en urgence un peu d’oxygène à notre économie. Mais c’est pour aussitôt redonner un coup de barre à gauche. Pour calmer la bronca et aussi par penchant naturel.

Ce président qui se voulait normal, mais qui fait du « Sarkozy » dès qu’il peut, courant après sa cote de popularité qui lui échappe comme un gueux fuyant un lépreux, arbore volontiers les postures lisses et débonnaires pour mieux distiller ses provocations calculées comme le vote de la loi sur le mariage pour tous, dont le nom même est insupportable, ou le projet de donner le droit de vote aux étrangers, agité périodiquement comme un chiffon rouge pour détourner l’attention. Ce qui lui permet d’envoyer des signaux  aux différentes castes qui composent son électorat.

Finalement cet homme est bien tel qu’on le connait : tout en calcul, comme lorsqu’il était à la tête du PS. Quelles pensées l’animent, quel cap suit-il ? Il ne le sait probablement pas lui-même, ce sont les événements qui en décideront. Une seule idée comptera : comment me faire réélire. Le reste n’a guère d’importance. Machiavel n’est pas loin. En bon président prévoyant, il met en place, avec des nominations sectaires comme jamais, une haute administration à sa botte. Vous verrez que même le président de la Cour des Comptes y passera : trop honnête, trop indépendant, avec la pire des tares d’avoir été nommé par Sarkozy.

Et le sort de la France, me direz-vous ? Elle va de moins en moins bien, comme on peut aller avec un pilotage à la godille. L’économie, assommée par les impôts ne se relève pas : le moteur de la consommation est noyé par les prélèvements, celui des investissements est paralysé par toutes les taxes sur le capital et les récriminations sur les investisseurs.

Les omissions récurrentes et le manque de courtoisie à l’égard de son prédécesseur, la constance avec laquelle il détricote toutes les réformes réalisées, nous laissent même à penser qu’il est pétri de haine. Alors on me pardonnera de ne pas chercher dans son action une quelconque morale dès lors qu’il apparait que les « moi, président » n’étaient que du verbiage pour la parade, et sont contournés dans les faits tous les jours. J’ai même parfois le sentiment que la vengeance lui tient lieu de motivation…

Ce n’est pas ainsi que l’on dirige un grand pays comme la France !

 


LE NOUVEAU JANUS, C’EST MAINTENANT !

 

Flanby découragé

Qu’il était beau notre Flanby dopé au mascarpone dans son costume de guerre, venu en « libérateur », l’autre jour à Tombouctou. Pour un peu il nous aurait fait le coup du « Tombouctou martyrisé, mais Tombouctou libéré »… Ce n’est qu’un mirage. Il a pu, grisé par l’accueil d’une foule africaine, croire au plus beau jour de sa vie politique, mais nous prions tous pour qu’il ne soit pas suivi par le plus triste. Tout le monde sait bien que rien n’est joué dans cette drôle de guerre, et que l’ennemi, un instant déstabilisé, attend son heure pour reprendre l’initiative avec les moyens qui sont les siens : le terrorisme, l’embuscade, la guerrilla… 

Mais derrière ce visage de chef de guerre déterminé, s’en cache un autre moins reluisant. C’est celui qui loin de pacifier notre pays, y met le feu avec des débats irréfléchis, incohérents et superfétatoires par les temps qui courent, qui de plus, divisent profondément les Français ; c’est celui, cynique, qui livre notre pays aux communautarismes et aux pesanteurs idéologiques qui le paralysent sans en tirer rien d’autre que de galvaniser les corporatismes ; c’est celui qui finit de ruiner notre économie à coups d’impôts et de décisions décourageantes pour les investisseurs, faute d’avoir compris que nous avions besoin de compétitivité et d’assainissement budgétaire.

Jamais notre pays n’a été aussi proche de l’explosion sociale. Les enseignants contestent la réforme qu’on leur propose, les fonctionnaires se mettent en grève, les journaux sont pris en otages par des grèves à répétitions fomentées par la même CGT que celle des ports ; les salariés d’Arcelor, de PSA, de Goodyear, qui ne sont que la vitrine sociale d’une France qui voit s’inscrire 1 000 chômeurs par jour, ne savent plus à quel saint se vouer… au point que la police craint la montée de la violence. La gauche radicale souffle sur les braises d’une révolte sur laquelle elle aimerait prospérer. Même l’insipide Pierre Laurent entonne des chants guerriers !

Et la gauche dans tout ça ? Elle est en lambeaux. Son unité de façade ne tient que grâce à une commune détestation de la droite, insultée à la moindre occasion. Cela n’empêche pas le PS d’être à la manœuvre pour détricoter le corpus social afin de le modeler à sa façon : contrôle partisan de l’appareil public, ouverture de salles de « shoot » prélude à la libéralisation de la consommation des drogues, circulaires contestables pour contourner la loi, et même abus de la « novlangue » pour rebaptiser les choses, un peu à la manière des Révolutionnaires avec le calendrier républicain. Tout ce travail souterrain a un sens : imposer une vision dite de « progrès » pour la société. Flanby pacificateur au Mali, se comporte en chef de clan incendiaire en France. Il privilégie les sujets annexes pour feindre l’action. Ce n’est pas ainsi que le pays se modernisera.

Et on cherche encore le politique inspiré dans le piteux compromis du sommet européen qui vient de se terminer. Où est donc la farouche détermination du chef de guerre ? Comment peut-on avoir laissé se constituer un axe Bonn-Londres contre nature qui fait de Cameron, le fluide glacial de l’Union, le grand vainqueur de la négociation ? Car, il faut bien le constater, la baisse du budget européen sur quelques chapitres essentiels pour l’avenir, ruine tous les efforts de relance, pourtant cheval de bataille du président français.

Quand on met en perspective les actions menées depuis neuf mois, on s’aperçoit que la rigidité idéologique des débuts a laissé la place au coup par coup. Le pays va à vau l’eau, faute de cap et de vision de son capitaine, autre que son bréviaire suranné.

Nous étions au bord du gouffre, on attend maintenant qu’il crie : « en avant ! »… L’épisode malien ne change rien, bien au contraire.

 


CE QUE J’ATTENDS DE L’UMP

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Maintenant que le calme est revenu et que l’équipe est en place, le moment est venu pour l’UMP de se mettre en ordre de bataille et pour cela, l’urgence est double : clarifier une fois pour toute son positionnement entre FN et centristes, mettre au point des argumentaires communs à toutes les têtes susceptibles de communiquer en son nom pour faire un travail d’opposition crédible et sans concession.

En économie, le retour aux fondamentaux.

D’abord, soyons fermes sur le bilan du quinquennat. Il ne s’agit pas de refuser tout droit d’inventaire, mais ne laissons pas passer le discours sur « l’héritage » invoqué trop facilement par la gauche.

Ensuite, quand on est dans l’opposition, Il faut simplifier pour se faire entendre. La nécessité de réformer en profondeur l’économie française doit être le leitmotiv.

La fiscalité sur les entreprises et la taxe à 75 % ont créé un fossé durable entre la gauche et les patrons. Les gestes faits depuis sur la compétitivité et le marché du travail n’ont pas suffi à panser la blessure.

Il faut réhabiliter la « création de richesse » sans tomber dans le piège d’être le parti des «riches ». Il suffit de souligner l’ineptie de la politique du gouvernement qui fait tout à l’envers. François Hollande n’engage pas les réformes à la hauteur des difficultés françaises. Chaque jour qui passe montre le peu d’effet du pacte de compétitivité et la réforme du marché du travail montrera rapidement ses limites dans la difficulté de la transposer en loi. Les chiffres de la désindustrialisation et l’accroissement vertigineux du chômage sonnent comme autant d’arguments supplémentaires.

Enfin, Il y a un consensus en France sur la nécessité de remettre le pays sur des rails budgétaires plus sains. En finir aussi avec « l’hyper-réglementation », baisser le coût du travail, réduire les dépenses publiques. Ce triptyque doit être martelé par tous les responsables de  l’UMP.  

Redonner confiance aux classes moyennes.

Le « modèle social » est en faillite complète. La France est le seul pays d’Europe à avoir un tel niveau de dépenses  sociales pour un résultat catastrophique qui fait qu’on cumule déficits, dettes et chômage exponentiel. La maitrise fiscale et un nouveau pacte social fondé sur une aide ciblée sur ceux qui en ont besoin et visant à l’efficience sont la clé de tout renouveau. S’atteler à une refonte de la fiscalité cherchant à être équitable plutôt que juste et visant à la redynamisation de l’économie est la priorité.

Répondre à l’inquiétude des Français sur les valeurs républicaines.

Les études comme le baromètre de la confiance du Cevipof font état de crispations identitaires persistantes chez les Français, mais aussi d’un regard plus clément à l’égard des entreprises et du libre jeu du marché. Cela facilite la réflexion. La sécurité et l’immigration doivent garder une place majeure dans le discours de l’UMP. Sur le terrain de l’identitaire et de la demande d’autorité, les sympathisants UMP sont  massivement hostiles aux étrangers et à l’Islam et en demande d’un « vrai chef ». Ils se démarquent de ceux du FN sur la mondialisation, l’euro et l’Europe. La ligne de clivage est claire. Les taux d’adhésions à ces idées sont suffisamment élevés pour que le parti ne soit pas accusé de « récupération » ou de « course à l’électorat FN ». Les Français ont aussi besoin d’entendre un discours protectionniste et rassurant. Mais c’est au niveau de l’Europe que la barrière doit être posée.

Ferme sur l’identité nationale, la laïcité et l’immigration à l’intérieur, favorable à l’ouverture sur le monde, confiant dans l’euro et convaincu de la nécessité de l’Union européenne. Un crédo simple.

Ce n’est pas un positionnement à droite. C’est un positionnement central, dans la mesure où le centre de gravité s’est déplacé. C’est le plus conforme à la réalité de la société française actuelle et le plus à même de faire retrouver à notre pays la marche du progrès. Ni droite libérale, ni droite nationale mais les deux ! Il faut un « récit national » qui peut être le ciment d’un électorat allant de l’UMP au FN de plus en plus homogène. Mais il faut aussi conserver les « fondamentaux » de l’UMP, parti qui a pour vocation de rassembler droite et centre : liberté individuelle, réforme de l’Etat, ouverture européenne dans une économie de marché.

 


PENDANT QU’ON DEBAT SUR LE MARIAGE…

Hollande chameau

Le débat sur le mariage homosexuel a été voulu pour occuper le devant de la scène à un moment où le paysage économique et social est particulièrement déprimé. Autrement dit on nous « amuse ». Les terroristes islamistes ont eu la bonne idée d’attaquer au même moment. Une opportunité que l’exécutif n’a pas laissé passer pour se refaire une santé. D’une part, il n’était pas possible de laisser prendre Bamako, c’eut été une catastrophe dont les atermoiements depuis plusieurs mois auraient pesé lourdement dans le discrédit qui aurait rejailli sur notre pays. D’autre part, malgré l’insuffisante préparation diplomatique, la France était la seule à avoir à la fois la légitimité et les moyens d’une intervention dans l’urgence.

Il n’empêche. Le paquebot France n’en finit pas de ralentir sa marche, et les perspectives ne sont pas bonnes à court et moyen terme. L’effondrement du marché de l’automobile est la partie visible de l’iceberg. Les plans sociaux se multiplient, émaillés par quelques cas emblématiques que la CGT exploite à fond, en pratiquant la politique du pire, comme chez Good Year ou à PSA Aulnay. Notre pays a recensé 285 000 chômeurs supplémentaires en 2012. Si la pente actuelle se prolonge, ce sont près de 200 000 à 350 000 de plus qui sont annoncés pour 2013. Les faux emplois d’avenir ou ceux engendrés par les contrats de génération qui relèvent du traitement social du chômage et pas d’une politique économique, ne sont que des cataplasmes sur une jambe de bois. Ce qui est grave, c’est que le chômage de longue durée (trois ans et plus) touche maintenant 500 000 personnes !

Une étude menée par l’OFCE divise par deux le nombre des emplois espérés avec le crédit d’impôt compétitivité : à peine 150 000 à terme au lieu de 300 000. On découvre de plus en plus que le dispositif s’adapte mal aux PME qui, semble-t-il, ne seront pas très nombreuses à y avoir recours. Il faut dire que le fisc traque actuellement celles qui touchent le crédit d’impôt recherche. Des contrôles qui mettent en péril des entreprises. Voilà qui ne les incitera guère à renouveler l’expérience avec le « cice ».

Mauvais signe aussi pour la place de Paris. Après la fusion entre ICE et Nyse Euronext, l’opérateur de la Bourse de Paris se retrouve isolé. Par quatre fois il a échoué à constituer un grand ensemble européen avec la Bouse de Francfort. C’est l’avenir même de l’établissement qui est en question et avec, le financement de nos entreprises.

L’Allemagne ne va pas très bien non plus, même si elle peut tabler encore sur un peu de croissance. Ce ne sera pas suffisant pour tirer notre pays. D’autant plus que les américains et les japonais faisant tourner à fond leur planche à billets, nous nous retrouvons avec un euro surévalué entre 15 et 20%, ce qui ne favorise pas nos exportations et ronge les quelques marges de compétitivité acquises chèrement par nos voisins du sud. De son côté, le Royaume-Uni prend le chemin d’une troisième récession. L’activité s’est en effet contractée au 4ème trimestre et a stagné sur l’ensemble de 2012. On connaît le résultat : Cameron espère se refaire une santé électorale sur le dos de l’Europe.

Et comme l’équipe actuelle a renoué avec les errements du passé, en pratiquant le laxisme budgétaire -on en a encore un exemple avec le comportement de Peillon qui lâche 400 millions à la 1ère grève des instits, alors que les caisses sont vides-, en entretenant la méfiance à l’égard des riches et en décourageant par la fiscalité le développement des jeunes entreprises, la médiocrité de notre performance économique est garantie.

 


ARCHIBALD SE MARRE

 

Haddock se marre bis

 On sait : tout finit par se savoir. Il y a toujours des fuites. Le chiffre communiqué à Flanby par les RG (ou ce qui les remplace), pour la manif’ du 13 janvier, c’est 1,2 million de participants. Dont acte. On sait qu’il sait.

Débat dingue : Désir souhaitait un débat digne sur le mariage des homos. Le spectacle de sectarisme aveugle de la gauche, avec outrances taubiresques et vertes l’a transformé en vaudeville.

Taubirastacouère : circulaire, y »’a rien à voir. Une provocation habilement programmée pour tenter de faire déraper l’opposition. On sait au moins ce qu’il en est sur la suite. Elle a bien l’intention de faire légiférer sur la PMA et la GPA.

Novlangue : miracle de l’accommodement des mots à notre époque. Dans le livret de famille, chaque fois que le mot « parent » apparaîtra, il faudra comprendre « père et mère »… Il suffisait d’y penser.

Manifhomo : les caméras médiatiques ont eu bien du mal à cacher les trous du cortège. Même pas un plan complet de la place de la Bastille. Mais il y avait beaucoup de monde à l’appel du Ternéro… surtout les peoples, le soir au théâtre, pour se montrer.

Manif’ aux mots : Faisons la comparaison entre les deux manif’, on avait d’un côté un peuple gai, bon enfant, sans agressivité, aux pancartes presque innocentes ; de l’autre, le lobby gay et compagnie, se vautrant dans l’agressivité, la vulgarité et l’obscénité. Qui est intolérant ?

Payons : avec une rallonge de 400€ pour les instits, Peillon essaie d’acheter la paix. Il tente d’éteindre l’incendie qu’il a lui-même allumé, par son arrogance et ses certitudes. Mais la caste en a vue d’autres, elle qui a eu la peau d’Allègre ! Mais au final, c’est nous qui payons…

Good Year, mais Bad CGT !

Solitude : A Tombouctou, Flanby prêche dans le désert… Le roi est nu. La France est bien seule. Heureusement, nos pilotes font merveille.

Etat PS : Luc Chatel s’émeut de la multiplication des nominations PS à tous les postes de la haute fonction publique. Ce que les médias si prompts à critiquer Sarko qui pourtant dosait  ses choix, oublient de nous informer… Il n’y a que le naïf Bayrou pour avoir cru à la promesse du Flanby.

Non voyant : le Harlem ne voit rien de tel. Il conteste le mot « purge » qui touche pourtant déjà les 2/3 des fonctionnaires concernés. Ce mot-là est réservé à la droite quand elle remplace « un » fonctionnaire !

Mobilisation : manifester, ça paye. La preuve, Matignon recule sur la PMA et dit vouloir attendre le résultat de la consultation du Comité National d’Ethique. Elle risque donc de ne pas être à l’ordre du jour de la loi promise en mars, d’autant plus qu’on connait les réticences des sages qui y  siègent. J’en connais qui vont « verdir » de rage ! En plus les Français sont majoritairement contre.

Pétition : La Barjot espère bien réunir ses 500 000 signatures pour saisir le CESE, ce qui retarderait l’application de la loi sur le mariage homo de 15 à 18 mois ! On y croit !

Vote : le PS fait tout ce qu’il peut pour détourner l’attention des Français. Il agite à nouveau le vote des étrangers contre lequel 56% des Français se prononcent. Pendant ce temps-là, il se prépare à charcuter convenablement la carte des « super cantons » pour les élections qui seraient repoussées à 2015.  En attendant, c’est 1 000 chômeurs de plus par jour ! Sont-ils seulement sérieux !

 

                                                                                                    Mille sabords !

 


INCONGRUITE !

Manif

Les fonctionnaires sont dans la rue. Motif : ils ont cru aux promesses intenables du Flanby, et, évidemment, ils sont déçus. Que revendiquent-ils ? Des augmentations de salaires et de meilleures conditions de travail. L’appel est lancé par ce qu’il faut bien désormais appeler l’opposition de gauche, car tout le monde sait bien qui se cache derrière la CGT, la FSU et Solidaires.

On serait tenté de sourire et de les renvoyer à leurs chimères. Pourtant, cette mobilisation est l’une des moins défendables. Elle suscite même le malaise, tant les agents de la fonction publique qui sont en grève ou descendent dans la rue donnent la désagréable impression de vouloir le beurre et l’argent du beurre, par ces temps austères où chacun est appelé à se serrer la ceinture.

Car ils n’ont quand même pas à se plaindre. Avec l’élection de François Hollande ils ont obtenu qu’un coup d’arrêt soit donné à la politique de diminution des effectifs de la fonction publique, laquelle avait enfin fini par maigrir de 30.000 unités chaque année. S’ils étaient lucides, ils apprécieraient le luxe que constitue pour un Etat déclaré par l’un de ses grands serviteurs en « totale faillite », que de conserver les effectifs, voire de les augmenter. Une incongruité quand on observe les difficultés que rencontrent les entreprises privées pour sauvegarder les emplois et combien elles aimeraient pouvoir, comme l’Etat, s’abstraire des réalités de la conjoncture économique ?

Et non contents, les fonctionnaires veulent en plus aujourd’hui des gains de pouvoir d’achat. Si on en est là, c’est sans doute la « faute à Sarkozy », comme on disait « la faute à Rousseau », qui a eu l’audace de geler le coût du point d’indice qui permet de calculer les salaires… gel reconduit par le gouvernement actuel. En ironisant, j’ajouterais que, sans doute ils sont, dans l’absolu, insuffisamment récompensés des « éminents » services qu’ils rendent à la nation. Mesurent-ils seulement qu’au moment même où ils revendiquent, mille chômeurs s’inscrivent à Pôle emploi comme chaque jour qui passe !

Cette revendication en apparait d’autant plus insolente.

Et d’autant plus que la réalité est toute autre : bien que le salaire de base soit bloqué,  par le jeu des primes et des avancements, la rémunération des fonctionnaires en place augmente régulièrement. La preuve en est que la masse salariale de l’Etat, forte de plus de 80 milliards d’euros hors pensions, continue de progresser malgré la baisse et a fortiori la stabilisation des effectifs.

Cette revendication est même déplacée.

Des milliers de salariés ont de vraies raisons de protester non pas contre une perte de salaire mais contre la perte de leur emploi. Les fonctionnaires ne mesurent pas à sa juste valeur le privilège de la garantie de l’emploi bien que nous n’ignorions pas que la collectivité publique abuse, tout autant sinon plus que le privé, des contrats précaires. Mais ces derniers ne sont que le faire-valoir d’une revendication générale qui profite en premier lieu aux titulaires.

Les syndicats de la fonction publique n’ont aucune raison de s’estimer trahis par le gouvernement. A défaut d’avoir été très précis, pendant sa campagne, sur sa politique de rémunération des fonctionnaires ou sur l’ampleur des coupes claires à opérer ailleurs qu’à l’Education nationale, le locataire de l’Elysée n’a jamais promis de les augmenter, ni d’épargner les ministères non prioritaires. Ne peuvent être déçus que ceux qui, à l’image de la CGT, s’étaient bercés d’illusions.

Encore devrait-on souligner que le pouvoir s’abstient soigneusement de s’intéresser à leur statut, à leurs retraites et à leur productivité. Il détricote même les quelques mesures qui visaient à introduire un peu plus de productivité dans les services.

Les cinq millions d’agents de l’Etat devraient donc, au contraire, s’estimer heureux.

 


LA SEMAINE D’ARCHIBALD

 

Haddock cons

Hussards : le PS veut former des prof « Hussards de la République ». Cela rappelle les années d’intolérance anticléricale du début du 20ème siècle. Le délire passéiste continue. Ecole de la république = école de l’endoctrinement ?

El Yakoum : le nouveau président de l’IMA (institut du Monde » Arable) se nomme… Jack Lang, nomination non partisane du président normal de la république. Quel renouvellement ! L’heureux titulaire n’a que 73 ans…

Capitaines : Le capitaine de pédalo doit affronter un adversaire redoutable, le capitaine des métallos en fer blanc, en la personne de Mélenchon, prêt à faire feu du moindre haut fourneau pour se monter du col. Deux capitaines de pacotille qui en décousent, c’est guignol !

Austérité : politique de la relance en bandoulière, le front de gauche veut lutter contre une austérité qui n’existe pas encore avec des propositions « choc » comme le smic à 1700 € ! Promettre la lune est un métier.

Stabilisation : le chômage n’a pas augmenté en décembre, ce qui nous vaut de grands sourires de satisfaction côté gouvernement qui y croit déjà. Une fausse bonne nouvelle. On oublie de nous dire que Pôle emploi a radié 10 000 chômeurs de plus que le mois précédent, sous des motifs divers.

Manif pro : difficile de tourner le bouton du poste sans tomber sur un reportage d’homos qui élèvent des enfants. Quant à la manif de dimanche, malgré le tam-tam elle n’a pas eu le succès escompté et les médias ont tout fait pour nous montrer des images suffisamment partielles pour donner le change. A voir les pancartes insultantes et provocantes, on était bien loin de la sérénité des cortèges du 13 janvier.

Egalité : thème récurrent pour nous convaincre de la banalité de la loi sur le mariage des homos. C’est une escroquerie. On confond égalité et indifférenciation. On nous cache le bouleversement sociétal. On veut instituer le droit à l’enfant (éventuellement sans père ni mère) au détriment des droits de l’enfant. On passe d’une société dans laquelle on légiférait pour donner des normes communes à une société dans laquelle on donne priorité aux désirs individuels. Cela s’appelle « décadence ».

Mali : à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. La victoire est trop facile. Les scélérats ont fui. Mais le pire est peut-être à venir. Tels des scorpions, ils se terrent dans le sable attendant le moment propice…

Rocard : se fend d’une interview au JDD pour nous vendre sa vieille idée du partage du travail pour résoudre le chômage. Avec les 35 heures on a déjà donné ! Il aggrave son cas en affirmant qu’il faut travailler plus longtemps, mais là, c’est un éclair de lucidité.

Faillite : Notre ministre du travail manie d’habitude une langue de bois en Sapin super ligneux. Voilà qu’il s’est fait piéger en affirmant que la France est en faillite. Il a beau essayer de se rattraper en faisant passer sa bévue pour de l’humour « fillonnien », le mal est fait. Vérité à ne pas dire.

Crise : d’aucuns commencent à murmurer que la prochaine crise financière est déjà devant nous. Elle serait alimentée par le gonflement énorme des titres de créances détenus par la FED américaine qui serait en très grande difficulté si les taux d’intérêts se mettaient à monter. Ce qui arrivera immanquablement avec la reprise économique.

Beau parleur : le passage du héraut des nationalisations temporaires était l’invité de DPEDA (des paroles et des actes) l’autre soir. On a pu constater qu’il était rentré dans le rang. S’il parle bien, son discours est complètement déconnecté du reste des réalités gouvernementales, et notamment fiscales. Il nous prend pour qui ? De toute façon il ne s’est adressé qu’à son auditoire : il a fait moins que Valls en audimat (2,3 millions de téléspectateurs)

Digne : Désir souhaite que le débat sur le mariage homosexuel à l’assemblée soit « digne ». Il parle pour lui ? N’est-ce pas une manière de discréditer à l’avance les arguments de l’opposition ? Au mieux c’est un procès d’intention. On a l’habitude.

 

                                 Tonnerre de Brest !

 


ARCHIBALD SE MARRE

Haddock se marre bis


Accros : y’a pas à dire, les enseignants sont toujours pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour. L’impayable Peillon vient de le vérifier à son grand désappointement. Grève dure à Paris. Motif : la semaine de 4 jours et demi. Elle est aujourd’hui aussi moche que la semaine de 4 jours imposée sous Chatel… On ne change pas le naturel comme ça. Quand on dérange le petit confort des enseignants du public, ils font grève. Ils étaient en manque, probablement.

Refondation : toujours au même chapitre, le même impayable Peillon a présenté son projet de « refondation du système éducatif ». Rien que ça ! Et Môssieu refonde sans toucher au bac, au lycée, au collège unique, au métier d’enseignant. Difficile de faire plus consensuel pour ne pas braquer la caste. Mais l’agrégé est tellement plein de mépris de la valetaille des profs qu’il est bien capable de gâcher son projet. Vous me direz, excepté le vocabulaire ronflant, on n’y perdra pas grand-chose. Sa refondation, c’est du flan.

Notes : restons dans le même domaine. On apprend que les étudiants pourraient noter leurs profs, alors qu’on envisage de les supprimer dans le primaire et le secondaire. C’est le monde à l’envers ? Non, c’est socialiste et… juste ! juste un peu con, oui !

One million : … de manifestants, et moi, et moi, et moi… Eh bien, enfin, « il » va enfin recevoir une délégation des organisateurs de la Manif’ pour tous. Il y aura mis le temps. Pourtant, il avait reçu promptement les représentants ultraminoritaires du lobby LGBT ! Comme il n’a pas daigné répondre à la lettre des 200 parlementaires de l’opposition qui ont dû se rendre à l’Elysée pour le lui rappeler et ont été reçus dans la loge d’entrée !!! On nous fait savoir à l’avance qu’il restera ferme sur le projet de mariage. Flanby, c’est vraiment un nul !

Anniversaire : grande pompe pour les noces d’or Paris Berlin. Mais en dehors de l’apparat, rien de consistant. Il n’y a que Fabius pour dire que désormais la France traite d’égal à égal avec l’Allemagne. Sous-entendu, cela n’a pas toujours été le cas, suivez mon regard (dans le rétro). Chez lui, les vessies sont toujours des lanternes.

Pauvreté : le ternero nous a annoncé les principales mesures de son plan anti pauvreté. Inutile d’entrer dans le détail des aides et des Français bénéficiaires. C’est 2 milliards d’euros de dépenses supplémentaires qui ne sont pas financées. On a l’habitude. Effet d’annonces, et après, on fait comment ?

Sectarisme : Les archives du quinquennat de Nicolas Sarkozy ne sont plus accessibles sur le site de l’Elysée. Du coup, c’est l’association des « Amis » qui va les prendre en charge et en faire la promotion. Du coup, j’ai adhéré. Na !

Honni … soit qui Mali pense. Le Flanby n’a fait que son devoir, un peu tardivement. Mais bon. C’est trop tôt pour critiquer. Simplement sachons qu’il y aura à dire le moment venu. Pour le moment, la solidarité s’impose : devoir de respect de ceux qui sont en premières lignes, nos soldats.

Comptes : le compte n’y est pas pour la Cour du même nom. Elle rend rapports sur rapports qui demandent à nos gouvernants de s’engager rapidement sur la voie des réductions de dépenses et des réformes. L’assurance chômage est épinglée, et il faut d’urgence trouver 30 milliards d’économies … Qu’est-ce que ce Migaud est désagréable !  Quel rabat-joie ... (à prononcer avec la voix trainante de Chantal Ladesou)

Hommage : Tout le monde se félicite de la libération de Florence Cassez. Mais quel plus bel hommage pouvait-elle rendre à notre ancien président que celui-là : « Il m’a sauvé la vie au moment où j’allais le plus mal ! Je lui dois d’être encore envie ». Et que n’a-t-on pas dit à l’époque sur son implication « excessive » dans ce dossier … 

In or out ? Cameron va proposer un referendum aux godons pour savoir s’ils doivent rester dans l’Union européenne. Ils ne font pas partie de l’euro, ni de Schengen, ni du traité de stabilité. Ils touchent un chèque qui réduit à presque rien leur participation financière. Alors, s’ils partent, ça changera quoi ? Que la moitié de leurs exportations paiera des taxes pour venir sur le continent. Nous, on s’en tape !

 


FLEXIRIGIDITE

 

Pour passer de la rigidité à la flexibilité du marché du travail, les Français viennent d’inventer la « flexirigidité ». L’accord pour « un-nouveau-modèle-économique-et-social-au-service-de-la-compétitivité-et-de-l’emploi » (désolé, c’est de la phraséologie socialiste), signé en fin de semaine dernière par le Medef et les syndicats, grâce à des concessions de dernière minute du patronat, est considéré comme « historique » par tous les laudateurs officiels et habituels.

Cet accord comporte des avancées non négligeables pour les entreprises, au moment où elles vont affronter une année très difficile. A commencer par les accords compétitivité-emploi dont l’idée revient à Xavier Bertrand et vivement souhaitée par Nicolas Sarkozy il y a un an. C’est une avancée considérable dans le droit social français, alors qu’en Allemagne on les pratique depuis longtemps. Avec la nouvelle réglementation des licenciements économiques les employeurs gagnent aussi en visibilité et en sécurité juridique et la gestion des ressources humaines est facilitée tout en accroissant la mobilité des salariés. L’exonération des cotisations d’assurance-chômage pendant trois mois (et quatre pour les petites entreprises de moins de 50 salariés) devrait faciliter l’embauche de jeunes en CDI.

De leur côté les salariés obtiennent la généralisation de la complémentaire santé, ce qui n’est pas rien, des droits « rechargeables » à l’assurance-chômage, la mobilité externe avec droit de retour, l’encadrement du temps partiel et la présence des salariés dans les conseils d’administration.

De belles avancées du dialogue social que la loi devra valider, et cela devrait être malgré la réticence de quelques dinosaures du PS restés figés à l’époque de Germinal. Espérons que cette expérience timide de flexisécurité  présente suffisamment de vertus pour qu’on ait envie d’aller plus loin.  Car ce qui est important, c’est la flexibilité interne des entreprises. Reste que surtaxer les contrats courts, qui peut paraître une bonne intention, reste un lourd contresens dans le contexte actuel parce que cela peut déboucher sur plus de chômage de ceux qui sont concernés, c’est-à-dire les jeunes. Quand 180 000 personnes sont allés s’inscrire à Pôle emploi depuis le printemps, il est clair que l’économie a en priorité besoin de libérer la création d’emplois souples et bon marché.

Reste qu’avec un code du travail de 3000 p ages et la culture de l’acquis social dont FO et la CGT font leur fonds de commerce, les entreprises françaises courent le marathon de la concurrence mondiale avec des semelles de plomb. La France reste pour longtemps le pays qui cultive le paradoxe d’être celui qui offre le plus grand nombre de droits aux salariés et celui dont ces derniers ont le plus grand sentiment d’insécurité !

On aurait pu permettre les contrats de mission sur des durées de deux ou trois ans, réclamés par quelques branches professionnelles ; on aurait pu abroger toute référence à une durée légale du travail, ou au moins revenir aux 39 heures par semaine ; on aurait pu faire quelque chose pour atténuer les effets négatifs pour l’emploi de ces « 34 seuils » auxquels les entreprises sont soumises et qui sont autant de freins à l’embauche.

Un accord historique. Admettons-en l’augure. Mais n’oublions pas que cet accord intervient après la mise en place d’un crédit d’impôt pour la compétitivité dont les entreprises pourront bénéficier dans la mesure où elles auront présenté au préalable  aux représentants des salariés leurs perspectives d’investissement, où elles auront fait entrer dans leur conseil d’administration des représentants des salariés ( pour les plus importantes d’entre elles), où l’utilisation du crédit d’impôt aura été validée par le personnel…. Avec une telle usine à gaz, on peut encore espérer que ça marche.  On est loin de la vraie flexibilité ! Il faudra, pour l’instant, se contenter d’un assouplissement de la rigidité. C’est mieux que rien. Cela ne sera pas suffisant.

Et puis, l’Etat serait bien venu de montrer l’exemple. Avec ses 880 000 contractuels, il abuse lui aussi des CDD. La première machine à fabriquer des précaires c’est la fonction publique, souvent au prix de « petits arrangements » avec les textes. Le fait que les socialistes soient aux commandes n’y a pas changé grand-chose pour l’instant. Il faut dire que les syndicats de fonctionnaires sont loin de faire de la lutte contre la précarité des agents une priorité de leur cahier de revendications. Curieusement, aucune donnée publique sur la durée moyenne de ces contrats n’est disponible : « Cachez ce sein que je ne saurais voir ». Et la taxation des contrats courts, prévue pour les entreprises, épargnera le public ! Ben voyons.

 


BOULEVARD VOLTAIRE

  Manif pour tous

Je vous propose un article paru sur "Boulevard Voltaire". Il est un témoignage que j'ai vraiment envie de vous faire partager tellement il recoupe ce que nous avons vécu :

"Tout le monde s’accorde à le dire, et même, du bout des lèvres, certains membres du gouvernement : la manif de ce 13 janvier est un immense, un inespéré succès.

Un succès d’autant plus grand qu’elle a fait descendre dans la rue la France des taiseux, la France qui ne fait pas de bruit, la France bien élevée qui ne veut pas déranger, celle qui bosse et paie sans moufeter ses impôts, celle qui n’a jamais commis plus gros délit que de dépasser le temps imparti par un horodateur, celle qui cède sa place dans les transports en commun et aide les vieilles dames à monter leurs bagages dans le train.

La France dont on ne parle pas au 20 heures, parce que ses enfants ne dealent pas, ne squattent pas, ne brûlent pas les voitures et ne cassent pas la gueule aux profs, la France qu’aucun gouvernement ne cherche à ménager tant on la sait docile, respectueuse des lois et de l’ordre établi. La gentille France familiale, catholique ou pas, qu’on prend quelquefois, il faut bien le dire, pour toutes ces raisons-là, au choix, pour une bonne poire ou pour une vache à lait.

Et c’est cette France-là qui est venue manifester en masse, avec ses poussettes surchargées, ses innombrables jeunes perchés sur les chars, ses enfants ravis pour une fois d’échapper aux devoirs du dimanche, cette France-là qui est venue protester, crier, tempêter : « François, ta loi on n’en veut pas ! »« Taubira, t’es foutue, les familles sont dans la rue !»

Fallait-il, pour que ces gens-là sortent de leurs gonds, que la cause les ait scandalisés, touchés, indignés.

Parmi eux, pas de professionnels de la manif, de vieux routards syndicalistes que l’on voit fondre sur Paris comme les oiseaux migrateurs dès que la saison des conflits sociaux arrive et qui, entre grèves et cortèges, vous bloquent et vous prennent en otage un pays. Si innocents, ces manifestants du dimanche, qu’il a fallu leur expliquer quelques vieilles ficelles : que, pour le comptage de la police, par exemple, il fallait se déployer sur tout le boulevard, et ne pas rester scotchés les uns aux autres, ou que malgré le nombre, il ne fallait pas céder à la tentation d’envahir le trottoir qui, lui, ne serait pas considéré comme « manifestant ».

Les CRS eux-mêmes, d’ailleurs, n’avaient pas leur tête tendue habituelle, conscients sans doute que gaz lacrymogènes et vitrines brisées étaient hautement improbables avec ces manifestants placides dont les longues heures d’attente à faire le pied de grue, non plus les affiches provocatrices sur les balcons ici et là n’arrivaient à entamer la bonne humeur. On vit même l’un d’eux sourire lorsqu’un appel au micro signala à quelques minutes d’intervalle la perte d’un iPhone, puis sa restitution. Dans une foule si compacte, un objet si prisé sagement rapporté aux objets trouvés, cela ne s’était jamais vu.

Pour être honnêtes, ces manifestants-là ne sont cependant pas complètement abrutis. Et quand ils entendent parler du chiffre officiel de 340 000 manifestants quand certains d’entre eux, pour avoir organisé les JMJ par exemple, savent pertinemment que le Champ de Mars, très vite saturé ce dimanche et dans lequel nombre de manifestants n’ont pu entrer, peut contenir plus de 800 000 personnes, ils sentent bien « comme une embrouille ».

Il faut se méfier de la France bien élevée et de son côté « diesel » : un peu longue à chauffer, mais lorsqu’elle est lancée, son moteur est increvable.

Et là, c’est le gouvernement qui risque bien d’en baver un peu."

Gabrielle Cluzel, le 14 janvier 2013

 


ARCHIBALD SE MARRE

Haddock se marre bis

Ternero : sur la carte d’un restaurant espagnol, mot qui désigne le veau. En Français, et en deux mots, il s’agit d’un premier ministre passé à la trappe de la présidence normale.

Concours d’arrogances : le face-à-face Mélenchon – Cahuzac a tenu ses promesses. Les envolées démago-populistes d’avant Jaurès du premier se sont heurtées au discours hautain mais plein de certitudes chiffrées du second. Pour une fois, le soupçonné-détenteur-d’un compte-en-Suisse nous serait apparu presque sympathique.

Patriotisme : avant cela consistait à « faire-de-son-corps-un-rempart-pour-protéger-le-sol-sacré-de-la-patrie ». Avec les socialos, c’est devenu « accepter-de-se-faire-racketter-pour-financer-les-dépenses-ineptes-de-l’Etat ». On peut dire à la place : « mort aux riches ». J’ai envie de répondre : « mort aux cons ».

Allégro vivace : on connait la musique. Le Claude Allègre, il n’y va pas de main morte : « Hollande n’est pas à la hauteur ! ». On le suit.

Liberté ? : Gonflée la donneuse de leçons d’égalité. Le cabinet de Vallaud-Belkacem a tenté de faire retirer de BFMTV le reportage gênant sur le mariage homo. Cela s’appelle de la censure, en bon français. Quelle belle conception de la liberté d’expression !!! Et menteuse en plus !

Pas plus de 2H de Paris : avait dit le président pour les vacances de Noël de ses ministres. Message reçu par aurélie Filippetti photographiée à l’ile Maurice et Fabius à Zanzibar. Quelle belle discipline ! A moins qu’ils n’aient eu à leur disposition des fusées pour les transporter…

Trop fort pour lui : Flanby n’ira pas à Davos. Les mauvaises langues disent que de toute façon il n’aurait rien compris. C’est que de l’économie !

CSA : le remplacement de Michel Boyon à la tête de la haute autorité donne lieu à la nomination d’un bon copain : Mr Schrameck a été effet un proche de Lionel Jospin. « Moi, président, … » On connait le refrain. La république irréprochable ressemble de plus en plus à celle des « copains ». Bientôt celle des coquins ?

« Remarquable » : qualificatif utilisé pour faire « valser » le million de manifestant qui a disparu des 1,3 million qui ont défilé. Il a fallu en effet un travail « remarquable » des « services » pour falsifier le résultat. C’est ridicule et risible. On attend le 27 (manif des pro-homos) avec impatience. On saura alors si on a vraiment affaire à des coquins.

Manif’ de droite : tragique erreur. Dans mon car parti d’Angers, il y avait des gens connus pour avoir voté Hollande. Et pas qu’un ! Le cortège était donc beaucoup plus mélangé qu’on ne souhaite le dire en haut lieu.

Dialogue : à Nantes quelques milliers de manifestants accompagnés de brutes de l’agit’-prop’ ont obtenu une commission du dialogue pour ND des Landes. On la refuse aux millions de Français qui dénoncent une loi irresponsable.

Foi (mauvaise) : le record est atteint par le PS dans l’effort pour minimiser le rassemblement de dimanche dernier avec la palme à M. Désir dont les propos auraient pu être relatés dans la « Pravda » de Staline : désinformation et caricature. Bof ! Il joue son rôle de laquais.

Discutable : la position de Taubira-la-sectaire sur le referendum n’est pas tenable. De nombreux juristes affirment qu’il est possible de poser la question sur le mariage. Une loi sociétale d’une telle importance devrait obéir à deux exigences : vote secret en conscience pour tous les parlementaires et réunion du congrès (les 2 assemblées) avec majorité des 3/5èmes. Ou alors ratification par referendum. Vous verrez que les députés de gauche seront sommés de voter « comme-il-faut ».

UMcoP : fin de crise avec l’accord Copé-Fillon pour la gouvernance partagée du parti. L’organigramme est crédible. On va pouvoir passer aux choses sérieuses. La crise sera vite oubliée. Prochain rendez-vous : une convention sur la famille !

Censure ? : mais où sont donc passées les images du 20H de F 2 ? impossible de revoir le journal du soir du 13 janvier. La vidéo n'est pas disponible. Dès fois qu'on compterait les participants ....

                                                                                                                    Mille sabords !