HISTOIRE
ETAT DE CHOC APRES ACCIDENT…
POINT DE VUE

BILAN D’ETAPE

 

Flanby découragé     Ayrault sombre

 

Après dix mois de gauche au pouvoir, l’heure du bilan n’a pas sonné. Mais le moment est venu de faire le point de la situation, devant la rapidité de la dégradation économique : hausse vertigineuse du chômage, fiscalité diabolique, efforts dérisoires sur les dépenses… Un cocktail explosif pour la France. Les Français ne s’y trompent  pas. Les électeurs de Hollande dans l’Oise sont restés hier à la maison et ont planté en rase campagne la candidate socialiste, éliminée dès le 1er tour. L’ultra gauche a fait des scores ridicules et ne peut que se taire. Seuls les candidats de l’UMP et du FN ont réussi à motiver des citoyens sur le tiers qui ont choisi de s’exprimer. Dans les deux sur trois qui se sont abstenus, le plus grand nombre se situe évidemment à gauche. Un scrutin qui ressemble aux partielles de décembre.  Un coup de semonce que n’a pas compris Marisol Touraine qui y est allé d’un commentaire pitoyable  sur la crise et la situation de la France laissée par Sarkozy. Irrecevable, évidemment, quand on s’est comporté depuis dix mois comme des Diafoirus de l’économie, pratiquant par leurs décisions des saignées mortelles pour notre économie vacillante.

Quelques constats suffisent à établir la responsabilité de l’aggravation de l’état de la France au gouvernement du sombre Ayrault et à son mentor de l’Elysée.

La hausse du SMIC décidée en juillet 2012 a détruit 30 000 emplois et a coûté 400 millions, la potion fiscale votée dès le début du quinquennat et aggravée ensuite pour le budget 2013, avec un prélèvement total de 33 milliards d’euros appliqué à une économie en décélération depuis le début 2012, les cadeaux électoraux non financés tels que l’augmentation de rentrée scolaire et autres, ont transformé la stagnation en récession et bientôt en dépression. Nous étions sur une pente dangereuse, le gouvernement de gauche nous a précipités dans le ravin.

La montée du chômage ne s’est pas fait attendre : l’économie a détruit 50 000 postes au troisième trimestre, pour les 2/3 par un recul de l’intérim, qui est toujours le premier touché. Cette hausse s’est ensuite accélérée à partir de septembre et la barre des 3 millions de chômeurs est atteinte. Le chômage de longue durée a explosé en 2012 et le solde annuel s’établit à 285 000 chômeurs supplémentaires pour un total qui atteint au 31 décembre 3 132 900 demandeurs d’emplois. Plusieurs causes permettent d’expliquer ce résultat bien triste : l’arrêt de la consommation des ménages qui se réfugient dans la thésaurisation dès qu’ils peuvent, le prélèvement fiscal qui étrangle le pouvoir d’achat et assomme les entreprises, les faillites des petites entreprises qui constituent le tissu économique du pays, avec le triste record de 1000 chômeurs de plus chaque jour.

Les parades mises en place en regard de cette situation dramatique sont totalement inadaptées et coûteuses de surcroît : les 100 000 emplois d’avenir –si on y arrive-, les 120 000 contrats aidés, les 50 000 contrats de génération, et autres succédanés de l’économie réelle, longs à mettre en place et dont le nombre est une goutte d’eau dans l’océan du chômage, ne sont pas à la hauteur du défi.

Les prévisions pour 2013 ne sont guère plus optimistes. Pas moins de 75 000 emplois devraient être détruits au premier semestre et le taux de chômage monter à 11% dès juin. Le scénario de la croissance sur lequel s’appuyait le gouvernement est largement compromis et le volontarisme politique fait d’un mélange de douche glacée sur les entrepreneurs suivi de paroles réconfortantes ne permet pas vraiment de créer le climat de confiance dont on aurait besoin. De même le choix du crédit d’impôt de 20 milliards pour tenter d’améliorer la compétitivité des entreprises est une usine à gaz coûteuse, différée dans le temps et inadaptée à ceux qui en ont le plus besoin, à savoir les PME. Une baisse des charges sur le travail aurait été plus franche et plus efficace, mais elle n’était pas politiquement acceptable à gauche.

Au lieu de trancher dans le vif, le gouvernement continue d’entretenir des « mythologies » déconnectées de la réalité, comme « faire payer les riches », ce qui contribue à engluer la politique économique dans des symboles illusoires aux effets désastreux. Lorsque la rémunération d’un produit financier est inférieure à l’inflation, et c’est le cas, les prélèvements fiscaux amputent directement le capital de son détenteur. Deux conséquences : on prive l’économie de son carburant en raréfiant l’investissement, on accélère l’exil de ceux qui ont envie d’entreprendre ou qui ne souhaitent pas se voir confisqué le fruit de leur travail. C’est perdant-perdant à tous les coups !

Il y aurait aussi beaucoup de choses à dire sur l’isolement européen dans lequel Hollande s’est enfermé. Il n’est pas sans conséquences sur l’économie de notre pays, et surtout, la perte d’influence de la France en Europe conduit à des décisions qui ne lui sont guère favorables, comme on l’a vu avec le compromis sur le budget.

Hollande est impuissant pour inverser la tendance. Son logiciel est inadapté au monde auquel il doit faire face. Il en a vaguement conscience et du coup il ne sait pas où il va. Et ses mensonges permanents sur des objectifs jamais tenus ont brisé le choc de confiance qu’il voulait créer !

« Il n’est plus cru, il est donc cuit ! » pour conclure en paraphrasant Pierre Dac. Cela vaut bien une motion de censure.

 

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