MOI PRESIDENT, JE M’EN VAIS !
02 décembre 2016
Le culbuto a perdu son équilibre légendaire.
En écrivant ces lignes, je me souviens de celles que j’écrivais en mai de 2012 : « Cinq ans de martèlement antisarkozyste par une gauche sans concession incapable de dépasser son horizon idéologique ne serait-ce que pour voter une loi laïque comme l’interdiction de la burqa, ou sociale comme le RSA, ont fait de moi qui était de tempérament plutôt consensuel, un citoyen « clivé ». Je ne me sens pas pour autant réactionnaire ou conservateur et continue de penser être de mentalité de centre-droit. Cela n’empêche pas d’avoir la dent dure et d’être impitoyable… ». C’est pourquoi devant le résultat pitoyable de presque cinq ans de « Hollande », je ne vais pas me gêner ! Peut-être une dernière fois…
Le chef de l’Etat est finalement sorti par le trou de souris qui devait lui permettre d’entrer, selon lui, dans la course présidentielle. Mais cerné de toutes parts par sa gauche, éclatée en factions, il n’avait plus que la fuite comme solution. Courage, humilité ? Ce ne sont pas des vertus qui s’expriment quand on a le couteau sur la gorge. Il a donc annoncé au bon peuple (14 millions de Français) par le truchement de la lucarne à leds, la seule décision qui lui restait possible, en ânonnant un discours qu’il prononça d’une voix mal assurée comme s’il avait un pistolet invisible appuyé sur la tempe. Finalement je retire ce que j’ai dit sur Manolito : « il en a bel et bien » puisque c’est lundi à l’Elysée qu’il a certainement eu la peau de son patron.
Un tissu de mensonges.
Ce que les commentateurs ont appelé un exercice de lucidité, est en fait un tissu de mensonges émaillé de quelques vérités : un bilan qui est plutôt un dépôt de bilan !
Passons le discours au crible.
Le chef de l'Etat s'est donc exprimé depuis l'Elysée, pour annoncer qu'il ne serait pas candidat à l'élection présidentielle de 2017. Il l'a affirmé après avoir fait un bilan de son action depuis 2012.
- « Depuis mai 2012, j'ai agi pour redresser la France et la rendre plus juste. Les comptes publics ont été assainis. » : mensonge ! Il n’a pas redressé le pays. La dette a augmenté et le déficit du budget est toujours de 70 milliards d’euros, et encore après « maquillage ». Quant à la justice, parlez-en à ceux qui ont subi le matraquage fiscal.
- « J'ai voulu que notre modèle social soit conforté et élargi» :
Mensonge ! Le nombre des demandeurs d’emplois le fragilise et l’aide médicale d’Etat aux étrangers en situation irrégulière coûte une fortune.
- « J'ai fait avancer les libertés, l'égalité entre les couples a été renforcée. »
Mensonge ! Il a passé son temps à exercer une police de la pensée comme en témoigne le dernier débat sur les sites en rapport avec l’IVG. Quant à l’égalité entre les couples, elle a donné lieu à une déchirure de la société qui pouvait être évitée.
- « J'ai modernisé notre démocratie avec la réforme territoriale.»
Mensonge ! Il a annulé la réforme du Conseiller territorial, qui permettait une véritable intégration départements-régions pour un redécoupage inepte des régions avec le maintien des départements, en servant des intérêts politiciens.
- « L'engagement que j'avais pris était de faire baisser le chômage. J'ai fait en sorte d'aider les embauches. Les résultats arrivent. Ils arrivent plus tard que je ne l'avais prévu et restent encore trop élevés »
Mensonge ! Contrairement à ce qui est affirmé, le chômage n’est pas réduit. Il est habilement dissimulé par les statistiques et les dispositifs de traitement social mis en place. Au contraire, il explose si on observe toute la sphère « chômage-précarité-halo ».
Les attentats :
- « Dans ces circonstances particulièrement éprouvantes j'ai voulu que soit maintenue la cohésion nationale. Nous avons tenu bon. J'ai pris les mesures qui étaient nécessaires, notre arsenal pénal a été durci. Je n'ai qu'un seul regret et c'est d'avoir proposé la déchéance de la nationalité. Je pensais qu'elle pouvait nous unir, elle nous a divisés »
Mensonge ! La cohésion nationale a volé en éclat par son inconstance et l’exploitation politicienne qu’il voulait en faire. Toutes les mesures n’ont pas été prises, loin s’en faut, comme le souligne le rapport Fenech, balayé d’un revers de main. Et il aurait pu nous éviter la pantalonnade sur la déchéance de nationalité qui a surtout divisé la gauche. C’est symptomatique d’un discours hémiplégique.
- « Je ne suis animé que par l'intérêt supérieur du pays. L'expérience m'a apporté l'humilité nécessaire dans ma tâche. Aujourd'hui je suis conscient des risques que feraient courir une démarche qui ne rassemblerait pas autour de moi. Aussi, j'ai décidé de ne pas être candidat au renouvellement de mon mandat ».
C’est lui qui se décerne un brevet d’humilité. On n’est jamais si bien servi que par soi-même. Quand il parle de rassemblement autour de lui, là encore il ne s’adresse qu’à la gauche. Et les risques encourus ne concernent que lui, puisqu’il y a peu de chance que son absence de candidature ne change quoi que ce soit à la possibilité de la gauche de se qualifier pour le second tour.
- Accordons-lui deux satisfecits : l’intervention française au Mali et « l'accord historique sur le changement climatique » signé à Paris.
Ultime jouissance narcissique.
Personne n'aurait pu dire avant son intervention quelle serait la décision de François Hollande et il a pris un « malin » plaisir à la faire attendre jusqu’à la dernière phrase. Une ultime jouissance pour Narcisse au moment où il se noie !
Enfin une victoire. 83% des Français l’approuvent !!