MACRON : UN « FAUX NEZ » POUR DEMOCRATE CREDULE.
13 novembre 2016
La candidature à la présidentielle d’Emmanuel Macron est un secret de polichinelle depuis le début. Mais c’est un nouveau lièvre qui est en train d’être levé. Celui que l’on croyait inscrit dans un scénario « au cas où », voulu par le démiurge de l’Elysée pour prendre sa place en cas d’empêchement de candidature, seulement la créature a échappé à son maître qui n’a pas su lire l’ambition démesurée dans les yeux de son poulain.L’enjeu maintenant est de prendre de vitesse le candidat Hollande dont on voit bien jour après jour que rien ne pourra le faire renoncer à briguer un second mandat. Celui qui ne devait être qu’un auxiliaire devrait donc pousser les feux et sortir du bois plus tôt que prévu, avec l’espoir ténu de lui barrer la route quitte à être candidat contre lui.
L’insoutenable suspens.
Cette officialisation imminente de son entrée en campagne met donc fin à un insoutenable suspens. La langue de bois du « cheminement », de la démission au porte-à-porte puis au projet avant de passer à l’acte, a ses limites. La dernière inconnue reste la date exacte. La machine Hollande s’est effondrée si vite et si fort qu’il a bien fallu revoir les plans. Pour Macron, il n’y a plus de marche arrière possible. Il va donc se présenter : à 38 ans, ce sera le plus jeune des prétendants à la magistrature suprême de l’histoire de la Vème république. Aura-t-il réussi à inverser l’ordre naturel des choses à l’égard de son ancien mentor, on le saura bientôt. Il n’est pas évident que sa candidature soit bien perçue par un électorat qui, bien que troublé par le mauvais jeu présidentiel, reste néanmoins suspicieux à l’égard des changements de pieds du troublion. Jeune, donc candidat du renouveau. A voir !
Un pur produit du « système ».
En fait de renouveau et de candidat qui se dit hors du « système », Macron en est un pur produit. Il appartient clairement à la gauche « caviar » boboïsante. Il en a tous les tics et même les tocs. Sans parler de son éthique en toc, qui lui permet de fouler gaillardement ce qu’il a adoré hier, de cracher dans la soupe après s’en être gavé. Son CV parle pour lui et est éloquent. Macron, un « marginal » ? De qui se moque-t-on. D’original il n’a pour lui que le fait d’avoir épousé une jeunette de vingt de plus que lui. Mais passons. Pour le reste, il a le profil « académique » bien dans le droit fil de tout politicien contemporain en France. Sorti du prestigieux lycée Henri IV à Paris, il poursuit par une classe préparatoire hypokhâgne-khâgne dans le même établissement, puis un DEA de philosophie à Paris-X. Après deux ans passés à Sciences Po, il obtient le concours de l'ENA en 2002, dont il sortira inspecteur des finances. Tiens, comme qui déjà ? Un certain François … Hollande ! Son parcours ensuite, on le connait : Inspection des Finances, banquier associé chez Rothschild, Secrétaire Général adjoint de l’Elysée puis Ministre des Finances. Il n’y a que les gogos qui mordront à l’hameçon du candidat « anti-système » alors qu’il en est un produit les plus réussis, celui de la formation et du recrutement des élites !
Le « Lecanuet » du pauvre.
Avec son sourire permanent, il fait penser à Jean Lecanuet quand il avait été candidat contre le Général De Gaulle : on l’avait surnommé « Dents blanches » à l’époque. Même stature aussi. Sauf que Lecanuet était l’héritier d’une famille politique solide et bien ancrée, le MRP, et pouvait s’appuyer sur un fonds de commerce électoral autrement plus structuré que le petit monde macronmaniaque. Aussi on attendait avec impatience, et même curiosité, le fameux projet, fruit de la collecte en porte-à-porte d’En Marche. Le moins qu’on puisse dire c’est que ce qui est dévoilé pour l’instant n’est pas de nature à chambouler la planète électorale. Il s’attaque aux tabous de la gauche avec les 35 Heures qu’il veut assouplir en fonction de l’âge du capitaine, et une modulation de l’âge de départ en retraite selon les individus et les situations. Sous Giscard, on appelait ça la « retraite à la carte ». Il plaide pour un assouplissement du Code du Travail et l’adaptation des allocations chômage à la situation économique… C’est réinventer l’eau chaude et le fil à couper le beurre ! Un vrai libéral (de gôche) après avoir été le complice de l’assommoir fiscal.
La démocratie des crédules.
Il est important que Macron se déclare le premier. Enfin avant Hollande et aussi précéder la désignation du candidat de la droite et du centre. Jeu politicien pour tenter de dissuader des électeurs du centre-gauche, déçus du hollandisme, de participer à la primaire. Encore que je ne pense pas qu’il soit en mesure de faire de l’ombre à un Juppé. On constatera surtout que sa pratique politique n’a rien d’innovante et utilise toutes les vieilles ficelles politiciennes. S’il s’agit de se différencier par les gadgets, on a ça aussi dans le magasin à droite avec NKM. Mais on n’empêchera pas les constructions médiatiques qui ont été pour beaucoup dans la « Macronite » : c’est un milieu qui adore tout ce qui crache dans la soupe.Par sa démarche dite « participative », on pourrait dire que Macron pratique un populisme mondain. Mondain, parce qu’il faut savoir d’où vient l’argent et parce qu'il peut plaire à une certaine bourgeoisie "jamais contente". Alors il y aura toujours des crédules pour y voir de la nouveauté, notamment avec les réseaux sociaux et tout ce qui y circule en informations, surtout fausses. Une force coordonnée ou non qui se nourrit de tout et principalement des frustrations comme la démocratie sait en créer, de raisonnements captieux auxquels la dérégulation du marché de l’information et une armée d’idiots utiles assurent la diffusion. Je préfère penser qu’il existe encore des femmes et des hommes qui choisissent la raison contre cette forme d’obscurantisme qui désormais fait plus que nous menacer. A chacun son rôle : aux élites de phosphorer, au peuple de choisir. Pas l’inverse.
M.Macron n'a pas le niveau pour pouvoir bien gouverner la France dans les années à venir.Si l'on suit ces gens qui ont une très haute idée d'eux-mêmes (alors qu'en fait la trace qu'ils laissent dans la mémoire collective est insignifiante)il n'y a pas de problème dans les hôpitaux,dans les campagnes,dans la police,dans l'enseignement (y compris supérieur),dans la jeunesse.Tous les enjeux majeurs qui nous occuperont demain,qui mobilisent pourtant déjà la réflexion,l'énergie,l'intelligence de très nombreux Français sont tout simplement passés sous silence,oubliés,escamotés.C'est la raison pour laquelle ces "responsables" amusent les électeurs depuis déjà assez longtemps.Non seulement les problèmes ne sont jamais pensés mais en plus de cela les préconisations avancées ne peuvent que faire empirer la situation.Un exemple:l'idée absurde consistant à ne plus faire peser les prélèvements sociaux sur les revenus du travail mais sur la fiscalité (directe & indirecte).Le démantèlement de la Sécurité sociale (à laquelle pourtant même la droite s'est ralliée),envisagé à terme inévitablement est d'une stupidité sans nom.Ces "responsables" politiques dont la légitimité ne repose même pas sur le suffrage universel sont d'un niveau tellement affligeant qu'ils portent atteinte à la dignité du peuple français.C’est une source de désespoir.Nous devons renouer avec la politique en nous appuyant sur des leaders dignes de ce nom,à la hauteur des enjeux,des évènements,des défis.Yannick Jadot,Benoït Hamon,Jean-Luc Mélenchon ont le niveau pour faire face à une situation difficile pour la France :de nombreux problèmes trouvent des solutions,les vrais enjeux sont dits et pensés.Des millions et des millions de Français aspirent au vrai changement.Nous pouvons changer le cours des choses.
Rédigé par : désirdechangement | 26 février 2017 à 16:31
Et la Corée du Nord au bout du chemin ! non merci !
Rédigé par : Daniel | 26 février 2017 à 17:18