HISTOIRE
PROMESSES ET … REALITES.
PRIMAIRE DE LA DROITE … LE TROISIEME DEBAT

MACRONESQUE ! (pour ne pas dire : grotesque)

Macron le messie

 

Le « bellâtre », donc, est candidat.

Je veux dire « l’Emmanuel », dont le  prénom prédestiné  veut dire  « porteur de  la bonne nouvelle ».  THE Macron ! Hallelujah!! Nous sommes sauvés ! Le Messie est candidat aux élections.  L’inénarrable Cambadélis a trouvé cela fâcheux… Pour une fois, il a raison. Déjà qu’Hollande n’avait pas grande chance, voilà que le Macron y va ! Comme ça ! Alors qu’il n’a rien de plus à dire ou à proposer que l’hôte actuel de l’Élysée. Il faut reconnaître qu’il est plus un problème pour la  gauche que pour la droite. Il suffit de voir les réactions.

Grotesque !

Donc, mercredi matin, l'ancien ministre s’était rendu dans un centre de formation à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour annoncer « la bonne nouvelle ». Le lieu avait été soigneusement choisi : un centre d’apprentissage, et au cœur de la banlieue populaire, pour bien marquer les esprits. Un lieu qu’il voulait en concordance avec la « valeur travail » dont le candidat souhaite faire un élément essentiel de son programme.  Pourtant, la salle choisie pour le discours de candidature est apparue bien étrange : un garage avec des voitures en réparation, et au milieu… des journalistes. Mais dans ce garage qui servait de cadre à son intervention, il n'y avait pas de jeunes, pas de traces d'apprentis ni même de jeunes étudiants de banlieue, non, que des journalistes... Il y avait bien une poignée de jeunes, mais il s'agissait des militants du mouvement  « En Marche ! » Du côté de l'équipe d'Emmanuel Macron, on tente de corriger la bévue en expliquant que l'ancien ministre était déjà venu deux fois sur place pour les rencontrer.  C’est donc  encore pire : on veut bien discuter mais surtout pas  se  mélanger. L’immersion populaire a ses limites ! « Il y avait un besoin de solennité pour cette annonce de candidature » : bah tiens, on vient faire la fête chez vous,  mais vous n’êtes pas invités !!! « Nous ne voulions pas instrumentaliser les étudiants, ni faire venir des groupies. Nous souhaitions éviter le mélange des genres. C’était une conférence de presse, pas un meeting », a expliqué un jeune du mouvement macronien. Personne n’est dupe. Tout le monde retiendra que les apprentis pouvaient assister à distance derrière une vitre : grotesque !

L’apprenti, c’est  lui !

On voit bien qu’il n’a jamais affronté le suffrage universel. Lui, qui n’a jamais eu aucun mandat voudrait sauter toutes les marches d’un seul coup. Il faudrait être bien léger pour lui faire confiance. Valls a raison quand il dit que l’expérience, ça compte.  C’est  même  indispensable  pour accéder au pouvoir suprême. L’expérience « Hollande » se suffit en elle-même, on ne va pas recommencer. Que Macron soit plein de talents et très brillant comme nous l’explique Jacques Attali, un gentil mondialiste qui a oublié l’idée même du socialisme depuis bien longtemps, pourquoi pas. Mais L’ancien ministre de l’Économie, qui n’a jamais inversé une seule courbe, n’a pas grand-chose à sortir de son escarcelle en guise de pédigrée. Ah si, quand même, Macron, c’est un grand moderne. Il a fait les bus. C’est bien les Macron-bus ! Et puis il a aussi fait de la pub pour relancer la vente de costard –cravate en expliquant aux jeunes qu’ils n’avaient qu’à aller bosser s’ils voulaient s’en payer un… « Ni droite, ni gauche » : alors là, je rigole. Ça n’existe  pas.  Pour tenir ce discours-là il faut avoir été De Gaulle. Et en plus, pas de couilles, parce que tuer un mort-vivant c’est quand même pas bien difficile ; pas de colonne vertébrale non plus : un mollusque, donc ! Son seul mérite est , comme  un rat, d’avoir quitté le Titanic avant qu’il ne coule.

Il ne connait manifestement pas le passé de la France. Depuis 1790, la droite et la gauche, ça existe. La  droite n’a  pas les mêmes valeurs et les mêmes repères que la gauche de laquelle il est issu. Comme les girondins et les jacobins, ces clivages qui irriguent encore nos débats politiques entre régionalistes et centralisateurs. Bobo à souhait aux souliers biens vernis et bien pointus, bien-pensant comme il convient, efféminé juste ce qu’il faut, pas trop viril, bien-pensant comme il se doit. Il correspond à l’air du temps. Il  s’adresse au ventre  mou des Français qui ne croient à rien, par ignorance, produits d’un système éducatif massificateur et égalitariste qui fabrique des crétins. Cela ne mène nulle part. Tôt ou tard, c’est-à-dire une fois élu, il penchera inévitablement du côté originel, la gauche.

Une éthique en toc.

Son positionnement repose sur une escroquerie intellectuelle et une éthique en toc qui lui permet de tuer le père sans avoir le moindre remords. Tout dans sa démarche le confirme. Le fond est vaseux. Son programme ? Il a anonné un salmigondis de poncifs,  « notre démocratie est en souffrance et il faut redonner de l’espoir, parce que l’espérance c’est important, l’espérance ! Mais aussi parce qu’il faut avoir confiance en l’avenir. C’est important l’avenir … et puis la confiance c’est très important aussi et vous ne me direz pas le contraire… » Il a constaté de l’intérieur la « vacuité du monde politique » dit-il. Il parle de ce qu’il connait : la gauche. Et bien on n’avait pas  besoin de lui pour le constater, il y a longtemps qu’on s’en était aperçu. Quant à la droite, qu’en sait-il ? N’a-t-elle pas fait un important travail programmatique pour la primaire,  reconnu par de nombreux observateurs …  Il ne peut pas en dire du bien puisque ce n’est pas son camp et ça ne l’arrange pas.  On ne tardera pas à s’apercevoir,  à travers ses  propositions que cet homme-là est imprégné de l’idéologie de gauche comme l’a souligné déjà Alain Madelin.  Libéral, comme un communiste chinois, à condition de passer par l’Etat. Macron c’est une bulle de la décomposition de la gauche. Une bulle qui remonte de la vase du socialisme et vient crever à la surface de l’étang avec l’odeur de gaz sulfureux qui va avec. La forme de son intervention colle à la réalité du personnage : discours ampoulé, éloquence factice, lieu « aseptisé ». On cherche l’élan. J’avais déjà remarqué que sa  voix ne portait pas quand il voulait jouer les tribuns. C’est « En marche »…  mais au petit pas.

Macron n’en a pas conscience, mais il est déjà démodé. Il ne suffit pas  d’être « connecté » et d’utiliser des gadgets modernes comme des prompteurs transparents  pour faire croire à l’aisance improvisée, il incarne, qu’il  le veuille ou non, un monde  finissant, celui de la  sociale-démocratie européenne qui n’a su se renouveler nulle part. Son passage chez Hollande l’a marqué au fer rouge. Alors il fait de la stratégie, celle « d’un candidat populaire hors establishment ». Drôle de Trump ! Très politicien, surtout. Pipeau !

 

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