HISTOIRE

EN MARGE DE LA ROCHELLE

                                       Xav presse-securite
                           

Pour accompagner utilement le rassemblement des socialistes à La Rochelle et décrypter les déclarations des uns et des autres et prendre leurs slogans unitaires pour ce qu'ils sont, voilà deux ouvrages qu'il faut absolument lire. Cela permet de relativiser les déclarations tonitruantes et insultantes de Mme Aubry, "première menteuse de France" selon François Hollande et "première tricheuse" depuis son élection à la tête du PS.

                                       

Hod-ups, arnaques001        HOLD-UPS, ARNAQUES ET TRAHISONS

        de Antonin André, qui a couvert pour M6  la campagne présidentielle et suit pour     Europe 1 l'actualité du PS

        et Karim Rissouli, journaliste au service politique d'Europe , grand reporter pour "Dimanche plus" sur Canal Plus.



                                                                      

Petits meurtres PETITS MEURTRES ENTRE CAMARADES 

Enquête secrète au coeur du PS.   (vient de sortir)

De David Revault d'Allonnes, journaliste à Libération.


PAYSAGES DE RENTREE

Territoiresnews

Rentrée 2010 : nous abordons les dix-huit derniers mois du quinquennat. Autrement dit nous entrons dans une période décisive où les stratégies pour la campagne de l’élection présidentielle de 2012 vont se mettre en place. Le contexte économique va jouer un rôle primordial. Mais l’état des forces en présence, leur capacité à projeter les Français dans un avenir lisible, le chemin parcouru depuis 2007 par les uns et les autres, l’union ou la désunion qui s’établira dans chaque camp pèseront d’un poids non négligeable au moment où les citoyens doutent (55% veulent la victoire de la gauche mais 57% pensent qu’elle ne fera pas mieux).

Dans quel état sont les partis de gouvernement ? Où en est-on des réformes ? Nicolas Sarkozy peut-il rebondir au moment où il va prendre la présidence du G20 ? Les syndicats auront-ils suffisamment de capacité de nuisance pour faire échouer la réforme des retraites ?…. Autant d’enjeux qui constituent le décor d’une rentrée pas comme les autres.

Voilà qui va occuper le bloc-notes dans les prochains jours. Une série de points vue étayés par de nombreuses lectures à l’ombre du soleil vendéen.

En attendant, si vous rentrez de vacances, vous pouvez toujours jeter un coup d'oeil sur les chroniques de l'été : une bonne manière de ne pas perdre le fil, surtout avec Archibald !




ARCHIBALD EN VACANCES

Longue vue de pirate


L’été déjà tire à sa fin. Le temps d’août, plutôt maussade, en tout cas sur la moitié nord du pays accentue cette impression. D’ailleurs c’est déjà la rentrée pour les « politiques ». Les Ecolos ont été les premiers à Nantes. Dans son fief, Arnaud Montebourg fête sa rose sous le signe de l’ouverture au « Che » et de sa retraite méditerranéenne le Président, entre footing et vélo réunit ses ministres économiques avec le premier d’entre eux pour ajuster le plan de bataille budgétaire de l’automne.

 

CECILE, EVA, DANY, JOSE & C°. A Nantes, les écolos de tout poil se sont réunis en université pour faire progresser le projet de transformation du conglomérat d’Europe Ecologie en un vrai parti politique. Sur la dynamique de leur percée depuis les européennes, et profitant d’un PS encore convalescent, ils entendent bien transformer l’essai, comme on dit. Mais tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes verts. Dany le troublion joue le rôle du « schtroumpf » grognon. L’accord qui semble se faire sur la personne d’Eva Joly comme candidate à la présidentielle n'a pas l’heur de lui plaire. Ce caca nerveux en annonce d’autres. Déjà des observateurs  pensent que le tandem Cécile-Eva ne tiendra pas jusqu’en 2012. Car si Cohn-Bendit est par nature incontrôlable, la Duflot est parfaite dans le rôle de la « chieuse ». A suivre, donc….

  

TROU DE SOURIS. Arnaud Montebourg tient traditionnellement sa grande fête du PS local juste avant le raoût socialiste de la fin août. A cette occasion, il tente toujours un coup. Cette fois-ci, il avait invité toute la gauche et les écolos. Mais il n’y a que Chevènement qui est venu. Une ouverture large comme un trou de souris. Comme quoi il ne suffit pas d’ouvrir la porte… enfin, ils auront pu faire leurx choux gras de la politique « sécuritaire » du gouvernement.

   

DU ROM… AVEC MODERATION. « La France ne peut pas accueillir toute la misère de la Terre » disait déjà Michel Rocard. L’arrivée dans notre pays des Roms de plus en plus nombreux pose un problème insoluble. Européens, ils ont le droit de libre circulation. Mais encore faut-il qu’ils aient les moyens de subsister et de se loger. Or ce sont les plus pauvres qui nous arrivent… victimes d’une marginalisation dans leur pays où ils n’ont pas le plus souvent d’existence légale. On comprend alors de quoi ils tentent de vivre et l’attaque de la gendarmerie a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La décision de démanteler tous les camps qui sont autant de nids de fixation de mendicité, délinquance et organisation mafieuse en marge de nos lois ne choquera comme d’habitude que les professionnels de la protestation. A aucun moment le gouvernement n’a agi en dehors des lois, françaises comme européennes. L’opposition qui critique avec véhémence se garde bien de dire ce qu’elle ferait. Nous on le sait : rien !

 

RIGUEUR BUDGETAIRE. C’est clair, il faut trouver dix milliards pour rester dans les clous des prévisions. Comme il n’est pas question d’augmenter les impôts directs ni la TVA, il faut bien raboter dans les dépenses. C’est d’ailleurs le choix le plus vertueux : l’Etat doit adapter son train vie à ses recettes et non l’inverse. Et après avoir laissé jouer les « amortisseurs sociaux » plein pot pendant la crise, la pente est plus dure à remonter. Mons d’avantages fiscaux donc. Logique ! Curieusement, la gauche qui dénonçait il y a encore peu les « niches fiscales » comme des avantages donnés aux riches, crient aujourd’hui à l’augmentation d’impôts déguisée qui touchent les classes moyennes ! Allez comprendre ?

  

 Mille sabords !


LECTURES DE VACANCES (suite)

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« Secrets de Fabrication », chronique de Martin Hirsch.

Voilà un ouvrage dans lequel l’auteur fait de la politique sans qu’elle soit politicienne, affiche une hauteur de vue en permanence et analyse le rapport droite-gauche avec finesse en évitant le manichéisme qu’il fuit comme la peste. Un artiste de la politique concrète, au comportement honnête vis-à-vis de tous ceux qui ont des rapports avec lui. Suffisamment rare dans un milieu où la chausse-trappe est le sport favori.

 

En fait Martin Hirsch nous raconte l’histoire de son combat contre la pauvreté et de la construction très soigneuse du RSA. On comprend mieux, à la lecture, pourquoi il a accepté d’entrer dans le gouvernement, pourquoi il a refusé d’être Ministre ou Secrétaire d’Etat et pourquoi il a souhaité partir le moment venu. On y découvre aussi le vrai visage de Nicolas Sarkozy, toujours à l’écoute, disponible, capable d’abandonner ses certitudes, et toujours animé de faire avancer les choses, notamment quand il s’agit de son programme présidentiel. Rien à voir avec l’image d’hyper-président décidant de tout et ayant la science infuse.

 

Ce qui domine dans ce livre, c’est la loyauté réciproque des acteurs et le souci de rester authentique. Martin Hirsch ne fait rien au hasard et met en application sa formidable connaissance des rouages de l’Etat, maîtrise parfaitement le parcours d’une décision, de l’arbitrage au calendrier parlementaire et au vote. Il sait comment gagner du temps en glissant un amendement au nez et à la barbe des metteurs de bâtons dans les roues. C’est cette maîtrise de « l’agenda » et une équipe restreinte type « commando » cohérente et motivée qui lui permettront d’atteindre dans les temps qu’il s’était fixés le but poursuivi : la mise en place du RSA.

 

Enfin tout au long de la lecture on découvre l’homme : attachant, sincère, lucide. Il nous livre le débat intérieur de cet homme de gauche au service d’un gouvernement de droite. Son plaidoyer pour l’expérimentation est passionnant. Il a quitté le gouvernement mais n’a pas abandonné son combat, notamment contre la paupérisation des jeunes. Il reste chargé de la mise en place du service civique. Et il a toujours une dizaine d’idées d’avance, preuve que son analyse de la société et de son évolution donne encore du grain à moudre, de quoi alimenter les programmes électoraux de gauche comme de droite.

 

Il ressort quand même une chose : la gauche y apparaît bien plus sectaire que la droite, même si celle-ci n’est pas exempte de manichéisme. La preuve : elle n’a pas voté le RSA en prenant prétexte du « bouclier fiscal » et est capable de reprocher au gouvernement de mettre en œuvre des projets qui figuraient dans son propre programme.

 

Un livre qui ne vous laissera pas indifférent et nécessaire à tous ceux qui veulent nourrir une réflexion mesurée sur le devenir de notre société, au moment où le bras de fer pour la réforme des retraites va s’engager.

 

Martin Hirsch a été, entre autre, membre du cabinet de Bernard Kouchner à la Santé, Président des Compagnons d’Emmaüs et Haut-Commissaire aux solidarités actives et à la Jeunesse.

 

 

 


LECTURES DE VACANCES

 

 

Vous avez encore un peu de temps libre à tuer ? Alors voici deux livres qui ne vous laisseront pas indifférents : « Sacrées vacances » de Ted Stanger et « Secrets  de  fabrication » de Martin Hirsch. Deux registres différents, mais deux ouvrages qui se lisent d’un trait.


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« Sacrées vacances, une obsession française », c’est le regard d’un journaliste américain sur nos coutumes, et notamment celle liée à notre goût prononcé pour les vacances, qui ne manque, certes, pas d’humour, mais dépasse le simple constat pour se lancer dans une tentative d’approfondissement pour comprendre ce ressort si profondément ancré dans nos traditions et qui « consiste à expédier un maximum de Français tirer la chasse d’eau là ou sévit la plus grande sécheresse estivale : la côte d’azur »

 

Morceaux choisis.

« Le monde entier pense que les Français sont un peuple un brin capricieux, pour une seule et bonne raison : ils changent de calendrier comme de chemise. En effet, le calendrier julien a triomphé en France pendant plus de quinze siècles, mais son successeur, le grégorien, se vit rudement bousculé à peine deux cents ans plus tard par une version révolutionnaire, pour finalement cent cinquante ans après, passer à l’actuelle configuration telle qu’elle fut dictée par les astrologues de la rue de Grenelle : le fameux calendrier scolaire de l’Education nationale. Deux millénaires d’histoire hexagonale pour accoucher de ce sacro-saint planning qui rythme la vie de 60 millions de Français priés de réserver leur train en temps et en heure !

Voilà ce qui rend la vie des Français si prévisible, si organisée, mais si curieuse aux yeux des étrangers. (…)

Pourtant réputés pour leur sens de l’improvisation, (les Français) ont choisi de vivre une vie sans surprise, parfaitement ordonnée, où le licenciement est interdit, les femmes pas trop chères, le pain quotidien, les cheminots en grève… et la date du prochain départ en vacances fermement établie. (…)

Les calendriers scolaires sont publiés trois ans à l’avance et aussitôt disponibles. Même si les deux congés les plus importants sont répartis en trois zones (depuis 1965), l’emploi du temps tel qu’il a été défini par le ministères de l’Education nationale ponctue les 365 jours de l’année comme le soleil, la lune et les marées rythmaient autrefois les travaux et les jours. Dans la plupart des pays, dont le mien, l’école aurait du mal à faire école. Les Etats-Unis sont une nation décentralisée riche de 15 000 systèmes scolaires, dont chacun est libre de choisir  les dates de rentrée et de vacances. La France, elle, respire comme un seul homme, avec les mêmes poumons, grâce au génie des éducateurs. Voilà pourquoi les gares, les aéroports, les taxis et les autoroutes sont régulièrement pris d’assaut comme si la Wehrmart venait d’envahir le pays et provoquer la débâcle…. »

 

Ce regard tantôt tendre, tantôt sévère, souvent amusé et amusant des turpitudes de ce goût pour les vacances depuis les fameux « congés payés » se termine par une question existentielle : « les vacances sans fin qui marquent la vie des Français finiront-elles par faire de vous les gagnants ou les perdants du nouveau siècle ? »

Je ne vous livre pas la réponse. A vous de voir.

 

A noter  que cet ex-directeur de Newsweek à Paris vit en France depuis 1993. Il est l’auteur de best-sellers dont « Sacrés Français », « Sacrés fonctionnaires, un américain face à notre bureaucratie »…

 

Demain, je vous parlerai du livre de Martin Hirsch, un regard instructif sur son passage au gouvernement et sur l’Homme.

 

 


ARCHIBALD EN VACANCES

  Longue vue de pirate

 

PLENELKU. Le site Mediapart n’en finit pas de publier des révélations contre Eric Woerth : un harcèlement qui passe par le menu la vie privée du Ministre en fouillant dans les poubelles. Un acharnement qui donne envie de vomir. Le sectarisme de la gauche est un obstacle au débat démocratique.

 

TITILLAGE. Alain Estrosi a mis tous les maires de gauche en émoi en accusant les maires de « se défausser lâchement en disant que (la sécurité) c’est l’affaire de l’Etat et pas la leur ». A noter qu’il n’avait pas mis spécifiquement les maires de gauche en cause en évoquant l’application de la loi de 2007 qui « met le maire au centre de cette lutte cotre l’insécurité ». Mais voilà, il a osé évoquer l’idée de mettre de fortes amendes aux municipalités qui ne l’appliquent pas. Les « angéliques »  se sont sentis visés et, vexés, se croient obligés de protester vertement à commencer par la première d’entre eux. Une manière de ne pas répondre sur le fond du problème qui tient au laxisme de beaucoup. Le sectarisme de la gauche est un obstacle au débat démocratique.

 

EH BEN MON GRAND ? Les villepinistes trouvent choquantes les opérations menées par le Ministre de l’intérieur contre les camps  de nomades.  Ils ne perdent jamais une occasion de coller aux protestations de la gauche par leurs réactions démagogiques. En termes familiers, on appelle ça « cracher dans la soupe ». On sait que les médias aiment ça. Cela dit, ils ont le droit de ne pas être d’accord. Tout est affaire de termes employés et d’intérêt général de son camp…

 

ATHLETES EN OR. L’été sportif finit mieux qu’il n’a commencé. Après les médailles de nos athlètes, voici le raz de marée de la natation. Cocorico ! Le coq a retrouvé des couleurs et la Marseillaise le chemin de nos oreilles. On dit les Français « individualistes », alors ne nos étonnons pas qu’ils réussissent mieux dans les sports individuels. Je plaisante : on a vu des sportifs animés par un bel esprit d’équipe et heureux de chanter l’hymne national : ça fait du bien !

 

JOLY-DUFLOT. Où va Eva ? Mais à la présidentielle bien sûr. On comprend maintenant pourquoi elle passe à la sulfateuse tout ce qui bouge, sauf du côté des Verts dont elle cultive soigneusement le soutien. On sous-entend qu’elle pourrait faire un ticket avec Cécile Duflot, le caillou dans la chaussure de Dany. Celui-ci, on le sait se réserve pour le Parlement européen dont il se verrait bien le Président…. C’est pourquoi on se demande parfois s’il est toujours de gauche !

 

PROGLIO TUE LE MARCHE. Les augmentations de tarifs d’EDF pour la fourniture d’électricité ne seront que de 3% pour les ménages. Cela n’empêche pas toutes les bonnes âmes de protester contre l’atteinte au pouvoir d’achat sans se poser la question de savoir comment le prix peut-être maintenu 25% en-dessous celui du marché. Au passage la fourniture aux concurrents d’EDF augmentera elle de 10% une manière de les asphyxier. Une belle manière de contourner l’ouverture du marché et d’empêcher la concurrence de jouer !

 

 

LA CROISSANCE N’EST PAS BIENVENUE. Avec 0,6% de croissance au dernier trimestre, la France a fait mieux qu’espéré. Elle dépassera probablement les 1,4% prévus pour 2010. Le contexte européenne est diversement porteur, mais la performance allemande à 2,2% peut nous rendre optimistes. Cependant, pour la gauche, les chiffres publiés par l’INSEE sont une illusion d’optique ! Ben voyons, puisqu’on vous dit que tout va mal ! Le sectarisme de la gauche est un obstacle au débat démocratique.

 

 

   Mille sabords !

 

 


C'EST L'ETE, ON S'DETEND !

  Vacancier

LES SERIES CAUSALES DE HASARD.

 

On dit communément « qu’il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas » ou encore que le « monde est petit ». Chacun d’entre nous aura bien quelque anecdote qui illustre ces adages. Les séries causales de hasard peuvent être à l’origine de rencontres fortuites, donner réalité à ce qui était proprement imprévisible, tant l’accumulation de petites causes qui s’enchaînent peut avoir de grands effets. Les climatologues parlent de « l’effet papillon » que l’on exprime parfois à l'aide d'une question : « Un simple battement d'ailes d'un papillon peut-il déclencher une tornade à l'autre bout du monde ? ».

Ainsi, la tempête Xynthia n’aurait pu être qu’une grosse tempête comme notre littoral en a rencontré souvent. Sauf qu’elle a coïncidé avec une grande marée exceptionnelle. Sauf qu’elle a eu son maximum dépressionnaire juste au moment de toucher le continent, gonflant par effet mécanique la surface de l’océan de deux mètres supplémentaires. Sauf que son parcours a abordé un littoral poldérisé protégé par des digues mal entretenues…. Plus au nord ou plus au sud il n’y aurait pas eu tous ces morts, on peut l’imaginer. Voilà une série causale de hasards qui a débouché sur un drame dont on n’a pas encore fini avec les conséquences humaines.

Sans atteindre cette intensité dramatique, il y en a d’autres qui émaillent notre vie quotidienne et provoquent des événements heureusement aux conséquences beaucoup plus souriantes.

Ainsi, il y a quelques années, je me trouvais à Grenade en accompagnement d’un groupe d’élèves de mon collège. Un matin, nous devions visiter l’Alhambra de bonne heure, mais au moment du départ, il nous manquait un élève. Nos voilà bloqués sur le lieu du rendez-vous et à mettre tout en œuvre pour nous renseigner sur son sort. Finalement il arriva au bout d’une heure et demie : il s’était perdu en ville en venant au point de rendez-vous. Donc, nous arrivons à l’entrée du célèbre château et de ses jardins, dans une queue qui, vu l’heure, s’était copieusement allongée. Il fallut bien patienter. A un moment donné, je vis un peu derrière nous, une tête qui ne m’était pas inconnue : « tiens, me dis-je, voilà le sosie de Mme Gilles », la femme du maire de Saint-Barthélemy. Quelques minutes plus tard, les personnes s’étant déplacées, c’est la tête du maire qui m’apparut : « deux sosies, ça fait beaucoup ! ». Bref, nous nous retrouvâmes à l’entrée pour bavarder un instant. Eux non plus n’auraient pas dû être à l’entrée de l’Alhambra à cette heure-là, mais n’ayant pas trouvé de chambres à Cordoue, ils avaient poussé jusqu’à Grenade… Un pur hasard donc ! C’est là qu’on se dit rétrospectivement qu’il vaut mieux avoir une vie bien réglée…

Plus récemment, le mois dernier, nous étions à un mariage dans le Gers. Nous nous étions retrouvés avec plusieurs couples d’amis et nous en étions venus à évoquer les richesses patrimoniales –entre autres- de la région. J’expliquai à l’un de ces couples, Colette et Serge, qu’il existait une toute petite ville fortifiée tout-à-fait étonnante réduite à un rempart un donjon intérieur, une chapelle et quelques maisons : Larresingle. Le lendemain, ils devaient raccompagner leur fils à Marmande pour prendre un train, et ils s’éclipsèrent en début d’après-midi. De notre côté, avec le père de la mariée, il fut décidé sur le coup de cinq heures de l’après-midi, sans que cela ait été prévu, d’aller faire un tour dans les environs : il voulait montrer quelques bastides aux amis qui ne connaissaient pas le coin. Nous voilà partis à trois voitures, direction Fourcès, le village en rond,  Montréal du Gers sur son promontoire et finalement… Larresingle. Nous entrons dans la Carcassonne en minuscule et commençons à visiter. Au moment d’entrer dans la chapelle pour admirer la magnifique voûte, qui en sort ?  Vous l’avez deviné : Colette et Serge. Passant à proximité du village fortifié sur le chemin du retour, excités par la description que j’en avais faite, ils avaient décidé de faire le détour. C’est ainsi qu’à quelques minutes près, nous étions arrivés sur place en même temps. Nous en rions encore. Comme on dit, nous aurions voulu le faire exprès…

Cela donne à réfléchir sur la destinée humaine, pas vrai ? Enfin, ne vous fatiguez pas trop, c’est encore les vacances.

 


LA SURENCHERE PERMANENTE : KHAN C’EST DU JOLY !

 

« Ceux qui, sans nous connaître assez, pensent mal de nous, ne nous font pas de tort : ce n’est pas nous qu’ils attaquent, c’est le fantôme de leur imagination ».

La Bruyère.

La campagne d’agitation menée par des personnalités de l’opposition pour faire accroire que la politique de sécurité  menée par le gouvernement s’appuie sur les thèses du Front National est le seul moyen qu’elles ont trouvé pour masquer leur malaise face à un problème pour lequel leur idéologie est inappropriée et sans propositions de rechange. A tel point que l’un d’entre eux, Pierre Moscovici, a appelé ses amis à ne pas laisser le thème de l’insécurité et de la violence sans réponses. C’est bien là le problème !

« Quand on dépasse les bornes, il n’y a plus de limites ». Cet aphorisme d’Alphonse Allais vient d’être illustré par l’hebdomadaire Marianne avec une « Une » volontairement outrageante à l’encontre du chef de l’Etat. De tels comportements journalistiques entretiennent le climat de suspicion et de haine, incompatible avec le nécessaire dialogue démocratique. La passion l’emporte sur la raison en prenant une forme insultante, non seulement à l’égard de Nicolas Sarkozy mais aussi de tous ceux qui ont voté pour lui. Incapables de proposer une autre politique –il suffit de voir où en est le parti socialiste- ces apprentis sorciers s’unissent en une conjuration de la calomnie, car ils savent que c’est une arme redoutable.

Alors chacun y va de son couplet. Eva Joly assimile les choix du Président à du « Racisme d’Etat », le député PS Claude Bartolone a estimé que le président a une « grande part de responsabilité dans « cette dérive verbale », la députée Aurélie Filippetti accuse l'UMP de renouer avec « la tradition politique de l'extrême droite dans les années 1930 » après ses « attaques » contre la presse, tout cela parce que Nadine Morano a eu « l’audace » de dire la vérité, à savoir que les journalistes de « Marianne » sont en train de salir un des symboles de la République, appelant le magazine à s'excuser ou à changer de nom. Le voyou, ce n’est pas Nicolas Sarkozy mais Jean-François Kahn, n’inversons pas les rôles !

La politique de lutte contre l’insécurité et le banditisme que mène le gouvernement est difficile. C’est parce que la police et la gendarmerie agissent et obtiennent des résultats que la situation avec les délinquants se tend et que les réactions se font de plus en plus violentes. Les Français s’en rendent bien compte. C’est pourquoi, l’angélisme de la gauche sur le sujet fait froid dans le dos. Faire croire à un amalgame avec les idées de l’extrême droite, c’est du jeu politicien, mais après ?

 



 


C’EST L’ETE, ON S’DETEND

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LES CHICHIS

 

Pour certains, ce serait parler familièrement des Chirac, qui d’ailleurs font le marronnier cette semaine d’un hebdomadaire connu d’habitude pour le choc de ses photos. Le Président dont la cote quand il était en exercice frisait avec le gazon, profite d’une belle popularité « post électem ». Comme quoi les Français aiment bien leur personnel politique quand il est out. Bon, mais là n’est pas la question.

Les « Chichis » dont je veux parler, de leur vrai nom « churros » sont une recette espagnole fort connue à Grenade où le suprême consiste à les tremper dans un « chocolate » onctueux au petit déjeuner, à la manière de Garcia Lorca. Et il existe même un endroit couru où il faut absolument les acheter. Les « chichis » dont je parle ont envahi nos bords de mer : ils y font le bonheur des petits et des grands, servis dans des cornets par six, huit ou dix, accompagnés, si on veut, d’une petite tasse en carton remplie de « nutella » pour les tremper dedans. Ce sont les concurrents les plus sérieux des glaces, enfin, si on veut, parce que c’est en général le même marchand, prévoyant et diversifié, qui les commercialise. Pas fou !

Le churros, c’est de l’or en bâtons. Il suffit d’un peu d’eau bouillante salée, d’un peu de farine et le tour est joué : la pâte onctueuse est installée dans un appareil qui va vous démouler des cordons que l’on coupe à volonté avant de tomber dans la bassine à frire. Bien dorés, il suffit alors de les rouler dans le sucre et voilà ! Pour 2 € vous en aurez six de 12 centimètres… Quand on voit la quantité qui peut être débitée en une soirée un peu fraîche, on se dit qu’il y en a qui ne perdent pas leur temps.

Pourtant il vaut mieux consommer les chichis dans la journée, pour pouvoir les évacuer avec un peu d’exercice. Le soir, ils restent un peu sur l’estomac, surtout quand ils sont refroidis. Si vous y rajoutez la pâte à tartiner, c’est carrément à proscrire à ceux qui font le régime minceur. Mais justement, d’expérience je peux affirmer sans détour que ce  n’est pratiquement jamais le cas. Le chichi va avec une certaine prospérité côté embonpoint.

Il n’empêche, mes petits enfants en raffolent. « Allez, Papy, tu vas nous acheter un cornet ? » Que croyez-vous que je fasse ? Je cède… et participe aux agapes !

 


ARCHIBALD EN VACANCES

  Longue vue de pirate

« Ce ne sont pas les puces des chiens qui font miauler les chats ».

                                               Proverbe chinois.

 

BLANC. Le nouveau sélectionneur de l’équipe de France fait le grand nettoyage. On aura donc une nouvelle équipe « blanc pur » (« plus blanc que blanc », aurait dit Coluche) pour les Bleus. La plupart connaîtront leur première sélection, ce sont donc de vrais bleus, dans tous les sens du terme. Benzema en fait partie malgré sa mise en examen, au nom de la présomption d’innocence, ce qui est logique. On la réclame bien à cor et à cri pour notre Ministre du Travail. On va donc voir avec curiosité ce que ces bleus de Blanc vont donner.

SECURITE. La République n’est pas si abîmée puisque 80% des Français approuvent les propositions de Nicolas Sarkozy sans y voir forcément une stigmatisation de telle ou telle communauté. La « République respectée » c’est d’abord mettre les délinquants hors d’état de nuire et raccompagner chez eux ceux qui viennent chez nous sans nous demander l’autorisation.

UN JUGE ! UN JUGE ! La gauche réclame la nomination d’un juge d’instruction « indépendant » pour la moindre affaire, et notamment pour enquêter sur les multiples accusations qui ont été lancées par différents médias contre Eric Woerth. Encore faudrait-il que les enquêtes préliminaires menées par le procureur de Nanterre soient terminées. Mais si on nommait tout de suite un juge (appartenant au syndicat de la Magistrature, de préférence), ce serait sûrement mieux… pour instruire à charge ?

FRA-TER-NI-TE. La prochaine fête de la Fraternité se tiendra en banlieue, à Arcueil, ville du Val de Marne, pour « célébrer la forte cohésion sociale qui y règne entre ses 47 nationalités» nous informe Ségolène. Elle va parait-il riposter à « la brutalité et à la corruption d’un système qui tire la France vers le bas ». La nouvelle angélique du Poitou fait toujours dans le fiel. Au reste, avec ses gardes du corps, elle ne court pas le risque de se faire violer au pied d’une tour.

GRIPPE A. Le rapport du Sénat est certes critique avec le gouvernement. Mais il met surtout l’accent sur l’opacité de l’OMS et la pression commerciale exagérée des laboratoires pharmaceutiques, estimant que l’Etat « s’est retrouvé enfermé dans une situation dont il n’a pu sortir que par la résiliation des contrats ». Soulignons au passage que la Ministre de la Santé a limité les dégâts en obtenant des conditions meilleures que certains autre pays dans ses renégociations. De toute façon, on ne refera pas l’histoire. L’application du principe de précaution nécessite qu’il y ait catastrophe pour que les mesures prises soient comprises. Et comme c’est de l’anticipation…

 

                                                                                  Mille sabords !

 

 

 


L’ETE, ON S’DETEND !

 

LA CARTE POSTALE.

 

Le clin d’œil indispensable que le vacancier fait à sa famille et à ses connaissances passe invariablement par l’envoi d‘une carte postale. Elle est LE signe « extérieur » de villégiature que notre époque impose, non pas pour donner du travail aux postiers qui en ont de moins en moins –en ce sens, c’est faire preuve de charité-, mais pour marquer que le temps de repos dont les Français sont les recordmen a bien été utilisé. Elle répond à la question « alors, vous partez ? » qui revient chaque fois que des congés s’annoncent, mais surtout au moment des sacro-saintes vacances d’été. Même nos élites n’y échappent pas.

Des cartes postales, il y en a de toutes sortes. Les plus courantes et les plus utilisées sont celles que je classerais comme « descriptives » : le monument typique, la vue aérienne, la « polyvues » miniatures, indiquent d’entrée de jeu le lieu où vous avez séjourné. Elles sont agrémentées parfois d’un slogan vantard, mais elles portent toujours le nom de la ville ou de la région, pour qu’on ne se trompe pas. Comme certains les trouvent un peu ringardes ou conventionnelles, les présentoirs ne manquent pas de ressources : vous pourrez opter pour les pin-up dénudées assorties d’un commentaire graveleux, pour l’humoristique avec trou qui évite de trop écrire, ou pour la « sophistiquée » qui vous présente la mer avec un cadre translucide qui contient du vrai sable local, à regarder dans le bon sens évidemment. Les accrocs de la gastronomie vous enverront une recette du coin et les poètes un texte vaguement pompier écrit par un plumitif qui vante les charmes de son terroir. Il faut vraiment être coincé du bulbe pour ne pas en trouver une qui vous convienne.

Le problème des cartes postales, c’est qu’il faut écrire au dos et qu’elles s’envoient, en général, nues. Donc on se fend généralement d’un texte qui est à la littérature ce que le taliban est à la tolérance religieuse. D’ailleurs le seul fait d’envoyer la carte se suffit à lui-même. Mais puisqu’il y a un espace, il faut bien le remplir. Un se dévouera et toutes les signatures concluront, soulagées de ne pas avoir à faire la besogne. « Coucou » est un bon début. « On a un temps d’enfer », c’est le pied de nez obligatoire à ceux qui sont restés dans les brumes et les nuages septentrionaux. C’est généralement suivi de « on se dore la pilule » ou « on en profite à bloc », nouveau pied de nez à ceux qui continuent à bosser. Indispensable pour la sérénité vacancière. On se demande d’ailleurs pourquoi personne n’a encore pensé à proposer des cartes postales recto-verso prêtes à envoyer, sur lesquelles il n’y aurait plus qu’à signer et à mettre le destinataire…

La carte postale indique que vous avez pris du bon temps hors de chez vous. Elle a l’immense avantage de ne pas indiquer combien de temps vous êtes parti. Le plus souvent elle est un signe d’amitié que le temps de repos permet de mettre à profit. Elle peut être aussi un signe extérieur de vanité : voyez, je suis allé à tel endroit, ou très loin, … Les Français sont attachés à l’égalité, dit-on, mais chaque fois qu’ils peuvent s’en affranchir, ils ne ratent pas l’occasion. La carte postale, à cet égard est une insulte aux 45% de Français qui (soi-disant) ne « partent pas ». Zut ! V’la que je parle comme Martine. Et pourtant je ne suis pas en Aubriété !

 


ARCHIBALD EN VACANCES

 

« Ce n’est pas briller que de s’approuver soi-même »

                                                           Lao-tseu

 

 

SECURITE. Le seul socialiste qui ait un peu de bon sens, c‘est le député André Vallini ; aussi président du conseil général de l’Isère, qui demande « à la gauche et la droite de déposer les armes » dans le domaine de la sécurité et appelle à « un large accord politique ». Il est sûrement conscient que dans le passé la gauche n’a pas été très crédible face à la violence et l’insécurité.

SURENCHERE. La gauche qui dénonce la « surenchère sécuritaire » de Nicolas Sarkozy se vautre elle-même dans la surenchère de ses commentaires. Comme si faire respecter l’ordre républicain contre les vandales et les braqueurs c’était « jeter les Français les uns contre les autres ». Vision stupide et aveuglement idéologique.

GESTICULATOIRE. C’est la politique de lutte contre l’insécurité vue par Laurent Fabius. Le député PS nous a habitués à ce genre de bons mots outranciers pour critiquer. Il se garde bien de nous dire ce qu’il faut faire. « Une présidence gesticulatoire » donc ! Mais face à une « opposition masturbatoire » qu’il personnifie bien.

VALEURS. Une fois de plus, le PS en état d’aubriété, par la voix de sa première secrétaire, dénonce des mesures qui « abîment la République et ne correspondent pas aux valeurs de la France ». Alors il y a beaucoup de Français qui n’ont pas les mêmes valeurs que le PS,  qui veulent une « république respectée » !

TARIFS REGULES. L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) se prononce dans un rapport pour l’abolition des tarifs régulés de l’électricité en France, y compris pour les particuliers, jugeant qu’ils constituent un obstacle à la libéralisation du marché, ce qui est pure vérité.  Ces tarifs créent une distorsion de concurrence, ne poussent pas aux économies d’énergie ou à l’amélioration de l’efficacité énergétique et n’envoient pas les signaux nécessaires pour les investissements. Rappelons que ces tarifs régulés (subventionnés par l’Etat) ne sont qu’un subterfuge pour empêcher le développement de vrais concurrents à EDF. Direct Energie et Poweo, accusés de tous les maux, alors que le plus grand nombre des litiges est le fait de Bleu Ciel (EDF), peinent à survivre… Mais où sont donc passés les libéraux de l’UMP ?

REBOND. Une note optimiste pour terminer : il semble que l’économie européenne soit mieux partie que prévue. Une embellie économique se dessine que les experts n’avaient pas prévue. On leur pardonne dans cette période de si grande volatilité. Il n’empêche, le taux d’activité en zone euro est en hausse notable et on enregistre une plus grande confiance des opérateurs économiques. On voit bien que la baisse de l’Euro a été bénéfique pour le commerce extérieur. L’Allemagne se porte beaucoup mieux, ce qui sera bon pour nous. N’en déplaise aux gueux et aux jeteurs de sorts !

                                                                

                                                                       Tonnerre de Brest !



L’ETE, ON S’DETEND !

 

 

LE FOOTING

 

C’est fou ce que les gens courent. Hommes, femmes, de tous âges, de tous gabarits, à toutes heures du matin, je les vois passer, aller jusqu’au bout de la jetée et revenir selon un rite invariable, comme si d’aller tutoyer l’océan à l’entrée du port, loin là-bas, en face, était indispensable à l’oxygénation de leurs poumons urbains encrassés.

 

Bien qu’ils aient tous l’air d’avoir dévalisé le rayon « running » de Décathlon, équipés du même uniforme à la variante près, on distingue les pros des « occasionnels ». question de style, de foulée et de… profil.

 

Il y a les marathoniens qui effleurent le sol à chaque enjambée, d’un pas souple et rebondissant : eux s’entraînent pour la prochaine épreuve qu’ils disputeront à la rentrée, le « Trifouillis-les-oies-pétaouchnoque » de 20 km minimum. Ils ou elles ont un souffle de locomotive, régulier et puissant. Ils filent comme le vent, réglés comme des métronomes. Ils courent par plaisir, pour les endomorphines que ça leur procure.

 

Il y a ces dames qui tentent par ce moyen un affinage de la partie basse (pour être poli) de leur silhouette : les jambes raides, à petits pas, elles balancent leur corps en une quête que l’on sent presque désespérée mais opiniâtre. Il faut absolument brûler ces calories superflues qui ont la mauvaise idée de se transformer en gras. Et il y a ces messieurs, jeunes et moins jeunes – le retraité, ça court aussi- mais évidemment bedonnants, qui tentent par ce moyen de perdre un peu de leur ceinture abdominale qui doit plus à Kronenbourg et à Mac Do qu’aux exercices de musculation. Le tee-shirt bien moulant, les cuisses gainées dans un short long, ils trottinent gaillardement, le souffle court. On les sent eux aussi à la peine, mais déterminés. Tous ceux-là souffrent. Ce sont les « maso » du look. Mais ils ne savent pas que c’est déjà trop tard pour eux.

 

Et l’explication est toute trouvée : il s’agit bien de ne pas prendre trop de kilos superflus pendant les vacances, parce qu’il y a de grandes chances qu’on en retrouve un certain nombre dans tous ceux qui passent l’après-midi glaces triples boules ou cornet de chichis à la main…. Enfin, s’ils ne forcent pas le destin, ils auront au moins pris un bon bol d’air. Et ça, ça ne fait pas de mal.

 

Ainsi va le monde.

 

 


L’ETE, ON S’DETEND !

LE VIDE-GRENIER

Il apparaît avec les premiers rayons de soleil du printemps, et prolifère avec l’été. Si vous jetez un coup d’œil dans le journal, vous découvrez, que dans un rayon de 10 km autour de chez vous, il y en a au moins un ou deux chaque dimanche. Le vide-grenier est à l’animation d’été ce que la tranche de jambon est au sandwich : incontournable ! Mais attention, le vide-grenier n’est pas une brocante ni une braderie. C’est un peu entre les deux sauf que les exposant sont des particuliers non professionnels. En principe. C’est un peu de chacun de nous qui s’expose sans pudeur à la vue de tous.

Ils sont même tellement nombreux qu’on finit par se demander comment il est encore possible d’y présenter des objets et l’on s’interroge sur l’inépuisable source qu’ils prétendent tarir. Ils se ressemblent tous. On y étale à même le sol dans des caisses ou sur une toile d’improbables objets plus ou moins vieux, tout dépend de l’âge de l’exposant, dans un joyeux désordre qui confine au capharnaüm.

Ce sont des jouets à profusion, témoins de la prodigalité inconséquente des adultes :  le Père Noël étant toujours plus généreux, la nécessité de faire de la place pousse sur les étals une quantité invraisemblable de jouets du 1er âge, ces encombrants en plastique coloré, de l’enfance pour laquelle Ken, Barbie et autres mannequins tiennent la place principale, entourés de tous leurs accessoires, et dieu sait qu’ils en ont, de l’adolescence avec des rollers presque neufs, … une vraie caverne d’Ali-Baba !

La vaisselle tient aussi largement sa place. C’est fou ce que nos aïeuls avaient les mêmes goûts. On y retrouve toujours les mêmes collections de petits verres à liqueurs, les séries incomplètes de verres à porto, d’assiettes en faîence, plus rarement une coupe de style particulier de Bretagne ou d’ailleurs. De toute façon, la jolie pièce que vous auriez aimé trouver n’est pas là, elle aura été raflée des potron minet par un brocanteur à l’affût.

Les outils rouillés de mon grand-père, un vieil étau à main, un pied de cordonnier, une clé anglaise, sont entassés pêle-mêle dans une caisse et voisinent avec quelques vieille scie égoïne partiellement édentée et quelques objets participant de métiers disparus et dont plus personne ne connaît l’emploi.

Des vieux bouquins s’alignent inexorablement dans des cartons : vieux livres de poche tout jaunis, romans à l’eau de rose, collections incomplètes de BD écornées et côtoient des piles de films sur cassettes vidéo devenues obsolètes et de cd en passe de l'être, qui ont supplanté les vieux disques 33 tours en vinyle, dont quelques-uns survivent au détour d’un stand.

Et puis, il y a la légion des vêtements et des équipements divers qui témoignent de la fugacité des modes et de la fièvre acheteuse de nos contemporains.

La foule s’y presse invariablement. Chacun vient y chercher l’objet rare qu’il ne trouvera pas, mais rapportera une bricole inutile qui ira ensuite sommeiller dans un coin, ou tout simplement rien du tout. Le vide-grenier devient alors un prétexte de promenade où l’on va à la découverte du passé et où l’on rencontre parfois l’émotion de contempler un jouet en tôle semblable à celui qu’on a possédé dans son enfance. De là à l’acheter, il y a un pas que l’on ne franchira pas.

Cet entassement est le témoin de notre prospérité. Quand on fait les vide-greniers, on dit qu’on « chine ». Curieux mot qui existait pourtant avant que le pays qu’il évoque ne devienne l’usine du monde entier. Pas plus de rapport avec la profusion des objets qui en sortent et nous inondent, bien qu’on commence à en trouver dans le bri-à-brac exposé. Dans quelques années, ce mot aura probablement perdu son sens premier et se rapportera à l’origine uniforme des objets à vendre.


ARCHIBALD EN VACANCES

 

« C’est par l’épreuve du feu qu’on reconnaît l’or pur. C’est par les épreuves qu’on reconnaît l’homme de cœur. »

   Sénèque

 

  

THIBOULT PAS TRES CLAIRE. Depuis que l’on sait qu’elle a touché 400 000€ de la fille Bettencourt, les propos de la mère Claire ne sont plus si clairs que ça. Tout au moins sont-ils sujets à « caution », si l’on peut dire. La rumeur (c’est la mode, les rumeurs) court même qu’elle serait manipulée par le PS et qu’on lui aurait promis un bon poste dans un ministère après…2012. Les promesses n’engagent que ceux …. On connaît la suite, mais c’est toujours bon à savoir.

  

IL SE DIT QUE … La « méremptoire » maire de Lille confierait systématiquement  les affaires de la ville à son avocat de mari, sans aucun appel d’offres. Bien que cela soit dénoncé, personne ne réagit. Voilà un sujet sur lequel les hebdomadaires spécialistes du « redressage de torts et de la vertu réunis » devraient bien se pencher, histoire de vérifier la « rumeur ». Parce que comme conflit d’intérêt, il est difficile de faire mieux. Est-ce possible à gauche ? Bah, c’est comme bourrer les urnes…

  

REPUBLIQUE SOLITAIRE. Dans une interview donnée à un grand quotidien de l’Ouest, notre Gargamel se pose en donneur de leçons sur la hauteur que doit prendre un Président de la République. Lui, il en est resté à la version impériale (dans la théorie), parce que côté discours ce serait plutôt rase-mottes et démagogie, avec des propositions aussi réalistes que planter un igloo sous l’équateur. Si j’ai bien compris il entend prendre la place de Bayrou comme 3ème homme. Le destin est tout écrit : c’est République solitaire. Il se dit aussi qu’il pousserait pas mal un certain avocat qui était aussi le sien dans une certaine affaire…

   

MICROS PARTIS. Le PS feint de découvrir le financement des micro partis et y voit une dérive du financement des partis politiques, qui permettrait de contourner la loi. Au nom de la morale, encore une fois. Pourtant, il y a bien longtemps que « Aimer Angers » est déposé comme un Parti pour financer les campagnes du candidat socialiste. Je serais curieux d’avoir l’avis du Maire d’Angers…

   

TOUR D’IVOIRE. Le rapport de la Cour des Comptes sur l’Elysée se termine sur « peut mieux faire ». On reproche encore trop de dépenses dans les voyages, en fleurs dans les réceptions, en décors pour les moments de communication… Finalement, il faudrait un Président muet, immobile et enfermé dans sa tour d’ivoire. Il ne dérangerait personne et n’occasionnerait aucuns frais !  Le contrôle a aussi ses limites.

   

LA REFORME DU FINANCEMENT DES RETRAITES A L’ASSEMBLEE : l’arrivée du projet devant la commission des affaires sociales donne lieu à quelques épisodes croustillants :

-   UBIQUITE : le Président du groupe socialiste que l’on voit interviewer et commenter les débats, n’y a passé en fait que deux fois une vingtaine de minutes. Une astuce : un collaborateur suit les débats et twitte régulièrement en son absence des messages prévus à l’avance : « Jean-Marc A. a protesté… »

-   BROUILLER L’ECOUTE ! Bien que les travaux soient confidentiels, Gaetan Gorce ne s’est pas privé de faire état, à sa manière, des échanges entre les membres de la commission, par le même canal. Au mépris du règlement. Et pourquoi ne pas brouiller les salles de commission, comme l’hémicycle ?

-   FILME ! Entendu à la sortie des débats par un député d’un journaliste à son caméraman : « filme, le bordel, c’est ça qui m’intéresse ! ». Ethique en toc, on savait déjà.

-   TOURAINE TOUT FAUX. Marisol s’est plainte que le projet du gouvernement ne réglait en rien le problème du financement des retraites. Sauf erreur, le problème est d’abord celui de la répartition : ceux qui travaillent cotisent pour ceux qui sont en retraite. C’est donc ce problème-là qu’il faut résoudre en premier. Sinon, on abandonne le principe de la répartition. Ne pas l’admettre pour ne pas toucher au tabou des 60 ans est bien étrange. Si on veut « fiscaliser » le financement des retraites c’est possible, mais alors il faut abandonner la répartition et passer à autre chose. Difficile d’avoir le beurre et l’argent du beurre. La vérité est que le projet du gouvernement  est équilibre et va dans le sens de l’équité public-privé, et ça, ça gêne le PS aux entournures !

 

 

Tonnerre de Brest !

 

 


LA PRÉSOMPTION DE CULPABILITÉ

Voici un point de vue qui mérite d'être diffusé par les temps qui courent. ll est bon de temps en temps d'entendre la voix de la raison. Paul Jeanneteau en est une.

            P1050504

"Que les choses soient claires : si un élu se sert de sa fonction, de son autorité ou utilise l’argent public de façon inconsidérée ou à des fins personnelles, il doit être dénoncé et puni. Et d’autant plus sévèrement que c’est un élu, c’est-à-dire un citoyen qui a obtenu la confiance de ses électeurs. Cette confiance étant trahie, la sanction doit donc être plus lourde que pour un non élu.

Cela, évidemment, n’a rien à voir avec le fait d’affirmer que telle ou telle personne publique a eu un comportement répréhensible, a commis un acte délictueux, sans en apporter le moindre commencement de preuve. A force de rumeurs, de sous-entendus, de raccourcis rapides, de calomnies, on jette, à la vindicte médiatique, un homme ou une femme qui se retrouve cloué au pilori avant d’avoir eu le temps d’esquisser la moindre réponse. S’installe alors dans les esprits un doute, un questionnement et le fameux adage : « il n’y a pas de fumée sans feu ! ». Et bien « si » ! Il existe des fumées sans feu. Ce sont des brouillards qui obscurcissent nos jugements individuels et collectifs. Des affaires judiciaires nous le rappellent avec force : des hommes et des femmes qui clament leur innocence sont jugés et condamnés, avant que la vérité éclate, souvent trop tard. Il est particulièrement difficile de fournir la preuve de sa non culpabilité, de prouver que l’on n’a pas commis l’acte que l’on vous reproche. Aux yeux des accusateurs, la dénégation n’est pas suffisante. Où est donc passée la présomption d’innocence ?, principe de base de notre État de Droit, selon lequel toute personne qui se voit reprocher une infraction est réputée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement établie. Présomption d’innocence qui se fonde sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de l’O.N.U. Présomption d’innocence qui est l’une des valeurs essentielles de notre démocratie car elle assure à chaque individu la garantie de sa liberté. Aujourd’hui, des médias relayés par une partie de l’opposition ont retourné la charge de la preuve et sont passés de la présomption d’innocence à la présomption de culpabilité. Insinuer, accuser, diffamer, sans preuve c’est verser dans la démagogie, c’est renforcer ce sentiment du « tous pourris », c’est opposer le peuple aux gouvernants accusés de trahir les intérêts du plus grand nombre à leur seul profit. Cela s’appelle le populisme. Cela fleure le bon sens populaire et la simplicité, mais l’Histoire du XXème siècle est là pour nous rappeler qu’en flattant les bas instincts, le populisme fait le lit des extrêmes. Ne l’oublions pas trop vite. Il faut sortir de ces polémiques folles. Par le sang-froid, la retenue de la personne mise en cause, de sa famille, de son entourage, de ses amis, car les déclarations intempestives ne peuvent qu’alimenter la rumeur. Mais surtout, les accusateurs doivent retrouver le sens des responsabilités et le chemin de la dignité. On ne joue pas impunément avec les allumettes du populisme. Nul ne sait quel embrasement peut en résulter. L’expérience douloureuse de l’élection présidentielle du 21 avril 2002 doit inciter à beaucoup de modération dans les propos et l’expression publique de la part de ces juges autoproclamés, particulièrement lorsque ce sont des politiques. Quand ils s’abaissent à de tels comportements, ne soyons pas étonnés alors que la politique soit réduite à une forme moderne des « jeux du cirque ».

Enfin, une partie des médias doit faire preuve de la plus élémentaire déontologie. Le travail du journaliste ne consiste pas à amalgamer des nouvelles piochées sur internet, sur des blogs, sur des réseaux sociaux, à prendre pour argent comptant des rumeurs. Avant d’annoncer une nouvelle, encore faut-il la vérifier, la recouper, en établir les bases de vérité. Il en va de la conservation de la crédibilité des journalistes. C’est ce qu’attendent les citoyens pour construire leur opinion."

 

Paul JEANNETEAU

Député de Maine-et-Loire

 


L'ETE, ON S'DETEND !

 

LE PIQUE-NIQUE

« Celui qui sait se contenter sera toujours content »

   Lao-tseu

   

  

Incontournable de l’été, compagnon du beau temps et parfois du moins beau, il accompagne les beaux jours comme la merguez est attirée par le grill : le pique-nique fait partie de la tradition vacancière des Français depuis qu’en 1936 on a inventé les congés payés.

   

Le pique-nique c’est d’abord le succédané du restaurant pour les fauchés qui n’ont pas assez de blé (un comble en été) pour se payer des vacances à l’Hôtel en pension complète. Au départ… parce que depuis, il s’est répandu dans toutes les couches de la société.

   

Il a ses moments privilégiés : sur le bord de la route des vacances pour gagner du temps, sur une nappe à carreaux étendue à même le sol d’un coin d’aire de repos ; à l’ombre bienfaisante d’un arbre ou près d’une source pendant la randonnée ; à l’occasion d’un événement annuel en famille ou entre amis, dans un coin soigneusement choisi pour son cadre et ses commodités, parmi lesquelles la présence de barbecues, de tables et de bancs et bien sûr d’ombre.

  

Il a aussi ses rites. Un bon pique-nique ne s’improvise pas : c’est un repas complet, plus ou moins riche selon les circonstances, avec entrée, plat de résistance, fromage et dessert. La déclinaison en est multiple, mais il n’y a pas de « déjeuner-sur-l’herbe » sans pain –de la baguette de préférence- et surtout sans chips ! Les chips sont au pique-nique ce que le sourire est à Ségolène, le rictus à Martine ou le haussement spasmodique d’épaules à Nicolas. Souvent constitué d’une série de sandwiches alternant les composants parmi lesquels le saucisson tient la corde (bien choisir le saucisson pur porc), il peut s’agrémenter d’une salade composée, qui peut se réduire à … une tomate dans les cas de simplification extrême.  Même chose pour le fromage : d’aucun se réjouira d’un bon morceau de bleu ou de St-Nectaire, mais si vous n’avez pas veillé au grain, il faudra vous contenter d’un Babybel pour son côté pratique-tout-emballé et surtout plébiscité par les enfants. Pour le dessert un fruit de saison fait souvent l’affaire et l’été est généreux par le choix qu’il permet. On l’aura compris le pique-nique repose sur la trilogie chips-saucisson-tomate.

 

Il a enfin ses exigences très variables selon les circonstances, pour les boissons. L’eau y prend une place primordiale, surtout s’il faut conduire ensuite. Il y a aussi la bière, une possibilité qui ne me séduit pas personnellement pour son faible potentiel d’accompagnement du saucisson. Non, un bon pique-nique doit s’accompagner d’une bonne bouteille, ce qui suppose d’avoir pensé au tire-bouchon, sauf pour les adeptes du couteau rouge à croix blanche. Le Côte-du-Rhône a ma préférence pour son caractère tout terrain et sa structure solide et flatteuse. Ensuite tout est affaire de modération. Et puis il faudra bien conclure par un café, ce qui suppose un minimum de matériel… et d’organisation.

   

Du simple couvert pliant –couteau-fourchette-cuillère, accompagné du gobelet pliant (si, ça existe), à la mallette complète –en osier façon grand siècle, en cuir Vuitton façon Bettencourt ou en plastique façon dînette- munie de tous les accessoires, assiettes, couverts, verres, tire bouchon, décapsuleur, etc… en passant par l’inévitable Laguiole (pour couper le saucisson), il faut aussi pour bien pique-niquer, une glacière. Ab-so-lu-ment indispensable ! La glacière est au pique-nique ce que Michel Drucker est au dimanche après-midi.

   

Petit repas pris sur le pouce, ou gueuleton en pleine nature, un pique-nique se prépare donc minutieusement sinon vous vous exposerez à bien des déconvenues, qui s’ajouteront à la présence des guêpes, au coin convoité déjà occupé ou à la vindicte incompréhensible d’un autochtone furieux….

 

 

 


ARCHIBALD EN VACANCES

 

 

MAISON DE VERRE. Oublions les décennies de fonctionnement opaque sans aucun contrôle et sur fonds secrets. Désormais il existe une totale transparence dans la gestion de la maison élyséenne. Le dernier rapport de la cour des comptes qui a passé au crible toutes les dépenses d’un budget, rappelons-le, voté par le parlement, a constaté une « totale étanchéité »  entre les dépenses privées et publiques du chef de l’Etat. Les procédures d’appel d’offres ont été respectées et s’il existe encore des dépenses critiquables, comme les dépenses du service audiovisuel ou le nombre des personnes qui accompagnent le Président en voyage, on pourrait dire qu’on est à la marge entre le reproche d’une dépense et son opportunité. Il est des domaines pour lesquels la haute cour peut constater sans pour autant juger du bienfondé de choix qui peuvent avoir une dimension ou un intérêt politique. N’importe, voilà un peu d’air frais pour chasser le vent fétide soufflé par les censeurs de gauche.

 

A FORCE DE CRACHER EN L’AIR… L’emballement médiatique sur les « affaires » n’est pas sans conséquences pour les acteurs de cette guéguerre imbécile qui érigent le soupçon en harpon pour pécher et la présomption de fraude en règle pour dénoncer. Il ne faut jamais oublier que lorsqu’on lance un boomerang, il revient toujours. Résultat : un sondage publié il y a quelques jours  révèle que 2 français sur 3 jugent le personnel politique « plutôt malhonnête ». Tous mouillés, voilà le résultat ! Il faut dire que le PS, autant par ses « affaires » passées que par les conditions de prise du pouvoir de la 1ère secrétaire actuelle, n’apparaissaient pas tout blanc. Pour l’instant il y a toujours des présumés innocents qui ne méritent pas l’opprobre qu’on leur jette.

 

ON N’INVENTE PAS. Mais pourquoi ont-ils échappé à la tourmente médiatique orchestrée par tous ces impitoyables censeurs, maîtres en vertu et redresseurs de torts ? Une députée socialiste mise en examen pour le détournement de 700 000 € au profit d’associations bidons et un ancien ministre de François Mitterrand, René Teulade, pour différents griefs de facturations et de notes de frais… Bizarre, non, ce service minimum des médias !

 

JAMAIS EN RETARD… Décidément le PS n’en rate pas une. La commémoration du cinquantenaire des indépendances africaines, voulues par le Général de Gaulle, a donné lieu à des critiques malvenues en émettant des doutes sur les armées qui ont défilé. A force de s’ériger en juge y compris sur le choix des chefs d’Etat de pays étrangers, on va finir par tourner le dos à toute la planète. Entre celle qui « demande pardon » et ceux qui censurent, ça devient compliqué !

 

 

TONNERRE DE BREST !



L'ETE, ON S'DETEND !


LE MOBILE DU CRIME

Le téléphone mobile change nos habitudes. Il est en train d’influencer nos moeurs. L’autre jour j’étais dans un magasin spécialisé pour remplacer mon vieux portable qui fonctionnait encore bien mais largement défraîchi pour avoir passé des heures au fond de mes diverses poches en compagnie d’objets au contact pas toujours des plus doux pour sa carrosserie.

Profitant d’un nombre de points confortable, je pouvais bénéficier pour une somme modique des engins les plus perfectionnés, y compris du « téléphone de Barak Obama», en tout cas présenté comme tel par la vendeuse, le fameux « Blackberry ». Ce bureau ambulant que j’avais déjà vu entre les mains expertes de mes enfants n’était manifestement pas adapté à mes activités, du moins en rapport performances-utilisation. Je demandais benoîtement un portable tout simple… juste pour téléphoner ! « Mais ça n’existe pas ! » s’empresse-t-elle de me préciser. Bref je suis ressorti muni d’un outil moyenne gamme dont les fonctions m’ont encore paru bien trop nombreuses et la plupart resteront sans emploi. Avec ce téléphone je peux prendre des photos aussi belles qu’avec un appareil idoine, je peux aussi filmer avec le son, (si, si !) je pourrais encore recevoir mes messages electroniques, aller sur internet….

Le nombre des téléphones mobiles en circulation ayant ces capacités doit tourner autour de 60 millions, rien que dans notre pays. C’est dire à quel danger on s’expose. Car plus rien n’échappe à ces machines malicieuses entre des mains pas toujours innocentes. Je repense, en écrivant ces lignes au « Casse-toi pauvre con » proféré par Nicolas Sarkozy,  plus pour lui-même qu’adressé à ce provocateur mal embouché, comme en témoigne la video qui a circulé sur internet où ses propos sont tellement inaudibles qu’il a fallu ajouter des sous-titres pour les rendre intelligibles. La manipulation du média qui s’en est fait le relais est manifeste. Sans portable à proximité, la répartie serait passée totalement inaperçue.

Je repense aussi à l’affaire Anelka dont on sait aujourd’hui que le propos a largement été modifié pour faire la manchette d’un grand journal sportif, ainsi que les conditions dans lesquelles il a été prononcé : pas en face de l’entraîneur mais en maugréant le dos tourné une fois que celui-ci lui avait signifié qu’il « sortait ». Cela n’a pas du tout le même sens. Mais le journal avait-il un compte à régler ou la tentation de vendre du papier a-t-elle été la plus forte, toujours est-il que l’on nous a présenté une version « manipulée ». Evidemment, le tout n’a pu arriver que par le truchement de portables dont on peut imaginer qu’il y en avait plus d’un allumé à ce moment-là dans le vestiaire.

Alors, au restaurant, sur la plage, en circulant dans la rue, soyez méfiant si vous racontez une histoire douteuse de notre folklore homophobe, belge ou antisémite, parce que vous pourriez vous retrouver devant les tribunaux. Il suffit qu’un « amateur »  entende une bribe « condamnable » de votre histoire, et même hors contexte, vous pourriez avoir les honneurs d’une médiatisation sur ces sites-poubelles qui font profession d’information. Alors en plus si vous êtes une personnalité en vue, de préférence de droite (de gauche c’est impossible, être de gauche c’est par définition être vertueux), vous êtes sûr de faire les choux-gras d’une exploitation furieuse.

Le bruit et la fureur ! Les extrêmes en raffolent !

Et moi qui ai la (mauvaise) habitude de dire « quel connard !» à tout bout de champ et pas toujours en sourdine quand je ne partage pas les opinions qu’on vient de m’exposer…


« IL » NE MOLLIT PAS !


Face à Martine Aubry qui me fait penser à l’équipe de France de foot : « bonne à rien, inconséquente et irresponsable » dont les commentaires de l’intervention du Président hier soir sont une nouvelle illustration –elle n’a rien à dire- , et aux critiques des syndicats dont on comprend qu’il faudrait que le calendrier parlementaire se cale sur celui de leurs capacités de mobilisation –le travailleur ne manifeste pas quand il est en vacances-, Nicolas Sarkozy a abordé les sujets et apporté les réponses que j’attendais. Et avec moi, beaucoup d’autres Français qui avaient besoin de l’entendre sur les sujets du moment et les grandes réformes en cours. Il garde le cap en capitaine qui tient fermement la barre. Il met les socialistes devant leurs responsabilités sur le prix que l’on doit payer aujourd’hui de leurs erreurs majeures du passé que ce soit sur l’âge de départ à la retraite ou les 35 heures.

   

Le Président connaît ses dossiers. Il sait ce qu’il veut pour notre pays : le mettre au diapason  des autres pays européens, à marche forcée s’il le faut, parce que c’est la condition pour qu’il puisse se redresser. Les comparaisons qu’il fait avec l’Allemagne sont explicites, qu’il s’agisse du rapport à l’argent et aux impôts ou du modèle économique reposant sur un capitalisme familial. Jean-Claude Mailly n’a pas tout-à-fait tort quand il affirme que la réforme des retraites est faite pour répondre à la pression des marchés : a-t-il seulement la recette pour y échapper ? Oui, il est essentiel aujourd’hui de rassurer ceux qui financent la France sur ses capacités de paiements ultérieures qui passent par une politique rigoureuse de redressement des comptes publics aujourd’hui. Ne pas envoyer ces signaux, ce serait entraîner la France dans une glissade  vertigineuse qui l’amènerait à la situation de la Grèce.  

   

Il faut saluer aussi la hauteur de vue du Président sur les questions internationales : la régulation des marchés, la monnaie ou la gouvernance mondiale. On peut regretter que bien peu de commentateurs aient souligné la modernité de cette vision, comme si le monde se rétrécissait à notre petit nombril national et aux hoquets du "microcosme"...

   

La marge est étroite. Changer de politique avant que celle poursuivie ait produit complètement ses effets serait catastrophique. Le Président a raison : « il y a autre chose à faire que passer son temps à calomnier »… Mais c’est une autre histoire.

   

L’opposition n’a que cela à faire.

 


ARCHIBALD EN VACANCES

  

EN ATTENDANT NICOLAS… Etre en vacances n’empêche pas de suivre les événements. Ce soir le Président parlera. C’est attendu par beaucoup de Français. Les « affaires » y sont pour quelque chose, mais il y a tout de même des sujets plus importants comme la réforme des retraites ou les décisions du G20…

 

BALAI DE RIGUEUR. Il faut l’offrir à « Nausée Hamon » pour ses jugements péremptoires sans preuves et la délectation haineuse de ses propos. On aurait aimé l’entendre avec la même hargne atrabilaire dans l’affaire du détournement présumé de 700 000 € au Conseil Régional d’Alpes-Provence-Côte d’Azur par une élue PS. Mais là, il n’y a plus personne. Il faut aussi balayer devant sa porte, père Benoit …

   

2 ACCROCS… de trop ! Coup sur coup, les parlementaires de la majorité ont mis à mal des projets de réforme du gouvernement : au Sénat, c’est la réforme territoriale qui est vidée de son sens, à l’assemblée c’est la loi de modernisation syndicale qui bute sur les TPE avec un barrage de l’UMP. Action des lobbies ? Manque de courage ? Chantage partisan du centre ? La majorité ne brille pas par sa cohérence et ces manquements présentés comme des « camouflets » par des médias empressés contribuent à désarçonner un peu plus l’électorat majoritaire. Résultat garanti à Rambouillet !

  

L’EMPIRE A L’ŒUVRE.  S’il s’agit d’exploiter tout ce qui peut nuire à Nicolas Sarkozy et au gouvernement, on les trouvera toujours devant les micros pour y aller du commentaire ou de la petite phrase « critiques ». En d’autre temps, on aurait appelé cela, « cracher dans la soupe ». La dernière en date c’est  le Morbihannais, qui ouvre sa goule en précisant que le rapport de l’IGF sur Eric-le-Vertueux a été écrit par des gens absolument sous l’autorité du Ministre (en l’occurrence notre ami François Baroin). Donc pas objectifs, forcément ! Dark Vador n’est jamais bien loin. C’est Martine qui peut se réjouir.

 

VIVA ESPAGNA ! Les champions d’Europe ont gagné la coupe du monde en toute logique. Mais le match final aura été surtout marqué par la brutalité des joueurs hollandais et un arbitrage tolérant jusqu’à l’inadmissible et souvent approximatif. A ce niveau de compétition, devant des millions de téléspectateurs, on était en droit d’attendre rigueur et autorité. Que ce soit les tenants du beau jeu d’équipe qui l’aient finalement emporté n’ait que justice. Et Paul le poulpe ne s’était pas trompé. On retiendra aussi que le podium est entièrement occupé par trois pays d’Europe, qui sont aussi trois patries du football. L’Allemagne mérite aussi sa place : elle a offert face à l’Uruguay une partie de jeu collectif ouvert, sans fautes de part et d’autre, au suspens garanti jusqu’à la dernière seconde et la balle de Forlan qui s’écrase sur la barre transversale. Espagne et Allemagne : deux modèles de jeu à suivre pour Laurent Blanc…

  

 

 


ALLOTEOU ?

                   Téléphone ancien                     Téléphone mobile
 

Signe des temps : les codes changent.  

Autrefois, la première chose qu’on demandait quand un interlocuteur décrochait son téléphone et qu’on reconnaissait sa voix, c’était « Allo, comment ça va ? ». La question de savoir où il se trouvait n’avait pas de sens. Avec le téléphone fixe, la conversation se tenait d’un point connu, un bureau ou un salon, à un autre point connu. Plus rarement elle pouvait partir d’une cabine téléphonique. Alors la conversation commençait invariablement par : « Je t’appelle de … »

On a connu « allo, tonton ? Pourquoi tu tousses… », de Fernand Raynaud et aussi : « Allo, « Berline », vous pourriez pas me passer le 22 à Asnières », à l’époque glorieuse de l’installation du téléphone en France, qu’il fallait attendre des mois. Puis l’automatique est venu et les numéros ont remplacé les noms poétiques des centraux parisiens : Jasmin, Réaumur… et nous n’avons plus eu les voix charmantes des standardistes qui établissaient les connexions. Encore que, si l’on en croit Yves Montand dans le « télégramme téléphoné », elles étaient parfois un peu déshumanisées.

Aujourd’hui, avec le développement du téléphone mobile, on n’est plus sûr de rien, sinon de l’identité de celui ou celle qu’on appelle. Si vous voulez vérifier que Madame est bien restée sagement à la maison, bernique ! Et puis il faut croire qu’on a besoin de savoir où se trouve exactement la personne à qui l’on parle : « allotéou ? » est désormais la question qui vient automatiquement, comme pour se rassurer, comme si le lieu précis avait une importance existentielle… On en viendra ensuite aux questions plus familières.

Mais ce « allotéou » n’est-il pas la traduction d’un malaise que fait naître en nous ce monde mouvant où tout peut sans cesse bouger, où le message peut se promener au gré de nos errances et de nos vagabondages, sans rien donner de sa géolocalisation. Mon œil ! Les interlocuteurs peuvent se parler d’un endroit à un autre sans qu’ils en sachent rien, mais « Big Brother », lui, sait  vous repérer et enregistre par quelles antennes-relais vos mots passent. Curieux monde dans lequel ce sont des inconnus qui vous suivent à la trace et vous enverront ensuite des «textos » de sollicitations publicitaires… dont vous n’avez que faire !

Le portable sonne. « Allotéou ? » retentit d’une voix claire…. Qu’est-ce que je vous disais, c’est ma fille !

 


NOUS NE CEDERONS PAS A L'AGITATION ...

Le Premier ministre, François Fillon, s'est exprimé devant les parlementaires de la majorité, mercredi 7 juillet à l'Hôtel de Matignon. Le Premier ministre a assuré qu'avec le président de la République, ils ne céderaient "pas à l'agitation" et n'ajouteraient "pas à une crise économique et financière une crise politique". "Je défends l'honneur d'Eric Woerth comme je défendrais le vôtre" a-t-il ajouté. François Fillon a appelé à l'unité, au calme et au sang-froid. "Notre projet politique, ce n'est pas le remaniement", mais la sauvegarde du système de retraite par répartition et le redressement des finances publiques.

TERRA BOTANICA : SURPRENANT !

         

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J’ai enfin trouvé le temps d’aller faire un tour au parc « Terra Botanica ».  Avec de la famille venue de Paris à la maison, c’était l’occasion, d’autant plus que le beau temps nous y invitait. Intéressant aussi d’avoir l’avis de personnes extérieures ! Nous, forcément, on est un peu chauvins. Nous avons donc passé une bonne partie de la journée à arpenter les allées du parc, avec la pause de midi qui nous aura permis aussi de tester la formule de restauration : surprenante tant par la modicité de son prix que par la fête pour nos papilles.

Je ne vais pas faire une description exhaustive. Le parc mérite mieux qu’un récit : le déplacement. Il vaut le détour par son organisation, la qualité des plantations, l’intérêt des paysages composés. Chaque secteur a son « incontournable » : un petit spectacle qui n’hésite pas à faire appel aux technologies les plus modernes. Nous avons été saisis par le voyage de la goutte d’eau en cinéma dynamique, mais nous avons aimé aussi la drôlerie des hologrammes des types de climats.

Le parc propose un court voyage en barque à travers les plantations, plein de poésie avec un commentaire bien calé sur les espèces rencontrées. Et puis il ne faut pas manquer la promenade en coquille de noix à pédales au-dessus de la cime des arbres.

Evidemment, on voit bien que le parc est tout jeune. Ici et là quelques arbres n’ont pas supporté la transplantation, et la végétation a besoin de prendre une épaisseur qui viendra avec le temps. Déjà superbe, il sera alors magnifique. On imagine revenir aux différentes saisons, pour jouir des floraisons printanières ou des feuillages d’automne, profiter de la voute de verdure ici et des parterres multicolores là. Esthétique et dépaysant tout à la fois, c’est une bien belle vitrine pour le « végétal », image de marque de l’Anjou.

Si l’animation sait se renouveler, le succès se prolongera dans le temps.

 

 


LA REPUBLIQUE ABIMEE…

                               Marianne

Allez, une dernière pour la route et après, hop ! c’est les vacances, devoirs de papy oblige… On passera à des sujets plus légers. Parce qu’en ce moment, on est gratiné. Et même les pinaillous du Galouzo s’en mêlent, ils rejoignent la harde des chiens qui aboient. C’est tout dire !

Donc, la République serait abîmée. J’ai d’abord pensé que c’était les outrances auxquelles on assiste actuellement, dont les palinodies de « Blanchette du Poitou » sur l’avion présidentiel qui pourrait financer les digues ne sont que des amusettes bien démagogiques pour bon peuple béat.

Mais non, c’est bien plus sérieux ! La République abîmée, c’est d’abord ce contresens d’avoir des ministres de gauche au gouvernement qui ont l’audace, les traitres, de bien s’y trouver. C’est probablement d’avoir commis le RSA, promu par un Martin Hirsch ; c’est sûrement d’avoir fait voter une réforme constitutionnelle (grâce à la voix de Jack Lang) qui élargit les pouvoirs du parlement face à l’exécutif ; c’est encore d’avoir tenu parole en imposant à la majorité un socialiste à la tête de la commission des finances de l’Assemblée Nationale ; c’est, pour continuer, d’avoir nommé Didier Migaud, un socialiste, à la présidence de la cour des comptes… L’autonomie des universités, les peines planchers pour les récidivistes, le Grenelle de l’environnement, encore des réformes qui abiment…

Faute de pouvoir se positionner sur le terrain des réformes, l’opposition se réfugie dans des attaques qui visent à prendre des postures de jugement sur les comportements des hommes, selon un plan savamment orchestré, en saisissant la moindre occasion. L’objectif est simple : ruiner la confiance et du même coup faire monter le Front National, seul moyen pour la gauche de gagner en 2012. Une stratégie populiste risquée et à double tranchant. Mais la direction du PS est prête à tout.

Le pire serait de céder à ce chantage indigne.

 


DANS LE COLLIMATEUR D’ARCHIBALD

                                              Longue vue

 

DROLES DE BOURSES. Entre les performances réelles d’une entreprise et son cours de bourse, le fossé se creuse. En Europe, aujourd’hui, il est impossible de savoir si un opérateur ne joue pas une action à la baisse sur une bourse traditionnelle, dans le but de racheter à bon compte les mêmes titres sur un « darkpool »… Il faudrait bien qu’on revienne à la transparence, mais pour cela il faudra légiférer de part et d’autre de l’Atlantique. Pas gagné !

NAUSEE HAMON. La chasse à l’homme incessante, le harcèlement orchestré par le PS contre Eric WOERTH pour le déstabiliser et l’empêcher de s’exprimer sur le sujet alors qu’il gère le dossier difficile de la réforme des retraites me donne la nausée. Benoit Hamon a beau faire le sourd à toutes les réponses qui ont été données, le voilà atteint de la maladie d’Alzheimer pour se mettre à répéter ses refrains sempiternels sur le bouclier fiscal et le climat nauséabond… Mais qui le crée ?

DROLES DE COMPTES. Tout est bon pour faire peur et mobiliser les foules. La dernière de Bernard Thibault : l’adoption du recul de l’âge de la retraite à 62 ans (rappelons-le à raison de 4 mois par an) va mettre un million de jeunes au chômage ! Ben voyons. Il n’a pas dû regarder la pyramide des âges. Il faut dire qu’il nie aussi le problème démographique sur lequel bute le financement des retraites actuellement.

CARROUSSEL. C’est le lieu choisi par le PS pour clore son épisode dit de « rénovation ». C’est un lieu où l’on tourne traditionnellement en rond. Tout s’explique. Si la rénovation, c’est l’invective, l’antisarkozysme outrancier et le mensonge, alors il n’y a rien de neuf. Ah si, bien sûr : il y aura des primaires pour la désignation de la candidate socialiste Martine Aubry,  et il n’y aura plus de cumul des mandats (enfin pas tout-à-fait)… Vraiment le lieu était très symbolique !

POMPIER PYROMANE. Je devrais dire « pompière », puisqu’il s’agit toujours de la même Martine. Selon elle, le PS « réparera la France en 2012 » parce que « la République est abîmée ». Qui l’abîme en pratiquant un populisme exacerbé que Même Michel Rocard dénonce, en pratiquant les attaques les plus sordides, les accusations sans preuves, avec un vocabulaire qui choisit constamment les mots les plus durs pour faire croire à une réalité qui n’existe pas ? Martine Aubry et ses amis du PS jouent aux pompiers pyromanes. Mais si elle crie si fort, n’est-ce pas pour faire oublier dans quelles conditions elle a pris le pouvoir au PS ?

SUS AUX RICHES !  Il y a bien une affaire Bettencourt, c’est celle qui oppose la fille à la mère. Elle ne regarde qu’eux. Le déballage auquel nous avons eu droit depuis quelques jours faits d’accusations sous-entendant une corruption d’Eric Woerth, de soupçons de fraude fiscale, présentant la participation légale au financement de l’UMP comme une abomination susceptible d’entraîner des contreparties, tout cela est de mauvais augure et l’on imagine bien quel climat s’instaurerait si Martine Aubry prenait le pouvoir. Il reste encore quelques riches en France : pour combien de temps ? Il n’y a qu’un pays au monde sans riches, c’est la Corée du Nord. Est-ce son modèle ?


 

 


UNE VERITE QUI DERANGE

                                     Absolument débordée

 

Je ne parle pas de "cette vérité qui dérange" dont on sait maintenant qu’elle était truquée et qui dérange de moins en moins de monde, celle d’Al Gore, mais d’une autre qui va conduire une auteure devant le conseil de discipline de la fonction publique pour avoir écrit un pamphlet : «  Absolument débordée » ou « comment faire les 35 heures …en un mois ».

Cet ouvrage rédigé par une administratrice territoriale, j’en ai déjà parlé sur le calepin. Si vous ne l’avez pas lu, dépêchez-vous et profitez des vacances, 10 000 exemplaires ont déjà été vendus. Il est dans toutes les grandes surfaces.  Mais bien qu’il ait été rédigé sous un pseudonyme, Zoé Shépard, bien qu’il s’agisse d’une fiction où il est difficile de reconnaître des personnes, bien que le lieu soit l’administration d’une grande ville de province… des petits malins ont reconnu le style mordant de cette haut fonctionnaire du Conseil Régional d’Aquitaine, sortie du prestigieux « Institut National des Etudes Territoriales ».

« C’est le fait de ne pas servir l’intérêt général qui a commencé à me faire déprimer » explique celle qui trouvait « très pénible de rester sept heures par jour derrière un ordinateur et de se dire je pourrais être utile ailleurs ». Les situations ubuesques qu’elle a vécues sont tirées de faits réels comme ces cinq jours qui lui sont donnés pour changer la police d’un document, alors qu’un « clic » suffit. Elle décrit les recrutements d’incompétents par favoritisme, les réunions qui n’aboutissent jamais, les petites dictatures de cabinets…bref, tout le fonctionnement d’une collectivité territoriale où l’incurie ne cède qu’à l’incompétence et au gaspillage des deniers publics.  Il se trouve que cette collectivité est entre les mains d’un baron socialiste. Mais bien des événements font penser à d’autres collectivités, comme cette fastueuse cérémonie de vœux qui aurait bien pu se dérouler … au Conseil Régional des Pays de la Loire.

A la lecture de ce pamphlet, on comprend mieux pourquoi les collectivités territoriales, en majorité socialistes, ont recruté 36 000 fonctionnaires de plus : on sait maintenant à quoi ils servent ! A rien.

Mais comme M. Rousset  a cru se reconnaître dans de nombreux indices et s’est senti outragé quand l’auteure parle  « d’un regard d’une vacuité  qu’une vache trisomique ne renierait pas », il faut donc faire un exemple. Les socialistes font valser les millions d’euros mais ne rigolent pas avec la « morale ».

Tant pis pour la liberté d’expression. Et si Zoé doublait son tirage : ce serait la meilleure réponse donnée à cette censure !

 


 


PLUS VERTUEUX, TU MEURS !

                                            Guillotine

La morale en vient toujours à se transformer en exigence inquisitoriale. C’est le degré qui vient d’être franchi par la « Blanchette du Poitou ». Avec elle Rousseau se transforme en Robespierre et la vertu devient rapidement « terreur ». D’ailleurs on y est : la guerre qui est menée actuellement relève de la terreur intellectuelle « égalitariste », l’insulte et l’invective à la bouche en permanence. Les Ministres doivent vivre comme des smicards, le Président baisser sa solde (pas tout à fait 20 000 €, quand une présentatrice de JT en gagne 70 000..), bref, la guillotine n’est plus loin ! Depuis 1794 on sait que la vertu mise en exergue peut tuer.

Pourtant Nietzsche nous a expliqué que la vertu est fille du ressentiment, l’égalité celle du désir de vengeance et les rêves de pureté sont motivés par la rage de détruire… Le parallèle est saisissant. Comment alors rendre la République irréprochable ? Cela devient évidemment difficile quand on épingle un ministre pour son logement, une ancienne ministre pour son cumul de salaires et un autre pour ses factures de cigares.  Est-ce le bon moyen ? Face à ces révélations il est légitime d’éprouver des sentiments « partagés » et l’idée de distribuer des coups de pieds au « chose » traversent l’esprit. Et j’ajouterais qu’il est indispensable que des journalistes enquêtent, mettent en lumière les abus ou les dossiers que certains voudraient cacher. Le problème c’est qu’on peut douter de l’honnêteté ou du discernement qui président à ces déballages. De la transparence et la rigueur à la déliquescence et au populisme, il n’y a qu’un pas.

Tout cela pour en arriver au faux débat que la gauche essaie de prolonger en déposant un projet de loi sur l’impossibilité de cumuler un poste de ministre avec celui de trésorier d’un parti. C’est toujours Eric Woerth qui est visé. Faux débat parce que le financement de la vie politique dans notre pays est aujourd’hui encadré, surveillé, contrôlé, sanctionné sans laisser la place à la moindre dérive. A tel point que l’on peut se demander quelle complaisance les excellents « donateurs » pouvaient attendre en échange de 7500€, somme plafonnée par la loi ! Le comique le dispute à l’ubuesque. Mais plus c’est gros, plus ça passe. Les élus socialistes savent bien, et l’ancienne candidate autant que les autres, notamment sur l’ISF, que le patrimoine, les comptes de campagne, sont passés au peigne fin, et qu’il n’y a aucune place laissée à l’improvisation dans le financement d’une campagne électorale. Cela fait du pseudo dilemme éthique reproché au Ministre du Travail un conflit sans intérêt et ne mérite en aucun cas de légiférer, une fois de plus.

Les socialistes jouent avec le feu. « Jeu indigne » a dit François Fillon. Je partage son avis.

 

 


DES WOERTH ET DES PAS MûRS

                                      Fortune_100


Les procureurs de gauche continuent de se déchaîner contre Eric Woerth, directement ou indirectement, en multipliant les fronts, se complaisant dans les amalgames de bas étages, les raccourcis provocateurs, les accusations gratuites, les sous-entendus sordides : tout y passe. Il faut dire que le mot argent les fait bouillir, alors le mot « fortune », c’est tout de suite le délire…

On en oublierait presque qu’une réforme essentielle est sur la table, ce qui tendrait à prouver que la gauche est plus occupée à pourrir le climat politique, que préoccupée de ce qui est utile à l’avenir des Français. Il est vrai que les propositions du PS sur la réforme des retraites concèdent plus à la démagogie fiscale qu’au réalisme.

Mais quand j’entends Noël Mamère, ce Fouquier-Tinville de brocante, utiliser le mot « voyou », quand je vois le spectacle de députés déchaînés transformant l’hémicycle en classe de potaches boutonneux, j’ai envie de dire à tous ces donneurs de leçons, Cahuzac et compagnie, qu’ils feraient bien d’être plus prudents, parce qu’ils ont la mémoire courte et parce que dans ce bas-monde, un retour de boomerang n’est jamais impossible, surtout avec les médias électroniques incontrôlables que nous avons.

La « gauche hystérique » mène une guerre de principes et de pseudo-morale qui vise à déplacer, par un harcèlement continuel, le champ d’affrontement du terrain de la réforme, où elle est peu à l’aise, à celui de la culpabilisation sociale où elle excelle à faire prendre des vessies pour des lanternes. La violence verbale finira bien par se retourner contre elle, quand l’opinion redécouvrira que derrière les « procureurs » se cachent des individus qui n’ont rien de parangons de vertu.

En attendant, devant une telle attitude d’irresponsabilité, on peut regretter de lui avoir concédé la présidence de la commission des finances à l’Assemblée nationale. La Majorité fera bien de rester soudée dans cette affaire, sans pousser de hauts cris, mais solidement.

C’est du moins ce qu’on attend d’elle : esprit de responsabilité et maturité. Tout le contraire des autres, quoi !

Les chiens aboient, la caravane passe....


PENIBILITE : TERRAIN MINE

 

La prise en compte de la pénibilité du travail par le système de retraite se heurte à des obstacles de définition, d’évaluation et d’évolution. C’est bien pour cela qu’aucun pays de l’OCDE ne s’est engagé dans une telle voie. En France nous nos heurtons à un fantasme syndical qui en fait un cheval de bataille, faute de pouvoir l’emporter sur le débat anachronique de l’âge de départ et de la durée de cotisation.

Deux raisons au moins font de ce débat un faux débat. D’abord, il y a quelque chose d’immoral à concevoir un système qui préférerait payer pour compenser une espérance de vie réduite plutôt que d’investir dans la prévention pour éviter que cela se produise. Qui plus est au travers d’un système qui s’appuierait sur la présomption et non sur la constatation. On imagine les dégâts dans le temps : c’est refaire le coup de la retraite à 50 ans du cheminot sur machine à vapeur qui se perpétue encore aujourd’hui alors que les conditions de travail n’ont plus rien de comparable. Mais ce qui est gravé dans le marbre. …. … Imaginons un seul instant quel impact aurait sur l’embauche une liste de métiers qui ouvriraient droit à une retraite anticipée pour « pénibilité ».

Ensuite, il y a une raison pratique : les causes d’une réduction de l’espérance de vie ne sont pas forcément de nature professionnelle seulement ; les origines peuvent être multiples, telles que le cadre, le mode et l’hygiène de vie, qui peuvent avoir un impact déterminant. Et une liste de critère comme celle qui a été définie par les partenaires sociaux (exposition aux substances cancérigènes, travail posté, travail de nuit…) ne règle rien car il peut y avoir de nouveaux facteurs qui apparaissent comme ceux liés à la fragilité mentale et autres…

C’est pourquoi le gouvernement a choisi la prudence en abordant le problème sous le seul angle maitrisable celui qui constate que la pénibilité est médicalement avérée, au cas par cas, qui est la logique d’indemnisation de l’invalidité en cors dans tous les pays de l’OCDE.

Cela ne satisfait pas les syndicats qui depuis longtemps assimilent les dispositifs de départs anticipés à une forme de « réparation » de la pénibilité et qui voudrait étendre le principe à une reconnaissance spécifique pour les salariés ayant été exposés à des métiers dangereux ou dégradants pour la santé, dans une prise en compte collective. On sait ce que cela a donné avec les régimes spéciaux !

Avec le déni de l’impact démographique, on est dans une surenchère surréaliste alors que la priorité est de sauver le système de retraite par répartition déjà en partie au fond du gouffre.

A tel point que certains se demandent légitimement, si ce n’est pas une injustice de plus qu’on veut faire subir aux générations qui nous suivent et qui auront à la payer.