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L’ETE, ON S’DETEND !
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L’ETE, ON S’DETEND !

 

 

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C’est fou ce que les gens courent. Hommes, femmes, de tous âges, de tous gabarits, à toutes heures du matin, je les vois passer, aller jusqu’au bout de la jetée et revenir selon un rite invariable, comme si d’aller tutoyer l’océan à l’entrée du port, loin là-bas, en face, était indispensable à l’oxygénation de leurs poumons urbains encrassés.

 

Bien qu’ils aient tous l’air d’avoir dévalisé le rayon « running » de Décathlon, équipés du même uniforme à la variante près, on distingue les pros des « occasionnels ». question de style, de foulée et de… profil.

 

Il y a les marathoniens qui effleurent le sol à chaque enjambée, d’un pas souple et rebondissant : eux s’entraînent pour la prochaine épreuve qu’ils disputeront à la rentrée, le « Trifouillis-les-oies-pétaouchnoque » de 20 km minimum. Ils ou elles ont un souffle de locomotive, régulier et puissant. Ils filent comme le vent, réglés comme des métronomes. Ils courent par plaisir, pour les endomorphines que ça leur procure.

 

Il y a ces dames qui tentent par ce moyen un affinage de la partie basse (pour être poli) de leur silhouette : les jambes raides, à petits pas, elles balancent leur corps en une quête que l’on sent presque désespérée mais opiniâtre. Il faut absolument brûler ces calories superflues qui ont la mauvaise idée de se transformer en gras. Et il y a ces messieurs, jeunes et moins jeunes – le retraité, ça court aussi- mais évidemment bedonnants, qui tentent par ce moyen de perdre un peu de leur ceinture abdominale qui doit plus à Kronenbourg et à Mac Do qu’aux exercices de musculation. Le tee-shirt bien moulant, les cuisses gainées dans un short long, ils trottinent gaillardement, le souffle court. On les sent eux aussi à la peine, mais déterminés. Tous ceux-là souffrent. Ce sont les « maso » du look. Mais ils ne savent pas que c’est déjà trop tard pour eux.

 

Et l’explication est toute trouvée : il s’agit bien de ne pas prendre trop de kilos superflus pendant les vacances, parce qu’il y a de grandes chances qu’on en retrouve un certain nombre dans tous ceux qui passent l’après-midi glaces triples boules ou cornet de chichis à la main…. Enfin, s’ils ne forcent pas le destin, ils auront au moins pris un bon bol d’air. Et ça, ça ne fait pas de mal.

 

Ainsi va le monde.

 

 

Commentaires

Lucien Martin

Vos billets d'été sont brillants et clairvoyants, Daniel.
Cela me permet d'être d'accord avec vous au moins une fois dans l'année.

Bonnes vacances

jibe 124

- C'est vrai Cher Lucien que pour égaler Daniel que tu reconnais brillant et clairvoyant, tu peux toujours courir ! Et pas seulement "à l'été"

Quant à moi, ayant couru la vraie distance du Marathon (42 km. 195 m.) je vais faire preuve d'érudition : c'est la distance qui sépare les grilles du château de Windsor de l'entrée du stade de White city... Sacrés anglais !

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