LES CHICHIS
Pour certains, ce serait parler familièrement des Chirac,
qui d’ailleurs font le marronnier cette semaine d’un hebdomadaire connu d’habitude
pour le choc de ses photos. Le Président dont la cote quand il était en
exercice frisait avec le gazon, profite d’une belle popularité « post
électem ». Comme quoi les Français aiment bien leur personnel politique
quand il est out. Bon, mais là n’est pas la question.
Les « Chichis » dont je veux parler, de leur vrai
nom « churros » sont une recette espagnole fort connue à Grenade où
le suprême consiste à les tremper dans un « chocolate » onctueux au
petit déjeuner, à la manière de Garcia Lorca. Et il existe même un endroit
couru où il faut absolument les acheter. Les « chichis » dont je
parle ont envahi nos bords de mer : ils y font le bonheur des petits et
des grands, servis dans des cornets par six, huit ou dix, accompagnés, si on
veut, d’une petite tasse en carton remplie de « nutella » pour les
tremper dedans. Ce sont les concurrents les plus sérieux des glaces, enfin, si
on veut, parce que c’est en général le même marchand, prévoyant et diversifié,
qui les commercialise. Pas fou !
Le churros, c’est de l’or en bâtons. Il suffit d’un peu d’eau
bouillante salée, d’un peu de farine et le tour est joué : la pâte
onctueuse est installée dans un appareil qui va vous démouler des cordons que l’on
coupe à volonté avant de tomber dans la bassine à frire. Bien dorés, il suffit
alors de les rouler dans le sucre et voilà ! Pour 2 € vous en aurez six de
12 centimètres… Quand on voit la quantité qui peut être débitée en une soirée
un peu fraîche, on se dit qu’il y en a qui ne perdent pas leur temps.
Pourtant il vaut mieux consommer les chichis dans la
journée, pour pouvoir les évacuer avec un peu d’exercice. Le soir, ils restent
un peu sur l’estomac, surtout quand ils sont refroidis. Si vous y rajoutez la pâte
à tartiner, c’est carrément à proscrire à ceux qui font le régime minceur. Mais
justement, d’expérience je peux affirmer sans détour que ce n’est pratiquement jamais le cas. Le chichi
va avec une certaine prospérité côté embonpoint.
Il n’empêche, mes petits enfants en raffolent. « Allez,
Papy, tu vas nous acheter un cornet ? » Que croyez-vous que je fasse ?
Je cède… et participe aux agapes !
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