HISTOIRE

"G 2" GROTESQUE A VLADIVOSTOK

Kim et poutine

 

Faute de G20, Poutine aura eu son « G2 ».

Et quel G2 : la rencontre de deux parias, l’un qui ne peut plus sortir de son pays parce qu’il est  poursuivi par le TPI pour crimes de guerre et contre  l’Humanité, l’autre qui dirige la  pire dictature à la surface du globe, soumis par l’ONU à de sévères sanctions internationales ! Y a-t-il quelque chose de plus grotesque que cette rencontre à Vladivostok entre Vladimir Poutine et  Kim Jong-Un ? Elle raconte l’abaissement de la Russie qui en est réduite à pactiser avec l’ennemi international numéro un.

L’abaissement de la Russie.

Le maître du Kremlin donne ainsi au monde l’image d’un chef d’Etat si contraint par son isolement qu’il en est réduit à aller chercher un allié microscopique jusque dans les profondeurs du totalitarisme et de l’indignité. Voilà la grande Russie qui rêve de faire renaître un tiers monde monté contre l’occident, avec un impérialisme qui n’est rien d’autre qu’une vaste organisation pour faire chanter les pays et forcer les plus pauvres à la payer d’une manière coercitive, acculée à s’acoquiner avec un dictateur paranoïaque pour se procurer les armes qui lui manquent et pouvoir faire face  au conflit qu’elle a déclenché avec l’Ukraine. On a vu avec quel faste Kim Jung Un a fêté les 75 ans de sa « République populaire », spectacle entièrement factice d’un  peuple de playmobiles  qui marchent au pas et à la  baguette mais qui en réalité crève de faim pour permettre à son maître de s’amuser  avec ses  missiles qu’il envoie quotidiennement en l’air. Le rendez-vous avec Poutine prend des  allures d’autant plus grotesques que le leader Nord Coréen s’y est rendu dans son train blindé extravagant, tellement lourd qu’il ne dépasse pas les soixante kilomètres à l’heure.

Le flirt de deux filous.

Poutine a attendu sagement Kim et, dès qu’ils se sont vus, ils n’ont parlé que d’ogives nucléaires, le dada de Kim, qui s’amuse à envoyer des fusées stratégiques dans le ciel du Japon et de la Corée du sud. Et voilà deux filous fiers de nous jouer la farce des retrouvailles. Poutine s’efforce de montrer sa munificence, et de ce fait Kim devient le chef d’un État  puissant. L’idéologie et la diplomatie n’ont rien à voir avec les intérêts bien compris des deux nations. Kim lâchera Poutine quand les chinois qui garantissent sa survie le lui ordonneront. Ils forment néanmoins une coalition de dictateurs particulièrement dangereux. Pendant qu’ils discutent, les conseillers de Poutine répandent des éléments d’information sur la capacité de Moscou à lancer de nouvelles agressions.  Au moins les choses sont claires : ce n’est pas Kim qui intéresse Poutine, c’est son arsenal d’armes et de munitions. Pour le dictateur nord-coréen, la lutte que mène Poutine en Ukraine est une « lutte sacrée contre l'impérialisme occidental ».  Le tout est de savoir comment ils vont contourner les interdits internationaux  pour que la Corée puisse  livrer la  Russie sans que les « gros yeux américains » ne le voient. En échange, la Russie   enverra un cosmonaute coréen dans l’espace et en remerciement, Poutine  a accepté une invitation à se rendre en Corée du Nord (pour voir son futur modèle de gouvernance ?).

Une fiction théâtrale.

Comment le vieux roublard du Kremlin et le jeune Kim qui se balade dans son train blindé pourraient-ils être crédibles ? Les images fournies par la télévision d’Etat, dont le ridicule le dispute au burlesque, sont suffisamment explicites : elles prêtent à rire tant  tout se passe comme s’ils jouaient une pièce de théâtre complètement fictive, avec des personnages dont ils campent fort bien les caractères et l’idiotie, quitte à ce que le monde se moque d’eux. Il n’empêche que les deux compères sont des gens très dangereux car ils ont la capacité de détruire le monde, y compris eux-mêmes. Ce qui les retient, c’est évidemment leur paranoïa, Poutine, physiquement lâche et tenant à une vie prospère ne donnerait sa place à personne et Kim qui n’osait même pas rêver de la reconnaissance  de son régime et des honneurs à lui accordés par la Grande Russie.

Deux pays privés d’avenir.

Il faut donc leur faire savoir que le droit international existe et que s’ils l’ignorent, ils paieront pour leurs crimes. L’idée même qu’on puisse négocier avec ces gens-là est consternante. Ils n’ont que du vent à vendre. Ils ont violé le droit pendant des décennies, le droit devra les aplatir. Et ce droit, c’est nous qui le possédons. Présidents-fantoches, dictateurs de pacotille, gangsters au pouvoir, ils tomberont, tôt ou tard, de leur piédestal. La Corée du nord n’a pas d’avenir tant qu’elle est dirigée par une marionnette, à l’ombre du dictateur chinois. La Russie n’a pas d’avenir si elle ne retourne pas au pluripartisme, maintient la détention politique et n’organise pas des élections libres. Le temps finira par faire son œuvre.

 


SI J’ETAIS MINISTRE DE L’EDUCATION…

école de la république

 

Vous allez dire : « pour qui se prend-il ? ».

Quand on voit dans quel état se trouve notre système éducatif et la tâche qu’il faudrait accomplir pour le remettre debout, je n’ai pas de scrupules à me dire que  je  pourrais faire mieux que tous ceux qui ont occupé la  place rue de Grenelle. Nul  doute que Gabriel Attal c’est mieux que Pap N’Diaye et  les quelques  mesures qu’il a prises à son arrivée  augurent  d’un début sur de meilleures bases. Mais la  tâche est immense, et le gaillard a beau être habile et savoir écouter, avoir  la  caution du « château », je parie que la machine ne tardera  pas à la broyer. L’étage des Inpecteurs généraux est redoutable …

C’est que tout est à reconstruire. 

Je ne vais  pas passer en revue tous les problèmes et toutes les insuffisances  de la machine éducative : chacun les connaît,  qu’il s’agisse des performances en lecture ou en mathématiques ou en sciences, l’augmentation du nombre des illettrés que les performances mirifiques aux bacs n’arrivent pas à cacher, sans  parler des inégalités qui vont croissant avec près de 80 000 jeunes qui sortent chaque année sans aucune qualification. Du côté des enseignants, ça n’est guère réjouissant : attractivité du métier en berne, démissions galopantes et recrutement quasi en panne. Et quand on pense que plus de 300 000 enseignants partiront en retraite d’ici 2030, c’est-à-dire demain, on mesure l’ampleur de la tâche !

Une tâche gigantesque mais  pas impossible. 

D’abord  parce que les  moyens sont là : un budget de 64,2 milliards d’€ pour  12 millions d’élèves, une dépense qui a progressé de 7% du PIB depuis les  années 80, largement au-dessus de la  moyenne de l’OCDE. Alors, que faut-il faire ? 

La première chose c’est de sortir du déni.

Se soucier d’interdire le port de l’abaya et réfléchir à l’instauration d’un uniforme pour les scolaires, c’est nécessaire, mais on n’est pas sur l’essentiel. Il ne faudrait pas que notre Ministre se contente d’agir sur ce qui est « périphérique ». Je ne suis pas  certain qu’il soit sorti du déni sur  l’amplitude de l’effondrement  du système. Tout est à reprendre de fond en comble et le plus vite sera le mieux, avec deux priorité  en tête :  exclure le  « wokisme »  de  la machine et faire barrage à l’islam politique dont l’abaya est l’arbre qui cache la  forêt,  les  deux  constituant un frein redoutable à la transmission des connaissances indispensables à la formation de citoyens libres et responsables.

Deux réformes profondes s’imposent qu’il faut  mener en parallèle. 

Débureaucratiser et dépyramidaliser un système figé au centralisme asphyxiant,  dévoreur de moyens au détriment de la qualité de l’enseignement ; entreprendre immédiatement une refonte de  la formation des   enseignants par la fin du concept unique « prof de la maternelle à l’université » qui a montré son inefficacité et son ineptie pour un coût qu’on ne retrouve pas dans les compétences.  

Le système éducatif selon mes vœux est d’abord décentralisé auprès des régions avec une large autonomie des établissements, l’Etat gardant la maîtrise des contenus et du contrôle des personnels par l’évaluation fréquente pour assurer la cohérence des carrières et des enseignements. Dans la réorganisation, un soin particulier doit  être apporté  à  la maîtrise des savoirs fondamentaux, lecture, écriture et  mathématiques, grâce au relèvement des heures qui leur sont consacrés, avec un effort ciblé sur le primaire.

Des personnels bien formés.

Qualité de  l’enseignement et primat de la connaissance nécessitent des personnels bien formés et bien encadrés grâce  à une formation continue tout au long de la carrière. Ces deux exigences  passent par  une réhabilitation  matérielle et  morale du métier.  L’effort financier qui vient d’être engagé sur les rémunérations devra  être  poursuivi et s’accompagner d’une gestion dynamisée des carrières rendue possible par la déconcentration et la débureaucratisation. Pendant plus d’un siècle, les « élèves-maîtres » ont appris, dans les écoles normales  d’instituteurs à servir  la nation.  Il faut renouer avec  cet esprit-là. Pour l’avoir vécu, j’atteste aujourd’hui qu’il est  légitime d’en avoir la nostalgie. Dans chaque département, les  écoles normales  de filles et  de garçons  fournissaient un corps d’élite sorti du peuple par son recrutement au service du peuple  dans sa mission.  Au début, on a parlé des « hussards noirs » à cause de  leur costume uniforme, gage de sérieux,  sur  l’ensemble  du territoire. 

Les  écoles  des  « arts  pédagogiques »

Aujourd’hui, il faut réintroduire cette dimension dans la formation des professeurs en mettant en place  dans chaque département, des  « écoles des arts pédagogiques », recrutant à  bac +2 pour les écoles primaires et les collèges, et la licence pour les lycées, des élèves-professeurs à qui on  proposera l’étude des disciplines nécessaires pour enseigner :  conduite de projet, animation d’équipe, gestion des situations conflictuelles, connaissances sur le fonctionnement du cerveau établi par les neurosciences, épistémologie des sciences éducatives, sociologie, sensibilisation aux différentes sortes de handicaps, utilisation et place de l’intelligence artificielle… en plus des  connaissances indispensables dans chaque discipline ou spécialité garanties par le diplôme  de départ. La formation s’étalerait sur deux ans. La première année consacrée à l’étude théoriques des savoirs et techniques, la seconde à des stages en classes d’application,  le tout étant validé  par un certificat final d’aptitude et de compétences pédagogiques. A notre  époque, nous avons besoin de professionnels hybrides autant enseignants que « développeurs sociaux ». L’encadrement dans ces « écoles des  arts pédagogiques » devra faire appel à un personnel trié sur le volet  et reconnu pour ses compétences : l’idéal serait qu’il sorte lui-même d’une « école nationale supérieure des arts pédagogiques » centrée sur les valeurs de la République laïque, une et indivisible, comme  les professeurs des écoles normales sortaient eux-mêmes de «  l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud ». On évitera ainsi les discordances qui existent aujourd’hui entre les Inspe selon l’université à laquelle ils sont rattachés.

Les méthodes du futur.

On ne redessinera pas l’école du futur  en l’appuyant sur les méthodes et inspirations de l’éducation (dite) nouvelle, issues du siècle dernier, type Freinet, Montessori et Cie , d’ailleurs condamnées par les  neurosciences comme improductives en matière d’apprentissage par  le cerveau. Cette école,  centrée sur la réussite scolaire devra  mettre l’accent sur le développement de  la personnalité de chaque élèves et sa capacité à donner du sens à ses apprentissages, à développer sa confiance en lui en même temps qu’elle lui donne les enseignements fondamentaux et lui transmets les  concepts de vie en société fondé sur la citoyenneté et le civisme.

De ce point de vue, l’enseignement professionnel, que le gouvernement souhaite revaloriser, ne saurait se limiter aux incantations habituelles, et se focaliser sur l’exigence d’une meilleure articulation entre la théorie et l’expérience, entre l’esprit et la main, en irriguant l’ensemble du système éducatif parce qu’en fait, cela concerne l’ensemble des enfants, quels que soient leur milieu social et leurs ambitions. De même, il faudra revoir le fonctionnement du collège qui perpétue de fait l’école à deux vitesses faute de pouvoir pratiquer la pédagogie différenciée.

On aura alors une chance de construire un système éducatif  de  l’épanouissement de la  personne et de la démocratie locale, partant de la démocratie tout court.

 


L’ABAYA, UNE VOLONTE DE SUBVERSION

Laicite

 

La France « une et indivisible ».

La  France n’est pas un  pays comme les  autres.  Depuis la révolution de 1789, elle est une « République une et indivisible », ce qui veut dire qu’elle ne reconnait  qu’une communauté : la  communauté  nationale faite de l’ensemble  de ses citoyennes et citoyens.  Pour éviter les tentations communautaristes, d’origine religieuse notamment, elle a ajouté  à sa définition le  principe  de laïcité, défini  par la loi de 1905 qui séparait à l’époque l’église et l’état, plus généralement les religions de l’état. Ce principe s’applique à  tous les lieux publics  et  a été reprécisé par la loi contre les signes  ostentatoires  d’appartenance, notamment  dans les établissements scolaires.  Quand j’étais   gamin, j’avais un insigne « cœur vaillant » cousu sur mon béret que j’étais obligé  de retourner afin qu’il ne se voie pas pour entrer  à l’école. Ce n’est  donc pas  nouveau. Ce qui valait pour mon écusson notoirement chrétien vaut aujourd’hui pour l’abaya !

Pourquoi l’abaya ?

Les  motivations de celles qui veulent porter l’abaya sont nombreuses et variées : il y a les filles musulmanes qui cèdent à la pression du foyer, dominé par le père et les fils. Il y a celles qui croient obéir à une règle imposée « par Dieu » au nom de la pudeur, alors qu’il s’agit d’une lecture rigoriste du Coran.  Comme pour le « foulard », il  y a  débat entre les musulmans.  Mais il y a aussi celles qui estiment faire leur devoir, c’est-à-dire défier la République et en finir avec l’unité laïque à l’école. Ce n’est pas anecdotique ; ce qui est en jeu, c’est l’unité de la République au sein de laquelle seraient créées des enclaves où les convictions religieuses l’emporteraient sur le principe de laïcité  et où s’appliqueraient d’autres lois que celles de la République. Ne soyons  pas naïfs, on sait bien qu’il existe des activistes qui veulent se servir de leur religion comme d’un outil  politique pour marquer leur influence.   

La  religion n’est pas  en cause.

Il y a  mille moyens pour les jeunes musulmanes de s’habiller en préservant leur pudeur sans avoir recours à une tunique qui est ostensiblement un marqueur communautaire. En France, la religion appartient à la sphère privée et se pratique dans les lieux appropriés qui ne sont pas remis en cause, sauf quand ils sont le lieu de discours politiques subversifs. Gabriel Attal a interdit l’abaya et son correspondant masculin, le kami, purement et simplement, ce qui a pour effet de clarifier le débat. Il est combattu par un concert de critiques, de la France insoumise et d’EELV, qui retournent contre lui sa propre argumentation : l’abaya serait en conséquence un signe, certes religieux, mais qui démontrerait l’aspiration à la liberté des jeunes musulmanes. L’interdire reviendrait à supprimer la liberté de cacher leur corps. Raisonnement qui relève du sophisme car elles brandissent leur liberté au nom d’un autre  logiciel qui n’est pas  celui de la République, ce que nos bonnes âmes islamogauchistes  se gardent bien de voir, par hypocrisie, obscurantisme idéologique et calcul électoral  démagogique.

Un phénomène minoritaire.

Rappelons tout de même que le phénomène reste  largement minoritaire : le Ministre de l’Education estime à 513 le nombre des établissements scolaires concernés. Le jour de la rentrée, environ 300 élèves ont  voulu enfreindre la consigne et seulement 67 ont refusé de se soumettre à la règle. Il n’empêche que la religion, affaire privée, tend à devenir publique et prosélyte. Les pouvoirs publics doivent combattre ces dérives avant qu’elles ne s’étendent – ce qui était en train de se produire - en s’appuyant sur la loi. Quand on chasse les promoteurs de la laïcité, on met en péril l’éducation des enfants, les principes d’égalité et de fraternité. Ces facteurs de division doivent être détruits de manière impitoyable avec les moyens qu’offrent les institutions. Ce qui n’empêche par de respecter les musulmans, de loin les plus nombreux, qui jouent le jeu républicain.

Pourquoi pas l'uniforme...

Autrefois, l'uniforme, c'était la blouse grise... Mais  pourquoi pas instaurer dans les écoles et collèges  le  port d'un uniforme, le même pour tous, dans toute la France  ! Cela réglerait le problème de l'abaya et aussi celui  de nos Perettes contemporaines  qui vont "légères et court vêtues", short minimal, seins moulés et ventre à l'air, souvent à la limite de l'outrage  à la pudeur. Un peu de bienséance ne nuirait pas !

 


L’ACTU DE LA RENTREE EN BREF

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88% des Français sont partis en France, cet été.  Ils ont bien raison, puisque c’est, paraît-il, le plus beau pays du monde !

1 355 milliards d’€ dorment sur les comptes bancaires des Français… qui ne rapportent rien. Quand on y pense, c’est du gâchis : placés ne serait-ce qu’à 3%, ils rapporteraient 40 milliards !

C’est la rentrée :

Pour les enseignants, pas un ne percevra  désormais  moins de 2 000 € par mois, sans compter   les  apports supplémentaires s’ils adhèrent au « pacte » … bon, avec des heures sup, évidemment. Ce  qui n’empêche pas les  études sur  le niveau scolaire d’être déprimantes.

12 millions d’élèves reprennent aujourd’hui le chemin de leur établissement : 6,4 millions dans les écoles, 3,4 millions dans les  collèges, 2,2 dans les lycées dont 620 000 en lycées professionnels.

C’est aussi aujourd’hui qu’entre en application l’interdiction de l’abaya.

Le  tarif réglementé du gaz d’Engie va augmenter de 8,7% ce mois-ci.

Et l’inflation repart à la hausse à 4,8%

C’est aussi la rentrée pour les syndicats : ils appellent à la mobilisation le 13 octobre. La  solution c’est la manif’…  (On connait le refrain)

Ailleurs dans le  monde :

La  Chine reste en panne avec 0,8% de croissance au 2nd trimestre.  Et  ça risque de se prolonger. Le chômage des jeunes a explosé.  Tous les moteurs sont grippés et la   crise financière du bâtiment ne rend pas  la situation plus aisée. Deux raisons principales : la reprise en main de l’économie par le PC et la  réorientation vers  le marché intérieur. Avec  les effets  inévitables : paralysie des initiatives et corruption.  A cela s’ajoute la chute de la population active due au vieillissement. Résultat : fuite massive des capitaux (plus de  11 milliards de dollars au cours de la 1ère quinzaine d’août).

La dette de  la Chine s’élève à 18 000 milliards de dollars (300%  de  son  pib).  Heureusement elle est détenue par  la  Chine. Ce qui ne la met pas à  l’abri d’une crise financière par la faillite des banques. XI Jinping a  méthodiquement détruit les fondements des « 40 glorieuses ». Et comme l’idéologie ne peut pas  avoir  tort  …

La Russie peut remercier la Chine. Les banques chinoises sont venues à la rescousse des banques russes après la mise en place des sanctions post-invasion en Ukraine. Leurs prêts ont été multipliés par 4 en seulement 14 mois. Parallèlement, le commerce entre les deux pays a explosé pour atteindre un record de 185 milliards de $. Xi Jinping attendra probablement la fin du conflit pour présenter la note à son nouveau vassal, et compte  tenu de la situation de son pays, il ne fera pas de cadeau. C’est beau les économies contrôlées  par  les dictatures.

Aux Etats-Unis, les réserves d'épargne qui ont permis aux salariés américains de rechigner à revenir au travail et d'être plus exigeants en matière de rémunération se sont épuisées. Et les crédits à la consommation ont atteint des records. Plus le choix donc, il faut revenir travailler. Mais parallèlement à cela, la situation économique se dégrade : les entreprises de la tech licencient massivement et depuis quelques mois toutes les entreprises sont sous pression du fait d'une demande qui commence à s'étioler et elles recrutent beaucoup moins. Résultat : le  taux de chômage remonte à 3,8%,  et les créations d'emplois continuent à baisser sous la barre des 200 000 par mois alors que les créations d'emplois des mois précédents sont revues à la baisse. A suivre.

Ah, j'oubliais, c'est  aujourd'hui l'anniversaire de la création de  la IIIème République, le 4 septembre 1870  !


LES 12 HEURES DE L’ELYSEE

Macron partis

 

Je ne sais pas si l’expression deviendra  aussi emblématique que les « 24 heures  du Mans », mais l’exercice inventé par Emmanuel Macron fera quand même date, car c’est tout de même une double performance qui a été réalisée  à l’occasion de son grand « raoût »  avec les responsables  des partis politiques : évidemment la durée du rendez-vous, douze heures chrono, et le fait qu’ils soient tous restés. La réunion de Saint-Denis reçoit logiquement deux interprétations opposées, selon qu’on est au pouvoir ou qu’on n’y est pas. On peut  reprocher au président de la République de compter sur sa force de persuasion, mais au fond il a quand même réussi, comme le dit son porte-parole, Olivier Véran, à ouvrir un dialogue entre des gens qui ne se parlent jamais et ne se voient jamais.  C’est déjà une réussite en soi. Même  si le face-à-face a été strictement à huis clos, même les  téléphones étaient exclus, commencent à filtrer les infos  sur son contenu : des élus se sont parlés et se sont adressés au gouvernement avec un minimum de sincérité. Ils ont cru de leur devoir d’exprimer leur scepticisme sur une méthodologie qui n’appartient qu’au président, mais cette fois, ils ont collaboré. Et  de  son côté, Macron a joué le grand jeu : pas de conseillers, pas de dossiers, seul un bristol  en main.

A  la sortie, les postures.

Tard  dans la nuit, on a  pu entendre les délégations  commenter l’épisode à leur sortie : les  LFI  n’ont rien vu d’intéressant, le RN a  surtout exposé  son point de vue sur les dossiers qui le préoccupent, … Bref  l’opposition ne cache pas sa déception, mais alors  pourquoi sont-ils restés ? La durée de la séquence rend leur jugement peu crédible. L’objectif de ce rassemblement d’élus était de mettre en exergue les dossiers autour desquels un consensus est possible. Trois thèmes ont été abordés : l’ international, la réforme des institutions et « comment faire Nation ? ».  Et  manifestement, le  Président, en jouant la carte du confidentiel et de la confiance, a ouvert quelques brèches dans les certitudes de ses  oppositions et les soutiens de la macronie s’émerveillent de ce que la conférence se soit produite et ait tenu ses objectifs au-delà de ce qui était espéré. Aussi profonds que soient les clivages entre le gouvernement et  l’opposition, un dialogue de douze heures ne pouvait pas ne pas porter quelques fruits.

Mais au-delà, la vraie politique…

Les chefs de parti auraient pu sécher l’invitation ; ils sont venus. Ils auraient pu mettre en scène une sortie anticipée ; ils sont restés jusqu’à 3h15, même ceux qui avaient juré ne pas rester au dîner. Ils auraient pu prévenir qu’on ne les y reprendrait plus ; ils ont tous accepté l’idée de renouveler l’exercice. Si l’exercice a fonctionné, c’est aussi parce que chacun y trouve son compte et qu’Emmanuel  Macron s’est  montré habile. Il  savait qu’il avait autour de la table, Bardella, Ciotti et Bompard, des seconds couteaux avec qui le président de la République a échangé sur un pied d’égalité, allant jusqu’à partager avec eux, sur la crise en Ukraine par exemple, des documents devant rester confidentiels. Un signe de confiance qui est une preuve de considération. Et qui se sait considéré se sent forcément flatté. Une manière de les aider à sortir par  le haut de la séquence :  La Nupes a pu se  montrer plus respectueuse de  la démocratie, ce qui change de son spectacle habituel, le RN y a  validé son label définitif d’appartenance au camp républicain.

On attend la suite.

Alors  forcément, il devra  y avoir une suite.  Car rien n’est réglé. On a dessiné  les  contours d’une vague conférence sociale, entrevu quelques avancées de  réforme  des rouages démocratiques. Il faut désormais passer d’un coup réussi à une démarche utile. Cette nuit de la Légion d’Honneur créera-t-elle une émulation et des solutions concrètes? C’est un autre pari. Mais tous les partis en sont désormais coresponsables. C’est ce que voulait Macron. 

Est-il  pour autant moins seul ?

 


EPICURE A LA PLAGE

épicure à la plage 2

 

Une présentation de la vie et de la pensée d'Epicure.

L'auteure retrace son parcours, dans une Grèce antique sur le déclin, de sa naissance sur l'île de Samos à ses enseignements à Mytilène puis à Lampsaque, en Asie Mineure. Elle décrit les grandes lignes de sa doctrine, basée sur une recherche des plaisirs immédiats, ainsi que sa conception du monde dans la lignée du penseur Démocrite.

Incroyable modernité.

L’ouvrage  d’Hélène Soumet a le  mérite de mettre la  philosophie à la portée  de tous. Elle met en lumière la pensée d’Epicure à travers les étapes de sa vie. On découvre surtout que la plupart d’entre nous a gardé une idée fausse faite de clichés : un épicurien ce serait un bon vivant, un gourmet avide  de bonne chère, voire un débauché. Grave erreur.  Le  sage épicurien est invité à jouir de tous  les  moments heureux qu’offre la vie s’il sait savourer chaque instant. En caricaturant, c’est le principe de la « première gorgée de bière » décrit par Philippe Delerm. Mais Epicure  va beaucoup  plus loin, il  milite pour  l’égalité des femmes avec les hommes, il condamne l’esclavage et dénonce  toutes  les superstitions et les religions au profit de la liberté intérieure du sage qui n’est esclave de personne. C'était  il y a ... 2 300 ans ! Un enseignement d’une incroyable modernité qui prône, dans la recherche du plaisir, une frugalité qui pourrait inspirer bien des écolos de notre époque.

Un penseur irrévérencieux et rebelle.

L'auteure nous propose dans son ouvrage de revisiter la vie et l'oeuvre d'Epicure en insistant sur l'importance de son oeuvre en son temps mais également dans la philosophie contemporaine. Michel Onfray s’en inspire.  Dans un monde chaotique, lors de la fin de l'hégémonie grecque, Epicure propose une conception scientifique du monde, conception atomiste suivant la pensée de Démocrite qui permet à l'homme de se débarrasser de tout obscurantisme. Délié de toute crainte et de toute croyance infondée, l'homme se recentre sur lui-même, mais pas au sens narcissique. Conscient d'être un condensé d'atomes perdu dans l'infini, d'être né par un hasard extraordinaire, conscient que la vie est quasi miraculeuse, l'Epicurien refuse l'hypothétique bonheur futur, évite l'ajournement de la joie, se réjouit de cette vie-là, de l'instant présent « ici et maintenant » et vit tel un dieu parmi les hommes.

Le parcours d’une vie.

Hélène Soumet commence par resituer le contexte historique avant de s'attaquer à la philosophie d'Épicure qui se construit à travers les étapes de sa vie de l’enfance à la vieillesse. Un cheminement qui permet de comprendre comment se construit la pensée du philosophe qui ne tarde pas à ouvrir, dans la tradition de l’époque, une « école ». On passe en revue la naissance d'Epicure,  le malheur des esclaves, les mortelles superstitions, on voit naître une folle théorie, avant qu’Epicure ne découvre  l’épreuve de la guerre. Puis ce sont les  écoles successives : Colophon, Lesbos, Lampsaque et le jardin d’Epicure. Un chapitre pour faire la part de l’Amour et de l’amitié et enfin la joie qui l'emporte sur la mort.

L’auteure  propose en fin de livre, une liste des personnages, un tableau des philosophes et une petite bibliographie bien utile pour ceux qui veulent aller plus loin.

Voilà un livre sans prétention, qui, comme le propose la collection promet « du plaisir dans un transat », et quand on est  face  à la mer, on rejoint Epicure … à la plage !

 


CE QUE LA MORT DE PRIGOGINE NOUS DIT DE POUTINE

Prigogine

 

Avec la Russie, on ne s’ennuie jamais.

Le chef de la milice russe Wagner, Evguéni Prigojine, est mort dans le crash de son avion privé. Prigojine a fait de son parcours sanglant une saga pleine d’effets extraordinaires et de rebondissements. Ce qu’il reste de sa tentative de putsch, du « pardon » de Poutine, de l’indifférence au danger du maître de Wagner, c’est l’image d’un avion qui a soudainement piqué du nez pour  s’écraser au nord-est  de  Moscou. C’est comme si, au cœur de la mafia russe, se déroulait un scénario implacable. Il aurait pu fuir, s’installer en Afrique, où il avait une armée et de l’or. Il a préféré s’exposer, par gloriole, pour ne pas quitter la scène, si bien qu’il n’a pas échappé à son destin. La Russie est un monde si particulier que non seulement la mort violente de Prigojine était attendue mais qu’en plus il n’existe pas d’autre moyen, pour les dirigeants de ce pays, de survivre après en avoir exécuté tant d’autres.

La vengeance est un plat qui se mange froid.

Sa mort brutale a des conséquences sur plusieurs continents. Ses mercenaires se sont battus sur le front ukrainien, avaient livré bataille en Syrie et en Libye et font le coup de feu en Afrique sahélienne. Ses fermes à trolls, des désinformateurs sur les réseaux sociaux, inondaient non seulement le continent noir mais aussi l’Europe et les États-Unis de leurs fausses informations. Il n’y a guère de doutes sur le fait que sa mort ait été une exécution froidement décidée, par Vladimir Poutine, évidemment. Prigojine invectivait et insultait publiquement l’état-major russe pour obtenir plus de munitions, avait lancé une compétition entre ses troupes et l’armée régulière. Mais il pensait que la victoire qu’il avait obtenue à Bakhmout, et à quel prix !, sa popularité dans les rangs due à sa gouaille et ses activités en Afrique, le rendaient intouchable. Il signa son arrêt de mort en lançant une colonne de blindés en direction de Moscou pour renverser, disait-il, l’état-major russe. L’humiliation fut mondiale pour Vladimir Poutine. Ses  condoléances hypocrites sonnent faux et ne trompent personne.

Wagner décapité.

Dans le crash sont également morts notamment Dmitri ­Outkine, le chef des mercenaires Wagner, ainsi que Valeri ­Chekalov, cerveau des opérations « civiles » du groupe. C'est toute la direction de la multinationale mafieuse qui a été décapitée d'un coup. Voilà  ce  qui justifiait la patience du tsar : il fallait un peu de temps pour monter le traquenard. Mais le délai a surtout permis d'anticiper les conséquences : recycler les mercenaires, rassurer la clientèle africaine, reprendre le contrôle des activités lucratives sous d'autres faux nez… Sauf que la façon dont Wagner et Prigojine se sont jetés sur une partie du continent africain ne peut pas être reproduite. Il faudrait remplacer la présence illégale d’une armée par un protocole d’accord diplomatique. En procédant à l’exécution de Prigojine, Poutine s’est tiré une balle dans le pied.

Le feuilleton russe n’est pas terminé.

La disparition de Prigogine et de ses principaux adjoints invite ceux qui se croient forts dans l'orbite du pouvoir à raser les murs. Mais que dit-elle d'un pays où un chef de milice est plus connu que le premier ministre et d'un régime qui en est réduit à dévorer ses propres membres ? La disparition anormale de ceux de l’élite russe qui  contestent les méthodes du Kremlin font une publicité négative à la Russie. Et c’est  un calvaire qui attend le maître du Kremlin : la réorganisation des Wagner, la guerre déplacée sur le territoire russe qui alarme la population, la chute du rouble, l’affaiblissement de l’économie... Et on peut avoir la certitude qu’il  va continuer de s’enfoncer dans l’erreur stratégique qui fait de la Russie un pays exsangue. Pire, les miliciens de Wagner, équipés militairement, peuvent se révolter et alors il faudra les décimer pour venir à bout du désordre pendant que la Russie continue à perdre son âme dans son atroce mésaventure ukrainienne. On peut même imaginer que si le FSB de Poutine est à l’origine du crash, le GRU dont Prigogine est issu voudra peut-être régler ses comptes. Tout semble sous contrôle, mais ce n’est qu’une apparence, car plus Poutine perd, plus il est menacé, plus il est féroce. De  sorte qu’il est condamné à mort, non par une Cour de justice, mais par son propre caractère. En toute logique, on peut donc prévoir que Poutine, un jour, sera assassiné à son tour.

En attendant, les Ukrainiens, eux, se réjouissent de la disparition d’un de leurs principaux bourreaux russes.


LA NUPES EN DIGUEDILLE

Mélenchon Bastille 2013

 

Au cœur de la canicule, la Nupes est  en train de fondre, comme si la chaleur servait de catalyseur à ses divisions. L’unité de la gauche que l’on croyait implacable depuis qu’Emmanuel Macron n’a plus qu’une majorité relative, est en train de se perdre  dans des querelles intestines  qui n’en finissent plus. Mais officiellement tout va bien. Il y a des mois que le parti communiste a pris le large et des semaines que EELV et le PS se demandent s’ils doivent continuer à accepter l’hégémonie de la France insoumise. On ne sait pas si leurs querelles affectent l’électorat et les sondages montrent que, unis ou pas, les quatre partis de la gauche feraient le même score minoritaire.

Les sénatoriales et les européennes n’arrangent rien.

En effet, les sénatoriales, qui ont lieu à la fin du mois prochain et les européennes de 2024 apparaissent comme des facteurs supplémentaires de division pour la gauche. LFI n’a aucun sénateur et tout a été fait à gauche pour qu’elle ne présente aucun candidat aux élections sénatoriales qui ne se font pas au suffrage universel mais des élections au second degré qui concernent seulement les grands électeurs. Mélenchon n’est un candide parmi les leaders politiques, mais il n’a pas tout à fait tort quand il affirme que, pour les européennes, les Verts, le PS et le PCF ont conclu un accord qui exclut LFI. Et ce  n’est pas un hasard si la querelle entre Mélenchon et Faure se passe sur Twitter. Le chef du PS déclare dans un tweet que le soutien apporté par Sarkozy à Darmanin montre que la campagne électorale a déjà commencé. « À la gauche et aux écologistes, poursuit M. Faure, de ne pas tomber dans la spirale mortifère de la division ». M. Mélenchon riposte en jurant que les socialistes tiennent un « double langage » et « Ils veulent faire l’union en divisant aux sénatoriales ». C’est l’idée même d’une unité renforçant la force numérique de la Nupes qui est battue en brèche. Plus le temps passe, plus Mélenchon s’exprime dans son langage singulier et plus l’isolement de LFI s’accroît. Le constat est sévère : zéro sénateur pour LFI, 64 sénateurs pour le PS.

Une gauche minoritaire.

Ce déballage de contradictions et de polémiques aura des conséquences négatives pour la gauche dont tous les sondages montrent qu’elle reste minoritaire. Et d’une manière qui semble irrémédiable. Cependant, Olivier Faure ne peut pas prétendre qu’il représente la totalité du PS. Il est vivement concurrencé par Bernard Cazeneuve, l’ancien Premier ministre, qui s’efforce de constituer un courant différent du sien. La polémique autour de Médine vient se  greffer  sur ce terrible engrenage et en dit long sur l’état de la gauche française aujourd’hui. Ce rappeur de 40 ans est invité à s’exprimer aux universités d’été des écologistes, puis à celles de La France insoumise et il est attendu en concert à la Fête de l’Humanité, début septembre. Accusé d’antisémitisme, d’homophobie, de prosélytisme islamique et antilaïque, ce proche de Dieudonné et de Tariq Ramadan est loin de faire l’unanimité dans les rangs de la gauche.

La gauche islamo-gauchiste montre un peu plus son vrai visage.

Avec ce rappeur, on est bien loin de la gauche de Jean Ferrat chantant Aragon, Nuit et brouillard en mémoire des victimes des camps de concentration ou la révolte de Prague contre le stalinisme. Médine, c’est le révélateur d’une autre gauche, celle du communautarisme, de l’islamo-gauchisme, des revendications identitaires et du wokisme. C’est la gauche qui a relégué le monde du travail au second rang au profit de la défense des « minorités opprimées » et dans laquelle ne se reconnaissent pas nombre de sympathisants. Celle que Jean-Luc Mélenchon, inventeur de la Nupes, veut imposer à tous, mais qui commence à être désavouée par beaucoup. À mille lieues des valeurs de la République universelle, une et indivisible, cette gauche sectaire montre un peu plus son vrai visage avec Médine. Alors les affidés de Mélenchon peuvent dénoncer une « cabale ignoble menée par l’extrême droite », c’est la  misérable ritournelle qui sert de cache-sexe idéologique qu’ils nous sortent à n’en plus finir!

Il faut tenir compte de la toile de fond : la gauche est structurellement minoritaire. On devine que les résultats électoraux à venir mettront la gauche en pièces et que ces pièces seront soumises à un mouvement centrifuge. Les effectifs d’élus risquent de diminuer et donc une majorité présidentielle ne peut être trouvée que dans une alliance du centre et de la droite républicaine.

 


REVUE EXPRESS

Dossiers de l'été

 

36 morts à Marseille en 8 mois, depuis le début de l’année. La guerre des gangs narcotrafiquants fait rage. La « CRS 8 » est envoyée pour y mettre fin. En une semaine ?

Sarkozy choisit Darmanin pour 2027. Personne ne lui demande son avis. Et il n’a pas vu non plus que son « expertise » sur la Crimée et Poutine avait une date de péremption : 24 février 2022. Dommage pour lui !

65 milliards d’euros d’excédents budgétaires. Ben non, ce n’est pas la France, on s’en doute, c’est l’Irlande qui ne sait plus comment dépenser son argent. Macron et Le Maire en auraient rêvé…

La Chine s’enrhume et c’est tout le monde qui tremble. Cette fois c’est la crise immobilière qui plombe l’empire du milieu : le secteur menace de s’effondrer. Et quand on sait qu’il représente 70% de l’économie chinoise, on comprend que Xi Jinping se fasse du mouron. Le groupe Chinois « Evergrande » vient de se déclarer en faillite aux Etats-Unis : un signal ?

« Forest city » de Country Garden qui comme son nom ne l’indique pas est le mega projet chinois de ville du futur en Malaisie est un fiasco à 100 millions de dollars. Décidément le Chinois va mal.

La France se classe au 3ème rang des pays pour le nombre de millionnaires en dollars. Mélenchon en fait une jaunisse. Mais c’est un trompe l’œil, il suffit de posséder un patrimoine de 900 000 euros ce qui avec la plus value de l’immobilier ancien ne fait pas vraiment des riches. Cela n’empêche pas les classes moyennes d’en payer le prix. Mais c’est une bonne nouvelle quand même.

De gauche, mais pas trop. Ils passent leurs vacances au très coté Cap Ferret (Bassin d’Arcachon) les Cotillards, Delahousse and C°… Autrefois, on l’appelait la « gauche caviar » !

Test de natation dans la Seine en vue des JO : le second « test-event » de triathlon est encore annulé… en raison de la pollution de l’eau de la Seine.  De quoi être « d’égoutés ».

Malgré un léger recul, le nombre d’emplois vacants tutoie toujours les sommets en France. Pourtant,  il y a encore au moins 7% de chômeurs …

Les vaccins Pfizer et Moderna  devraient être efficaces contre le variant Eris de la Covid. Faudra-t-il une nouvelle campagne de vaccination ?

Trump en est à sa quatrième inculpation, la plus grave, celle pour tentative de fraude électorale, avec à la clé un enregistrement de son coup de téléphone au secrétaire d’Etat de Géorgie. Un « trucage » dit-il … Cet homme n’a peur de rien !

L’augmentation de la taxe foncière, c’est maintenant. Evidemment, les communes et l’Etat se renvoient la responsabilité. Mais personne n’obligeait ce dernier à supprimer la taxe d’habitation par méconnaissance de son utilité et par démagogie. A n’en pas douter, la compensation promise n’est pas au rendez-vous et les maires doivent bien trouver l’argent quelque part.

570 millions de dollars, ce sont les recettes générées par la Coupe du Monde de football féminin en Australie et en Nouvelle Zélande. La rentabilité est atteinte. Cette neuvième édition a donc été un succès. Merci les filles !


FOCUS SUR LES BRICS

BRICS

 

Les BRICS vont tenir leur sommet annuel du 22 au 24 août à Durban. Il est peut-être  utile de  rappeler de qui on parle.  Le terme BRIC a été inventé en 2001 par… la banque américaine Goldman Sachs, pour désigner les principaux pays émergents : Brésil, Russie, Inde et Chine.  Le  S de  South Africa  a  été ajouté  plus récemment. En 2009, ce nom devient officiel avec le premier sommet.  L’objectif  alors est de  concurrencer le G7, l’hégémonie du dollar, et peser davantage dans les institutions internationales. Il faut bien comprendre que malgré leur poids démographique (41 % de la population mondiale), les BRICS ne disposent actuellement que de 15 % des droits de vote à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI). Le  sommet de Durban a commencé  à faire parler de  lui en raison de l’impossibilité de Poutine d’y représenter es-qualité la  Russie  en raison du  mandat d’arrêt international lancé contre lui par  la CPI dont l’Afrique du Sud a ratifié  l’existence. .. et serait donc dans  l’obligation de l’arrêter !                   

Bric… à brac.

Mais si les BRICS peinent à se faire entendre, s’ils n’ont jamais réussi à bouleverser l’ordre international jusqu’à aujourd’hui  et si les analyses utilisent de moins en moins ce terme, c’est parce que les dissensions sont importantes entre les pays qui composent le regroupement. Ils ont du mal à montrer un front uni et à peser d'un seul bloc car les tensions sont notamment très fortes entre la Chine et l’Inde, des tensions économiques mais aussi territoriales. Et la Russie a reçu peu de soutien du groupe dans sa guerre contre l’Ukraine et les sanctions de l’Occident. On observe aussi que le Brésil et l’Afrique du Sud pèsent peu dans les échanges. Ajoutez à cela des économies divergentes, qui ont vécu de manière assez différente les derniers chocs tels que Covid, crise énergétique, inflation alimentaire, …  et vous obtenez un vrai bric…. à brac.

Un sommet pour relancer.

Aussi le prochain sommet annuel des BRICS sera peut-être l’occasion de les  remettre au centre de l’échiquier. Tout d’abord parce que, pour la première fois de l’histoire, la part des BRICS dans le PIB mondial dépasse de peu celle du G7 (31,5% contre 30,7%). Ensuite parce que seront discutés lors de ce sommet deux projets cruciaux pour les pays émergents : l’élargissement du groupe à d’autres pays, et la création d’une monnaie unique.

L’élargissement.

Selon un porte-parole du groupe, treize pays ont présenté des demandes officielles d’adhésion au groupe des BRICS, et six autres l’ont fait de manière informelle. Parmi les candidats l’Iran, l’Arabie saoudite, le Venezuela, l’Algérie, l’Égypte, l’Éthiopie, le Mexique, ou encore l’Argentine.
La question de l’élargissement des pays membres des BRICS y sera prioritaire, mais les 5 pays fondateurs semblent déjà en désaccord. L’Inde s’y oppose et prône plutôt un dialogue, au contraire de la Chine pour qui cela renforcerait la stratégie des nouvelles routes de la soie. La Russie est également pour l’élargissement, d’autant qu’un des critères d’adhésion est le « non-alignement des candidats à la politique des sanctions contre un membre des BRICS ». De son côté le Brésil est contre et craint que le groupe ne perde de sa « stature », si d’autres pays y accèdent.

Une monnaie commune.

C’est un serpent de mer : une monnaie des pays émergents pour concurrencer le dollar. La Chine en rêve en proposant la sienne comme support. On en entend parler depuis des années, sans voir d’avancées concrètes. Mais il semble que les BRICS soient décidés à étudier sérieusement le dossier cet été. Cette nouvelle monnaie de réserve pourrait être basée sur l’or. Un choix loin d’être anodin puisque depuis plusieurs années la plupart des banques centrales achètent de l’or pour diminuer leur exposition au dollar. Toutefois, le choix de l’or ne fait pas vraiment l’unanimité au sein des BRICS, certains préféreraient une monnaie adossée sur un panier de leurs monnaies nationales. Pour réussir leur projet, les principaux pays émergents vont donc devoir s’accorder et mettre leurs divergences de côté, pour montrer un mur de « BRICS… » sans aucune fissure !

A suivre avec intérêt, donc !

 


LE CAS TRUMP

Donald Trump

 

Sidérant.

C’est quelque chose qui me sidère et reste incompréhensible à mon entendement. Donald Trump a rebondi dans les sondages de façon fulgurante : il devance son principal rival, Ron DeSantis, gouverneur de Floride, de 35 points. Cette formidable position devrait, en bonne logique, lui assurer une nouvelle candidature républicaine en 2024. Pourtant il est poursuivi par la justice américaine dans trois cas graves : le recel de documents classifiés, la mise à sac du Capitole le 6 janvier 2021 qu’il a appelé publiquement de ses vœux et une affaire de corruption, celle où il a demandé que les dirigeants de la Géorgie lui trouvent quelque 20 000 suffrages qui lui manquaient. Paradoxalement, ses démêlés avec la justice ne l’empêchent pas d’être éligible. Les États-Unis se dirigent en conséquence vers une crise de régime, les Américains courant le risque d’être gouvernés par un président en prison. Mais comment ne voient-ils pas qu’ils ont affaire à un personnage sans foi ni loi !

Ailleurs, il aurait déjà perdu.

Le procureur, qui se concentre sur l’assaut contre le Congrès, Jack Smith, a déclaré qu’il voulait aller vite pour que Trump ne tire pas profit des manœuvres de diversion inventées par ses avocats. Une façon de dire que le calendrier de la justice épousera celui des élections. À tort ou à raison, Trump est convaincu que ses partisans ne cèderont pas aux procédures judiciaires et qu’ils lui resteront fidèles même s’il est condamné. Dans n’importe quel autre  pays, Trump aurait déjà perdu la partie politique. Le seul espoir que peuvent nourrir les démocrates est que l’électorat trumpiste finisse par se lasser non seulement d’une condamnation mais aussi d’un agenda judiciaire interminable qui l’empêcherait de facto de gouverner après son élection. Et pourtant, du côté républicain, la machine s’essouffle. Les élus ont peur de se dresser contre Trump et la partie de l’électorat conservateur qui n’est pas séduite par Trump se crispe à chaque fois qu’un nouveau chef d’accusation fait surface, mais au fond elle n’aime pas l’homme qu’elle doit défendre.  Le parti républicain, en réalité, aimerait ardemment tourner la page sur laquelle Trump écrit sa ridicule histoire. Ce marasme de droite laissera des traces profondes et conduira sans doute à une redéfinition des valeurs conservatrices, une fois Trump condamné et la dérive droitière qui sévit depuis le « Tea Party » des années 90, sera remise en question.

Une nouvelle élection serait une catastrophe.

On tremble à l’énoncé des catastrophes économiques, environnementales et diplomatiques qu’entraînerait l’élection de Trump. On pense notamment à l’abandon de l’Ukraine par un président isolationniste qui trouve des vertus à Poutine comme il en trouvait naguère au roitelet de Pyong-Yang, Kim-Jong-un, qui envoie des missiles intercontinentaux au-dessus de la tête des Japonais pendant que son peuple est éreinté par les privations et parfois par la famine. Ce diable d’homme se croit tout permis parce que les faits qui l’accablent n’ont jamais diminué la popularité dont il bénéficie auprès de la moitié des Américains séduits par le cynisme et le mensonge. Il n’y pas de tare qui freine son ascension et même son absence de morale semble un atout. Il s’appuie sur un populisme complotiste qu’il ne cesse d’alimenter. Cette évolution de la démocratie américaine serait impossible si l’électorat avait compris que la carte Trump est celle de la mort. Partout où se soulèvent des foules enthousiasmées non par un homme mais par ses vices, le danger est d’autant plus grave qu’il est contagieux.

Le  problème de  la démocratie américaine c’est que le parti démocrate ferait bien de procéder au même degré d’introspection, car il traverse la même crise d’identité. Elle est simplement moins visible. Son handicap c’est de présenter à nouveau Biden, qui n’a certes pas démérité mais qui reste aux yeux de nombreux électeurs un vieillard.

 


JOUR DU DEPASSEMENT …

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... LA GRANDE IMPOSTURE !

                                           Par Luc Ferry.

Il s’agit, comme toujours avec le fondamentalisme vert, de stigmatiser les pays riches afin d’accréditer l’idéologie punitive selon laquelle nous ferions mieux de nous serrer la ceinture. Je ne résiste  pas au plaisir de vous  livrer  cette chronique de Luc Ferry dont je ne retrancherais pas un mot.

« Le jour du dépassement va tomber, cette année, pour l’ensemble de la planète (pour la France c’était en mai dernier), début août. Inventé par l’ONG américaine Global Footprint Network, ce jour est celui à partir duquel l’humanité est censée avoir consommé toutes les ressources non renouvelables que la terre est capable de produire en un an pour régénérer nos consommations ou absorber nos déchets. Passé ce jour, l’humanité puiserait donc de manière irréversible dans les réserves non renouvelables tout en accumulant les déchets. Il n’est pas besoin de sortir de Polytechnique pour comprendre que cette échéance n’a aucun sens. S’agissant de la capacité des surfaces terrestres ou maritimes à produire les ressources que nous consommons sur une année, tout dépend évidemment de l’état des sciences et des techniques utilisées. Un hectare de terre ne produit pas la même quantité de biens selon qu’il est cultivé avec des instruments agraires du Moyen Âge ou avec des biotechnologies modernes.

Comme le note la géographe Sylvie Brunel dans son excellent petit livre Le Développement durable (PUF, 2004), le concept d’empreinte écologique, qui repose sur la conversion des activités humaines en « hectares bioproductifs », est totalement fantaisiste: « Son calcul, qui méconnaît tous les acquis du progrès technique, repose sur des bases hautement discutables dont la caractéristique est de pénaliser systématiquement toutes les activités liées à la modernité. Quand une donnée n’entre pas dans son mode de calcul, l’empreinte écologique ne la comptabilise tout simplement pas, comme c’est le cas pour l’énergie nucléaire : impossible de calculer le nombre d’hectares bioproductifs nécessaires pour compenser l’énergie nucléaire. Donc, on n’en tient pas compte! Cela n’empêche pas ce référentiel farfelu de faire autorité. » 

De fait, les calculs de Global Footprint Network font chaque année la une des médias alors qu’ils mélangent tout et n’importe quoi.

Le concept d’empreinte écologique prétend en effet prendre en compte six indices: champs cultivés, zones de pêche, pâturages, forêts pour le bois, zones urbanisées et forêts pour la séquestration du carbone ( l’empreinte carbone ). Ce calcul suscite immédiatement deux objections.

Premier biais méthodologique : ces référents sont tous fondus en un seul au sein d’une nouvelle entité appelée « hectare global de planète » alors qu’il s’agit de sujets totalement différents : la surpêche, par exemple, n’a aucun lien avec la déforestation et les problèmes que posent ces deux sujets peuvent et doivent recevoir des solutions qui n’ont rien à voir entre elles. Les mélanger dans une seule unité n’a en réalité qu’un seul but : fabriquer une machine de guerre simpliste destinée à stigmatiser les pays développés afin de valoriser la décroissance, alors qu’à l’évidence, pardon d’y insister, tout dépend de l’état des techniques utilisées pour tirer parti de ces surfaces.

Mais le second biais est plus malhonnête encore : selon une étude publiée dans la revue Plos Biology, en novembre 2013, par six chercheurs dont l’éco-moderniste Michael Shellenberger, sur les six critères choisis, cinq sont à l’équilibre, voire en excédent, mais qui plus est, s’agissant du sixième ( l’empreinte carbone ), il est insensé de la mesurer à partir du nombre d’hectares d’arbres que la planète devrait compter pour absorber nos émissions de CO puisque tout dépend bien évidemment des modes de production d’énergie utilisés !

Si l’électricité produite par le nucléaire, qui n’émet pas de gaz à effet de serre et ne contribue donc pas au réchauffement climatique, était généralisée, le problème de l’empreinte carbone ne se poserait pas dans les mêmes termes que dans les pays où on utilise des centrales au charbon. Pas de malentendu: personne ne nie qu’il y ait une empreinte sur l’environnement due aux activités humaines, mais prétendre qu’on peut la calculer de manière globalisante à partir de ces six critères relève d’une imposture dont les arrière-pensées sont cousues de fil blanc.

Il s’agit, comme toujours avec le fondamentalisme vert, de stigmatiser les pays riches afin d’accréditer l’idéologie punitive selon laquelle nous ferions mieux de nous serrer la ceinture et de renoncer aux technologies sophistiquées afin d’organiser la décroissance. C’est ainsi que les pays plongés dans la misère, comme Cuba, l’Irak et le Nicaragua, où, comme chacun sait, il fait si bon vivre, sont présentés sans rire comme des modèles au nom d’une haine pathologique et irrationnelle du progrès.

Consternant ! »

 


LES CHIFFRES DE L’ETE…

Croissance économique

 

27 milliards d’euros :

Portées par la vente de 80 Rafale aux Emirats Arabes Unis, les exportations françaises d’armement ont battu leur record historique en 2022. La France est désormais numéro deux mondial, derrière les Etats-Unis.

62 milliards d’euros :

C’est l’argent qui a été engagé par l’Agence de rénovation urbaine en vingt ans dans les  banlieues. Après la gauche nous dit que l’Etat les a abandonnées.

15 000 :

C’est le  nombre de point de  deal démantelés  en 2022 et 157 tonnes de cannabis et de cocaïne ont été saisis.

137 225 :

C’est le nombre de vols commerciaux aériens qui ont été relevés le 13 juillet dernier. Un record. Un secteur en croissance continue. On relativise l’impact climatique quand on compare aux  milliards de trajets effectués par les voitures quotidiennement sur toutes les routes du globe. Et c’est encore beaucoup moins que la pollution numérique des datas centers.

7,1% de la population active :

C’est le taux de chômage enregistré au 1er trimestre de cette  année.  Le taux le plus bas  depuis… 1982. Mais on décompte aussi, paraît-il, 2millions de sans-emploi qui ne sont pas comptabilisés.

465 :

C’est le nombre des niches fiscales qui ouvrent droit à « crédit d’impôt ». Ces  dispositions fiscales dérogatoires  « coûteraient » 94 milliards d’euros. Dépense ou moindre  prélèvement. Dans le pays des plus hauts prélèvements fiscaux, certains veulent y voir  des leviers pour alléger la pression fiscale et un bon moyen pour cibler des politiques dont on veut renforcer l’efficacité. Limite : 73 dispositifs concerneraient moins de 100 contribuables, dont 35 qui n’ont aucun bénéficiaire…

9,5 milliards d’euros :

C’est le trou du système des retraites à l’horizon 2070, calculé  par le CSR (Comité de Suivi des Retraites) doublon matignonesque du COR. Un constat qui ne présente aucun intérêt et n’a aucune crédibilité. Et d’ici là, il y aura encore combien d’ajustements ? Mais il faut  bien justifier l’existence du machin.

60 milliards d’euros :

C’est le montant des économies que notre grand argentier va devoir trouver pour tenir les objectifs budgétaires et ramener le déficit en-dessous des 3% du PIB, ce qui n’empêchera pas la France de rester à la remorque de ses  partenaires européens.Et ça commence avec 10 à 15 milliards à trouver pour la prochaine loi de finances pour 2024.  On nentre dans le dur avec  à la clé des taux d’intérêts  pas vraiment aidants. Et encore, il faudra que la croissance tienne …

1 057 heures en 288 séances sur 134 jours :

C’est le temps passé par les députés au Palais Bourbon  cette année, pour examiner 66 projets de loi, voter  55 textes et rejeter 17 motions de censure. La  session a vu passer 11  fois la  procédure du 49.3.  Député : un travail de chien !

 

 


APRES LA GRECE, L’ESPAGNE…

Liberté

 

Dimanche dernier, les Espagnols ont rejeté l’extrême-droite.

Vox est en recul et le Parti Populaire, arrivé en tête, ne parviendra pas à la  majorité absolue avec son apport.  De son côté, le  parti socialiste a  perdu des sièges  mais reste en position pour garder le pouvoir. Est-ce la perspective d’avoir une coalition PP-Vox qui a poussé les  ibères  à limiter la poussée du parti de Feijo ? On peut le penser.  En Grèce, Mitsotakis a gagné son pari en provoquant une nouvelle consultation : la droite est  sortie renforcée avec, cette fois-ci une majorité. Les extrêmes sont renvoyées sur  les  marges.  Et  en France, que peut-on espérer après la tempête ?

En France, la  situation est plus compliquée.

Le paysage qu’elle  offre après la tempête fait l’objet d’une remarquable analyse de Jacques Julliard dans Le Figaro du 10 juillet. Des deux côtés du spectre politique, c’est une course aux extrêmes qu’on observe, la poussée à droite répondant à la violence de l’extrême-gauche.

Selon lui, la gauche est devenue un « parti de déclassés » en abandonnant ce qui faisait son identité : la République et la  classe  ouvrière pour sombrer dans le populisme faisant une place particulière aux catégories sociales, jeunesse, femmes, immigrés… L’axe doctrinal perdu, il n’y a que Mélechon pour sembler préférer les « jeunes » à la « République » en donnant le ton à toute la Nupes, Fabien Roussel réussissant toutefois à sauver l’honneur. Même  face au chaos, la  gauche n’a pas su renouer son lien consubstantiel avec la République. Elle  continue de déserter ses propres électeurs ; ce  qui la condamne au naufrage.

Poursuivant son  tour d’horizon, il observe que le centre est devenu impuissant. Disposant d’une majorité relative, elle a pour chef un homme qui, bien que disposant de larges  pouvoirs, n’est  plus rééligible, un handicap rédhibitoire pour son parti  dans le contexte de la Vème. Pour les  Français, il n’incarne plus un avenir  et  son statut handicape son autorité.  C’est ce qui manque le plus à Emmanuel Macron. Ce qui fait dire  à Jacques Julliard, que, finalement, dans cet épisode  violent qui a permis de mesurer combien la frontière entre la civilisation et la barbarie était fragile, c’est l’absence d’autorité et non les lacunes de la police qui explique l’inexplicable. En conclusion, le centre, même élargi aux Républicains, ne dispose plus d’un leader incontestable, malgré les  Philippe, Le Maire, Wauquiez… .  Une vacance dans le leadership qui le condamne à l’impuissance.

La droite française profite du glissement de terrain. La  droite traditionnelle écartelée entre le centre et l’extrême, restent  les droites  extrêmes que se partagent en parties inégales le  RN et Reconquête ! qui, loin d’avoir nui au premier, lui a permis de se  recentrer  sans rien perdre de son attractivité  sur la partie la plus radicale de l’électorat de droite. Et  grâce au comportement de Mélenchon  qui refusait de condamner les émeutes dirigées contre les  bâtiments et les symboles  de l’ordre républicain, Marine Le  Pen classée comme antirépublicaine sinon fasciste, n’a eu aucun mal à s’en tenir à un discours strictement républicain, respectueux de l’ordre et  des institutions. Une démarche sur  laquelle elle  mise  pour lui ouvrir les portes du pouvoir. Comme dans tous les pays européens, à chaque occasion, il y a désormais, « une course  à la droite ».

On peut, certes, gloser sur les  difficultés des autres partis et trouver toutes sortes de raisons à leur déclin, mais il y a une constante qui ne doit pas  échapper à l’observation : le glissement vers  la droite  dans toute l’Europe, au-delà des circonstances particulières, a un facteur commun qui l’explique : l’immigration et l’immense  difficulté à la contrôler.

Une victoire RN n’est pourtant pas une fatalité.  

C’est ce que les scrutins grecs et  espagnols nous montrent. Même l’exemple de l’Italie peut nous être utile : Georgia Méloni n’a-t-elle pas eu comme première préoccupation de se recentrer pour rassurer  ses  partenaires européens et mener une politique habilement conseillée par Mario Draghi, notamment pour ne pas  perdre l’accès aux fonds européens. Marine Le Pen a eu tout faux sur le Brexit, nous a  annoncé cent fois la fin de l’Euro, tient sur l’Ukraine le même discours que le « narratif » russe (et pour cause) et en dehors du sujet de l’immigration, n’a que de vieilles recettes à proposer aux Français en matière d’économie et d’emplois qui ont toujours produit faillite et impuissance. Alors, puisque Macron ne croit pas aux coalitions, il est grand temps que Les Républicains reprennent toute leur liberté et passent à l’offensive. Puisque l’avenir est à droite, entre les deux  extrêmes droites, plus ou moins pétainistes, et  la droite moderne qu’ils  incarnent, le choix des  Français peut être vite fait. Il suffit qu’ils incarnent à nouveau et pleinement les trois mots qui font  la France et qui sont garants de son unité : la Liberté, l’Egalité et la Fraternité !

 

 


UN REMANIEMENT SEVEREMENT BORNE !

Chaises-musicales

 

La  main tendue a été ignorée.

Le Président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez avait proposé dans « le Figaro » une coalition avec la macronie pour l’adoption d’une loi sur l’immigration. La proposition avait de quoi faire réfléchir Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron, dans la mesure où elle est le jalon d’une adoption à la majorité absolue d’une loi sur l’immigration. De leur côté Les Républicains voulaient montrer à leur électorat qu’ils sont à la fois intraitables et ouverts et qu’ils privilégient l’intérêt national. Laurent Wauquiez n’est pas une quantité négligeable. Ancien ministre de Chirac, normalien et énarque, il a une aura qui domine dans son parti et au-delà. En lançant son pavé dans la mare, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a fait le bilan d’une France affaiblie par les émeutiers et s’était bien gardé d’en tenir Emmanuel Macron pour responsable, afin de préserver la possibilité d’installer  une majorité absolue susceptible de redonner force à l’exécutif, qu’une majorité de Français attend. Le camp de Macron ne pouvait pas se permettre de négliger cette proposition s’il  voulait montrer qu’il avait compris la  gravité  de  la situation qui a secoué récemment le  pays. Il n’en est rien.  

Un jeu de chaises musicales.

Le  remaniement auquel  on vient d’assister montre que Macron n’a rien compris. On assiste à un turn-over comme on en a vu déjà des dizaines. Le Président qui préconisait le dépassement politique limite finalement l’ouverture à la macronie.  Cela n’augure rien de bon. Il faudra donc  continuer cahin-caha, avec  une Assemblée nationale éruptive et ingouvernable et les sautes d’humeur de députés  LR. Voilà une occasion perdue au moment où le pays a  besoin d’union nationale.  Mais  pour la réaliser, il faut accepter d’élargir en acceptant des compromis, ce que manifestement le camp majoritaire n’est pas prêt à négocier. Pire, les Français, majoritairement, attendaient de l’autorité, Macron ne leur offre que le spectacle de son indécision et les  palidonies d’un remaniement poussif ou  l’entre-soi domine. Ils  espéraient une manifestation forte à l’ordre auquel ils aspirent, on leur offre un épisode désordonné où les ministres annoncent eux-mêmes leur nomination dans la confusion.

Décevant à tout point de vue !

Depuis les élections législatives de 2022, la plupart des commentateurs déclarent qu’il n’y a pas d’autre issue qu’une entente cordiale entre LR et la macronie. Il semble que le pays a un besoin urgent de retour au calme, à un ordre ferme mais juste, à une vigilance qui empêche les débordements auxquels nous venons d’assister. Les quelques correctifs opérés avec le nouveau gouvernement Borne sont la démonstration,  par  leur caractère strictement « borné », que la  majorité relative souhaite continuer de tourner en rond, les  deux pieds  dans le même sabot, et refuse  de prendre en main sérieusement le destin du pays. De  quoi faire prospérer Le Rassemblement National.

Dans ces conditions,  le pire n’est plus une hypothèse.

 


ELOGE DU BEAU

Renaissance

 

La laideur est partout.

Je hais cette époque dans laquelle nous vivons. La laideur et la vulgarité sont partout et j’ai l’impression que le  mal s’aggrave sous la pression des idéologies obscurantistes  vertes et déconstructionnistes. Tous les domaines sont touchés. Le  plus usuel qui nous concerne tous les jours, celui de la mode, est particulièrement concerné : vêtements troués, coiffure soigneusement ébouriffées… Avec l’été et la chaleur,  les corps se  dénudent et l’on découvre l’invasion des tatouages qui sont rarement jolis. Les  grands couturiers y mettent du leur et les défilés qu’ils organisent hésitent entre le disgrâcieux et l’improbable au point qu’on se demande s’ils « ont tout », comme aurait dit ma grand-mère.  Le domaine de l’art n’y échappe pas : les œuvres des artistes contemporains font un concours qui se partage entre farce et foutage de gueule : il ne suffit pas de planter un plug anal  géant place Vendôme ou de suspendre  un homard géant dans la merveilleuse galerie des glaces du château de Versailles pour transformer une provocation en œuvre  artistique impérissable. De même, notre époque contemporaine, qui voit  l’extension des villes, se vautre dans une architecture généralement terne qu’on  pourrait  qualifier de « caserniste » tant elle privilégie le fonctionnel, ce qui fit dire à Renaud, avec justesse, dans une chanson : « il est blême, mon HLM ». Le  modernisme n’a pas de modèle  de beauté. Il se complet dans l’ordinaire et le terne. Les entrées de villes sont emblématiques de cette laideur de boites à chaussures en tôles avec   comme enluminures  les panneaux publicitaires. Même les monuments qui se targuent de « gestes contemporains »  laissent souvent songeurs, et je peux comprendre le réflexe de Roselyne Bachelot, alors Ministre de la Culture, qui a préféré qu’on reproduise la flèche de Notre-Dame à l’identique au « phallus surplombant des boules » que d’aucuns auraient voulu réaliser. Ces artistes (un bien grand mot) de l’art contemporain se  moquent du monde et ne croient  plus qu’en leur singularité de « créateurs », expression de leur « moi » surdimensionné. L’insignifiant  le cède  souvent à la  provocation. Et  voilà que nos espaces verts qui embellissaient de  leur parterres fleuris nos jardins urbains, sous la pression dite du « respect de la biodiversité », sont devenus des friches innommables remplies de chardons et de plantes peut-être naturelles mais  particulièrement disgracieuses. Double punition pour les citadins condamnés à vivre dans des espaces vulgaires et calamiteux. Recrudescence des allergies aux pollens garantie. Même le septième art est touché et je il  y aurait beaucoup à dire sur  la dictature des minorités  qui nous imposent des thématiques absurdes en guise de fictions. On ne rêve plus, on cauchemarde.

Je rêve  d’une nouvelle Renaissance.

Heureusement, nous avons notre patrimoine monumental et architectural, nos musées et  leurs œuvres indépassables pour nous replonger dans le beau, les splendeurs du passé.  Notre sensibilité peut enfin s’émouvoir et le goût se confronter à l’esthétisme. Nos contemporains  ont tout à gagner à renouer avec les Grecs et leur exigence sans cesse poursuivie de la recherche de l’équilibre, de la ligne harmonieuse, de la  proportion idéale. Le temple, grâce au nombre d’or, reste  à taille humaine, la statue se fait représentation parfaite du corps humain. Face  à une œuvre contemporaine, on a envie de crier : « Au secours, Praxitèle ! ». C’est en essayant de faire aussi bien que les tragiques grecs que Racine a su être lui-même. C’est en renouant avec l’inspiration première, la beauté du monde, à travers la représentation de la nature, que les artistes ont su se dépasser en se lançant le défi : puis-je faire aussi bien ? Pour cela il faudrait qu’ils renoncent à la subversion qui veut que l’art soit devenu une branche de la  société spectaculaire-marchande au lieu de proposer  le pas  de côté qui permettrait d’y échapper. Le plus beau moment de notre histoire n’a-t-il pas été celui où, encore pleine de la foi du Moyen-Age, notre Europe redécouvre le réalisme géométrisé des Grecs, instaurant un dialogue fécond avec les œuvres imprégnées du christianisme, pleines  de compassion et de douceur, du Roman et du Gothique. Le chemin parcouru jusqu’à nous n’est qu’une longue liste de chefs d’œuvres, accompagnée  par Les Lumières qui apportent leur dimension insurpassable, faisant que la raison ne pouvait se fonder que sur le savoir et le courage de l’acquérir.  L’individualisme forcené  qui guide aujourd’hui la conduite de beaucoup et l’obéissance à ses propres instincts plutôt qu’aux lois de la communauté que forme la République unie est exactement la situation à laquelle les Lumières voulaient arracher l’Homme prisonnier de sa minorité intellectuelle.  On préfère enfermer la population dans ses préjugés et son ignorance, s’étonnant ensuite de son inculture et de son abêtissement. Les  récents événements qui ont secoué la France en sont un parfait exemple et le débat  qui s’en suit n’échappe pas  aux  modes actuels de fonctionnement de notre société :   débat  public entravé par l’autocensure et même la censure, déni de réalité et, comme l’affirme Alain Finkielkraut, « malheur à celui qui ose dire ce qu’il voit ». En même temps, ce ringard de Tour de France offre à  nos yeux émerveillés, chaque jour, la   beauté de notre  pays, partout  elle se déploie, saupoudrant le  territoire de ses châteaux, de ses églises, de ses  bourgs, des ses paysages cultivés avec  amour, de ses forêts, en une grâce enchanteresse et nulle  part ailleurs la beauté géographique ne s’articule si bien au sceau de l’Histoire. Un bien joli lot de consolation commenté par l’intarissable Franck Ferrand. Les déconstructeurs ont du boulot ! Il est grand temps de tourner la page.

Revenons à notre projet  de civilisation. C’est dans la richesse de ce que le passé  nous offre de plus beau que l’on trouvera le chemin de la Renaissance.

 


EPILOGUE

La liberté guidant le  peuple bis

 

Et maintenant…

pour parodier Bécaud, que faut-il faire ? La présence des forces de l’ordre dans les zones à risque pourrait durer tout l’été. Les réseaux sociaux, principal instrument du désordre, continuent en effet à diffuser des messages de haine. Et la moindre étincelle … La justice doit passer pour ceux qui se sont fait prendre et on attend des peines sévères. Mêmes si elles se veulent exemplaires, il y a peu de chances qu’elles soient prises pour telles par les individus concernés. Alors que faire ? Il est pourtant facile d’identifier au moins trois causes, tellement elles sont évidentes : la submersion migratoire, car être Français ne veut pas dire forcément « assimilé », l’effondrement éducatif, que la moyenne d’âge des émeutiers met en évidence, et l’explosion de la cellule familiale dont le vide béant prend l’allure d’un gouffre. Donc il faut agir d’urgence sur ces trois causes, en priorité.

L’effondrement des institutions.

Ce qui est hallucinant de constater, en même temps, c’est l’effondrement de nos institutions : la police est privée de son aura et ne fait pas peur aux émeutiers, pire elle est accusée de tous les maux par les gauchistes ; la justice est considérée comme une justice de riches et peu considérée au vu de l’impunité qu’elle produit ; les élus et tout ce qui représente une autorité, sont bafoués, vilipendés, attaqués, notamment les maires, parce qu’ils sont en première ligne et donc des gêneurs. La famille, première cellule d’un grand corps malade, est aux abonnés absents et les parents sont devenus des enfants auxquels ils obéissent, et on se demande souvent où sont les pères (argument patriarcal) ; enfin, la réalité alternative a pris le dessus sur la vérité et contribue à fausser le jugement. Le monde politique paraît dépassé : La France insoumise confirme son rôle pervers en refusant de condamner les émeutes, on ne change pas une vision perdante, et continue de parier sur le grand remplacement de son électorat perdu ; le RN se frotte les mains en surjouant la « carte républicaine » pour mieux resserrer le nœud coulant le moment venu ; les autres semblent perdus, incapables de s’entendre sur le moindre compromis qui pourrait restaurer un peu de confiance.

Une révolte contre rien ni personne.

Nous avons assisté à un déferlement de violence sans objectif particulier, en dehors de la destruction et du pillage d’opportunité.  On doit s’interroger sur le financement forcément coûteux des mortiers d’artifice, arme de prédilection des jeunes des quartiers, pour viser les forces de l’ordre et bouter le feu aux bâtiments choisis. On aura remarqué aussi l’existence d’une chaîne logistique d’approvisionnement pendant l’action non seulement en mortiers mais aussi en cocktails molotov et combustibles en tout genre. Dans beaucoup de circonstances, la volonté de tuer était manifeste et c’est miracle que nos forces de sécurité et de lutte contre les incendies n’aient pas eu à déplorer de victimes autres que des blessés. Dans ces conditions, le motif de la misère paraît bien mince.  

La République doit montrer qu’elle ne tremble pas.

Le plus mauvais message à envoyer aux émeutiers serait de faire comme s’il ne s’était rien passé : effacer les traces au plus vite, reconstruire les bâtiments détruits et continuer comme avant. Cet épisode montre pourtant qu’il existe bel et bien des « territoires perdus » où la loi républicaine ne s’applique pas, remplacée par celle des caïds de la drogue ou celle des mollahs. De multiples signes nous montrent pourtant que ces quartiers vivent dans un monde parallèle. Comment reprendre la main, s’il n’est pas trop tard pour les faire revenir dans le giron républicain ?  Trois axes déterminés : celui de l’immigration, en mettant fin de manière radicale à l’arrivée constante de nouveaux venus dans un tissu urbain déjà saturé, afin de mettre en œuvre des actions déterminées visant à l’assimilation, la seule « intégration » n’étant pas suffisante ; rétablir la présence permanente de l’Etat à travers toutes ses institutions, en mettant l’accent sur l’éducation nationale, avec une volonté ferme d’imposer la scolarisation et l’apprentissage des codes de la société et de la langue française (y a du boulot) ; agir enfin sur la responsabilité parentale, en accompagnant les familles dépourvues parce qu’elles sont monoparentales ou trop loin culturellement de la réalité française et défaire l’emprise sociétale islamique.

Respect de soi, respect des autres, respect des choses.

C’était les trois critères du « vivre ensemble » que je mettais en place chaque début d’année, pour le bon fonctionnement de mes classes. J’enseignais alors dans un collège de ZUP. Ce cadre réglait notre vie commune tout au long de l’année. Respect de soi : comment puis-je donner de moi la meilleure image par mon assiduité, mon hygiène, le soin dans mon travail, mon comportement ; respect des autres : à commencer par le professeur, mais aussi les camarades par la manière dont je m’exprime ; respect des choses : il s’agissait de la classe et de son mobilier mis à disposition, mais c’était valable aussi pour tout ce qui était identifié comme bien commun à l’extérieur de la classe et du collège. Inutile de dire que toutes les règles et comportements qui en découlaient s’appliquaient aussi à ma personne : ponctualité, respect des élèves, sérieux des corrections … Rien de bien compliqué comme on le voit.

La reprise en main ne sera possible qu’à deux conditions : sortir du déni sur l’immigration et renvoyer les islamogauchistes à leurs délires ubuesques, manifester une volonté politique ferme et déterminée ce qui suppose une forte cohésion gouvernementale et des ministres convaincus, et sortir le système éducatif du wokisme  et de la sous-formation des personnels.

Dire que la tâche du gouvernement est immense, c’est prononcer une évidence. Rien ne serait pire de croire qu’il suffirait de discours et de ne rien changer.

 


LA REPUBLIQUE DEFIEE

Marianne pleure

 

Depuis des années, les refus d’obtempérer se multiplient à la faveur de l’indifférence ou même du défi que beaucoup de jeunes adressent aux forces de l’ordre. Ils font partie de  ce long cortège d’incivilités qui illustrent  la vie des « quartiers » : rodéos urbains, trafics en tous genres, courses  poursuites et haine de toute autorité… La peur du gendarme serait un sentiment désuet éprouvé seulement par les personnes plus âgées et qui aurait cédé la place à un héroïsme de pacotille méprisant les flics et le danger. Tout comme les  rodéos urbains, les dangers qu’ils présentent sont autant de permis de tuer le quidam qui aura le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Et c’est déjà  arrivé !  Mais dans ces cas-là,  aussitôt  la  « bien-pensance » hurle au « pas d’amalgame ». 

Alors que peut-on penser de ce qui s’est passé avec  la  mort de cet adolescent tué lors d’un contrôle par les gendarmes :  voilà un jeune de 17 ans, connu pour des faits délictueux, qui n’a même pas  peur d’un  policier qui l’enjoint d’éteindre son  moteur, arme au poing, et qui tente même de redémarrer, qui de surcroît conduit sans permis (et pour cause) et sans assurance, une voiture puissante…  Evidemment, il faut déplorer qu’il soit mort dans ces circonstances ? Il  appartiendra à la justice,  loin de la fureur des  médias et des  approximations auxquelles elle peut donner lieu, d’établir les faits et les responsabilités. Ce  fait dramatique illustre  pourtant bien la société dans laquelle nous vivons : car le même adolescent aurait bien pu  lui-même causer une  mort par son comportement hors-la-loi. Dans certains quartiers, vous, moi, êtes à la merci de ce type de « citoyen ». Le comportement de jeunes, le désordre auquel ils contribuent, les incidents sérieux qu’ils provoquent sont inacceptables. En quelques années, ce sont des centaines de refus d’obtempérer et des dizaines d’incidents graves qui ont été enregistrés. Il faut mettre un terme à cette dérive.

Inévitablement, l’affaire à très vite pris un tour politique, la gauche exigeant que les méthodes policières fassent l’objet d’une révision de fond en comble et la France Indigne par la voix   de son leader minimo pouvait reprendre son antienne : « La police tue ». Sandrine Rousseau proclamait avec raison « qu’on ne doit pas  mourir pour un refus d’obtempérer », oubliant au passage les  morts qu’ils  ont  pu causer, et il y en a eu. Le plus grave  c’est que plus globalement, ces leaders de partis  ont refusé de  joindre leurs voix aux appels à l’apaisement. Pire, Mélenchon a même fait un tri dans les  institutions et bâtiments publics que les émeutiers doivent épargner.  Qu’espère-t-il ?  que le  grand soir arrive  et détruise cette République qu’il  hait. Quant à la droite qui réclame le respect  de l’ordre républicain, elle est dans son rôle. Les émeutiers  en culotte courte  finiront bien par  rentrer à la maison, mais il  faut cependant s’interroger sur qui les a commandités, qui les a pourvus en munitions, et comment on en est arrivé à tant de haine de la France. Force restera à la loi et à la République. Cela dit, je trouve les  conseils de l’ONU  bien malvenus, l’organisme mondial ferait mieux de se préoccuper  des  graves crimes contre l’Humanité perpétrés  en Ukraine par la Russie, en l’excluant du Conseil de Sécurité  et je me contenterai de rappeler à l’Iran qui  ose donner des conseils en matière de répression :  « combien de morts ? ». Quant à ce que pense la France profonde de ce malencontreux épisode, le volume des « cagnottes » en dit plus long que des  mots. Je ne traduirai pas pour ne pas m’exposer à la vindicte des  détenteurs de la morale officielle.

Il y aurait beaucoup à dire  aussi sur l’influence et l’utilisation des réseaux sociaux qui facilitent et contribuent à l’extension des territoires soumis  aux agissements des délinquants.  On apprend que le mouvement a même débordé  en Suisse : faisant écho aux événements et émeutes qui font rage en France, plus d'une centaine de jeunes se sont rassemblés au centre-ville de Lausanne et ont causé des déprédations sur les commerces. « Sept personnes ont été interpellées » affirme la police de Lausanne dans un communiqué,  six adolescents et un adulte ont été arrêtés. Là encore, il y a  matière à méditer.

C’est une tragédie qui n’aurait jamais dû arriver, mais voilà, il y a parfois des concours de circonstances … Il va falloir pourtant en supporter les  conséquences : je pense à tous ces commerçants pillés, ces immeubles publics détruits, ces transports en commun carbonisés, ces voitures brûlées et tout ce  mobilier urbain qu’il  va falloir remplacer. Encore une fois,  la facture va être lourde  et peser sur des budgets déjà tendus. On espère que  ceux  qui  ont été arrêtés ne s’en tireront pas,  comme d’habitude, à bon compte.  Ce serait  trop  facile et  un encouragement à recommencer.

Rendez-vous devant la mairie à  midi ! La République aura le dernier mot !

 


RUSSIE : PUTSCH OU PANTALONNADE ?

Char russe

 

Quelle que soit la manière d’analyser le putsch avorté en Russie, il est impossible d’imaginer des conséquences positives pour le maître du Kremlin..

Humiliation.

Le moins que l’on puisse dire c’est que Vladimir Poutine a été humilié par l’avancée de la milice Wagner jusqu’aux portes de Moscou et quasiment sous les acclamations des civils russes. Même s’il était difficile de l’atteindre physiquement, il aurait été probablement obligé de s’enfuir hors de Moscou.

Les Russes enfin face à la vérité.

Les inconnues restent nombreuses : Poutine peut-il faire confiance à ses propres troupes qui, pratiquement n’ont pas tenté de ralentir la percée de Wagner ? Doit-il réorganiser son état-major depuis que son général en chef, Valeri Gerassimov, a disparu ? Ses soldats, déjà peu désireux de livrer cette guerre, auront-ils un moral assez fort pour reprendre les combats ? Les Russes ne sont-ils pas déçus et inquiets, n’ont-ils pas le sentiment aujourd’hui que Poutine leur a menti ? Le ministre de la Défense, Choïgou, est réapparu sans qu’on puisse savoir exactement où il était, mais est-il capable d’assurer la défense russe contre les progrès militaires de l’Ukraine ?

Un tombeau politique.

Le chef de Wagner n’attendra pas que des commandos russes viennent le chercher là où il se trouve. La  version des faits qu’il livre est sensiblement différente de celle que  le  Kremlin voulait faire accréditer depuis hier. Dans son  message on ne trouve pas  vraiment de référence  à un accord  pour un exil en Biélorussie et la  fin de  Wagner n’est  pas vraiment actée. L’explication de sa volte-face aux portes de Moscou est confuse et donne d’impression d’une pantalonnade. Il n’est pas interdit de penser qu’il continuera le mouvement qui contribue à son audience personnelle et pourrait lui permettre de lancer une nouvelle opération. D’autant plus qu’il a été acclamé à Rostov-sur-le-Don où il est arrivé en authentique héros russe et que sa courte odyssée lui a permis  de constater la quasi absence d’opposition sur 800km.

Un sombre avenir.

C’est par la comparaison entre les résultats de la guerre et les intentions russes du début de cette guerre que l’on mesure la décrépitude des moyens russes et surtout la baisse du moral des soldats de Poutine. L’Ukraine, peu à peu, se transforme, pour lui, en tombeau politique. Jamais l’avenir n’a paru aussi sombre au chef d’État que Poutine est encore. L’épisode Prigogine noircit un peu plus le tableau, venant de la part d’un de ses plus fidèles qui lui doit tout. On le savait paranoïaque, mais il a assez de bonnes raisons d’exprimer son désarroi. Prigojine l’a trahi, a trahi son maître, et le  mot « trahison » revient en leit-motiv de  son intervention télévisée. Dès lors il ne devrait avoir de cesse que disparaisse le traître, une tâche de plus que la férocité russe devra accomplir. Car, si Prigojine revient, lui, Poutine, devra songer à s’enfuir car cette fois, il ne jouera pas seulement son pouvoir, il jouera sa peau.

La solitude de Poutine.

Le Tsar est nu. Et cela se sent à Moscou, où la peur ressentie par Poutine flotte comme un nuage toxique au-dessus du Kremlin, et où, pendant la percée de Wagner, on n’a jamais vendu autant de billets d’avion pour l’étranger. Depuis le premier jour, Vladimir Poutine est le seul à faire la guerre. Il a contraint ses généraux à accepter son agenda. Il a mobilisé les jeunes et des détenus de droit commun. Il s’est fait aider par les Tchétchènes et par Wagner. Mais, comme Gribouille, il s’est jeté à l’eau pour échapper à la pluie. Combien de temps encore pourra-t-il tenir dans son palais ? Comment remporter une victoire avec des armes vieillissantes, des soldats désabusés et eux-mêmes gagnés par la panique, et un adversaire rendu implacable par son sens de la liberté ?

La suite risque d’être passionnante, car le  mélodrame n’est certainement pas terminé. Prigogine n’a probablement pas dit son dernier mot. On risque aussi d’assister à une énorme purge dans la tradition  de la dictature russe, car tous ceux qui n’ont pas accouru pour crier leur soutien au dictateur vont devoir rendre des comptes. 

 


ON SAIT POURQUOI IL FAIT PLUS CHAUD

Réchauffement climatique 3

 

Anomalie météorologique.

Depuis le printemps de  l’année dernière, c’est vrai, il fait plus chaud.  La  température  à la  surface du globe s’est brusquement élevée  provoquant des dérèglements des  mécanismes météorologiques, avec leur cortège de  sécheresses, d’incendies de forêts, de  pluies diluviennes, d’orages… Si le  réchauffement climatique de la Terre est une réalité, les causes qui en sont à l’origine  se traduisent par une élévation continue et graduelle, même si elle va en s’accélérant.  Mais l’échelle de mesure de cette  accélération c’est a minima la décennie.  Le  brutal   réchauffement que l’on constate depuis un an est   une anomalie qui a donc forcément eu un élément déclencheur. En tout cas, c’était l’idée qui me trottait dans la tête depuis que j’avais appris  que l’éruption du volcan Pinatubo (1991) avait été à l’origine du refroidissement de la Terre de 0,5° à 0,8° (ce qui est beaucoup) pendant 3 ans. Et je n’ai pas eu longtemps à chercher sur internet pour trouver la réponse à mon intuition. La montée subite en température depuis le printemps 2022 n’est en rien liée à une hypothétique augmentation des émanations de gaz à effet de serre produites par l’activité humaine. De nombreux articles scientifiques sont parus depuis le début de cette année, qui ont identifié l’origine  fortement probable de ce phénomène.

Une éruption volcanique quasiment passée sous silence.

Les éruptions volcaniques ont généralement un effet refroidissant sur la Terre, car la grande quantité de soufre qu’elles libèrent bloque la lumière du soleil. Par contre, l’éruption massive du volcan sous-marin de l’archipel des Tonga survenue au début de 2022 pourrait participer temporairement au réchauffement planétaire. Mais qui en a entendu parler ? L'éruption phréato-Plinienne (éruptions volcaniques explosives extrêmement puissantes) du volcan Hunga Tonga-Hunga Hapa'ai en janvier 2022 a eu des conséquences inattendues sur la stratosphère comme le démontrent deux études récemment publiées, menées par une équipe de scientifiques dont certains sont rattachés à des laboratoires CNRS-INSU. Ces études reposent sur l’analyse des données de multiples instruments satellitaires, des radiosondages dans le panache du volcan et des calculs de transfert radiatif. Le caractère atypique de cette éruption est une injection massive de vapeur d'eau qui a dans un premier temps saturé la stratosphère.

Ce sont près de 1500 mégatonnes de vapeur d’eau qui ont été relâchées dans l’atmosphère.  Or, la vapeur d’eau est un puissant gaz à effet de serre, effet de serre qui piège la chaleur sur Terre et augmente sa température. Un phénomène qui s’autoamplifie et que l’on nomme « une boucle de rétroaction positive », comme peuvent l’être les incendies : plus il fait chaud, plus la végétation se dessèche, plus le risque d’incendie est grand, plus de CO2 est émis par les feux de forêt, ce qui aggrave le dérèglement climatique. L'effet radiatif combiné des aérosols et de la vapeur d'eau a conduit à un réchauffement à l'échelle globale de l'ordre de 0,2 W/m2 (énorme). Un tel effet de réchauffement du système climatique n’avait jamais été observé après une éruption volcanique. Cet effet, dû à la vapeur d'eau, est susceptible de persister sur une durée de 2 à 3 ans, voire plus. La majeure partie de cette eau est entrée dans la stratosphère, ce qui signifie qu’il lui faudra des années pour retomber sur Terre ce qui pourrait nous faire dépasser temporairement 1,5°C de réchauffement climatique par rapport à l’ère préindustrielle. D’où  les  propos alarmistes de nos météorologues myopes chaque jour qui passe.

Ces études ont fait l’objet d’articles dans la presse : Courrier International, Libération, Nature,  Sciences et vie, … mais n’ont guère eu d’écho sur nos bulletins météorologiques du service public où l’on nous sert jusqu’à plus soif la thèse de  la responsabilité de l’Homme et de ses coupables activités.

Un réchauffement qui tombe à  point.

Le  phénomène que nous subissons sera  limité dans le  temps, sans que l’on sache avec  certitude quand il  cessera. Cela n’empêche pas les écolos (qui ne veulent pas savoir)  et les savants  du GIEC (eux savent) de faire pression pour augmenter par tous les moyens, y compris les plus improbables, la  lutte  contre les  gaz à effet de serre. Ils veulent  profiter de l’aubaine  pour vendre leurs thèses, c’est  de  bonne guerre,  mais c’est malhonnête. Personne ne devrait  affirmer que la température augmentera de 4° à la fin de ce siècle, car personne ne peut en avoir la certitude.  En climatologie, il est  toujours hasardeux de  prolonger les  courbes  mathématiques  pour  en tirer des conclusions  définitives. Madame Masson-Delmotte, que Christophe Béchu consulte, est peut-être très experte en paléoclimatologie, mais elle devrait consulter de temps en temps des géophysiciens. Comme l’a démontré Steven Koonin, « la part d’incertitude » doit être toujours prise en compte quand il s’agit  de mécanismes  climatiques. Consacrons au contraire tous les moyens dont nous disposons pour nous adapter à des évolutions dont les causes dépassent le genre humain. Et  surtout  arrêtons de culpabiliser les  hommes,  culpabilisation qui alimente  les mouvements  écologistes activistes violents et démoralise inutilement la jeunesse.

Donc, oui, il est très probable que nous ayons un été caniculaire et mouvementé cette année et des dérèglements qui se prolongent peut-être encore l’an prochain.  A  condition qu’une autre éruption  volcanique majeure ne vienne pas contrarier ces  pronostics !

22 juin : Je viens de lire l'article du Figaro d'aujourd'hui "une vague de chaleur océanique sans précédent touche l'Atlantique Nord", et je suis stupéfait : paresse ou conformisme, la journaliste Delphine Chayet n'évoque à aucun moment dans les causes ce qui fait l'objet de mon article, à savoir l'influence avérée de l'éruption l'année dernière du volcan Hunga Tonga, pour se contenter uniquement des thèses du Giec et conclure : "une tendance inexorable, selon Jean-Pierre Gattuso, océanographe et chercheur associé à l'Institut du développement durable et des relations internationales, que seule une baisse des émissions de gaz à effet de serre pourrait limiter". CQFD. La pensée unique fait la loi.

 


ET SI ON ECOUTAIT LES FRANÇAIS ?

Bagarre_village_gaulois

 

On parle d’un remaniement.

Le petit monde politique est  en proie à une agitation cyclothymique comme à chaque rumeur de remaniement gouvernemental. On sent bien que  la situation bancale  dans laquelle se trouve la majorité présidentielle ne va  pas pouvoir perdurer  jusqu’à la fin du quinquennat. Le Président, dans la tradition de la Vème est donc à la recherche du mouton à cinq pattes pour prendre la place  de Mme Borne déjà usée par les incessants combats qu’elle doit mener contre  une Assemblée  nationale erratique dont les débats se situent au degré zéro de la   vie politique, tirés vers le bas  par les élus de La France Indigne, renforcés ici ou là par quelques troublions en mal de visibilité. Pourtant la situation à la fois nationale – qui peut dire que la France va bien ?- et  internationale  est suffisamment grave pour que  l’intérêt  national passe avant les  luttes de  clans.

Le contexte international.

La guerre d’Ukraine ouvre de nouveaux espaces aux  populistes.  Les enjeux du conflit et les objectifs  poursuivis ont des conséquences bien visibles : l’inflation et la crise énergétique qu’il a engendrées pèsent sur les revenus des Français, fait pointer la récession  en même temps que  les taux d’intérêt montent. Les inégalités se renforcent, la violence et l’insécurité gagnent. Les partis  populistes  surfent sur ces difficultés en cherchant à les attiser. On voit bien que le danger populiste devient maximal  au moment  où renaît une menace existentielle sur les nations libres de la part des empires autoritaires. Les démagogues sont une arme  de destruction  massive dirigée contre la démocratie représentative, mais aussi contre l’intérêt et l’unité des nations libres. Ne nous leurrons pas, les populistes sont les meilleurs alliés des autocrates. Et voilà pourquoi, l’endiguement du populisme à l’intérieur de notre démocratie est indissociable de l’endiguement des  empires autoritaires à l’extérieur. Voilà pourquoi, aussi, nos démocraties occidentales doivent mobiliser leurs citoyens  à  l’intérieur sur  la défense de la liberté. La  nouvelle donne stratégique nous impose d’engager un travail de pédagogie, particulièrement en Europe, pour rappeler l’enjeu réel de la guerre en Ukraine  qui est la liberté politique et convaincre les peuples de supporter le prix de sa défense. Pour cela, il faut que le pouvoir démocratique soit suffisamment fort.

Retrouver  une majorité stable.

Face à ce contexte, le seul  moyen de redonner un  peu de respectabilité à la vie politique en France et de visibilité à l’action du gouvernement,  c’est de retrouver une majorité  absolue à l’Assemblée  nationale.  Il n’y a pas cinquante moyens pour y parvenir.  La  dissolution : n’y pensons pas, sauf à vouloir voir le RN revenir à 150 députés et aggraver la situation. Elargir le groupe  majoritaire : c’est  le plus simple et c’est possible puisque le groupe pivot que constituent les  62 élus LR, qui votent tantôt pour, tantôt contre les projets du gouvernement, possède suffisamment de députés  pour compléter  la coalition de  la  majorité. Encore faut-il pouvoir s’entendre sur un programme, encore-faut-il en avoir la volonté. Après ce que  j’ai observé ce week-end, manifestement on n’en prend pas le chemin. On aimerait des leaders politiques guidés par le bon sens. Or, on aura admiré les certitudes  bornées de  François  Bayrou, qui a tout faux depuis plus de trente ans mais qui  persiste  et signe. S’il avait du bon sens, il y a longtemps qu’on s’en serait aperçu. On aura aussi suivi avec un brin d’étonnement, les débats  des Etats-Généraux de la  droite, sous la houlette d’Eric Ciotti.  Les avoir menés au « cirque d’hiver », cela ne s’invente pas.  Malheureusement, là aussi, on s’entête à vouloir défier le bon sens. On s’est bien gardé de faire référence aux réflexions de Nicolas Sarkozy  que d’aucuns portaient aux nues, il n’y a pas si longtemps. On l’aura compris, les réticences sont fortes, tant au sein de la Macronie que chez les Républicains. C’est que pour parvenir à une entente, il faudrait un véritable accord  au grand jour et  accepter, de part et d’autres, des compromis. Personne n’y est prêt, pas même Macron, qui ne veut  pas  se lier les  mains  pour continuer à tout diriger et se contenterait de débauchages.  Le  compromis,  pourtant, n’est pas la compromission !  

Il faudrait écouter les  Français !

Ce serait bien, pourtant qu’ils écoutent les Français : selon un sondage Odoxa, 56% des Français souhaitent un accord avec la  droite pour mettre fin au boxon à l’Assemblée nationale, ils sont 86%  à droite  et 83%  dans la Macronie !  On mesure la  vanité  du combat que veulent mener les Ciotti, Marleix and C°. Ils  ne risquent pas d’être entendus, encore moins compris.  L’intérêt national mérite mieux qu’une hypothétique reconstruction. Macron aussi est concerné : l'écoute n'est pas sa principale qualité à monsieur "Je sais tout" !. Car il y a urgence !

 


DROITE REPUBLICAINE ET GAUCHE SOCIALE-DEMOCRATE

Assemblée nationale

Ce printemps politique serait-il vivifiant ?

La  sociale-démocratie, que l’on croyait enterrée, bouge  encore, et ce  jusque dans la gauche du gouvernement. Elle prend la forme d’une social-écologie, teintée de provincialisme, toujours aussi redistributive.  Elle se prend à espérer  au sein du courant « Refondations »  de Nicolas-Meyer  Rossignol avec  pour objectif de  sortir le PS de  l’emprise de la NUPES. Elle rêve d’un avenir plus serein avec  Bernard Cazeneuve qui a  lancé  son  propre mouvement la « Convention »  avec  en pointillé une candidature en 2027. Pourtant pour cette gauche-là, la partie n’est pas gagnée.

La  droite républicaine, LR pour ne pas  la nommer, que l’on disait en  perdition, existe encore  bel et  bien. Il n’est que d’entendre  les  hurlements de  toutes les gauches  pour s’en convaincre. On la disait incapable d’imposer des idées et à l’occasion de  la réforme des retraites,  elle s’est quelque peu désunie  sur un sujet  pourtant en or pour elle à cause de quelques jeunes  députés en mal de démagogie.  Mais voilà qu’elle refait surface et cette fois en bon ordre  de  marche. C’est oublier que le  parti  peut s’appuyer sur 200 parlementaires qui en font  la première force législative et un puissant réseau d’élus locaux à travers  toute la France.  Avec la  double proposition de  loi sur l’immigration déposée  au Sénat  et à l’Assemblée nationale  en même temps, le parti tient un sujet qui peut  lui permettre de rebondir. De  ce  point de  vue, la Droite républicaine a  plus de chances  de desserrer l’étau  constitué par la Nupes et le RN, que la sociale-démocratie.

La doxa du gauchisme.

Les récents débats qu’elle a organisés nous montrent que la sociale-démocratie des Rossignol,  Delga et Cazeneuve n’a pas encore franchement rompu  avec  la doxa du gauchisme culturel dicté par  la Nupes, sur l’école, la laïcité, l’immigration. L’impératif multiculturel, le laxisme migratoire et son discours de déni, la déconstruction de l’héritage du passé, cette  forme radicale du progressisme occupe encore une trop  large place dans leur approche. Cet enfermement culturel explique en grande partie la faiblesse politique de la gauche ? L’activisme des gauchistes et des écologistes radicaux dont elle ne se démarque pas  assez constitue un frein puissant à son retour en grâce. Des signaux positifs existent néanmoins comme la  résistance au wokisme  et aux  études de genre d’intellectuels « universalistes » courageux au sein de l’Université et l’entrée de Sylviane Agacinski à l’Académie française. Malgré tout, le chemin sera long.

Un débat salutaire.

Les Républicains viennent de prouver qu’ils travaillent.  Ils prennent l’initiative à juste titre avec les propositions audacieuses sur l’immigration qui en sont la démonstration. L’immigration est un sujet de vive inquiétude pour tous les  Français   et s’emparer de la question n’est  pas faire le jeu du RN, bien au contraire et montre aussi combien les partis de gauche sont déconnectés de la réalité et même de leur électorat. Elles ont le  mérite de faire sauter les tabous et d’obliger  le gouvernement à sortir de son  apathie sur le sujet : son propre projet n’est ni fait ni à faire, plombé  par le  « en même temps » qui le rend illisible. Au contraire, la  majorité aurait tout intérêt à trouver un dénominateur commun avec la droite. Il existe dans le  pays un large consensus pour que notre pays reprenne, sur ce front, possession de son destin.  Le  Danemark donne l’exemple à suivre.  De  même qu’il est grand temps de revoir les accords internationaux qui lient la France et l’Algérie depuis 1968. Dans le contexte actuel, la clarification sera bénéfique pour les  deux pays. 

Sous  l’égide d’Eric Ciotti, sont lancés ce mois-ci des Etats-Généraux dont le but est de mettre à jour le logiciel du parti pour qu’il soit en phase avec la société de notre temps, et prêt pour affronter les prochaines échéances électorales. Les  caciques  du RN ne s’y trompent pas, qui concentrent leurs flèches sur la droite, rejoints par  quelques partisans de Zemmour. Et comme au sein de LR, les talents ne manquent pas, il n’est  pas  déraisonnable d’imaginer un avenir plus serein pour  eux. Il apparaîtra alors, le  moment venu, que Les Républicains sont la  seule alternative possible à Marine Le  Pen.  

La reconstitution d’un vrai débat entre  la  gauche sociale-démocrate et  la droite libérale et républicaine, est ce  qui pourrait  arriver de mieux à notre vieux pays. On n’en est pas  encore là.

 


DURA LEX, SED LEX !

Conseil_constitutionnel

La  page est  tournée, enfin !

La réforme des retraites est définitivement sur les rails. La proposition de loi du groupe LIOT n’avait aucune chance d’aboutir. L’article 40 de la Constitution interdit à une nouvelle loi de priver l’État d’une source de financement si elle n’est pas compensée par une autre recette. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée, a donc pris ses responsabilités puisque le Président de la Commission des Finances, le LFI Coquerel avait cautionné à tort le  projet. Devant l’annonce du blocage, messieurs De  Courson et Pancher se sont donc résignés à retirer leur projet, qui plus est, vidé de sa substance  puisque l’article visant au retrait de la mesure d’allongement à 64 ans   avait été censuré en commission. On notera  au passage que la technique poutinienne du mensonge et de l’inversion des rôles a  fait des petits et que  le groupe de La France Indigne utilise la même rhétorique : le  blocage démocratique qui  empêche de débattre c’est les autres, eux qui l’ont empêché par l’accumulation des  amendements et leur attitude forcenée transformant la Chambre en « Zone à Délirer », avec Mme  Panot et M. Bompard dans leur meilleur jeu . La vraie démocratie, c’est celle qui respecte les  règles et les institutions et la Présidente de  l’Assemblée a bien joué son rôle. Permettre le débat sur cette  loi, c’était créer  un dangereux précédent. La « Loi est  dure, mais c’est la Loi ! »

Idiots utiles.

On se demande bien ce qu’ont  pu chercher Messieurs Pancher et De Courson. Surtout ce dernier qui nous avait habitués à plus de rigueur intellectuelle et financière. Avec leur  motion de censure, heureusement rejetée, et leur projet de loi, ils ont attiré  les feux de la rampe. Grand bien leur face.  Ils ont surtout été les « idiots utiles »  des extrêmes de l’Assemblée qui n’en demandaient pas tant. Ils  ont surtout été à l’origine d’une agitation démagogique et inutile qui discrédite un peu plus  la représentation parlementaire, car  ils savaient pertinemment que  leur projet de loi n’avait aucune chance d’aboutir. S’il avait été adopté par l’Assemblée, le Sénat n’aurait pas suivi. Si le Sénat l’avait voté aussi, ce qui aurait été bien improbable, le Conseil constitutionnel aurait invoqué l’article 40 de la Constitution. Il est urgent de travailler dans un climat plus serein, il y en a assez de cette pantomime de marionnettes dont les ficelles sont tirées par des Machiavel. Les opposants à la réforme ont épuisé le vocabulaire lié aux dictatures. Ils n’auront plus de mots pour décrire Poutine ou Xi Jinping. Il ne fait pas de doute que l’initiative des Liot a contribué à l’hystérisation des débats. Ce faisant, M. de Courson ne travaillait pas pour l’intérêt général, il voulait marquer un « coup » historique. Et il l’a fait en diffamant le gouvernement qu’il a accusé, bien sûr, d’être autoritaire, dominateur et anti-démocratique, de prendre des mesures illégales alors que ce sont leurs initiatives qui l’étaient. Peut-être sont-ce les inquiétudes du déclin et de la fin d’une carrière qui le motivent …

Poursuivre  les réformes.

Le président de la République et la Première ministre ont remporté plusieurs victoires d’étape et la réforme aura bien lieu, puisque la loi a été   promulguée et que  les  premiers décrets d’application sont parus, ce qui ouvre la voie à d’autres réformes. Certes, la bataille, finalement perdue par les oppositions, laissera des traces dans une opinion mécontente. Mais la potion amère n’est désagréable qu’au  moment de l’avaler. Les Français finiront par s’habituer à la réforme,  comme pour  toutes  les précédentes. Il appartient au gouvernement de s’emparer des sujets que la loi n’a  pas traités ou insuffisamment et proposer qu’elle soit complétée par des mesures sociales pour des catégories de gens qui s’estiment menacées.

Encore un épisode bien inutile qui se termine dans la confusion  pour ses protagonistes. Puisse la leçon servir pour la suite  …

 


LES SABOTEURS VERTS

Haddock cons

 

Au moment où la  préoccupation principale pour notre  économie  nationale, c’est  la réindustrialisation, voilà encore un exemple de l’activisme contre-productif de nos écologistes. A Liffré, près de Rennes, ils sont à l’origine d’un renoncement symbolique : le groupe agroalimentaire le Duff jette l'éponge, il ne construira pas la boulangerie industrielle qu’il avait en projet depuis 2017.

Bridor dehors !

Explications : le groupe le Duff, c’est un succès de l’agroalimentaire français avec près de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Il avait prévu une nouvelle usine en Bretagne, sur un terrain de 20 hectares, un investissement de 250 millions d’euros et la création de 500 emplois. Il s’agissait de fabriquer, sous sa marque Bridor, des viennoiseries et du pain pour ses grands clients, hôtels haut de gamme, restaurants, dans une centaine de pays. Eh bien, Il n’y aura pas de nouvelle usine en Bretagne !

Un gros ras-le-bol. 

Le Duff a fini par faire une indigestion à force d’avaler couleuvres et rebuffades. Investir en France, est toujours un parcours du combattant, mais là, on a touché le  fond : cela fait six ans que le groupe affronte les oppositions de quelques élus verts et des militants écolos de la région sur son projet, pourtant adoubé par le président socialiste de la région Pays de Loire, Loik Chesnay Girard, qui fut aussi le maire de Liffré. C’est que, voyons, il y a des zones humides sur le site, il consommera trop d’eau ( eh oui, pour faire de la boulangerie, il faut de l’eau), il mange des terres agricoles. Des associations ont multiplié recours et procès. Le Duff a eu beau proposer de réimplanter des zones humides, d’amender le projet, rien n’a bougé. C’est ahurissant. Le projet a été lancé en 2017, l’usine devait initialement ouvrir fin 2021. Toujours pas une pierre de posée. Enquêtes diverses, études variées... Un temps fou. Puis multiplication des recours. Il faudra attendre dans le meilleur des cas 2026 pour que les actions en justice soient purgées. Ensuite, deux ans de construction. Ça porte le démarrage du site au plus tôt en 2028. 11 ans au mieux pour une usine… On n’est tout simplement pas dans le rythme de la vie économique, surtout dans un pays qui prétend se réindustrialiser. Tout cela est délirant. « Nos concurrents à l'étranger mettent un à deux ans maximum pour obtenir les mêmes autorisations de construction » explique le patron.  Pourtant, il   n'a fallu que mois de trois ans pour monter la gigafactory de batteries  inaugurée à Douvrin dans le Pas de Calais. Preuve qu’avec une volonté politique, c’est possible.

L’écologie de la décroissance.

Les opposants n’ont évidemment pas cherché à obtenir une amélioration du projet, notamment pour ses usages de l’eau, la préservation de la biodiversité alentour. Le but n’était pas que le projet soit acceptable, c’était qu’il capote purement et simplement. Tant pis pour l’emploi  local, tant pis pour la  croissance du PIB…. Il ne faut pas gratter beaucoup pour comprendre que le souci environnemental n’explique qu’une partie de l’opposition à la giga boulangerie. Les militants écologistes reprochent à Le Duff ce qu'il est : sa taille, ses  produits  industriels, son modèle d’export. Quelle idée de vendre des croissants à l'international ! Vendre un produit français au bout du monde, vous vous rendez compte ? Rien ne va dans une logique décroissante. Localement, Le Duff est devenu un épouvantail commode. Un gros ennemi bien méchant, facile à identifier, c’est rassurant. Un total Energie du croissant au beurre, Un Monsanto de la baguette surgelée, un Mc Kinsey du pain au raisin. L’anticapitalisme idiot se  montre dans toute sa splendeur.

Le malheur des uns …

Les  Bretons  devront se passer de la richesse apportée par leur compatriote. Le projet se fera, probablement au Portugal, ou peut-être même aux Etats-Unis, avec des standards environnementaux bien inférieurs aux nôtres. C’est sans doute la conclusion la plus navrante qu’on pouvait imaginer : mais les opposants auront la conscience tranquille, car personne, en Bretagne ne se salira les mains en profitant des emplois, des impôts et des taxes générés par une activité aussi honteuse que la confection et l’export de pains au chocolat et baguettes viennoises industriels destinés qui plus  est aux établissements de luxe. Moralité : Le Duff ira cuire ses croissants ailleurs.  Une partie de nos concitoyens se satisfait que  la France  meure économiquement, mais fort heureusement guérie de  son industrie. C’est l’œuvre de nos « Diafoirus » du 21ème siècle !  

Encore un bel exemple  de l'obscurantisme idéologique de nos "verts-rouges". 

 

 


POUR QUI SE PRENNENT-ILS ?

Comédie grecque

 

On croyait que le festival de Cannes était la fête du cinéma. Il n’en est rien. Quelques-uns des participants en ont fait une scène politique en attaquant la réforme des retraites et la politique culturelle du gouvernement.

La contestation n’épargne aucun domaine.

 On peut  comprendre que les films en compétition traitent de sujets socialement et politiquement douloureux, on ne comprendra pas que, au lieu d’apporter une pause dans le débat, ils en rajoutent à la crise. Mme Justine Tiriet, dont il ne faut peut-être pas exagérer la notoriété, a reçu la Palme d’Or pour son film « Anatomie d’une chute ». On attendait d’elle qu’elle prononçât quelques remerciements. Mais l’ingratitude est une tare insondable. Elle a fait un discours militant, de type mélenchoniste, pour dénoncer à la fois la réforme des retraites et la politique culturelle dont elle vit en grande partie. Et en quels termes… « Le gouvernement a nié de façon choquante » la mobilisation et il « veut casser l’exception culturelle ». Bonne cinéaste, mais attendons l’épreuve du grand public, elle est peu fiable sur l’exactitude des faits.

La tartine bien beurrée.

Applaudie par toute la gauche et surtout l’extrême, elle a quand même obtenu une riposte de la part de la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, qui semble avoir décidé de ne pas s’en laisser conter chaque fois qu’un artiste profite d’un prix qui lui est décerné pour stigmatiser le gouvernement. La ministre a rappelé l’effort de l’exécutif pour protéger la création intellectuelle. Comme l’a souligné le maire de Cannes, le LR David Lisnard, qui juge « ingrate et injuste » Mme Tiriet, la metteuse en scène a vite oublié le plan du Ministère de la Culture de 350 millions d’euros en sept ans pour favoriser le cinéma français.  D’autres voix se sont levées, comme celle de Pierre Lescure, pour rejeter les propos à la fois fallacieux et pervers de Mme Tiriet.  Celle-ci reconnaît (un éclair de lucidité ?) qu’il lui est plus facile qu’à d’autres metteurs en scène de trouver le financement de ses films. La vérité, c’est qu’elle fait sa critique acerbe  la tartine beurrée des deux côtés en main, comme dirait Roselyne ! On peut faire, certes, beaucoup de reproches à  l’action du gouvernement, mais il vaudrait mieux éviter de s’en prendre à l’une des actions gouvernementales qui fonctionnent le mieux. Jusqu’à quand les intellectuels de gauche vont-ils faire la pire des politiques, celle du mensonge ?

Il est vrai que les artistes n’ont rien à perdre, sinon leur liberté. C’est le marché qui dit si un film est bon ou non, mais « L’anatomie d’une chute », aidé par sa Palme d’Or, fera, peut-être, une brillante carrière. C’est tout ce que nous souhaitons à Mme Tiriet en espérant néanmoins qu’elle cesse de se croire en enfer.

 


INCORRIGIBLES !

Ena

 

Nos technocrates n’apprennent vraiment rien.

La France attendait avec impatience le rapport de l'économiste Jean Pisani-Ferry sur la transition écologique. Il vient d’être remis à la Première ministre. Il va nous permettre de sauver le pays et de servir d'exemple au reste du monde. Rendez-vous compte, la France est le seul pays à avoir trouvé la solution au réchauffement climatique et le brave Béchu s’en trouve soulagé.

Le coût de la transition écologique va être gigantesque.

Cela, on le savait. Il faudra près de 70 milliards d'investissements annuels. Mais là où ça devient intéressant, c'est qu'on sait comment les financer. Le rapport n’invente rien, il  propose une méthode infaillible qui repose sur les deux mamelles de la France politique : la dette et l'impôt sur la fortune.

La dette : il faut l'augmenter.

Elle  est pourtant déjà énorme, mais comme elle sert à financer le sauvetage de la planète, elle ne doit pas nous inquiéter. Selon les  rapporteurs, mieux vaut vivre avec une dette encore plus abyssale et sauver la planète que mourir de chaleur avec une dette et des dépenses publiques sous contrôle.
Une évidence, quoi ! Cela  ne sera pourtant pas  suffisant.

Et retour de l’ISF.

Comme on ne peut pas tout financer par de la dette, et on se demande bien pourquoi  si elle est si indolore, il suffira d'augmenter les impôts pour financer le reste. Quelle surprise ! Et revoilà un impôt sur les riches. Pas sur les milliardaires et les super riches, non, un impôt sur les 10% de la population les plus aisés. Ces salauds de riches qui sont coupables de tous les maux. Il suffirait donc de taxer leur patrimoine financier qu'ils ont accumulé pendant toute leur vie. Rappelons que 74% de l'impôt sur le revenu est payé par les 10% des ménages les  plus aisés. C’est la double punition. Dans notre pays, il ne fait pas  bon de réussir. Quel manque d’imagination !

Le plan d’action du gouvernement.

Lundi dernier, la première ministre Élisabeth Borne a annoncé le « plan d'action » du Gouvernement pour réduire de 50% les émissions françaises de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990, directement inspiré de ce rapport. Ce plan implique de mobiliser 70 milliards d'euros par an, soit environ 400 milliards jusqu'en 2030, ou encore 20 fois le gain estimé de la réforme des retraites. Aura-t-il un effet mesurable sur le climat ?  Dans le même temps la Chine pollue comme jamais, sans parler de l’Allemagne qui a rouvert ses centrales au charbon … Il n'aura pas non plus un quelconque effet d'entraînement sur les autres pays, la France étant déjà, et depuis longtemps, l'un des pays les plus vertueux du monde sur le plan de l'environnement,  grâce  à son énergie nucléaire. Le  seul  effet à en attendre, c’est l’affaiblissement de la compétitivité de nos entreprises. Il pèsera évidemment aussi sur le pouvoir d’achat. 

Cela s’appelle se tirer une balle dans le pied.

 


TOUT CE QUI EST EXCESSIF…

Archibald en colère

 

Sarko, le feuilleton…

Le Tribunal en appel a tranché :  Nicolas Sarkozy est condamné  à 3 ans de prison dont un ferme ainsi que le  juge  Azibert et son avocat, Maitre Herzog, pour « trafic d’influence ».  Inutile de revenir sur l’affaire, à partir d’une écoute téléphonique très  contestable sur une autre affaire, dont le condamné n’avait pas connaissance évidemment, le  PNF a capté un  message aussitôt exploité.  Le trafic d’influence pour lequel il y a condamnation n’a donné  lieu à aucune démarche, aucune rétribution, aucune contre-partie. Inutile de commenter un jugement de justice,  sa sévérité  en regard des faits en dit tout. Ce qui est excessif est insignifiant. On comprend que les intéressés se pourvoient en cassation. Plus politiquement, il y aurait lieu de s’interroger sur l’existence de ce  PNF mis en place  par François Hollande et sur ses méthodes quasi inquisitoriales. Quel quidam ne serait pas tenté de penser à une justice orientée ?

L’arnaque de LIOT.

Dans la même veine de l’excès, la proposition de loi du groupe LIOT  à l’assemblée nationale, ultime tentative de barrage contre  l’application de la loi sur la réforme du financement des retraites. Ce groupuscule animé par deux  électrons libres  pour ne pas  dire irresponsables, Bernard Pancher et l’ineffable Charles de Courson, compte rassembler toutes les oppositions pour tenter de trouver  une majorité pour voter un texte qui devrait, en toute logique, être irrecevable puisqu’il veut abroger une  mesure qui privera l’Etat de 15 milliards d’euros de recette, sans en prévoir la  compensation, ce que le règlement de l’Assemblée nationale interdit. Sans compter sur le fait que cette proposition n’a aucune chance d’être examinée par le Sénat au moins avant l’automne et encore moins d’être votée. Alors à quoi sert cette initiative sinon à prolonger l’agitation dans le pays. Moi, j’appelle ça la dictature des  minorités et pouvoir de nuisance.

Alerte sur la démographie.

La France  va se retrouver en première ligne. C’est une alerte lancée par les agences de notation. Elles s’inquiètent des finances publiques des pays développés, du fait de la démographie et du poids des retraites. Avec la chute des naissances, et donc de la population active, et l’allongement de la durée de la vie, la charge des retraites va mener les dépenses publiques dans le mur. Inévitablement les déficits vont déraper et donc les dettes vont suivre. Et un dérapage des dettes avec des taux élevés provoquera inexorablement une dégradation des notations des pays, avec  à la clé  la hausse des taux d’intérêts. Sans compter le coût de la santé :  une population beaucoup plus âgée est plus consommatrice de santé publique. Si  bien que les agences de notation prévoient que la combinaison du poids des retraites, du coût de la santé et des taux d’intérêt élevés va provoquer un cocktail explosif pour les finances publiques. La part de la population des plus de 65 ans dans les pays développés, mais aussi en Chine, va passer de 20% aujourd’hui à plus de 30% en 2050. Et selon S&P, la dette de la moitié des pays développés sera considérée comme pourrie d’ici 2060, du fait du poids de la charge. La France, pire élève, est très mal placée évidemment. Et le déficit des États les plus dépensiers pourrait dépasser les 9% du PIB dans le même temps, du simple fait du vieillissement de la population. Pour les agences de notation, il faut des réformes urgentes sur le financement de la retraite et sur la durée de cotisation. Tiens donc ! Quand on voit ce qui s’est passé en France, on a du mal à imaginer qu’on va pouvoir passer l’âge de la retraite à 70 ans… Ou qu’on va s’attaquer, enfin, aux régimes spéciaux. Et pourtant, plus on attendra pour agir, plus ce sera douloureux. Il va falloir travailler plus longtemps, il va falloir cotiser plus, et les retraites seront encore moins élevées qu’aujourd’hui. Une seule solution, le recours à la capitalisation. Encore un gros mot ! Nous voilà prévenus.

Pour terminer, le gros mensonge de Laurent Berger dans le JDD : il considère toujours que la réforme n’a pas été votée  par  l’Assemblée nationale, avec  le 49-3. Il oublie que la motion de censure qui a suivi a valeur de vote  favorable  en étant repoussée !

 

 


MACRON, TRUMP, ERDOGAN, ZELINSKI ET Cie …

 

Comédie grecque

Macron à la manœuvre .

La bataille de la réforme des retraites n’en finit pas de se prolonger à travers les scories que les opposants continuent laborieusement de déverser. La première Ministre est méritante : elle accomplit une besogne qui lui répugne, mais elle le fait au nom de ce qu’elle considère comme l’intérêt général. Elle sait qu’un succès au sujet de la réforme des retraites passe par le sacrifice de sa personne. Elle reçoit cette semaine les syndicats un à un et espère leur « vendre » la réforme en l’enrobant dans une vaste concertation sur le travail. Pendant ce temps le groupe dénommé LIOT a déposé une proposition de loi destinée à abroger la loi sur la réforme. Ses promoteurs sont gonflés d’espoir. Ils croient dur comme fer qu’ils vont réussir, mais il demeure peu probable qu’ils réussissent, même s’ils obtiennent à la fois les voix de la France insoumise et celles du Rassemblement national. Cette guérilla parlementaire peut paraître fatigante mais il n’est pas sûr qu’à terme elle produise des résultats. Même si l’Assemblée nationale adopte le texte de LIOT, il s’écrasera contre le mur érigé par le Sénat, dominé par les Républicains (LR). Dans ce contexte, le Président Macron est bien décidé à reprendre la main et se déploie pour saturer l’espace médiatique qu’il avait pourtant largement abandonné. Prolixe et satisfait d’intervenir tous les jours, il a donné un interview-fleuve au journal « L’Opinion » et s’est exprimé sur TF1. On a peu de raisons de croire qu’il va faire basculer l’opinion publique en sa faveur, mais on ne pourra pas dire qu’il n’a pas essayé. Clairement, il est à la contre-offensive. Et comme il n’a rien à  perdre  …

Trump dans la tourmente.

L’ancien président des États-Unis, Donald Trump, a été condamné à verser cinq millions de dollars à une femme qu’il aurait violée. Il a fait appel de ce jugement mais ses démêlés avec la justice constituent un énorme obstacle à ses ambitions politiques. La partie de l’opinion américiane qui continue à vénérer Trump est massive. On ne saurait exclure qu’il gagne la prochaine présidentielle si toutefois il se débarrasse de la justice américaine. Or ses déboires ne font que commencer. Il devra un jour rendre des comptes sur le sac du Capitole, le 6 janvier 2021, qui a fait des morts et des blessés et n’a pu se produire que parce qu’il a incité ses partisans à pénétrer dans le vénérable bâtiment. Comme d’habitude, les Républicains sont dans la plus grande confusion. Ron DeSantis, gouverneur de la Floride a perdu de sa popularité dans les sondages d’opinion. Les élus républicains ont monté une opération vaste, mais traditionnelle, pour refuser à Biden son budget pour l’année prochaine et la hausse du plafond de la dette américaine, qui est colossale mais ne gêne personne aux États-Unis, le dollar étant une valeur refuge. D’une certaine manière, Biden a recentré l’électorat grâce à ses succès économiques. Même si l’inflation continue de galoper, les Américains constatent que les salaires augmentent, que le pouvoir d’achat grimpe et que l’emploi est à son zénith. D’un côté, Biden tient mieux sa gauche et la contient en se présentant comme son unique leader ; de l’autre, il rassure les possédants en conduisant une politique économique extrêmement libérale. Le « vieux » n’a  pas dit son dernier mot.

Erdogan tient bon.

Erdogan avec 49,5% des voix au premier  tour est en bonne position pour se maintenir au pouvoir. Pourtant son bilan est lourd  à porter pour le peuple turc : marasme économique,  inflation galopante, gestion désastreuse du séisme qui a mis au jour corruption et favoritisme,  mais rien n’y fait, le néo sultan jette en prison tous ceux qui  le gênent  et peut  compter sur des  médias à ses ordres et à ses pieds, ne laissant qu’une portion congrue à l’opposition pour s’exprimer. Malgré  les  efforts des citoyens pour  surveiller les urnes et une participation record, le résultat  s’avère  décevant pour  le candidat de l’opposition. Erdogan peut s’appuyer sur un nationalisme exacerbé et la religion pour mobiliser les électeurs. Certains n’hésitent pas  à dénoncer la manipulation du scrutin, le mauvais décompte des  bulletins, de nombreux problèmes de personnes qui n’ont pas pu voter, tout un système qui a été mis en place. Ainsi, une victoire le 28 mai de Kemal  Kiriçdaroglu serait une énorme surprise. 

Zelinski se démultiplie.

A quoi pouvait donc servir la tournée des capitales européennes par le Président ukrainien sinon a bine mettre en place le scénario et le décor de la contre-offensive de ses armées pour reconquérir les territoires occupés  indûment par les Russes. Désormais, il a le matériel et les  munitions nécessaires pour la mener à bien, même l’aviation  qu’il réclame va finalement lui être accordée. Pour faire patienter, ses soldats mènent quelques actions de diversion du côté de Bakhmout où elles rencontrent quelque  succès. Face à ce qui ressemble à une offensive médiatique, le Kremlin semble bien pâlot et les propagandistes poutiniens bien moroses. Il faut dire que Prigogine s’agite beaucoup et ne manque pas chaque jour de faire  parler de lui. En attendant, les  « patriots » américains font le  boulot et les drones de Jaloujni frappent où ça fait mal dans le  dispositif russe. Vivement  l’offensive  et qu’on en finisse. 

Ainsi va le 21ème siècle.  Passionnant, déconcertant, inquiétant,…  

 


C’EST CELUI QUI LE DIT QUI L’EST !

Poutine

 

Poutine a ce  merveilleux pouvoir de nous replonger 70 ans en arrière chaque fois qu’il fait un discours. Cela me rappelle la cour de récréation quand j’avis dix ans et qu’on répondait à une insulte : « c’est celui qui le dit qui l’est ! »

En effet  que nous raconte Poutine ?

Nous serions devenus des nazis.

Dans son discours du 9 mai, il a livré une charge violente contre  les « occidentaux » et l’Otan, devenus des repères de fascistes. Qui plus est, dépravés et décadents. L’Ukraine serait infestée de nazis depuis le coup d’état qui a mis Zélinski au pouvoir, par un vote démocratique. Mais quel régime a-t-il mis en place en Russie : une démocratie de façade qui ne cache même pas une dictature féroce et sans partage, un régime corrompu jusqu'à la moelle et policier dans lequel le FSB est au cœur, les opposants jetés en prisons où on tente de les empoisonner, l’information transformée en outil de propagande et de lavage de cerveau sans possibilité d’y échapper sauf par les réseaux sociaux pour ceux qui en ont la pratique. Des caractéristiques qui correspondent en tous points aux dictatures fascistes. Le nazi c’est bien lui !

Nous voulons détruire  la  Russie.

Et évidemment tout ce beau monde veut détruire  la grande et sainte Russie. C’est vrai, l’Otan et 50 pays démocratiques aident l’Ukraine en lui fournissant des armes et des munitions. Aucun pays n’a déclaré la guerre  à Poutine. Pourtant c’est  lui qui a envahi l’Ukraine après avoir mis la main sur le Donbass et la Crimée en 2014, et après avoir tenté la même chose contre la Géorgie en 2008.  La  Russie se dit encerclée : c’est une farce si on considère sa dimension territoriale. Mais si les  Pays baltes, et récemment la Finlande et la Suède ont décidé de rejoindre  l’Otan, c’est en raison des menaces d’invasion que leur voisin fait peser sur eux pour les mêmes raisons qu’il a envahi l’Ukraine : le délire impérial d’un dictateur qui se prend pour Pierre Le Grand, au mépris du droit des peuples  à disposer d’eux-mêmes. Le même raisonnement vaut pour la Pologne qui a de bonnes raisons de se méfier quand on considère son Histoire.

On l’a bien compris, tout ce dont Poutine accuse l’occident, c’est ce qu’il pratique à son encontre. Il  suffit d’inverser les rôles. Rien de nouveau, c’est  la  pratique habituelle de la rhétorique poutinienne à usage interne.  Car ce discours est fait  uniquement pour abuser le peuple russe. Nous, il nous ferait rire si ce n’était triste à pleurer. Condamné à rester dans son vase clos  en raison de sa  mise en accusation par la Cour Pénale Internationale pour crimes contre l’Humanité et crimes de  guerre, Il ne  peut que soliloquer, incapable de s’en prendre  à lui-même. La  Russie, c’est lui qui la détruit !

 


ON NE TOUCHE PAS A LA CINQUIEME !

Constitution

 

Mauvaise République ou mauvais génie ?

« C’est une mauvaise République », a déclaré récemment Jean-Luc Mélenchon en parlant de la Cinquième. « Il n’y a  pas de crise démocratique, les institutions fonctionnent », lui répond Gérard  Larcher, Président du Sénat et deuxième  personnage de l’Etat. Ce seul qualificatif de « mauvaise » correspond à une erreur d’analyse politique. Le chef de la France insoumise dispose d’un lot d’arguments tous superficiels : une République gouvernée au 49/3, article de la Constitution honni par le peuple, qui impose à une immense majorité de Français une réforme des retraites qu’ils abhorrent, qui donne à l’exécutif des pouvoirs d’exception. Mais, en réalité, cette crise ne vient pas du 49/3. Elle vient de l’incapacité des partis extrêmes à trouver une majorité absolue. La question ne porte pas sur un abus de pouvoir de nos dirigeants, elle concerne le respect des institutions et de la démocratie. L’opposition syndicale et politique a créé un vacarme énorme autour de son aversion pour la réforme, mais elle n’a pas son compte de suffrages, même si l’on ajoute les frontistes aux insoumis et qu’on leur cède en plus quelques républicains désireux d’éliminer Emmanuel Macron avant l’heure.

La sixième, c’est la quatrième !

La sixième République à laquelle rêve M. Mélenchon n’est pas une innovation. Elle a existé et en privant Emmanuel Macron d’une majorité absolue, le peuple a tenté d’accorder au Parlement les atouts qu’il avait déjà au temps de la Quatrième. Si un événement s’est produit en 2023, c’est bien ce tropisme presque irrésistible vers le régime des partis qui nous apporterait la bonne République. Encore faut-il que les partis soient encore debout. La France n’a pas besoin d’un retour en arrière. Rappelons-nous : changement de gouvernement tous les six mois, instabilité structurelle où les groupuscules  font la loi comme on le voit aujourd’hui avec  le  minuscule groupe LIOT, avec  comme conséquence l’affaiblissement des institutions et le danger d’explosion sociale ou de tentative de coup d’État. D’ailleurs Mélenchon n’est-il pas un admirateur des « duce » sud américains ?

Jean-Luc fait le lit de Marine.

La Cinquième est « mauvaise » parce que la gauche est structurellement minoritaire et cela ne date pas d’aujourd’hui. Elle s’est rassemblée au sein de la Nupes ce qui a conduit à donner un blanc-seing à la France insoumise, laquelle n’a pas le moindre espoir, même si, en 2022, le chef de LFI a obtenu 22 % des suffrages, de conquérir l’Élysée. En revanche, Marine Le Pen a acquis durablement la deuxième place au premier tour. Plus LFI hurle, plus le RN se tait. Plus LFI conteste, plus les électeurs se convertissent à l’extrême droite. Plus le désordre augmente avec son cortège de manifestations et de violences (460 policiers blessés lors du 1er mai), plus le RN se renforce. Il serait étrange que Jean-Luc Mélenchon soit distrait au point de ne pas se rendre compte qu’il fait le lit du RN. S’il fait son cirque, c’est parce qu’au fond de sa pensée, une victoire de l’extrême droite offrirait aux forces qu’il contrôle l’occasion d’une révolte voire de tenter une révolution. J’exagère ? À peine.

Mauvais républicains.

On ne remerciera jamais assez  le Général De  Gaulle d'avoir doté le pays de la Cinquième République qui a une constitution démocratique qui donne sa chance à chaque parti et qui a prévu tous les cas de figure de gouvernance. Elle est bonne parce qu’elle protège les institutions. Elle est utile parce qu’elle est en béton et peut résister à toute tentative frauduleuse de s’emparer du pouvoir. Par contre, il existe des mauvais républicains. C’est le cas de Mélenchon et de ses comparses de la France insoumise et aussi de certains ultras de la CGT. Les appels incessants du « leader minimo » de  la France insoumise à l’émeute, voire  à la sédition, en sont l’expression la  plus visible. Peu importe que Mélenchon se prenne pour la République à lui tout seul, mais quand il affirme que « la police tue » et se réjouit de la  violence qui accompagne désormais les manifestations, c’est la généralisation du désordre qu’il recherche pensant prospérer dessus. Il souhaite aussi plonger la Cinquième République dans l’opprobre  par le comportement vulgaire de ses représentants au Parlement : pauvreté de l’expression, dérapages verbaux, insultes, grossièreté  gestuelle des bras d’honneur ou « doigts » dont ils n’ont pas l’exclusivité mais dont ils sont les fervents utilisateurs. Plus grave, ils n’ont pas compris le sens de leur intervention quand on leur accorde la parole. La plupart du temps, ils oublient de se tourner vers  le président, le propos étant censé avoir une valeur générale, pour s’adresser à un collègue, l’apostropher  ce  qui conduit à de multiples rappels à l’ordre.  Et l’arrivée des caméras de télévision dans l’hémicycle n’arrange rien et a un effet dévastateur dans le grand public. Ces mauvais républicains ne respectent rien, pas même la mémoire, comme en témoigne les appels à « casserolades » lors du déplacement du Président de la République aux commémorations du 8 mai ou  pour honorer Jean Moulin. Alors  on imagine bien quelle République ils nous offriraient s’ils parvenaient à s’en saisir ! 

La République et la France ont besoin de  gens qui les aiment, ont besoin de stabilité, ont  besoin de respect. Demander un  peu d’espoir, en ces jours  troubles ne serait pas de trop ! Mais de grâce, ne touchons pas à la Constitution.