HISTOIRE

REFLEXIONS DOMINICALES SUR L’EUROPE

Bellamy Jacques Brel

 

Je viens de regarder le  Grand Jury RTL, LCI, Le Figaro, avec  François-Xavier Bellamy.  De quoi a-t-on parlé ? Pendant 25 mn de commentaires sur l’actualité du jour et pendant 5 mn du projet européen à coups de questions à réponses binaires : pour ou contre ! Après  on s’étonne que nos concitoyens ne s’intéressent pas au scrutin de dimanche prochain ! Ce sont les  médias qui tuent l’Europe ! Car de leur côté,  les candidats font de leur mieux, à commencer par Bellamy qui a été impiégeable comme  à son habitude.

Quelques clés pour voter.

On est de  droite, ou on est de gauche.  Les deux années qui viennent de s’écouler nous ont suffisamment démontré que « en même temps »  ça n’est pas  possible et ça penche furieusement à gauche. D’ailleurs la liste  Loiseau ressemble de  plus en plus à  une liste de la gauche plurielle à tel  point qu’on se  demande ce que peut bien y faire un Raffarin parmi  les soutiens, aux côtés de Royal,  sa meilleure ennemie, Cohn-Bendit, Hue, Le Guen, Guigou … sinon se ridiculiser. Donc si vous êtes de droite ou de centre-droit, ça n’est certainement pas la liste qu’il vous faut, sauf à aimer se retrouver cocu. Et ne cédez pas aux imprécations du piètre Edouard Philippe qui se réfugie dans l’invective  qu’il voudrait réductrice  de « droite Trocadéro » à notre adresse,  qualificatif complètement hors sujet quand il s’agit de l’Europe. Quel étrange Premier ministre que celui-ci, qui donne des leçons à tout le monde, lui qui a rejoint Macron caché avec une couverture sur la tête, à l'arrière d'une voiture conduite par Alexandre Benalla ! 

L’Europe de Giscard est morte.

Je sais  bien que certains de nos amis ont envie  de voter  pour le projet porté par LRem, parce qu’il  est, au moins dans les mots, dans le prolongement du rêve giscardien. Ce rêve que Giscard promouvait avec Helmut Schmidt, fut poursuivi ensuite par le tandem Mitterrand-Kohl. Il nous a valu l’Euro et le traité de  Maestricht transformant la CEE (marché commun)  en une Union européenne plus politique.  Mais voilà, cette Europe-là a connu un AVC en 2005 avec le refus de la Constitution européenne,  sous le double coup d’un élargissement trop rapide et des assauts de la démagogie. Chirac et son referendum en est en partie responsable mais c’était déjà le désamour. Nicolas Sarkozy a bien tenté de relancer la  machine, mais le traité de Lisbonne n’a pas pu remplacer la  Constitution et a montré ses limites : le déficit politique d’un système qui conduit trop souvent à l’absence de leadership, a été comblé par les technocrates avec les dérives qui sont reprochées aujourd’hui.

Réconcilier les peuples avec l’Europe.

L’urgence, et c’est l’enjeu du scrutin de dimanche prochain, c’est de réconcilier les peuples  avec  l’Europe en lui permettant d’être utile là où nous avons besoin d’elle. Car nous avons besoin d’un Europe forte et d’une  « Europe puissance » pour rééquilibrer la mondialisation, relever le défi migratoire, lutter contre le réchauffement climatique, participer à la course à  l’intelligence artificielle ou lutter contre la cybercriminalité. Nous avons besoin d’une Europe « projets » pour faire avancer la science, par exemple pour trouver les remèdes aux maladies neurodégénératives  qui concernent tant les peuples européens vieillissants. Nous pouvons le faire, nous avons bien Airbus et une agence spatiale… Et unis, nous avons les moyens de nous faire respecter : avec un PIB de 28 800 milliards d’euros,  l’UE domine l’économie mondiale devant les USA avec 19 225 milliards d’euros et la  Chine avec 12723  milliards d’euros.  Il suffit donc de vouloir ! (On comprend mieux pourquoi Trump ne veut pas d’une Europe unie)

Le vote Républicain est la solution.

Bellamy congrès 2C’est tout l’objet du projet porté par les  Républicains, travaillé pendant un an avec nos alliés au parlement européen.  Il  est clair, précis et peut s’accommoder des institutions actuelles tout en proposant des inflexions compatibles : abandonner ce qui ne marche pas, élargir ce qui marche,  compléter ce qui est nécessaire.  Voilà la démarche.  Ceux qui en France partagent les idées de la droite et du centre doivent se tourner vers la seule liste qui fait un choix clair pour l'Europe et qui le fait en défendant les valeurs de la droite et du centre. C’est évidemment la liste Bellamy. Ne nous laissons pas  prendre  par les bonnes nouvelles qui tombent en ce moment comme les obus à Gravelotte : tous les cadeaux ont un prix, surtout quand ils ne sont pas financés. Le peu de croissance dont le gouvernement se glorifie et qui fait reculer le chômage (tout doucettement), ce sont nos impôts de demain, car rien n’est financé. Ne nous laissons pas détourner de notre vote par cet anti- fascisme de théâtre qui voudrait que l’on vote utile en votant Emmanuel Macron : mais ce vote n’est utile qu’à une seule personne, Emmanuel Macron lui-même. Nous ne voulons pas avoir à choisir entre l’Europe et la France. Ni Macron dont personne ne suit le  projet, ni Le Pen qui veut déconstruire l’Europe, dimanche prochain, le seul vote utile, c’est le vote Bellamy : vous porterez la  voix de la France par un groupe le plus nombreux possible au sein du parti influent qu’est le PPE.  Rien n’est joué d'avance dans ce scrutin ! Transformons l'élan en victoire  !

Electrices, électeurs, de la  droite et du centre, c’est vous qui déciderez. Si la droite gagne son pari,  alors, un jour, peut-être, nous pourrons revenir au beau rêve giscardien !

 

 


ET L’EUROPE ALORS ?

Drapeau européen

Le match Macron-Le Pen.

Toute la stratégie de Macron vise à réduire le débat à un face-à-face avec Marine Le Pen.  Le  principal objectif : empêcher la droite de percer.  Ce faisant il  donne à la présidente du RN  une occasion de se refaire une santé et prend le risque inouï d’être battu. Car son impopularité est telle que bien des électrices et des électeurs sont capables de se détourner de leur vote habituel pour favoriser Marine Le Pen. J’en connais autour de moi. Le raisonnement est simple : c’est sans risque dans cette élection à la proportionnelle dont les résultats acquis avec une masse imposante d’abstentions restent sans grands  effets ensuite. Macron veut battre Le Pen, Le Pen veut battre  Macron : cet enjeu n’a aucun sens et ça n’est pas le sujet.

L’Europe mérite mieux.

Ce  débat franco-français n’est pas à la hauteur de  l’échéance électorale qui se présente, alors que l’Europe est à la croisée des chemins. Nous avons besoin de vrais députés qui portent la voix de la France au sein du Parlement européen. Les  mieux placés  pour le  faire, ce sont ceux de la liste de François-Xavier Bellamy qui conjugue le renouvellement et l’expérience. Ses élus siégeront au sein du groupe PPE, qui restera  l’un des groupes le plus nombreux et sans qui il sera difficile de constituer une majorité. Le projet qu’ils portent pour refonder l’Europe verra de nombreuses propositions se réaliser. Le vote  pour Les Républicains a un autre avantage : il met en échec la volonté de fragmentation du parlement européen entre progressistes et populistes à laquelle Emmanuel Macron œuvre depuis deux ans  sans être suivi par personne. Il se trouve que le projet des Républicains est aussi le plus réaliste. Les partisans de plus d’intégration européenne n’auront aucun moyen de l’imposer pas plus que les partisans du repli sur le national.  Nous avons besoin de l’Europe  pour rivaliser avec les  autres géants de la planète et nous pouvons le faire en fédérant nos capacités sur les projets qui le nécessitent, pour répondre aux  défis de l’intelligence artificielle, du climat ou encore de la cyber-sécurité. L’Europe a déjà cette expérience : l’agence spatiale, Airbus … Mieux, elle pourrait fédérer tous ses laboratoires de recherche sur les  maladies neurodégénératives pour tenter de trouver des remèdes aux maladies qui concernent une population vieillissante. Nul besoin de réformer les traités.

La dimension en plus.

C’est le  discours sur la civilisation européenne que développe François-Xavier Bellamy qui apporte au projet des Républicains une épaisseur peu commune qui le met largement au-dessus des autres. C’est le substrat qui permet  aux 75 propositions de prendre consistance et crédibilité. C’est la référence indispensable  qui permet d’aborder sereinement le thème de la crise  migratoire,  qui justifie les frontières, qui permet de définir les enjeux du marché et de la monnaie uniques … Et aussi qui donne un contenu à la notion d’appartenance.  Etre européen, c’est d’abord partager une civilisation commune. Chaque réunion publique permet de le constater : le discours de Bellamy déclenche une communion (le mot n’est pas trop fort) de son auditoire, et  le fait qu’il fasse salle comble à chaque foisn avec des participants toujours plus nombreux  n’est pas une surprise. Si selon une étude du CSA  « Bellamy plait aux français par son intelligence, son calme lors des débats auxquels il participe et surtout son attachement à l’objet du vote : l’Europe »,  c’est  que tout le monde le sait : « refaire le match de la présidentielle, c’est oublier l’objet du vote, donc l’Europe, et que LREM et le RN sont hors sujet … ». Forcément, cet engouement que l’on observe correspondait à une attente.  Il devrait, tout aussi logiquement se retrouver dans le résultat du 26 mai.

Mais déjà,  deux acquis ont été obtenus : l’union des sensibilités a été réalisée et fonctionne, la droite retrouve son socle qui lui permettra de repartir de l’avant dès le  27 mai, et l’ouverture au centre garantie par Hervé Morin, lui redonne un pouvoir de séduction qui ne pourra qu’affaiblir le dessein  macroniste. Et  cerise sur le gâteau, et pas des moindres, François-Xavier Bellamy a insufflé un nouvel enthousiasme très contagieux. Vous savez ce qu’il vous reste à faire : non seulement le 26 mai  vous avez le choix,  l’important n’est pas le match macron-Le Pen, mais vous pouvez voter utile, en optant pour la liste Bellamy.

 


UNE SOIREE AVEC BELLAMY.

Bellamy MJ 1

 

Il me fallait bien vingt-quatre heures  pour retomber sur Terre. C’est  vrai, je suis ressorti du meeting d’hier soir sur un petit nuage : la foule au rendez-vous, de vieux amis dans  la salle, des  adhérents qu’on ne voyait  plus depuis des lustres, bien sûr, mais surtout le discours de François-Xavier  Bellamy  a été d’une telle intensité qu’encore aujourd’hui  on en parle avec le même émerveillement, le mot n’est pas trop fort.  Et ceux qui me liront et qui y étaient ne me contrediront pas.

Je  ne vais  pas m’étendre sur les autres intervenants, chacun dans leur rôle  avec des exposés de bonne facture. Je me contenterai de relever quelques moments sortant de l’ordinaire dans le  propos de notre tête de liste. C’est avéré, quand il fait de la « civilisation européenne » un enjeu essentiel, il sait convaincre.  Edouard Philippe ne peut qu’ironiser, tant, à côté, sa vision de  l’Europe est technocratique et étriquée. Laissons-le à  son mépris, c’est celui des médiocres quand ils sont parvenus.

Bellamy MJ 2Dans son exposé,  François-Xavier Bellamy a abordé un sujet d’importance,  celui de la  crise environnementale. Il en voit la principale cause dans la  mondialisation débridée qui a abouti,  en faisant de chacun de nous un consommateur qu’il faut satisfaire avec  le  meilleur produit au meilleur prix, à la mise en place d’une organisation mondiale « taylorisée » où les uns fabriquent tandis que les autres se contentent des activités de  services et de loisirs. Cette  organisation qui oublie le travail comme créateur de la  richesse a  conduit à des déséquilibres insupportables  pour les sociétés et pour la planète. Pour les sociétés parce que le consommateur doit pouvoir aussi travailler pour avoir un pouvoir d’achat, et c’est parce qu’on l’a oublié que la puissance publique  est  condamnée  à le lui garantir par l’argent public, grâce à   des prélèvements fiscaux toujours plus élevés, avec en corollaire le chômage… on connait la suite. Pour la planète, parce qu’au prix d’une concurrence  toujours plus exacerbée, on fait faire aux produits  des  parcours toujours plus incroyables  et en même temps désastreux pour l’empreinte carbone : un poisson pêché dans la mer  du Nord part en Chine pour être "fileté" et revient en Europe comme plat  cuisiné pour être consommé ; la Chine nous achète nos chênes qui partent chez elle pour  revenir chez nous en parquets prêts à poser ;  nous consommons de l’agneau de Nouvelle-Zélande qui a fait 18 000 km pour arriver dans nos assiettes …  Face  à ces phénomènes,  l’Europe en est restée à un code de la concurrence entre ses états :  cherchez l'erreur  ! Le  rééquilibrage mondial du  marché est nécessaire et  cela   passe  par une prise de conscience de l’Europe :  il nous faut réapprendre à  produire ce que nous consommons  et  par la  mise en place  d’une barrière écologique, imposer aux produits  qui veulent entrer  les mêmes règles et  les mêmes  contraintes  que celles que nous imposons à nos propres producteurs. Alors, un grand pas sera fait pour résoudre la crise environnementale.  Nul besoin d’une banque du climat dotée de 1 000 milliards  d’euros. Cette  mise en lumière de l’individu devenu d’abord un consommateur qui est dissocié de sa capacité de  travail éclaire d’un  jour cru  la  crise  que nous connaissons en France et  explique l’obsession pour ne pas dire  la tyrannie du pouvoir d’achat.

Un autre temps fort de son intervention a porté sur la notion de dignité de l’être humain. Bellamy MJ 4 C’est l’aventure chrétienne, après l’apport grec de  la raison et de la liberté  et celui de la res-publica romaine, qui donne le sens de la dignité humaine. Je ne peux m’empêcher alors de repenser à l’approche qui avait été  développée par  Jean Leonetti, le radical laïc et constater la grande proximité des deux analyses. N’est-ce pas là ce qui fait notre culture commune. Là encore,  la dimension européenne est nécessaire si l’on veut que l’humain soit respecté. Notre civilisation à quelque chose de singulier à dire au monde sur  le respect de la nature humaine, et le tire de son héritage judéo-chrétien.

Et puis, il y a eu ce moment poignant quand  François-Xavier Bellamy a évoqué nos deux soldats morts au Mali,  en proposant  une minute de silence en leur mémoire, les prenant en exemple pour  démontrer que nous sommes liés les uns aux autres, que nous sommes obligés par  ce qui nous précède, et c’est ce qui donne sens à leur sacrifice. Moment d’intense émotion quand il récite les paroles du chant des soldats qui portaient les cercueils de leur camarade,  en point d’orgue de la démonstration.

Le philosophe se fait diablement pédagogue avec son intelligence tranquille. Et l’auditoire est sous le charme, au sens propre du mot. Voilà un excellent avocat  pour défendre notre vision de l’Europe et nos propositions au sein du groupe PPE, tant il est  vrai que la politique se  mesure, comme il dit, au service qu’elle  rend. On en redemande !

 

 


CETTE DROITE QUI SE RENIE…

Raffarin europe 2

 

... Et qui fait tranquillement le lit de Marine Le Pen.

Le comédien Raffarin.

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui se dit toujours membre de LR alors qu’il  ne paie plus sa cotisation, a renouvelé son soutien sans faille à la liste portée par LREM, samedi, lors d'un meeting à Strasbourg. Il a prononcé  pour l’occasion un discours qu’il faudrait mettre en parallèle avec  celui qu’il avait prononcé au Futuroscope en soutien à … François Fillon. On aurait alors une franche rigolade !  Si Jean-Pierre était en face de moi, voilà ce que je lui dirais : l’art de dire  tout et son contraire ne fait pas  une stratégie bien que cela fasse  partie de la  philosophie macronienne .  Et quand il affirme « habiter la même adresse : rue Juppé »,  il  oublie qu’entre-temps elle est devenue une impasse.  Certes, on peut admettre qu’ « entre Nathalie Loiseau et Édouard Philippe », il  ne se sente pas comme un étranger puiqu’ils viennent tous les  deux de l’entourage du même Juppé,  mais je lui conteste le constat : « c'est à droite sur l'avenue de l'Europe, dans le prolongement des grands boulevards Pompidou, Giscard, Chirac et Sarkozy » en prenant en otage les  anciens présidents. La  politique du gouvernement est une politique de gauche et je suis certain qu’aucun des Présidents cités ne cautionneraient le contenu vague et  attrape-tout du  programme de la  liste Loiseau. Je connais suffisamment Jean-Pierre  pour savoir que tout ça, c’est de la comédie.

Donc Raffarin cautionne.

Quand on soutient,  on soutient. Donc Raffarin cautionne : la baisse des crédits de la Pac, le délire écologiste, le  smic européen, la création des structures technocratiques supplémentaires, l’exclusion des pays réfractaires aux quotas d’immigration de la zone Schengen… et sur le plan intérieur le matraquage fiscal des classes moyennes et des retraités, le renforcement du dirigisme (lui naguère  libéral), le massacre de la politique de la famille, l’abandon de la réduction du nombre des fonctionnaires, le  creusement des déficits  et de la dette publiques.Et  sur le plan sociétal, j'aimerais savoir ce que pense le catholique qui a parcouru les chemins de Compostelle de  la généralisation de la PMA... Belle conversion n’est-ce pas ? Je me demande bien où est passé le  libéral-décentralisateur qu’il était. Quant au soutien « à  la vision d’Emmanuel  Macron »  sur l’Europe, il faut  bien constater que c’est celle qui a été rejetée  au moment du referendum constitutionnel et n’a jamais reçu depuis, l’adhésion  des  Français. C’est comme ça.  Le projet giscardien doit s’adapter à  la  réalité et avant de revenir à une ambition  plus fédéraliste, il faut d’abord réconcilier l’Europe avec les peuples  en la rendant plus efficace.  C’est ce que propose  le projet des Républicains.  Je ne peux  pas  croire  que Jean-Pierre  Raffarin ne l’ait pas  compris. Il est trop intelligent  pour que ce soit le cas. Et  comme  Laurent Wauquiez non seulement n’a franchi aucune des deux lignes rouges fixées  par Alain Juppé, à savoir le rapprochement avec le  RN  et un projet anti-européen, pour justifier sa trahison, et a rassemblé toute la famille sur la liste LR, il y a dans son comportement une forme de  malhonnêteté  intellectuelle,   comme le  souligne Arnaud Danjean, ancien soutien de Juppé lors de la primaire et n°3 de la liste Bellamy.   C’est  donc qu’il y a autre chose.

L’ambition européenne, parlons-en !

Le prêche de Raffarin pour le rassemblement sonne faux. Justifier  un engagement par  l’unique argument de la vision d’un président qui appelle à une « renaissance de l’Europe » ne tient pas la route. D’abord parce que Macron est isolé en Europe comme jamais  un Président français ne l’a été, ses propositions n’ont reçu  pratiquement aucun soutien des partenaires européens  et il est encore revenu du dernier sommet les  mains  vides. De plus, les députés  qui seront élus sur la liste Loiseau iront siéger dans un petit groupe sans influence au sein du parlement européen.  Avancer  l’argument de "l’affaiblissement du président de la République",  c’est un peu vain dans la mesure où c’est  déjà largement fait. Personne ne peut croire dans ces conditions à une « Renaissance » de l’Europe vision Macron,   dans les  six prochains mois.  Si c’est vrai que le  Président a en charge nos  intérêts,  ce que personne ne peut nier, il n’est pas difficile de constater  que jusqu’à maintenant, il ne les a  pas  vraiment fait fructifier ! Alors vouloir nous enfermer  dans ce duel mortifère  entre  progressistes et populistes, Macron ou Le Pen,  provoquera ,  compte tenu du  rejet actuel  de la  personne du Président, un avantage pour Le Pen. On  peut  éviter  ça dans une élection à un seul  tour : choisir Bellamy,  c’est   la sagesse et  l’efficacité. Le centre droit peut et doit le comprendre.  C’est le seul  vote qui construit l’avenir.

Quant à Jean-Pierre Raffarin, j’en conclus que son soutien est un mélange de copinage et d’intérêt personnel.  N’est-il  pas le représentant spécial du gouvernement pour la Chine et n’a-t-il pas une ONG (Leaders for Peace) à faire vivre  … ? Décevant, très décevant ! Car ce sont ces reniements qui alimentent le dégoût des "politiques"  et le  vote  populiste !

 

 


TRIPATOUILLAGES FISCAUX ET CULTE DU POUVOIR D’ACHAT !

Contribuable détroussé

 

Baisse…relative !

Darmanin n’arrête pas de nous vanter sa  baisse des impôts. Il  parait que ce sera en moyenne 300€ par foyer fiscal. Bon déjà, c’est pas grand-chose à côté de ce qui m’a été pompé avec la CSG et la désindexation. Sans compter que je n’ai pas eu droit au dégrèvement de la Taxe d’Habitation. Il faut ajouter à cela que la hausse du prix du carburant m’en aura repris une grande partie : mais pas question de toucher aux taxes. C’est vrai que selon  le «  petit arriviste du Nord », il paraît que ma retraite de prof fait de  moi un « riche ».  Je redécouvre en faisant ma déclaration d’impôts que j’ai une part de CSG non déductible qui se rajoute à mon revenu imposable : de l’impôt sur l’impôt. Et en plus, je m’aperçois qu’on m’aura prélevé à la fin de l’année plusieurs centaines d’euros de plus que l’année dernière avec le prélèvement à la source, sur  lesquels l’Etat va évidemment m’en rendre une partie,  mais en attendant j’aurais fourni de la trésorerie à Bercy…  Entre l’avance sur défiscalisation perçue en février et le reste à recevoir à l’automne, comment s’y retrouver  dans cette usine à gaz ! Tout cela n’est pas sérieux et s’avère bâti sur du sable puisqu’il n’y a aucune économie sérieuse réalisée pour combler les largesses de l’Etat. Au contraire, c’est la dette qui va financer  ou pire, les  entreprises. Avec un tel système, la  France continuera de s’enfoncer. Mais les finances n’ont-elles pas été les grandes absentes du « grand débat » !

Toujours la recette du bonneteau.

Après les retraités et les automobilistes, les entreprises vont être les nouvelles victimes du bonneteau fiscal du gouvernement. Pourtant, il serait urgent de redonner de l'oxygène à nos entreprises, PME, artisans et commerçants. Les  chiffres parlent d’eux-mêmes : 60%, c'est le taux moyen d'imposition des entreprises sur leur chiffre d'affaire en France, soit 20 points de plus que la moyenne européenne et les allégements de charges envisagés  sont toujours remis  à  plus tard : report d’une partie des baisses de charges sur les entreprises prévues cette année, report d’un an de la baisse prévue en 2019 de l'impôt sur les sociétés, augmentation du 5e acompte d’impôt sur les sociétés dans la loi de finances pour 2019, bonus-malus sur les contrats courts dès cet été. Quelle confusion, ça va dans tous les sens ! Et on voudrait que les chefs d’entreprises aient confiance ?

Le chômage est la résultante de cette politique désastreuse.

Regardons les taux de chômage : États-Unis 3,6% (au plus bas depuis 50 ans),  Japon 2,5%,  Grande Bretagne (malgré le Brexit) 3,9%,  Allemagne 3,2% et France ...  8,8%!  Il y a problème, non ? Mais le chômage  a été l’autre grand absent du « grand débat » ! Alors expliquez-moi pourquoi la plupart des grands  pays développés  sont au plein emploi. Inutile d’argumenter avec les habituelles excuses,  petits jobs, emplois low-cost, et autres temps partiels, la vérité c’est que partout la part des emplois à temps plein explose et que les salaires augmentent. Si notre taux de chômage est deux à trois fois plus élevé que celui des autres pays développés cela ne vient pas d’eux, mais de nous. Nous avons  un  problème avec l’emploi qui est le  produit d’une pratique politique obsolète dans  laquelle  on s’entête : tant que  l’on fera du pouvoir d’achat l’obsession comme vecteur principal de la  croissance par la consommation, on alimentera la machine à fabriquer des chômeurs. Des déficits et de  la dette  en plus. De  l’appauvrissement pour tous  et en particulier les classes moyennes. Le  chômage n’est pas une fatalité. La  preuve, dans les pays d’Europe du Sud qui ont frôlé la faillite en 2010 et qui, eux, ont réagi, il recule fortement !

Alors,  on fait quoi ?

Puisque macron n’a été  capable que de dégainer  17 milliards de dépenses supplémentaires pour alimenter le  monstre, il faut  qu’on en finisse avec cette  politique qui fait du pouvoir d’achat l’alpha et l’oméga de la croissance. Il faut qu’on reprenne une politique de production de richesse, seule vraie solution pour créer de l’emploi et augmenter les salaires. Trois priorités s’imposent : un choc de libération fiscale, afin de baisser en priorité les impôts de production ; simplifier radicalement le droit du travail ; augmenter le temps de travail et en finir avec le boulet des 35 heures ! Tant que l’on ne fera pas ça, on  appliquera des cautères sur une jambe de bois. Ce que fait Bruno Le Maire. Mais ça voudrait dire se soustraire à la pensée dominante des technocrates et de la gauche, l’idéologie de l’égalité à  tout prix et  de la redistribution à outrance ciblée sur les classes moyennes.

On n’a donc pas fini de voir des gilets jaunes …

 

 


LES CHARMES DE LA PROPORTIONNELLE !

Proportionnelle

 

33 listes !

Qui dit mieux, ou  plutôt qui dit plus ?  Il y aura donc 33 listes  en compétition pour l’élection des députés au Parlement européen. Record battu ! Personne ne pourra dire qu’il n’avait pas  le choix. Encore que… Avec une telle inflation de candidature  l’embarras du choix peut faire place  à l’impossibilité de choisir. A condition d’avoir tous les éléments pour le faire. D’expérience je peux vous annoncer déjà que bien peu de ces 33 panneaux officiels recevront leur affiche réglementaire.  Et dans aucun bureau de vote à travers la France et tous ses territoires, il  n’y aura 33 bulletins de vote. Il parait que certains ont envoyé sur les  réseaux sociaux un bulletin de vote  à « tirer soi-même » ! C’est qu’une campagne, même en s’en tenant à l’officielle,  nécessite une infrastructure militante et a  un coût, et ce coût n’est remboursé qu’après avoir obtenu au moins 3% des suffrages (ou 4%).  Encore faut-il faire au moins 5% pour commencer à avoir des élus.  Si c’est ça la  démocratie ! Je crains surtout que  la vue de tous ces panneaux inutilisés, qui ont un coût eux aussi, ne soient une dissuasion de plus pour les sceptiques d’aller  voter. Déjà que pour l’instant  on n’aurait que 40% de participation !

Trop facile.

On nous dit que l’élection à la proportionnelle est la plus juste et la plus démocratique. Sur  le   principe, il  n’y a rien à redire.  Mais dans les faits, on voit tout de suite  à quoi ça conduit : pléthore de candidatures, dispersion des voix,  absence de majorité pour décider, et forcément détournement des suffrages par des arrangements post-électoraux de cuisine boutiquière. C’est exactement ce qui s’est produit sous la IVème République. On a vu comment les  partis minoritaires  par le chantage arrivaient à obtenir des postes en proportion inverse à leur poids  électoral, avec basculement à la première occasion,  provoquant une instabilité gouvernementale devenue proverbiale. On est bien loin de l’image que voudrait en donner Marine Le Pen et François Bayrou, sur les bienfaits de la diversité à l’Assemblée. Sans compter que le système, en privilégiant les listes nationales, conduit à élire des apparatchiks  parisiens et contribue à éloigner les élus du peuple. Cependant, trop c’est trop !  Il n’y a pas dans notre pays autant de courants d’opinion. On assiste  à un détournement de la démocratie. C’est donc qu’il y a un intérêt autre. Cette profusion vient probablement de ce que l’opération peut-être juteuse financièrement en utilisant convenablement le financement public accordé à chaque voix qui se porte sur un candidat ou une liste. Si je n’ai aucun frais de campagne et si je récupère quelques dizaines de milliers de voix,  le tour est joué : il suffit de créer un micro parti et de trouver 79  potes… Et  c’est le « jack pot »  inutile de vous demander comment font Asselineau  et compagnie…

Equilibre entre représentativité et efficacité.

La  France est  un pays latin particulièrement enclin à la division. Le  Général De Gaulle en instituant le scrutin majoritaire pour toutes les élections avait fait preuve de bon sens. On peut évidemment nuancer en injectant une petite dose de proportionnelle  pour qu’une ou plusieurs oppositions puissent siéger dans des conditions démocratiquement acceptables. Aller au-delà de 15% dans l’état actuel du paysage  politique,  c’est prendre le risque de ne pas avoir une majorité stable de  gouvernement à l’Assemblée nationale. Surtout si on diminue le nombre des députés. Pour ce qui concerne l’élection au Parlement européen, le responsable de cette  situation ubuesque, c’est Macron,  en rétablissant les listes nationales. Il a facilité le travail de  constitution de ces listes parasites. Avec le scrutin régional tel qu’il avait été mise en place, la tâche était infiniment plus compliquée pour tous les petits plaisantins. Voilà comment un intérêt  politicien, il n’avait pas d’implantation de terrain suffisante pour la République en Marche,  conduit à la pagaille. Je crains qu’il ne récidive avec sa réforme  constitutionnelle. Cet homme-là a une aptitude à mettre la France sens dessus-dessous impressionnante !  

 


MACRON N’A RIEN REGLE !

Macron flutiste

 

Les samedis se suivent…

Hier c’était le 25ème samedi de protestation des « Gilets jaunes ». Peu importe leur nombre, peu importe que ce ne soient plus les mêmes qu’au début du mouvement. Ils sont le symptôme d’une crise sociale qui perdure, faute de décisions adaptées. Le pouvoir actuel donne l’impression de se contenter de gérer la situation par la répression. Maintenir l’ordre public est nécessaire, mais il n’est pas suffisant. On nous a fait tout un plat de ce « magnifique Grand débat » qui n’a en fait été « grand » que dans la tête de ses propagandistes, car ni la participation (entre 500 000 et 1,5 millions de personnes sur 47 millions d’électeurs), ni les propositions qui en sont sorties  ne méritent  une si grande attention.  Que ressort-il de ces cinq mois de discussions sinon qu’ils ont servi au Président de gagner du temps par un exercice pseudo-démocratique cousu de fil blanc, sévèrement encadré par le pouvoir et accaparé par le chef de l’Etat. Quant  aux « Gilets jaunes », on serait bien en peine aujourd’hui d’énoncer quelques revendications cohérentes.

Des annonces déconnectées.

Les annonces faites il y a quinze jours par l’hôte de l’Elysée, dont on nous annonçait qu’après, plus rien ne serait comme avant, n’ont qu’un lointain rapport avec la crise sociale. Certes il nous a épargné le RIC et le retrait de l’ISF, et pour le reste il s’est contenté de disserté, comme d’habitude, en annonçant au passage, sans en préciser les contours, quelques diminutions d’impôts très clientélistes comme de revenir sur la désindexation des petites retraites d’ailleurs imposée par le Conseil constitutionnel,  quelques préoccupations écologiques, et en découvrant qu’il fallait travailler plus et baisser la dépense publique, sans toucher à rien, comprenne qui pourra. Ce sont les classes moyennes dites aisées qui vont être à nouveau broyées. La réalité c’est que la France n’a plus aucune marge de manœuvre : notre déficit est de 1,5 point supérieur à la moyenne de la zone euro ce qui est considérable, et notre endettement est ce que l’on sait. Notre déficit commercial reste abyssal.  On va donc continuer à percevoir de l’impôt sur de l’impôt. D’ailleurs, et ça c’est nouveau, ce sera au Premier Ministre de décider de la mise en œuvre de multiples petites mesures plus floues les unes que les autres. Tout ça pour ça !  On s’étonne après que rien ne soit réglé.

La poursuite de la même politique.

Emmanuel Macron poursuit  dans la même voie : une politique de la demande qui ne marche pas. Il redonne du pouvoir d’achat par la redistribution, mais comme il ne peut plus augmenter les prélèvements, il finance par le déficit et la dette. La vente d’Aéroport de Paris n’est qu’un expédient pour trouver un peu d’argent frais. Aux 100 milliards de déficit du budget 2019, depuis le mois de décembre, l’exécutif a ajouté 17 milliards supplémentaires ! Il cherche des ressources dans la suppression de quelques niches fiscales : cette fois-ci on viserait les entreprises, comme si elles étaient dans les meilleures conditions d’épanouissement ! Mais tout le monde sait bien que ces niches ne sont là que pour compenser les carences de l’Etat quand il ne peut plus financer. Tout le monde voit bien, que malgré les annonces tonitruantes de Le Maire et Darmanin, les baisses d’impôts annoncées sont bâties sur du sable et les statistiques qu’ils brandissent sont aussi fiables que le maquillage d’un camion volé. Sur l’essentiel, Emmanuel Macron fait preuve d’une absence de courage qui condamne son quinquennat : sur les retraites, il finasse en maintenant artificiellement l’âge de départ à 62 ans, sans dire la vérité aux Français ; sur la dépense publique, on a compris qu’il agirait à la marge puisqu’il renonce à réduire le nombre des fonctionnaires ; sur le fameux 3ème acte de la décentralisation, il ne se passera pas grand-chose sinon la création de maisons cantonales des services de l’Etat, préoccupation bien en ligne avec l’assistanat d’un Etat qui se veut omnipotent. La réalité, c’est que la majorité, déchirée par son « en même temps », est si minoritaire dans le pays qu’aucune réforme d’envergure n’est plus possible.

Les Républicains, de plus en plus la solution.

Ce pouvoir qui se veut centriste est faible, et s’il se révélait qu’il n’y ait d’autre alternance possible qu’avec les extrémistes, alors il nous met en grand danger. Il joue avec le feu, car tout est fait dans le jeu politico-médiatique pour valoriser l’affrontement avec le Rassemblement National de Marine Le Pen, dans une sorte de scénario à l’Italienne. Mais le rayon de soleil qui perce annonce la fin de l’éclipse de l’opposition démocratique avec le retour dans le jeu de la droite républicaine. Les Républicains  sont les seuls à proposer les mesures qui réclament du courage politique, avec notamment un plan de réduction de 20 milliards d’euros de la dépense publique. C’est en faisant preuve de vertu budgétaire qu’on peut dégager des marges de manœuvre politique.  Voilà pourquoi il est important qu’à l’occasion des « élections européennes », ils reviennent en force en réalisant le score le plus élevé possible. L’espoir est là, pas ailleurs ! La seule alternance crédible est là, pas ailleurs… Mais pour cela il faut que les électeurs de la droite et du centre décident de se retrouver et de marcher à nouveau ensemble. Convaincre les égarés partis chez Macron de sortir de leur envoûtement, convaincre les « écoeurés » de 2017 de revenir aux urnes. L’avenir de notre pays mérite bien cet effort !

 

 


« L’EFFET BELLAMY »

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Envoyé par la « Providence ».

Brigitte Macron aurait dit lorsque « Notre-Dame » a brûlé : « C’est un message qu’elle nous envoie, je le sais ! ». Le fait que le feu ait démarré au moment où  le Président s’apprêtait à faire une déclaration solennelle peut effectivement  être interprété comme  un signe du destin. L’un de mes  amis y voyait même  comme une malédiction.  En revanche, la catastrophe vient à point nommé  pour ponctuer et rendre encore plus pertinent le thème favori de la tête de liste des Républicains, François-Xavier Bellamy, celui de « demeure » et de « l’héritage à transmettre ». Car au même moment, ce 15 avril, en réunion électorale au Bois d’Arcy, alors que Notre-Dame de Paris est en feu, le candidat-philosophe  partage son émotion. Sans note, en hommage à la cathédrale, il cite Charles Péguy : « Étoile de la mer, voici la lourde nef, où nous ramons tout nus sous vos commandements. Voici notre détresse et nos désarmements…». Il est rare d’entendre de la poésie en plein meeting, pour un moment de recueillement, mais la salle, absorbée, en redemande. C’est ça la magie « Bellamy » !  « Notre-Dame » lui a envoyé plus qu’un message. Elle a peut-être voulu nous signifier qu’il était envoyé par la « Providence ». Une manière de venger la « justice de connivence » qui a accablé  François Fillon.

De la douceur dans un monde de brute.

Mais qu’est-ce qui fait donc que lorsqu’il prend la parole, le silence se fait soudain, presque religieux ? Qu’il soit sur un plateau de télé,  au milieu de la fourmilière des candidats, ou à la tribune d’une réunion électorale où désormais le public se  presse,  le phénomène opère.  François-Xavier Bellamy élève rarement le ton, n’agresse jamais, c’est tout juste si une rougeur lui  monte aux joues quand on lui pose une question incongrue ou provocatrice.  Il parle calmement, développe le fil de  sa pensée. Les paroles coulent comme un ruisseau qui irrigue une prairie luxuriante : c’est que d’emblée, il  parle au cœur et à l’intelligence. Le journaliste voit son interview contournée, le public   boit les paroles comme une eau de jouvence. Quand on demande aux candidats d’apporter un objet qui  symbolise le plus l’Europe pour lui, l’un apporte une passoire rouge, l’autre une paire de  menottes, drôle de manière d’élever le  débat, lui brandit « l’Iliade » d’Homère !  Voilà qui bouscule les stéréotypes. Et bien sûr, c’est lui qui se distingue !

Un discours attendu.

La tête de liste LR renouvelle complètement l’approche de la campagne électorale. Subitement, nous découvrons qu’en partant de  la « civilisation commune » qui nous a faits et que nous devons transmettre, nous avons le point de départ de tous  les sujets qu’il faut traiter :  l’Europe-civilisation, en premier, bien sûr, l’Europe et ses frontières, qui  en découle et qui fait que l’Empire ottoman n’a rien à y faire, l’Europe-puissance parce que c’est un art de vivre et des valeurs que nous avons à défendre et à faire connaître  en premier, quand  d’autres proposent un empilement de machins technocratiques pour faire fonctionner un marché, l’Europe-projet parce qu’elle est le bon niveau pour relever les défis du 21ème siècle comme les maladies neurodégénératives, l’intelligence artificielle ou la cyber sécurité. La cohérence est flagrante. On comprend alors pourquoi il faut   l’Europe. 

Une modestie bienvenue.

Tête de pont, le candidat ne manque jamais de  montrer sa solidarité avec tous ceux qui l’accompagnent. On prend pour argent comptant sa solidarité  avec  toutes les  sensibilités qui l’accompagnent et qui peuvent toutes se retrouver dans son propos. Avec  lui, l’union de la droite et du centre n’est pas feinte, elle s’affirme  dans la plénitude de complémentarités indissociables. Il est bien conscient qu’il a un vrai talent  pour enchainer  les idées sans jamais se perdre en chemin, et même qu’il  le fait avec une certaine jubilation, mais c’est toujours « pour tout donner »,  au service de  la liste  qu’il  a accepté de diriger. Cette franchise, cette sincérité sont évidentes et font que la « mayonnaise  prend » comme on dit. 

Une rhétorique implacable.

Nathalie Loiseau parle, mais dès qu’elle ouvre la bouche, elle nous rase. La voix ne porte  pas, les formules sont convenues et sortent tout droit du bazar-aux-formule-toutes-faites pour petit bateleur d’estrades. Macron, ce sont des longueurs à n’en plus finir, émaillées de formules creuses au style ampoulé où l’on n’a rien appris quand il a fini, et encore,  quand on ne cherche pas « ce qu’il a dit après qu’il a parlé ». Dites-moi donc ce qu’est une « identité inclusive ». Mais ce dernier a bien compris le danger de la rhétorique de  Bellamy, au point d’en reprendre  à son compte quelques formules. Ainsi il reprend la thématique de la « maison » que naguère il décriait… C’est pas beau de copier,  mais il  est coutumier du fait, étant prêt à faire feu de tout bois.

Ce qui fait le succès de Bellamy, c’est la clarté de ses exposés, alimentés par une pensée cohérente nourrie par une culture profonde et très large. Cet homme-là n’est jamais pris au dépourvu, dispose d’une citation ou d’un exemple puisés aux meilleures sources pour faire face à toutes les situations, mêmes  celles qu’on lui voudrait embarrassantes. Mais le plus important, c’est qu’il redonne du sens à la politique,  lui rend ses lettres de noblesse. Ne cherchons pas plus  loin ce qui fait son succès auprès des électeurs de la droite et du centre, qu’il réveille. Son conservatisme  modéré, pétri d’Histoire et de philosophie, son attitude faite de modestie et d’empathie pour l’autre, reflets de sa foi chrétienne, donnent à ses discours une tonalité altruiste, pleine et juste. On ne s’étonnera  pas s’ils en redemandent !

Les sondages donnaient 8% aux Républicains avant qu’il soit désigné. Aujourd’hui on est à 16%.  Et il reste 24  jours ! La dynamique est là, les réserves de voix aussi,  tous les espoirs sont permis !

 


VERTOU : UN GRAND MOMENT !

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♦️Ce matin la presse locale est unanime « Grand succès pour le meeting des Républicains à Vertou »
Des retraités naturellement mais des artisans, des maraîchers , des commerçants et des JEUNES
♦️ Nous sommes la seule liste à avoir un véritable projet , une dynamique : de 8% nous sommes crédités ce jour de 15,5 %
♦️ 26 jours pour convaincre et créer la surprise 
♦️ C’est une élection à une seule tour, il faut voter, il faut mobiliser tout notre électorat 
♦️ Tout est possible,   #FxBellamy #LaurentWauquiez #HervéMorin#BrunoRetailleau comptent sur nous 
♦️ Cette élection Européenne est importante pour la France mais aussi pour les échéances à venir !

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SEULE UNE REVOLUTION LIBERALE POURRAIT RETABLIR LA FRANCE

Des-liasses-de-billets

 

Je sais ce que le titre ci-dessus a d’incongru dans un pays nourri de la pensée unique que l’Etat peut tout et est la seule institution salvatrice : il suffit de quémander pour avoir… et de descendre dans la rue pour obtenir. Le  libéralisme a mauvaise  presse : encore l’autre  jour,  j’entendais Perico Légasse, journaliste à Marianne, affirmer sur LCI, sans la moindre retenue, que Macron avait sombré dans « l’ultra-libéralisme » au début de son quinquennat.  Il pensait sans doute à la  suppression de  l’ISF. Mais comment peut-on affirmer une ânerie pareille dans un pays qui prélève 57,6% de la richesse produite (soit près de 1 100 milliards d’euros) pour financer les dépenses de l’Etat et les dépenses sociales ?  Il aurait mieux fait de rester à s’occuper de critique gastronomique puisqu’il paraît que c’est sa spécialité. Manifestement ses références en économies sont pour le moins obsolètes ! Voilà comment on abrutit les Français avec des idées fausses assénées  avec la certitude du « sachant ». Nos concitoyens ont une vision tronquée du libéralisme, déformée par une grande partie des médias où l’inculture économique sévit, et par l’Education nationale dont les personnels ne connaissent que les vertus du socialisme. Demandez à un enseignant de vous décrire les ressorts de l’entreprise privée, et vous allez bien rire. Et pourtant, c’est bien de l’excès de dirigisme étatique que notre pays est en train  de crever.

Macron persiste et signe.

Macron, c’est Hollande en pire, nous dit Christian Jacob, qui préside le  groupe LR à l’Assemblée  nationale. Et c’est vrai si l’on considère la croissance des dépenses publiques depuis son arrivée au pouvoir. Près de 50 milliards supplémentaires, contre 30 milliards pour Hollande sur la même période. Le saupoudrage keynésien auquel il vient de  procéder lors de sa conférence de presse confirme la même ligne : s’il rend du pouvoir d’achat à quelques-uns, c’est au prix de hausses d’impôts quelque part, comme les niches fiscales qui seraient supprimées. Toujours le même procédé. Mais on ne cherche pas les économies. Pire même, on y renonce en abandonnant l’objectif pourtant bien modeste de supprimer 120 000 fonctionnaires sur le quinquennat. Il  se moque de nous quand il annonce la réindexation des retraites sur l’inflation à partir de 2020 : il oublie de dire que le Conseil constitutionnel l’y oblige après avoir invalidé la décision de ne pas les indexer. Et il n’est pas certain que la limite de 2 000 euros ne subisse le même sort. Il y a quelque chose de malsain dans le raisonnement présidentiel qui consiste à rétablir partiellement ce qu’il avait supprimé en le présentant comme un effort de sa part. Un mensonge ! Et que penser de sa proposition de « retraite minimale à 1 000 euros » non accompagnée du financement, ce qui revient à creuser un peu  plus le déficit et la dette… Irresponsable. Tout ce qu’il  a  proposé sort du même  tonneau : celui des Danaïdes ! Rien de structurel,  rien d’opérationnel, rien de durable. Le  comble : Macron réussit à discréditer le libéralisme sans jamais l’avoir pratiqué !

Il est possible de rétablir la France.

Et  ça peut aller vite !  Rappelons-nous, 1958 et le retour du Général De Gaulle. C’est grâce aux réformes libérales du plan Armand-Rueff que la France s’est rétablie et en quelques années avait remboursé sa dette tout en assurant une croissance vigoureuse de son économie. Notre pays a besoin  de réformes en profondeur. Il est le seul grand pays démocratique qui n’ait pas refaçonné son Etat après la crise de 2008. Tant que celui-ci n’engage pas un vaste mouvement d’optimisation de ses ressources et de ses missions, il ne pourra relâcher la pression fiscale, aujourd’hui confiscatoire, ni sur les acteurs de l’économie, ni sur les contribuables. Partout ailleurs, les recettes libérales ont été appliquées avec succès. Macron avait annoncé une « transformation » mais les réformes ne sont jamais faites, autres que 11 nouveaux prélèvement et  taxes… Pour que la  France redevienne un pays compétitif et retrouve le chemin de la richesse il va falloir oser : réduire la  place de l’Etat, ouvrir les services  publics à la concurrence du secteur privé, diminuer les impôts et donc les dépenses, et réduire les réglementations qui empêchent les entreprises de croître. Et  il faudra aussi que la droite colbertiste  se convertisse au « moins d’Etat ».  En même temps il faudra sortir les Français de l’infantilisation dans laquelle l’Etat-providence les a plongés, habitués qu’ils sont à ce que l’Etat leur donne tout et s’occupe d’eux en permanence. C’est donc à la droite d’assumer des positions fortes, libérales dans le domaine économique et fiscal,  et conservatrices sur le plan sociétal.  C’est ainsi qu’elle créera les conditions de son retour au pouvoir.

Car, jamais le pays n’a été aussi inquiet pour son avenir.  Il voit bien que le gouvernement actuel n’offre pas les perspectives du redressement. Le discours de Bruno Le Maire  est  constamment contredit par le jeu de bonneteau auquel  il se livre. Les  Français voient bien que le gouvernement se contente d’administrer le déclin du pays, de protéger au passage l’héritage socialiste en entretenant la haine du riche, et surtout d’assurer la survie du vieux modèle étatique ruineux. C’est de ce cercle infernal qu’il faut sortir.

 


AU-DELA DES MOTS… LE MIRAGE.

Conf de  presse Macron

 

« J’ai écouté, j’ai appris, j’ai compris… mais je ne change rien ! »

En fait, ce sont nous, les citoyennes et citoyens qui sommes  bêtes, qui ne comprenons rien.  C’est d’ailleurs ce qui ressortait de ses longs plaidoyers au cours  de ses rencontres du « grand débat ». A  part la mise-en-scène bien léchée à laquelle on est habitué, la conférence de presse d’hier était dans le droit fil de ce qui avait fuité du discours qu’il devait  prononcer le soir de l’incendie de Notre-Dame. Rien de bien nouveau, il tire même prétexte de la synthèse (très partielle) du débat national  où  il y avait à boire et à manger, pour faire avancer ses marottes à commencer par la réforme constitutionnelle. Du contenu de ses deux heures et demie  de baratin on ne retient aucune solution durable, on y voit que du rafistolage teinté de clientélisme électoral, comme la nécessité de recoller avec une partie des retraités qu’il a sérieusement  maltraités depuis le début de son quinquennat. Mais il ne faut pas nous prendre pour des buses. Je ne changerai donc pas d’avis à son sujet : cet homme est un escroc (intellectuel) et on ne peut pas lui faire confiance, parce qu’il change de discours au gré des circonstances.

Assez de comédie !

Il aurait pu être un artiste et jouer dans Starmania. Il voulait  peut-être devenir acteur de théâtre, et dans le tragique il aurait pu faire un malheur. Mais voilà, il est  Président de la République. Je ne sais pas s’il a raté sa vocation, mais c’est un fait : le naturel chez lui n’existe pas. Il est toujours en représentation et ça se voit. Après on s’étonne que ça ne passe pas avec les Français. C’est qu’en politique, le factice c’est mortel. Et tout en lui, postures,  gestes, vocabulaire, est factice. Quel contraste avec la  fraîcheur authentique d’un Bellamy ! Encore une fois, Emmanuel Macron a donc cédé à la communication stérile et aux effets d’annonce trompeurs. Il a démontré une fois de plus qu’il ne comprenait toujours pas la colère des Français.

Ras-le-bol de la ségrégation fiscale !

Avec ma retraite de prof je n’ai pas droit aux lots de consolation (remboursement de l’augmentation de  la CSG et réindexation) parce que trop riche ! Et que penser d’un cadeau fiscal de 5 milliards d’€ alors qu’il a prélevé 24 milliards avec l’augmentation de la CSG ! En promettant la réindexation des retraites à l’horizon 2021, Emmanuel Macron propose carrément un marché de dupes aux retraités car cela veut dire que leur pouvoir d’achat continuera de baisser jusqu’en 2021. Les aînés sont traités comme un segment électoral à conquérir avant les élections et de préférence la présidentielle. C’est un marché de dupes parce qu’il n’y a en face aucune mesure d’économie des dépenses. Il trompe les retraités. De même il baisse des impôts pour les classes moyennes à bas revenus mais pas pour les « zézés ». C’est de la pure ségrégation fiscale. Et il oublie les automobilistes qui sont pourtant les grandes victimes de son quinquennat, alors que le prix du carburant affiche une hausse de 11% depuis le début de l’année 2019, Emmanuel Macron n’a eu aucun mot pour ces derniers. C’est pourtant ce qui a poussé les Français dans la rue ! Il démontre par là son indifférence et son manque de courage face à l’inquiétude profonde des Français qui se lèvent tôt pour aller au boulot. Et  si on commençait d’abord par supprimer les hausses de taxes sur le carburant et par supprimer la hausse de la CSG !

Le mirage des baisses d’impôts.

Le Président nous dit qu’il veut baisser les impôts mais ne dit pas lesquels. Il souhaite réduire la dépense publique mais ne dit pas concrètement comment, surtout quand il  abandonne sa volonté de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires et trahit ainsi son engagement de campagne. En revanche, la suppression de niches fiscales est bien une hausse des impôts. Alors  Monsieur Le Maire peut bien marteler que le gouvernement a baissé les impôts, il nous prend pour des amnésiques : il oublie tout simplement que le quinquennat a commencé par une hausse massive. On n’a pas la mémoire si courte. Sinon, comment aurions-nous le record des prélèvements !

Absence de courage, manipulation et tentation  du pouvoir personnel.

Manque de courage sur l’immigration. Alors que les Républicains avaient proposé un débat sur la politique migratoire au Parlement, cette proposition de bon sens avait été refusée par la majorité « En Marche ». Un débat annuel sans vote de quotas est une supercherie. En deux ans, rien n’a été fait pour réduire drastiquement l’immigration, au contraire, le nombre de titres de séjours délivrés par la France atteint désormais un record. Son incursion dans les  références de François-Xavier Bellamy, "la maison" relève de la  disruption à laquelle il est accoutumé.Un artifice de  plus !  Il parle également de sécession islamiste dans certains territoires de la République, mais derrière la communication la France compte toujours en 2019, 100 mosquées clandestines et 3391 étrangers radicalisés qui gangrènent les quartiers. Enfin en proposant d’instaurer une dose de proportionnelle et en voulant baisser le nombre de parlementaires, Emmanuel Macron n’innove pas, il ne fait que recycler le pire du système politique en cédant au Modem et à l’antiparlementarisme qui sévit sur tous les plateaux médiatiques. Ces décisions vont éloigner les Français de leurs élus sans rendre ces derniers plus efficaces. Par contre il affaiblira à coup sûr le Parlement. Loin d’être un progrès, c’est un recul démocratique. On ne tardera pas à le constater. Cela finira mal !

 

 


DROITE PROGRESSISTE : UN OXYMORE !

Il est  temps que la politique reprenne ses droits. Commençons par remettre les pendules à l'heure.  La droite et la gauche ça existe, et ça n'est  pas la même  chose.  Tant pis pour ceux qui veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

 

Comédie grecque

 

Les transfuges de la droite et du centre qui ont rejoint  Macron ou le soutiennent se proclament appartenir à une "droite progressiste". Un « oxymore » : c’est comme si on disait « droite de gauche ». Contradictoire et impossible. Pour bien comprendre et avoir les idées claires, pour appeler un chat « un chat », il  est nécessaire de faire  un peu d’histoire des idées. La confusion entretenue provient de ce que la frontière entre droite et gauche passe à l’intérieur du « libéralisme » dont Macron se réclame.

Le libéralisme sociétal.

En effet, celui dont Macron se réclame est le « libéralisme de gauche » qui prône la souveraineté absolue du moi.  À l’état pur, quand il ne prend en compte que l’individu et l’humanité, ce libéralisme est une utopie de la liberté illimitée, un messianisme qui prétend faire naître un monde parfait au moyen d’un principe sacré. Cela devrait vous rappeler les discours enflammés de la campagne présidentielle, se terminant par les bras  en croix : messianisme oblige ! Pour ce libéralisme qui, dans sa forme extrême, refuse les spécificités des peuples, des civilisations, des sexes mêmes, il n’y a que des individus interchangeables. Il constitue un système total. Macron met en oeuvre l’une des facettes majeures de ce libéralisme qui est ce que l’on appelle le « libéralisme sociétal » (ou encore libéralisme libertaire). « En Marche » s’inscrit dans cette filiation : le livre de l’ancien conseiller d’Emmanuel Macron, Ismaël Emelien, en témoigne.  

Le progressisme n’est pas au centre, il est à gauche.

Pour le mettre en œuvre, il s’est attribué l’étiquette de « progressiste », vieille revendication remise au goût du jour. Elle permettait de distinguer autrefois les deux gauches : celle qui voulait transformer la société, les communistes marxistes, en s’affichant « progressistes », et celle qui voulait  simplement réformer la société, dite  gauche sociale, les socialistes. Cette dernière est tombée à peu de chose faute d’avoir renouvelé et adapté sa doctrine et de fait la « social-démocratie » est en panne partout en Europe,  en même temps que les communistes s’effondraient. Profitant de l’espace, la gauche « sociétale » s’est énormément développée et a pris le pouvoir. Cette gauche-là a renoncé à la révolution sociale et l’a remplacée par « la révolution sociétale », au nom du « libéralisme libertaire »,  d’où les  positions sur la GPA, par exemple, et le discours sur la « transformation »  mis en scène par le macronisme. Elle trouve aujourd’hui ses marqueurs privilégiés dans la défense des droits illimités de l’individu et reprend à son compte le label « progressiste ». Elle s’accommode aussi du centralisme étatique et de la technocratie : ce libéralisme-là ne doit  pas être confondu avec le « libéralisme économique ». Les progressistes ne sont pas au centre, mais bel et bien à gauche. C’est de cette gauche-là que le « macronisme » est le nom.  

La droite peut-elle être de gauche ?

La gauche sociétale, incarnée par Edouard Philippe, les  centristes d'Agir et les  "Juppéistes", mord très loin au centre, et même sur une portion de l’électorat de ce qui fut la droite de gouvernement. La partie de l’électorat de Macron relevant de ce qu’on appelle improprement « la droite libérale » n’est tout simplement pas de droite, elle appartient consciemment ou non à la gauche sociétale. Car le libéralisme n’est de droite qu’à condition d’intégrer les autres dimensions de la droite : les impératifs de la durée du groupe, de justice et de sécurité, le refus de l’utopie. Ce  libéralisme est respectueux de la cité, de la nation, de la famille, où il garde l’idée de la responsabilité de l’individu quant aux conséquences de ses actes. Il se conjugue souvent avec le « libéralisme économique » qui privilégie logiquement la libre entreprise et souhaite réduire l’état à ses fonctions régaliennes. La droite reste, sans en avoir conscience, l’héritière des valeurs de durée dont était porteuse la civilisation chrétienne avec  laquelle s’est forgée l’Europe. L’antagonisme entre droite et gauche est irréductible car il est inscrit dans l’antagonisme de leurs racines religieuses. La gauche, en effet, provient de deux hérésie, comme l’explique Jean-Marie Harouel : l’une fut caractérisée par la divinisation de l’individualisme et l’apologie de la subversion, l’autre a été la croyance messianique dans la certitude de l’avenir radieux d’un paradis égalitaire et dans les vertus de la révolution ; deux grandes déviations du christianisme.

Progressisme et conservatisme.

Aurélien Taché et Jean-Pierre Mignard viennent d’annoncer la création d’un « laboratoire de gauche » au sein de LREM. La création de ce groupe, dont le nom « Hypérion » évoque le thème du retour de « l’homme-Dieu de l’âge d’or » chanté par Hölderlin, corrobore ce que je viens d’expliquer et ne peut s’être faite qu’avec l’aval de Macron. Il est destiné à envoyer un message clair aux électeurs de gauche pour les inciter à porter leurs voix, lors des élections européennes, sur la liste fourre-tout présentée par La République en Marche. En face, le choix d’un philosophe chrétien comme tête de liste LR accompagne la volonté de refondation doctrinale de la droite. La tâche paraît relativement plus aisée pour François-Xavier Bellamy, dès lors qu’il est assez facile de construire la droite autour des notions d’attachement aux valeurs de durée et de liberté dans la responsabilité. Car, bien que la déchristianisation soit à l’oeuvre en France où l’appartenance revendiquée à la religion chrétienne est devenue très minoritaire, pour les esprits qui ont été façonnés par un millénaire et demi de chrétienté, ce qui est le plus normal, c’est d’avoir une sensibilité de droite, souvent inconsciente d’elle-même, mais qui existe à l’état diffus dans le corps social.

Le conservatisme est un humanisme.

Alors, la vox médiatique acquise à la gauche sociétale taxe cette  droite-là de « conservatrice », comme  on jette l’anathème ! Mais le « conservatisme », ce n’est pas la frilosité, c’est la seule philosophie capable d’inspirer une politique à hauteur d’homme. Car, seul le conservateur, fort de sa connaissance et de son attachement à l’histoire dont il hérite, est capable de se lever et de s’opposer au monde comme il va,  pour ne pas le subir. Le sens de l’histoire et l’adaptation au monde, vécus comme des fatalités, c’est  bon pour les progressistes : à la question « tout ce qui est techniquement possible est-il souhaitable ? », le progressiste fonce, le conservateur s’interroge et sonde le passé,  parce qu’il sait que celui-ci possède une puissance d’inspiration inégalée. L’histoire indique toujours une direction : quand on est redevable de son passé, on se sent comptable de l’avenir. Le clivage entre progressistes et conservateurs connait  un regain d’actualité.  Rien d’étonnant. Face à l’accélération et à la démesure des innovations technologiques et biotechnologiques, la  question est bien de savoir sur quels types de dirigeants on doit compter. Feront-ils droit aux besoins fondamentaux de l’être humain et au droit des peuples à la continuité historique ou seront-ils  enivrés par  les nouveautés, quitte à rendre obsolète la  France et ses singularités ? On comprend mieux ainsi, dans les discours de Macron,  la  négation de la culture française ou le besoin de fédéralisme qui dissoudrait la nation, et inversement, que le mouvement originel des Gilets jaunes, avant d’être phagocyté par l’ultra-gauche, se dressait contre la philosophie libérale-libertaire qui inspire le Président et son équipe, et contre les idoles du progressisme : ouverture,  mondialisation, multiculturalisme, en réclamant pour la France périphérique, un monde humainement viable, traduisant ce besoin de stabilité, de continuité, de familiarité avec les lieux et des êtres  qui sont indissociables de la condition humaine.

Nous saurons bientôt si le Président de la République infléchira sa politique, au-delà des manipulations politiciennes, pour tenir compte de  ce clivage bien plus profond qu’il n’y parait. Personnellement, je pense qu’il n’a pas la culture pour y faire face. Depuis le début, il ne comprend pas le pays qu’il dirige  et l’émiettement de mesures catégorielles en sera  la preuve.  J’espère seulement me tromper.

 


TRÊVE PASCALE

Comme beaucoup d'entre nous, j'ai été bouleversé par le spectacle de l'incendie de Notre Dame de Paris.

Tous les discours me paraissent dérisoires. 

J'ai des articles en attente.  Je reviendrai vers vous après Pâques, la semaine prochaine.

                                        Daniel


SI, UN AUTRE CHOIX EST POSSIBLE !

Daniel Houlle001

 

Je m’adresse aux électrices et aux électeurs de la droite et du centre. Mon passé  politique de l’UDF à l’UMP et aux Républicains, mon passé d’élu local, attestent de la permanence de mes convictions  et m’autorisent, aujourd’hui à leur donner mon avis et à leur lancer  un appel : celui de ne pas céder au chantage exercé par  des élus en place au parcours fluctuant. Ainsi, d’après Monsieur Béchu, signataire d’une tribune parue dans le Journal du Dimanche, nous n’aurions pas d’autre choix que de voter pour la liste « Renaissance de l’Europe », initiée par le Président de la République.

Eh bien si, un autre choix est possible !

Un leadership mort-né.

Le Président de la République a produit de beaux discours grandiloquents sur l’Europe, du Parthénon à la Sorbonne, proposant de multiples avancées vers toujours plus de fédéralisme, mais force est de constater que personne en Europe ne l’a suivi. Il a voulu réaffirmer son leadership  en publiant une tribune publiée dans tous les pays de l’Union, mais il n’a fait qu’indisposer un peu plus nos partenaires par cette démarche vécue comme une arrogance supplémentaire. Sur le Brexit, esseulé à nouveau, il vient d’être obligé de faire  marche arrière en acceptant un report jusqu’au 30 octobre. Il nous propose une liste caméléon qui  réussit l’exploit de juxtaposer l’oiseau technocrate, le lapin vert et la  carpe centriste, avec pour projets principaux toujours plus d’officines et de budget commun, tout en modifiant son programme qu’il infléchit en mots pour reprendre à son compte les thèmes de l’écologie, de  l’immigration, de la  protection des peuples, défendus depuis longtemps par « Les Républicains » et tenter de détourner des suffrages à son profit. Une telle démagogie et absence de substance ne méritent pas qu’on lui fasse confiance.

L’Europe de Macron ou mourir ?

« Vous n’avez pas le choix ! » Cette injonction hurlée  dans un clip électoral ne doit ni nous faire peur ni nous intimider. Nous n’aurions pas d’autre choix que de voter pour un autre programme que celui bricolé à la va-vite par les petites mains du cabinet présidentiel. Au moins aurait-on  pu espérer avec  un slogan prônant une « Renaissance européenne » un vrai projet de réorganisation stratégique  face aux grands empires chinois et américains, une réaffirmation forte de notre identité, de notre culture, et autre chose que la perpétuation du déficit démocratique d’une Europe confisquée par les technocrates de la Commission. Il n’en est rien.  Comme d’habitude, on joue sur les  mots, les symboles et les peurs. Face aux réalités que l’Europe étale et aux défis qu’elle doit affronter, la liste LRem choisit la politique de l’Autruche. Ce  n’est pas en méprisant le concept de « nation » et en le couvrant d’adjectifs « bruns » que l’on réussira une quelconque renaissance. Ce n’est pas en faisant perdurer l’entre-soi d’une technocratie déconnectée du réel, un centralisme sans légitimité démocratique, le gadget fumeux d’une banque du « climat » inventé pour faire plaisir à l’écologie médiatique que  l’on répondra aux demandes légitimes des peuples qui composent l’Union. Cette Europe-là qui ne protège de rien et dont  la technocratie nous affaiblit, on nous l’a déjà proposée et elle a conduit à toujours plus de rejets et d’abstentions.

Voter  pour la  liste LRem, ce sont des voix de perdues. Comme leur chef, isolé au milieu des chefs d’Etats, que pourront faire une vingtaine de députés  parmi 750, esseulés, ne  sachant dans quel  groupe ils siégeront : ils n’ont aucune chance de faire avancer leur projet. Non, Monsieur Béchu, entre le  fédéralisme irréaliste de Monsieur Macron et le populisme de  Madame Le  Pen, il existe un autre choix.

L’Europe de la « réconciliation »

L’Union européenne n’a pas besoin d’une  « renaissance »,  mais d’une « réconciliation » avec ses peuples.  C’est donc une autre vision, réaliste, concrète qu’il faut avoir, et qui tient compte des réalités : celles de l’Europe de 2019, celle de nations qui se réveillent, qui refusent d’être des passoires sans frontières, ou, comme Le Danemark et la Suède, se trouvent contraintes de prendre des mesures radicales pour endiguer l’immigration massive… Pour sauver l’Europe de l’implosion, « les Républicains » pensent qu’elle doit changer de direction, entendre les inquiétudes des peuples et répondre au triple défi migratoire, économique et civilisationnel qui lui fait face. L’Europe ne progressera que si elle s’appuie sur les nations qui la composent. Pour ces élections, le projet  conquérant pour une Europe qui protège nos frontières, nos entreprises et  notre civilisation, existe, c’est celui proposé par la liste menée par François-Xavier BELLAMY. Avec  ses soixante-quinze propositions concrètes il  est le seul  projet détaillé soumis à l’électorat. Il propose cinq priorités qui permettront de réconcilier l’Union européenne avec les peuples : Une Europe frontière qui prend à bras-le-corps le  problème de l’immigration de  masse, nous défend face au terrorisme islamiste, et protège notre territoire en refusant tout nouvel élargissement ;  une  Europe « civilisation » qui assume et défend notre Histoire, transmet et fait rayonner notre identité et nos valeurs ; une Europe Puissance, qui assume la défense de nos intérêts, de nos emplois, de nos entreprises , face aux géants de la mondialisation que sont la Chine et  les Etats-Unis ; une Europe Projet, qui met fin à la surenchère des normes et axe le travail de la Commission en privilégiant de grands projets stratégiques, utiles pour nos peuples, pour notre économie, pour notre futur ;  une Europe efficace, plus démocratique,  moins technocratique,  plus respectueuse des citoyens et des nations européennes.

Electeurs de la droite et du centre, Monsieur Béchu vous trompe et vous n’êtes pas obligés de vous laisser prendre en otage  par un choix qu’il voudrait manichéen, entre le sauveteur progressiste  Macron et les populistes du Rassemblement national, qui ne correspond pas à la  réalité.

Vous voterez pour l’efficacité en choisissant la liste d’union de la droite et du centre de François-Xavier Bellamy. Vous enverrez des députés siéger dans un groupe  influent et nombreux au Parlement européen, le PPE, où ils pourront faire avancer et concrétiser leurs  propositions.

 

 


LE PEUPLE DEPOSSEDE

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On a beaucoup glosé sur les motivations des « Gilets jaunes », je parle des  vrais, ceux de novembre. Si l’overdose fiscale, notamment sur les carburants, a été l’étincelle qui a mis le feu aux poudres, cela n’a pu se faire que parce que  le malaise était déjà profond et venait de bien plus loin. On peut le résumer en un mot : abandon. Une grande  partie de la population de notre pays, celle que l’on situe communément dans la « France  périphérique »,  celle qui va  au travail chaque jour pour de maigres revenus et pour laquelle les services publics  ont peu à peu disparu de son environnement, s’est  progressivement sentie exclue. Exclue de la  progression sociale, exclue de l’espoir d’un avenir meilleur,  cantonnée à végéter. Mais d’où est venu ce  phénomène et pourquoi s’est-il  aggravé ?  De multiples causes évidemment ont été identifiées. Mais il y en a trois que je voudrais mettre en exergue, dont le gouvernement actuel a aggravé  l’impact conduisant à toujours plus d’assistanat  et de déresponsabilisation… qu’on  pourrait résumer avec la formule : « Dormez en paix,  braves gens, l’Etat s’occupe de tout pour vous ».

L’impôt automatique et la fin du consentement.

Je ne dirai jamais assez combien le « prélèvement à la source » de  l’impôt sur le  revenu participe de cette déresponsabilisation collective. Ne plus être en mesure de contester son impôt en suspendant par exemple le paiement, est déjà grave en soi. Mais pour un grand nombre de contribuables, dès l’année prochaine, ce sera pire : ils n’auront plus besoin de faire de déclaration de revenus.  Tout sera automatique. L’impôt disparait du paysage. Ce n’est bien sûr qu’une apparence. L’Etat est parvenu à ses fins : rendre l’opération indolore. Mais que restera-t-il de la conscience citoyenne, celle de l’acte volontaire pour participer au train de vie de la Nation ? Bercy nous transforme en un peuple de fourmis. Après le tiers payant généralisé, l’impôt aseptisé.

L’affaiblissement du système électif.

Les  Français n’ont pas une grande estime déjà de leurs élus. Cela tient à l’impuissance politique à laquelle ceux-ci sont souvent confrontés : nous avons tellement rendu possibles toutes les formes  de recours contre leurs décisions qu’il faut un temps fou entre une décision et sa réalisation, quand celle-ci a réussi à traverser le maquis juridique. L’exemple de Notre-Dame des Landes est à cet égard emblématique.  Pourtant,  nous avons une classe politique, malgré ce qu’on en dit, désintéressée et qui a à cœur d’être au service de tous. Le moins qu’on puisse dire est qu’elle est découragée : beaucoup de  maires ne veulent plus se représenter, dans des proportions jamais vues, les parlementaires sont attaqués régulièrement sur  leurs « privilèges » à tel point qu’on finira par n’avoir plus que « des fleurs de naves » comme candidats.  Qui plus est, le  pouvoir exécutif a transformé les députés de la majorité en godillots avec un conditionnement jamais atteint, et l’opposition n’a jamais été traitée comme quantité négligeable à un tel degré. Le pouvoir a multiplié les mises à l’écart des élus locaux, traités comme quantités  négligeables, et mis sous tutelle les collectivités locales en supprimant la taxe d’habitation, entre autres. Affaiblissement du Parlement, mépris pour les élus des territoires, partenaires sociaux tenus comme des empêcheurs : c’est toute l’architecture démocratique qui est atteinte.

De la démocratie à la technocrature.

Le « nouveau monde » dans lequel  veut nous faire entrer Emmanuel Macron  souhaite se  passer des élus et des corps intermédiaires. On n’a  plus besoin de droite ni de gauche, puisque  le « technicien » suffit à gérer les affaires communes. La fin du clivage fait le lit du technocrate. Plus besoin de penser.  Le « progressisme »  doit suffire. C’est en son nom que la « transformation » doit avoir lieu. Le progrès est la solution de tout : si c’est le cas, « big brother » n’est pas loin. Car le triomphe de la technocratie et le renforcement de  l’étatisation conduisent tout droit à la dictature de la technocratie toute puissante et sans contre-pouvoirs : nous allons passer de la démocratie à la technocrature. Nous saurons bientôt de quel côté va pencher le quinquennat. Le Président nous promet des mesures fortes. S’il touche aux Institutions pour affaiblir la démocratie représentative, nous ne laisserons pas faire !

 


RENAISSANCE ET RECONCILIATION !

Daniel Houlle001

A mes amis de la droite et du centre, 

Notre parti est vivant.

Encore convalescent mais il reprend des couleurs. Chaque jour qui passe montre combien le procès en radicalité fait par certains était dérisoire et dénué de fondement, et un prétexte alimenté par des intérêts personnels pour lui tourner le dos.

Dans la crise que traverse notre pays et où nous a conduit la politique inepte du « en même temps » d’Emmanuel  Macron, l’échéance européenne est une belle occasion de lui démontrer  qu’il y a une autre voie que son mortifère affrontement avec Marine Le Pen.

Le moment est venu de tourner la page de l’année 2017 et de ses turpitudes de tous ordres. Chez « les Républicains », une nouvelle génération s’est levée pour relever le défi de faire vivre une nouvelle droite, humaine, fraternelle et libérale, largement ouverte sur toutes ses sensibilités. La  composition de la liste de François-Xavier Bellamy en témoigne.

Le moment est venu d’accompagner ce mouvement en nous rassemblant. Cessons de jouer à « cinquante nuances de Républicains »,  si c’est pour dire la même chose chacun de son côté dans le but de préserver un petit pré carré, attitude qui ne pourra déboucher que sur des déconvenues pour tous.

Le moment est venu de la réconciliation, c’est la condition d’une renaissance durable.

La désignation de François Xavier Bellamy comme tête de liste pour les élections européennes est une belle illustration de l’attachement à nos idéaux humanistes et européens de toujours.

L'alternative est à droite.

Amis de la droite et du centre, ne nous laissons pas leurrer par les discours séduisants d’un président qui ne comprend toujours pas le pays qu’il gouverne. Le « nouveau monde » devait effacer le clivage droite-gauche, il resurgit au sein même de sa majorité. Le « progressisme », vieux concept emprunté à la doxa communiste, devait ouvrir le chemin de lendemains qui chantent : il a débouché sur la jacquerie des « Gilets jaunes ».

Le gouvernement pratiquerait une politique de droite, mais ce n’est que la continuation de la politique socialiste de Hollande, la centralisation technocratique en plus accentuée. On n’est pas de droite quand on augmente les dépenses de  50 milliards d’euros, on vote  un budget avec 100  milliards de déficit, on reporte toujours  les  économies  qui permettraient de baisser la dépense publique, on massacre  la  politique familiale, on taxe toujours plus les classes moyennes aisées,  on propose d’empiler les agences et les technostructures de l’Union européenne… avec  à la clé des taxes en plus. Y avait-il besoin de dépenser 12 millions d’euros dans un « grand débat » pour découvrir ce que les parlementaires « Les Républicains » dénonçaient et réclamaient depuis des  mois face à  une majorité sourde et arrogante : l’urgence d’une baisse des impôts, la justice fiscale, la prise en compte des territoires notamment pour la santé ? 12 millions d’euros pour que le Premier Ministre redécouvre l’Amérique et enfonce des portes ouvertes !

« Les Républicains »  ont tiré les leçons de leurs défaites de 2017. C’est  une nouvelle droite qui émerge, ferme dans ses convictions,  fidèle à ses valeurs humanistes, lucide sur les difficultés  du pays,  consciente de sa responsabilité sociale et motivée pour y apporter les remèdes avec un discours de vérité. Elle est la seule formation politique à proposer un plan de réduction des dépenses de 20 milliards d’euros par an, documenté et chiffré, préalable à toute baisse de la fiscalité.

A l’occasion de l’élection des députés  au Parlement européen, elle fait la démonstration de son sérieux : elle est la seule formation politique à proposer un programme réaliste de 75 propositions détaillées, dont l’objectif est de redonner du sens  à la construction européenne. Des propositions qui ne cherchent pas une « Renaissance » mais la « réconciliation » avec les peuples par leur caractère concret et applicable.

Le 26 mai, c’est une nouvelle  page de l’histoire de notre parti qui va s’écrire, pour  le succès de  la France en Europe et de l’Europe dans le monde. 

Ensemble, soyons au rendez-vous !

 

 


LA SEMAINE D’ARCHIBALD

Haddock cons

 

Soutien implicite ?

Les déclarations de Giscard sont toujours éclairantes. Dans les colonnes du « Parisien », il décrit les  grands enjeux de  l’élection européenne. Il  estime que l’échéance électorale n’est pas destinée à régler un certain nombre  de problèmes (comprenez  les  Gilets  jaunes ou les changements que le  parlement européen n’a pas le pouvoir d’accomplir). Il est contre une armée européenne, il faut renforcer les  frontières de l’espace Schengen contre l’immigration, il  est  pour une Europe confédérale puissante, il soutient une candidature de l’Allemagne au Conseil de Sécurité de  l’ONU et pas question que la France abandonne le sien… Des points essentiels qui rejoignent le programme défendu par François-Xavier Bellamy et  la  liste LR !

LR, 50 nuances…

Xavier Bertrand, Président des Hauts de France, a  quitté le parti après l’élection de Laurent Wauquiez : « Je ne crois plus aux partis  politiques,  parce que dans les partis politiques on est obsédé par la  conquête du pouvoir, par garder le pouvoir et  on ne s’occupe  pas des idées ». Mais ce discours n’est-il pas adapté  justement à sa situation personnelle d’élu avec des voix socialistes…  Sinon,  si vous l’écoutez bien, ce  qu’il raconte sur  les retraites, sur la décentralisation, etc… c’est du pur LR.  On ne se refait pas.

Cacophonie européenne.

Un débat à 12 avec des temps de parole de 1 mn par question, c’est mission impossible !  Surtout quand tout le monde parle en même temps.  Pas certain que cela incite nos concitoyens à aller voter. On retient l’élégance verbale de Bellamy, le déluge oratoire de Bardella, l’erreur magistrale de Dupont Aignan qui multiplie par deux  le nombre des immigrés  accueillis par l’Europe, les suppliques de Glucksman  à l’union de la  gauche. Asselineau n’a rien à faire là, il est contre tout. Les  Verts  sont bien verts et croient toujours au paradis  vert des bisounours verts. Hamon est toujours aussi austère, et Loiseau a confirmé ce qu’elle était, une technocrate froide sans empathie avec  le charisme d’une huître. Pour le crédo on a eu Lagarde… Le communiste est bien rouge et Philipot toujours aussi antipathique. Quant à la France insoumise on l’a reconnue à la faconde mélenchonnienne dans une petite brune bouclée, mais à  part ça …

Cafouillage.

L’âge de départ à la retraite,  c’est comme le  calcul de l’âge du capitaine : complexe. Il  y a les  partisans du maintien des 62 ans, il y a ceux qui acceptent un léger recul et il y a ceux qui brisent vraiment le tabou et  demandent  qu’on aille jusqu’à 65 ans.  Dans  la majorité LRem c’est l’effervescence, au gouvernement on n’est tout sauf clair et même Jupiterion  a entrouvert la  porte du recul de l’âge. De quoi mettre Delevoye hors de lui au point de  poser sa démission sur la table ! Ouh, là, là …. Dur, dur, le ni de droite, ni de gauche.

Intox du JDD.

On nous avait  dit que la droite et la gauche, c’était le monde ancien. Alors pourquoi dans le JDD  d’aujourd’hui, cet  article  qui titre : « Le  pack de droite  montre ses muscles »,  citant Philippe, Le  Maire et Lecornu… Sous prétexte qu’ils sont venus de LR. Mais ils ont renié leurs convictions et  font une politique de gauche depuis qu’ils sont au gouvernement. Et quand Darmanin annonce la baisse des impôts,  c’est à la fois un mensonge et toujours la même rengaine : si baisse il y a,  ce sera toujours pour les mêmes, ceux qui touchent, et compensé  par une hausse pour les autres ! Rappelons-nous que la « baisse » de 2018 s’est traduite par 4,5 milliards d’impôts  en plus pour les ménages. On cherche toujours vainement  une proposition de baisse des dépenses publiques. Sauf celle de Wauquiez, bien sûr.

Une huître vieille de 30 ans et pesant plus d'1kg a été retrouvée en Vendée.

Pour se changer  les idées : deux jeunes Vendéens âgés de 10 ans ont fait une trouvaille assez incroyable il y a une semaine. Ils ont déniché une huître géante dans un parc à huîtres de Talmont-Sainte-Hilaire, près d'une rivière. Un mastodonte qui pèse 1,3kg et mesure 27 centimètres ! Ce coquillage pèse habituellement en moyenne 60 à 80g. La famille a décidé de l'adopter !

Et aussi …

Brexit : le rythme des départs s’intensifie à la City de Londres. Les entreprises britanniques stockent comme en temps de guerre.

​​​​Pôle emploi confirme qu'un chômeur sur cinq touche plus que son ancien salaire.

Emmanuel Macron a achevé sa tournée de jouvence auprès des maires corses.  Ouf !

Le grand débat national a coûté 12 millions d’euros à l’Etat. Ah, quand même ! Et ça met l'heure verbale de Macron à combien ?

Automobile : le budget toujours plus lourd. L'entretien et les taxes sur le carburant font grimper la facture des voitures essence. Retour à la case départ ?

...

 


BAISSER LES IMPÔTS !

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A force de le répéter, « Les Républicains » vont-ils se faire voler  l’idée ?

Il semble que le pouvoir ait pris en compte le danger d’un discours qui reçoit un écho  dans les classes  moyennes et pas seulement. Après avoir laissé ses ministres et autres  responsables lancer toutes sortes de ballons d’essai de hausses possibles, dans le droit fil des  travaux de France Stratégie ou de Terra Nova, le  voilà qui commence  à mettre des contrefeux. Ainsi, nos deux turlupins  des finances, Darmanin et Le  Maire ont-ils fait la « une » des Echos en annonçant  « une baisse de la pression fiscale d’ici 2022 (année de l’élection présidentielle)   plus forte que prévue. » De quoi se demander si c’était bien de notre pays qu’il  parlait.  Ont-ils été touchés par la grâce ?  S’agit-il d’un  miracle ? Ont-ils senti qu’il y avait urgence ?

Encore de la com’ !

Voyons voir ce qu’ils annoncent : d’abord  une révision de la croissance à la baisse de 1,7% à 1,4% de 2019 à 2022. Difficile de faire autrement compte tenu des résultats obtenus et du contexte. Ils auraient pu éviter de se vanter du fait que la croissance française est supérieure à celle de nos partenaires... C’est peut-être  bien vendre la  peau de l’ours  avant de l’avoir vendu.  Ensuite, ils  se  donnent comme objectifs : chômage à 7%, stabilisation de la  dette,  baisse du déficit (100 milliards aujourd’hui) mais moins ambitieux qu’auparavant. Pour les impôts, c’est encore un peu « demain on rase gratis » : baisse de l’Impôt sur les sociétés à 25% en 2022, suppression intégrale de la taxe d’habitation d’ici 2021  et  baisse d’impôts sur  le revenu pour les classes moyennes dites « inférieures »…  Donc,  ceux qui restent, les  classes moyennes plus ou  moins aisées, vont s’en prendre plein la poire ! Le  cauchemar continue ! En corollaire, comme la Taxe d’Habitation abritait la  taxe audiovisuelle, voilà  qu’on s’aperçoit qu’elle va coûter cher à collecter,  trop  par rapport à ce qu’elle produit : encore une improvisation ! Il est donc probable qu’elle soit supprimée  sans qu’on sache vraiment  par quel prélèvement elle sera  remplacée. Mais en vérité, tout ça c’est encore de la com’. Chaque année, les mêmes nous promettent un effort structurel promis pour … dans deux ans ! D’ailleurs pour baisser les  impôts, il faudrait commencer  par baisser les  dépenses, et sur ce chapitre-là, ils sont plutôt  muets.  Le budget 2019 ne comporte que très peu d’économies structurelles et reporte  l’effort à 2020 voire 2021.

Par ici la sortie !

On attend avec impatience ce que notre « beau parleur » va avoir retenu de ses heures interminables de conciliabules (ça a coûté 12 millions d'euros quand même). Mathieu Laine, essayiste libéral macroniste, dans une tribune publiée aujourd’hui par le Figaro, parie sur un virage « libéral », une mutation du progressisme vers un un macronisme pariant davantage sur les baisses d’impôts, la réduction de la dépense publique, la sécurité et la réduction des inégalités par l’école plus que par la redistribution. Avec en ligne de mire, une nouvelle disruption sur le territoire de la droite, à la fois pour la piéger sur son programme et  par contrecoup l’annihiler définitivement. Le Président percevrait désormais les attentes légitimes de la classe moyenne. Comme il est capable de tout, cette nouvelle tentative de hold-up à droite  est  à prendre au sérieux. Néanmoins, il faudra qu’il compte quand même avec  son entourage et sa majorité largement venue de la gauche et qui attendent « un virage social ». On saura vite ce qu’il trame  dans sa solitude. Il pourrait tenter de brouiller les cartes avant le 26 mai,  conscient que sa dame « cui-cui » a du mal  à faire  prendre son envol à la liste bariolée qu’elle dirige par délégation. Le problème, c’est sa sincérité : pourra-t-on avoir confiance  dans cet esprit sans convictions, mais suffisamment plastique pour épouser successivement toutes les postures ? Macron  prêchant la pleine récompense du travail, du mérite et de l’effort, le recentrage sur l’Etat régalien en proposant une nouvelle étape de la décentralisation ? Il pourrait se parer des plumes du paon en apparaissant comme  le vainqueur non des Gilets jaunes mais des égarés violents, communiant dans la même haine anti-riches. Comme toujours avec lui, il n’est pas certain que les mots soient suivis d’effets. Il appartiendra à la droite d’être elle-même, et comme au judo, si Macron pousse un peu trop, le tirer très fort à elle pour le déstabiliser. Notre électorat est prévenu : il est possible qu’on cherche encore à le duper un peu plus.  

Pas de liberté sans « détechnocratisation. »

Car pratiquer le libéralisme qui passe par l’Etat, ce n’est pas du libéralisme. Tant que les hauts fonctionnaires de Bercy garderont la main, il ne faut guère espérer des marges de manœuvres pour nos entreprises autres que celles qu’on voudra bien leur concéder,  sous étroite surveillance, comme le CICE. Il faudrait une vraie révolution libérale pour remettre la France sur les rails du progrès. Ce n’est  pas avec le gouvernement actuel et  sa clique de conseillers keynésiens qu’elle se fera.  D’autant plus que  les  Français, gavés d’assistanat et sous cultivés sur l’économie, continuent d’attendre tout de l’Etat. Comme le demande Xavier Bertrand : commençons par supprimer l’ENA ! Une petite remarque pour conclure, puisque le capitalisme n’est pas à la mode dans notre pays : le nombre de projets d'investissement réalisés par des groupes étrangers en France a atteint le plus haut niveau depuis plus de 10 ans (Les Échos), avec 1323 projets. La  France attractive pour les capitaux étrangers. Dommage qu’on empêche par tous les moyens le capitalisme français de prospérer. Mais ça aussi,  c’est la politique de Macron et de ses amis banquiers.

Le  feu continue de couver.

Le pétrole continue sa progression : 70 $ sur le Brent, 63 $ sur le Brut. Donc encore une hausse des prix à la pompe... Rappelons que c'est le prix de l'essence qui a mis le feu aux poudres en novembre dernier. On sait pourtant que la hausse du prix de l'essence plombe le budget automobile et pèse sur le pouvoir d'achat des Français, notamment des « périphériques » ! De quoi alimenter le mouvement des Gilets jaunes.

 


NON, SURTOUT PAS LUI !

Fantôme de l'Elysée

 

François Hollande s’en est pris à Emmanuel Macron au cours du week-end, à deux reprises. Cela n’est pas nouveau. Il a sans doute avec l’espoir de le discréditer un peu plus dans le cadre des élections européennes. Je ne peux pas être suspect de prendre la défense du Président actuel, mais je trouve que son prédécesseur a la mémoire un  peu courte et très sélective sur son bilan. Bref, il  me paraît bien mal placé pour venir donner des leçons. Le « boulet » veut revenir dans le jeu.

L’écriture salvatrice ?

Se prenant pour un auteur à succès, il exploite au maximum l’occasion de rencontrer ses sympathisants (il y en a) dans les librairies de France. Et pour justifier la prolongation de la méthode, il vient d’ajouter trois chapitres à son livre pour repartir dans une grande tournée nationale, ce qui lui permet de se livrer à la péroraison la plus confortable et dans laquelle il est le plus à l’aise, celle qui consiste à dénigrer, non sans espérer qu’à l’occasion de jours meilleurs, il puisse reprendre la place. Il n’est pas le seul à jouer à ce jeu-là. Reconnaissons qu’il n’a pas attendu longtemps, après sa décision de ne pas se présenter à un second mandat, pour dénoncer son ancien ministre de l’Économie, sa trahison et même pour reconnaître qu’il s’était fait avoir comme un gamin par Emmanuel Macron. Lucidité tardive. Tant de roublardise chez le candidat de la République en marche méritait bien une vive contre-offensive. Cependant on se passerait bien qu’elle soit associée par M. Hollande, à un éloge permanent de sa propre personne et à une revisitation curieuse et quelque peu fallacieuse de son bilan.

La mémoire revisitée.

Tout le monde, apparemment sauf lui, sait que ce bilan a été déplorable. Il l’a été d’abord parce qu’il a appliqué son programme avec Jean-Marc Ayrault.  Inspiré ensuite par le rapport de Louis Gallois, il a changé de cap. Aujourd’hui, il se présente comme un socialiste ou un social-démocrate, ce qui veut dire tout et son contraire. En réalité, il a passé son temps à piloter à vue, dans une grande confusion avec pour résultat, à la fin de son mandat, une France qui allait beaucoup moins bien qu’au début. Le réenchantement avait viré au cauchemar. Déjà qu’on a du mal à l’oublier tant la politique de son successeur ressemble à celle qu’il avait menée, on n’a vraiment pas besoin qu’en plus Hollande vienne jouer la mouche du coche et vouloir apparaître, par ses fréquentes interventions médiatiques, comme le grand sage dont nous nous serions collectivement privés et qui voudrait apparaître comme un espoir pour demain. Quelques milliers de livres vendus ont développé en lui un narcissisme excessif et tout ce qu’il nous propose, on l’a déjà vu et on a suffisamment donné.

Une vieille antienne socialiste.

Dimanche dernier, à deux reprises, dans le « Parisien » et sur France 2, il a livré son analyse à partir d’une déclaration sentencieuse : « Un jour, l’extrême droite arrivera au pouvoir en France », en laissant entendre que l’action du président actuel revenait à accélérer l’arrivée de Marine Le Pen au pouvoir. C’est vraiment le pyromane qui se fait pompier. Certes, Monsieur Macron, comme lui, joue sur l’argument et s’en sert comme assurance de sa réélection. Tout ça n’est pas nouveau. François Hollande invente le fil à couper le beurre. « Le résultat (de l’action de Macron) n’est bon ni pour la vitalité économique ni pour la cohésion sociale », a-t-il ajouté. Ce qui revient à enfoncer une porte ouverte car, en comparaison avec son bilan, celui de Macron n’est guère meilleur : dette, déficits, chômage... En fait, s’il critique Macron c’est pour tenter de se mettre lui-même en valeur, en comptant sans doute sur une défaillance de mémoire du peuple –on sait qu’elle est courte- celui-là même qui lui a si bien fait sentir sa déception qu’il n’a pas poussé l’outrecuidance de se lancer dans une nouvelle campagne. Mais chassez le naturel, il revient au galop. Sa rentrée épistolaire marque son impatience et elle n’est que l’habillage de sa tentation à revenir en politique, et même à revenir dès 2022.

Le vieux coup du recours.

Les propos de François Hollande montrent qu’il se considère comme un recours pour la gauche, celle qu’il a massacrée en la précipitant dans le labyrinthe de ses initiatives confuses, qui ont commencé par une surtaxe confiscatoire de 50 % pour ceux payant l’ISF en 2012, puis en surtaxant la classe moyenne, pour revenir ensuite au secours des entreprises. Lui, l’unificateur de la gauche ? Lui, dont on ignore complètement le programme ? Lui, qui fait de la politique depuis près d’un demi-siècle et n’est toujours pas rassasié ? Lui qui a lamentablement échoué et ose se présenter à nous aujourd’hui comme s’il n’avait pas ce passé calamiteux ?  Il dit qu’il en a tiré la leçon, c’est trop facile.  Certes, il a de bonnes raisons d’en vouloir personnellement à Emmanuel Macron. Mais on ne bâtit pas une seconde carrière sur la rancune et la colère. La vérité, c’est qu’aveuglé par son estime de soi, il ne peut nous proposer que sa propre confusion politique et idéologique. Et cet aveuglement l’amène à croire que cent mille lecteurs représentent des millions d’électeurs. Le pire, c’est que, en agissant de la sorte, il n’apporte aucun baume aux maux dont nous souffrons. Il les aggrave, avec un cynisme qu’on lui connaît bien, tout à fait dommageable à l’avenir du pays. Il est vrai qu’il a créé un tel vide à gauche avec la destruction du PS qu’il peut penser être un recours, que sa personne et son jugement sont irremplaçables et qu’il peut exposer son expérience comme une valeur sûre. C’est pourtant tout ce qui le disqualifie ! On a besoin que la gauche se rétablisse, mais il est le plus mal placé pour y contribuer.

Une longue méditation solitaire eût été préférable à cette agitation médiatique dépourvue de tout scrupule et de modestie. Et d’humilité !

 


MACRON OU L’IMPUISSANCE POLITIQUE

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Vingtième samedi …

En attendant le vingt-et-unième ? C’est désormais un rituel bien établi : discours sur les réseaux sociaux, incantations enregistrées, et rendez-vous du week-end pour une communion déambulante souvent accompagnée de son cortège de casseurs qui profitent de l’aubaine. Pourtant, ça n’avance pas.  On ne sait plus à quels saints se vouent tous ces pénitents à la casaque jaune tant leurs messages sont confus et contradictoires. Qu’ont-ils de commun d’ailleurs ? Un agrégat de colères ou de rancoeurs venues de différentes sources ne constituent pas forcément un mouvement fédérateur au-delà de l’expression d’une solidarité de façade. Seule certitude : le point de départ a été le ras-le-bol fiscal d’une tranche de population certaine d’être mise à contribution jusqu’au-delà de ses limites. Elle n’a pas grand’chose à voir avec le mal vivre de ceux qui « touchent » et ont le sentiment d’être exclu ou de végéter sans avenir et qui se sont joints au cérémonial. C’est là qu’est peut-être le grand malentendu.  Les 10 à 15 milliards distribués au début du mois de janvier n’ont apparemment pas apporté la réponse attendue, même s’ils vont permettre à notre croissance de se maintenir artificiellement cette année à travers la consommation qu’ils relancent.

Le « grand débat » est un leurre.

La seule réponse politique tentée par le pouvoir aura été de lancer un « grand débat national », à peine vingt mois après la campagne électorale de la présidentielle. Cet épisode du « je suis votre chef, donc je vous suis » contraste furieusement avec la mise en scène jupitérienne devant la pyramide du Louvre. Ce « grand débat » lancé le 10 décembre 2018 et officiellement clos le 15 mars 2019 aurait réuni  plus de 500 000 participants dans 10 500 réunions locales, et autant ont déposé une ou plusieurs contributions sur le site dédié, sans compter les cahiers de doléances ouverts dans 16 000 communes. Et puis il y a eu les conférences citoyennes dans les régions, dont les débatteurs ont été tirés au sort sur leur numéro de téléphone, avec, dit-on un déchet de refus de 90%...  Enorme et « en même temps » insignifiant si on prend en compte les 60 millions de Français que nous sommes. Forcément, il faut relativiser, même si le pouvoir se flatte de « l’énorme succès ».  Maintenant, il va falloir décrypter le fatras de toutes ces élucubrations. On voit bien quelques lignes de force se frayer un chemin, mais tellement contradictoires. Et il faudra compter aussi avec le scepticisme qui entoure tout ce qui procède du pouvoir politique. La confiance est réduite : 62% des Français pensent que l’exécutif ne tiendra pas compte de leurs suggestions. Le grand débat n’aura été qu’un leurre.

Jupiter impuissant .

Forclos, le Président n’en continue pas moins de parcourir le pays pour discuter avec les Français, avec les élus, avec des élèves, hier dans le Maine-et-Loire… Faire la leçon et écouter pour après  se justifier à l’infini. Le roi de la transgression et de la disruption n’est pas à ça près. Triste spectacle d’un pouvoir tombé à terre des mains d’un Président incroyablement déconnecté de la réalité du pays qu’il dirige. Brillant dans les discours, mais disqualifié par son parcours iconoclaste. On découvre un personnage sans morale, sans convictions établies, une âme vide à qui il manque l’épaisseur humaine que forge le « cursus honorum » des mandats locaux. Depuis l’affaire Benalla, à propos de la moralité, chacun a compris que le « nouveau monde » avait accouché d’un gnome hideux. Quant aux idéaux, on ne dirige pas un pays en connaissant par coeur les tableaux « excel » fournis par Bercy. Un retraité ce n’est pas une statistique et le montant de sa pension ne se résume pas à une « strate » plus ou moins imposable. En voulant gommer les différences politiques de la gauche et de la droite pour imposer sa pensée unique du « en même temps », Macron a consacré l’impuissance du politique. L’image bien réelle en a été l’abandon de la construction de l’aéroport de Notre-Dame des Landes, décision prise avec des arguments fallacieux pour faire plaisir à un ministre qui a démissionné ensuite, en bafouant, les élus locaux, la justice et même les citoyens qui s’étaient exprimés par referendum. Tout ça aussi pour ne pas affronter une poignée de zadistes violents. On comprend alors qu’on peine à prendre des décisions courageuses.  Maintenant, voilà le pouvoir Jupitérien pris au piège d’un mouvement venu des profondeurs du pays dont il n’est manifestement pas en mesure de saisir la dimension ni de répondre à la quête, encore moins de circonvenir l’expression hebdomadaire.

A quoi faut-il s’attendre ?

On nous annonce des décisions fortes ! Si c’est le cas, on peut craindre le pire : l’autoritarisme étant inversement proportionnel à l’autorité réelle. Jusqu’à maintenant le pouvoir nous a habitués à des paroles fortes suivies de décisions peu ou pas du tout à la hauteur. Faut-il suivre les pistes de sa majorité présentées par l’insipide Stanislas Guérini qui consistent à s’en prendre toujours aux mêmes : baisse du plafond d’indemnisation chômage pour les cadres, alourdissement de l’IFI, hausse de la taxation des successions, … un catalogue parmi d’autres dans ce concours Lépine pour faire davantage contribuer les classes moyennes aisées. Par contre bien peu de choses quand il s’agit de baisser la dépense publique, pourtant  mère de toutes les réformes pour relancer le pouvoir d’achat, le vrai. Toucher aux Institutions : on sait la tentation du pouvoir en la matière. Là encore un jeu dangereux qui ne résoudra en rien la crise sociale que nous traversons. On ne voit pas en quoi moins de parlementaires permettra de rapprocher les citoyens des élus et de faire des économies (l’ensemble des élus, députés et sénateurs coûtent 12€/an/Français), ou la proportionnelle faciliter la prise de décisions. Attendons d’en savoir plus. J’aurai donc l’occasion de revenir sur le sujet. Avec une certitude : les zézés seront bézés. Le tout est de savoir comment.

J’vous quitte, il y a FX Bellamy à la télé. Lui, au moins ouvre des perspectives, n’est pas possédé par le dogme matérialiste, ne se prive pas d’offrir un peu de transcendance dans le débat et ne fait pas l’impasse sur « l’idée de nation » comme élan d’appartenance. Raffraîchissant !

 


RENAISSANCE ? BAROQUE CONVIENDRAIT MIEUX !

Liste Lrem

Quand on constate quelle difficulté a rencontré LREM pour se trouver une tête de liste, on comprend mieux pourquoi Macron a voulu revenir aux listes nationales. Quand on a du mal à trouver une tête de liste, alors en trouver huit régionales … Bref ! Le pompeux titre « Renaissance » m’a fait franchement rire.  A découvrir la composition des trente premiers noms, on penserait plutôt à un assemblage « baroque ». D’ailleurs, les adjectifs qui ont fleuri depuis quarante-huit heures pour  la qualifier sont édifiants : « hétéroclite », « bric et broc », « pot-pourri »… Une liste « caméléon » qui n’a pas de colonne vertébrale. Il  s’agit, paraît-il de ratisser large, mais pour bien ratisser, il faudrait que les dents du râteau soient suffisamment rapprochées.  En fait, c’est une liste typiquement macronienne : du « en même temps » vide de sens par  les contradictions qu’elle porte en elle.

Technocrates, Débauchés, Recasés et Va-t-à-la-soupe…

D’abord, la  tête de liste donne le ton : une pure technocrate qui n’a jamais été élue nulle part, comme son maître. La connaissance des dossiers n’est pas suffisante, il faut aussi l’épaisseur humaine que confère la confrontation avec le suffrage des concitoyens. L’annonce de sa candidature à l’Emission Politique » a donné dans le grotesque. La suite est un ramassis de débauchés à droite, au centre, chez les verts ou à gauche. Ainsi se côtoient Gilles Boyer, le triste sire du Prince Juppé, Fabienne Keller qui se roulait par terre depuis plusieurs mois pour avoir une place, Pascal Canfin, le vert vif, débauché pour apporter une touche « écologique », le rose avec Pascal Durand. On y trouve les recasés de la macronie : Stéphane Séjourné, ancien conseiller du Président, en est le modèle. C’est aussi une liste très politicienne qui nous propose un savant jeu d’équilibriste par la place qu’il a fallu faire aux Modem qui seront sept en position éligible. Pas à dire, Bayrou sait pratiquer les rapports de force pour obtenir toujours plus que ce qu’il représente vraiment. Il parait qu’ils pensent tous la « même chose » sur l’Europe : un gros mensonge qui prendra corps quand il faudra aborder  les sujets sensibles comme la politique agricole commune ou l’immigration…

Quel  projet ?

Celui du Président, forcément. Mais surtout cette volonté d’unir les « progressistes » de tout poil veut installer son duel avec les « nationalistes » de Marine Le Pen. Mais il pourrait bien se retourner contre lui au vu des divergences parfois irréconciliables qui opposent les différents candidats de sa liste. Leur campagne n’a qu’un seul objectif : battre Marine Le Pen et l’Europe passe au second plan.  Et on comprend pourquoi. La lettre qu’il a publiée dans tous les pays de l’Union consacre une vision technocratique de la construction européenne que les Français ont rejeté majoritairement dans les scrutins précédents, soit en votant « extrême droite » soit en n’allant pas voter. Je ne pense pas qu’ils aient changé d’avis depuis.

A quoi vont-ils servir ?

Voter  pour cette liste, c’est perdre son temps. Que pourront faire, en effet, vingt-cinq élus de bric et de broc, aux convictions divergentes dans un Parlement de 750 membres ? Siègeront-ils tous au sein du même groupe politique au Parlement européen ? Rien n’est certain. On a l’habitude avec les centristes : on fait liste commune et à l’arrivée, dès qu’ils peuvent, ils font leur propre groupe. Dans le Parlement sortant, les anciens amis de Pascal Canfin siègent chez les écologistes, tandis que ceux de Gilles Boyer coexistent avec Viktor Orban au sein du PPE. Quant aux proches de François Bayrou, ils restent pour l’heure avec les Libéraux. Stanislas Guérini a bien promis ce mercredi que tous les élus LREM siégeraient au sein d’un même collectif... sans préciser lequel. Au mieux, ce sera au sein d’un groupe d’une soixantaine de députés : donc peu d’influence et peu de chances de décrocher une présidence de commission. Rien à voir avec le PPE qui regroupe près de 250 députés et qui restera de toute façon un groupe puissant. C’est là qu’il faut avoir des députés pour peser.

Les Français peuvent espérer mieux  pour les représenter et les défendre au parlement européen !

 


LA FAUSSE BONNE CROISSANCE.

Croissance économique

 

Quand on est pauvre, on se réjouit du peu qu’on a. C’est un peu ce qui arrive à Monsieur Le Maire, dont le jugement peu amène qu’il a sur son ancienne famille politique me  conforte dans l’idée qu’effectivement il n’avait plus rien à y faire, surtout si c’était pour y importer la politique ruineuse qu’il mène. Venons-en à notre sujet : l’Insee prévoit une croissance de 1,4% pour notre pays en 2019, chiffre retenu par notre « petit argentier ». C’est moins bien que le 1,7% initialement prévu,  mais c’est mieux, pour une fois que nos voisins,  notamment l’Allemagne qui connait un coup de mou. Y a-t-il vraiment de quoi se réjouir ?

L’exception française.

Une fois n’est pas coutume, l’environnement économique international est plus sombre que celui de notre hexagone. En effet, à l’automne dernier, le commerce mondial s’est replié pour la première fois depuis début 2016, pénalisé par l’escalade des droits de douane américains et la chute conséquente des importations et des exportations chinoises. Alors que tous les pays développés révisent à la baisse leur croissance, parfois de façon drastique comme l'Allemagne, avec une croissance à 0,7%, la France va peut-être afficher une croissance pour 2019, certes médiocre, mais, pour une fois, supérieure à la zone euro. L'Insee prévoit 0,4% au premier trimestre, 0,4% au deuxième trimestre. Après, c’est plus flou. L’économie française ne pourra rester longtemps insensible à la violence du choc subi par  son premier partenaire commercial : l’Allemagne est notre premier client et notre premier fournisseur. L’écrivain britannique Herbert George Wells disait : « On a les défauts de ses qualités, rarement les qualités de ses défauts ». En ce moment, la France a les qualités de ses défauts : elle exporte trop peu par rapport à l’Allemagne, et c’est bien pratique, lorsque le commerce mondial ralentit ; elle dépend trop de la demande intérieure  et c’est bien commode, quand le pouvoir d’achat et l’investissement des entreprises sont dopés par les milliards de l’Etat, en principe pour calmer les Gilets jaunes. Ainsi, le début 2019 avantage la France par rapport à ses voisins européens.

Une France déconnectée.

La France fait cavalier seul économiquement. À la hausse  cette fois-ci mais plus souvent, à la baisse. Si on regarde l'évolution de la France sur les 10, 20 ou 30 dernières années, l’évidence saute aux yeux : Elle semble être totalement déconnectée économiquement du reste du monde. Nous avons totalement loupé le cycle de rebond de la croissance mondiale pendant 5 ans du fait du quinquennat désastreux d'Hollande et nous sommes le seul pays développé à afficher encore un chômage élevé alors que la plupart affichent un plein-emploi. Quand la croissance mondiale rebondit, nous faisons du surplace  et quand la croissance mondiale chute violemment, nous baissons un peu. Mais il n’y a rien d’étonnant. C’est le résultat d’une économie totalement administrée caractérisée par une part significative de la population dans le secteur public qui amortit les chocs, une fiscalité confiscatoire qui freine toutes les envolées et un état omniprésent.

Une économie de pays socialiste.

Macron libéral ? Laissez-moi rire ! Contrairement aux apparences, loin d’être capitaliste, notre pays a toutes les caractéristiques d'un pays socialiste. La croissance est tirée par le moteur de la consommation des ménages directement dépendant de la hausse du pouvoir d’achat insufflé par les mesures étatiques financées sur le déficit public. Ce n’est pas le meilleur moteur et il va vite caler quand les effets conjoncturels de la relance budgétaire auront disparu. Le  peu de richesse induite sera absorbé rapidement par le poids des prélèvements opérés par l’Etat avec les impôts et les charges sociales qui empêchent les entreprises de s’épanouir en liberté. Celles-ci sont en plus corsetées par une forêt réglementaire de règles et de normes la plus touffue d’Europe, sur laquelle veille une armée de fonctionnaires zélés.  Avec plus de 1 000 milliards d’euros nous sommes les champions du monde des prélèvements  qui flirtent avec les 47% du PIB. Si bien que le fonctionnement de notre économie n’aurait rien eu à envier à celui de feu les démocraties populaires qui végétaient derrière le rideau de fer. On se souvient de la pauvreté qui y régnait. Eh bien, ne nous étonnons pas que la pauvreté se répande en France : mêmes causes, mêmes effets ! Notre système économique est une machine à fabriquer de la pauvreté dont le mécanisme s’est déclenché avec les 35 heures et s’est aggravé depuis 2012. Le résultat en est une faible ouverture  de son économie à l’international, relative protection aujourd’hui, mais lourd handicap quand la conjoncture s’améliorera.

Normal donc que nous soyons totalement dé-corrélés de l'économie mondiale globalisée. Même la Chine a opté pour le capitalisme…

 

 

 

 

 


BREXIT OU BORDEXIT ?

May 2018

 

Excusez-moi, mais ce Brexit, c’est le « bordel » ! 

Surtout chez nos amis du Royaume-Uni !  C’est à croire qu’ils ne savent plus où ils habitent !  Voilà une classe politique qui mériterait un bon coup de pied  au cul de la part du peuple, toutes tendances confondues, car  il n’y en pas  un pour racheter l’autre. Car le feuilleton absolument délirant du Brexit continue. Le Parlement la semaine dernière a donc voté « contre le deal » du Brexit présenté par une Theresa May opiniâtre, puis « contre le no-deal », et enfin pour  « la demande d'un délai ». Un délai pour faire quoi? Personne ne le sait, même pas le Parlement du Royaume-Uni. Encore plus délirant : Theresa May, têtue, avait projeté de représenter pour la 3ème fois le « projet de traité » rejeté deux fois, en espérant que la crainte d'un « no-deal Brexit » pousse les députés à l’adopter. Mais voilà, John Bercow, le « speaker » du Parlement, a exclu un nouveau vote sur le même accord  en invoquant une règle datant de 1604 qui interdit de remettre au vote le même texte de manière répétée lors de la même session parlementaire. Un nouvel accroc, un de plus, pour Theresa May, mais qui lui évite peut-être le suprême ridicule d’un désaveu une nouvelle  fois massif.

Du grand n'importe quoi.       

La Chambre des Communes a rejeté massivement par 391 voix contre 242 l’accord conclu entre la Première ministre britannique et la Commission de Bruxelles. Cet accord aurait permis à la Grande-Bretagne de sortir de l’Union européenne en évitant les difficultés majeures, à la fois politiques et commerciales, du Brexit. On a alors été témoin d’un spectacle  imprévu à voir la stupéfaction, le désarroi, la décomposition de Mme May lors de l’énoncé du résultat du scrutin,  véritable  révélateur de ce qu’on  pourrait appeler une crise aiguë de civilisation. La majorité hostile à l’accord est composée de deux types d’élus : ceux qui souhaitent le Brexit avec tant d’ardeur qu’ils se méfient des dispositions qui en atténuent les conséquences les plus dommageables, un peu comme s’ils recherchaient un absolu de souveraineté tellement  pure qu’ils accepteraient  d’en souffrir pendant des décennies ; et ceux qui haïssent toute la procédure anti-européenne consécutive au référendum prononçant le Brexit et tentent de démontrer qu’elle conduit leur nation à la catastrophe. La Première Ministre semble avoir totalement sous-estimé le clivage profond qui divise les conservateurs au-delà, probablement, de tout raccommodage, pas plus qu’elle n’a pris la dimension de la dérive de la gauche anglaise.

Dogmes partisans et querelles intestines.

Les députés britanniques votent avec un raisonnement perverti par les passions partisanes.  Il  y a longtemps qu’ils ne votent donc plus dans l’intérêt du peuple.  Depuis l’initiative malencontreuse d’un certain John Major !  Comme le pensent les Européens, l’Union est devenue l’otage de la politique intérieure britannique. Mais quand on analyse la situation d’un peu plus près, il  y a de quoi être surpris par les contradictions invraisemblables contenues dans le comportement des élus. Les Brexiters ont voté contre le Brexit, les anti-Brexiters ont voté pour le Brexit le plus dangereux et le plus dommageable. La situation se complique avec l’état des lieux politique : les Tories se sont soulevés en partie contre Thérésa May ; ils ont cent fois, en moins de trois ans, démontré leur impuissance et leur incohérence, multipliant inlassablement les calculs qui les ont littéralement conduits au bord de l’abîme. Les travaillistes, menés par le sombre et indescriptible Jeremy Corbyn, à qui le hasard offrait une cause toute faite, celle de la réparation du mal infligé au Royaume-Uni par l’impéritie des conservateurs, n’osent même pas dire qu’il sont contre le Brexit. Il existe en effet un danger, pour un leader socialiste, à se prononcer en faveur d’une Union européenne capitaliste dont il souhaite la réforme en profondeur. Comme si le respect des dogmes partisans avait plus d’importance que l’avenir du pays.

Il n’y a plus de May !

La  vaillante Theresa va se présenter une fois de plus devant les européens, mais cette fois avec les mains vides,  pour demander un report du Brexit, conformément au dernier vote des Communes.  En absence de causes réelles et sérieuses, il y a peu de  chances qu’un nouveau délai soit accordé. Michel Barnier a en effet déclaré que l'Union Européenne n'était pas décidée à accorder un délai à la Grand-Bretagne si elle n'apportait pas des éléments convaincants sur le deal à venir. A quoi servirait une prolongation de trois mois ?

La situation va devenir inextricable pour l’Union : faute de Brexit le 29 mars, il faudrait élire des députés britanniques dont les sièges ont été retirés et partagés entre tous les autres  membres. Qu’est-ce qui va se passer ?  Un nouveau référendum, et une situation transitoire donc forcément précaire,  ou un Brexit immédiat sans accord, sûrement suivi du chaos engendré par les contrôles aux frontières d’un pays qui ne peut se nourrir ni se soigner sans les importations ? On nage en plein surréalisme ou plutôt on croirait assister à un film de science-fiction. C’est comme si les Anglais avaient inventé un monstre qu’ils vénèrent, au détriment des valeurs qui, le siècle dernier, ont fait du royaume le modèle d’une démocratie solide. Les Tories sont divisés, les travaillistes sont divisés, la République d’Irlande et l’Ulster vont devoir ériger une frontière, l’Ecosse est tentée par la séparation et, de toute façon, dès lors que toute solution mécontentera la moitié des Britanniques, la bataille politique qui a commencé en juin 2016 n’est pas près de s’éteindre.

Les jours de May sont comptés, et  en mai ont lieu les élections. Que de [mè] !

Un Brexit sans accord affectera aussi l’UE.

C’est pourquoi la commission a négocié pas à pas, a proposé des compromis et fait des concessions. C’était l’intérêt bien compris des deux parties. Il est fallacieux d’invoquer une quelconque « arrogance » européenne, un désir de l’Union de faire payer cher aux Anglais leur volonté de rupture. Jamais le message européen n’a reposé sur l’idée que l’Union sortirait indemne de cette épouvantable procédure. Le manichéisme n’est pas européen. En revanche, il faut se souvenir du triomphalisme britannique qui a suivi le référendum. C’était la fin de l’enfer et l’accès au paradis. Dans ce paradis, les Anglais seront bien seuls. Une chose est sure, les brexiters ne pensaient certainement pas se trouver face à un front aussi uni de la part  de l’UE ! Ils espéraient même  diviser pour régner. Sur le continent, et particulièrement en France, certains se réjouiront aussi du départ des « Anglais ». Personne ne sait quel en sera le prix. La seule certitude c’est que, sans « deal », tout  le monde y perdra. Notre seule satisfaction, c’est le parcours sans faute de ce fin négociateur qu’a été Michel Barnier, car s’il y a échec, il ne vient pas de  lui.

 


FORUM DES REPUBLICAINS : POUR LA FRANCE, TRANSFORMER L'EUROPE

Chers amis,

Samedi prochain, à l’occasion du forum “Place des Républicains”, je présenterai le programme pour les élections européennes du 26 mai.
Voilà une belle occasion de nous retrouver. Les Républicains ont en effet réussi à constituer derrière François Xavier Bellamy, brillante tête de liste, le rassemblement des sensibilités, des territoires et des compétences associé à un nécessaire renouvellement. Nous avons la liste et nous avons un projet réaliste et concret.
Je vous invite à venir les découvrir.
Amitiés
Daniel HOULLE

Inscrivez vous avec le lien  :  https://goo.gl/forms/vEVBdP7Ho2Rtm6b93

Invitation 23 mars001

Projet européen LR


SOMMES-NOUS GOUVERNES ?

Macron mongie

 

La question se pose !

Je revois défiler les images de samedi sur les Champs-Elysées et j’ai envie de répondre « non » ! Ce dont nous avons été témoin en direct est surréaliste : des forces de l’ordre malmenées, une mise à sac des commerces de luxe et de l’emblématique Fouquet’s, et pendant ce temps-là Messieurs Philippe et Castaner, faisant tranquillement la tournée des popotes à quelques encablures. Et par-dessus tout, voilà qu’on découvre que le Président  au lieu d’être sur le pont, est en train de prendre du bon temps sur les pistes de La Mongie. Comme si c’était le moment ! Quelle désinvolture ! Déjà qu’il parle beaucoup trop, et va d’ailleurs continuer ce soir avec une cohorte d’intellectuels dont la plupart seront là pour l’encenser, alors qu’il ferait  mieux de  passer aux actes !  Car si la crise s’éternise c’est bien parce qu’il n’a été pris aucune initiative politique digne de ce nom, excepté la tarte à la crème du « grand débat national », faite davantage pour gagner du temps que pour apporter des solutions. Du côté  de la REM, on a eu droit au commentaire affligeant du pathétique Gilles Legendre, patron des députés  majoritaires, s’émouvant des réactions largement justifiées mais qualifiées de « politiciennes » provenant de l’opposition. Probablement la violence était-elle trop subtile et trop intelligente pour qu’on en comprenne l’origine. Si tous ces gens-là se respectaient un peu et respectaient les Français, devant tant d’inconséquence et d’incompétence de leur part, ils démissionneraient !

On peut penser que c’était voulu.

Comme l’affirmait l’autre jour  Alain Bauer à « C dans l’air », « les forces de l'ordre en place devaient avoir reçu des ordres pour ne pas bouger sinon comment expliquer qu'elles étaient témoins pendant de longues minutes de scènes de gens qui dépavaient la rue pour se resservir des  pavés contre eux après… Si la police est capable de déjouer des attentats, comment se fait-il qu’elle reste muette à contrer les casseurs, il y a un mensonge ou une omission ordonnée quelque part. Pour l'instant je pense que le but de Jupiter est de discréditer par tous les moyens les GJ qui ont osé le braver. »  Voilà une analyse qui a sa cohérence. Sauf qu’à vouloir jouer avec le feu, il arrive qu’on se brûle (merci de ne pas y voir du mauvais esprit). Il faut prendre  en compte aussi le  syndrome qui hante nos hauts responsables depuis « le  mort » du barrage de Sivens. Les forces de l’ordre ne doivent plus aller « au contact ». Et il faut prendre en compte aussi le très mauvais exemple de  l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame des Landes, symbole de la défaite de l’Etat devant une poignée de zadistes violents, et de l’impuissance publique puisqu’on désavouait tous les élus, toutes les collectivités, toutes les décisions de justice et  jusqu’aux citoyens qui avaient voté  majoritairement. Après on s’étonne qu’il n’y ait plus de confiance dans les pouvoirs publics ! Samedi dernier le pouvoir a voulu jouer trop fin et il a perdu. Je  comprends la colère  des élus parisiens et des grandes villes saccagées. Cette colère ne tardera pas à se communiquer aux citoyens qui seront  appelés à payer la facture.

Philippe ce faux dur.

Pour samedi prochain, le  ton est donné. Acculé,  l’exécutif est bien obligé de réagir.  Mais au lieu de limoger  le  Ministre défaillant, c’est le préfet qui saute. Une lâcheté de plus. Il paie pour  l’inconsistance d’un pouvoir aux abonnés absents. Un fusible bien commode. Car la réalité est là Monsieur Castaner n’est pas à la hauteur des fonctions qu’il doit assumer. Edouard Philippe peut bien annoncer des mesures de durcissement du maintien de l’ordre : des moyens renforcés ou nouveaux, comme l’usage de drones… Il est bien temps ! Il est grand temps en effet qu’il comprenne qu’il n’a pas affaire désormais à de simples manifestants, mais à des émeutiers professionnels de l’ultra gauche anticapitaliste, organisée et  constituée  d’éléments aguerris et chevronnés.  Il  comprend enfin que les  débordements comme ceux de samedi dernier finiront par se retourner contre le pouvoir. On jugera donc sur pièce. On sait aussi que le prochain fusible sera place Beauvau, voire à Matignon dont  l’hôte doit trembler et prier pour qu’il n’y ait pas un mort ou des blessés malencontreux.

Pour autant, rien n’est résolu. Les débats passent, la crise continue. Les mouvements sociaux ne perdurent que parce la crise est aussi politique : la  majorité qui cafouille, empêtrée dans ses tendances divergentes, ajoute à  la carence d’un pouvoir  incapable de prendre les décisions.  Et gare si tout cela se termine  par une couche d’impôts supplémentaires payée par toujours les mêmes ! Car dans la majorité silencieuse se cachent de nombreux citoyens en gilets jaunes virtuels.

 


IL FAUT BAISSER LA DEPENSE PUBLIQUE !

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Sans surprise, le thème du pouvoir d’achat arrive en tête des revendications exprimées aussi bien par les gilets jaunes que dans les séances du « grand débat national ». La  difficulté,  c’est que le gouvernement n’a plus aucune marge de manœuvre pour l’augmenter par les procédures qui lui sont familières : prélèvement sur les « riches » pour saupoudrer, augmentation du smic…, autant de remèdes  mortifères pour une croissance déjà bien molle. Quant  à augmenter les impôts comme le proposent chaque jour des irresponsables qui n’ont toujours pas  compris,  c’est prendre le  risque de réveiller la jacquerie fiscale, qui pourrait alors être bien plus violente que celle du  mois de novembre dernier. Il n’y a qu’un seul et vrai moyen d’augmenter le pouvoir d’achat :  baisser les impôts !

Baisser les dépenses publiques. 

C’est urgent et c’est un préalable à la baisse des impôts.  Il est affligeant d’observer que l’exécutif continue d’évoquer des hausses d’impôts  sans jamais envisager de réduire la dépense publique qui a encore  augmenté de 44 milliards en 2018, et de 51 milliards depuis l’arrivée de Macron au pouvoir. La baisse de la dépense publique est la mère de toutes les réformes quand on sait qu'en France, on a 56% de dépenses publiques et 45% de fiscalité contre 47,5% de dépense publique et 40% de fiscalité dans les autres pays de la zone euro.  

Economiser plus de « 20 milliards d'euros » par an c’est possible ! Dès l’automne dernier, « Les  Républicains » ont proposé un plan documenté et chiffré portant sur des éléments certifiés, préconisés soit par l’Ifrap, soit par la Cour des comptes.  Mais pour que cet effort soit acceptable, il faut qu’il soit accompagné de contreparties, c’est ce qui a été prévu.

La  première cible concerne évidemment la gestion de la fonction publique : porter progressivement le temps de travail à 39H/ semaine et réduire les effectifs en compensant par une hausse du temps de travail, soit 400 000 postes  en 5 ans. En même temps, on sanctuarise le régalien (sécurité, justice, défense), on reverse la moitié des économies en revalorisation salariale, mais on supprime la surrémunération des temps partiels  et on instaure 3 jours de carence.  Résultat : un gain de 3,6  milliards d’euros/an.

Il est possible aussi d’économiser sur le train de vie de l’Etat et des collectivités : en rationalisant le parc immobilier public,  le parc automobile administratif,  en optimisant les achats publics, en généralisant la digitalisation des administrations… Le  gain potentiel est estimé  à 2,5 milliards d’euros.  Les  Régions Ile-de-France et Auvergne Rhône Alpes ont testé la démarche avec succès. Ce travail doit être mené de pair avec la réflexion sur le périmètre des missions de l'Etat.

Les retraites  constituent un gisement important d’économies et nous ne pourrons pas faire l'impasse sur une réforme qui vise à une convergence des modes de calcul de la pension : un système de retraites plus juste qui supprimerait tous les régimes spéciaux et qui alignerait le public sur le privé, avec un recul inéluctable de l’âge de départ porté progressivement à 65 ans,  accompagné  d’une amélioration des coûts  de gestion, permettrait un gain de 3 milliards par an et 5 milliards à terme.

Des économies peuvent être faites sur le système de santé en améliorant la prévention et en optimisant le parcours de soins avec le développement de la e-santé. Avec la  création d’une allocation sociale unique plafonnée à 75% du Smic,  on pourrait atteindre un gain de l’ordre de 6 milliards  d’euros. La lutte contre les fraudes sociales et fiscales de tous ordres  déjà bien identifiées ajouterait 1 milliard supplémentaire.  Enfin avec la fin des  dispositifs incitant à l’immigration (type  AME  et accès aux prestations  sociales)  et la réduction du financement des syndicats, c’est près de 4 milliards d’économies !

Diminuer les impôts.

L’effort de baisse de  la  dépense permet de rétablir le cercle vertueux de la croissance. En effet, la  baisse  structurelle  de la dépense  publique permet la réduction du déficit, de la dette et par voie de conséquence des intérêts de la dette auxquels l’Etat consacre bon an mal an entre 40 et 50 milliards d’euros par an. Ensuite, on peut enclencher la baisse des prélèvements obligatoires, dont la France est championne du monde, sur les entreprises en priorité et sur les ménages.  Les entreprises retrouvent alors de la compétitivité et les ménages du pouvoir d’achat. Cela  débouche sur une amélioration de la balance du commerce extérieur et de la  consommation qui entraînent plus de croissance et des effets  bénéfiques sur la situation de l’emploi. C’est, en effet, par la création  de richesse qu’on augmente le pouvoir d’achat et non par la redistribution entre riches et moins riches  qui, elle, conduit à la pauvreté  généralisée.

Voilà pourquoi, Les Républicains proposent comme sortie de crise des mesures qui se concentrent autour de 3 thématiques : d’abord une baisse de 10% de l'impôt sur le revenu et la hausse de 50% du patrimoine que l'on peut transmettre à ses enfants et petits-enfants, de son vivant, sans acquitter d'impôt ; la revalorisation du travail avec l'instauration de contreparties au RSA et la création d'une allocation sociale unique plafonnée à 75% du SMIC ; la réindexation des pensions de tous les retraités sur l'inflation, l'annulation de la hausse de CSG et le retour de la demi-part des veuves. Le coût : 14 milliards, largement financés si on met en œuvre le plan précité. Ils appellent aussi à une grande vigilance sur les attaques fiscales actuelles sur les successions : il faut au contraire faciliter la transmission familiale et baisser la fiscalité sur les donations - c'est une excellente proposition de loi de Nicolas Forissier - pour permettre un transfert plus rapide des richesses.

Vous direz que 20 à 30 milliards d’euros c’est encore bien peu pour résorber le gouffre des 100 milliards de déficit, mais le réenclenchement du cercle vertueux de la prospérité aura un effet démultiplicateur de croissance et l’on peut en espérer une accélération de l’amélioration de notre situation budgétaire, car les effets cumulatifs jouent aussi bien dans un sens que dans l’autre. A la spirale de l’endettement peut succéder celle beaucoup plus positive du désendettement !

 

 


RECOMPOSITION A DROITE.

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Loin de se désintégrer, la  droite résiste. Que les  Républicains aient été  mis à terre par  l’horrible année 2017, personne ne peut le nier. Mais le parti est là et il se reconstruit. Et ce  n’est pas du neuf avec du vieux.  Il faudra s’habituer aux têtes nouvelles, tant elles sont nombreuses et bien dans leurs  baskets. Alors que ceux qui disent que la droite n’a  pas d’espace entre Macron et le RN, chaussent leurs lunettes,  ça leur évitera de dire des bêtises  grosses comme eux.  Voilà pourquoi.

Le  centre éparpillé.

Ce  n’est pas la droite qui a explosé, c’est le centre. Il est éparpillé « façon puzzle » aurait dit Blier (Les tontons flingueurs).  On trouve  des centristes  à  LR, notamment les libéraux de l’UDF qui sont nombreux à  être restés ; à l’UDI de Jean-Christophe Lagarde, réduite à peau de chagrin  et créditée de 1  à 2% d’intention de votes ce qui est catastrophique pour les européistes « canal historique » ; à la  Rem, où  ils sévissent avec le clan des Juppéistes ;  à Agir, ce parti qui est à l’UDF ce que le « canada dry.. » et qui a courageusement rejoint la macronie ; et enfin il  y en a chez les « centristes » d’Hervé Morin qui viennent de rejoindre logiquement la liste des Républicains  sur un constat réaliste. Alors oui, Macron a réussi, avec  son langage « en même temps », à  diviser  le  Centre : reconnaissons qu’il n’a  pas eu grand mérite, tant le travail était déjà largement fait. Il n’y a pas si longtemps, j’entendais déjà l’expression : " le  centre ? Combien de divisions ! " Traditionnellement alliés de la  droite,  les  différentes composantes du centre n’auront pas grand  mal  à revenir vers elle quand celle-ci démontrera sa capacité à être l’alternance crédible, ce qui ne saurait tarder.  On en a l’habitude !

Le recentrage bidon du RN.

Ceux qui accusent Les  Républicains de faire la course derrière le Rassemblement national feraient bien de réviser leurs arguments. Car c’est bien l’inverse qui se produit.  C’est Marine Le Pen  qui cale son discours  sur celui des Républicains, notamment sur l’Europe. La  voilà qui prend des références gaulliennes, qui adoucit son discours sur  les institutions européennes qu’il faut transformer de l’intérieur, qui ne veut plus sortir de l’euro… Le vieux Jean-Marie n’a pas fini de faire des tours dans ses godasses ! Tout est bon  pour élargir son électorat en cherchant à séduire la droite  plus  modérée,  après avoir pompé les électeurs du PC. La stratégie  attrape-tout est coutumière de l’extrême-droite. Il ne faut évidemment pas  en croire un mot. Ses alliances avec les autres  partis nationalistes européens en disent long.  Ce discours disruptif, Les Républicains qui ont toujours opposé des fins de non-recevoir très fermes à toute idée d’alliance avec l’extrême-droite,  doivent le dénoncer avec  constance : c’est une supercherie ! En matière d’Europe raisonnable, l’original vaut mieux  que la copie.  Surtout que sur tout le reste, il n’y a aucun accord ni aucune ressemblance  possibles.

La droite retrouvée.

C’est un fait : les réunions locales, les débats, les meetings, font salles combles. Les sympathisants se réveillent, les  militants s'investissent à nouveau et approuvent massivement la liste aux Européennes qui leur semble un ensemble cohérent, limpide et rassembleur. L’audience de notre tête de liste devient un  must des chaines d’info. Les sondages commencent à prendre en compte le discours apaisé mais clair et ferme dans ses fondements. Les Républicains sont en train d’investir l’espace qui est le leur. L'intérêt suscite une dynamique qui met du temps à se construire mais qui est effective. La force du réveil vient de la base. Les télés font tout pour tenter de nier la  progression,  mais les réseaux sociaux y suppléent largement. L’important, pour le moment, c’est que nos trois têtes de liste et le président du parti fassent l'unanimité des sympathisants qui vont à leur contact. Dans cette campagne LR a tout à gagner.

Et bientôt, vous ne reconnaîtrez plus la droite. Elle va  occuper à nouveau toute sa  place parce que son diagnostic est le bon : animée par l'amour de la France, consciente de ses responsabilités, elle va s'imposer avec tous ses nouveaux visages qui n'ont comme objectif que l'intérêt général. C’est la droite qui a tout compris : la fracture territoriale, les lacunes dans la gestion des affaires publiques et surtout  le besoin de justice des classes moyennes et populaires. Elle revient aussi avec ses valeurs, si précieuses en ces temps d’incertitude généralisée. On ne tardera pas à voir que sa vision de l’avenir est celle recherchée par le plus grand nombre de nos concitoyens. Oui, l'agriculture de demain se construit maintenant autour de nos terroirs ; non, l'industrie n'est pas condamnée ; évidemment, notre système éducatif et culturel a besoin de rigueur et d'ouverture et la discipline collective doit prendre le relais du laxisme. La droite, c’est la  France des femmes et des hommes qui croient qu'il est possible de stopper le déclin du pays et de la démocratie.

Chaque citoyen a son rôle à jouer dans la recomposition de la Nation. Ainsi, cette militante de l’UDI qui appelle son parti à rejoindre les Républicains. Son avis n'est pas neutre. La  vérité, c’est que le Centre traditionnel vit mal sa séparation avec les Républicains avec qui il a partagé tant de combats politiques. Cette député du centre enclenche une réalité qui va prendre forme de plus en plus. Avec  les Européennes, on va donc assister à une autre recomposition des forces du centre ou Hervé Morin peut jouer le rôle de chef d'orchestre. Car, c’est bien connu,  l’électorat ne suit pas forcément les stratégies des leaders des  partis, surtout si celles-ci apparaissent commandées par des rancunes et des querelles d’ego !

Je ne serais pas surpris que le score de la liste de François-Xavier Bellamy flirte avec les 20%,  voire plus. De quoi faire évoluer les rapports de force. Chacun sait, que Macron est un adepte de l’ambiguïté et on n’en sort rarement à son profit !

 

 


DU GRAND MENTOR AU GRAND MENTEUR

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Pour quelques points…

Pour quelques points de plus grappillés dans les sondages, il se damnerait. Aussi notre « grand  mentor » va-t-il prolonger un peu le  plaisir en continuant à organiser des « débats » au-delà du 15 mars. Quoi de plus confortable, en effet, que ces rencontres encadrées, pour ne pas dire très cadrées, où le Président peut exhiber son savoir et son talent d’orateur, bien réels, face à des questionneurs et quelques rares  contradicteurs, triés sur le volet et tous très policés. Lui qui rêve d’être en perpétuelle « apesanteur » trouve avec les chaînes d’info continue, un excellent  moyen de nous imposer sa présence à longueurs de journées. Mais on ne sait pas où va nous mener ce matraquage médiatique. Avec le mouvement des « Gilets Jaunes »  à l’automne dernier, Jupiter est tombé brutalement de son Capitole, ébranlé par l’été meurtrier de l’affaire Benalla. Tous ses mensonges lui sont revenus en pleine figure. La promesse des « jours meilleurs » s’est traduite par une aggravation sans précédent de la situation et des records de prélèvements fiscaux. Depuis, la France « en marche » continue d’être ballottée chaque fin de semaine par ce qui est devenu un rituel : « la  marche des gilets », avec  à la clé un ou plusieurs centre-ville plus ou moins saccagés. La  jacquerie tourne en eau de boudin, n’ayant ni leader, ni vrai projet, ni même une utopie.  Elle est devenue de la violence pour de la violence,  de la haine sociale, ou encore  pour les  plus paisibles, la simple détestation des élites  et la dénonciation naïve de ceux qui « ont » plus que les autres. Les vrais "gilets" du début ont laissé la place aux nihilistes. Comment satisfaire les imprécations les  plus contradictoires : c’est le rond-point de Raymond Devos, avec un sens interdit à chaque sortie ! Une forme d’impasse.

Le désarroi de la République en Marche.

Le terrain étant occupé  au plus haut niveau, difficile d’exister derrière. Le parti présidentiel en fait la cruelle expérience, ainsi que le gouvernement. Ce qui nous vaut un beau concert discordant. Comment  sortir du débat : voilà la bonne question. La  profusion des propositions dans tous les sens conduit à des choix inconciliables.  Il y aura forcément des déçus. Au lieu de promouvoir des idées neuves qui devaient « réinventer le monde » pour mettre fin aux maux de la France, à commencer  par la fiscalité confiscatoire, il ne se passe pas un jour sans qu’on nous propose d’augmenter les impôts ou d’en créer de nouveaux, et tout y passe. Le  rétablissement de l’ISF, ce dont Macron ne veut pas entendre parler ; l’élargissement de l’IFI, sans se soucier de l’état du secteur du bâtiment qui bat furieusement de l’aile à cause de sa mise en place ;  durcissement du régime des successions, bonne manière de se  mettre à dos les  Français très attachés à la transmission ;  CSG  progressive, l’arnaque qui écrasera un peu plus les classes moyennes ; retour de la taxe carbone  qui serait un retour  à la case départ des gilets jaunes…. Une quête éperdue pour trouver de l'argent pour boucher le gouffre d'un Etat impécunieux. Chaque jour,  le Président ou son premier Ministre, doit refermer  la porte  que des députés en mal de visibilité veulent ouvrir. Par contre, pas un ne s’est penché sur une possible diminution des dépenses publiques qui conditionne l’indispensable baisse des impôts. Le  grand débat n’aurait donc eu pour but que d’être un grand défouloir en attendant que « ça se calme »,  ce qui finira bien par advenir. Le parti présidentiel vient de sortir du bois dimanche dernier pour constater « une forte demande de justice fiscale » qui émanerait du mouvement des gilets jaunes. Les Ministres avaient déjà semé leurs petits cailloux : de Darmanin à Gourault, de Le  Maire à Poirson et à Schiappa, les  propositions  ont fusé, avec  le  plus souvent en musique de fond  la ritournelle  bien connue : "faire payer les riches !" Au moment où la croissance marque  le  pas, on admirera  la synchronisation. On voudrait plomber un  peu  plus  le pays qu’on ne s’y prendrait pas mieux.

Le grand menteur.

C’est  là que l’as de la manipulation et de la disruption va entrer en action. On nous prépare, parait-il  des  "mesures fortes". On peut donc craindre  le pire. Et ça recommence : en mots, on s’adresse à la droite,  et en faits, on va faire une politique de gauche, comme d’hab. ! Au charbon, Edouard Philippe : « il y aurait quelque chose de curieux à  imaginer que la sortie du grand débat soit plus d’impôt ». Ce serait oublier que la révolte a été déclenchée par un ras-le-bol fiscal. De l’autre côté, il faut bien comprendre que sans effort de baisse de la dépense publique, on ne pourra pas aller au-delà des 100 milliards de déficits programmés et qui représentent déjà une somme énorme par rapport aux 400 milliards  de recettes de l’Etat : 25%. Mais Macron a une botte secrète : comme pour sa lettre aux Européens, il  peut changer d’avis et s’emparer des idées des autres. Annoncer qu’on va faire, ne veut pas dire le faire !  Peut-on faire confiance à un Président qui donne le feu vert pour faire voter la loi anti-casseur et (en même temps) saisit le Conseil Constitutionnel avant même  qu'elle soit complètement votée  ? De  la  même façon, il ne peut sortir de son « grand débat » que par un grand mensonge. Et on sait qui seront une fois de plus les cocus : les classes moyennes. Qu’il se méfie, parce que le feu continue de couver partout.  Le  pays voit   bien que le système « prélèvements, déficits, emprunts, dette » a rongé toutes  les marges  et  est  une machine à fabriquer de la misère et de la pauvreté. Rien de bon ne peut sortir de cette crise, excepté des efforts, ce que visiblement l’exécutif répugne à proposer.

Pour gouverner, il ne suffit pas de dire à chacun ce qu’il a envie d’entendre ou de faire la leçon.

 

 


çA FAIT PEUR !

Archibald en colère

Le Brexit fonce dans le mur, les populismes gagnent du terrain et l'économie européenne montre des signes de fatigue inquiétants dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale. De plus, l'arme monétaire est épuisée. Trump se plante partout et ça commence à se voir. Enfin notre dette est catastrophique et notre déficit abyssal.

L'OCDE a publié ses prévisions de croissance.

Elles ont été revues à la baisse. 3.3% seulement  pour la croissance mondiale. Malgré des taux d'intérêt proches de 0, voire négatifs, malgré les injections massives de liquidités par les banques centrales, malgré des plans de relance comme la baisse massive des impôts aux États-Unis. C'est principalement la zone euro qui ralentit : en trois mois, l'OCDE vient quasiment de diviser par deux son pronostic de croissance, n'attendant plus qu'un maigre 1 % cette année. L'Allemagne marque le pas brutalement avec une croissance à 0.7%. L'Italie sera en récession. Le bilan de la banque centrale a dépassé depuis longtemps le seuil d'obésité et n'a plus guère de munitions. Elle doit se contenter de gagner du temps, ce que Draghi fait en relançant la politique de souplesse monétaire.

L'OCDE avance les explications suivantes : le ralentissement du commerce mondial, les tensions entre la Chine et les États-Unis qui ne s'apaiseront que momentanément avec un deal commercial, les incertitudes politiques. Mais ce sont des causes apparentes. Les causes réelles sont ailleurs. Nous vivons une rupture économique majeure. Le ralentissement de l'économie n'est pas conjoncturel, il est structurel. Et les économistes patentés semblent déroutés.

Trump a tout faux !

Le déficit commercial des Etats-Unis a explosé en 2018 : 621 milliards de $. Le plus large depuis 2008 : une claque pour Trump qui en avait fait son cheval de bataille avec les droits de douane et le protectionnisme. J’avais dit que ça ne pouvait pas marcher ! Le déficit avec la Chine est largement en cause : 419 milliards de $, une hausse de 43.6 milliards de $ sur l'année. Pour Trump, cela ne va pas être simple à assumer, ni à expliquer.

Trump veut retirer ses troupes d'Afghanistan. Et il s'apprête à laisser les clés de l'Afghanistan...aux Talibans, un groupe qui contrôle maintenant plus de la moitié du territoire et qui multiplie les attentats.

Le boulet de la dette de la France.

La gravité de la dette française ne fait, elle, aucun doute car notre niveau d'endettement excède ce que notre potentiel fiscal peut absorber. Les facteurs d’aggravation sont déjà présents : une croissance qui plafonnera à 1,3% cette année, des taux d’intérêt bas qui amputent  la capacité de prêter des banques. Cette configuration va à l'opposé de l'expansion. Si on retient comme hypothèse  que la France peut continuer à subir 1.038 milliards de prélèvements obligatoires et si on suppose inchangé le niveau des taux d'intérêt, on s’aperçoit qu'il faudra près de 27 ans si l'on éponge 30 milliards par an, pour amoindrir la seule moitié de notre dette, sans y inclure les près de 4.000 milliards additionnels de la dette hors-bilan. L'hypothèse d'une inversion des taux (taux d'intérêt et taux d'inflation) est imminente car la crise va générer de véritables tensions déflationnistes que la BCE a déjà anticipées. Le signal nous est envoyé par l'Allemagne  qui a frôlé la récession au quatrième trimestre de 2018. Et ça, ce n’est pas bon du tout pour notre dette ! Cette situation mène Macron dans l’impasse. Il cherche à se défausser sur l’Europe, mais ce n’est pas en créant un empilage de structures technocratiques supplémentaires qu’elle  pourra nous aider à sortir de l’ornière.

On n’est pas près de voir la fin des déficits.

Côté fiscal, au gouvernement, c’est la foire, entre ceux qui proclament qu’il faut baisser les impôts  et  ceux qui en proposent un différent chaque jour. Voilà un climat d’instabilité très dangereux pour l’économie et les  investisseurs. Dernière  en date : le retour des successions dans le viseur.  De quoi déclencher une guerre de tranchée avec les propriétaires. Mais le  plus grave n’est pas là, il tient dans l’ampleur du déficit  public 100 milliards d’euros en 2019. Vous allez dire, bah, ça n’est que 3% du PIB. Mauvaise pioche, la  vérité est autre : les recettes de l’Etat ne sont que de 400 milliards d’euros (TVA : 130, CSG :  115, IRPP : 70, IS : 30, carburants : 17,  autres : 30).  Le déficit représente donc 25% du budget. C’est énorme. Voilà la réalité. Imaginez un ménage qui gagne 2 000 euros/mois et qui en dépense 2 500. Voilà pourquoi l’exécutif ne parle jamais de baisser la dépense.  Il  en est strictement incapable ! Par contre, on  peut être certain qu’il y aura des impôts supplémentaires.

Pourtant les armes économiques et politiques sont les seules qui nous restent : pour l’hexagone, il faut au moins 25 milliards de baisses des dépenses publique par an. Les Républicains ont présenté un plan chiffré et sérieux en octobre dernier. Pour l’Europe, il faudrait une initiative de relance budgétaire coordonnée par les pays les moins endettés, ce qui exclut la France, la poursuite des réformes structurelles, une refonte des règles de concurrence qui permettrait l'émergence de champions européens face aux mastodontes chinois et américains. Justement, c’est ce que proposent, pour l’essentiel les Républicains. Une Europe du bon sens ! Mais Macron passe  son temps  à brasser du vent !

Vivement  l’alternance !

 

 


LE JOUEUR DE FLÛTE D’HAMELIN

Macron flutiste

 

Macron,  c’est le joueur de flûte d’Hamelin : il nous conduit à la catastrophe. Il ne joue pas de la  flûte, mais il parle. Il aime s’écouter parler aussi. Il a transformé le « grand débat » en Macronthons qui multiplient les contributions et les motions,  mais ne résolvent en rien la  crise. Et l’on découvre, si besoin était, ce qu’est le système de  pouvoir qu’il a mis en place : immense et vide. Son discours sur l’Europe est du même acabit. Encore un coup de pipeau !

Depuis le discours de la Sorbonne…

Athènes, la Sorbonne : les deux grands moments européens qui ont inauguré le quinquennat. Mise  en scène : le Parthénon, pour le premier, le temple du savoir pour le second. Le Président y proclamait une nouvelle ère  et une action extraordinaire qui allait permettre la résurrection de  la construction de  l’Union du vieux continent. Les  mots y étaient, pompeux et grandiloquents, les principes aussi, démocratie et puissance. Il allait entraîner tous nos partenaires dans son sillage et enrayer définitivement la glissade populiste. Le discours de la Sorbonne devait donner le « la », force est  de constater que chacun a continué de jouer sa partition dans son coin. Il n’a été suivi par aucun autre pays sur ses propositions, qu’il s’agisse de la réforme de la zone euro ou de la taxation des Gafa. 

La France peut-elle assurer le leadership ?

Pouvait-il en être autrement ? Pour entraîner les autres, il aurait fallu que notre pays donne l’exemple, qu’il se réforme en profondeur. La « transformation » n’est restée qu’un mot, mis à toutes les sauces pour cacher une réalité, elle aussi, immense et vide. Le bilan est celui que nous connaissons tous : champion du monde du déficit, des prélèvements, de la dépense publique avec une dette à 100% du PIB, un chômage de masse persistant quand il est à 6% en moyenne chez nos partenaires et un déficit commercial de 60 milliards d’euros.  Pas étonnant alors que la France soit la risée de l’Europe quand elle veut faire la leçon. Car  en plus, notre Jupiter tombé de l’Olympe ajoute l’arrogance !

Les mots, toujours les mots.

Emmanuel Macron ne peut pas s’empêcher de donner des leçons à la terre entière. Mais la réalité c’est qu’avec sa tribune il continue à isoler la France. Il a l’outrecuidance de  passer par-dessus les gouvernements pour s’adresser directement aux peuples d’Europe. Viendrait-il à l’idée d’Angela Merkel de s’adresser ainsi aux Français pour leur dire ce qu’il faut faire ?

Ce que Macron propose, les Français n’en veulent pas, et les autres européens pas plus : toujours plus de technocratie ! On en crève en France, et il veut en rajouter une couche en Europe. Que retenir de sa tribune publiée dans les journaux européens sinon un peu plus d’incantations et d’organismes de gestion, comme s’il n’y en avait pas déjà assez. Un «conseil de sécurité européen» sans qu’on sache avec quels membres, selon quels critères et quelles modalités ; ainsi la France qui n’a pas été en mesure de faire accepter une coopération structurée permanente de défense avec moins de 25 États pourrait imposer cette idée ultra-sélective ! Comme ce n’est pas suffisant, il rajoute : une agence de protection des démocraties, un office de l’asile, une banque du climat, une agence de supervision des plateformes numériques, un conseil de sécurité intérieure, un conseil de sécurité extérieure, un conseil de l’innovation, et pour couronner le tout une «conférence pour l’Europe», grand débat fourre-tout version européenne, qui devra tout proposer. De  la pure technocratie à la mode énarque : un problème égal une structure pour le résoudre. Au fond, comme dit à juste titre Bruno Retailleau : « cette tribune européenne est une tribune très macronienne : incantatoire et technocratique, c’est une tribune qui enfile les mots comme on enfile les perles. » Immense et vide une fois de plus !

L’air de la disruption.

Son talent de jouer de flûte il tente aussi de l’exercer dans la préparation des élections. La liste LRem est toujours un canard sans tête, mais elle ressemble de  plus en plus à une auberge espagnole. Le caillou dans la chaussure ce sont les Républicains qui viennent de désigner un trio séduisant et qui incorporeront deux « centristes » d’Hervé Morin dans les vingt premiers, ce qui en fait vraiment une liste de la droite et du centre. Macron enrage de ne pas pouvoir annihiler la droite. Elle le gêne.  Il fait tout pour tenter de la faire imploser.  Certains tombent dans le piège, comme Juppé et Raffarin. Tant qu’elle existe, son rêve de se retrouver seul face à Le Pen, seule chance pour sa réélection, pourrait être compromis. Mais c’est un pari terrible, car soyons en persuadé, si cela se reproduisait, la prochaine fois c’est Le Pen qui l’emporterait. En attendant, Macron continue de tendre  le miroir aux alouettes aux électeurs de la  droite et du centre.  Il infléchit son discours et il copie des morceaux du programme des Républicains. Mais cette disruption ne peut séduire qu’à la marge, tant la manoeuvre pue la vieille politique politicienne. Il  faut dénoncer cette  façon de faire. Mieux vaut, en effet, l’original que la copie. Il suffit de regarder la politique nationale qu’il mène : technocratique et dirigiste comme jamais, à droite par le verbe, mais à gauche dans les faits, penchant imposé par le groupe LRem composé très majoritairement d’anciens du PS. On cherche vainement le libéralisme sauf dans ce qui touche à la financiarisation de l’économie, en paiement des soutiens qu’il a obtenus lors de la présidentielle.

Heureusement, la musique de Macron n’est pas du Mozart, elle sonne faux, c’est pourquoi elle n’attirera pas grand monde. Car au fond, les ralliements de Juppé et Raffarin sont des « non événements », tant leurs prises de positions étaient prévisibles.  Ils n'obtiennent que les commentaires des laudateurs  du macronisme,  abonnés aux « éléments de langage ».