HISTOIRE
IL FAUT BAISSER LA DEPENSE PUBLIQUE !
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SOMMES-NOUS GOUVERNES ?

Macron mongie

 

La question se pose !

Je revois défiler les images de samedi sur les Champs-Elysées et j’ai envie de répondre « non » ! Ce dont nous avons été témoin en direct est surréaliste : des forces de l’ordre malmenées, une mise à sac des commerces de luxe et de l’emblématique Fouquet’s, et pendant ce temps-là Messieurs Philippe et Castaner, faisant tranquillement la tournée des popotes à quelques encablures. Et par-dessus tout, voilà qu’on découvre que le Président  au lieu d’être sur le pont, est en train de prendre du bon temps sur les pistes de La Mongie. Comme si c’était le moment ! Quelle désinvolture ! Déjà qu’il parle beaucoup trop, et va d’ailleurs continuer ce soir avec une cohorte d’intellectuels dont la plupart seront là pour l’encenser, alors qu’il ferait  mieux de  passer aux actes !  Car si la crise s’éternise c’est bien parce qu’il n’a été pris aucune initiative politique digne de ce nom, excepté la tarte à la crème du « grand débat national », faite davantage pour gagner du temps que pour apporter des solutions. Du côté  de la REM, on a eu droit au commentaire affligeant du pathétique Gilles Legendre, patron des députés  majoritaires, s’émouvant des réactions largement justifiées mais qualifiées de « politiciennes » provenant de l’opposition. Probablement la violence était-elle trop subtile et trop intelligente pour qu’on en comprenne l’origine. Si tous ces gens-là se respectaient un peu et respectaient les Français, devant tant d’inconséquence et d’incompétence de leur part, ils démissionneraient !

On peut penser que c’était voulu.

Comme l’affirmait l’autre jour  Alain Bauer à « C dans l’air », « les forces de l'ordre en place devaient avoir reçu des ordres pour ne pas bouger sinon comment expliquer qu'elles étaient témoins pendant de longues minutes de scènes de gens qui dépavaient la rue pour se resservir des  pavés contre eux après… Si la police est capable de déjouer des attentats, comment se fait-il qu’elle reste muette à contrer les casseurs, il y a un mensonge ou une omission ordonnée quelque part. Pour l'instant je pense que le but de Jupiter est de discréditer par tous les moyens les GJ qui ont osé le braver. »  Voilà une analyse qui a sa cohérence. Sauf qu’à vouloir jouer avec le feu, il arrive qu’on se brûle (merci de ne pas y voir du mauvais esprit). Il faut prendre  en compte aussi le  syndrome qui hante nos hauts responsables depuis « le  mort » du barrage de Sivens. Les forces de l’ordre ne doivent plus aller « au contact ». Et il faut prendre en compte aussi le très mauvais exemple de  l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame des Landes, symbole de la défaite de l’Etat devant une poignée de zadistes violents, et de l’impuissance publique puisqu’on désavouait tous les élus, toutes les collectivités, toutes les décisions de justice et  jusqu’aux citoyens qui avaient voté  majoritairement. Après on s’étonne qu’il n’y ait plus de confiance dans les pouvoirs publics ! Samedi dernier le pouvoir a voulu jouer trop fin et il a perdu. Je  comprends la colère  des élus parisiens et des grandes villes saccagées. Cette colère ne tardera pas à se communiquer aux citoyens qui seront  appelés à payer la facture.

Philippe ce faux dur.

Pour samedi prochain, le  ton est donné. Acculé,  l’exécutif est bien obligé de réagir.  Mais au lieu de limoger  le  Ministre défaillant, c’est le préfet qui saute. Une lâcheté de plus. Il paie pour  l’inconsistance d’un pouvoir aux abonnés absents. Un fusible bien commode. Car la réalité est là Monsieur Castaner n’est pas à la hauteur des fonctions qu’il doit assumer. Edouard Philippe peut bien annoncer des mesures de durcissement du maintien de l’ordre : des moyens renforcés ou nouveaux, comme l’usage de drones… Il est bien temps ! Il est grand temps en effet qu’il comprenne qu’il n’a pas affaire désormais à de simples manifestants, mais à des émeutiers professionnels de l’ultra gauche anticapitaliste, organisée et  constituée  d’éléments aguerris et chevronnés.  Il  comprend enfin que les  débordements comme ceux de samedi dernier finiront par se retourner contre le pouvoir. On jugera donc sur pièce. On sait aussi que le prochain fusible sera place Beauvau, voire à Matignon dont  l’hôte doit trembler et prier pour qu’il n’y ait pas un mort ou des blessés malencontreux.

Pour autant, rien n’est résolu. Les débats passent, la crise continue. Les mouvements sociaux ne perdurent que parce la crise est aussi politique : la  majorité qui cafouille, empêtrée dans ses tendances divergentes, ajoute à  la carence d’un pouvoir  incapable de prendre les décisions.  Et gare si tout cela se termine  par une couche d’impôts supplémentaires payée par toujours les mêmes ! Car dans la majorité silencieuse se cachent de nombreux citoyens en gilets jaunes virtuels.

 

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